Bulletin n janvier 2014
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- Paul Labonté
- il y a 8 ans
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1 4 Bulletin n janvier 2014 Avertissement général sur l évaluation des risques Les informations sur les bio-agresseurs qui sont données dans ce bulletin correspondent à des observations réalisées dans quelques parcelles seulement. Elles ne peuvent en aucun cas remplacer les observations de chaque producteur dans ses cultures. Le risque annoncé correspond au risque potentiel connu des rédacteurs, sans tenir compte de la façon dont les problèmes peuvent être gérés par les producteurs dans les abris ou les parcelles. En culture sous abri plus encore que dans d autres types de cultures, chaque parcelle est une entité spécifique, plus ou moins isolée de l extérieur. L arrivée et l évolution des problèmes sanitaires dans ces parcelles, même si elles sont influencées par les conditions extérieures (pression des ravageurs, environnement, climat ), dépendent aussi beaucoup du type d abri, des équipements, des techniques culturales et surtout de la stratégie mise en œuvre par le producteur. Cultures Tomate page 2 Salade sous abri page 3 Fréquence de parution : La parution du bulletin a lieu tous les 15 jours, sauf piégeage ou information particulière. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 1/6
2 TOMATE Culture en hors sol : 2 parcelles en cours Plantation Nb de parcelles Stade moyen Début Août 1 R12 Fin Novembre 1 F3 Décembre 2 Plantation/F1 Culture en sol : pas de parcelle en cours Informations sanitaires d après des observations réalisées du 10 décembre 2013 au 8 janvier 2014 Aleurodes Les deux espèces sont présentes dans les parcelles en production à un niveau faible. Dans les jeunes plantations, le niveau de présence en aleurodes est jugé faible et ne concerne que Trialeurodes vaporariorum. Certaines zones sont à surveiller de près dans les cultures : parois, allées, points chauds. Des pontes ont été observées dans une parcelle au niveau des parois. Vigilance aussi sur les mauvaises herbes qui représentent des zones refuges pour les aleurodes et leur permettent de se reproduire dans la serre. Des lâchers de Macrolophus sont prévus sur la parcelle en production. Les jours croissants et les températures plus clémentes sont favorables à son développement. Thrips Ce ravageur n a pas été observé sur les jeunes cultures suivies mais il représente un risque à ne pas négliger en début de culture concernant la transmission du virus TSWV sur les variétés non résistantes ou avec des résistances intermédiaires. Tuta absoluta Les populations restent très faibles sur cette période de l année, même sur la parcelle en cours de production. Les jeunes plantations doivent cependant être surveillées : à l abri dans les serres, Tuta absoluta est capable de continuer son développement et faire des dégâts précoces. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 2/6
3 Mildiou Une forte attaque est signalée sur une parcelle de référence plantée le 10 décembre sous multichapelle plastique simple paroi. Chaleurs et humidité combinées sont les facteurs principaux qui permettent à ce champignon de se développer. L évolution des dégâts est généralement très rapide : il faut réagir rapidement, surtout avec des jeunes plants! Symptômes de mildiou sur feuille (plante adulte) Oïdium L oïdium n est pas observé dans la parcelle en production, ni dans les jeunes parcelles mais cette maladie est un risque d actualité avec les conditions climatiques actuelles. Les deux espèces d oïdium ont été observées dans certaines cultures en production en décembre. Botrytis La période est également propice au développement du botrytis car l humidité ambiante est importante à l extérieur et à l intérieur des serres. L assèchement des plantes le matin est une priorité actuellement. Certaines cultures sont touchées depuis décembre. SALADES SOUS ABRI Nombre de parcelles fixes en cours d observation 13 Zones Bouches-du-Rhône Vaucluse Parcelles flottantes Alpes-Maritimes Bouches-du-Rhône Vaucluse Cette dernière quinzaine a connu plusieurs épisodes pluvieux. L aération est primordiale pour évacuer l humidité des abris. Treize parcelles fixes sont en cours d observation, dont trois parcelles en agriculture biologique. Elles concernent des cultures de laitues, batavias, batavias rouges, feuilles de chêne blondes et rouges. Les plantations vont de mi-octobre à début janvier. Les cultures sont au stade récolte à reprise. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 3/6
4 Botrytis Une parcelle présente une attaque de Botrytis à un niveau faible sur 1% des plantes observées. Hors réseau de parcelles fixes d observation dans les Alpes- Maritimes, on signale la présence de botrytis sur trois parcelles sur 30 à 50% des plantes observées. La présence du champignon est élevée sur ces parcelles. Botrytis sur salade Le champignon forme une pourriture grise le plus souvent au collet et sur la pomme des salades. Il colonise les plantes à partir de blessures qui peuvent être dues à des dégâts de gel, à des maladies, des ravageurs Il se conserve sur les déchets de cultures. Les conditions humides et les températures fraîches sont favorables à son développement. Les plantes atteintes doivent être sorties des abris. L aération est essentielle pour limiter sa présence. Sclerotinia Hors réseau de parcelles fixes d observation, dans les Alpes- Maritimes, deux parcelles présentent une attaque de sclerotinia sur 5% et 10% des plantes observées, le niveau de présence de la maladie est faible à moyen. Le sclerotinia entraine une fonte des salades. Un duvet cotonneux blanc se développe le plus souvent au collet des plantes. On peut également observer la présence de sclérotes (petits cailloux blancs ou noirs), forme de conservation du champignon. Sclerotinia sur salade Pensez à sortir des serres les salades atteintes par le Sclerotinia car les sclérotes forme de conservation du champignon, permettent au champignon de rester plusieurs années latent dans le sol en attendant des conditions favorables pour se développer à nouveau. Rhizoctonia Le champignon est observé sur une parcelle à un niveau faible sur 2% des plantes. La maladie se développe sur les feuilles basses de la salade en contact avec le sol, les feuilles présentent une pourriture brune sèche évoluant en pourriture humide. Le Rhizoctonia est favorisé par une forte humidité du sol et par des températures douces. L utilisation de paillage REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 4/6
5 permet, en limitant le contact de la salade avec le sol, de réduire les contaminations. L élimination des déchets de cultures touchés est fortement conseillée car le champignon se conserve dans le sol. Big Vein et tache orangée Une parcelle présente des symptômes de Big Vein à un niveau faible. Hors réseau de parcelle fixe d observation, dans le Vaucluse, une parcelle présente une attaque de tache orangée à un niveau élevé. Le Big Vein et la tache orangée sont véhiculés par un champignon du sol Olpidium brassicae. Le champignon se développe dans les sols saturés en eau (exemple : zone avec fuite d arrosage). Les conditions climatiques froides entrainent l expression des symptômes des virus. Le Big Vein provoque une déformation des salades, l apparition de grosses nervures et de feuilles cloquées, la croissance de la salade est ralentie. La tache orangée entraine la formation sur les côtes et le limbe des feuilles de taches en anneaux de couleur orangée. Oïdium Hors réseau de parcelle fixe d observation, une parcelle présente une attaque d oïdium sur 32% des plantes observées. Ce champignon est habituellement peu observé sur culture de laitue mais semble être de plus en plus fréquent en production biologique et conventionnelle. Pucerons Hors réseau de parcelles fixes d observation, dans les Alpes-Maritimes des pucerons sont observés sur deux parcelles sur 1 et 2 % des plantes avec en moyenne 1 à 3 pucerons par plante. Nématodes Des nématodes sont toujours présents dans les abris. Ils sont observés sur une parcelle fixe et sur une parcelle hors réseau de parcelles fixes d observation, dans les Alpes-Maritimes. Leur niveau de présence est moyen sur les deux parcelles. Rongeurs (campagnols) Des dégâts de rongeurs sont observés sur deux parcelles (dont une en agriculture biologique) avec une présence moyenne à élevée. Les campagnols sont présents dans les abris le plus souvent en hiver pour se protéger du froid. Ils consomment les racines et le pivot des salades. Noctuelles terricoles Des noctuelles terricoles sont observées à un niveau faible sur une parcelle. Les larves des noctuelles terricoles se développent dans le sol et consomment les racines et le pivot des salades. Elles sont présentes dans les abris surtout à l automne. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 5/6
6 Limaces et escargots Hors réseau de parcelles fixes d observation, dans les Alpes-Maritimes, des limaces et des escargots sont observés sur trois parcelles à un niveau faible. Adventices Des adventices sont observées sur une parcelle au stade récolte avec une présence faible Crédit photo : APREL, CETA 13 et 84, CETA 34, Chambre d agriculture des Bouches-du-Rhône, Chambre d agriculture de Vaucluse, Chambre d Agriculture de Vaucluse - GDA du Comtat LES OBSERVATIONS CONTENUES DANS CE BULLETIN ONT ETE REALISEES PAR LES PARTENAIRES SUIVANTS : Laurent Camoin (Chambre d'agriculture des Bouches-du-Rhône), Martial Chaix (CETA d Eyguières), Marcel Caporalino (Terre d Azur 06), Christine Chiarri (Chambre d Agriculture de Vaucluse - GDA Sud Luberon), Marion Chauprade (CETA du Soleil), Marianne De Coninck (CETA de Berre), Thierry Corneille (CETA de Châteaurenard), Frédéric Delcassou (CETA d Eyragues), Jean Luc Delmas (CETA Durance Alpilles), Henri Ernout (CETA des serristes de Vaucluse), Sara Ferrera (Chambre d Agriculture de Vaucluse - GDA du Comtat), Emeline Feuvrier (CETA de St-Martin-de-Crau), Sylvia Gasq (Chambre d Agriculture de Vaucluse - GDA du Comtat), André Jayet (Groupe Provence Service Alpes de Haute Provence), Jérôme Lambion (GRAB), Philippe Lespinasse (CAPL), Catherine Mazollier (GRAB), Sabine Risso (Chambre d Agriculture des Alpes Maritimes), François Veyrier (CETA d Aubagne) COMITE DE REDACTION DE CE BULLETIN : Catherine Taussig, APREL Saint-Rémy-de-Provence, taussig@aprel.fr Claire Goillon, APREL Saint-Rémy-de-Provence, goillon@aprel.fr Daniel Izard, Chambre d Agriculture de Vaucluse, daniel.izard@vaucluse.chambagri.fr Isabelle Hallouin, Chambre d Agriculture des Bouches-du-Rhône, i.hallouin@bouches-durhone.chambagri.fr N.B. Ce Bulletin est produit à partir d observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S il donne une tendance de la situation sanitaire, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre régionale d Agriculture et l ensemble des partenaires du BSV dégagent toute responsabilité quant aux décisions prises pour la protection des cultures. La protection des cultures se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s appuie, le cas échéant, sur les préconisations issues de bulletins techniques. Action pilotée par le ministère chargé de l agriculture, avec l appui financier de l Office national de l eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 6/6
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