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2 SOMMAIRE H. CHAPoT - L'agrumiculture marocaine J. Wlrusnr - Les sols à asrumes du Maroc H. Culpor - Invenlaire des variétés d'agrumes en culture ou en coirection du Maroc H. Csapor - Quelques oranges sanguines H. Cnlpor - D3ux mulations de I'orange Jaffa (Shamcuti).. H. Csepor - Les agrumes à calice chainu H. CHapor - Citrons doux... ou acides H. Cn^q,por - L'orange Don Joao et I'orange Valenc,a Late.. H. Cslpor - Des oranges sur un citronnier, une chimère?.. H. CH.cpor - Formation de feuilles plurifoliolées dans le genre C. rus H. Cnnpor - Sur I'orisine de I'odeur de la fleur de Bisaradier I 2' 7 À1 -t 6l l3r Pour tous renseignements concernant LES CAHIERS DE LA RECHER,CHE AcnONouTQue et la revue AL AWAI,{IA s'adresier à Services d'edition, d'impresiion et de Diffusion lnstitu; National de la Recherche Agronomique B.P. 415 RABAT R,P. Règlement: par virement au compte courant postal DES SERVICES EDITION ET DIFFUSION < INRA REGIE DE RECETTES ). RABAT C/C

3 Royaume du Maroc Ministère de I'Agriculture les cahiers de Ia recherehe agronomique Institut National de la Recherche Agronomigue Rabat 1964

4 L'AGRUMICULTURE MAROCAINE H. CHAPOT Soutvln,rnr Position géographique du Moroc Principaux types de climats Superficie consacrée aux agrumes Production Régions productrices Données climatiques et altitude Conditions générales de I'agrumiculture Position géographique du Maroc La partie principale du Maroc est située entre les 30' et 36" de latitude N. La capitale économique, Casablanca, est à 33" 30'N. En comparant avec un autre pays agrumicole important, les Etats- Unis, on s'aperçoit que la Californie est pratiquement à la même latitude (entre 33 et 42' N), Los Angeles se trouvant presque à la latitude de Casablanca, soit environ 34" N. Les Cahiers de la Recherche Agronomique, 18, pp. l-25, Rabat 1964.

5 H. CHAPOT Principaux types de climats du Maroc L'existence de grands massifs montagneux, la proximité de deux masses marines très différentes, la situation en bordute d'un désert confèrent au Maroc un très grand nombre de formes différentes de climats, allant de la zone tempérée humide en bordure de I'océan Atlantique (avec ses micro.climats subtropicaux permettant la culture de I'avocatier, du manguier, de I'anonier, du bananier), à la frange désertique du sud (avec ses cultures de dattiers), en passant par les vallées fraîches des montagnes de I'Atlas et les plaines intérieures de type semi-continental et de grande valeur culturale. Cette gamme de climats pcrmet en arboriculture fruitière, même si ces possibilités ne sont pas toujours exploitées, la culture des fruitiers subtropicaux, des fruitiers méditerranéens et enfin des fruitiers tempérés froids. On peert, en gros, distinguer les types de climats méditerranéens suivants * : 1. CONTINENTAL CHAUD OU SAHARIEN: tout le sud du Maroc, entre I'Atlas et le Sahara proprement dit. La culture des dattes est effectuée dans les Oasis. Quelques cultures d'agrumes, d'abricotiers (dits < mech-mech >) et de grenadiers, lorsqu'on dispose d'eau d'irrigation. 2. SEMI-CON:ilNENTAL ARIDE: c'est en particulier la région de Marrakech, ou Haouz, la plus riche région du Maroc pour I'arboniculture fruitière : olivier, abrico tier, agrumes, amandier. L'irrigation y est essentielle: barrages, canaux d'irrigation en ciment, puits, rivières artificielles souterraines (appelées au Maroc < rhettaras t, elles se retrouvent dans le Moyen-Orient - Syrie et Irak - sous le nom de < foggaras >). La plus grande palmeraie d'afrique du Nord enserre la ville de Marrakech. La plupârt des dattiers sont des arbres de semis, donnant des fruits de qualité méd,iocre, alors qu'au sud, de I'autre côté de I'Atlas, se rencontre une des plus belles dattes du monde, la Medjoul, d'ailleurs introduite et cultivée en Californie. 3. SEMI-CONTINENTAL MERIDIONAL: passant graduellement - de I'est à I'ouest - de la base du Moyen Atlas, de type semi-continental, à la côte tempérée et humide de I'océan Atlantique ; c'est la vallée du Souss, commençant à quelques dizaines de kilomètres de Taroudant où les vallées du Moyen Atlas sont déjà continentales et s'ouvrant à Agadir sur I'Atlantique. Sur la côte et jusqu'à une trentaine de kilomètres à I'intérieur. le climat est très voisin de celui des Iles Canaries. Les pnincipales cultures sont, sans irrigation : orge, mais, blé dur; avec irrigation: légumes de primeurs pour I'exportation (tomates, poivrons, haricots verts), légumes industriels (cornichons), luzerne. 4. CONTINENTAL ARIDE: il est marqué par de légers froids en hiver et de très fortes périodes de chaleur en étê. Il est toutefois plus ou moins influencé * Définitions in T. Ioxrsco Considérations bioclimatiques et pbytoécologiques sur les zônes arides du Maroc. - INRA, Rabat.

6 L,AGRUMICULTURE MAROCAINE par I'océan Atlantique qui n'est éloigné que de 160 km environ. C'est la plaine du Tadla. Le barrage de Bin-el-Ouidane et son complexe (Ait Ouarda, Afourer) offrent de très grandes possibilités d'irrigation ( hectares)' 5. SEMI.CONTINENTAL TEMPERE, VARIETE SEPTENTRIONALE ATLAN- TISUE: il se caractérise par un manque total de froid en hiver, mais de fortes chaleurs en été. Il est plus ou moins influencé par I'océan Atlantique, selon la plus ou moins grande proximité de I'océan. Les plantations d'agrumes s'y rencontrent à une distance de la mer variant entre 15 et 150 kilomètres: ce sont le Gharb et I'Ouergha, ensemble formant la première région productrice d'agrumes du Maroc. 6. SEMI-CONTINENTAL TEMPERE, VARIETE SEPTENTRIONALE : ii æ caractérise par des froids en hiver (bien marqués sur les pentes et les terres hautes, oir I'agrumiculture n'est plus possible au-delà de 800 m d'altitude) et des périodes de fortes chaleurs estivales. C'est le climat de la plaine intérieure, en gros la zone allant de Meknès d Taza, en passant par Fès, la plus riche région agricole du Maroc ; on y cultive blé dur, blé tendre, orge, v,igne de cuve, olivier, abricotier, pêcher, cerisier, pommier, petits pois, poivrons, oignons, ainsi que les agrumes et quelques avocatiers, 7. CONTINENTAL TEMPERE ARIDE: c'est le climat des hauts plateaux entre les principales chaînes de I'Atlas, région de parcours, et de ramassage de I'alfa; on y trouve quelques cultures d'orge dans les meilleures zones. 8. LITTORAL ATLANTIQUE SEPTENTRIONAL, ET LITTORAL ATLAN. TIQUE MERIDIONAL OU CANARIEN : c'est la znne côtière atlantique, allant de Tanger à Agadir, avec la zone à agrumes, s'étendant de Larache à Azemmour en passant par Kenitra, Rabat et Casablanca, soit sur 500 km de côte du nord au sud. En plus des agrumes, on rencontre la tomate de prùhelrr, les poivrons, les légumes d'hiver pour I'exportation, la floriculture, divers fruitiers subtropicaux. I-es céréales y sont cultivées en sol non irrigué. 9. SEMI.CONTINENTAL TEMPERE, VARIEI'E SEPTENTRIONALE RIFAI. NE : on note des chutes de plu,ies de plus de 2 mètres sur certains points, ce sont Ies montagnes du Rif, au nord-est. On y cultive les raisins de table, le figuier, l'olivier; le théier pourrait être cultivé dans certaines zones. lo. LITTORAL TEMPERE: c'est le climat du nord- st du Maroc, à,la frontière d'algérie, avec pour centre Berkane et la vallée dtr Zngzc,l. Largement sous la dépendance de la Méditerranée qui borde sa partie nord. ll. MONTAGNE : très froid en hiver, avec des chutes de neige plus ou moins abondantes et plus ou moins persistantes, ainsi que des étés modérés : ce sont les vallées et costières du Haut et du Moyen Atlas. On y trouve des cultures de blé dur, orge, légu.mes, des noyers, et quelques plantations de cerisiers et de pommieis. Les principales régions agrumicoles du Maroc jouissent des climats suivants : - Gharb et Ouergha: n' 5, semi-continental tempéré, variété septentnionale atlantique. - Souss: n' 3, semicontinental,méridional. - Marrakech et le Haouz: n" 2, semi-continental aride. - Tadla: n' 4, continental aride,

7 4 s. chapor - Côte atlantique : n" 8, littoral atlantique septentrional, et littoral atlantique méridional ou canarien. - lntérieur (de Meknès à Taza) : n" 6, semi-continental tempéré, variété septentrionale. -- Oriental : n" 10, littoral tempéré. Superficie consacrée aux agrumes Pour la campagne , on comptait ha d'agrumes. La progression des plantations est présentée au Tanneu I. Production Pour la même campagne , la production a été de 504'745 tonnes. La progression de la production est figurée dans le T.qsI-sA'u I. Régions productrices Les principales régions de production sont (Tnnl-Ea,u III), en ordre décroissant : 1. le Gharb et la vallée de l'ouergha, avec les centres de Sidi Slimane, Sidi Kacem et Mechra Bel Ksiri. 2. la région côtière, avec les centres de Larache, Kenitra, Rabat, Casablanca. 3. la vallée du Souss, avec les centres de Taroudant, Ouled Teima et Agadir. 4. I'intérieur, avec les centres de Meknès, Fès et Taza. 5. I'oriental, avec pour centre Berkane. 6. Marrakech et le Haouz. 7. le Tadla, avec Beni Mellal pour centre. Donnécs climatiques et altitude Le Ta.srrnu IV reproduit les principales calactéristiques climatiques des points situés au centre des principales régions agrumicoles qui viennent d'être mentionnées. Pour ces mêmes centres, en général, on trouvera ci-dessous, les altitudes moyennes : Gharb : Ouercha : Mechra Bel Ksiri 17 m Khenichet 30 m Sidi Slimane 32 m

8 L,AGIiUI\{ICULTUitE IVIAROCAINE Souss : AgaJir l0 m Ouled Teima 12-5 m Trroudant 2-5[) m i\{arrakech : Tadla : Marrakech 500 m tseni Mellal 475 m Fkih Ben Salah 450 m I{égion côtière : Larache 20 m Rabat 55 m Intérieur: Meknès.500 m Fès 480 m Taza 300 m Oriental : Berkane 200 m Conditions générales So/.ç Au Maroc, une large gamme de sols, depuis les sables littoraux jus. qu'aux terres les plus compactes de la vallée de I'Ouergha, suppcrte les cultures d'agrumes. Une étude particulière leur est consacrée par ailleurs tlans ce nrême Cahier. I rrigation Dans toutes les régions agrumicoles du Maroc la hauteur de pluie est insuffisante pour fournir aux arbres la quantité d'eau qui leur est nécessaire. L'irrigation est donc obligatoire, mais les quantités d'eau apportées varient d'une région à une autre: Dans le Gharb (première région agrumicole du Maroc) on pratique, en moyenne, de 6 à 8 irrigations par heciare et par an, exigeant m:t d'eau au total. Elles sont données d'avril-mai à octobre, ces dates limites pouvant varier légèrement selon les années. Dans le Souss, on donne deux irrigations par mois en été et une par mois en hiver, soit au total environ m:r d'eau. On aboutit parfois dans cette région à une sur-irrigation dont les effets s'ajoutent à ceux du haut ph pour entraîner une chlorose ferrique. A I'opposé, dans certaines orangeraie sur alluvions très fraîches des bords de I'Ouergha, deux irrigations par an en éti sont suffisantes. L'eau d'irrigation est obtenue à partir de puits, de barrages hydroélectriques, par pompage dans les rivières ou par d'autres méthodes particulières (voir p. 2 les rhettaras). L'irrigation se pratique généralement par submersion, par calans ou cuvettes, par sillons au milieu des rangs, par tuyaux perforés ou par tourniquets assez proches du sol.

9 H. CHAPOT Gel Il n'existe absolument aucune zone gelive dans les régions agrumicoles du Maroc : certaines années froides, dans quelques régions comme Marrakech, le Tadla et, plus rarement, le Gharb, la température nocturne la plus basse (- 3"C) dure une ou deux heures. Dans d'autres régions, au contraire, un froid plus accentué serait souhaitable pour une meilleure coloration des oranges précoces (navels). Vents Le Maroc ne connaît pas les tornades et ouragans qui exercent de si importants dommages sur les plantations d'agrumes d'autres régions du monde. Mais il est sujet à des périodes de très fortes chaleurs au cours desquelles peuvent souffler certains vents qui endommagent très sérieusement les arbres. I-es deux principales périodes sont : - de mars ou avril à août, mais principalement en juillet-août. Le vent est appelé <, chergui > et souffle du sud-est. Il est analogue au sirocco et au khamsin d'autres régions méditerranéennes. Cette période peut durer de deux à huit jours, le vent ne soufflant pas continuellement. Toutes les régions agrumicoles du Maroc y sont sujettes, la température sous abri pouvant atteindre 48"C en pointe. - en décembre, et parfois en janvier. Il s'agit d'une sorte de vent, souvent appelé < djebli > du fait qu'il semble provenii des montagnes (du sud, en réalité). Les principales régions affectées sont celles de Marrakech, du Tadla et du Souss. Ce vent se fait sentir moins longtemps que le chergui. Ces vents affectent sérieusement les arbres et les fruits, surtout s'ils soufflent longtemps ou si, dans le cas du chergui, il corncide avec une periode chaude (déshydratation et brûlure de feuilles et de rameaux, brûlures latérales de fruits, chute de fleurs et de jeunes fruits). Agronomie Principaux types de culture On distingue en gros deux modes principaux de culture : a. Les mélhodes traditionnelles : les arbres sont souvent des arbres de semis (principalement des orangers), plantés au hasard et ne bénéficiant que de peu de soins. Ils sont ainsi très souvent plus ou moins

10 L,AGRUMICULTURE MAROCAINE gravement atteints par la gommose à Phytophthora. L'usage des engrais est très réduit et se limite, la plupart du temps, à I'enfouissement de fumier animal très pauvre. Les fruits sont généralement inexportables et sont vendus localement (souks). Ccs méthodes sont en régression croissante. b. Les méthodes modernes : les variétés cultivées, les pratiques culturales ne diffèrent pratiquement pas de celles se rencontrant dans les autres pays de culture intensive comme la Californie. Les fruits sont principalement exportés (TlrI-Eau II) ; les écarts de triage sont vendus localement pour la table ou pour l'industrie. Porte-grefle Comme 1l a été déjà signalé, en culture traditionnelle les agrumes sont souvent des semis, surtout lorsqu'il s'agit d'oranges. On utilise aussi les boutures pour le cédratier et certaines variétés locales de citronniers' Tous sont très sensibles à la gommose à Phytophthora. En culture moderne, à part quelques rares exceptions, tous les arbres sont greffés sur bigaradier (Citrus aurantium L.), excellent type local non dénommé autrement. Quelques plantations de clémentiniers furent naguère effectuées sur cédratier M'Guergueb [5], recommandé comme donnant des fruits très précoces et des récoltes importantes. Les arbres ont décliné très rapidement et sont morts au bout de l0 à 12 ans, de telle sorte que ce porte-grefïe a disparu. Deux ou trois plantations sont faites sur Rough lemon (les variétés greffées étant principalement le citron Meyer, la Clémentine, la mandarine Wilking) avec de bons résultats pour ce qui concerne la vigueur des arbres, la précocité de la mise à fruits. Quelques agrumiculteurs avancés sont en train d'essayer la mandarine Cléopâtre et le citrange Troyer. Le développement de ce second porte-greffe est ralenti par le manque relatif de greffons indemnes d'exocortis. E,spèces et variétés cultivées l. L'oranger est la principale espèce cultivée et variétés précoces et tardives sont pratiquement d4ns la même proportion. La variété précoce est la Washington navei. Une dizaine de jours plus tôt mûrit la Thomson navel, qui n'est que très peu cultivée. Jadis on rencontrait quelques plantations de I'orange Golden Buckeye, extra-hâtive, principalement dans le Souss, mais elle a été abandonnée

11 H. CHAPOT en raison des normes d'exportation, étant d'un épiderme trop clair et ayant une quantité de jus trop faible pour être marchande. Une orange non-navel et aussi précoce est en cours d'essais depuis peu d'années: I'orange Salustiana [0], juteuse et, à l'inverse des oranges navel, éventuellement utilisable pour I'industrie des jus. Les variétés tardives sont l'orange V ernia, d'origine espagnole, surtout I'orange Valencia, plus tardive encore et plus appréciée. En troisième position, vient I'orange ll ashington sqnguine, encore appelée Grosse sanguine ou Navel sanguine, douée d'extraordinaires qualit3s de tenue au transport ; I'arbre est relativement nain mais se met à fruit très tôt. En quatrième lieu on rencontre I'orange floridienne H a m I i n, et I'espagnole Cadenera, toutes deux de très gande qualité, sans pépins et juteuses, mais très sensibles au gaufrage. Enfin, parmi les oranges, on compte les variétés de mi-saison, comme 7a Doublef ine, la Sanguinelli (mutation de la Doublefrne, montrant une coloration tant externe qu'interne extrêmement développée). 2. Le Clémentinier est la seconde espèce cultivée. La Clémentine est une des variétés les mieux adaptées au Maroc [7, 8], producteur méditerranéen d'agrumes le plus précoce. La Clémentine est considérée comme convenant mieux aux régions tempérées du Maroc et aux sols les plus légers. Bien que venant correctement dans les autres régions et dans les sols lourds, les résultats y sont plus hasardeux. 3. Le grapelruit ou pomelo est la troisième espèce cultivée. La principale variété est Marsh; Thompson (rose) et R u b y (rouge) ont été essayés mais n'ont pas donné de meilleurs résultats que Marsh. Les colorations rose et rouge n'apparaissent pas suffisamment intensément pour être intéressantes commercialement. Ruby semble plus précoce et plus sucré que Marsh. En raison des bas prix obtenus sur les marchés européens et pour la ccnsommation locale, la culture des grapefruits est en diminution et de nomb:eux arbres sont surgreffés avec d'autres espèces. La vallée du Souss, au climat semi-continental, est réputée pour la haute qualitj de ses grapefruits : amertume réduite, douceur, forme ronde ou aplatie du fruit' Au contraire, les grapefruits du Gharb sont souvent piriformes, à écorce épaisse et légèrement Plus amers. 4. Le citronnier est la quatrième espèce cultivée. Les citrons du

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13 L'AGRUNIICULTURE lt{arocaine gravement atteints par la gommose à Phytophthora. L'usage des engrais est très réduit et se limite, Ia plupart du temps, à I'enfouissement de fumier animal très pauvre. Les fruits sont généralement inexportables et sont vendus localement (souks). Ccs méthodes sont en régrcssion croissante. b. Les méthodes mctdernes : le; variétés cultivées, les pratiques culturales ne difièrent pratiquement pas de celles se rencontrant dans les autres pays de culture intensive comme la Californie. Les fruits sont principalement exportés (TABLËAU Il) ; les écarts de triage sont vendus localement pour la lable ou pour I'industrie. Porte-grelJe Comme il a été déjà signalé, en culture traditionnelle les agrumes sont souvent des semis, surtout lorsqu'il s'agit d'oranges. On utilise aussi lcs boutures pour le cédratier et certaines variétés locales de citionniers. Tous sont très sensibles à la gommose à Phytophthora. En culture moderne, à part quelques rar s exceptions, tous les arbres sont greffés sur bigaradier (Cilrus aurantium L.), excellent type local non dénommé autrement. Quelques plantations de clémentiniers furent naguère effectuées sur cédratier M'Guergueb [5], recommandé comme donnant des lruits Îrès précoces et des récoltes importantes. Les nrbres ont décliné très rapidement et sont morts au bout de 10 à 12 ans, de telle sorte que ce porte-greffe a disparu. Deux ou trois plantations sont faites sur Rough lemon (les variétés grefiées étant principalement le citron Meyer, la Clémentine, la mandarine Wilking) avec de bons résultats pour ce qui concerne la vigueur des arbres, la précocité de la mise à fruits. Quelques agrumiçulteurs avancés sont en train d'essayer la mandarine Cléopâtre et le citrange Troyer. Le développement de ce second porte-greff est ralenti par le manque relatil de greffons indemnes d'exocortis. Espèces et variétés cultivées l. L'oranger est la principale espèce cultivée et variétés précoces et tardives sont pratiquement dans la même proportion. La variété précoce est la Il ashington navel. Une dizaine de jours plus tôt mfuit la Thomson navel, qui n'est que très peu cultivée. Jadis on rencontrait quelques plantations de I'orange Golden Buckeye, extra-hâtive, principalement dans le Souss, mais elle a été abandonnée

14 H. CHAPOT en laison des normes d'exportation, étant d'un épiderme trop clair t ayant une quantité de jus trop faible pour être marchande. Une orange non-navel et aussi précoce est en cours d'essais depuis pru d'années: l'orange Salustiana [0], juteuse et, à I'inverse des oranges navel, éventuellement utilisable pour l'industrie des jus. Les variétés tardives sont l'orzîge Vernia, d'origine espagnole, surtout I'orange V alencia, plus tardive encore et plus appréciée. En troisième position, vient lorcnge Washington sanguine, encore appelée Grosse sanguine ou Navel sanguine, douée d'extraordinaires qualit3s de tenue au transport; I'arbre est relativement nain mais se met à fruit très tôt. En quatrième li u on rencontre I'orange floridienne Hamlin, et I'espagnole Cadene rc, toutes deux de très grande qualité, sans pépins et iuteuses, mais très sensibles au gaufrage. Enfin, parmi les oranges, on compte les variétés de mi-saison, comrne la Doublef ine, la Sanguinelli (mulation de la Doublefine, montrant une coloration tant externe qu'interne extrêmement développée) 2. Le C[émentinier est la seconde espèce cultivée. Lâ Clémentine est une des variétés les mieux adaptées au Maroc [7, 8], producteur méditerranéen d'agrumes Ie plus précoce. La Clémentine est considérée comme convenant mieux aux régions tempérées du Maroc et aux sols les plus légers. Bien que venant co[ectement dans les autres régions et dans les sols lourds, les résultats y sont plus hasardeux. 3. Le grapelruit ou pomelo est la troisième espèce cultivée. La principale variété est Marsh; Thompson (rose) et Ruày (rouge) ont été essayés mais n'ont pas donné de meilleurs résultats que Marsh. Les colorations rose et rouge n'apparaissent pas suffisamment intensément pour être intéressantes commercialement' Ruby semble plus précoce et plus sucré que Marsh. En raison des bas prix obtçnus sur les marchés européens et pour la ccnsommation locale, la culture des grapefruits est en diminution et de nombieux arbres sont surgrelfés avec d'autres espèces La vallée du Souss, au climat semi-continental, est réputée pour la haute qualits de ses grapefruits: amertume réduite, douceur, forme ronde ou aplatie du fruit. Au contraire, les grapefruits du Gharb sont souvent pirilormes, à écorce épaisse ct légèrement Plus amers. 4. Le citronnier est la quatrième espèce cultivée. Les citrons du

15 L'AGRUtrlICULTURE MAROCAINE Maroc sont aussi bons et de lorme aussi normale que les citrons italiens ou espagnols, mais obtiennent des prix inférieurs sur le marché européen, et pour cette raison ne sont que peu cultivés. Il n'y a platiquem nt pas de plantations de citronniers dans le Souss, mais quelques-unes dans les rlgions de Marrakech et du Tadla. De petites plantations de citronnier existent dans la région côtière t dans certaines parties du Gharb. La principale variété cultivée est un type local appelé < Q u a t r e S a i s o n s >, qui, malgré son nom, est moins remontant que la variété Eureka, Dans deux ou trois petites plantations on rencontre le ciran Meyer, très précoce et très apprécié sur Ie marché anglais. 5. Le mandariniel st la dernière espèce cultivée. La mandarine C o m m u n e (appelée en anglais Willow Leaf) est abandonnée [6] du lait qu'elle n'est pas aussi précoce que la Clémentine et pas sulïisamment tardive non plus. La mandarine 14ilking est en accroissement, sa culture a débuté dans le Souss qui est resté le grand centre de cette variété ; cet hybride produit de très grosses récoltes même lorsque les arbres sont jeunes et les fruits sont assez tardifs pour être d'un grand intérêt économique: en efiet, ils parviennent sur le marché européen lorsqu'il n'existc plus de variétés à peau lâche s'épluchant bien. Les variétés suivantes sont sporadiquement cultivées : - oranges : Portugaise demi sanguine, Tarocco, Jaffâ (Shamouti). - mandarines : Temple. - limes: limette de Palestine (très prisée localement), Beledi (une lime vraie du type aàtillais). - citrons: Vernia (variété espagnole à gros fruit), Limonett de Marrakech [5] (appelê en arabe Limoùn Boussera). - cédrats: M'Guergueb, Assads (cultivés pour la fête jùive des Tabernacles), Rhobs el Arsa (hybride surtout cultivé à titre ornementâl). Calendrier de prcduction La campagne des agrumes commence au Maroc dans les derniers 'ours de septembre, avec quelques petites expéditions de Satsumas, mais son véritable début se situe dans la oremière semaine d'octobre avec les oremières expéditions de clémentines. Puis. suivent de novembre à janvier. les oranges navel Thomson et Washington. Du l5 décembre au 31 janvier, on récolte les oranges Hamlin puis Cadenera, toutes deux sans pépins et blondes. Les grapefruits sont exportés de novembre à mars. De la fin janvier au milieu de mars sont exportées les oranges sanguines: Doublefine, Sanguinelli et Washington Sanguine. De mars à juin sont exdcrtées Vernia et Valencia Late.

16 l0 H. CHAPOT Les exportations de clémentines sont ârrêtées pratiquement fin janvier. La mandarine Commune est exportée du 15 décembre à fin janvier, la mandarine Wilking en mars-avril. Les citrons sont exportés d'octobre à mars, avec une seconde récolte en juillet. La qualité maximale des fruits est obtenue aux dates suivantes (la seconde date indiquée correspond au maximum des exportations): - limes acides: première semaine d'octobre clémentine: première s maine de janvier orange Washington navel I seconde moitié de jânvier - orange Hâmlin : première semâine de janvier - orânge Cadenera: seconde semaine de janviei - orange Doublefine : seconde semaine de février - orar'ge Washington sanguin : commencement de mars - oraflge Vernia : maft - orange Valencia Late : avdl - grapefruit Marsh: fin jatrvier - mandarine Commune : milieu de janver - mandarine Wilking : février - cihons : décembre - citron Meyer : octobre (octobre) (1J janvier) (15 décembre) (20 décembre) (5 janvier) (20 février) (15 févder) (mârs, (fin avril) (15 décembre) (10 déc mbre) (l5 rnars) (décembre) (octobre) F loraison L'époque de floraison est approximativement la mêm pour tous les agrumes et dans toutes les régions du Maroc, débutant vers la mi-mars et se poursuivant jusqu'au milieu de mai, selon I'année. Elle débute un peu plus précocement dans la zone côtière et plus tard dans certaines régions de I'intérieur, Les citronniers, cédratiers et limes fleurissent toute I'année, mais la principale saison prend place en mars-avril, Coloration du lruit La coloration des fruits pour les diverses espèces et variétés est pratiquement la même que dans les autres régions agrumicoles du monde hors des zones tropicales; elle est sensiblement identique à celle des agrumes en Californie : Washington et Valencia sont d'une couleur orange intense, Hamlin montre un épiderme d'une couleur orange rougeâtre, nettement plus foncée qu'en Floride,-La Clémentine en fin de saison est de couleur vermillon aussi foncé que Dancy. La coloration externe des grapefruits et des citrons est la même qu'efl Californie. Cependant, le grapefruit Thompson n'est que légèrement coloré en

17 L-AGRUT'ICULTURE MAROCAINE ll rose, souvent même pas du tout. Le Ruby n'est que rose et non rouge, la coloration disparaissant entre janvier et avril. Les oranges sanguines les plus répandues, comme Doublefine, Washington sanguine, Portugaise sanguine ne sont que médiocrement teintées de rouge dans de nombreuses régions du Maroc, alors que Morq Tarocco et Sanguinelli montrent une intense coloration sanguine de la chair et souvent de la peau, La colotation artificielle des fruits est interdite pûur tûûtes les especùs de citrus au Maroc. Le déverdissage par l'éthylène est toléré, s,il est-eftec- Îué selon les dispositions légales (degré de coloration du truit, teneur en jus, etc.). Le traitement porte surtout sur les premières clémentines et sur les oranges lorsque la coloration naturelle tarde à se produire. Forme du lruit Les clémentines et mandarines produites sur le littoral Arlantique ont une bonne forme aplatie, mais.sont de goût plus plat. Les mêmes variétés cultivées dans la région tle Marrakech montrcnt une forme de fruit inférieure, avec un long col, mais ont un parfum supérieur. Les oranges navel du Souss sont moins riches en ius oue celles des autres régions agrumicoles du Maroc et atteignent leur coloiation orange normale avec difficulté en raison du climat trop doux en hiver de cette vallée, mais 1es grapefruits y sont de la meilleure qualité qu'on puisse cbtenir au Maroc. Les grapefruits cultivés dans les sables de la région de Rabat sont ronds ou nettement aplatis, à écorce fine et d'amertume presque inelistante. Dans la région du Gharb,. les orangers Valcncia sont souvent de lrédiocre qualité génétique et produisent des fruits côtel:s (clones indé_ sirables). Phytiatrie Maladies et troubles Cette quesrion a étj déjà rraitée largement tll, situation acruelle est la suivante : l3l. En résumé, Ia - Maladies à ylras : elles sont généralement répandues. Le s Stub_ bcrn, est très dangereux sur oranger It2], clementinier, et. à un moindre degré, sur grapefruit. Il n'est pas connu sur citronnier. La psorose est

18 't2 H. CHÂPOT généralisée, notamment sur les orangers Washington et Valencia (Psorose A, Concave Gum, Blind Pocket), et sur mandarine Commune (Concave Gum) [1]. La Xyloporose se rencofltre de plus en plus fréquemment sur mandarine Commune et sur Clémentine [4]. L'Exocortis est suspecté dans de nombreuses espèces et variétés, La Tristeza n'existe pratiquement pas [3]. L'Impi tratura a été trouvée chez Washington, Thomson, Doublefine. Moro, Salustiana, Vernia et Valencia ainsi qu sur grapefruit - Malnclies typtogamiques: une seule présente quelque importance jusqu'à ce jour, la gommose à Phytophthore, - Qû2nçs5 : la carence en zinc se rencontre dans- pratiquement toutes les orangeraies du Maroc. La carence en fer est le Problème maieur des terrains à ph élevé du Maroc, comme la vallée du Scuss et le Tâdla. Les carences en manganèse et magnésium s'observent sporadiquement. I-es autres cârences fl'ont pas été remarquées. - Excès : dans certaines zones, irriguées en été avec des eaux chargées en chlorures, pompées dans les rivières, on peut temarquer des brûlures de feuilles, notamment dans la vallée de I'Ouergha. Les dommages disparaissent avec les premières pluies d'hiver. - Troubles physiologiques: un des principaux troubles ayant d'impcrtântes conséquences ûnancières au Maroc est le gaufrage (en anglais: < creasing > ;en italien : < spigatura >). Ce trouble st également répandu dans tous les autres pays méditerranéens. Les qualités du fruit ne sont pas alfectées, mais son exportation est impossible du fait qu'il éclate selon les lignes de moindre résistance produites par ce trouble Le gaufrage affecte principalement les oranges navel et la Clémentine, en second lieu les oranges Hamlin et Cadenera. Les Valencia ne sont Platiquement pas touchées, - Troubles d'origine inconnue', annéa après année, les troubles connus sous le nom de < marbrures > prennent plus d'importance Les fruits présentent des cicatrices liégeuses de plus ou moins grande superficie à différents endroits de l'écorce. Considérées par certains comme résultant de frcttemenis dus au venl, elles présêntent toutefois de grandes analogies avec des dégâts connus tant au Maroc que dans d'autres pays pour êtle prcduits par des insectes, notamment des thrips. Les fruits atteints sont cependant excellents intrinséquement, mais les normes d'exportation en interdisent I'expédition. Quelques cas de < Ferment Gum t (Rio Grande Gummosis) sur citronnier, clémentinier et grapefruit ont été reconnus. Les maladies suivantes ne semblent pas présentes au Maroc et n'ont

19 l,'àcrumiculture MAROCÀINE 13 pas été remarquées à ce iour: Mal Secco (Deutercphoma ttacheiphila 'Psrnr). Scab âes citrus (Elsinoe australis BIT. & JENK), Chancre des citrus lxanthomon4j c/r/i DAwsoN) Parasites animaux k problème principal est le rapide développement du Pou de Califomie lcililornia Recl Scale : Aonidiellu {urûntii MASK ) Présent dans la plupart des orangeraies du Gharb, il a gagné les autres régions agrumiioles du Maroc. Dans certâines orangeraies du Gharb, Ies pertes peuvent atteindre 75 % des fruits en dépit des énergiques et coûteux traitements (fumigations sous bâches à I'aiicle cyanhydrique, pulvirisation d'oldoparathion, essais de lutte biologique). En second lieu, on note I'accroissement des acariens, probablement clû à la r:pétition des traitements aux estels phosphoriques qui détruisent leurs prédàteurs.: le plus dangereux esl Hemitarsonemus lol&s BÀNKS [14.l qui piocuit sur les oranges, les clémentines et mandarines, et les citrons, une pellicule argentle ou plombée couvrant l'éccrce; il est présent dâns la plupart des plantations de la côte Atlantique, d'azemmour à Kenitra et principalement dans la région de Rabat. Le second est Tetran chus ciniebarinus BoIsDw. qui engendre une coloration noirâtre de la moiti: stylaire du fruit et des décolorations du limbe des feuilles ll se rencontre nétamment dans la rigion côtière (Larache) ainsi que dans le Gharb' Dans la région de Marrakech, on a noté la présence de Brevipalpus phoen,'cis GErrixrs qui procluit des taches vertes et liégeuse sur l'écorce dtt fruit. Dans de nombreuses orangeraies, principalement sur le littoral' l'acarien des bourgeons (Aceria sheldoni EwING) déforme les feuilles, les pousses et les fruits des sitronniers et orangers. et moins fréquemment ceux des clémentiniers et grapefruits Des dommages sensibles sont égalernent causés aux fruits par la tordeuse de l'æillet, Cacoecia pronubana HuEBNER [15]' Au cours des années pluvieuses, et après les inondations, diversss espèces d'escargots endommagent les lruits, les rameaux et lgs feuilles' La mouche méditerranéenne des lruits (Ceratitis cq2itota W[ED.) est friquente au Maroc oir elle persiste de génération en génération dans les fruits de I'arganier. UB système d'avertissement par flacons-pièges, suivi de traitements chimiques (hydraulysats de protéines f DDT ou malathion) permot aux agrumiculteurs de la combattre efficacement' Les

20 14 H, CHAPOT clémentines et les oranges navel, aussi bien que les grapefruits laissés tardivement sur I'arbre, sont parasités: c'est ainsi que dans la vallée du Souss, où les fruits de l'arganier abritent les larves de la mouche toute I'année, la presque totalit3 des grapefruits héberge des larves après fin mars. Un nématode (Tylenchulus semipenetrans) se rencontre dans toutes les plantations d'agrumes, mais à diî1érents degrés d'infestation [16-171, L'agent du ( spreading decline > (Radopholus similis) est apparemment absent. Dconomie Coût de produclion Le coût de production au kilogramme est estimé en gros (fév. 1963) entre 0,17 et 0,25 DH et dépend de I'espèce, de la variété, de la situation de la plantation et des méthodes particulières de culture et de lutte contre les parasites. Auprès de ces chi{ïres on placera quelques aufies données: Industrie 1 DH : 100 francs maroc US cents Salaire journâlier d'un manouvre non spécialisé : 4,5 DH Prix d'un litre d'esserce:0,70 DH Prix d'un litr de fuel-oil : 0,45 DH Prix d'un kjlo de sulfate d'ammoniâqùe:0,33 DH Prix d\rn plânr d'agrume greffé prêt à étre plânté :4 DH a. Ius et dérivés I-es usines de jus d'agrumes, modernes et bien spécialisées, sont rares au Maroc. Elles produisent principalement des jus non concentrés d'orang et de pomelo. Les sous-produits ne sont pratiquement pas utilisés. Depuis peu d'années, deux ou trois usines ptoduisent des ius concentrés, des < comminuted >, des matières premières pour I'extraction des flavonoides. Sur une très petite échelle, des zestes d'orange et de citrons sont produits sous forme de rubans et exportés en Europe, après congélation, pour la préparation de liqueurs nolâmment. A I'exception des grapefruits, l'industrie ne traite que des écads de triage achetés aux entreprises de conditionnement. D'un autre côté. une grande partie de la production marocaine d'oranges, les Washington navel, n'est pâs utilisable pour I'extraction du jus; de plus, chez les variétés tardives, notamment Valencia, même les écarts de triage sont très on-ireux.

21 L'AGRUT'ICUI-TURE IlIAROCAINE 15 b. Huiles essentielles Quatre ou cinq plantations (50 hectares environ au total) se consacrent à la production du néroli. Deux variétés sont notamment cultivées dans ce but: le < Bouquetier à grandes fleurs, et le < Bouquetier à tleurs doubles >. La seconde variété n'est plus multipliée car elle ofire de nombreuses difiicultés pour Ia récolte des fleurs, les arbres étant hauis et érigés. La première est moins haute, avec une frondaison d'accès plus aisé [9]. Un sous-produit du néroli est I'eau de fleur d'oranger, dont la vente sur le marché local est très intéressante : elle est très prisée des Marocains comme parfum d corps et pour parfumer les pâtisseries et I'eau de boisson. Dans certaines villes, comme Marrakech, où les rues sont bordées de bigaradiers, les fleurs sont vendues par la municipalité à des industriels qui les distillent pour la production de néroli. L'essence de néroli est exportée vers la France, oir elle est toutefois moins estimée que les essences d'italie et de France. Depuis peu de temés, de petites quantités de concrète sont également procuites au Maroc, Contôle lruitier Les agrumes du Maroc ne peuvent être exportés que s'ils remplissent des conditions légales ayant trait à leurs qualit:s tant internes qu'externes. Ils doivent de plus être emballés dans des usines agréées, selon les méthodes et des types d'emballage légalemen: définis. L'inspection est efîectuée, tant dans les usines d'emballage q're sur les quais des ports d'exportation, par des agents de I'Oftice de Contrôle et d'exportation (O.C.E.) organisme dépendant du Ministère du Commerce. Place des agrumes dans l'économie marocaine Outre la masse des salaires pavés à la population rurale directement employée dans les exploitations, il faut aussi tenir compte des activités annexes de l'agrumiculture : engrais, produits fongicides et insecticides, emballages, conditionnement, trânsit, frêts, sans compter le traitement sur place des ftuits. Mais I'importance économique des agrumes dans l'économie marocaine peut s'estim r assez bien par leur part dans le total des exportations du Maroc: avec (en 1963) plus de tonnes, pout une valeur de

22 16 H. CHAPOT plus de 260 millions de dirhams (équivalant à 52 millions de dollars US), ils constituent en valeur le premier poste des exportations, si I'on ne tient pas compte des phosphates. çf ^L' Li Jt eâ.!j.èjt Âp'Jj..,,Li. ) r),llj jl,i.*j I pll : ej.j! rpt tàl 'a'l).,io i..tc olli,lrâjl Ll.;.LJl i,l-11,!,-.alll Ldl _r UJl '( Ç,.,ÉJ J çjrj,+ll ir-lj oç!-, i*:,rjl oltjlr (Ç-,- ùl' ) Ctrtl. (Ç-,ô JU<ô iàlr i-+jr.iltrt --^ *s \-* ç;!ry! j rà:j! rl'." {"JiJl v'a,lj"*ll iclrj i.ur!jj.:i!éui.ll,_r.-,àli 3 J.lt-! t (éar.jt,étjl C,"rl é"t-)-t j'c) 6L-.,J13 (Jt; Ur) $llr çjl, :*;;!r ;\.lt!\ (ruijl - * e-,lr) 6t:;\r.1.rro, lerjl i-l-yl jpr_j,,r) irltêj'irr ;tr!r, Laçi-, < têt e--*: rtr;'{l ;,:; 5u!l c,u-ei-e,{çr-.rjt 6,-JlJlJ -r.iti té ô-r'rgommose à Phytophthora.1, ;-!--Ie!-J; ol.ælljt.e CLryr i--éj ( ià:ir el,_;r,! {ii_,r4lt,-f.', ) ii,.*1, c,!.àl^- 1l, Ur"t!)C;J.rl^a:!!t j çjatle*ll 7be2 Jrr :ll i:e *llllt 1-j1.,"3 'i.olalt.vlèr Cr, li){ij (!ti-râjl -r+.:,jijl.:r-r;1,- J3i RÉSUMÉ Données générales sur I'agrumiculture au Maroc: position géographique du pays (comparable à celle de la Californie), principaux t11æs de climats, strperficie occupée par les agrumes (près de hectares), productio{r (près de tonnes) et régions productrices, données climatiques et altitude des principales régions productrices. Dans le chapitre consacré aux conditions générales de I'agrumiculture marocaine sont passés en revue les sols, I'irrigation, le gel (pratiquement absent), les vents (surtout un vent chaud, le chergui), les principaux types de culture, les porte-greffe (le bigaradier pour la quasi-totahté), les espèces et variétés cultivées, le calendrier de production, l'époque de floraison, la coloration des fruits et leut forme, les maladies et troubles

23 L'AGRUMTCULTURE MARoCAINE 17 (nombreuses maladies à virus, gommose à Phylophthora, nombreuses carences, gaufrage et marbrures), les parasites animaux (pou de Californie et divers icariens, la mouche des ftuits), le coût de production, les traitements industriels, le contrôle fruitier à I'exportation et la place des agrumes dans l'économie marocaine (en valeur la première exportatim du Maroc après les phoephates). 3 tableaux statistiques. H.C. RESLJMEN Cultivo de los agrios en Marruecos DâtoE generales sobre el cuhivo de los agrioe en Marruecos : situaciôn geogrâûca del pais (comparable a la de California), princtpales tipos de clima, superfrcie ocupada por los agrios (aproximadamente hecr.âreas), produccidn (unas tonelâdas) y regiones productoras' datos climatoldgicos y altitud de las mismas. En el capitulo dedicado a las condiciones generales del cultivo de los agrios en Marruecos se hace la reseta de los suelos, riegq heladas (préciicamente ausentes), vienlos (sobre todo un viento c6lido llamado < chergui >), principales tipos de cultivo, Pafones (naranjo amargo mâs comunmente usado), especies y variedades cultivadas, caleqdario de producci6n, época de floraciôn, coloracidn de las lrutas y su forma, enfermedades y trastornos {numerosas enfermedades de virus, gomosis originada por hongos del génerc Phytophthofa, numerocas carencias, ruptura de los tejido6 del âlbedo y cicatrices en la epidermis con producciones de corcho), parésitos animales (piojo de California y varios acaros), costo de oroducci6n, tratamientos industriales, control frutero a la exportaciôn e importancia de los agrios en la economia marroqui (segrfu su valor es la primera exportacidn de Maruecos después de los fosfatos). Finalîzase el estudio con tres cuadros estadisiicos. Surrnltr'Y The Moroccan citriculture General data on Motoccan citriculture : geographical position of the country (similar to that of Califomia)' main types of climate' a$eags

24 l8 H. CHAPOT of the citrus trees (about 137,000 acres), procuction (about 500,000 metric tons) and growing areas, climatic data and elevation of the citrus producing zones. In the chapter devoted to the general conditions of the Moroccan citriculture are reviewed : soils, irrigation, lrost (practicâlly no hazards), winds (mainly a kind of sirocco: the < chergui )), main types of orchard management, rootstocks (nearly always sour orange), cuhivated species and varieties, production calendar, blooming time, color and shape of the fruits, diseases and troubles (many virus diseases, Phltophthora gummosis, various deficiencies, creasing and rind scars), animal pests (California red scale and some mites, Mediterranean fruit fly), cost of production, processing, fruit inspection before export and position of the citrus industry in the economy of Morocco (first place for value among Moroccan exports after phosphates). 3 tables of statistical data. BIBLIOGRAPHI E Publications récentes sur les agrumes au Maroc t. CAsslN, J Découvene du Concave Gum sur mandarinier Commun. - Al Awamia, Rabat, 5, octobre, pp CASSIN, J Découverte de I'infectious variegation - crinkly leaf des cilrus au Maroc. - Al Awamia, Rabat,.8, juillet, pp CAssIN, J Découverte de 8 cas de Tristcza. - Al Awamia, Rabat, 9, octobre, pp CASSIN, J. - L964. La xyloporose (cachexie'fovea) du clémentinier au Maroc. - Al Awamia, Rabat, 10, janvier, pp CHApor, H Trois citrus marocains. - Al Awamia, Rabat, 2, ianvier, pp CHApor, H La mandarine Commune. - Al Awamia, Rabat, 5, octobre, pp CHApor, H La Clémentine. -- Al Awamia, Rabat, 7, avril, pp

25 L'ACRUMTCULTLTRE MAROCAINE CHÀPor, H La Mandarinette. - Al Awamia, Rabat, 8, juillet, pp CHAPor, H Les bigaradiers bouquetiers. - l" Padie: Al Awamia, Rabat, 10, janvier, pp 'paftie: Al Awamia, Rabat. 12. juillet. pp. l CHApor, H. & R. HuEr L'orange Salustiana. - Al Awamia, Rabat, 6, janvier, pp CHÀpor, H. & J. CAsstN Maladies et troubles divers affectant les agrumes au Maroc. - Al Awamia, Rabat, l, octobre, pp Cn.r.por. H.. J. CÀssrN & M. LARUE Nouvelles variétés d'agrumes atteintes par le Stubbom. - Al Awamia, Rabat,,1, iuillet, pp CHApor, H. & V.L. DELUccHI Maladies, troubles, tavageurs des agrumes au Maroc, Rabat, I.N,R.A.,339 pages,57 planches en couleurs. 14. DELUccHI, V.L Un acarien nuisible aux agrumes au Maroc, Hemitarsonem s lal&j BANKs, - Al Awarnia, Rabat, 6, janvier, pp DELUccHr, V.L. & L. Mpnlr La tordeuse de l'æillet, Cacoecia pronubana HUEBNER, ravageur peu connu des agrumes au Maroc. - Al Awamia, Rabat, 3, avril, pp VTLARBEDO, A Les nématodes parasites des agrumes au Maroc. - Al Awamia, Rabat, 2, janvier, pp Vrrrnnrno, A Etude sur Tylenchulus semipenetrans Coss au Maroc. - Al Awamia, Rabat,8, juillet, Pp

26 20 H. CHAPOT TABLEAU I Les agrumes au Maroc Produc tion, s uperlici e, ex port aùon et consommation loc^le ANNÉE SUPERFIctE ha PRoDUcfloN EXPoRTATIoN CoNsoMMÀTIoN t t LOCALF, t 1933/ /35 r935/ / /3a 1938,/39 t939/ 40 t940/ 4l t94t/42 t942/ 43 t943/ /45 t945./ / / / / / 5 t95t/52 r 952/ /54 t954/55 r955/ / E t958/ 59 r9s9 / /61 t96t/ / _s l0 850 t2 4t5 l4 185 l l7 880 t J6 ),OO c ? E Û t E ?00? l 800 I l 't 'l E lel 34a ' 70t) l5 000 l l \) 2850t C 6430ù c E E r27 015

27 L,AGRUMICULTURE MAROCAINE 2l TÀBLEAU II * 1. Production ** ei exportation-des aglrunes pour la campagrre 1962/63 OtdnRes vâriétés précoces vlùiét:s de saison vâriéfés tardives Clèmentines Citrons C tclpejruits Tolal des oranges Totâl garéral PRoDUcrloN TO'I ÀLE t l tl Rlpartition par tariétës pour l'année 1952/63 oranges précoces (nâvels, principalemert washington) Oranges de saison (Hamlin, Cadenera, Sanguines diverses) Oranges târdives (verniâ et Valenoia) Mandarines (Commune et Wilking) Clémentines Cilroûs Crapefruits (sans pépins, principalement Marsh) I OIâI ExPoRTATToN t Ûl , I HEcTARES j r 2t 303 I iJ0 J , Exportations et consommation locale Produclion totale... '... --' tonnes = Exportâtions tonnes = Consommation locôle tonnes = Industrie des jus lontres = lo:n a/o 74 c/c, 22 Eo I 1E" \ to} gl 3. Industrie des jus tonres de fruits sont traités par les usines de ius, produisant un volume de 7 millions de litres (orange ei grapefruit, principalement jus non concentrês)' * Chiffi s de l'associâtion ales producteurs d'agrumes du Maroc, ASPAM, Casâblanca, juillet 1964, ** Les plâ;tations d'agrumes du Maroc ont soullert en mai 1962 de forts vents ihauà'. notamment-dans le Sou'\ el la région de Mdrralsch' el en janvier l963 àf g.";a"t el persislânte\ inondrlion'. vents et inoj 'larion' qui onl réduil consi- J;,iUi..."t les première, estimation. de r-colle. Ên Iab\3nce de ces dëgât'. la pi.àu"tio" total; d'agrumes alrrait atteint ou tonnes' au lieu de

28 22 H. CHAPOT TABLEAU ]II Principales régions agrumicoles du }Iaroc (fln 1963) * RÉcro\s PRTNcIPAUx centres SUPERFIcIE hâ I OT^L (iharb el Ouergha Sidi Slimâne Mechra Bel Ksiri Sidi Kacem et Khenichet C0 Littoral athntique Larache Kenitra Rabat Casâblancâ, Azemmour l Souss Agadi[, Târoudant Intérieur Meknès Fès, Tazâ ù Oriental Berkane Hao!rz Marrakech 3? Tadla Beni Mellal TOTAL 54 E00 + Chiffres de I'Association des producteùrs d'agrumes du Mâroc, ASPAM, CasaolaDca,

29 -' s R i ; d i æ æ z v1 r-.{,,. - * s 6 : N * o \ F - _ i d t â â : S $ æ â. _-:. ô i o i t j. ô : i ^ 'i'" ù è-* >.ô r'- ; r r s : b o! ^ Fr G.t.i :. 3 ; Ë < : < a â c /, s i { ^ j - R f : o\ Ë f:r:3.s Ê! - :. 3 S t r S - : ; ; N. 1 ; ç h -: ":è ^ l : 9 ", E È Y = È r 5 5 ; F E Ê g 9 Ê = y t E!! : c Ê = b u F > > > i ï r{rs)[ _r!r{ rùhjll\l : qirqc rvsyx : âubllucltc lelollr_i

30 F : z g x j " i 9 6 s - : "! 5 i n ' à - * " r { n : à. q 1 " r ; = t s \ o o\ r.. Fr h1 hl vl q o" _'" 3 : ' o 3 S d i ê t. ê I.1-6 : f - s \ vi..î Ë ê n \o l-l o1 É o d r : d ô r.. n $ : - c i t j o i. r v ) e i F. i æ i ô i 6 F ô, to c f R = s g * " i $ i $ :! È d i " i - i 9 9 n 2 { o É ô - ^ - \ t -. d ; o i = É vf o- o- N o \ \ ê i a d s e n, i o d i * ' t 9 s iri o\ n '.' ; h é\ o\. J E * E Ê Ê È S Y, i. ; F F > > > à F.. I în - f é -? - Ë c E E Ë i É geéë F > > > È - r i: El any:nra{ :lbluâuo HCIDiVùùVI l : znoeh

31 æ \ ro r.\ ôr "'I o o. i J s \ N ; o \ c l ( ' l c r r q. a = = + \ o x g? c.r o\ c! s. : S É S X à û. r o \. 1 a 9 R = ç R R æ - n o o l x g g r à K d l æ r K S = * g R æ -. q â q q F à S - S R \? t d r n R t l : r g S o- -'l or h c't F R S A R R n. l r o q q : R o d o 3 R $. V l c. r q - ' 1 s È ô - l : Ë ^ O t \ o o h oi ô1 ôl N ô { -^ :-. ùi o\ :i It.-: F s N O. V} = $ l R Ë h q o - o - ; n h N o ; ( N N æ q. \o- c]. c'i j \ o c - \ o o \ d N r \o- q o".j s x = h ; çæfr s F = g $ æ o ^ < > - c J R K 9 O $ N r n { x : o R O ô F - O = i s e È È - h æ O ' d ô i d { s ^ i ô l r æ^ s S o o G ) " d \ i. i S ô l \ æ v N 3 R d? - i \ A $ - x ; s s f l - i q \ o ^ 5 n =. n H q : ê. 0 ^ q R 5 ; = o i l 3 j ; : ô l o : ; j r-. \o o\ s od -i --i d N h É O".1 \o^ vl \O el N O\ h cl\ r q o - q r - 6 ô a - \ + c { \ O É h æ - c j o q q O \! i a \ O \ O - r o \ n O. i - È _ s r î - : o d ô i : t N O r : i n J F : r ; ô i r 6 i c L ç q \ o r - : F r h $ o \ s æ o o ô r r i o n l r j æ a l ç r ôl O\ \o o\ r d ôl o\ o\ \ o h o\ o\ \o o\ o\ a t ï o\ o\ i".' I q) \a 9 É a o o ; g ; E! E E 5. E É ' Ë Ê.o F ' È È = t * F À E 9 Ê F o o Ë F Ê Ê E': \(, F È È = t l È E E q) o o \o èo -lv1'ral^l rnsg : slpel ul(ivcv : ssnos sed : rnelrglul

32 LES SOLS A AGRUMES DU MAROC J. WILBERT Son4Merns Dif f érents types de sols Propriétés générales Caractéristiques physico-chimiques de quelques sols La liste des sols qui sont étudiés ici n'est pas exhaustive et a seulement pour but de donner une idée sommaire de leurs caractéristiques. En effet, le Service de la cartographie des sols de I'Institut national de la recherche agronomique du Maroc n'a pas encore eu l'occasion d'étudier certains secteurs comme les terrasses du Zegzel dans les Beni Snassen, les zones de Rhafsaï et de Téroual dans le Rif, etc. D'autre part, l'étude réalisée n'a pas été laite spécialement en vue de la plantation des agrumes, sauf dans quelques très rares secteurs comme par exemple la Mamora. Les corrélations risquent donc d'être imprécises, dans ce premier travail, entre le comportement des arbres et les propriétés analysées des sols. Il ressort de cette liste que les agrumes se rencontrent sur une assez grande variété de sols : les << rmels > ou sols sableux de Larache et de la Mamora ; les < dess > ou alluvions récentes d'oueds comme l'ouergha, le Sebou, le Loukkos (et en partie le Zegzel), le Beth à Sidi Slimane. Les Cahiers de la Recherche Agronomique, 18, pp , Rabat 1964.

33 28 J. WILBERT Dans le Souss, les sierozems portent des orangers et autres agrumes favorisés par le climat précocement chaud ; les sols bruns steppiques, plus évolués, et les sols châtains se rencontrent dans la plaine de Fès-Meknès, le Tadla et le Haouz de Marrakech ainsi que dans les Triffa. On rencontre même des agrumes sur des tirs comme par exemple à Sidi Slimane où des facteurs extra-agronomiques ont permis le développement de ces cultures sur des sols qui ne leur sont pas des plus favorables. Il en est un peu de même dans la région d'afourer (Tadla) pour des sols tirsifrés. Différents types de sols et leurs propriétés 1. Les < rmels > * Ces sols comportent un horizon sableux particulaire plus ou moins épais reposant sur un horizon bien plus argileux. La réaction est acide, en I'absence de traces de calcaite. Ces sols présentent un certain nombre de problèmes dont ceux du lessivage et de I'hydromorphie au contact des deux horizons. En eftet, ces sols étant très pauvres en éléments fertilisants, et très perméables, risquent d'être fortement lessivés par I'irrigation ; I'hydrornorphie, elle, pour les cas où la couche argileuse est à une profondeur permettant aux racines d'avoisiner la nappe temporaire plus ou moins stagnante qui peut se former en hiver (pluies) ou en toute saison (irrigations), peut diminuer sérieusement les rendements en réduisant le volume de sol utile aux racines, et aussi en introduisant un régime d'aération très défavorable. Le relief de I'argile ensablée est difficile à prévoir et impose des campagnes de sondages pour le dessiner. Parfois des chenaux se forment, ce qui permet l'évacuation des eaux ; d'autres fois, des dépressions accumulent au contraire I'eau jusqu'au seuil le plus bas. Les cultivateurs qui pratiquent cette culture dans ces conditions connaissent I'extrême h3térogénéité de leurs plantations. Quand la profondeur est suffisante pour assurer le drainage dans la zone des racines, il reste à étudier les modules et les fréquences d'arrosage et les problèmes de fertilisation, tant en éléments traditionnels qu'en oligo-éléments qui, dans ce milieu peu tamponné et lessivable, et de surcroît dans certains cas ferrugineux, risquent de manquer (maladies de carence). 2. Les < dess > * Ce sont des sols installés sur les alluvions, néolithiques et plus récentes, des oueds. On pense plus précisément à I'oued Sebou et à ses t nom vernaculaire.

34 LES SOLS A AGRUMES DU MAROC 29 affluents, aux oueds Ouergha, Beth et Loukkos qui drainent le Gharb et ses dépendanceseptentrionales ; certaines orangeraies ût Z,egzel sont sur alluvions récentes également. Ces alluvions sont gjnéralement profondes. Mais leur texture n'est absolument pas homogène tant sur le plan vertical du profil du sol que sur le plan géographique de leur répartition. une règle de sédimentologie veut que les levées d'oued soient de texture plus grossière (plus de sable grossier) que les épandages de débordement, loin du lit, où les fractions granulométriques argile et limon, ainsi que les sables fins à très fins, augmentent. Sur le plan vertical, il peut y avoir dans les dépôts des passées plus sableuses et parfois même caillouteuses permettant' par exemple, un drainage profond quand elles présentent une certaine continuité. Plus ginéralement, ce sont des alluvions fines et calcaires qui créent un proûl massif, où la faiblesse de l'évolution pédologique se traduit par une grande compacité, une structure massive, en éclats de prélèvement, en polyèdres plus ou moins grossiers dans les meilleurs cas. La porosité semble évidente, et pourtant la perméabilité n'est pas en corrélation avec elle. G. BnvsstNn explique cette contradiction en décrivant les pores relativement gros, caverneux, séparés par des pores très fins où les mouvements de I'eau sont très lents. Sur le terrain, ce comportement donne, sous irrigation, de la terre humide et même de la boue sur cm et en dessous un sol sec où ne pénètre pas la tarière. Aussi, est-il préférable de choisir les dess légers des levées pour planter les orangers. Une composition moyenne de dess est celle-ci: Argile : 40 7o Sables fins : l0 Vo Limons : 30% Sables grossiers : 5Vo Calcaire total : 15 To ph : 8,0 (granulométrie après décalcarisation; sans décalcarisation, c'est surtout la fraction limon qui augmente x). Les dess présentent des inconvénients dus à la possibilité de formation d'une surface battante attribuée généralement à la teneur en limon : cette battance provient d'une nette instabiiité de la structure de l'eau qui peut provoquer la prise en masse et la compactation des horizons supérieurs après les irrigations, ce qui ne facilite pas I'infiltration de I'eau. Normalement, ces alluvions peu évoluées, non lessivées, provenant du mélange de matériaux d'origine marneuse et schisteuse, sont pourvues d'éléments fertilisants, mais dans ce cas, ce sont les propriétés physiques défavorables qui handicapent ce sol sur le plan agronomique' Et, de ce fait, le régimt * Cette remarque sera valable pour la suite de ce travail,

35 30 J. WILBERT hydrique semble être peu favorable, par excès temporaire ou par manque d'eau suivant le cas ; toutefois, on ne note aucune hydromorphie dans ces profils. Ces sols ne sont donc pas les meilleurs pour l'oranger, mais les dess légers semblent être favorables par leurs meilleures propriétés physiques. 3. Les tirs et sols tirsiliés (ou vertisols) Ils sont parfois plantés en orangers dans la région de Sidi Slimane et également dans celle d'afourer. Encore est-il juste de noter que les sols tirsités du Tadla (Afourer) ont une texture un peu moins lourde que les tirs de Sidi Slimane. Les tirs et apparenté sont des sols de texture franchement argileuse, dont la fraction fine est le plus souvent riche en minéraux phylliteux du type Montmorillonite. Un caractère secondaire pour le sujet qui nous occupe est la couleur foncée, tirant sur le brun-gris foncé à très foncé. La richesse de ces sols en argiles gonflantes commande les propriétés physiques (structure), mécaniques (foisonnement) et hydriques (sols autrefois qualifiés d' < hydromorphes,). La structure type d'un tirs, plus ou moins bien réalisée suivant la richesse en argile et la profondeur, comprend un mince horizon superficiel à tendance grumeleuse, sur une épaisseur de 2 à 4 cm, recouvrant un horizon constitué par la juxtaposition de gros prismes durs et compacts, le diamètre pouvant atteindre de 20 à 50 cm et la hauteur, souvent 50 cm. De larges fissures de 5 cm les séparent, qui sont parfois remplies de terre et de débris vég3taux venant de la surface. La base de cet horizon prismatique à prismes très grossiers, se résoud en lentilles argileuses qui se chevauchent et présentent des miroirs de glissement et des arêtes vives sous I'influence du comportement d'une argile plastique en milieu humide. Enfin, cet horizon à lentilles passe luimême à un horizon dont la structure est polyédrique. A l'état humide, la masse, apparemment uniformisée, se désagrèg en tns agrégats polyédriques, sauf dans le niveau à lerttilles qui conserve sa structure horizontale. Comme ces sols sont pauvres en matières organiques, malgré la couleur très foncée, le comportement est essentiellement celui d'une masse argileuse répondant aux alternances d'humidification et de dessiccation, aux alentours de son point de plasticité. A la dessiccation, la surface - qui contient par ailleurs un peu de matières organiques - se gonfle et se rétracte à un rythme rapide, avec la pluie et le soleil, et est finement divisée. Puis la masse argileuse du dessous se fissure par déchirures profondes et, en se rétractant (argile foisonnante), donne les prismes, d'abord

36 LES SOLS A AGRUMES DU MAROC 3l massifs, mais qui peuvent ensuite se diviser plus finement à leur sommet. La masse sous-jacente, restant plastique et humide et supportant le poids du reste, subit un laminage horizontal irrégulier. A la base, I'argile n'est plus assez humide pour être plastique et elle reste polyédrique, plus ou moins en plaquettes. Ce comportement montre que ces sols se ressuient par le sommet vers la profondeur et aussi que les racines, prises dans les éléments structuraux en mouvement, peuvent subir des tensions et se' rompre ou être mises à I'air libre ; les radicelles en souffrent. Enfin, l'émiettement de la structure avec la dessiccation ne va pas au-delà d'un certain degré et les éléments structuraux demeurent compacts, ce qui ne cortribue pas à I'aération complète du sol. Ces argiles retiennent beaucoup d'eau, à la fois à l'imbibition et au desséchement. La quantité d'eau utile - différence arithmétique de la quantité d'eau totale absorbée par I'argile et de celle trop fortement retenue pour être utilisée par les racines - est moindre qu'on ne I'imagine couramment. Il n'en demeure pas moins que ces sols, sauf submersion prolongée, ne sont que partiellement et très momentanément réducteurs : les pores fins alternent avec des pores plus larges remplis d'air qui retardent les phénomènes d'asphyxie, (les accidents observés sur des rangées entières d'orangers plantés sur des tirs sont dus le plus souvent à la remontée de la nappe en hiver, quand celle-ci n'est pas éloignée de la surface). En résumé, ces sols trop compacts ne sont pas très recommandés pour les agrumes. Du point de vue chimique, ces sols ont toujours un complexe absorbant saturé, essentiellement par du calcium, et en plus par du magnésium et parfois du sodium en profondeur. Le calcaire peut être perceptible ou non à I'acide chlorhydrique. Le ph est tou;ours supérieur à la neutralité. La composition moyenne d'un tirs de Sidi Slimane sur Rharbien est la suivante : Argile : 48 Vo Sables fins : 12 Va Limons : 19 Vo Sables srossiers : I Vo Calcaire total : 18 Vo ph : 8,2 4. Les sols bruns steppiques Ils se rencontrent, sous agrumes, essentiellement dans le Tadla et dans le Haouz de Marrakech, très accessoirement dans la plaine de Fès- Meknès. La texture est limono-argileuse ou sablo-argileuse, et le calcaire existe en proportions notables dans I'horizon terreux qui a une structure essentiellement nuciforme à polyédrique. Puis le calcaire augmente en profondeur et devient prépondérant dans un horizon jaunâtre où il se

37 32 J. WILBERT présente en nodules, granules et taches. La profondeur de I'horizon terreux au-dessus de I'encroûtement calcaire est variable et la moyenne peut avoisiner cm. Le problème est celui du substratum. En effet, celui-ci crée une discontinuité de nature physique et chimique : physique, car certains encroûtementsont durs et peu pénétrables aux racines ; chimique, car il y a de fortes concentrations de calcaire fin et concrétionné, et aussi parce que l'encroûtement est le siège de dépôts de chlorure de sodium parfois gênants. Dans ce cas, même le sol peut présenter des teneurs appréciables que d'ailleurs l'irrigation peut diminuer. Mais alors se pose la question de la stabilité de la structure; en fait, ces sols ont à I'origine une structure correcte, fine, et une bonne perméabilité. L'apport de matières organiques devrait aider à maintenir ces qualités, quand elles n'ont pas été dégradées par une mauvaise mise en culture. Ainsi donc, faible stabilité de la structure, salure possible, et profondeur au-dessus de I'encroûtement. sont les facteurs à envisager. La chlorose peut aussi s'y manifester. Voici, en dépit des variations observées dans chacun des deux grands domaines, un exemple de granulométrie. Haouz de Marrakech Tadla Argile : 2O % Sables fins : 38 Vo Calcaire total : l8 7o Limons : 307o Sables grossiers : re vo Argile : 307o Limons : l0 7o [i#.: ft,,j:jî.lji:; limons). Sables fins ;20Vo Calcaire total: 3OVo Sables grossiers : 10 Vo Ces sols ne manifestent pas de traces d'hydromorphie. 5. Les sols chôtains steppiques Ils se rencontrent dans la plaine de Fès-Meknès, les Triffa et le Tadla. Ce sont des sols en général un peu plus argileux que les sols bruns des mêmes régions. Entièrement décalcarisss au sommet, ils présentent un horizon polyédrique de surface auquel fait suite un horizon prismatique et cubique dans lequel le calcaire apparaît progressivement, pour s'exprimer dans les concrétions de I'encroûtement calcaire de base. Ces sols peuvent être nettement plus profonds que les sols bruns. Ils possèdenthéoriquement plus de matières organiques que ces derniers et ont une structure plus nettement différenciée. Ils sont perméables et ne présentent normalement pas de traces d'hydromorphie sauf dans certains creux, et aussi quand il

38 LES SOLS A AGRUMES DU MAROC 33 y a une certaine proportion de Montmorillonite dans leur matêtiel arysi"u", "e qui provoque éventuellement une tendance à I'engorgement dans les horizons profonds. La stabilité structurale n'est pas toujours brillante et I'apport de matières organiques bien incorporées serait bénéfique. En définitive, ces sols devraient convenir aux agrumes, d'autant qu'ils sont très rarement salés. Ces sols steppiques demandent de la vigilance quant à leur structure. Le complexe est normalement saturé en calcium, parfois en magnésium et un peu en sodium en profondeur. Les propriétés hydriques et la perméabilité sont moyennes. Triffa Argile ; 35 Vo Sables grossiers : l0 Vo Limons : 24 Vo Sables fins : 3l Vo Tadla Argile : 4l Vo Sables grossiers : ll 7o Limons : 8 7o Sables fins : 4O Vo Calcaire total: OVo ph : 7,5 Calcaire : 0 Vo Comme pour les sols bruns, il y a un problème de profondeur de l'encroûtement calcaire : bien entendu, le calcaire < actif > n'existe guère dans ce sol qu'en profondeur. 6. Les siérozems Ils représentent un stade d'évolution nettement inférieur aux sols bruns steppiques des pays semi-arides. Aussi, les rencontre-t-on dans le Souss où ils sont presque les seuls, avec certains sols peu évolués d'apport, à supporter des orangeraies. Nous pouvons traiter ces deux sols ensemble, car ils possèdent en commun un certain nombre de caractères agronomiques. Ce sont des alluvions de texture en général légère, sablo'limoneuse, même parfois sableuse, très calcaires, mais de structure Peu nette. Aussi, ces sols en apparence très perméables, ne le sont-ils que peu. Mais il n'en demeure pas moins que l'irrigation ménag3e - par exemple par aspersion pour éviter la dégradation de la structure de surface, ou par laiss - est possible. Le danger est d'autant plus grand que ces sols contiennent plus de limons. Ils sont souvent profonds et en général ne présentent pas de traces d'hydromorphie. Mais il faut souligner certains risques d'engorgement à cause de la structure massive dans les matériaux limoneux. Les sols peu évolués présentent moins ce risque à cause de leur texture plus grossière. L'abondance du calcaire < actif > peut être génératrice d'accidents de chlorose.

39 34 J. WILBERT L'instabilité structurale de ces sols fait qu'on peut se demander si des sous-solages amélioreraient longtemps la perméabilité. Il vaut mieux compter a priori sur un bon aménagement de I'irrigation en pensant aux risques de colmatage des horizons de surface par la submersion. A ce point de vue, les essais du Centre de travaux de Taroudant devraient être riches en enseignements. Du point de vue chimique, à part les teneurs en calcaire < actif >>, nous n'avons aucun renseignement. Du fait de I'absence presque complète du Trias dans les roches de la montagne, nous croyons qu'il y a moins de gypse dans ces sols, peut-être moins de sodium dans le complexe que dans le Haouz. Mais des dolomies devraient perm ttre des taux de magnésium comparables aux autres sols du Maroc et, par voie de conséquence' des ph dépassant nettement le chiffre 8, avec les dangers de rétrogradation des éléments fertilisants qui peuvent en résulter. Nous avons ainsi fait à peu près le tour des sols à agrumes. Pour beaucoup de ces sols, il semble bien que ce soient les propriétés physiques qui devront être prises en considération. Elles commaudent en effet I'aération, la pénétrabilité des racines et de I'eau, le drainage, et I'utilisation des éléments fertilisants par les racines des plantes. Les ieneurs en calcaire actif sont aussi à envisager: dans I'ordre des teneurs croissantes on doit noter: < rmels >, sols rouges, châtains, bruns steppiques, < dess > et sols peu évolués d'apport; les sols tirsifiés se classent, suivant les cas, du côté des sols châtains ou des sols bruns steppiques. Le magnésium est difficile à apprécier faute d'analyses. Nous avons donc vu qu'il n'y a pas un milieu à orangers au Maroc, mais des milieux, très dissemblables tant par leurs propriétés physiques que par leur chimisme. Une étude détaillée de sols sous agrumes présentant un bon développement ou au contraire des symptômes de faiblesse nous permettrait de serrer le problème de plus près. Caractéristiques physico-chimiques de quelques sols On trouvera ci-après, relevées par les principaux collaborateurs du Service de la Cartographie des sols dont les noms sont indiqués, les principales caractéristiques physico-chimiques d'un certain nombre d'échantillons de sols prélevés dans les diverses régions à agrumes du Maroc, telles qu'elles sont définies dans la note précédente sur I'agrumiculture au Maroc. C'est ainsi qu'on trouvera trois exemples pour la côte Atlantique (la Mamora, la zone côtière de Larache et la partie intérieure de la même

40 LES SOLS A AGRUMES DU MAROC 35 région en bordure de I'oued Loukkos), trois exemples également pour la vaste région du Gharb et de l'ouergha (Khénichet, Sidi Slimane et la vallée du Sebou), trois de même pour I'intérieur (deux types différents de la région de Fès, un d'ain Taoujdat), deux du Haouz (Marrakech et Souihla). deux du Souss (Oulad Teïma et Taroudant)' Pour chacun de ces échantillons, les données sont expriméps de la manière suivante : Type de sol : définition selon la classification de I'ORSTOM (Oftice de la recherche scientifique et technique Outre-Mer). Texture: pourcentage d'argile (A), de sable (S) et de limon (L). Structure : type et dimensions de l'élément structural. Calcaire: carbonate total, pourcentage en poids. Calcaire actif titré à I'oxalate d'ammonium. Cohésion: degré et nature de cohésion et d'adhésivité. Capacité de rétention: pourcentage du poids de terre sèche. Profondeur du sol: 50 à 80 cm - f 80 cm - très profond. profond, Le substratum est un facteur limitant la profondeur du sol, en raison de sa nature (tuf, croûte, dalle). Asphyxie: estimation de l'hydromorphie due à un mauvais drainage ou en relation avec les irrigations, caractérisée par le panachage des couleurs. Perméabilité: évaluée par la méthode de Porchet - impermêable: K inférieur à 10-6 m/s - légèrementperméable:10-6 < K < 5 N 106m/s - perméable: 5 X 10-6 < K < 50 ;ç 1O-6 m/s Méthode de Mùntz: infiltration en cm par heure. Salure: en grammes de NaCl par l(9. Eaux d'irrigation: origine (puits, rivières, barrages) et qualité (chlorures), éventuellement CalNa : pour évaluer le pouvoir de désalcalisation sodique.

41 36 J. wrlberr Côte Atlantique : région de Ia Mamora Type de sol Propriétés physiques Texture Structrire Calcaire Cohésion Capacité de rétention Profondeur du sol Profondeur de la nappe Asphyxie Perméabilité sol brun forestier, famille des sols à sables roses. sableux en surface, sablo-argileux en profondeur. Surf. A - 3 Vo L - 2Vo Sf % Sg. = 40 Vo Prof. A - 15 Vo L - 4 Vo Sf. = 45 Vo Sg. = 26 lo particulaire. néant. friable en surface, légèrement cohérent en profondeur. faihle, 3 à 6 Vo. supérieure à 2 m. pas de nappe temporaire. sol non hydromorphe. En cas d'irnigation faible probabilité d hydromorphie. très bonne: 60 cm/heure. Propriétés chimiques ph Salure Chlorose ferrique Eaux d'irrigation légèrement acide : 6. sels totaux inférieurs à, 0,6 %. absente. pompage profond. (H. Frn,rr) Côte Atlantique : Larache (région côtière) Type de sol Propriétés physiques Texture Structure Calcaire Cohésion Capacité de rétention Profondeur du sol Profondeur de la nappe Asphyxie Perméabilité peu évolué d'apport sableux fluviatile (rmel). sableux. A=3Vo L-l2Vo S-85Vo' fondue particulaire (sable libre). néant. très fa,ible. 5-77o. su1érieure à 80 cm, sur argile sableuse. néant. nulle. très perméable, supérieure à 10 cm/h. Propriétés chimiques ph Salure Chlorose ferrique Eaux tirrigation : 5,4. : nulle. : douces, par pompage. (J. Wtlrnnr)

42 LES SOLS A AGRUMES DU MAROC 3'I Côte Atlantique : Larache (dess du Loukkos) Ksar el Kébir Type de sol : peu évolué d'apport argileux alluvial. Propriétés physiques Texture : argilojimoneux calcaire. A-40Vo L-40Vo S-20%. Structure : massive à tendance polyédrique fine. Calca,ire : total : 12 Vo : actif: 8 Vo (de la terre totale). Cohésion : cohérent. Capacité de rétention : 27 à 30Vo. Profondeur du sol : très profond, au moins I m. Profondeur de la nappe: néant. Asphyxie : attention à la compacité en profonceur. Perméabilité : peu perméable, 0,5 cmlh. Propriétés chimiques ph : 8,1. Salure : pas de renseignements. Chlorose ferrique : Eaux d'itigation : oued Loukkos à marée haute : 0,2 g Cll1. (J. Wtrnrnr) Ouergha: Khénichet sur Ouergha (Mechra Bel Ksiri) Type de sol : dess léger (peu évolué d'apport). Propriétés physiques Texture : limoneux calcaire. A - 19% L- Ca : 18 Vo. Structure : massive. Calcaire '. 20 Vo environ. Cohésion :moyenneàforte. Capacité de rétention : faible. Profondeur du sol : très profond. Profondeur de la nappe: supérieure à 4 m. Asphyxie faible. Perméabilité peu perméable. r9/o Vo Sg.- lvo Propriétés chimiques ph Salure Chlorose ferrique Eaux d'itigation 7,5 à 8,5. faible ou moyenne. calcaires, moyennement chlorurées si eaux du Sebou ou Ouergha. (G. Puor)

43 38 J. WILBERT Gharb Sidi Slimane et Sidi Kacem Type de sol Propriétés physiques Texture Structure Calcaire Cohésion Capacité de rétention Profondeur du sol Profondeur de la nappe Asphyxie Perméabilité Propriétés chimiques ph Salure Chlorose ferrique Eaux d'irrigation dess et tirs. (Peu évolué à'apport; vertisol). dess : limono-argileux calcaire à limon fin argileux calcaire. tirs : argileux fin à argilo-limoneux. dess : massive. tirs : prismatique grossière. dess: 20 % dès la surface. tirs: 8 Vo en surface, 25 Vo en profondeur. moyenne à forte. dess: faible. Tirs: forte. très profond. supériieure à 4 m. faible à moyenne.. peu perméable, dess: 7,5 à 8. Tirs: 7 à 7,5. faible. bonnes. (G. Peror) Vallée de I'Ouergha et du Sebou Type de sol Propriétés physiques Texture Structure Calcaire Cohésion Capacité de rétention Profondeur du sol Profondeur de la nappe Asphyxie Perméabilité Propriétés chimiques ph Salure Chlorose ferrique Eaux d'irrigation dess. (Peu évolué d'apport). limon fin argileux calcaire. A=37Vo L-4l%o 51.-9Vo Sg. = ÙVo Co.^Ca : 16 Vo masslve ou conunue. 157a dès la surface. faible à moyenne. faible. profond ou très profond sur cailloutis. suplrieure à 2 m, faib,le ou moyenne. peu perméable à perméable. 7.5 à 8. faible à moyenne. calcaires moyennement salées. (G. P.uor)

44 LES SOLS A AGRUMES DU MAROC 39 Intérietrr : Fès (iimon calceire à dragées) Type de sol Prcpriétls physiques : sol peu évolué d'apport sableux calcaire. Texture : sableux calcaire assez pierreux (pierres calcaires: 2C 7a en poids). A-jva L-'1 Va Sf.:13Vo Co,Ca-78%. Structure : particulaire. Calcaire : d à 2C Vo de la terre fine. Cohésion : faible. Capacité de rétention : faible. Profondeur du sol : profond, sur croûte dure, de 50 à 80 cm. Prcfondeur de la nappe: supérieure à 4 m. Asphyxie : faible. Perméabilité : o:rméable. Propriétés chimiques ph Salure Chlorose ferrique Eaux d'ir"igation : faible ou nulle. : bonnes, moyennement calcaires, non salées. (G. Puor) Intérieur.' Fès (sols sur tul calcaire) Type de sol Prop:iétés physiques Texture Structure Calca'ire Cohésion Capacité de rétention Profondeur du sol Profondeur de la nappe Asphyxie Perméabilité sols bruns et châtains,isohumiques. argileux. A - 45% L - CO.,Ca - O%. l9vo Vo Sg.:5/o polyédrique ou prismatique. très variable, 30 7o dans [e tuf. moyenne. moyenne (21 Vo). profond sur croûte tendre, f supérieure à 8 m. ou - 70 cm. faible. peu perméable. Propriëtts chimiques ph Salure Chlorose ferrique Eaux d'inigation 7 à 7,5. faible ou nulle. bonnes, non salées. (G. P.rror)

45 40 J. WILBERT Intérieur : Saïs (Aïn Taoujdat) Type de sol Propriétés physiques Texture Structure Calcaire Cohésion Capacité de rétention Profondeur du sol : rouge argileux. : argileux fin. A-65Vo L=7Vo COrCa - O%. : polyédrique fine. : nul ou faible recalcarisation. : forte. : 30 Vo. : très profond. Sf.-2OVo Sg.-6% Profondeur de la nappe: l0 m dans la zone de coll'ines intéressée. Asphyxie : possible en zones irriguées. Perméabilité : perméable en surface, peu perméable en profondeur. Proprîétés chimiques ph Salure Chlorose ferrique Eaux d'inigation 3 7,1. : nulle. 3 seguia : 0,5 g NaCl maximum. dans la nappe : 0,4 à 0,7 g. (G. Mtssrxre) Haouz (Marrakech) Type de sol Propriétés physiques : sol brun isohumique. Texture : limono-argileux calcaire. A-35% L-25Vo % Sg.-l5Vo CO.Ca - 10 Vo, Structure : nuciforme à polyédrique. Calcaire z 10 à 15 Vo. Cohésion : moyenneàforte, Capacité de rétention : environ 25Vo. Profondeur du sol : profond sur dalle. Profondeur de la nappe: l0 m minimum. Asphyxie : nulle. Perméabilité : peu perméable: I à 2 cm/h. Propriétés chimiques ph Salure Chlorose ferrique Eaux d'irrigation ; 7,6 à 8,2. : 0,3 à 0,5 g en surface et jusqu'à I g en profondeur, : pompage : 0,8 g NaCl environ. (G. Mrssrrrr)

46 LEs soi-s A AcRUMES DU MARoc 4l Haouz (Souihla: ouest de Marrakech) Type de sol Propriétés physiques Texture Structure Calca,ire : Cohésion : Capacité de rétention : Profondeur du sol : Profondeur de la nappe: Asphyxie Perméabilité Propriétés chimiques ph Salure Chlorose ferrique Eaux d'irrigation : sol brun isohumique. : limono-argileux calcaire. A-40% L-25Va Sf.-20% Se.-15Vo CO,Ca - 10%. : nuciforme à polyédrique. 6 à 10%. forte. environ 20 Vo. très profond sur limon gris calcaire. nappe très profonde. nulle. peu perméable. :8. : faible, début d'alcalisation en surface. : (G. MtsslNrE) Souss (Oulad Teima) Type de sol Propriétés physiques Texture Structure Calcaire Cohésion Capacité de rétention : Profondeur du sol : Profondeur de la nappe: Asphyxie : Perméabilité : : siérozem. : limoneux calcaire. A-15VoL-50c/aS-35Vo. massive à tendance polyédrique fine. 15 Vo. moyenne. 2O à 25 o/o. très profond sur dalle ou limon à taches () 20,à 30 m. possible à cause de la structure. p:u perméable : 10 X l0-o m/s. I m). Propriétés chimiques ph Salure Chlorose ferrique Eaux d'irrigation :7,2ù8. : 0,17 à 0,30 g/kg. : existante, observée. : majorité par les eaux de pompages, et parfois captage dcs eaux de crues. Bonnes, calcaires et peu chlorurées. (R, WelrBsuw)

47 42 J. WILBERT Souss (Taroudant) Type de sol Propriétés physiques Texture Structure Calcaire Cohésion Capacité de rétention Profondeur du sol Profondeur de la nappe Asphyxie Perméabilité Propriétés chimiques ph Salure Chlorose ferrique Eaux d'irrigation sol peu évolué d'apport fluviattle. limono-argileux calcaire. A - 20Vo L - 30Vo S - 50%. massive à particulaire. 15 à 20 Vo. moyenne à forte. 25 %. très profond sur sable ou galets ; > I m. 30 m. possible. p:u perméable: 10 X 10-a m/s. 7,5 à 8. 3,18 à 0,25 g/ke. probable. majorité par pompages. Bonne qualité, calcaires et peu chlorurées. (R. Wrrreeuw) Maroc Oriental: Trifla (sols chôtains) Type de sol : châtain steppique sut encroûtement calcaire. Propriétés physiques Texture : limono-argileux. A=357o L-24% S-4lVo. Structure : polyédrique à cubique. Calcaire : néant. Cohision : cohêrent. Capacité de rétention : 25 Vo. Profondeur du sol : mince, 50 cm environ au-dessus de la croûte. Profondeur de la nappe: plan d'eau nul. Asphyxie nulle. Perméabilité assez perméable. Propriétés chimiques ph Salure Chlorose ferrique Eaux d'irrigation,). 0,27 e/ke. nulle. eaux de la Moulouya: bonnes, 1,5 g à 2 g ClNa/l avec rapport calcium/sodium favorable. (J. Wrlnenr)

48 LES SOLS A AGRUMES DU MAROC 43 Maroc Oriental: Trilla (Bords de Ia Moulouya) Type de sol Propriétés physiques Texture Structure Calca,ire Cohésion Capacité de rétention Profondeur du sol Profondeur de la nappe Asphyxie Perméabilité Propriétés chimiques ph Salure Chlorose ferrique Eaux d'irrigation peu évolué d'apport alluvial. limono-argilo-sableux calcaire. A=30Va L-2OVo S-50% massive à polyédrique fine. total = t2vo. cohérent à peu cohérent. 2O 7o. profond. de 70 à 100 cm. plan d'eau: nul. âttention à la compacité à moyenne profondeur. peu perméable. 0,01 e/kg. nulle. eaux de [a Moulouya: bonnes, 1,5 à 2 g ClNa/I. (J. Wllnnnr.l Tadla Beni Mellal (Beni Moussa) Type tle so! Propriétés physiques Texture Structure Calca'ire Cohésion Capacité de rétentio. Profondeur du sol Profondeur de la nappe Asphyxie Perméabilité sot brun ou châtain isohumique, limono-argileux calcaire. A=40Vo L-22% 51.=,2Vo Sg.-31 % CO.Ca 7 %. polyédnique sub-ang. grossière ou prismatique dégradée par irrigation Vo ou décalcarisé. moyenne à forte. 20 7o environ. profond sur dal,le. 12à25lll.. possible en zones mal drainées. perméable. Propriétés chimiques ph Salure Chlorose ferrique Eaux d'irrigation 7,r. 0,25 g NaCl sur tout le profii. nulle, source ou pompages. Aïn Asserdoun : Na 106 mgll ; Mg 31 mgll; ph 7,5. puits dans les orangeraies. Nappe à 21 m : Na 57 ne/l; Mg 33 mg/l; ph 7,4. (G. Mrssure)

49 44 J. WILBERT Tadla: Alourer (Beni Moussa) Type de sol Propriétés physiques Texture Structure Calca,ire Cohésion Capacité de rétention Profondeur du sol Profondeur de la nappe Asphyxie Perméabilité sol tirsifié (vertisol). argilo-calcaire : 45 Vo. A=45Vo L-l3%o Sf.-22Vo Sg.-2%.COrÇ" : 20 Vo,. pnsmauque grosslere. t0 %. forte. 25 à 307o. très profond sur tuf calcaire. : entre 5 et 20 m. : faible. : peu perméable. Propriétés chimiques ph Salure Chlorose ferrique Eaux d'irrigation : 0,25 g NaCl en surf., 0,60 g en prof. : périmètre irrigué. Na: 60 à 100 mg/l; Mg: 25 à 40 mg/i. (G. Mlssrnrr) Tadla: Nord Beni Mellal (Beni Moussa) Tlpe de sol Propriétés physiques Texture Structure Calca,ire Cohésion Capacité de rétention : 15 à 18 %. Profondeur du sol : profond sur tuf ou croûte. Profondeur de la nappo: 20 m. Asphyxie : nulle, Perméabilité : châtain isohumique. : arg'ilo-sableux. A = 4l7o L - 8Vo Vo Sg. - ll%.corç" - o%. : pnsmauque moyenne. : décalcarisé en surface ; 15 Eo en prof, : moyenne à forte. : perméable. Propriétés chimiques ph Salure Chlorose ferrique Eaux d'irrigation :7,2. : 0,20 g NaCl environ. : crues ou pompages. Puits = 33 mg/. Na: 28 mg,/l; Mg: (G. MIsse,rrp)

50 LES SOLS A AGRUMES DU MAROC 45 Tadln: Beni Amir Type de sol : so! brun isohumique. (Petites cultures en zone irricuê). Propriétés physiques Texture : limono-argileux calcaire' A = 38 Vo L - 16% Sf. - CO.Ca - 19 Vo. l4vo Sg.:31o Structure : polyédrique. Calcaire : 15 Vo en surface; 30 à 50 Vo en profondeul. Cohésion : moyenne. Capacité de rétentioo :, 12 à l8vo. Profondeur du sol : profond sur tuf ou croûte stalactiforme. Profondeur de la nappe: 4 m. Asphyxie : possible etl zone mal drainée. Perméabilité : perméable.' Propriétés chimiques ph z 8,2. Salure : 0,30 g de NaCl environ. Chlorose ferrique : Eaux d'irrigation : eaux de l'oued Oum er R'bia ; la teneur en NaCl varie de 0,2 à I g à la fin de l'été. (G. MtsslxrE)

51 INVENTAIRE DES VARIETES D'AGRUMES EN CULTURE OU EN COLLECTION AU MAROC H. CHAPOT En 1945 le Maroc comptait dijà, tant dans les stations régionales horticoles dépendant du Service de I'horticulture que dans quelques collections privées, un grand nombre de variétés d'agrumes introduites de nombreux pays. Depuis cette date, nous avons personnellement entrepris de compléter sans cesse ces collections en introduisant du matériel des pays les plus divers. Ces introductions ne posèrent guère de problèmes avant que I'on ait conscience des dangers d'introduction concomitante de la Tristeza ; ensuite I'importation de greftons des pays non méditerranéens étant arrêtée, les introductions ne purent se faire que sous forme de graines et obligèrent à une sélection pomologique subs3quente et toujours fort longue. Ls Cahiers de la Recherche Agronomique, 18, pp , Rabat 1964.

52 48 H. CHAPOT Aussi, dans le catalogue qui suit, n'ont pas été mentionnées des variétés et espèces très récemment introduites sous forme de graines et dont I'obtention de types conformes ne sera assurée que d'ici quelques années. La réunion de ce matériel végétal n'a été rendue possible que par la collaboration de tous les instants qu'ont bien voulu nous apporter divers organismes ainsi que nombre de dévoués correspondants. Nous les prions de trouver, en même temps que leur nom, I'expression de uos v:rs remerciements. Algérie : L. Bt-oNnEt, ancien Directeur de la Station expérimentale d'agrumiculture de Boufarik ; CosrE, ancien Professeur d'horticulture à I'Ecole nationale d'agriculture de Maison-Carrée ; Grl- BERr et G. PlulrlN, Directeurs du Domaine Sainte-Marqrr:rite à Boufarik. Tunisie : P. Cnossr,-RAyNluo, chargé de I'Arboriculture fruitrère à I'lnstitut national de la recherche agronomique de Tunisie. Espagne : J. Onrno, Directeur des Pépinières Domingo Orero à Segorbe (Castellon). Portugal: J.F. PsnsrRA DA AssuNçao à Tavira. Italie: Prof. G. RucctrRr et F. Russo, de la S;,lzio,re sperimentale di Agrumicoltura, à Acireale (Sicile). Directeur de la Statirn expérimentale d'att- Turquie : Erdogan AluN, talya. Liban, Syrie, Iran: M. Llnur, anci(n chef de la Station expérim;ntale d'agrumiculture de Tripoli (Liban), S. Guaz^r,t-l et B. DIwAN. Afrique du Sud : R.H. Mlnlortt, Station, Nelspruit. Subtropical Horticultural. Research Madagascar : P.R. MoNrecNlc l'agriculture. ct J. SoNDEv, de l'"ncien Service de Ile Maurice : A. Wtrnp, Domaine de la Bourdonnais à Mapou. Laos, Viet-Nam : P. TrxrpR, Professeur de Sc^ences à Dalat (Sud Viet- Nam). Polynésie Française : MILLAUD, Chef du Service de I'agriculture et des Eaux et Forêts. Pirae.

53 VARIÉTÉS D,AGRUMES EN CULTURE OU EN COLLECTION AU MAROC 49 Etats-Unis: en Californie, W.P. BtrrEns à Riverside; en Floride, L.C. KNonn à Lake Alfred, P.E. REEce à Orlando et G.G' NontvInN à Winter Haven- Au Maroc même, divers établissements et particuliers ont bien voulu nous remettre gracieusement des greffons de variétés introduites par eux-mêmes et dont nous ne disposions pas auparavant : il s'agit des établissements Ménager, des Pépinières Modernes (Vita), de la société < Hortival >>, des domaines Lacarelle, des domaines < Chaudsoleil >, de la Société des Beni Ahssen, de la Société Civile Marocaine des Agrumes et du domaine < La Touraine >. Qu'ils en soient aussi très vivement remerciés. Les variétés mentionnées dans I'inventaire ci-après sont généralement représentées par du matériel < vieux clone > dont l'état sanitaire. concernant notamment les maladies à virus, reste inditerminé' D'autres sont constituées de plants de semis non greffés, d'autres enfin sont originaires de greftons nucallaires de première ou seconde génération' De plus, certaines variétés sont représentées à la fois par ces diverses origines: vieux clone, seedlings, greffons nucellaires. Autant que faire se pouvait, les synonymies ont été éliminées de cet inventaire. Il s'en trôuve cependant encore quelques-unes que seules des études pomologiques ultérieures permettront d'éliminer.

54 50 H. CHAPOT I. - GENRES AUTRES QUE LE GENRE CITRUS a. Rutacées (Aurantioidées) diverses Aeglopsis Chevalieri Sw. - à petits fruits - à gros fruits Afraegle paniculata (Scnurr.r.) ENc. Citropsis Schweinlurthii (ENcr.) Sw. Muruoya paniculata (LrNr.r.) Jecx. Swinglea glutinosa (Brulco) MBnnrr. Severinia buxilolia (Poln.) TrNonn b. Fortunella F. margarita Sw. (Kumquat Nagami) F. iaponica Sw. (Kumquat Marumi) F. Hindsii (CHlur.) Sw. (Kumquat de Hong-Kong) F. crassifolia Sw. (Kumquat Meiwa) hybrides : limequat Eustis limequat Lakeland limequat Tavares citrangequat C, Poncirus Poncirus triloliata (LINN.) RlrrN. Commun Pomeroy Small flowered Large flowered Rubidoux Yamaguchi hybrides : citrange Carrizo citrange Morton citrange Troyer citrange Marrakech citrange Rabat citrangor citrange Montauban citrange Rusk citradia hybride Poncirus trifoliata X cédrat Rhobs el Arsa

55 VARIÉTÉS D,AGRUMES EN CULTURE OU EN COLLECTION AU MAROC 5I II. - GENRE CITRUS Espèces du sous-genre Papeda Citrus Hystrix D.C. Combava Mak Khi Hout Nhatrang Tahiti Citrus ichangensls Sw. Ichangensis lemon Kansu Yuzu (Junos) Citrus macroptera MoNr. Espèces du sous-genre Eucitrus de validité douteuse Citrus amblycarpa Citrus kobayashi-mikan Citrus pseudogulgul > asahikan > macrophylla > taiwanica > dai-dai > miaray > tamurane > depressa > mitis (Calamondin) > webberii > gyokan > pectinifera > yatsushiro > hassaku Espèees du sous-genre Eucitrus 1. Mandarines Citrus reticulata Br.lNco, espèces affines et hybrides probables. a. Mandarines et tangerines Avana Dancy Nouvelle Calédonie Anana De Cook Oneco A peau lisse De Dezfoul Polynésie A peau rugueuse De Wildt Ponkan Battangas Emperor Sangurne

56 52 H. CHAPOT Beauty of Glen Retreat Canton Carvalhal Chiuka Chienka Chow Chow Tien Clémentine sans pépins Clémentine Monreal (à pépins) Clémentine Nules Cléopâtre Commune (Willow Leaf) Cravo Empress Indochine Java Kino-Kuni Lao-Tchang L,ime sucrée Malvasio Mandalina Mandarinette Natal Light Nicaragua à fleurs blanches Nicaragua à fleurs pourpres Scarlett Emperor Subtétonnée Suen Suenkat Sunki Sweet Small Sweet 514 Tahiti Vohangasay Vohangisahy Ifarantsa Vohangisahy Brickaville Xieng Khouang b. Satsumas Owari Saigon hybrides : Selection 24 Wase Kara. Satsuma X tangerine T'sao c. Mandarines à gros fruits et tangors Campeona Bergamota du Congo du Japon Houang Yen Mi King of Siam Kunembo Meun Sui Chang Murcott Honey Nobilis du Japon Ortanique Pan American Saint Jean Temple Vermilion Houang Yen Viet Nam d. Hybrides divers Kinnow Lee Osceola Robinson Siamelo Wilking

57 VARIÉTÉS D,AGRUMES EN CULTURE OU EN COLLECTION AU MAROC Tangelos Clement M,inneola Orlando Pifra Sampson San Jacinto Seminole Sucrosa Sunshine Thornton Umatilla \ilatt Wekiwa Williams 3. Pamplemousses Citus grandls (LrNN.) Ossncr et hybrides a. Vrais Pubescent Rose à pépins Rose sans pépins b. Hybrides Ba Ahmed Doux de Sarawak Ogamic N" 2 Batabi Laranjeira Toronja Ogamic N" J Cambodge Mak Kieng Sidi Aissa Dalat Menara Simonja Dar Motrlay Ali N' I Mian Banafche Tchape Dar Moulay Ali N' 2 Mohlasseb 57C24 De Cook Ogamic N" I 4. Grapefruits o.u pomelos Citus paradisi Macn. et hybrides Duncan Foster Java Mac Carty Marsh Marsh selection Natsu-mikan Royal Ruby Shambar Thompson Triumph Walters

58 54 H. CHAPOT l-r. Rigarades Citrus aurantiran LINNÉ et hybrides a. Vraies Aurantium du Japon Commune de -l-ulear Nossi_Be Apepu Curaçao Ohlawaha Bittersweet Florida Robert Brazil lran du Sud Semis de Floride Ccmmune d'afrique Luisi Siville du Nord Mytho Sour N,, 2 b. Mutations Aber's Australian N', 15 Narrow Leaf Australian N" I I Daï-Daï panaché Australian N" 14 Cranito Sans glandes c. Bouquetiers et bigaradiers ornementaux A fruits nrous Alibert Bouquetier e.e. De Grasse De Nice à grancles fleurs A petites fleurs De Hammamet De Nice nucellaire Bouquetier Q.I. De Nice à ffeurs doubles d. Chinois A perits fruits Bouquet de fleurs Crispifolia De Savone 6. Ilergamote Castugnaro

59 VARIÉTÉS D'AGRUMES EN CULTURE OU EN COLLECTION AU MAROC Oranges Citrus sinensis Ossrcx a. Blondes - Navel Bou Rouhaine Golden Buckeye Navelina aberrante Bou Rouhaine à Golden Nugget Robertson pépins Carter Navalencia Surprise Dalmau Navelate Thomson Golden Buckeye Washington - Jaffa et Maltaises Jaffa de semis Khalily White Maltaise Ovale Petite Jaffa (Maltaise blonde) Shamouti Beladi Shamouti Iaffaoui - Valence sans pépins Akçay Sekerlisi Don Joâo Salustiana Ananas Signorelli Espagnole tardive Sun of Summer Aziza Finike Yerli Tabacchiera Aziza Ovale Hamlin Torregrosa Brésilienne Khettmali T'rabelsi Cadenera Lue Gim Gong Valencia Late Cadena Punchosa Ovale Calabra,ise Vernia Chaïri Pajarito Vernia Peret Da Ceo Pera Viciedo Des Baleares Précoce des Canaries - Valence à pépins Enterprise H,inckley Koethen - Valence communes Bouchta. Makali Parson Brown Ait Ourir Pineapple Selecta Du Pacha

60 56 H. CHAPOT Amieux Amol Aotlouze Ban Me Thuot Beladi du Liban Beni-Selman Beni Selman N" 12 Beni Selman N' 34 Beni Selman N' 42 Berkane Bisri du Liban Blidah Bouknadel Chellah De Dezfoul El Ksar el Kébir El Miliah Crand Aguedal Habous Bou Adel Igoudar Kabyle des Mechtras Kowa Lalla Mimouna Moulay Ali Pandan Pina Pirae Tahiti Taroudant Tetouan Tripoli Valenciana comfn Vallée du Diadème Zegzel Zoumi b, Sanguines - Demi sauguines fines Chemi Conca D'Oro Doublefine Doublefine Degera Entrefine Grosse Sanguine (Washington sanguine) - Jaffa sanguine Shamouti Maouardi - Sanguines fines '-'Sanguinelli Maltaise de Tunisie Maltaise El Bhari Maltaise Bokobza Maltaise Balarin Maouardi Beladi Moscata sanguinella Petite ronde Moro Portugaise Riccio Ruby blood Saasli Sanguinella d'italie Vaccaro Tarocco - Demi-sanguines cornmunes Sanguine de Biskra Légende de ta planche - Photo du haut : quelques oranges sanguines. De haut en bas: orange -Doublefine, brange Washington sanguine, orange Sanguinelli (d'espagne). photo du bas: mandarine Campeona. Encore appelée Bergamota, cette variété à gros fruits et de maturité tardive semble n'exister, dans le Bassin méditerranéen, qu'au Maroc' Elle y a été introduite d'argentine. (Photos H. CHÀPor). PHotocuv. PERRoT & GRIsET, Iup. Lsnov

61 3 Cahiers de la Recherche agronomique, 18, 1963

62 VARIÉTÉS D,AGRUIVIES EN CULTURE OU EN COLLECTION AU MAROC 57 c. Douceâtres - NavEl Bou Rouhaine Meski -- Valence Dotce Lokkum Imperiale de Malaga Moghrabi Grano de Oro lrleski Real - Jaffa et Maltaise Maltaise Douce Shamouti Moghrabi - Rose Vainiglia sanguigno C. Douces-acides Limonada e. Mutations A feuilles laciniées Hoja pequefra Sarmenteux de Meknès Blanche de Ténériffe Prata Y'ildiz Dura RaYée du Brésil 8. Limes Citrus aurantilolia Sw. et hybrides a. Vraies à petits fruits Beledi d'egypte Key Mexicaine Doc épineuse Kirk Montagne de Tahiti Doc sans épines Lakeland Golden Nouvelle Calédonie Gallet (citron Gallet) Madagascar inerme Pirae ' Gallet à peau épaisse Maurice b. Vraies à gros fruits Tahitian Bearss El Kseur Tarouôant

63 58 H. CHAPOT c. Hybrides à petits fruits Bou Maiz Citron à gros fruits Mohtasseb Citron nain de la Khagzi Quatre Saisons Réunion Khark Torche d. Limes-mandarines et limes hvbrides diverses Bakrai Otaitense Rangpur X Sour Pummelo Bergamotto grosso De Perse d'italia Pook Ling M,ing Red Ling Mung Japaansche Citrogn Purma Sangui Khangi Ombigo Pursha Rangpur 9. Limonettes Afrique du Sud Boufarik de Marrakech Millsweet 10. Limettes Benshar Brazil Chiri Columbia Lyddenburgh Palestine Tunisie 11. Lumies Balaingue Bitrouni Citron de Borneo Montpensier Poire du Commandeur Pomme d'adam 12. Citrons Citrus limon (LINN.) Bunu. a. Vrais Arbi Lisbonne Qualre Saisons

64 VARIÉTÉS D,AGRUMES EN CULTURE ou EN CoLLËCTION AU MAROC 59 tta Ahmed Correg'ia Dellys Eureka Gênes Kennedy Kerkachi Lisbonne épineux Lunari Malti Maghzalani Palerme Portugal P.S.P. ReaI Remontant Saasli Sicile Vatence Vernia Villafranca b. Doux Doux Doux-acide Mutations AK Panaché Rond d. Hybrides et divers Du Bidoup Kulu Brazil Kusner Braziiian Red Lao à peau lisse Butnal Luminciana Chinese Mac Veu Kadu Mul Mac Nao Kirmisi Mac Nao Si Verruqueux (jambhiris) Mexique Meyer Murcie Otrodj Ovale du Brésil Ponderosa Volkameriana Zanzibar Rough Lemon Sweet Rough Lemon Vohangi-Be 13. Cédrats Citus medica LINNÉ et hybrides a. Vrais, doux ou acides Acide Digité M'Guergueb

65 H. CHAPOT Algérie Djaziri Poncire Commun Assads En Gourde Punjab N' 13 De Corse Etrog Saigon De Larache Ménager 109 Dc Marrakech b. Hybrides à groe fruits Kalpi Punjab N' 12 Du Portugal c. Hybrides à petits fruits (citrons-cédrats) De Bombay San Jeronimo d. Cédrats vernrqueux (khattas-karnas) Dabbé Rhobs el Arsa Verruqueux Kabbad Toranj

66 QUELSUES ORAT{GES SANGUINES H. CHAPOT Sotr,ttrletnn Génêralités Ré partition géogra phique Choix dune variété Synonymies Sanguines navel et sanguines douceâtres Les oranges sanguines et demi-sanguines ont toujours connu la faveur des acheteurs sur les marchés européens. La raison en est inconnue: peut-être râside-t-elle dans la couleur extérieure généralement intense du fruit, ou encore dans la présence de filets sanguins plus ou moins développés à I'intérieur de la chair, caractéristiques curieuses et susceptibles de retenir l'attention de consommateurs profanes. Au contraire, sur I'autre grand marché mondial des agrumes, les Etats-Unis, les oranges sanguines sont sinon inconnues, tout au moins absolument pas cultivées commercialemerlt. On n'y rencontre, d'ailleurs très sporadiquement, qu'une vafiété de qualités générales très inférieures. Généralités L'Italie semble être la plus ancienne région de la Méditerranée à avoir connu les oranges sanguines. Elle a jusqu'aujourd'hui conservé le quasi-monopole de fournir aux divers acheteurs européens des oranges Les Cahiers de la Recherche Agronom'ique, 18, pp , Rabat 1964.

67 62 H. CHAPOT sanguines bien colorées qui ont acquis une juste réputation. La gamme de ces variétés est assez étendue, comme nous le verrons plus loin. L'Espagne vient ensuite : un grande partie de ses exportations d'oranges en général consistait, jusqu'à une époque récente, en une seule variété demi-sanguine, la Doublefine (Doblefina). Malheureusement, la coloration tant extérieure qu'intérieure de cette variété est très inconstante et soumise.à des facteurs climatiques encore indéterminés. La plupart du temps, si l'écorce du fruit est plus ou moins colorée, la chair reste blonde et de ce fait les fruits sont dépréciés. Devant la concurrence italienne, basee principalement sur des sanguines très rouges (Moro et Tarocco), I'Espagne a cherché des sélections de Doublefine beaucoup plus intensément colorées. Depuis quelques années, il senible qu'elle ait trouvé une variété intéressante à ce point de vue, la Sanguinelli. Avant de passer en revue I'un après I'autre les pays producteurs d'oranges sanguines, il nous a paru opportun de discuter d'un certain nombre de points concernant ces variétés. Origine Dans certains pays; on estime encore que la coloration rouge est produite par le voisinage de grenadiers: il suffirait de planter cet arbuste près d'arbres donnant des oranges à chair blonde pour obtenir des sanguines. Cætte opinion, fréquente chez des gens simples, n'est pas si ridicule lorsque I'on songe qu'un grand journal parisien, il y a moins d'une dizaine d'années, dans le cadre d'une ( campagne contre le cancer ), relatait que les oranges sanguin s étaient artificiellement colorées sur les lkux de production au moyen de colorants à base d'aniline, ce qui rendait ainsi ces fruits cancerigènes... Pour revenir à des choses plus sérieuses, nous rappellerons I'opinion de G. GlrlEsro [3] qui, en 1811, considérait la sanguine comme un hybride entre I'oranger franc et des agrumes à chair vineuse existant en Inde. Depuis cette époque, aucull progrès n'a êté fait et notre connaissance de I'origine des sanguines n'est pas plus avancé. Nous croyons qu'il n'est pas indispensable de penser à une hybridation, et qu'il pourrait s'agir, à I'origine, de mutations à partir d'oranges à chair blonde. Les diverses variétés actuelles proviendraient à leur tour par mutations du ou des types originels. L'opinion de GArresro qui voit dans l'inde le pays d'origine des sanguines est vraisemblablement fond3e, mais il faut reconnaltre que I'on n'a pas trouvé jusqu'à ce jour d'éléments corroborant cette explication. En tous cas, le Bassin méditerranéen est le second centre d'origine

68 QUELQUES ORANGES SANGUINES 63 de ce gtoupe (ou peut-être le premier, si I'origine indienne des sanguines se révélait fausse) et, sans conteste, son unique centre de diversification. S.enguine et demi-sanguine Envisageons maintenant s'il existe une diftérence entre les qualifica-' tions de < sanguine ) et de < demi-sanguine >. En réalité, elle est difficile à établir et, e:r somme, assez subjective. En effet, certaines variétés d'oranges sont, dans un lieu donné, d'une belle coloration rouge externe et interne. Les mêmes variétés, cultivees en un autre endroit de climat différent, ne donnent au contraire que des fruits sans coloration, difficilement différenciables des oranges blondes. De plus, pour un même endroit, une même variété peut, selon les années, produire des fruits bien colorés ou pas colorés du tout. C'est en'particulier le cas pour I'orange Portugaise, très voisine de I'orange Maltaise de Tunisie, qui, dans certaines régions de I'intérieur du Maroc, produit des fruits bien colorés et très marchands, alors que dans certaines autres zones, en particulier sur la côte Atlantique, les fruits sont pratiquement dénués de coloration et ne peuvent en conséquence être exportés comme oranges sanguines. Les causes exactes influant sur le d3veloppement de la coloration sanguine, qui est due à un pigment anthocyanique (différent du lycopène qui, lui, produit la coloration rose des grapefruits) sont inconnues. Divers facteurs ont été mis en avant pour expliquer cette formation rouge : légèreté du sol, climat temp&é ou froid, abaissements notables de température, insolation modérée, etc., mais aucun n'a pu être mis exactement en évidence. Une seule chose est certaine, c'est que dans les régions subtropicales la coloration sanguine des oranges ne se produit pas - alors que celle des grapefruits, comme les grapefruits rouges Ruby et Burgundy, est remarquablement développée. Toutefois, dans une certaine mesure, on constate que le très fort ensoleillement, et surtout les coups de soleil, empêchent la formation du pigment anthocyanique dans le fruit, ou le détruisent après formation. Il est intéressant aussi de remarquer que dans les oranges montrant la déformation en gland due au Stubborn, la coloration sanguine manque dans l'épiderme et la chair correspondant aux parties du fruit nécrosées par cette maladie à virus. En conséquence, il semblerait que I'on puisse utiliser indiftéremment I'appellation < sanguine > ou ( demi-sanguine > pour une variété donnée comme c'est le cas généralement. Il ne doit cependant pas en être absolument ainsi car il existe certaines variétés dont la coloration externe et interne est moins sujette à variations que d'autres. C'est à celles-ci que devrait être réservé le vrai nom de < sanguines >, d'autant que cette

69 64 H. CHAPOT constance de coloration de l'écorce et surtout de la chair du fruit correspond à une coloration bien specifique du point de chalaze des pépins, ce qui autorise à faire des oranges présentant cette caractéristique molphologique un groupe bien déterminé. Coloration du point de clwlaze On sait que chez tous les citrus, le point de chalaze du pépin (endroit où le funicule s'attache à.l'owle en s'épanouissant sur le tegmen) possède une coloration propre nqt seulement à chaque espèce, citron, orange, bigarade, mais parfois atrssi séciûque non seulement d:rm groupe de variétés mais également d'une variété donnée. Chez les orangps blondos en général, cette coloration ne diffère que par des nuances d'une teinte générale marron foncé à châtain. C'est ainsi que I'on note les couleurs suivantes, rapportées au code de Munsell: Maltaise Ovale 10 R 4/6 Cadenera l0 R 3/6 à 4/6 Valencia Late l0 R 3/6 Au contrairg cette coloration est franchement lie-de-vin chez quelqt:es variétés d'oranges, qui en même temps se révèlont comme présentant une coloration sanguine coûrstante quel que soit leur lieu de culture. Cette coloration correspond à Munsell 5.0 R 2/4 et se rencontre chez les variétés suivantes : Moro, Tarocco et Sanguinelli, lesquelles se trouvent aussi être les sanguines les plus colorées. ^Il s'agit là probablement de deux caractères génétiques liés, comme le sont errcore cette même coloration Cu point de chalaze et la présence ou I'absence d'acidité chez certaines espèces d'agrumes (oranges, citrons, cédrats), ainsi que nous I'avons déjà rapporté [2]. En effet, les oranges demi-sanguines, dont la coloration de la chair est beaucoup plus fluctuante, oûlt un point de chalaze dont la couleur ne diffère pas sensiblement de celle des oranges blondes ordinaires. C'est ainsi qu'on note: Doublefine l0 R 4/6 Portugaise l0 R 3/6 Washington sanguine l0 R 3/6 Il semble donc plus logique de réserver cette appellation de ( sanguines > aux variétés qui présentent cette coloration vineuse du point de chalaze.

70 QUELQUES ORANGES SANGUINES 65 Conlusion dans les appellations Nous donnons ci-après les divers synonymes qu'il nous a été donné de rencontrer dans les divers pays méditerransens. Quelques points demandent à être précisés auparavant. En Sicile, il existe depuis très longtemps une orange demi-sanguine extrêmement cultivée, fort appréciée localement et sur le marché continental pour sa richesse en jus.et le parfum délicat de sa chair : l'orange Sanguinella, dont on a décrit quelques sous-variétés. En italien, le fruit est appelé Sanguinella, ou Sanguinella moscata, I'arbre Sanguinello moscato, les pluriels de ces appellations (fruit et arbre) étant Sanguinelli. Or, ainsi que nous le signalons ci-après, I'Espagne a mis sur le marché depuis moins d'une dizaine d'années une variété également appelée Sanguinelli, dont tous les caractères morphologiques sont nettement différents de ceux présentés par la Sanguinella (Sanguinelli) de Sicile. Il n'est pas certain que cette apparente confusion ne soit pas intentionnelle car la Sanguinelli d'espagne fut longtemps présentée comme une sélection effectuoe parmi des sanguines siciliennes, alors qu'il s'agit manifestement d'une mutation de I'orange Doubleûne. Un autre sujet de confusion réside dans I'appellation de Portugaise et de Maltaise. Depuis très longtemps, la principale variété sanguine connue dans le Bassin méditerranéen était appelée orange de Malte, ou Maltaise, c'est ainsi que RISso et Porrslu la figurent dans la planche 13 de leur célèbre ouvrage [4]. L'appellation de Portugaise ou d'orange du Portugal était plutôt réservée à I'orange blonde : on sait de plus que dans de nombreuses langues le nom de I'orange est dérivé du mot < Portugal > (portokallo en grec, bourtoukal en arabe). Puis dans les dernières décennies, le nom de Portugaise fut appliqué, notamment en Algérie, à I'orange demi-sanguine encore appelée Maltaise, de telle sorte qu'à ce jour ces deux noms sont pratiquement synonymes et sont employés indifféremment I'un pour I'autre. Comme nous le suggérons'dans le paragraphe consacré aux oranges sanguines de Tunisie, il semble bien que les variétés Portugaise et Maltaise soient botaniquement assez distinctes pour qu'on puisse les considérer comme des variétés différentes. Troisième confusion, celle concernant la Doublefine et la Washington sanguine, toutes deux appelées Sanguine Ovale. La distinction est souvent très difficile à faire, d'autant que la Washington sanguine est une mutation

71 66 H. CHAPOT de la Doublefine, les fruits de l'une et de l'autre étant très semblables, celui de la Washington sanguine ne s'en différenciant que par un calibre plus grand, lequel toutefois, sous certaines pratiques culturales défectueuses, peut rester inférieur et ne pas permettre de faire la distinction avec une orange Doublefrne bien cultivée. Cela n'a guère d'importance sur le plan commercial, les deux variétés ayant des qualités au transport et à la consommation sensiblement égales, mais il n'en est pas de même sur le plan agricole où le comportement des deux variétés est extrêmement différent. Dernière confusion à relever: en Turquie, où les oranges sanguines sont très appréciées et assez cultivées, on rencontre surtout I'orange Sanguinella moscata. Or il nous a paru à l'examen de la très forte coloration interne du fruit et de la coloration vineuse du point de chalaze, qu'il s'agissait en réalité de la variété Moro. A moins d'erreur de notre part ou de comportementrès spécial de la Sanguinella moscata en Turquie, il semble qu'on soit en présence d'une des plus grandes confusions connues dans les noms de variétés *. Groupes pomologiques toranges sanguines Bien que notre propos ne soit pas de donner une description pomologique des principales variétés d'oranges sanguines, il nous a semblé bon de signaler les affinités que nous avons cru observer entre certaines variétés, ce qui nous a permis d'en faire quelques groupes pomologiques distincts. Le premier groupe est celui des sanguines ordinaires: il correspond, pour les oranges blondes, au groupe des oranges de Valence, avec ou sans p3pins. L'arbre est généralement assez vigoureux, les feuilles semblables à celles des orangers du type Valence, c'est-à-dire correspondant au standard de I'espèce Citrus sinensis Osn. Les fruits sont de taille moyenn, soit parfaitement arrondis, soit aplatis, soit allongés, les trois types pouvant se rencontrer d'ailleurs sur un même arbre. La peau du fruit est moyennement ou très grenue, I'albedo moyennement lâche permettant un épluchage aisé, la chair juteuse ou très juteuse, très parfumée, avec parfois un goût particulier et très agréable. Ce groupe se rencontre principalement dans le centre de la Méditerranée : Italie (surtout Sicile), Malte, Tunisie, Est algirien. II comprend principalement les variét6s Sanguinella, Maltaise, Portugaise, Moro, Tarocco, Chemi et toutes les demi-sanguines, gén3ralement à pépins, rencontrées en Afrique du Nord et dont le type est connu sous le nom de Sanguine de Biskra. * Au Maroc, les variétés d'abricotiers Clnrno et Burrol sont connues chacune sous le nom de I'autre.

72 QUELQUES ORANGES SANGUINES 67 Le second groupe est celui des sanguines Doublefine: il n'a pas de correspondance parmi les oranges blondes et semble dériver du groupe précédent. L'arbre est moyennement vigoureux ou parfois nanisant chez certaines variétés, les feuilles sans caractères particuliers par rapport aux sanguines du gtoupe précédent. Les fruits sont soit petits, soit au contraire relativement gros, à épiderme souvent extrêmement lisse ; I'albedo est très spécial, ayant une consistance coriacée qui en rend lépluchage difficile mais confère à ces variétés des qualités inégalées de résistance au transport et de conservation après cueillette. La chair est craquante, généralement peu juteuse et assez peu parfumée. Se conservant facilement et longtemps, les fruits que I'on trouve sur les marchés ont tendance à manquer de jus. Le nombre de pépins est très variable 'et leur formation dépend en grande partie des lacteurs de pollinisation croisée. On ne connaît toutefois pas de variétê régulièrement spermée. Ce groupe ne se rencontre qu'en Espagne, d'où il est originaireo mais a gagné le Maroc et une partie de I'Algérie. Il comprend principalement les variétés Entrefine, Doublefine, Washington sanguine et Sanguinelli. Le troisième groupe est celui des oranges Jaffa sanguines I il correspond très exactement parmi les oranges blondes au groupe si particulier des oranges Jaffa (ou Shamouti). L'arbre est vigoureux, à port assez retombant, à frondaison assez claire. Les feuilles sont de grande taille, avec quelques spécimens géants. Les fruits sont régulièrement ovales, tronqués sur la moitié pédonculaire, de calibre nettement au-dessus de la moyenne, d'un grain d'épiderme très variable selon le climat et la nature du terrain. La peau du fruit, moyennement dure et d'épaisseur variable s lon le climat, s'épluche assez facilement. La chair, généralement sans pépins, est d'excellente qualité, moyennement juteuse et présente un goût souvent musqué. Ce groupe n'est connu que du Moyen-Orient, notamment du Liban. Il comprend principalement les variétés Shamouti Maouardi, Maouardi Beladi et probablement Saasli qui toutefois ferait la transition avec le groupe des sanguines ordinaires. Répartition géographique Italie La plus grande partie des demi-sanguines d'italie provient de Sicile, en particulier de la région de Paternô. De plus I'appellation < sanguine

73 68 H; CTIAPOT de Paternô > a pris sur certains mæchés, notamment en Suisse, la valeur d'une marquê commerciale recherchee. Les c sanguines de Paternô ) groupent en réalité plusieurs variétés plus ou moins différentes entr elles. La base est constituée par la Sanguinella moscata (ou Sanguinella commune). C'est une excellente orange, très juteuse, très parfumê, à parois de quartiers fines. Cependant sa coloration intérieure laisse souvent à désirer et l'on farde parfois les colis av c d'autres variétés plus intensément colorées, telles que Moro et Tarocco. A côté de la Sanguinella moscata, on distingue en Sicile les variétés suivattes: Sanguigno semplice, Sanguigno doppio et un type amélioré de la seconde, D.oppio Sanguigno Signorelli. La distinction entre cps diverses variétés est. souvent très difficile à établir et il semble que I'on se trouve fréquemment en présence de types écolqgiques, expliquant notamment les différences de productivité et de coloration signalées. On rencontre aussi sporadiquement I'Ovaletto sanguigno, régulièrement ovoïde, et divers types épineux, probabl ment issus de semis et appelés Di spina ou Di ariddu. Mais I'originalité des oranges d'italie réside surtout dans ses sanguines Mco et Tarocco. L'orange Moro est relativement précoce et on a pu vérifier au Maroc qu'il était pocsible de la cueillir fin décembre, alors qu'elle était déjà bien colorée et suffisamment sucrée, tandis que les autres sanguines n'étaient pas propres à la commercialisation. Sa coloration extérieure est variable, mais toujours moyenne et ne correspomd jamais à I'intensité de la coloration de la pulpe. En effet, la chair est toujours très intensément colorée en rouge violacé (ressemblant au vin ou au jus de betterave potagère), d'un effet saisissant. Vers la fin de janvier, le jus acquiert un parfum peu cunmun et gui, selon les dégustateurs, peut être rapproché soit de celui de la violette, soit de celui de la framboise. La fructification de cette variété est excellent. C'est pratiquement la première variété commerciale d'orange bien colorée disponible sur le marché. L'orange Tarocco est plus tardive puisqu'elle mtrit en février. Son écorce est en général mieux colorée que celle de Moro, mais sa chair et son jus le sont beaucoup moins ; l'épiderme est souvent très lisse, d'où son nom de Tarocco liscio. Le fruit est assez mou mais malgré I'opinion courante, sa tenue au transport est très bonne. On.considère généralement qu'il existe trois types d'orange Tarocco: forange Tarocco, ou Tarocco dal muso, caractérisée notamment par un col assez marqué à I'extrémité pédonculaire I I'orange Tarocco liscio, ou Tarocco ovale plus ovoide et

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75 70 H, CHAPOT sans col bien marqué ; enfin, la Tarocchino qui n'est probablement qu'un synonyme de I'Ovaletto sanguiglo mentionnée ci-dessus. La difiérence est pour nous difficile à faire entre la Tarocco dal muso et la Tarocco liscio, du fait que les deux types de fruits paraissent se rencontrer sur un même arbre : en particulier au Maroc, il est courant de trouver des fruits de forme assez ronde avec un col marqué sur les arbres de Tarocco liscio. D'autres variétés sont signalées en ltalie, mais nous n'avons pas assez d'éléments pour les juger : Sanguigno Riccio, Vaccaro. Une variét5 dénommée <, Conca d'oro > a été introduite en Algérie puis au Maroc et s'est révélée d'excellente qualit3 : fructifère, juteuse, parfumée mais généralement assez mal colorée, comme la Sanguinella. Espagne Comme nous I'avons dit, la variété de base est la Doublefine (Doblefina). Elle possède de grandes qualités commerciales : son calibre, généralement assez moyen, est préférj sur le marché européen, notamment en France ; sa peau, à consistance de cuir, la protège très bien en cours de transport mais la rend difficile à éplucher étant très adhérente aux quartiers. Toutefois sa chair, qui est gé:éralement sans pépins, est assez grossière. De plus, à maturité le fruit tombe facilement et ne peut être longtemps conservé sur I'arbre. La coloration sanguine tant interne qu'externe de la Doublefine est extrêmement variable avec les facteurs extérieurs : I'influence individuelle de ceux-ci (compacité ou légèreté du terrain, siccité de I'air, insolation, abaissements de température, etc.) n'a pas encore été exactement déterminée. c'est ainsi qu'au Maroc en général, et tout spécialement dans la zone côtière, cette variété se distingue difiicilement d'une variété blonde et ne peut être qualifiée loyalement de < sanguine >, sauf en année exceptionnelle. La Doublefine représentait I'orange espagnole sanguine typique connue en Europe. une certaine désaffection s'est produite en Espagne pour cette variété, en raison de l'instabilité de Ia coloration sanguine qui la faisait fréquemment sous-payer sur le marché européen devant la concurrence de vraies sanguines en provenance d'autres pays (Italie). La Doublefine, qui a toujours connu la faveur des planteurs oranais (malgré quelques p3riodes passagères de défaveur), est extrêmement peu plantée au Maroc.

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77 72 H. CHAPOT Cette variété a donné par mutation (et non par hybridation entre I'orange washington navel et I'orange Doublefine, comme cera a étê afrfumé pendant longtemps) la variété appelée Washington sanguine (Washington sangre). Elle fut trouvée à Sagunto, dans Ie Levant, par un agrumiculteur nommé B. Fpnnrn. Les caractéristiques extérieures de cette variété rappellent beaucoup la Doublefine dont elle est issue : toutefois, le fruit est beaucoup plus gros, tient bien sur I'arbre qui est nettement nain et peut en conséquence n'être planté qu'à l'écartement de 5 x s m. Le fruit est très souvent dissymétrique, avec une torsion naturelle de I'axe. L'écorce est moins lisse que chez la Doublefine mais paraît mieux se colorer extérieuremenr. La chair est assez juteuse, plus fine et moins croquante que chez la Doublefine. Le nombre de pépins est plus réduit. Le style persiste très souvent, mais desséché ; lorsqu'il tombe, il laisse une cicatrice en très net relief. Le fruit tient très bien sur I'arbre et peut être conservé assez longtemps, ce qui fait considérer cette variété comme relativenrent tardive. Sa tenue au transport est remarquable. En Algérie, on a reproch é à cette variét3 d'être sujette dans la Mitidja à une pourriture péri-p3donculaire qui n'est pas sans analogie dans ses effets, et probablement dans ses causes, avec le << stem end rind breakdown > des Américains. affection également enregistrée au Maroc mais sur d'autres variétés d'oranges. Très peu cultivée dans son pays d'origine, I'Espagne, elle a connu une très grande vogue en Algérie, oir elle avait en partie supplanté la Doublefine, et où elle fut de nouveau concurrencée par elle. Au Maroc, le mouvement suivrt et la washington sanguine est devenue la troisième variété cultivée (après la valencia Late et la washington) : elle y constitue pratiquement la seule orange de saison, occupant environ tè t/z aes plantations d'orangers. signalons que la washington sanguine présente souvent au-dessous du style un massif glandulaire plus ou moins développé, ressemblant à la formation observable chez les oranges navel. ce massif n'est pas exceptionnel puisqu'il se rencontre aussi accidentellement chez d'autres variétès d'oranges nori navel normalement, mais jamais avec une telle régularité que chez Ia Washington sanguine. comme nous I'avons déjà dit, les Espagnols, devanr la désafiection croissante des marchés européens à l'égard de la Doublefine considérée comme pas assez sanguine, cherchèrent à obtenir une variété répondant mieux aux desiderata des consommateurs. De plus, la forte propension des fruits à tomber était également une des ràisons de.e c^hunsr."nt d'orientation

78 QT'ELQUES ORANGES SANGUINES 73 C'est ainsi que vers 1950, on vit apparaître sur le marché une nouvelle variété appelée Sanguinelli. Ses caractéristlques se rapprochent de celles des deux précédentes variétés (notamrnent de la Doublefine) et il semble qu'elle en soit originaire par mutation. En effet, elle réunit trois caractéristiques botaniques assez spicifiques, chacune assez peu courante et jamais réunies simultanément sur d'autres variétés : style généralement persistant (mais le plus souvent sec), dissymétrie par courbure de la columelle, écorce de consistance coriacée très adhérente aux septa. Le fruit est extérieurement très attractif : son épiderme est largement lavé de rouge - surtout sur une face - et cette coloration paraît bien constante. sur certains fruits, I'intensité de cette coloration est telle qu'ils paraissent presque noirs. Aucune autre vafiété de sanguine connue n'offre une coloration extérieure aussi intense. L'écorce est assez épaisse, très ferme, très adhérente aux quartiers ; la chair est malheureusement grossière et compte beaucoup plus de pépins que la Doublefine ou la Washington sanguine, soit de 1 à 13 par fruit, avec une moyenne de 5, et sa Coloration est pratiquement aussi foncée que chez I'orange Moro en général ; le jus est aussi rouge. De par la nature de son écorce, elle résiste'aux transports aussi bien que ses deux parentes. On cite aussi en Espagne la wriété Murtera, qui n'est probablement pas du même groupe pomologique que les précédentes sanguines. Notons également que la variété Entrefine passe p'our un type inférieur de Doublefine. Tunisie La Tunisie s'est fait une juste renommée avec son orange Maltaise ou Maltaise sanguine. Elle appartient indubitablement à ce groupe centre-méditerranéen d'oranges de forme plus ou moins oblongue, à épiderme légèrement grenu, s'épluchant bien et dont la chair très juteuse et très parfumée, souvent sans pépins, est de toute première qualité. L'orange Maltaise de Tunisie est, par ses qualités organoleptiques, non seulement la meilleure des oranges sanguines mais probablement aussi la meilleure de toutes les oranges en général. Elle est très appréciée sur le marché français, à tel point que le mot de << Maltaise > et même de < Maltaise de Tunisie > est appliqué à beaucoup d'autres variétés qui en outre ne sont même plus originaires de ce pays. Il n'est pas certain que l'orange < Maltaise > soit une variété unique, ou tout au moins un clone unique. Elle présente déjà une grande étendue

79 74 H. CHAPOT de variations sur un même arbre où I'on pout trouver, à côté de la forme légèrement oblongue qui paraît être le standard pour la variété,-des fruits nétte-ent allongés ainsi que des fruits aplatis : les essais effectués au Maroc à partir de greffons prélevés sur des arbres réputés ne donner les uns què d"r fruits allongés, les autr s que des fruits ronds ou aplatis n'ont abouti qu'à I'obtention de types présentant la même variation' cela ne veut pas dire que I'orange Maltaise de Tunisie ne soit pas une population. On a déjà sélectionné sur place une forme appelée Maltaise Bokôbza, étonnamment précoce et conservant, semble-t-il, les autres qualités de la Maltaise typique. On a aussi sélectionné une forme qui semble plus tardive, la Maltaise Balarin *. De plus, alors que I'on considérait jusqu'à ce jour I'orange Portugaise comme identique à la Maltaise, il nous semble qu'il existe entre elles quelques différences sufiisamment importantes poul pouvoir les séparer. Enfin, certains types d'oranges Maltaise rappellent à s'y méprendre l'orange Sanguinella moscata de Sicile. On trouve sporadiquement en Tunisie une variété appelée Lessan Aasfour (- langue d'oiseau) dont une étude poussée pourrait seule montrer s'il s'agit véritablement d'une variété distincte de la Maltaise. On rencontre également une autre variété, très typique et originale, la sanguine Chemi. Le fruit n'a pas une belle apparence extérieure, il est assez oblong, presque piriforme en raison d'un col large et élevé, parfois légèrement sillonné et bosselé. A son avantage, on note une chair d'une coloration sanguine très foncée, caractère qui cependant n'est pas aussi constant que chez Moro et Sanguinelli. Malgré son nom (Chemi - De Syrie), cette variété ne se trouve pas dans le Moyen-Orient. Liban On obærve au Liban trois variétés demi-sanguines assez originales, qui ne se tencontrent pratiquement que dâns ce pays, bien que I'une ait été introduite en Egypte. Deux d'entre elles appartiennent au groupe si différencié des oranges de Jaffa (Shamouti). La première est la Iaffaoui Maouardi (encore appelée Shamouti * Nous devons à notre collègue et ami P. Cnossn-Rlvxluo, chargé de I'Arboriculture fruitière auprès de I'Institut national de la recherche agronondque de Tunisie, que nous remercions très vivement ici, d'avoir pu observer et multiplier ces deux intéressante sélections.

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81 76 H. CHAPOT Maouardi), qui ressemble extérieurement à une classique orange Jafia (Shamouti) blonde, de calibre un peu supérieur à la moyenne, de forme ovoide ou en tonneau, à écorce grenue et d'épaisseur moyenne (assez fine dans certains secteurs), mais de chair souvent abondamment lavée do rouge. Le fruit est pratiquement sans pspins, I'arbre, à très grandes feuilles, a toutes les caractéristiques de I'oranger Jaffa ordinaire. Il existe également une Maouardi Beladi, assez difficile à distinguer de la précédente et qui se signalerait par un nombre de pépins plus important et surtout plus constant. En outre, le fruit aurait tendance à être plus arrondi. Enfin, on peut trouver au Liban, mais très rarement, une très belle sanguine, la Saasli, orange ovale d'assez bonne taille, à épiderme lisse et pratiquement non coloré de rouge. La chak, au contraire, est légèrement teintée de rose saumoné 'et le jus présente cette même couleur. Sans pépins, I'orange Saasli est extrêmement juteuse e{ de toute première qualité. A utr e s pay s méditerranéens Parmi les autres pays agrumicoles méditerranéens, il ne semble pas que I'on puisse trouver de vari3té originale. C'est en particulier le cas du Moyen-Orient. A I'extrême ouest du Bassin méditerranéen, au Portugal, il semble en être de même et les seules variétés cultivées ou simplement existantes paraissent être des oranges blondes. Dans le reste de I'Afrique du Nord, f'algérie a dû posséder jadis quelques variétés locales parmi lesquelle subsiste seule la Sanguine de Biskra,,orange commune à pépins, pratiquement pas cultivée. En plantations commerciales, on ne rencontre que des variétés importées, Doublefine, W'ashington sanguine, Sanguinelli et Portugaise principalement. Au Maroc, on ne connaît absolument aucune variété d'orange sanguine antérieure aux importations européennes. on cultive principalement la Washington sanguine, la Doublefine et, dans une moindre mesure. la Sanguinelli. Une grande partie ayant été surgreffée, on ne rencontre que de rares plantations d'orange Portugaise, celle-ci manquant trop souvent de coloration sanguine pour pouvoir être exportée sous cette appellation Une ou deux orangeraies complantées en Tarocco sont connues, et cette variété y donne toute satisfaction.

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83 QUELQUES ORANGES SANCUINES 79 Reste le cas du choix d'une variété pour la table. Nous avons rapidement énuméré les principales qualités et les principaux défauts des sanguines. En résumé, on peut dire que : - la plus sanguine extérieurement et la plus attractive est la Sanguinelli ; - la plus juteuse, la plus parfumée et la meilleure au goût est la Maltaise de Tunisie ; - la plus intéressante pour le producteur (rendement à I'hectare, précocité de mise à fruit, résistance au transport) est la Washington sanguine ; - la plus précoce est la Maltaise Bokobza ; - les variétés les plus spéculatives à essayer sont Moro et Tarocco. Synonymies Il nous a paru intéressant de rapporter les diverses appellations que nous avons rencontrées pour les diverses sanguines dont il vient d'être question. Doublefine : Double Fine, Ovale Doublefine, Sanguine ovale Double Fine, Doblefina, Doble Fina, Morlotte. Washington sanguine : Navel sanguine, Grosse sanguine, Washington sangre, Sanguine ovale Doublefine améliorée, Doublefine améliorée. Sanguinelli : Sanguinella negra. Sanguinella : Sanguinello, Sanguinello Moscato. Moro : Belladonna sanguigno. Tarocco : Tarocco dal Muso, Tarocco liscio, Tarocco ovale, Calabrese sanguigno. Maltaise : Maltaise sanguine, Maltaise demi-sanguine, de Malte. Les noms de Portugaise, Portugaise sanguine, Pcrtugaise demi-sanguine, ne semblent pas désigner exactement la mêms variété que la Maltaise type de Tunisie. Iaffaoui Maouardi : Shamouti Maouard,i, Khalily Red. La variété Entrefine, cultivée en Espagne, paraît un type moins amélioré de poublefine, mais tient mieux sur I'arbre. Le nom de Maltaise désigne souvent aussi des variétés qui ne sont pas sanguines mais blondes comme la Maltaise Ovale (variété bien typique à feuillage étroit et lancéolé comme celui du clémentinier), ou la Maltaise blonde, souvent appelée aussi Petite Jaffa. Ouant à l'appellation de Maltese, elle désigne en italien une variété blonde à char douceâtre appelée aussi Vainiglia (voir [1]). San3uines navel et sanguines douceâtres En considérant le fait que les oranges sanguines peuvent être classées

84 80 H, CHAPOT en groupes pomologiques ayant des correspondances réelles avec des variétés à chair blonde, on peut se demander s'il n'existerait pas des oranges à la fois navel et sanguines, ainsi que des oranges à la fois douceâtres et sanguines. Oranges navel sanguines Nombre de variétés de sanguines présentent plus ou moins r3gulièrement des développements surnuméraires à l'endroit de la cicatrice stylaire. C'est le cas non seulement de la Washington sanguine (parfois appelée pour cette raison entre autres Navel sanguine) mais aussi de la Portugaise qui dans certains cas présente une véritable petite orange surnuméraire. Mais il ne s'agit là que de cas fortuits e.t non d'un phsnomène constant comme chez les véritables oranges fætifères comme la Washington. Malgré nos recherches dans la plupart des pays méciterranéens, nous n'avons pu encore trouver de véritable orange navel sanguine. Oranges douceâtres sanguines On connaît le groupe des omnges douceâtres ou douces parfois désignées en Afrique du Nord sous le nom d'oranges-limes (bien que les limes vraies, Citrus aurantilolia Sw. n'aient rien à voir avec elles). On en connaît des représentants non seulement dans le sous-groupe des oranges rondes du type Valence (oranges Meski, Imperial, Sucrefia), mais aussi dans le sous-groupe des Jaffa ou Shamouti (Shamouti Moghrabi), et même des navels (Bou-Rouhaïne Meski). Nous en avons recherché dans le groupe des sanguinqs mais sans succès. A la suite d'une remarque faite par L. BroNnrr en Sicile et dont il voulut bien nous faire part, nous avons pu examiner la Vainiglia sanguigno *. Son nom laisserait supposer qu'elle est à la fois douce (Vainiglia) et sanguine. Or, il se trouve que si elle est effectivement douceâtre (sans acidité), elle n'est pas sanguine mais ofire une particularité absolument exceptionnelle chez les oranges : celle d'avoir la chair colorée en rose-saumoné. Il ne s'agit pas là d'une vague coloration comme on I'observe parfois sur de vraies sanguines à coloratiqn faible, mais d'une teinte identique à celle présentee par les pamplemou$ses et les grapefruits dits << roses ), comme * Nous reêercierons le Dr F. Russo, de la Staticn explrimentale d'acireale, en -S-rell-e. qui a bien voulu nous adresser pour examen un lot de fruits de cette variété.

85 QUELQUES ORANGES SANGUINES 81 Foster et Thompson. Le pigment semble être, dans le cas de I'orange Vainiglia sanguigno, un carotenoïde et non un anthocyane comme chez les véritables sanguines. L'orange Vainiglia sanguigno pose également un problème en ce qui concerne la coloration du point de chalaze de ses pépins: quelle peut être en effet cette couleur chez une variété qui réunit deux caractéristiques morphologiques - absence d'acidité et coloration rose de la chair - se répercutant chacune d'une manière particulière sur cette coloration? Comme nous l'avons dit; toutes les oranges douceâtres (dites sans acide) ont un point de chalaze à peine teinté de crème (Munsell5.0 Y 3/6 dans le gas de I'orange Meski), alors que les oranges blondes et demisanguines ont un point de chalaze châtain (Munsell l0 R 3/6 pour Valencia Late et Maltaise de Tunisie), et les vraies sanguines un point de chalaze lie-de-vin (Munsell 5.0 R 2/4 pour Moro et Sanguinelli). Il est assez surprenant de constater que le point de chalaze dans le pspin de I'orange Vainiglia sanguigno est Munsell 5.0 Y 8/6 c'est-à-dire la couleur des points de chalaze des oranges douces non sanguines. oa->.-i-. -^, gt:--- "É,r..À-Jr.Jl uèdyl J-æJtr Lf,&ts \srl d lr+ g,k[- JttrJl,ri1,Llitl g* ioe.-al l-4, t.rr*r;iii t9rill çâ ÇÇ-t ;fl,,çt6,-1 :, gùll.!-:ætl ;i,ôçyt,o+d 1'-ri; Llr-all t, û&t- J[,i'y' JrIt y ;'!t ôl.. A'- :- ê Ll-..b ;r: j- r-e*3jl,-:-o!l J!ât;l jté ù, 6ræ:-l ri ;eé- ;l ;r3'l- -;"^;:,3L Jtiitll i, ë,j#:-;;;l ;,â-i 'L't)l uà1yl J.æJl.ç"ë1 û^<tl-t "él i.à!+, i-:+ J.lf uc rt-dlt)'à*,s Csbsll J# {r)r {t-.lé ô:j3u -i.-i.n- "n3! I -LÂ'./JJ 1.(-:!l <^.! y-rl; 'ô&!4 t-;t, çtht i.!ï ;,-.ej, :Jr:-,rilt Munsell l0 R 3/6 Jeyt {rlè Læàl.r.rr 3 ^t L, UIL; trlll.r ['r-9li Ç9-;, C*ll r^- t=-rli Ulr'i.rÂ:ÂæJl ûél- J!,

86 82 H. CHAPOT çr; flàt chalaze iæ ûr_r.r 'L+U xl- g.ujt., lr r t.r tr.i,;e-é_ Munsell 5.0 R 2/4 : Ç)/l citt1t*>/l \Ji- c^b-, $J., iil} 'e L-l { u-l J..lJl,tJ:-:f ;yl;lk-r: ),!Ét- -.t y#ét- Li;rJt t.r uti n;j:ll,r-!jljt JtôJ.Jl ;u cr;l Çu,r..,r;t*vl,JttÉ.- -LôJ1JI r ;.i:j.lrr JLa;/t o:--e.tij:*" t"i Ç-ri; J^ çjl JtJ,Jl JLa;r-lt Jl 6.rt Jtrr*tt ;U;!t,j:.;::;t;;,'et 6. 6$.L{ t, Ub a+:-b,.r,,;,.él,.rt-i"t3 bk:, )LÉL,:,.a; l"{:' f-l 2erra )r. ç,:-jl- Jt;r-tt ù, (pomologiquss) L-gJl <4f LiJl,y ôr:; oloj-*, ii)l.i Çtl,-t tl Jl ù.i".)l# i:-., â--j,3 t tçî. +.et;.r.el irr--u*r û-<tu i.â, (..d,çés lt)lit t)t)tr J[;ll; çbut, tç3l.ila;rjl) [J.;e tlju,e ij-r:. ii-.x!e rljb i+:[.: i.6lu.o*1,,r- ê g3t-.,r çtcl irj,--jt Çl*'tt t=4jl.s,r tr]-: jçl J-' crjlara <;t,l-r- [Â-o:1.'i.J- i*lj.:l-jl (y=rcu,û*(;t- ùàjlj ù*rjq:r O::_êl JLirrll éljrr ifu: -Jg,y W U -.j er3 ù"ét- Uç iejtcl ici**jl e-æt r+v.,l, L-3Jl.;rJl,y.tu4rL i 'i.lr4- r-icl &t- ér,+:. el-ol.!;r:!,, 2lL- (..Ct çrlt*.6rrl-e L,tsr-rl: L +rrb JLa;rr) ;L-!.riy.Ç!-l.Çtlf ' Uiy,t,:t.rUl cr.r-pr!:"ibijl :,-rç:jl û31-lltl ûlrt-tl L'JJI 6rLs.l"É-l!l Ëræ:-Jl r6-!rlt,.7 Jl,it;+ll..L;ll,;LJ. i,-jt+ 3f.;V ourlrll LiL:le r-..:;ll.i*jl * rl;vrtr';l ar>r LJ<.+ Jttr),t*Sl 6.Lt Jitj ù.<,t- J(Â;!r,* -*A; <Llt n*;e (r+stu RÉswrÉ Les oranges sanguines, très appréciées en Europe, semblent spécifiquement méditerranéennes. Leur centre de diversification est I'Italie, mais I'Espagne a également donné naissance à un important groupe de variétés.

87 QTJELQUES ORANGËS SANGUINES 83 L'origine première des oranges sanguines ne paraît pas être I'Inde, comme on l'à parlois avancé, et il est probable qu'elles proviennent par mutation d'oranges blondes existant depuis longtemps dans le Bassin méditerranéen. On peut distinguer deux grands types d'oranges sanguines : les demi-sanguines et les sanguines vraies. Les demi-sanguines ont une coloration de la peau et de la chair assez peu marquée et dèpendant beaucoup de divers facteurs climatiques qui iestent à mettre en évidence. La coloration du point de chalaze des pépins est semblable à celle de la quasi-totalité des oranges blondes, soit marron plus ou moins clair (Munsell 10 R 3/6). Les sanguines vraies montrent une coloratiol externe bien marquse et surtout une coloration interne souvent très accentuée et qui paraît assez constante. La coloration du point de chalazp des pépins est vineuse (Munsell 5.0R 2/4). Un certain nombre de confusions sont notées : I'orange Sanguinella ou Sanguinella moscata de Sicile, si renommée, n'a aucun rapport avec I'orange Sanguinelli d'espagne. L'orange Maltaise de Tunisie est d'autre part fréquemment rapportée à I'orange Portugaise qui est probablement une variété différente. Les oranges Doublefine et lilashington sanguine sont de leur côté fréquemment confondues bien que notablement différentes. Enfin l'orange Moro est cultivée en Turquie sous le nom de Sanguinella moscata. Trois grands groupes pomologiques d'oranges sanguines et demisanguines semblent pouvoir être constitués : le premier est celui des sanguines ordinaires, à fruits ronds ou légèrement oblongs, à écorce assez lâche. Il comprend les variétés d'italie, de Malte et de Tunisie (oranges Sanguinella, Maltaise, Portugaise. Moro, Tarocco, Chemi, etc.). Le second groupe est celui des sanguines du type Doublefine, à fruits toujours ovales' à é"ô..e moyennement épaisse et de nature coriacée, très adhérente; ce sont des oranges originaires d'espagne et cultivées également en Afrique du Nord (oranges Entrefine, Doublefine, Washington sanguine, Sanguinelli). Le troisième groupe enfin réunit des Jaffa sanguines, à fruits de grande taille, de forme allongée, à écorce d'épaisseur variable mais s'épluchant facilement. Il est caractéristique des pays du Moyen-orient, notamment du Liban (oranges Shamouti Maouardi, Maouardi Beladi, etc.). Les différentes variétés commerciales de sanguines sont passées en revue pour chacun des pays suivants : Italie, Espagne, Tunisie, Liban, Portugal, Algérie, Maroc et Etats-Unis. L'article se poursuit par des con-

88 84 H, CHAPOT sidérationsur le choix des variét3s selon le but recherché et par une liste des synonymes des principales variétés commerciales. Il se termine par des notes sur les oranges sanguines navel et les sanguines douceâtres (orange Vainiglia sanguigno). H.C. Rssul\'lsN Las naranjas sanguinas Las naranjas sanguinas, muy apreciadas en Europa, parecen especificamente rnediterrâneas. Su centro de diversificaciôn es Italia, pero en Espaiia también se di6 origen a un importante grupo de variedades. La India, asi como a veces se ha dicho, no parece ser el pais de origen de las naranjas sanguinas y es probable que procedan de mutaciones de naranjas blancas, desde mucho tiempo existentes en los paises del litoral mediterrâneo. Se pueden distinguir dos grandes grupos de naranjas de sangre: las medio sanguinas y las verdaderas sanguinas. Las medio sanguinas tienen una coloraciôn de la corteza y de la pulpa poco marcada que depende mucho de varios factores climatoldgicos de evidenciar. La coloracidn de la chalaza de las semillas : castafio mâs o menos claro (Munsell l0 R 3/6), se asemeja a la de casi todas las naranjas blancas. Las verdaderas sanguinas se caracterizan por una coloracidn externa bastante marcada y sobre todo por una coloracidn interna a menudo muy intensa y que parece ser constante. La coloraciôn de la chalaza es vinosa (Munsell 5.0 R 2/4). Se notan ciertas confusiones: asi, la tan reputada naranja Sanguinella o Sanguinella moscata de Sicilia, no tiene ninguna relacidn con la naranja Sanguinelli de Espafla. Por otra parte, se hace a menudo coincidir la naranja Maltesa de Tûnez con la naranja Portuguesa que es probablemente otra variedad. Las naranjas Doblefina y Washington sanguina se confunden frecuentemente a pesar de sus diferencias notables. Por fin, se cultiva en Turquia la naranja Moro bajo la denominaciôn de Sanguinella moscata. Se pueden construir tres grandes grupos pomolôgicos de naranjas

89 QUELQUES OiTANGES SANGUINES 85 sanguinas y medio sanguinas : el primero es el de las sanguinas comunes, con frutos redondos o apenas ovales, con corteza bastante floja. Comprende las variedades de Italia, Malta y Tirnez (naranja Sanguinella, Maltesa, Portuguesa, Moro, Tarocco, Chemi, etc.). El segundo grupo comprende las sanguinas de tipo Doblefina, con frutos siempre ovalados, con corteza medianamente gruesa y resistente, muy adherente ; son naranjas de origen espaiiol y cultivadas también en Africa del Norte (naranjas Entrefina, Doblefina, Washington de Sangre, Sanguinelli). El tercer grupo, por ûltimo, agrupa las naranjas Jaffa sanguinas, con frutos de gran tamaflo, de forma oblonga, con corteza de espesor variable pero que se monda con facilidad. Este grupo es caracteristico en los paises del Medio Oriente, principalmente l,ibano (naranjas Shamouti Maouardi, Maouardi Beladi, etc.). Se hace la resefla de las diferentes variedades comerciales de naranjos sanguinos en cada uno de los siguientes paises : Italia, Espafla, Tûnez, Libano, Portugal, Argelia, Marruecos y Estados Unidos. Prosiguese el estudio con consideraciones sobre la elecciin de variedades de conformidad con el objeto que se pretenda conseguir, y por una lista de los sindnimos de las principales variedades comerciales. Se acaba con notas sobre las naranjas navel sanguinas y las sanguinas dulzonas (naranja Vainiglia sanguigno). Sun,lunnY The blood oranges The blood oranges, much appreciated in Europe, seem to be specifically mediterranean. Their dispersion center is Italy, but Spain has also given rise to an important group of varieties. The primary origin of the blood oranges does not appear to be in India as it was put forward by some authors and they are likely to have originated by bud mutation from normal fleshed oranges having existed for a long time in the Mediterranean area. Two main types of blood oranges may be distinguished : the half-blood and the true blood ones. Half-blood oranges show a rind and flesh color which is not very well pronounced and depends greatly on various climatic conditions that remain to be determined. The color of the chalazal spot of the seed is

90 86 H. CHAPOT similar to that of the corresponding part in the normal-fleshed oranges, i.e. more or less light chestnut-brown (Munsell 10 R 3/6). True blood oranges have a marked external color and especially the flesh often shows a strong and rather constant coloration. The chalazal spot color is wine-red (Munsell 5.0 R 2/4). A number of confusions are noted : the appreciated Sanguinella or Sanguinella moscata from Sicily does not have any connection with Sanguinelli from Spain. Maltaise from Tunisia, on the other hand, is often referred as Portugaise which is probably a different variety. Doblefina and Washington Sangre are also frequently confused though appreciably different. Lastly, Moro orange is grown in Turkey under the name of Sanguinella moscata. Three main pomological groups of blood and half-blood oranges seem to exist: the first one are standard oranges, with round or slightly oblong fruits and a rather loose rind. It includeg_ varieties from Italy, Malta and Tunisia (Sanguinella, Maltaise, Portugaise, Moro, Tarocco, Chemi, etc.). The second one is the Doblefina-type group, with always oval fruits of medium thick, leathery and very adherent rind; these oranges have originated in Spain and are also cultivated in North Africa (Entrefina, Doblefina, Washington Sangre, Sanguinelli). The third group is blood- Shamouti oranges, with large-sized fruits, of elongated shape and variable peel thickness but easy to peel. This group is distinctive of some Middle East countries as Lebanon (Shamouti Mawardi, Mawardi Balady oranges, etc.). Various commercial varieties of blood oranges are reviewed for each of the following countries : Italy, Spain, Tunisia, Lebanon, Portugal, Algeria, Morocco and United States. The note continues with some reflexions on the choice of varieties according to the object of the culture and with a list of synonyms of the main commercial varieties. It ends with some remarks on blood-and-navel oranges and on blood-and-sweetish (acidless) oranges (Vainiglia sanguigno orange). BIBLIOGRAPHIE l. Csepor, H Sur I'appellation de Maltaise pour une orange. - Al Awamia, ll, pp. 1-7, Rabat.

91 QUELQUES ORANGES SANGUINES Cnlpor, H. & J.C. PnlroRlN Les graines de Citrus. - l4th. Intern. Horticul. Congr., Report vol. II, Wageningen. J. Glrtrsro, G Traité du Citrus, Paris. 4. Rrsso, J.A. & A. Porrnau - Paris Histoire Naturelle des Orangers,

92 DEUX MUTATIONS DE L'ORANGE JAFFA (SHAMOUTT) H. CHAPOT On sait que I'orange Jafta, appelée encore Shamouti ou laffaoui, est sujette à procuire de nombreuses mutations, comme nous le rappelons à la fin de cette note. La variété Jaffa est apparue vers 1844 en Palestine, selon J.D. OpprNuuu [3, 4] qui a été le premier à suggérer qu'il s'agissait probablement d'une mutation locale de I'orange Commune qui se trouve cultivée dans tout le Moyen-Orient sous le nom de Beladi ou Belledy, Belladi, etc. Cette orange Beladi rappelle les oranges communes d'afrique du Nord : I'arbre est très vigoureux et à port assez érigi, porteur d'épines (d'autant que la variété est très fréquemment reproduite de semis), à feuilles de taille normale et de forme nettement lancéolée. Le fruit est arrondi ou légèrement oblong, à peau fiûe, juteux, sans parfum particulier, à nombreux pépins. Au contraire, I'oranger Jaffa est moyennement vigoureux, assez étalé, à frondaison ouverte, sans épines ; ses feuilles sont de grande taille, parfois énormes (des feuilles de plus de 30 cm de long ne sont pas rares au Maroc) et larges, donnant à I'arbre un aspect bien caractéristique. Le fruit est ovoide, souvent légèrement dissymétrique, avec une troncature oblique à I'endroit du calice, une forme en < baril > (la variété italienne Barile Les Cahiers de la Recherche Agronomique, 18, pp , Rabat 1964.

93

94 DEUX MUTATIONS DE I-,OII,ANGE JAFFA (SHAMOUTI) 9l Au cours d'un voyage effcctué il y a peu d'anné:s en Turquie, nous avons pu observer à divers endroits du littoral méditerranéen sur des orangers Jaffa (Shamouti) normaux, une ou plusieurs branches produisant des feuilles lancéolées de taille moyenne, des grappes de fruits arrondis et remplis de pépins, tout à fait semblables à I'orange Beladi. Ces observations s'ajoutent ainsi à celles de J.D. OppnNurru et nous paraissent confirmer son opinion. Dans la même région de Turquie, entre Adana et Tarsus, il nous a été donné d'observer, dans une plantation de la même variété Jaffa, trois arbres montrant une très curieuse mutation. Le feuillage et le port de ces trois arbres étaient absolument identiques à ceux de I'oranger Jafta (Shamouti) ordinaire, mais les fruits présentaient une déformation leur donnant en gros I'apparence du jouet appelé < diabolo > : dans certains cas, la déformation était pratiquement identique à celle entraînant les fruits < en gland > dans la maladie du Stubborn, bien que celle-ci ne soit nullement en cause (voir planche p. 93). Ce rétrécissement à hauteur de l'équateur du fruit n'est pas un fait exceptionnel puisqu'il était déjà connu chez un certail nombre de cédrats (cédrat de Salo, cédrat en gourde, cédral Kabbad) mais il ne semblait pas, iusqu'à notre observation, qu'il ait été signalé sur d'autres espèces de citrus. Bien entendu, cette mutation n'offre aucun intérêt économique, bien au contraire, et elle s'ajoute aux nombreuses autres mutations défavarables de cette variété. Au nombre de celles-ci, S. YEuoveu [6] place les suivantes : - Shamouti à lruit sec : I'arbre et les fruits sont identiques au vrai oranger Shamouti, mais le fruit manque totalement de jus et son poids spécifique est très bas. Cette anomalie peut être perpétuée par greffage. - Shamouti à êcorce rugueuse: il s'agit effectivement d'une mutation - puisqu'elle peut être reproduite par greftage - et non de déformations dues à des fautes d'irrigation ou de nutrition. - Shamouti en forme de poire. - Shamouti à lruit allongé: les fruits ont un indice D/H de 0.75 au lieu de 0,90 pour le fruit normal. - Shamouti à lruit fascié : les fruits ressemblent à la mutation bien connue des oranges Valencia (< corrugated strain >).

95 92 H, CHAPOT - Shamouti improductil : les arbres donncnt seulement un petit nombre de fruits à écorce rugueus et de grande taille. De son côté K. MeNosr- * cite (communication p:rsonnelle) : - Kinarti: mutation de Shamouti trouvée dans un petit verger dans la colonie de Kinereth (d'où son nom) au bord du lac de Tibériade. Cette mutation mûrit à peu près un mois avant la date normale pour la Shamouti. Les fruits sont petitso lisses et de bonne qualité, mais cette variété n'a pas été propag5e en raison du peu d'importance de sa production. - Shamouti tardil Rehovot: coest une mutation tardive, mûrissant en même temps que I'orange Valencia. Cette mutation est d'un grand intérêt commercial en tant que forme tardive de I'orange Shamouti. Elle est maintenant cultivée en essais semi-commerciaux. - Beyrouti: au nord d'israël et dans la plaine côtière du Liban (et, peut-être, en Syrie), on cultive parfois une mutation de Shamouti à écorce très épaisset rugueuse. En IsraëI, cette mutation n'a aucun valeur commerciale. - Sarah: cette mutation a été découverte par B. Bsx Eznn [1] dans un vieil arbre de Shamouti à Petah-Tiqvah. Elle fut reconnue en 1944 par un comité d'experts, dont K. MrNDrL, comme une variété distincte. Il s'agit d'une variété à chair rose (et non d'une sanguine) dont le pigment, le lycopène, a été mis en évidence par S.P. Moxsnrrsr et A. Herrvy [2]. Les arbres de cette variété sont très instables produisant des fruits roses et des fruits blonds sur le même arbre. Les branches donnant des fruits roses se reconnaissent de plus par une légère panachure du feuillage, ce qui suggère à K. MsNnrr- I'hypothèse d'une nature chimériale de la variété. * Nous remercions très sincèrement notre collègue Kurt MENDEL non seulement d'avoir bien voulu atlirer notre attertion sur ces mrttations peu connues, ma,s encore de nous avoir remis sur I'oranger Shamouti une documentation très intéressante et difficile à obtenir. Planche en couleurs - Frc. I (en haut) : mutations de I'orange Shamotrti (Jaffa). Mutation produiisant des fruits en gland (sans rapport avec le Stubborn) cbservée en Turquie. FIc. 2 et 3 (au milieu et en bas) : agrumes à calioe charnu. Au centre, forange Yildiz (étoile, en turc) ; en bas, un citron non dénommé originaire de Bodrum (Turquie) ayant également un cal,ice charnu. Photos H. Cslpor. PHorocRAv. Prnnor & GRrsET, IMp. LERoy

96 Cahiers de la Recherche agronomique, 18, 1963

97 DEUX MUTATIONS DE L'ORANGE JAFFA (SHAMOUTI) 93 Pour terminer cette note, nous rappellerons que cette variété si connue mondialement et si appréciée porte un nom, Shamouti, dont I'origine reste encore une énigme : certains le font dériver de << shamoutee > désignant une lampe à huile, d'autres, comme S. TolrowsKY [5], du nom de la quenouille utilisée par les bédouins (<< shamout >). Il reste à trancher parmi ces deux explications, également valables apparemment. è (Shamouti) LjÇ JLô-lt,f oyr*; e..rjl o\o J-.i sirà:j l-.l; Gl.- Jtr;t,Jc Utill iirl*ll -iljll g:.r- Jeai iér.l i.l-.e er,,;"l*li;r 1-tÂ:-l -ri;tlç-$l cç-rljl JLôll,J-yl n 'ôjlrjr.'le t-ri jtl'r*;" LJô U::.,tit- Jrar*tl -l,îrt:riï Jre,******* t:r.(ar-*l tt en ( <i>{";er) t-ju:t ).{'l3 r-t-',*alt"ff **Uf i.b ;f rl :;.L njojs JlJ tj-.:j' li.o,rb.if -ri,;1 "S:to Jl it^à,- (ç::jt ) ntdt,;ntt,[-rtlr iæjl;r-1, S. Yeuoynn et K. MsNoer q'l.rl.i ls Çtr: J cil-i (97j-l $s12h, Valencia Late,.1+ i;irll s"-ô,j- Fr". &YÀ:-Yl!-L,, 1l-:,ol RÉsurr,rÉ L'auteur rapporte avoir rencontré assez fréquemment en Turquie sur orangers Jafta des mutations faisant retour au type originel, I'orange Beladi, ce qui avait été déjà rapporté en Palestine et est un argument pour voir dans I'orange Jaffa une mutation de la variété Beladi. Dans la même région a été observée une autre mutation de l'orange Jaffa, présentant une forte contraction à l'équateur du fruit, lui donnant une forme en gland (sans rapport avec la maladie du Stubborn). Cette mutation s'ajoute aux très nombreuses autres déjà reconnues sur cette vafiéti et qui sont brièvement citées d'après S. Yeotoven et K. MBNpEL. un est prometteuse commercialement, la Shamouti tardive mûrissant à la même époque que la Valencia Late, une autre, Sarah, est à chair rose et ne présente qu'un intérêt de curiosité. H.c.

98 94 H. CHAPOT RssuÀneN Dos mutaciones de la naranja Jaffa (Shamouti) El autor relata las frecuentes mutaciones encontradas en Turquia sobre naranjos Jaffa que producen un tipo asemejado a la planta de que ha sido originado, el naranjo Beladi. Estas obcervaciones ya efectuadas en Palestina, sugieren el origen de la naranja Jafta a partir de una mutaciôn de la variedad Beladi. En la misma regidn fué observada otra mutaciôn de la naranja Jaffa que presentaba una contraccidn notable en la regiôn central del fruto, lo que le conferia una forma caracterïstica de bellota (sin relaciôn con el Stubborn). Esta mutaciôn se aflade a las muchas otras ya reconocidas sobre esta variedad y que S. Ysproyen y K. MrNonr brevemente citaron: una entre ellas, la Shamouti tardia, que madura en la misma época que la Valencia Late, es.interesante desde el punto de vista comercial ; otra, la Sarah, tiene la pulpa sonrosada y no presenta otro interés que el de la curiosidad. Stnm.lnv Two mutations of the Shamouti (Jaffa) orange The author reports frequent findings in Turkey on Shamouti orange trees of back-sports producing a type similar to Beledy variety ; this has been previously observed in Palestine and is one more argument for considering Shamouti orange as a mutation of the Beledy variety. In the same country another sport of Shamouti was observed showing a marked constriction at the equator of the fruit, inducing an acorn shape (without connection with the stubborn disease). This mutation may be added to the many other ones found in this variety before and succinctly reported here from S. Yrnrnvls and K. MrNonr. Among them are Shamouti late, ripening as late as Valencia does, and Sarah, a pinkfleshed variety, interesting only as a curio. H.C.

99 DEUx MUTATIoNS DE L'oRANGE rlrra (ssnuourt) 95 BIBLIOGRAPHIE l. BrN EzE,n (Rlls), B Sarah, nouvelle variété d'agrume (en hébreu). - Hassadeh, 24, 5, pp ' 2. Moxser"rsr, S.P. s A. H.AI-Evv Detection of Lycopene in Pink Orange Fruit. - Science, New-York, 133, 3463, May 12, p OppENsBrrrl, J.D A preliminary note on the origin of the < Jaffa Orange >. - Genetica, s'gravenhage, IX, pp OppENHeIu, J.D On the origin of the < Jaffa Orange >. - Hadar, Jaffa, II, 2, pp. 3l Torrowsrv, S Hesperides: a history of the culture and use of citrus fruits, London, p. 237 et planche XCII. 6. Ynptov,cH, S L'agrumiculture (en h3breu), Tel-Aviv, 2" Ed., pp

100 LES AGRUMES A CALICE CHARNU H. CHAPOT Les fruits des diftérentes espèces composant le genre Citrus présentent un calice entier, provenant de h soudure des cinq sépales: ce calice est moyennement préminent, de couleur généralement verte, peu charnu et divisé plus ou moins distinctement en cinq parties. Entre la nouaison et la maturité du fruit, le calice ne grossit pas très sensiblement. D'autre part, les fruits qui ne nouent pas au printemps, tombent en entraînant avec eux le pédoncule de la fleur, ou s'ils ne I'entraînent pas, celui-ci les suit de peu dans leur chute. Il n'en va pas de même chez quelques variétés. On y observe en efiet un calice très nettement proéminent, d'une couleur identique à celle de l'épiderme du fruit et d'une épaisseur marquée, d'où Ia qualification de calice charnu. Ce calice, bien que sensiblement plus gros à la floraison que celui des variétés ordinaires, grossit encore légèrement pendant toute la période de maturation du fruit. Lors de la nouaison, au printemps, les ovaires qui ne se fixent pas tombent seuls, laissant très souvent le pédoncule et le calice attenant fortement attachés au rameau, Ce calice peut subsister jusqu'à maturité sut I'arbre et prend la couleur spéciûque du fruit. Les Cahiers de la Recherche Agronornique, 18, pp , Rabat 1964.

101 98 H. CHAPOT A. Rrsso et A. PorlEAU ont figuri dans leur célèbre ouvrage [1] (tableau 34) et décrit (N" 50) un bigaradier à fruit cupulé : cette appellation est due au grossissement inhabituel du calice et à la forme qu'il prend à la base du fruit *. Une variété de bigarade présentant des caractéristiques identiques a été rapportée par H.J. WEssER [3] sous le nom de Bigarade Daidai. Cette variété est appelee aussi Double Calyx, dénomination inadéquate ; elle aurait été trouvée en Californic en ll s'agit très vraisemblablement de la variété de bigarade connue au Japon sous le nom de Za-daidai, considérée par T. TeNax,q [2] comme une simple forme de Citrus aurantium L. et H.J. WrsaER, en la décrivant, parle d'un arbre nain, à sommet globuleux et retombant. Calice clc bigarade Z.a-daidai (à gauche) et de bigaracle commlrne (à droite) Photos H. Crrepor Lc môme T. T,tyA,xa (ibitl.) mentionne, sous le nom de Citrus Rokugalsa HoRr. ex Y. TANAxl, espèce dont la validité reste à démontrer, un citrus à fruits assez petits du sud du Japon, probablement apparenté aux bigarades, et dont le calice est également charnu. A Ia Station expérimentale de Marrakech, dans un semis de bigara_ dier commun, est apparu un arbre donnant des fruits à calice charnu, et qu'il est pratiquement impossible de distinguer du Za-claidai. Au contraire, à Rabat, parmi un semis de graines de bigarade provenant du Japon ct reçues sous le nom de Citrus aurantiurn Daidai, de sept arbres ayant été conservés jusqu'à leur fructification, un seul a présenté le caractère attaché à la variété Daidai, les autres arbres étant peu différents du bisaradier 'r' Ils décrivent également sous le N" 51, mais cette fois sans le figurer, un bigaconsidérablement plus grandcs que le biga- radier à grand calice, de dimensions radier à fruit cupulé. Nous n'avons pu retrouver ce bigaradier à grand calice.

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103 100 H. CHAPOT Il n'a pas été possible de déterminer si cette hétérogénéité provenait d'une disjonction consécutive à une autofécondation des fleurs ayant produit les graines utilisées, ou d'une fécondation croisée par divers types d'agrumes. Dans I'une ou I'autrc hypothèse, la variété originelle < Australian > semblerait donc avoir des graines à monoembrvonie sexuée très marquée. A côté de ces bigaradiers à calice charnu, H.J. Wessnx (ibid.) a cité, sans grande description, une varijté d'oranger (Citrus sinensrs Osn.) appelée Star Calyx, et dont le calice rappelle celui de la Bigarade Za-daidai. Il nous a été donné d'observer en Turquie, dans la région de Nazilli (ville située à 100 km au sud-est d'izmir) un plant d'oranger assez isolé, introduit, paraît-il de Chypre., ce que nous n'avons pu vérifier, et présentant la même particularité que I'oranger Star Calyx. Il est curieux de remarquer que cette variété est localement appelée Yildiz, ce qui signifie étoile, la correspondance exacte, en somme, de I'appellation anglaise de Star Calyx (voir planche p. 93). Mais ce qui nous paraît suffisamment original pour motiver cette note, c'est notre découverte, en Turquie également, à Bodrum (l'antique Halicarnasse) et dans ses environs, d'une variété de citron (Citrus limon Bunu.) dont le calice est charnu, comme celui des bigarades et oranges déjà citées, de couleur jaune soutenu comme le reste de l'écorce du fruit. Cette variété ne semble pas avoir d'appellation locale particulière et n'avoir pas autrement attiré I'attention des agrumiculteurs locaux : elle est loin d'être rare et se rencontre assez fréquemment dans les plantations, en mélange avec des citronniers ordinaires ; les fruits se vendent couramment sur les marchés de Bodrum. Il reste à découvrir ce caractère de calice charnu chez les autres espèces de citrus, en particulier les mandarines, pamplemousses, grapefruits et cédrats. Pour notre part, nous n'en avons pas encore remarqué. Frc. I - Pistils et jeunes fruits de bigarade Za-daidai: le calice n'enserre que légèrement I'ovaire. Frc Pistil et jeunes fruits de bigarade Australian, type à calice voisin de celui de la bigarade Za-daid,u. Frc. 3 - Pistils et jeunes fruits de bigarade Australian, type à calice cylindrique enveloppant presque complètement f'ovaire. Photos H. Crrepor

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105 102 H. CHAPOT '^;J..r+æ-tJl,,'1r16t slj uà.l9æjl Citrus sinensis OsBEcK Jl;: )t t1çi17us aurantiuml,) i,jl JtCt.-a'jll.;{,.r. g-ut-r+ :,LJl *-,rl ôrll;1-t,i Ç L.s oré dl: Jp lqi circ n:ll Star Calyx Jta'a Cilrus Rokugatsu Honr.,;[,[Jle Çr+Jts \I",;1h," )Li'r!lr; d Lir i,àé 6J;l elil \sle :rr{l d J* -rij.,-jçll L*ô {J s o+o,1l L;,LJ, lildi2 n-l RÉswrÉ L'auteur rappelle les formes déjà connues de bigarades (Citrus aurantium L.) et d'oranges (Citrus sinensis Osrncr) présentant un calice charnu et de la même couleur que l'épiderme du fruit: Bigarade Za-dudai de Californie et du Japon, Citrus Rokugatsu Hont., orange Star Calyx. Il a obtenu au Maroc diverses autres bigarades à calice charnu apparues dans des semis, et observé en Turquie une orange, appelée Yildiz et un citron non dénommé ayant les mêmes caractéristiques, H.C. RssuIvIBN Los agrios de câliz grueso El autor recuerda las variedades ya conocidas de naranjas amargas (Citrus qurantium L.) y de naranjas dulces (Citrus sinensis Osrrcr) de câliz grueso y suculento, del mismo color de la epidermis del fruto : naranja amarga Za-daidai de California y del Jcpôn, Citrus Rokugatsu Honr., naranja Star Calyx. Obtuvo en Marruecos otras diversas variedades de naranjas amargas con câliz grueso y suculento aparecidas en algunos semilleros, y observô en Turquia una variedad de naranja llamada Yildiz y una variedad de limôn sin nombre que tenia las mismas caracteristicas morfoldgicas.

106 LES AGRUMES A CALICE CHARNU 103 SuuunRv Citrus varieties with a fleshv calix The author recalls the well known varieties of sour orange (Citrus aurantium L.) and sweet orange (Citrus sinensis Osarcx) showing a fleshy calyx of the same color as that of the fruit rind:. Za-daidai sour orange from California and Japan, Citrus Rokugarsu HoRr. from Japan, Star Calyx orange from California. He himself obtained by seed in Morocco various other sour orange varieties exhibiting a fleshy calyx, and observed in Turkey an orange varie.ty, locally called Yildiz, and a non denominated variety of lemon with the same morphological characteristics. H.C. BIBLIOGRAPHIE 1. Rrsso, A. c A. Porrrnu Histoire Naturelle des Orangers, Paris. 2. TnNexn, T Species Problem in Citrus, Ueno, Tokyo. 3. Wnnnrn, H.J. & L.D. BlrcsELoR The Citrus Industry, vol. I, Berkelev & Los Anseles.

107 CITRONS DOUX... OU ACIDES? H. CHAPOT Rtsso c PoIrBlu dans leur célèbre ouvrage < Histoire Naturelle des Orangers > [1] figurent (planche 69) sous le nom de Lumie Limette ce que nous appelons maintenant un citron doux. Le citron doux ne doit pas être confondu avec la lime douce ou limette, dont il existe diverses variétés, la plus connue étant la limette de Palestine. Le véritable citron doux présente toutes les caractéristiques d'un citron vrai comme le citron Eureka ou les citrons de Sicile: sa feuille, sa fleur et surtout sa forme extérieure sont identiques à celles des vrais citrons dont rien ne permet de les différencier extérieurement. Plus récemment, Wraren [2] a sommairement décrit un citron doux introduit du Brésil aux Etats-Unis et qu'il baptisa Dorshapo, du nom des introducteurs (Donserr, SHIMEL et PopENoE). Pour notre part, nous avons eu I'occasion d'observer dans de nombreux pays méditerranéens, en particulier en Corse, en Tunisie et en Turquie, des citronniers à fruits doux. Iæs Cahier$ de la Recherche Agronomique, 18, pp , Rabat 1964.

108 106 H. CHAPOT Au Maroc même, après une prospection qui a couvcrt tout le pays, nous avons pu réunir des greffons provenant de multiples origines, et constituer avec eux quelques arbres, en culture depuis dix années. Rien ne nous permettait donc de mettre en doute I'existence réelte des citrons doux. Nous promenant il y a quelques années dans une plantation de citronniers doux, établie dans le cap Bon en Tunisie *, nous avions pu observer de nombreux arbres et goûter un certain nombre de fruits, qui tous s'étaient révéljs insipides, comme de règle. Sur le chemin du retour, nous saisîmes machinalement un fruit sur un arbre que nous venions de croiser : ce fruit était extrêmement acide, et nous pensâmes qu'il provenait d'un citronnier normal cultivé avec les citronniers doux. Plus tarc, ayant fait effectuer la récolte des fruits produits sur nos différents citronniers doux plantés au Maroc, nous nous rendîmes compte qu'elle comprenait un certain nombre de citrons acides du type ordinaire. Nous pensâmes de nouveau qu'il y avait eu une erreur et que des fruits provenant de citronniers acides, voisins des citronniers doux, avaient été récoltés par mégarde et mélangés. En 1960, visitant la collection d'agrumes de la, Station d'agrumiculture de Dôrtyol (Turquie), on nous signala un citronnier produisant à la fois des fruits acides et des fruits doux sur le même arbre. Nous pûmes observer un grand nombre de fruits et constater que leur répartition sur I'arbre se faisait au hasard et que les prétendus critèpes permettant de les différencier sur I'arbre même n'avaient aucune valeur. les fruits tant acides que doux étant pratiquement identiques extérieurement. De retour au Maroc, tous les citronniers dits < doux ) de notre connaissance furent systématiquement observés : les récoltes de deux années de suite furent goûtées et nous nous aperçûmes qu'absolument aucun des arbres ne produisait que des fruits doux, Il y avait toujours une proportion plus ou moins élevée de fruits acides : la proportion de citrons acides par rapport aux citrons doux variait selon les origines de 2"/u à'1 "/,,,. Mais les observations conduisirent à un résultat extrêmement inattendu : c'est qu'il existe des fruits présentant à la fois des quartiers acides et des quartiers doux sous une même écorce. La répartition des quartiers acides dans un fruit doux semble se faire au hasard (voir croquis). * ll s'agissait bien de citrons doux, comme carâctérisés plus haut, et non de la limette à mamelon si cultivee et appréciée en Tunisie, où on la renconrc sous le nom erroné de < bergamote >.

109 CITRONS DOUX... OU ACIDES? t07 Il y a plus surprenant encore : dans un même quartier acide, on peut observer des poils glandulaires qui sont soit doux soit acides, leur contenu réagit plus ou moins intensément sur la coloration de papiers imprégnés de réactifs, comme le tournesol. quartier acide de fruit < doux >> Croquis de sections de citrons < doux > Des analyses de jus de citrons entiers (qu'ils soient acides ou qu'ils scient doux), ainsi que des quartiers d'un même fruit, présentant à la fois les deux caractéristiques acidité et douceur, ont été effectuées par R. HuBr, au Laboratoire de technologie des fruits et légumes à Ain es Sebaa. Les résultats sont reproduits à la page 109.

110 108 H. CHAPOT L'arbre No 14, étiqueté citron donx, a donné 649 fruits doux et 4 acides. L'arbre No 15, appelé également citron doux, a donné 216 fruits doux et 5 fruits acides. Enfin, comme témoin, a ét3 choisi un citronnier acide placé sur le rang voisin des arbres N' 14 et 15. De ces chiffres, on remarquera que le citron acide typique (témoin) a un ph variant seulement de 2,15 à 2,20, alors que les fruits < acides > du citronnier doux vont de 3,40 à 3,80 et de 2,86 à 3,0; tandis que I'acidité en milliéquivalents pour 100 ml de jus varie de 66,7 à 81,6 pour le témoin, elle varie de 6,2 à 42,6 et de 17,2 à 42,7 pour les fruits < acides > du citronnier doux. Cette variation s'explique probablement par un pourcentage, plus ou moins élevé selon les échantillons, de poils glandulaires doux dans un quartier < acide >. Quant aux fruits vraiment < doux > du citronnier doux, le ph varie de 5,0 à 5,30 et de 4,80 à 5,15, tandis que I'acidité, évaluée comme ci-dessus, varie de 1,20 à 1,60 et de 1,20 à 2,10. Il s'ensuit que les fruits < acides > des citronniers à fruits doux se distinguent effectivement bien des fruits < doux > du même arbre, quoique présentant une assez grande variation (du simple au sextuple) si I'on considère I'acidité en milliéquivalents par 100 ml de jus. Toutefois, cette acidité est toujours largement inférieure à celle des citrons acides ordinaires, s'établissant en moyenne au 1,/5 de I'acidité de ceux-ci. La dernière partie du Tegrslu donne les résultats d'une courte analyse faite sur le jus de deux quartiers < acides > et de deux quartiers < doux > d'un seul et même citron cueilli sur un citronnier doux. On notera les mêmes faits que ceux observés sur les échantillons en vrac étudiés ci-dessus: - les quartiers acides se distinguent nettement des quartiers doux, par une acidité (en milliéquivalents par 100 ml de jus) qui est en moyenne dix fois plus forte ; - la variation de I'acidité entre les deux quartiers < acides > est considérable,l'acidité de I'un des quartiers étant identique à celle d'un citron acide normal, alors que le second échantillon est de moitié inférieur. Une explication de ce fait est suggéree ci-dessus. L'explication de ce phénomène semble très aisée en faisant appel à la possibilité de la nature chimériale du citronnier doux : il pourrait s'agir d'une chimère sectoriale, probablement autogène, la partie < acide > de la chimère constituant le secteur en question. Cette hypothèse n'explique toutefois pas la possibilité de trouver dans un même quartier des poils glandulaires < doux > et < acides > en même temps. Elle n'explique

111 citrons DOUX... OU.qClOeS? t09 Meeutes d'acidité de citrons < doux r et << acides n du Maroc (d'après R. Hurr) EcHlxrrrrox ActprrÉ méq /100 ml ph ACIDE CITRIQUE uoronvoué g/100 ml AcroE, ASCORBIQUE e/l09 ml Citronnier doux Arbre N' 14 fruit aoide 1 fruit acide 2 fruit acide 3 fruit acide 4 7,9 6,2 10,8 42,6 3,80 0,55 0,43 3,40 0,76 2,98 44,8 fruit doux 1 fruit doux 2 fruit doux 3 fruit doux 4 1,6 1,40 1,20 1,6 5,15 5,30 5,30 5,00 0,11 0,10 0,08 0,11 35,9 Citronnier doux Arbre N" 15 fruit acide I fruit acide 2 fruit acide 3 fruit acide 4 fruit acide 5 fruit doux 1 fruit doux 2 fruit doux 3 fru,it doux 4 fruit doux 5 14,10 1'' 1 71,2 17,7 11,9 1,40 I,50 I,20 2,10 I,30 3,0 2,86 3,0 4,80 4,95 4,95 4,80 < r< 0,99 1,59 0,78 1,24 0,83 0,10 0,10 0,08 0,15 0,09 44,8 26,9 Citronnier normal (acide), témoin fruit acide I fruit acide 2 fruit acide 3 fruit acide 4 fruit aoide 5 71,4 7t,3 76,7 '7t,, 81,6 ) 1 )) J1< 2,15 2,18 5,00 4,99 4,67 5,05 a ll 53,8 Fruit à quartiers acides et doux quartier.acide I quartier acide 2 quartier doux I quartier doux 2 29,0 69, ,00 4,8 0,4 o,2

112 ll0 H. CHAPOT pas non plus l'absence de retour au type < acide > pur par greftage qu'on serait en droit d'attendre, alors que les yeux prélevés sur des citronniers doux ne semblent toujours reproduire que des citronniers doux. Seul le greffage d'un nombre très considérable d'arbres à partir d'un seul citronnier < doux >, et I'observation éventuelle de types ( acides > purs dans le nombre, permettrait de conclure définitivement en faveur de cette hypothèse. Une dernière question se pose : si tous les prétendus citronniers doux qu'il nous a été donné d'observer dans le Bassin méditerranéen sont en réalité des producteurs à la fois de éitrons doux, de citrons acides et de citrons à quartiers alternativement doux et acides, existe-t-il des citronniers réellement doux, ne produisant exclusivement que des fruits doux? Les autres types et variétés connues, comme le citron Dorshapo déjà cité, ne seraient-ils pas dans le même cas, la présence de fruits totalement ou partiellement < acides > ayant échappi à I'attention des pomolggistes, du fait notamment de leur faible proportion? çp i;j-il J-ir rl.l ;.ll{ drr Çrf,Jt dâjtll ù. J-tdl, JII,;-tll rçj,l ;r.,3.t.sc i-lr.r -t- V;: ei: UJnt:(,! <g-),t. jljll,,.ràet-,::i1 ô-l-tr:j el:t l('--t9l l;i 'Ér.lf, ;r--æjl.r-ô "1",ittl o.-ji.t eij U-ytl grilt U* 6rr culll-e *tt,? i-:a'tl iâ"l].l, ;Jlll 'lj-yl lj ;.tazjl ;-e l.b,..ll lj uâ.tllj,lll k+ t p r9i!l,rl.1ar-ll a.lf JfIl -1.1t ;.!-rrt,tlrl 'l J4Lrt '+4lLiJl.iiJÉll J.e-)ll oi.o,lr7l, +( l3i;1jl'*;pcl -r,i-e.';ll,";.r! *&;?V;l-e LiirJIt y ;,tlt,* er Jl'T.lt lâ.;- J-eî jljll.1lt..c J! pomologistes {fll'l '[Jo,o?rrt y 'l;.1 j el 13*Jl ;1, i.à.(il Jt*Jl.,lll u.i,tll u;b 1...ô-9 ç--rjl.cli,-l Jl +f.:æ.,9;,f : iijuà, ;ret"ejl ôj'5j i--jall,"c :Jl'*ll

113 CITRONS DOUX... OU e,ctor,s? 111 RÉsuruÉ Ayant étudié un grand nombre d'arbres de citronnier doux, du type des citrons ordinaires genre Eureka mais à chair sans acide, I'auteur conclut de ses observations en Corse, en Tunisie, en Turquie et au Maroc que tous Ies sujets observés produisaient à la fois sur un même arbrp des citrons doux, des citrons acides et même des citrons à quartiers doux et acides se tenant dans un même fruit. Des poils glandulaires de la pulpe doux et acides semblent aussi se rsncontrer dans un même quartier. Des résultats d'analyses de fruits ou de quartiers de ces divers types sont donnés. L'auteur se demande s'il existe réellement des arbres ne produisant que des citrons doux exclusivement et si ce phénomène d'apparition de fruits acides en totalité ou en partie n'aurait pas échappé aux pomologistes ayant antérieurement décrit le citron doux. La nature chimériale de ce phénomènz est plausible mais reste à démontrer. Rrsuur,N Limones dulces...o âcidos El autor estudid en Cdrcega, Tûnez, Turquia y Marruecos un nûmero importante de ârboles de limoneros dulces del tipo de los limoneros comunes tal como Eureka pero con frutos de acidez. Concluye que todos los ârboles observados producian, conjuntamente en la misma planta, limones dulces, limones 6cidos y hasta limones con gajos dulces y âcidos en el mismo fruto. Vesiculas de la pulpa dulces y âcidas parecen también hallarse en un mismo gajo. Se comunican los resultados de anâlisis de los frutos y de los gajos de estos varios tipos de limones. Pregûntase el autor si existen realmente ârboles que sôlo producen limones dulces y si este fendmeno de aparicidn en un mismo ârbol de frutos totalmente o en parte âcidos no hubiera sidd observado por todos los que hicieron estudios pomoldgicos sobre el limdn dulce. Que este fendmeno sea una quimera es plausible pero aun es de demostrarlo.

114 L12 H. CHAPOT Swoanv Sweet-...or acid-ffeshed lemons Having studied a lot of sweet lemon trees, yielding Eureka-shaped fruits with a sweetish (acidless) flesh, the author infers from his observations made in Corsica, Turkey, Tunisia and Morocco, that all the observed trees produce at one and the same time on the same tree, sweet-fleshed lemons, acid-fleshed lemons and even lemons showing sweet and acid segments in the same fruit. Sweetish and acid pulp vesicles seem to be present, both in one and the same segment. Results of analyses of those different fruits and segments are given. The author wonders if trees producing only sweet-fleshed fruits actually exist and if this phenomenon of totally or partly acid fruits did not escape the attention of pomologists having previously described the sweet lemon. The chimaera nature of this phenomenon is plausible but must be substantiate. BIBLIOGRAPHIE 1- Rrsso; A. æ A. PorrBeu Histoire Naturelle des Orangers. Paris. 2. Wrnnnn, H.J. & L.D. ElrcsELoR The Citrus Industry, vol. I, Berkeley c Loe Angples.

115 L'ORANGE DON JOAO ET L'ORANGE VALENCIA LATE H. CHAPOT Depuis quatre ou cinq années a été introduite au Maroc une variété d'orange qui paraît prometteuse, autant que I'on puisse en juger par les premières fructitcations, encore peu abondantes, obteûues au cours des deux dernières années. C'est une orange très tardive, blonde, juteuse et sans pépins. Elle n'a été plantee que sur une très petite échelle dans la région de Rabat et dans le Gharb. Elle porte le nom de Don Joâo et a été introduite du Portugal, mais les données que l'on possède sur elle sont très limitées. D'après J.F. Penrrn.l ol AsstrNçAo, ingénieur agronome à Tavira (Portugal) *, un de ses collègues aujourd'hui décédé, MrRl Gelvlo, avait eu son attention attirée par un vieil arbre solitaire, âgé d'environ 80 ans, et dont les fruits mûrissaientrès tard, en mai-juin, et se conservaient çrès 's Communication personnelle. Les Cahiers de la Recherche Agronomique, 18, pp , Rabat 1964.

116 114 H, CHAPOT bien sur I'arbre jusqu'au milieu de l'ét. Cet arbre, à ce que I'on pensait, était le seul exemplaire encore vivant d'une orangeraie plantée avec des orangers provenant de pépinières locales. Ne possédant pas de nom dis, tinctif, cette orange fut baptisée Don Joâo, du nom de la ferme sur laquelle elle se trouvait (Ferme de Don Joâ.o). A. or Lexcesrnr Auuro BoBoNE, dans son étude si complète des oranges portugaises [1], ne semble pas en parler, tout au moins sous ce nom. R.W. HoncsoN (communication personnelle) rapporte I'avis de I'ingénieur B. NascnarNro de Tavira (Portugal) qui considère les appellations < Don Jol-o > et < Valencia Late ) comme synonymes. Origine de I'orange Valencia Late Malgré son nom qui rappelle la capitale du Levant espagnol et pdncipal centre des agrumes en Espagne, l'orange Valencia Late n'est pas d'origine espagnole. E. Goxzerns-Srcrrra [2] indique d'ailleurs qu'elle fut introduite en Espagne par la Station de recherches agrumicoles de Burjasot. H.J. Wssgen [3] mentionne que I'orange Valencia Late fut trouvée, après importation tant en Californie qu'en Floride, dans des lots d'arbres importés d'angleterre. Ce n'est que plus tard qu'un agrumiculteur espagnol aurait rapproché cette vaiété, alors connue sous les noms de Hart's Tardifi ou Harts' Late en Floride, Rivers Late en Californie, d'une prétendue orange cultivée en Espagne sous le nom de < naranja tarde de Valencia >. La seule chose certaine est qu'elle fut importée d'europe du Sud, probablement du Portugal. On ignore si elle n'aurait pas étê introduite dans ce pays par des navigateurs portugais sous forme de pépins ramassés en Chine. C'est probablement vers I'origine portugaise de l'orange Valencia Late qu'il faut se tourner. Notons enfin que Wrssrn rapporte loopinion de H.S. Flwcrrr qui considère I'orange Ovale Calabrese, cultivée en Calabre et en Sicile, comme très similaire sinon identique à I'orange Valencia. WsssBn ajoute que la description de I'orange Ovale Calabrese correspond parfaitement à celle de la Valencia. Il est inutile de démontrer longuement que toutes ces constatations sont absolument controuvées et que I'orange Ovale Calabrese est Planche en couleurs - Photos H. CHAPor. En haut, citron doux. En bas, orange Don Ioâo. Pnorocuv. PERRoT c Gnrser, Iup. Lenoy

117 ( irlricr' J! l:r R.:elr.rilrr illtcllrtrirlrll- '18 l9âr.

118 L'ORANGE DON JOAO ET L,ORANGE VALENCIA LATE 115 une variété bien distincte et non sans mérites, tout comme la tardive cspagnole Vernia, mais qui n'atteint pas toutes les qualités commerciales de la Valencia Late. Pour en revenir à l'orange Don Joâo, il est encore trop tôt pour établir à partir des fruits produits au Maroc, s'il s'agit d'une variété distincte ou seulement d'un synonyme de I'orange Valencia. A première vue, elles paraissent indifférenciables mais certains ont cru observer que I'orange Don Joâo reverdissait moins facilement en été que I'orange Valencia Late, ce qui reste à démontrer. Cependant, elle semble à première vue mériter considération, et peut-être serait-il très utile de vérifier son état sanitaire, notamment en ce qui concerne la Psorose, pgur voir si I'on ne pourrait pas trouver parmi les orangers Don Jo5,o des sources de greftons indemnes de cette maladie qui affecte si généralement les vieilles lign3es de I'orange Valencia Late classique, originaires des Etats-Unis. êè, Valencia Late Jtô;lr Don Joâo JtÀt,Jl JLô,r -.,,,.1! ij*li ili- i;r Don Joâo JLa;r-tt f-l c^êt çt;;-t -t5,:tf L:.Lll i*ljru u-<-,- 'tlf-ê 3.s9 tâ).1, J-;L l",p-$ çjfr, 'bl ù. Valencia Late l-,:5 iero Jtz:a <n; ;rà; ;l UlJl (pomologique) ù(jj dt-l.\el,r gql,<*l g"', Valencia Late 6l elj-r-r $ i- U, ' lltj- RÉsurr,rÉ Sous le nom d'orange Don Joâo a été introduite depuis peu d'années au Maroc une orange d'origine portugaise ancienne, très tardive, blonde et sans p5pins. Une étude pomologique ultérieure pourrait probablement montrer qu'il s'agit de I'orange bien connue Valencia Late. Ceci confrrmerait ainsi que la Valencia Late, malgré son nom, n'est pas d'origine espagnole, mais portugaise. H.C.

119 116 H. CHAPOT Rnsuurx Las naranjas Don Joâo y Valencia Late Con el nombre de naranja Don Joâo fué introducida en Marruecos, desde hace pocos af,os, una naranja de antiguo origen portugués, muy tardia, blanca y sin semillas. Un ulterior estudio pomoldgico podrâ probablemente indicar que trâtase de la variedad ya conocida Valencia Late. De consiguient esto confirmaria que la Valencia Late, a pesar de su nombre, no tiene origen espaflol sino portugués. Sunanv The Don Joâo and Valencia Late oranses Under the name of Don Joâo orange, a very late, non-blood, seedfess orange of old Portuguese origin was introduced into Morocco a few years ago. A subsequent pomological study could probably show that it is a type of the well-known Valencia Late orange. Such a study might confirm that Valencia orange, in spite of its name, is not of Spanish but of Portuguese origin. BIBLIOGRAPHIE 1. BosoNn, A. or LlNcesrne Auulo Tentativa de caracterizaçao de algumas formas de laranjas portuguesas. - Revista Agronomica, Lisbonne, XXVI (3), pp Goxzrtns-SIcILIA, E El cultivo de los agrios, Madrid. 3. Wrnnun, H.J. & L.D. BlrcHELoR The Citrus Industry, vol. 1, Berkeley c Los Angeles.

120 DES ORANGESSUR UN CITRONNIER, UNE CHIMERE? H. CHAPOT Vers 1954, nous avons trouvé au Cap Bon, en Tunisie, une variété de citron assez spéciale: extérieurement, I'aspect général de I'arbre et la nature du feuillage sont peu différents de ceux d'un citronnier ordinaire et à première vue peuvent être confondus avec eux. I-eS fruits, chaque année très abondants, sont légèrement plus gros, plus réguliers et plus jaunes que les citrons ordinaires. Ces fruits diffèrent de ceux des citronniers ordinaires par leur chair de couleur orange clair (au lieu de jaune) qui présente, de plus, une acidité beaucoup moins marquée que la normale, sans pour cela être aussi douceâtre que celle des citrons doux et limettes, ni aussi agréable que celle des oranges. L'arbre observé en Tunisie ne présentait, en 1954, aucune autre caractéristique particulière, non plus qu'en 1962 lorsque nous I'observâmes de nouveau. Cette variété fut appelée citron doux-acide, pour tenir compte du fait que le fruit n'était ni aussi doux qu'un citron doux, ni aussi acide qu'un citron ordinaire. Dès 1954, des greftons furent prélevés pour multiplication au Maroc. Quelques arbres ainsi obtenus furent cultivés à Rabat, Les Cahiers de la Recherche Agronomique, 18, pp. ll7-122, Rabat 1964.

121 118 H. CHAPOT mais ils furent arrachés quelques annéss plus tard en raison de leur manque d'intérêt commercial, après deux récoltes successives qui n'avaient produit que des fruits semblables au type originel. Deux arbres furent placés dans la collection d'agrumes de Souihla, près de Marrakech, et, jusqu'à ce jour, leur récolte fut observée chaque année sans que rien de particulier n'apparaisse. Au cours de I'hiver 7963/64, sur un seul de ces deux arbres nous remarquâmes deux petites branches portant des oranges : celles-ci étaient parfaitement constituées et ne présentaient aucun caractère d'hybridation avec le citronnier (ou n'importe quel autre citrus), non plus qu'aucune apparence de chimère : fruit arrondi, écorce de couleur orange franc, avec des glandes tant concaves que convexes, chair douce et agréable, pépins typigues de I'orange en général, à chalaze de couleur marron. Un des rarn aux montrait sur la même tige deux orang s prenant naissancensemble au même næud, et un citron porté environ sept næuds plus haut, aussi caractéristique du citron doux-acide que les oranges l'étaient de I'orange ordinaire. Bien entendu, il n'y avait aucun risque de voir dans ces rameaux des parties de I'arbre ayant pu prendre naissance au point de greffe (le porte-greffe étant d'ailleurs le bigaradier) non plus que des erreurs de grefr.age, celui-ci ayant été effectué par nous-même et les branches en question étant apparues à une époque très postérieure à celle du greffage. De plus, elles prenaient naissance dans des parties difticilement accessibles de la frondaison: au milieu de celle-ci et à deux mètres du sol. L'explication de ce curieux phénomène n'est pas, comme nous allons le voir, aussi simple qu'il le paraît. La xénie n'est plus guère admise aujourd'hui et surtout comme cause d'apparition d'une espèce (Citrus sinensis Ossrcx) sur une attre (Citrus limon Bu*u.), même si I'arbre de citron doux-acide n'est pas très éloigné cl'orangers pollinisateurs. L'hypothèse de la nature chimériale du citron doux-acide est plus séduisante : certaines particularités de cette variêtê, notamment la coloration orangée de la chair et le manque relatif d'acidité, suggéreraient une chimère périclinale du type citron-sur-orange. On pourrait alors imaginer que les oranges ainsi récoltée sur ce citronnier seraient des < résurgences > du tissu interne de I'arbre, tissu appartenant à I'oranger. Ce genre de chimère est d'ailleurs bien connu, au moins le type sectorial, puisque I'on en cite des cas depuis trois ou quatre cents ans:

122 Rameau de citronnier doux-acide portant à la fois, à droite un citron, gatrche deux orânges. Profil et coupe d'orange normale et de citron doux-acide provenant d'un même rameau. L'orange apparue sur r.rrdinaire. le citronnier est bien typique de I'orarige Photos H. Cnepor

123 t20 FI. CHAPOT ils sont appelés bizzarias ou bizarreries. Plus récemment, T.W. BnowN * a décrit une chimère précisément du type citron-sur-orange. Cette explication laisse toutefois des points obscurs : tout d'abord, les arbres de citron doux-acide connus, et en particulier les deux exemplaires de la collection d'agrumes dc Souihla, ont toujours été réguliers dans leur production de citrons et, jusqu'à la date récente de I'observation objet de cette note, n'ont jamais produit que des citrons et jamais d'oranges, non plus que de fruits à caractères mixtes, comme c'est souvent le cas chez les bizzarias. Ensuite, dans le cas des chimères périclinales (et évidemment presque toujours dans le cas des chimères sectoriales) apparaissent des fruits côtelés présentant des secteurs reproduisant les tissus de la partie interne de la chimère. Dans nos fruits, il ne s'est jamais produit de formation de tissus ressemblant à ceux de I'orange, partie supposée constituer I'intérieur de la chimère dans I'hypothèse d'une chimère périclinale citron-sur-orange. Graines des oranges apparues sur des rameaux de citronnier doux-acide: elles sont bien caractéristiques de I'oranger ordinaire. Photo H. Cnlpor Enfin et surtout, la constitution des fruits normaux de citron douxacide n'est pas du tout celle qu'on pourrait attendre d'une chimère : dans cas fruits, la chair et surtout les pépins ne sont absolument pas ceux de I'orange. La chair, comme nous I'avons dit n'est pas aussi acide que celle d'un citron (elle est presque très agréable à consommer) sans pour cela ressembler à celle d'une orange (en raison de son acidité). * Journal of Heredity, 9 (1918), pp

124 DES ORANGES SUR UN CITRONNIER t2r Les pépins participent des caractères de ceux du citron et de ceux de I'orange. En un mot, les tissus internes du fruit de citron doux-acide montrent des caractéristiques telles qu'on pourrait les imaginer d'un hybride de citron et d'orange, en particulier un mélange à parties égales de certains caractères morphologiques des deux parents supposés. Nous n'oserions avancer que le phénomène que nous avons observé se rapproche des vrais hybrides de greffe dont on ne connaît avec certitude que deux cas observés par Wrtllen chez Solanum. cf" SJÇ; ro JÀ,..rà.[- 6r*l,* Jl.iill o..+ 1;t*3;tôJ {,, 4:: tt ) n,;,l - e,t- >> PÇ ;r* ;. ;":-è up Jç1 ylr ;Lr-;l ;-<--..p!r ;g.:lu,rfl,à., ;l-rj rt (ttôjyl ri.rt oér,jlôr, - "-1"- cf,t,.lk-tj.(iyt ln- i-;!tt -r*t) périclinale, j,. Èt) LJ;lJl 1---!t i.jp ;2lb ;et.r L.--tJJ Çr..r-J.-"*irtt t-u ' c'r"l - y'- RÉswtÉ Sur deux branches d'un arbre de citron doux-acide (variété à chair de couleur orangée et d'acidité peu élevée), ont été observées des oranges parfaitement typiques. Il pourrait s'agir d'une chimère périclinale du type citron-sur-orange, mais cette explication n'est pas entièrement satisfaisante du fait de I'apparence hybride des tissus internes du citron doux-acide. H.C. RnsuuBN Naranjas sobre un limonero, una quimera? Sobre dos ramas de limonero dulce-âcido (variedad con frutos de pulpa anaranjada y de âcidez poco elevada), se observaron naranjas perfectamente tipicas. Tratariase de una quimera periclinal de tipo limon

125 t22 H. CHAPOT sobre naranja, pero esta interpretacion no es completamente satisfactoria a causa del aspecto hibrido de los tejidos internos del limdn dulce-âcido. Sulrrueny Sweet oranges on a lemon tree, a chimaera? On two branches of a tree of sour-sweet lemon (variety with orangecolored flesh and reduced acidity) very typical sweet oranges were observed. It could be a matter of periclinal chimaera, of the lemon-on-orange type, but this explanation is not entirely satisfactory owing to the fact that the internal tissues of the sour-sweet lemon look as if they are of hvbrid origin.

126 FORMATION DE FEUILLES PLURIFOLIOLEES DANS LE GENRE CITRUS I{. CHAPOT De nombreux genres de la famille des Rutacées possèdent des feuilles plurifoliolées ; parmi ceux-ci, nous ne citerons, à titre d'exemple, que les genres que I'on peut rencontrer en collection au Maroc : Murraya panicul.ata Jlcq. a 7-9 folioles (tandis qu'une espèce voisine, non présente au Maroc, M. Koenigii SpxENc. en montre 10 à 20), Citropsis Schweinfurthii SwtNcre c M. KrrrER. en a 3, Swinglea glutinosa MBnn. est S-foliolé, sans compter Poncirus triloliata RlrtN., le plus répandu de tous, à 3 folioles. Ce dernier, longtemps rangé dans le genre Cirras sous le nom de C. triptera ANnnÉ ou de C. trifoliata L., en est désormais séparé, bien qu'en étant très proche, en raison notamment de ses trois folioles qui sont vraisemblablement les vestiges d'une forme ancestrale à nombreux folioles, maintenant disparue : cette hypothèse trouve une justiûcation partielle dans les travaux de H. Toxopnus, dont nous parlons plus longuement ci-après, qui dans des F1 de pamplemousse (C. grandis Osnrcx), monofoliolé, \ Poncirus trif oliata, a observé des types 5-foliolés. Auparavant, W.T. SwlNcrs avait signalé la très rare apparition de feuilles 4- et 5-foliolées sur de vieux arbres de P. trifoliata. Les Cahiers de la Recherche Agronomique, 18, pp , Rabat 1964.

127 124 H. CHAPOT Le genre Citrus est considéré comme monofoliolé aussi bien dans I'un que âans I'autre de ses deux sous-genres Papeda et Eucitrus. Néanmoins, il semble qu'il subsiste dans ce genre une certaine potentialité à donner parfois des feuilles plurifoliolées ; nous en voyons une preuve dans les faits suivants : Ë;& 6 ; * L :r; Cilrus pseudo-gulgul: à droite, feuille normale monofoliolée. A gauche, feuille bifoliolée provenant d'une branche ne portant que des feuilles plurifoliolées. Photo H. CnePor - En 1955,- une centaine de graines d'un.citrus pseudo-gulgul, dont il ne nous a pas encore été possible de trouvêr I'origine première, étaient introduites du Japon au Maroc. Des arbres de semis ainsi obtenus, 6 plants furent sélectionnés pour leur homogénéité et mis en collection. Leur comportement fut normal jusqu'à ce que I'un d'entre eux, planté à Rabat, produise, il y a deux ans, une branche porteuse de feuilles biet trifoliolées uniquement. Cette branche prenait naissance au milieu de la frondaison, à 1,50 m du sol. Jamais auparavant il n'avait été possible de trouver sur le reste de I'arbre d'autres feuilles que les feuilles monofoliolées typiques, et il ne le fut pas plus depuis.

128 FORMATION DE FEUILLES PLURIFOLIOLEES t25 - Il y a plusieurs années, dans un lot de plants de limette de Palestine (Lemoun Helou), greftés sur bigaradier, il fut trouvé un jeune plant âgé d'un an porteur d'une feuille à deux folioles parfaitement formés et indépendants, réunis à I'articulation avec le pétiole. Limette de Palestine : feuille à deux folioles, (te pétiole a été accidentellement sectionné). Photo H. Csepor - Par deux fois, sur des repousses de porte-greffe d'arbres cultivés au Maroc, I'un étant le bigaradier, I'autre un grapefruit, sont apparues une feuille trifoliolée dans le premier cas, une feuille bifoliolée dans le second, cette dernière étant probablement trifoliolée à sa naissance. - Sur un jeune grapefruit de semis, la troisième feuille apparue au bout de quelques mois était bifoliolée. De même, sur un jeune grapefruit Ruby de semis, les cinquième et septième feuilles étaient bifoliolées. Dans ces deux cas, toutes les autres feuilles étaient normales et les graines ayant donné ces plants provenaient de flzurs n'ayant pu être pollinisées par le P. triloliata ou par I'un de ses hybrides, ceux-ci n'existant pas à plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde. On savait déjà, d'après H. ToxopBus * que le croisement de deux espèces de Citrus - dqnç monofoliolées l'une et I'autre - pouvait donner * Notes on the genetics of a few leaf characters in the genus Citrzs, ln Euphytica, rr (1962), pp

129 126 H. CHAPOT des F1 à feuilles trifoliolées: c'est ainsi que cet auteur, en croisant trois variétés de pamplemousse (Cirrus grandis Osn.) avec le citron Meyer (Citrus limoibvr(rrt. hyb.?), obtint de 2,4 à la Vo des hybrides présentant des feuilles trifoliolées. D'un croisement entre le pamplemousse et C' ftys' trix D.C. - tous deux à feuilles monofoliolées comme on sait - il est résulté la formation de plants trifoliolés dans la proportiôn de un sujet trifoliolé pour trois sujets monofoliolés. H. Toxopnus explique ces faits par la présence probable de deux gènes complémentaires et dominants (un dans chaque espèce)' gouvernant la partition de la feuille. L'apparition au hasard de feuilles plurifoliolées, principalement bi- et trifolioléèi, en nombre plus ou moins grand sur des citrus d'âge variable, ainsi que la possibilité d'obtention de Ft trifoliolés par croisement de parents monofoliolés doivent, semble-t-il, être prises en considération lorsque dans un travail d'hybridation le Poncirus triloliata est utilisé comme parent (mâle en général). En effet, comme nous venons de le montrer, Ia présence de plants trifoliolés n'est pas due dans tous les cas à I'action du P. trifoliata. Cependant, ce phénomène n'interfère heureusement pas dans la méthode de reconnaissance des embryons zygotiques par utilisation du pollen de P. trifoliata sur les fleurs devant donner les pépins desquels on ne veut conserver que les embryons nucellaires : du fait que I'on élimine les plantules trifoliolées (donc d'origine gamétique), on risque aussi d'éliminer des plants d'origine nucellaire mais présentant des caractères trifoliolés à I'image de ceux dont les cas viennent d'être rapportés. On ne risque donc pas de laisser subsister des plants gamétiques, bien au contraire puisqu'on élimine même quelques plants nucellaires. Frc. I - Repousse de porte-greffe bigaradier (au centre) montrant une feuille trifoliolée. Une autre repousse, à gauche (flèche), présente une jeune feu'ille bifoliolée. Frc. 2 - Jeune semis de grapefruit avec feuille bifcliolée (tlèche) probablement trifoliolée à I'origine. Frc. 3 - Jeune semis de grapefruit avec feuille bifoliolée (flèche). Photos H. Cnlpor

130 FÔRMATION DE FEUILLES PLURIFOLIOLEES Iz' l Ftc. 1 ffi#*ffi:' ::i" ". * Frc. 3

131 128 H. CHAPOT ga' t-t :*Jl ai.-f ôt )-)t ir-'.'.9l;rl,*-.â; t-yi ùî ;(r- j,-;e:jl Ç)1,: ULi.fr-tr ob J,-rll ;.r,--r,o ;l-rei.è+ itli,:tl-ill oir.r'-9l!t,f;r J"t',âl 6L;bb flil,j",+:. :Jl'É-. a. 1L-19. é'-rêl {.i}t.;lj3il ;. i.-àle t*; xtl t9r)l H. Toxopeus oll-)l, J' C. hystrix D.C.gur;l \ç o':c. limon Buxu.t \ç VC. grandis Osr'*+"i RÉsutr,tÉ Des feuilles plurifoliolées, principalement bi- et trifoliolées peuvent s'observer avec une fréquence variable sur diverses espèces de Citrus de tous âges. Ces observations s'ajoutent à celles de H. Toxopsus obtenant une proportion marquée de Fr trifoliolés par croisement de C. grandis Oss. d'une part avec C, limon Bunrra. et d'autre part avec C. hystrixd.c. H.C. RssuMnN Formacidn de hojas plurifoliadas en el género Citrus Hojas plurifoliadas, principalmente bifoliadas y trifoliadas, pueden observarse con frecuencia variable sobre varias especiep de Citrus de todas edades. Afladense estas observaciones a las de H. To6opeus que obtuvo una notable proporciôn de Fr trifoliadas por cruzamiçnto de C. grandis Oss. con C. limon BunM., y con C. hystrix D.C. por otra parte. Sum,Ilnv Multifoliolate leaves in the genus Citrus Multifoliolate (mainly bi- and trifoliolate) leaves may be found with

132 FoRMATIoN DE FEUILLES pruntfoltotérs r29 a variable frequency on several Cilrus species of various ages. These observations should be added to those of H. Toxoprus who obtained a marked proportion of trifoliate F1 in crossin g C. grandis Oss. with C. limon Bunu. uor. MBvBn on the one hand, with C. hystrix D.C. on the other hand. H.C.

133 SUR L'ORIGINE DE L'ODEUR DE LA FLEUR DE BIGARADIER H. CHAPOT Le genre Citrus, comme beaucoup d'autres de la même famille des Rutacées, fait partie d'un ordre, les Géraniales, dont la plupart des familles composantes sont connues pour leur richesse en organes secréteurs: qu'il suffise dans cet ordre d'idées de citer par exemple les Géraniacées. A I'intérieur du genre Citrus, certaines espèces, et parmi ces espèces certaines variétés, sont particulièrement cultivées pour I'essence qu'elles produisent tant par leurs fruits que par leurs feuilles ou leurs fleurs' Cette essence se trouve dans des cellules particulières de ces organes, ou glandes à essence: c'est ainsi que chez les fleurs d'agrumes, ces glandes à essence se présentent sous forme de taches ponctiformes, visibles notamment sur la face extérieure des pétales. Chez les bigaradiers Bouquetiers en particulier, cette essence de fleurs, par distillation ou entraînement aux solvants 'volatils, constitue le néroli. On pourrait penser que I'odeur de fleur d'oranger, bien connue, n'est due qu'à la présence de ces glandes à.essence situées dans diverses parties de la fleur, notamment dans les pétales. Les Cahiers de la Recherche Agronomique, lb, pp. l3l-134, Rabat 1964.

134 132 H. cgapor Le bigaradier aans glandee H.J. Wssrnn * rapporte l'apparition dans un semis de I 000 graincs de bigaradier (C. aura)ntiurn L), de deux arbres dépourvus de glandes à essence: le feuillage, lorsqu'on le froisse, et le fruit, lorsqu'on le frotte' ne produisent pas de parfum particulier, sauf celui de tissus végétaux frais écrasés Au Maroc, nous avons eu I'occasion de faire une obscrvation semblable, mais de manière différente. Dans une plantation d'orangers de la région du Souissi, à Rabat, un arbre dépsrissait de façon inexplicable : il fut sectionné à hauteur du point de greffe, et le porte-greffe laissé produire des repousses. Celles-ci ne tardèrent pas à être nombreuses et assez vigoureuses: on constata alors que feuilles et rameaux étaient entièrement dénués de glandes à essence. Des greffons furent prélevés et servirent à produire cinq arbres placés dans la collection d'agrumes de Souihla, près de Marrakech. Ces arbres produisent depuis 10 ans une quantité appréciable de fleurs et de fruits, eux aussi dépourvus de glandes. Les feuilles froissées ne dégagent qu'une odeur neutre de verdure éerasée; les fruits ont I'apparence extérieure d'une pomme, lisses comme elle en I'absence des dépressions normalement dues aux glandes à essence qui sont concaves. Cette absence de glandes et donc d'essence, dont on connaît la nature assez caustique, rend hs fruits sans défense devant les attaques d'escargots et il est pratiquement impossible de trouver des échantillons de bigarades sans glandes qui ne présentent pas de dommages. Tous les organes floraux, et en particulier les pstales sont, commc on I'imâgine, dépourrnrs de glandes à essence. Malgré cela, les fleurs du bigaradier sans glandes ne stlt pas dénuées d'odeur: des boutons fforaux ont été prélevés avant ouv tture afin d'évrter un appo'rt par les abeilles de nectar ou d'autres productiots de fleurs ncmalement pourvues de glandes, et soumises, après orverture, à six observateurs : tous ont reconnu que I'odeur bien cmnue de fcur d'oranger était partaiæment décelable. Cette odeur n'était pas aussi fute que celle produite par des fleurs de variétés normales, mais elle était néanmcéns présente. Cette obsen'atiqr montre que I'odeur de < fleur d'oranger > n'est pas uniquement due aux diverses glandes à esserce existant dans la fleur, notamment dans les petales. Elle accompagne peut4tre d'autres produc- -ions de la ffeur, comme le nætat, le liquide stigmatique, etc., et les j in: HJ- WEEBEn & L.D. B-{lcHEIl)R, Thc Cirrus Industry, vol. l, pp, 4E64E7, 1916.

135 CouPes d'une bigarade sans slande (à gzruche) et d'une bigarade commune (à droite). Fleurs de bigaradiers : bigaradier çommun. en haut, bigaradier sans glandes; en bas, Photos H. CruPot

136 134 TI. CHAPOT éléments chromosomiques conditionnant sa formation pourraient ainsi être différents de ceux qui sont à l'origine de la formation des glandes à essence dans la feuille, dans la fleur et dans le fruit. P ejll Jr) {--rlj JÉt JJi*'Jt ;.-àtul ex: 3..;; :lé ô:! e:)l ;J-.J ule ;JÀllJl JLÀiyl -it- oj Jl-lt yr!-j.r-rjt.rll râii L4;t,4b ola'-ll ôt ( f JLai-lt,c;t > r-rjl 6e Jtyl.r-lo,ili:*o ;:l < JlAill -r-âj > \*tlj,;;2èaj éiyl.9ljbi l RÉsurrrÉ. ô.-jjl ijli Les fleurs portées par le bigaradier sans glandes présentent néanmoins I'odeur caractéristique de << fleur d'oranger >> bien que les pétales soient dépourvus de glandes comme toutes les autres parties de I'arbre. L'odeur de < fleur d'oranger ) est donc indépendante, au moins en partie, des glandes à essence. Rnsuunn Sobre el origen del olor de la flor de bigaradio Las flores producidas por una variedad de naranjo amargo sin glandulas aun presentan el olor caracteristico de <, flor de naranjo >, a pesar de que los pétalos no tienen glândulas de aceites como todas las otras partes del ârbol. Pues, el olor de < flor de naranjo > no depende, en parte por lo menos, de las glândulas de aceites esenciales. H.C. Sumllnv On the origin of the odor of sour orange blossom The flowers produced by a glandless variety of sour orange show nevertheless the characteristic odor of < orange blossom >, though the petals lack oil glands as-well as all other parts of the tree. The odor of < orange blossom > is therefore independent, at least in part, of the oil glands. H.C.

137 AcsnvÉ n'tnaprime,r sur LEs PRESSES DEs < EDrrroNs M,qRocarNES ET INtBRNaTtoxALES >) 11, ev. op Rlser n TaNcr,n re 25 l)écsnanns 1964

138 rijl û129:æt '=rr't',;,,'t1,*.l Ltrj - Yl5 'r ,i! t, uâ, J"ÈJl uilrl - t*-s 't 47 v..ltr ior-+ll.sr rl tcljjl.si.;tltàl Êlril J'È- - f;y.d 61.. ù.rl;l Jti;-tt tl,;l LÉ+ -.2t ).t (ç:-t ) Gt; tjk;-ll nl ôrtt ùjrd -!17., 97 u-.*f:l aél oli,:elr*jl - yt.: '.r t05...r.:-.èjlj.,læjl LètrÈJr - 912,.s ll3 Valencia late Jti;rJt, Don Joao JtïrJl - 1li"..o lli l Jl-;,.o Je c;.1* e*t,* Jl.ri,-lt,-ët - rrt3.^ 123 è,}tàl Ltt oi )t,ilt Lé ;lreyl,r-9( - yt.i..r 131 é':jl Jtj lætlj J-l Je- - -.,1.1, g*ll g.!it.jl, J:- -rl_j.*-l! '.tol s-ir- Ç t cjl J-".-(l 'L'!-"Jl il-' l-r.i. -:';j\,":).1's ---o' ' _,:r-;-lt; t.*; -çt),'j! ;--"U -'1'Jl -:!tll é;-f,-^)\-'.,_,jl Lr.,-,Jt 415 *,.,.,Jil'i.-,.-- lrgrt.r{r"jt? ë!ï)lt Plt C&rl Ê-.il c;ljùl i>t -r> rlj:c ;p r-/! ç;t+jl -(*!l ç rt'; ç7tdl -t*rl ( bb )b çttit,>'.8 'liyl

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