Tournage et montage au format P2 avec le caméscope Panasonic AG-HVX200E

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1 Tournage et montage au format P2 avec le caméscope Panasonic AG-HVX200E La cassette, support d'enregistrement traditionnel sur les caméscopes il y a encore peu de temps, a été remplacée par des dispositifs d'origine informatique, carte mémoire ou disque dur. La Plate-forme Arts, Sciences, Technologies dispose de trois ensembles de tournage en haute définition 1. Deux de ces unités s'inscrivent dans cette évolution. Cette mutation technologique entraîne des nouvelles méthodes de travail, des nouvelles habitudes, non seulement au moment du tournage mais également pendant les phases de postproduction. Nous nous intéresserons ici plus particulièrement au caméscope Panasonic AG-HVX200E. Sur cet équipement, les enregistrements en haute définition sont réalisés sur des cartes P2 ou sur des disques durs externes (la Plate-forme AST dispose du modèle FS100 de la marque Focus Enhancements). Ce document présente les différentes possibilités et les modes d'utilisation de ces deux supports au moment du tournage puis au montage avec les différentes stations de montage qui équipent la plate-forme AST (Final Cut Pro, Première Pro CS4 et Media Composer de Avid). Toutes les fonctionnalités de ces différents équipements ne seront donc pas décrites ici. 1-Tournage avec des cartes P2 (Professional Plug-in) A l'opposé des dispositifs d'enregistrement qui reposent sur des systèmes d'entraînement mécaniques (que se soit la cassette ou le disque dur), les cartes P2 s'appuient sur des mémoires flash. Ici, pas de pièce mécanique en mouvement. Les cartes P2 sont insensibles aux vibrations, aux chocs, aux rayons, à la poussière, et sont silencieuses. Différents formats sont aujourd'hui disponibles sur le marché : 16 Go, 32 Go et 64 Go soit avec cette dernière, plus d'une heure d'enregistrement en full HD. On annonce pour l'année prochaine des cartes de 128 Go. Pour le format DVCPRO HD, le débit pour la vidéo seule est de 100 Mb/s. Compte tenu de toutes les informations qui doivent être également enregistrées sur une carte P2, on compte environ 1 Go par minute (et donc 64 minutes pour une carte de 64 Go). 1 Voir sur ce même site ( dans la rubrique équipements, le descriptif complet des matériels disponibles. 1 / 12

2 Le caméscope Panasonic AG-HVX200E peut simultanément accueillir 2 de ces cartes. Ces cartes peuvent être retirées «à chaud» (hot swappable). Lors du changement de carte, le caméscope continue d'enregistrer sur la seconde carte disponible dans la machine, ce qui permet donc d'obtenir en théorie des durées d'enregistrement pratiquement illimitées. Dans une carte P2, les données sont stockées dans un répertoire principal CONTENTS contenant 6 sous-répertoires distincts (sans oublier un fichier LASTCLIP.TXT extérieur à ce répertoire et qui contient des informations sur le dernier clip). Les deux principaux sous-répertoires, dénommés AUDIO et VIDEO, contiennent comme leur nom l'indique, les fichiers audios et vidéos. Ces médias sont donc stockés dans des sous-répertoires distincts. On distingue dans le cas présent un fichier vidéo pour 4 fichiers audios distincts car il y a 4 canaux audios sur le caméscope HVX200 Les fichiers sont au format MXF (Material exchange Format 2 ). Quatre autres répertoires sont disponibles sur les cartes P2 : ICON, VOICE, PROXY et CLIP. Ils peuvent contenir différents documents ou informations (métadonnées) concernant les médias vidéos et audios. Toutes ces fonctionnalités ne sont pas nécessairement disponibles sur le caméscope Panasonic HVX200 mais nous les mentionnerons quand même ci après pour information. Les cartes P2 permettent la création et l'enregistrement automatique d'une imagette (première image du clip) pour chaque prise. Au format photographique BMP, ces images sont stockées dans le répertoire ICON et sont directement visualisables sur l'écran LCD du caméscope puis ensuite sur les systèmes de montage facilitant ainsi un accès direct au clip sélectionné et à son visionnement. Ces cartes autorisent également le marquage des clips (pour identifier facilement ceux que l'on souhaite conserver par exemple), offrent la possibilité d'inclure des notes de texte ou des notes vocales (commentaires audios pouvant être ajoutés au tournage, via le camescope). Ces dernières sont placées dans le répertoire VOICE (fonction non disponible sur ce caméscope). Les cartes P2 peuvent également permettre l'enregistrement de proxies (en parallèle avec l'enregistrement des données audiovisuelles, certains équipements - ce n'est pas le cas du caméscope HVX200 - assurent simultanément l'encodage et le stockage des données audio et vidéo dans un format MPEG-4 et en basse résolution, tout en conservant les informations de time code. Ces médias (fichiers avec l'extension.mp4) sont stockés dans le répertoire PROXY. Les usages peuvent être multiples : transfert rapide, visionnage à bas débit, montage off-line et création d'edit list... 2 Voir sur le même site, à l'adresse les deux notes techniques concernant ce format. 2 / 12

3 Des informations ou renseignements divers (métadonnées) concernant le tournage ou les équipements utilisés sont également enregistrables sur les cartes P2. Pour chaque clip tourné, un fichier au format XML contenant les métadonnées est créé : il est placé dans le répertoire CLIP. Il existe deux types de métadonnées. Les premières sont enregistrées automatiquement pendant la prise de vue : la date, l'heure, les caractéristiques du caméscope (type, modèle, numéro de série, time-code, codec utilisé...) par exemple. Les secondes sont à la disposition des utilisateurs qui peuvent ainsi ajouter des informations concernant le tournage : lieu, altitude, longitude et latitude, titre de la production, nom du cadreur, numéro de la scène, numéro de la prise, annotations personnelles... Toutes ces métadonnées complémentaires sont généralement préparées avant le tournage et enregistrées sur une carte SD via un ordinateur de type PC. Panasonic propose deux logiciels pour réaliser cette opération : P2Viewer (voir ci après) et P2CMS (Content Management Software), ce dernier étant disponible en version Mac et PC. Une fois enregistrée, la carte SD est placée dans le caméscope HVX200. Les données peuvent alors être transférées dans la caméra et ajoutées aux clips enregistrés. Ces métadonnées complémentaires peuvent être également ajoutées après tournage sur les cartes P2 elles mêmes grâce au logiciel P2 Viewer. Interface de P2 Viewer : il permet le visionnage des contenus P2 (dans la fenêtre ou en plein écran), les transferts vers des disques durs, l'édition des métadonnées. Ce logiciel fonctionne sur PC (XP ou Vista) et il est gratuit. 3 / 12

4 Les fichiers audios et vidéos au format MXF ne sont pas directement lisibles par un ordinateur courant. Pour les ordinateurs de type PC, cette même application, P2 Viewer, permet de lire les fichiers MXF enregistrés sur les cartes P2, qu'elles soient présentes sur le caméscope HVX200 ou sur le lecteur AJ-PCD20E ou bien recopiées sur un disque dur (virtual P2 cards). Si les drivers P2 ne sont pas déjà présents sur la machine, ils doivent être installés avant P2 Viewer. Ils sont disponibles sur le CD fourni avec le caméscope. L'utilisation ou le report du contenu des cartes P2, en totalité ou partiellement (clips sélectionnés) vers d'autres supports peut être réalisé de différentes façons : En premier lieu, si on conserve les cartes P2 dans les slots du caméscope, en le connectant soit directement sur un disque dur externe autonome, soit sur un ordinateur ou sur une station de montage. La connexion est directe, via un câble IEEE1394 ou USB2 (suivant les cas). possibles. En second lieu, après extraction des cartes P2 du caméscope. Plusieurs méthodes sont alors 1- On peut directement insérer les cartes dans le port PCMCIA d'un ordinateur portable (elles seront immédiatement reconnues par le système d'exploitation) sur lequel on pourra avoir connecté des disques durs externes de grandes capacités. A noter que les ports PCMCIA sont en voie de disparition sur les nouveaux ordinateurs portables et sont remplacés par des ports ExpressCard. Des adaptateurs sont aujourd'hui disponibles dans le commerce permettant le branchement des cartes au format PCMCIA (comme les cartes P2) sur des ports ExpressCard (voir par exemple le modèle Duel Adaptater de la société Duel Systems 3 proposé à 109$ ou le ADEXC34CB de la société Addonics Technologies 4 dont le prix est de 60 $). Débits théoriques (et donc maxi) des interfaces : USB2 : 480 Mb/s IEEE1394a : 400 Mb/s IEEE1394b : 800 Mb/s Les interfaces IEEE1394 sont aussi connues sous les noms de ilink ou de FireWire. Pour comparaison, le débit théorique de la carte P2 est de 640 Mb/s. Pour une copie de fichier entre un périphérique (lecteur de carte P2 par exemple) et un micro-ordinateur, les trois types de liaisons peuvent convenir. La différence réside uniquement dans la durée du transfert. On notera qu'il y a peu de différence en termes de débits entre USB2 et IEEE 1394a. Les interfaces IEEE 1394 sont plus adaptées à l'audiovisuel, car elles permettent, outre l'opération classique de copie de fichiers, le transport en un flux continu de données numériques vidéo, audio et des informations temporelles associés, ainsi que la commande à distance du périphérique (pause, lecture, rembobinage, avance rapide... pour un lecteur de cassette par exemple). Dans ce cas, le débit est stable (connexion isochrone) par opposition à une copie de fichier via une liaison en USB où le débit est variable. (et donc pas en temps réel) / 12

5 2- Il est également possible d'utiliser un lecteur de carte extérieur (AJ-PCD20E de Panasonic avec liaison en USB2 ou IEEE1394b). En tournage, l'avantage est évident : cela permet de transférer immédiatement les données sur un ordinateur portable et donc de pouvoir réutiliser immédiatement les cartes «vidées». C'est également une solution intéressante compte tenu du prix des cartes P2 (2500 TTC la carte de 64 Go). A noter que ce report n'est pas instantané : une douzaine de minutes sur notre station pour la copie d'une carte de 16 Go via le lecteur AJ-PCD20E en USB2. C'est presque du temps réel! Selon Panasonic, ces cartes sont théoriquement effaçables et donc reutilisables plus de fois. A noter également la commercialisation depuis peu par Panasonic d'un lecteur spécifique (5 slots) pour port ExpressCard (modèle AJ-PCD35). Si on ne souhaite pas assurer le transfert immédiat des données mais au contraire conserver les enregistrements pour un usage ultérieur, il existe, comme pour les cassettes, la possibilité d'interdire mécaniquement l'effacement des cartes P2, afin d'éviter toute perte accidentelle des rushes. 5 / 12

6 La plate-forme AST dispose de deux stations pour le montage. La première est sur plateforme PC. Elle est équipée d'un double boot et peut donc démarrer sur deux disques durs différents. Le premier contient le logiciel Media Composer de la société Avid, le second intègre la suite Adobe Creative Suite 4 Production Premium (comprenant notamment Première Pro, PhotoShop, After Effect...) La seconde plate-forme est sur une station Apple et est équipée du logiciel Final Cut Pro. Report sur station Avid Media Composer La station Avid reconnaît directement les fichiers au format MXF enregistrés sur les cartes P2. Leur exploitation est donc aisée. Les opérations de montage depuis le logiciel Avid peuvent être réalisées de deux façons : soit tout simplement en lisant directement les rushes depuis les cartes P2 (elles offrent un débit suffisant pour cela, le débit théorique du transfert étant de 640 Mb/s avec un temps d'accès inférieur à 1 ms). C'est une solution rapide, il n'y a pas de report, le montage est immédiat. Il y a cependant deux inconvénients à cette méthode : les données restant sur la carte, elle doit toujours être présente dans le lecteur et il n'y a pas de sauvegarde en cas d'effacement accidentel des rushes ou de «plantage». Dans le logiciel Media Composer, cette opération est réalisée à partir du menu File puis Import P2 puis Clips to Bin 5 (bien vérifier que la fenêtre du chutier dans lesquels les données doivent être importées est active, sinon ce menu ne sera pas actif). Cette opération peut être également réalisée à partir de l'outil Media Tools (menu Tools -> Media Tools). Indiquer dans les fenêtres qui s'ouvrent le lecteur et le projet, puis ensuite par un simple «drag and drop» déplacer les médias dans le chutier du projet. Cette action va créer des master clips et donc lier les médias au projet, mais cela ne signifie pas pour autant que les données soient recopiées sur le disque dur. Les clips sélectionnés dans le chutier peuvent ensuite être chargés dans le disque dur de la station de montage à partir du menu File puis Import P2 puis Media. Il est également possible de réaliser cette opération à partir de la fonction Consolidate (accessible avec le click droit de la souris sur le ou les icônes sélectionnés dans le chutier), fonction qui a comme vertu complémentaire de permettre également l'importation de portion de clip (subclip). On 5 Bin = chutier Un peu de vocabulaire concernant Avid : master clip : icône, raccourci, pointeur vers les média qu il représente (ne contient donc pas de données vidéo et audio) media files : fichier qui contient les données audios ou vidéo precomputed clip : fichiers de rendus bin : chutier 6 / 12

7 n'enregistre alors sur le disque dur que les données réellement utilisées. soit après transfert et copie de la totalité des rushes sur les disques durs de la station. Pour transférer les données sur le disque dur choisi, on utilise tout simplement l Explorateur de Windows. On crée un répertoire qui représentera la carte P2 (et auquel on donnera un nom significatif!) dans lequel on recopie l intégralité des répertoires et des fichiers contenus dans la carte, sans y apporter de modification. Après cette opération, les cartes P2 peuvent être éjectées, effacées et ré-utilisées immédiatement. Les médias sont directement utilisables. Dans Media Composer, tout comme décrit précédemment, les données peuvent être importées dans le projet, par le menu File puis Import P2 puis Clips to Bin (il faudra bien sûr sélectionner le répertoire représentant la carte P2). A noter que Media tools ne convient pas dans ce cas là (il ne fonctionne qu'avec les cartes P2). Utilisation des cartes P2 avec Final Cut Pro Avec Final Cut Pro, la procédure n'est pas plus compliquée qu'avec la station AVID si ce n'est qu'ici, il n'est pas possible d'effectuer le montage directement à partir du contenu des cartes. Apple ayant fait le choix de rester en Quick Time, Final Cut Pro n'est pas directement compatible avec le MXF. Il est alors obligatoirement nécessaire de passer par une phase intermédiaire et transférer les fichiers sur le disque dur de la station avant toute opération de montage. Cette opération est réalisée avec la commande lister et transférer dans le menu fichier. L'interface qui s'ouvre permet de visionner les séquences qui sont sur les cartes P2, de placer éventuellement des points d'entrée et de sortie (on ne va alors transférer que les portions choisies de ces plans), et ensuite par un simple «drag and drop» de lancer le transfert en tâche de fond. Les fichiers MXF sont automatiquement transformés en fichiers Quick Time. C'est une transformation sans perte qui ne porte que sur le ré-encapsulage des données. Utilisation des enregistrements P2 avec le logiciel Première CS4. La gamme P2 de Panasonic est prise en charge dans Première Pro CS3 depuis la mise à jour de novembre 2007 (version 3.1) et donc bien évidemment ici dans CS4. Ce logiciel prend en charge ces médias audiovisuels, soit directement depuis la carte P2, soit après recopie sur le disque dur de la station (en prenant soin, cependant, de bien conserver la structure et la hiérarchie des différents répertoires et des fichiers MXF). Dans tous les cas, la manipulation est la même. Choisir dans le logiciel fichier -> importer. Depuis le répertoire CONTENTS, sélectionner dans le répertoire VIDEO le fichier à importer. Première va alors chercher automatiquement les fichiers audios qui lui sont associés et les importer également. 7 / 12

8 Cette opération peut être également réalisée par un simple «glisser-déposer» depuis l'explorateur de Windows vers la fenêtre projet de Première. Dans cette dernière, cela est immédiatement visible, en premier lieu par l'apparition d'un petit haut parleur sur l'icône (un bout de pellicule) représentant le fichier, en second lieu, en haut de la fenêtre par les indications des caractéristiques de la vidéo et de l'audio si cet icône est sélectionné. On peut également sélectionner la totalité des fichiers vidéos et Première importera la totalité des clips et les pistes audios associées. Si on ne souhaite récupérer que les fichiers audios, il suffit de les chercher directement dans le répertoire AUDIO. Première n'importera pas les fichiers vidéo. A noter que si Première récupère bien les imagettes pour chacun des plans et les incorpore dans ses chutiers, en revanche il ne gère pas le contenu (s'il existe) du répertoire PROXY. MXF, P2... le clair obscur? ou l'inverse? Le formatage des cartes P2 est réalisé sous une forme spéciale intitulée RAW (alors que pour les disque dur classiques, les formats habituels sont FAT32, NTFS...). Chaque clip tourné (1 clip = 1 arrêt caméra) engendre la création d'un fichier vidéo et de 4 fichiers audios (plus tous les fichiers associés). Une seule et unique prise de vue de grande durée générera, non pas un seul fichier vidéo (et ses fichiers audios associés) mais plusieurs fichiers vidéo d'une taille de 4 Go environ chacun. Ces fichiers sont dans des répertoires séparés. Les fichiers vidéos et audios sont au format MXF. Chacun d'entre eux est référencé automatiquement par une suite de lettres et de chiffres. Difficile de s'y retrouver avec un outil comme Windows Explorer, surtout si la carte comporte de nombreux clips, ce qui est généralement le cas! Impossible de les renommer sinon plantage assuré. Impossible de les visualiser sans un logiciel spécial. Pourtant les logiciels de montage semblent faire la part des choses et savent à l'importation rassembler sous la forme d'un seul clip tous les morceaux qui le composent. 8 / 12

9 2-Tournage avec le disque dur FS100 Le disque dur de la société Focus Enhancements est particulièrement dédié au caméscope Panasonic AG-HVX200E. Le disque prend en charge les flux en DVCPRO HD (720p et 1080i à 100 Mb/s), DVC PRO50 et DVCPRO/DV qui sont émis par le caméscope. Les enregistrements peuvent être réalisés simultanément ou séparément sur les cartes P2 et sur le disque dur. Le caméscope peut assurer la prise en charge directe (si souhaité) de la fonction enregistrement du disque dur. Le disque dur FS 100 et le caméscope Panasonic AG-HVX200E La connexion entre le disque dur et le caméscope est réalisée via une liaison IEEE 1394a (soit avec un débit théorique de 400 Mb/s). La capacité du disque dur disponible à la Plate-forme AST est de 100 Go ce qui représente un peu moins de 2 heures d'enregistrement (précisément 111 minutes) en DVCPRO HD (à 100 Mb/s donc). Pour des durées d'enregistrement plus longues, il est possible de «chaîner» un second FS100 en esclave. A noter que deux autres modèles avec des capacités supérieures (160 et 250 Go) sont également commercialisés par la société Focus Enhancements. Le modèle de 250 Go autorise 4,5 heures d'enregistrement en DVCPRO HD. Ces disques durs disposent d'une mémoire tampon pour ne pas perdre de données lors de chocs éventuels. Le FS100 peut être fixé à la ceinture (accessoire fourni) ou être placé dans un sabot 9 / 12

10 spécifique qui permet de le positionner entre la tête du trépied et le caméscope. Il peut être alimenté via sa propre batterie (l'autonomie annoncée par le fabricant est de 90 minutes environ) ou par une alimentation secteur. La visualisation des différentes séquences enregistrées sur le disque dur est possible sur l'écran LCD de la caméra mais contrairement aux cartes P2, il n'est pas possible de les afficher sous la forme d'imagettes : la sélection du clip que l'on souhaite visionner doit être directement réalisée à partir du disque dur. Placer le caméscope en mode MCR-VCR et y déconnecter l'affichage des imagettes par action sur la touche thumbnail, la sélection du clip et son visionnement sont réalisées par les touches de commande (lecture, pause, recherche avant ou arrière directement) du disque dur. Différents modes pour le formatage des données sur le disque sont possibles. Le nombre d'options proposées dépend du format d'enregistrement choisi pour le tournage. Pour le DVCPRO HD, elles sont au nombre de cinq dont les formats P2 et QuickTime. Enregistrement au format P2 : Le disque dur est structuré en mode FAT32, ce qui signifie notamment que les fichiers qui sont enregistrés ne peuvent pas dépasser la taille de 2 Go. Lorsqu'un clip dépasse ce volume (c'est à dire toutes les 2 minutes environ en DVCPRO HD), un nouveau fichier, ou plus exactement une nouvelle série de fichiers (un fichier vidéo et les 4 fichiers audio associés) est automatiquement créée. Cette opération est totalement transparente pour les utilisateurs. Aucune image n'est perdue. Ces fichiers sont tous au format MXF. Toutes les plans enregistrés et donc l'ensemble des fichiers audios et vidéo ainsi créés sont placés dans un seul et unique répertoire. Ces médias audiovisuels ne sont pas directement exploitables en tant que tel par les stations de montage. Ils doivent être réorganisés. La fonction Organize P2 disponible dans les menus du disque dur permet de re-créer une structure identique à celle des cartes P2, c'est à dire avec un répertoire principal CONTENTS et 6 sous-répertoires. Il s'agit juste d'une ré-organisation des différentes données dans les différents dossiers et non pas d'un calcul ou d'une opération spécifique. Le logiciel P2 Viewer évoqué précédemment permet également la visualisation de ces clips sur tout ordinateur de type PC (virtual P2 cards). La liaison du FS100 avec l ordinateur est réalisée par un cordon IEEE1394a (on utilisera la seconde prise IEEE1394, celle qui est indiquée «computer I/O»). Le disque dur FS100 doit être auparavant configuré en mode DD DRIVE (voir menu du disque) : il sera alors vu comme un volume extérieur par les ordinateurs. 10 / 12

11 Contenu du FS100 après tournage d'un plan et réorganisation des données au format P2 : création d'un répertoire CONTENT et des 6 sous répertoires. Les 3 fichiers vidéo (qui concernent ici le même plan) sont dans le dossier VIDEO, les 12 fichiers audios dans le dossier AUDIO... Exploitation des enregistrements P2 avec les logiciels de montage : Rien de bien spécial à signaler pour l'utilisation des enregistrements au format P2 qui sont présents sur le FS100 : leur exploitation est strictement identique à celle des cartes mémoires. Les données peuvent être utilisées, soit directement depuis le FS100, soit après leur recopie sur les disques durs de la station de montage en respectant bien la hiérarchie et la nomination des répertoires et des fichiers. Pour les trois logiciels de montage, les procédures déjà décrites restent valables. 11 / 12

12 Enregistrement avec le mode Quick Time Au moment du tournage, le FS100 peut enregistrer le DVCPRO HD non pas dans le format des cartes P2 mais dans le format Quick Time. Ceci permet la création, pour chaque clip enregistré, d'un unique fichier Quick Time (extension.mov) qui contient l'ensemble des données audio et vidéo (à l'opposé du format P2 dans lequel vidéo et audio sont sous la forme de fichiers séparés dans des répertoires séparés). La totalité des plans enregistrés et donc l'ensemble des fichiers Quick Time ainsi créés sont tous placés dans le même répertoire. Sur un PC classique, les fichiers qui ont été créés lors de cette expérimentation n'étaient pas lisibles ni avec le logiciel VLC ni par le lecteur Quick Time (non reconnaissance du codec vidéo dvh5). Ce n'était pas le cas sur la station de montage équipée de Final Cut Pro. Les fichiers ont été reconnus et lus sans problème aussi bien avec Quick Time Player qu avec Final Cut Pro (commande importer un fichier) à condition qu ils aient été préalablement copiés sur la station (la lecture directe depuis le FS100 via la liaison IEEE1394 engendrant des erreurs et un message «images perdues pendant la lecture»). Le problème évoqué précédemment concernant le découpage des longues séquences en fichiers de 2 Go maximum reste de mise ici aussi. Il semblerait cependant que la version 4 du firmware du FS100 (le disque disponible à la Plate-forme est équipé de la version 3.0.0) puisse apporter une solution à ce problème sous la forme de ce qui est appelé «Quick Time Reference Movie», fonctionnalité qui permet l'indexation de tous ces fichiers de 2 Go qui appartiennent à un même clip et qui les fait apparaître dans la station de montage sous la forme d'un unique fichier.. Conservation des rushes : L'un des inconvénients des tournages sur carte mémoire ou sur disque dur concerne la conservation des rushes après le montage. Avec un tournage sur support cassette (ex betacam) la conservation se faisait par simple stockage des boîtiers sur une étagère (en production, on ne ré-utilise généralement pas une cassette déjà enregistrée). Dans le cas présent, pour conserver les rushes, il est nécessaire de les reporter sur des disques durs ou dans des serveurs, avec le problème des volumes importants qui sont engendrés par la haute définition. 12 / 12