LOT 4 AQUITAINE COTE BASQUE : CARTOGRAPHIE ET EVALUATION DES HABITATS MARINS

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1 RAPPORT NATURA 2000 EN MER LOT 4 AQUITAINE COTE BASQUE : CARTOGRAPHIE ET EVALUATION DES HABITATS MARINS Phase 1 : Synthèse bibliographique des connaissances sur les habitats marins de la zone d étude. La Rochelle, décembre 2010 Dossier S IMA 1, rue de Donzac, BP BAYONNE Cedex Tél : Fax : ima.soulier@wanadoo.fr Siège Social CREOCEAN Zone Technocéan / Chef de Baie Rue Charles Tellier La Rochelle - France Tél : Fax : creocean@creocean.fr web :

2 S O M M A I R E S O M M A I R E... 1 LISTE DES FIGURES ET DES TABLEAUX DESCRIPTION DU SITE IDENTIFICATION DU SITE INVENTAIRE DES HABITATS/ESPECES SUSCEPTIBLES D ETRE RETROUVES SUR L AIRE D ETUDE Les habitats marins Les espèces marines benthiques et pélagiques d intérêt communautaire sur la zone remarquables Qualité du site INVENTAIRE DES DONNEES EXISTANTES RECUEIL CARTOGRAPHIQUE Recensement des cartographies disponibles sédimentaires, habitats, biosédimentaires Evaluation des cartes/données associées ANALYSE THEMATIQUE DES CONNAISSANCES ACTUELLES Les espèces remarquables Les macroalgues Les lichens Les bryozoaires Les récifs d hermelles Les espèces du large Les espèces invasives L ichtyofaune CREOCEAN 10007S La Rochelle, 2010

3 2.3 - INVENTAIRE DES CONNAISSANCES EXISTANTES CONCERNANT LES ACTIVITES DE PECHE Les pêcheries du golfe de Gascogne Les cycles biologiques des espèces stratégiques La réglementation des pêches maritimes Zooms côtiers TRAVAUX PREVUS DANS LE CADRE DU PROGRAMME D AMELIORATION DES CONNAISSANCES Méthodologie Les mammifères marins Les tortues marines LA ZONE SUBTIDALE LA ZONE SUBTIDALE : SITES PROCHES DE LA ZONE INTERTIDALE Les macroalgues Quelques sites subtidaux LA ZONE SUBTIDALE : LES RECIFS SOUS-MARINS LA ZONE INTERTIDALE - EVALUATION DES CONNAISSANCES PAR SITE SITES DE BIARRITZ Pointe Saint Martin Platier du Basta Rochers de Biarritz BIDART GUETHARY SAINT-JEAN DE LUZ / CIBOURE Pile d assiette Plage de Socoa Fort de Socoa CREOCEAN 10007S La Rochelle, 2010

4 4.5 - CORNICHE BASQUE Quelques éléments généraux Les Viviers basques Abbadia SYNTHESE DES SITES INTERTIDAUX AUTRES INFORMATIONS BILAN BIBLIOGRAPHIE CREOCEAN 10007S La Rochelle, 2010

5 Liste des figures et des tableaux Figure 1 : zone d étude... 9 Figure 2. Localisation du SIC FR " Côte basque rocheuse et extension au large " 11 Figure 3. Carte bathymétrique IFREMER / SHOM Figure 4. Carte des fonds bathymétriques (Augris, 1999) Figure 5. Carte des structures sédimentaires (Augris, 1999) Figure 6. Orthophotolittorale Figure 7. Localisation des sites de prospection dans la baie d Hendaye Figure 8. Flux d énergie de la houle dans le premier mètre sur le fond. (Gasparsolo 2008) 21 Figure 9. Carte d habitats de niveau 4 du classement EUNIS (Gasparsolo 2008) Figure 10. Superficie de la zone couverte par l acquisition de la bathymétrie par sondage multifaisceaux (CASAGEC-IMA, 2010) Figure 11. Densité des peuplements de Gelidium corneum entre Hendaye et Biarritz (Barbaroux et al., 1999) Figure 12. Répartition des flottilles et distribution spatiale de l activité de pêche dans le golfe de Gascogne (IFREMER/SIH, 2008) Figure 13. Distribution spatiale de l activité dans le golfe de Gascogne par type de métier (IFREMER/SIH, 2008) Figure 14. Saisonnalité des captures de sole dans le golfe de Gascogne depuis 1996 (Fossecave, 2005) Figure 15. Sole aux filets en 2003 (Fossecave, 2005) Figure 16. Sole au chalut de fond en 2003 (Fossecave, 2005) Figure 17. Captures de sole 1er trimestre 2003 (Fossecave, 2005) Figure 18. Captures de sole 2eme trimestre 2003 (Fossecave, 2005) Figure 19. Captures sole 3eme trimestre 2003 (Fossecave, 2005) Figure 20. Captures sole 4eme trimestre 2003 (Fossecave, 2005) Figure 21. Localisation des quartiers et principaux ports du sud du golfe de Gascogne (IFREMER- Léauté et Al., 2003) Figure 22. Distribution géographique des apports annuels et saisonniers des espèces «phares» du golfe de Gascogne (IFREMER- Léauté et Al., 2003) Figure 23. Distribution géographique des apports annuels et saisonniers des espèces «phares» du golfe de Gascogne (IFREMER- Léauté et Al., 2003) Figure 24. Distribution géographique des apports annuels et saisonniers des espèces «phares» du golfe de Gascogne (IFREMER- Léauté et Al., 2003) Figure 25. Distribution géographique des apports annuels et saisonniers par type de métier (IFREMER- Léauté et Al., 2003) CREOCEAN 10007S La Rochelle, 2010

6 Figure 26. Distribution géographique des apports annuels et saisonniers par type de métier (IFREMER- Léauté et Al., 2003) Figure 27. Zone d échantillonnages IFREMER (IFREMER- Guérault et Al., 1996) Figure 28. Zone de frayère et de nourricerie pour la sole (IMA- Fossecave, 2007) Figure 29. Zone de frayère et de nourricerie de la langoustine (IMA- Fossecave, 2007) Figure 30. Zone de frayère et de nourricerie de la baudroie (IMA- Fossecave, 2007) Figure 31. Zones de frayères et de nourriceries du bar (IMA- Fossecave, 2007) Figure 32. Zones de frayères et de nourriceries de l anchois (IMA- Fossecave, 2007) Figure 33. Zones de frayères et de nourriceries du merlu (IMA- Fossecave, 2007) Figure 34. Zones de frayères et de nourriceries du maquereau (IMA- Fossecave, 2007) Figure 35. Réglementation des pêches par métier (AGLIA Ŕ Le Tixerant, 2008) Figure 36. Réglementation des pêches par métier (AGLIA Ŕ Le Tixerant, 2008) Figure 37. Réglementation des pêches par métier (AGLIA Ŕ Le Tixerant, 2008) Figure 38. Répartition des navires de pêche sur la côte basque en Figure 39. Les ports et flottilles sur la côte basque en 2008 (Augris et Al., 2009) Figure 40. Les zones de pêche sur la côte basque en 2008 (Augris et Al., 2009) Figure 41. Périmètre de la zone d étude statistique du lot Figure 42. Répartition des échouages des cétacés entre 1072 et Figure 43. Répartition des échouages des cétacés entre 1072 et 2009 par commune Figure 44. Echouages annuels des cétacés entre 1072 et Figure 45. Répartition mensuelle des échouages par espèces Figure 46. Nombre de km échantillonné dans chaque maille ( ) Figure 47. Etapes de l analyse des données Figure 48. Photos de dauphins Figure 49. A/Répartition géographique et calendrier de l abondance du Globicéphale noir (Globicephala melas) dans le golfe de Gascogne (nombre moyen d individu par heure ; période ) (source : Castège et Hémery, 2009), B/ Répartition annuelle du Dauphin commun (Delphinus delphis) dans le sud du Golfe de Gascogne (nombre moyen d individu par heure ; période ) (in De Casamajor et al., 2009) Figure 50. Echouage des tortues couannes entre 1980 et Figure 51. Echouage des tortues couannes entre 1980 et Figure 52. Stations d étude des macroalgues en zone subtidale Figure 53. Stations d étude sur le secteur de Port Vieux Figure 54. Stations d étude sur le secteur de Fontarabie Figure 55. Cartographie des habitats marins de la baie de Txingudi et d Hendaye (Gasparsolo, 2008) Figure 56. Stations d étude Créocéan-IMA sur 8 sites subtidaux peu profonds Figure 57. Stations d étude des récifs sous-marins CREOCEAN 10007S La Rochelle, 2010

7 Figure 58. Carte de répartition des sites d'études IMA Figure 59. Suivis IMA : Richesse et abundance totales par site Figure 60. Suivis IMA : AFC réalisée à partir du tableau de fréquence des espèces en fonction des sites Figure 61. Suivis IMA : Analyse multivariées sur les peuplements (CAH) Figure 62. Suivis IMA : CAH permettant une hiérarchisation des sites (BR : Briquets, AR : Aroca, FI : Ficoa, ES : Esclaves, BE : Belharra) Figure 63. Plan du Port Vieux de Biarritz Figure 64. Stations d étude sur le secteur de la pointe Saint Martin Figure 65. Stations d étude sur le site du Basta Figure 66. Stations d étude sur le secteur des rochers de Biarritz Figure 67. Evolution des populations de goélands leucophés sur les Figure 68. Stations d étude sur le secteur d Erreteguia Figure 69. Stations d étude sur le site des Alcyon Figure 70. Carte de localistation des transects au niveau de la zone de cantonnement et de la zone témoin (De Casamajor et al., 2006) Figure 71. Stations d étude su secteur de Fort Sosoa Figure 72. Stations d étude sur le secteur des Viviers basques Figure 73. Station d études sur le secteur d Abbadia Figure 74. Vue de la Corniche basque au droit du Domaine d Abbadia et Figure 75. Zone recensées présentant une diversité intéressante (Bec, 2001) Figure 76. Bilan des stations prospectées sur la zone d étude CREOCEAN 10007S La Rochelle, 2010

8 Tableau 1. Identification du site Tableau 2. Habitats marins présents Tableau 3. Espèces d intérêt communautaire Tableau 4. Liste des espèces d algues les plus représentatives pour l ensemble de la côte basque observées sur 4 ou 5 sites (De Casamajor, 2009) Tableau 5. Les principales espèces débarquées et vendues dans les criées du golfe de Gascogne (IFREMER/SIH, 2008) Tableau 6. Les principales espèces commercialisée à la criée de Saint Jean-de-Luz/Ciboure en 2007 (Augris et al., 2009) Tableau 7. Niveau des ceinture algales basées sur l algue brune Cystoseira Tableau 8. Tableau 6. Inventaire des algues sur Port-Vieux Tableau 9. Inventaire des espèces rencontrées lors des plongées (Créocéan 2004) Tableau 10. Liste des espèces retenues d intérêt patrimonial sur les zones rocheuses de la côte basque Tableau 11. Suivi IMA : Liste des espèces rencontrées sur les sites visités Tableau 12. Carcatérisation des étages intertidaux sur le platier du Basta Tableau 13. Carcatérisation des étages intertidaux sur le platier d Erreteguia Tableau 14. Carcatérisation des étages intertidaux sur le platier de Guéthary Tableau 15. Carcatérisation des étages intertidaux sur le site des Viviers basques Tableau 16. Carcatérisation des étages intertidaux sur le site d Abbadia Tableau 17. Liste in extenso des espèces animales répertoriées sur l estran bordant le Domaine d Abbadia à Hendaye (source : Bec, 2001) Tableau 18. Espèces principales des estrans de la côte basque (Augris et al., 2009) CREOCEAN 10007S La Rochelle, 2010

9 1 - DESCRIPTION DU SITE L aire marine protégée au large de la Côte Basque a été proposée au titre de la directive Habitats Faune Flore. Elle constitue le prolongement au large de deux sites d intérêt communautaire : la falaise de Biarritz à Saint-Jean-de-Luz et le domaine d Abbadia et la corniche basque allant vers Hendaye. Ce classement est justifié par la présence d habitats et d espèces d intérêt communautaire : récifs et grottes sous-marines, diversité algale, mammifères marins Par ailleurs, la zone d étude a été étendue à un périmètre pouvant préfigurer une future étude de faisabilité d une réserve naturelle Nationale (Figure1). De l embouchure de l Adour au cap Figuier, le littoral basque mesure 22 km de côtes d orientation ENE-SSW et d aspects divers. Le courant général dans le fond du golfe de Gascogne est d orientation nord-sud. Les eaux sont plus chaudes que le long de la côte cantabrique et moins oxygénées qu en Bretagne (Renoux-Meunier, 1965). La situation particulière du plateau continental basque, au fond du golfe de Gascogne, l expose directement aux fortes houles. Celles-ci sont de secteur Ouest Ŕ Nord-Ouest dominant, de période 10 s et de hauteur moyenne 2 m (Créocaéan, 2001). L analyse de deux jeux de données acquises en zone côtière à proximité de l embouchure de l Adour a permis de réaliser une classification des états de mer qui montre la prédominance des houles, en grande majorité avoisinant les 300, sur les mers de vent. La hauteur significative moyenne des vagues est de 1,57 m, hauteurs légèrement plus importantes au sud de l Aquitaine qu environ 100 km plus au nord (Biscarosse). Les états de mer représentatifs se répartissent en ¾ des houles de type océanique d énergie moyenne, près d 1/4 sont des mers de vent d énergie faible et 7,5 % des climats de tempête (Abadie et al., 2005). Le marnage sur la côte basque est de 4,8 m en vives eaux et 1,6 m en mortes eaux (Augris, 1999). Une branche du Gulf Stream pénètre dans le Golfe de Gascogne en bordant les côtes de France et d'espagne. En hiver, le courant côtier, qui vient de l'atlantique, longe les côtes septentrionales de l'espagne en portant vers l'est ; le long du littoral Basques ce courant s'oriente vers le nord-est parallèlement à la côte. Au printemps et en été, ce courant s'inverse et porte vers le sud-ouest puis vers l'ouest en longeant la côte septentrionale de l'espagne. A l'automne, il existe un courant portant à l'est puis au nord-est le long de la côte espagnole (Créocéan, 2001). CREOCEAN S La Rochelle,

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11 Par l ensemble de ses caractéristiques thermiques et pluviométriques, le pays Basque côtier réalise un compromis entre le climat océanique vrai (type breton) et la variété océanique du climat méditerranéen. Les températures hivernales sont en moyenne légèrement supérieures aux températures ressenties plus à l intérieur des terres. Les vents dominants, leurs caractéristiques saisonnières, l insolation, les précipitations, l hygrométrie tendent à expliquer la douceur et la régularité du climat local et donc la présence de certaines espèces végétales (Lizet, 1980) Identification du site La zone d étude sur le littorale rocheux de la côte basque est caractérisée par le site FR «côte basque rocheuse et extension au large» abritant, selon les désignations Natura 2000, les habitats marins suivants : - Bancs de sable à faible couverture permanente d eau marine, - Récifs, - Grottes marines submergées ou semi-submergées. Ces indications sont issues du formulaire standard des données (FSD) transmis par la France à la commission européenne (mise à jour en septembre 2008). Tableau 1. Identification du site Appellation du site Côte basque rocheuse et extension au large Altitude minimale Classement Natura 2000 Superficie totale -53 m Proposition comme Site d Intérêt Communautaire le 10/2008 : FR ha CREOCEAN S La Rochelle,

12 Figure 2. Localisation du SIC FR " Côte basque rocheuse et extension au large " CREOCEAN S La Rochelle,

13 1.2 - Inventaire des habitats/espèces susceptibles d être retrouvés sur l aire d étude Les habitats marins L habitat récifal, présent sur tout le littoral français, est constitué d habitats rocheux et de concrétions biologiques sous-marines ou exposées à marée basse, s élevant du fond marin de la zone sub-littorale, mais pouvant s étendre jusque dans la zone littorale, là où la zonation des espèces animales et végétales est ininterrompue. Ces récifs offrent une stratification variée de communautés benthiques algales et animales. Ces milieux sont constitués d une mosaïque de substrats protégés (failles, dessous de blocs) et exposés. Les habitats récifaux du sud de la côte basque française sont classés en tant qu habitat d intérêt communautaire dans l Annexe 1 de la Directive Habitats (Habitat référencé en n 1170 dans les cahiers d habitats). Ils sont complétés par l Habitat 8330 «grottes sousmarines» présents également sur quelques uns des sites choisis. Ces écosystèmes regroupant une diversité faunistique remarquable, sont fragiles et importants à préserver. Ils peuvent être directement soumis à des pressions anthropiques telles que des dépôts d hydrocarbure, la pêche ou le tourisme bien que leur impact réel sur le milieu ne soit pas encore bien défini (Soulier et al., 2010). Les bancs de sable à faible couverture permanente d eau marine constituent 19% du territoire. Tableau 2. Habitats marins présents Habitats marins présents Code des cahiers d habitats Natura Récifs (44%) 8330 Désignation de l habitat selon les cahiers d habitat Bancs de sable à faible couverture permanente d eau marine (19%) Grottes marines submergées ou semi-submergées Typologie Eunis associée A5. Sublittoral sediment A3 Infralittoral rock and other hard substrata A3.11 Kelp with cushion fauna and/or foliose red seaweeds A4 Circalittoral rock and other hard substrata A4.71 Communities of circalittoral caves and overhangs CREOCEAN S La Rochelle,

14 Les espèces marines benthiques et pélagiques d intérêt communautaire sur la zone remarquables Tableau 3. Espèces d intérêt communautaire Protection Code Natura 2000 nom latin nom commun annexe II 1095 Petromyzon marinus Lamproie marine annexe II 1099 Lampetra fluviatilis Lamproie des rivières annexe II 1102 Alosa alosa Grande alose annexe II 1103 Alosa fallax Alose feinte annexe II 1106 Salmo salar Saumon atlantique UICN Hippocampus guttulatus Hippocampe moucheté OSPAR Hippocampus hippocampus Hippocampe à museau court autre Anguilla anguilla Anguille européenne annexe II 1349 Tursiops truncatus Grand dauphin annexe II 1351 Phocoena phocoena Marsouin commun annexe IV Stenella coeruleoalba Dauphin bleu et blanc annexe IV Delphinus delphis Dauphin commun annexe IV Globicephala melas Globicéphale noir annexe IV Kogia breviceps Cachalot pygmée annexe II 1364 Halichoerus grypus Phoque gris annexe IV Cystophora cristata Phoque à Crête OSPAR Ostrea edulis Huître plate OSPAR Nucella lapillus Pourpre petite pierre OSPAR Arctica islandica Cyprine d'islande (A voir) OSPAR Caretta caretta Tortue Couanne annexe IV Lepidochelys kempii Tortue de Kemp annexe IV Dermochelys coriacea Tortue luth Qualité du site L aire marine protégée au large de la Côte Basque a été proposée au titre de la directive Habitats Faune Flore. Elle constitue le prolongement au large de deux sites d intérêt communautaire : la falaise de Biarritz à Saint-Jean-de-Luz et le domaine d Abbadia et la corniche basque allant vers Hendaye. Ce classement est justifié par la présence d habitats et d espèces d intérêt communautaire : - des récifs et des grottes sous-marines, CREOCEAN S La Rochelle,

15 - des mammifères marins (les côtes rocheuses basques sont proches des secteurs de fréquentation régulière de grands dauphins, de dauphins communs et de globicéphales noirs), - des tortues (notamment la tortue Luth est observée dans le site pendant la période estivale ; elle se nourrit principalement de planctons gélatineux généralement des méduses), - une forte diversité algale avec une distribution qui peut atteindre une profondeur importante (-50m). Par ailleurs, la cote rocheuse basque est isolée des autres substrats rocheux de la façade Atlantique française par un linéaire sableux N-S de plus de 200 km ce qui lui confère certaines particularités biocénotiques. Le secteur est à l opposé proche des estuaires des côtes basques tel que l'adour, la Nivelle et la Bidassoa qui sont des sites de reproduction et de migration de poissons amphihalins. CREOCEAN S La Rochelle,

16 2 - INVENTAIRE DES DONNEES EXISTANTES Recueil cartographique Recensement des cartographies disponibles sédimentaires, habitats, biosédimentaires Les éléments cartographiques que nous avons pu recenser sur la zone sont les suivants : - carte SHOM N 6558S échelle 1/49820 qui est la carte de référence pour la bathymétrie de la zone d étude puisqu elle englobe la totalité de cette zone. - Carte SHOM 6526S approche avec plus de précision la baie de St Jean de Luz. - Carte SHOM 6556S approche avec plus de précision la baie de Fontarrabie. Par ailleurs, nous avons pu géoréférencer d autres éléments cartographiques, en particulier : - la carte bathymétrique IFREMER / SHOM, - la carte des fonds bathymétriques (Augris, 1999), - la carte des structures sédimentaires (Augris, 1999), - l orthophotolittorale 2002, - La carte de localisation des sites de prospection dans la baie d Hendaye, - La carte des flux d énergie de la houle dans le premier mètre sur le fond (Gasparsolo 2008), - La carte d habitats de niveau 4 du classement EUNIS (Gasparsolo 2008), - La carte de la zone couverte par l acquisition de la bathymétrie par sondage multifaisceaux (CASAGEC-IMA, 2010). CREOCEAN S La Rochelle,

17 Figure 3. Carte bathymétrique IFREMER / SHOM CREOCEAN S La Rochelle,

18 Figure 4. Carte des fonds bathymétriques (Augris, 1999) CREOCEAN S La Rochelle,

19 Figure 5. Carte des structures sédimentaires (Augris, 1999) CREOCEAN S La Rochelle,

20 Figure 6. Orthophotolittorale 2002 Enfin, nous pourrons bénéficier du concours de l AZTI dans le cadre du programme MESH Atlantique pour son apport cartographique sur la baie de Fontarabie, limite de notre zone d étude, dont voici quelques exemples d interprétation. La localisation des transects d échantillonnage lors de l étude sur les habitats marins est représentée par une ligne rouge. (Gasparsolo, 2008) CREOCEAN S La Rochelle,

21 Cap Higuier Baie des cochons Banc de Chicharvel Briquets Deux jumeaux Banc d Iruarri Figure 7. Localisation des sites de prospection dans la baie d Hendaye. Le platier de Guéthary a également été géoréférencé pour permettre les suivis entrepris par le Centre de la Mer de Biarritz (Henry et al., 2009). CREOCEAN S La Rochelle,

22 Figure 8. Flux d énergie de la houle dans le premier mètre sur le fond. (Gasparsolo 2008) Figure 9. Carte d habitats de niveau 4 du classement EUNIS (Gasparsolo 2008) CREOCEAN S La Rochelle,

23 Evaluation des cartes/données associées L analyse des documents cartographiques disponibles fait apparaître un manque dans la bathymétrie des petits fonds proches des côtes qui s avère indispensable pour l interprétation des habitats. Les données bathymétriques sont en cours d acquisition dans le cadre du programme MESH Atlantic. La cartographie des habitats associée sera réalisée en Le laboratoire CASAGEC basé à l UFR Anglet de l Université de Pau et des Pays de l Adour est chargé par l IMA d acquérir ces données à l aide d un sondeur multifaisceaux. Ces acquisitions sont centrées sur la zone Natura Dans le cadre du programme MESH Atlantic, ces données seront accolées à celles récoltées par l AZTI sur la baie de Fontarrabie et à celles de l Ifremer pour les fonds plus importants. Ces acquisitions serviront de base à l établissement des plongées de terrain en vue de caractériser les habitats. 22

24 Figure 10. Superficie de la zone couverte par l acquisition de la bathymétrie par sondage multifaisceaux (CASAGEC-IMA, 2010) 23

25 2.2 - Analyse thématique des connaissances actuelles Les espèces remarquables La flore et la faune benthique et démersale du sud du golfe de Gascogne sont constituées d espèces à la fois caractéristiques de l Atlantique nord-est et de la Méditerranée, ce qui lui confère un caractère patrimonial. Les caractéristiques faunistiques et floristiques de cette aire sont liées à l accumulation d eau chaude au fond du Golfe : rareté des laminaires et des fucales mais dominance des algues rouges (Augris et al., 2009). GROUPE ESPECE CRITERE Algues Gelidium sesquipedale Caractéristique de la zone Corallina spp. Caractéristique de la zone Cystoseira spp. Caractéristique de la zone Spongiaires Aplysina sp. Limite nord Cnidaires Polycyathus muellerae Limite nord Leptogorgia sarmentosa Limite nord Paralcyonium spinulosum Limite nord Mollusques Berthellina edwardsii Limite nord Cadelina pellucida Limite nord Chromodoris luteorosea Limite nord Hypselodoris cantabrica Limite nord Hypselodoris tricolor Limite nord Discodoris atromaculata Non référencée Marionia blainvillea Non référencée Stamonita haemastoma Limite nord Poissons Hippocampus Liste OSPAR hippocampus Hippocampus ramulosus Liste OSPAR Diplodus cervinus Limite nord Diplodus vulgaris Limite nord Oblada melanura Limite nord Gobius xanthocephalus Non référencé Symphodus sp. Limite nord Parablennius pilicornis Limite nord Parablenniius incognitus Non référencé Scorpaena notata Limite nord Suite aux travaux réalisés par Créocéan et Biotope en 2004, la DIREN Aquitaine a réalisé une étude technique pour la mise en réserve des falaises, de l estran et du domaine sublittoral jusqu à une profondeur de m. 24

26 Le détail des divers classements par zone est repris. Patrimoine naturel, géologique, historique sont retracés. Les espèces d intérêt citées sont celles répertoriées dans les travaux de Créocean. Par ailleurs, une analyse des espèces présentes en sous-marin, sur l estran et sur les falaises au regard de leur intérêt écologique, de leur rareté, de leur protection est accessible (Pouch, 2006). FLORE Gelidium corneum Lithophyllum torutosum Palmaria palmata Fucus chalonii intérêt écologique limite nord espèce méditerranéenne peu fréquente sur zone protection nationale FAUNE Haliotis tuberculata Thais haemastoma Berthella aurantiaca Hypselodoris cantabrica Octopus vulgaris Sepia officinalis Necora puber Obladus melanura Serranus cabrilla Scorpaena porcus Trachurus trachurus Trisopterus luscus Dicentrarchus labrax Paracentrotus lividus Lepas anatifera Maja squinada Nacora puber Pholas dactylus Mytilus edulis Lima hians Eriphia spinifrons Pachygrapsus marmoratus Obelia sp. Golfingia sp. Nereis zonata Lithophaga aristata Intérêt écologique Annexe II Espèce méditerranéenne inédit sur estran Espèce tropicale ou sub 25

27 Sycon ciliatum Lepidonotus clava Sabella alveolata Hermione histryx Facelina annulicornis Ocinebrina aciculata Lepidopleurus asellus Brachydontes minimus Fusus rostratus Crassostrea angulata Lutraria lutraria Alpheus glaber Dynamene bidentata Hyas araneus Macropodia rostrata Peu fréquent sur zone Par espèces remarquables, l auteur (Malterre, 2007) a déterminé les espèces faisant l objet d un classement tel le lichen Verrucaria mucosa, les espèces se trouvant en limite nord de répartition ou à affinité méditerranéenne. L ensemble des embranchements animaux marins est passé en revue et pour chacun les espèces remarquables sont listées. Puis, l aspect réserve est abordé tant du point de vue des impacts humains actuels que des réglementations à mettre potentiellement en place sur cette zone. FLORE Verrucaria mucosa Cystoseira spp. Lithophyllum tortuosum Amphiroa rigidata Caulacanthus ustulatus Phyllariopsis brevipes Fucus chalonii Gelidium corneum livre rouge des espèces marines et littorales menacées Méditerranée Méditerranée Limite nord Limite nord Limite nord Protection régionale intérêt économique et écologique comme habitat de juvéniles 26

28 FAUNE Nereis virens Coscinasterias tenuispina Holothuria tubulosa Asterina gibbosa Discodoris atromaculata Hypselodoris cantabrica Pholas dactylus Eriphia verrucosa Semibalanus balanoides Xantho poressa Pollicipes pollicipes Centrolabrus exoletus Diplodus cervinus Diplodus sargus Gobiusculus flavescens Oblada melanura Parablennius gattorugine Parablennius pilicornis Scorpaena notata Serranus cabrilla Gobius xanthocephalus Epinephelus marginatus Hippocampus guttulatus Hippocampus hippocampus Pomatochistus minutus Salmo salar Salmo trutta Alosa alosa et Alosa fallax Petromyzon marinus et Lampetra fluviatilis Anguilla anguilla limite de répartition limite nord annexe II convention de Berne limite nord représentative annexe II convention de Berne limite septentrionale exigences écologiques limite nord endémique protégés OSPAR convention de Berne Migrateurs amphihalins Les macroalgues En se basant sur les travaux de Sauvageau depuis 1894, sur les observations de De Beauchamp au cours des années 1920 puis sur d autres observations des années , et sur leurs propres observations depuis 1934, les auteurs décrivent les changements survenus sur les peuplements de fucales. Ces suivis ont été menés en divers points de la côte essentiellement entre Biarritz et Saint-Jean-de-Luz, excepté pour Fucus chaloni qui est bien décrit et suivi dans la partie occidentale du Golfe, jusqu à la frontière espagnole (Fisher- Piette et al., 1960). Les fucales ne sont pas très présentes sur la côte basque en raison notamment de l hydrodynamisme qui sévit localement. Le brassage ne favorise pas l installation de ces espèces qui, quand elles sont présentes, peuvent présenter des malformations liées à ces 27

29 contraintes. Les observations et le recueil d informations semblent montrer une régression de ces espèces sur la côte basque. Les fucales ne sont réellement bien installées que sur les zones d estuaire ou d endiguement. FLORE Fucus ceranoides Fucus vesiculosus Fucus spiralis (var. platycarpus) Fucus chaloni Ascophyllum nodosum Pelvetia canaliculata Fucus serratus Des travaux faisant suite à ceux de 1960, font un bilan de présence ou d absence des fucales sur la côte basque, étendue à la partie espagnole de la province. Certaines espèces sont en progression comme Pelvetia et Fucus spiralis. La majorité des peuplements de fucales stagnent voire régressent selon les sites. Les grandes variations observées tendent à prouver, bien qu une multitude de facteurs influencent la répartition de ces espèces, qu elles atteignent ici leur limite méridionale et que l infime variation d un autre facteur suffit donc à les faire disparaître ou réapparaître (Fisher-Piette, 1963). L observation des fucales sert d indicateur des modifications du milieu puisque leur présence varie fortement selon les conditions environnementales comme démontré dès le début des années 60 par ce même auteur. Ce suivi permet également de différencier les stations les unes par rapport aux autres du point de vue des influences subies par chacune (Fisher- Piette, 1966). L étagement est également décrit à l aide de Chthamalus stellatus, de Gelidium corneum (sesquipedale) ou Halopteris scoparia selon le mode d exposition. Plusieurs sous-zones sont définies (Van Den Hoek et al., 1966). L algue Gelidium corneum var. sesquipedale atteint sa limite nord de répartition sur la côte rocheuse basque, et semlbe une espèce emblématique localement en raison de son usage commercial. Barbaroux et Kaas décrivent sa biologie, son exploitation tant en France qu à l étranger. L objectif de leurs travaux était de dresser une cartographie des peuplements algaux et de leur évolution grâce à un suivi de 1996 à 1998, avec une campagne d observation saisonnière. Ce suivi avait pour finalité d évaluer la capacité des peuplements à se renouveler en vue d une exploitation notamment par un nouvel engin de coupe mis au point par une entreprise privée (Barbaroux et al., 1999). Gelidium corneum ne forme pas une 28

30 couverture homogène des fonds rocheux du littoral. Si les zones sableuses ou graveleuses ne se prêtent pas à son développement, il est également absent de beaucoup de sites rocheux semblant propices à son développement. Les densités les plus fortes ont été relevées en baie de Fontarabie (jusqu à 6 kg/m² en août). Le champ est dense et couvre environ 40 ha sur des fonds de 2 à 5 mètres. A la pointe Ste Anne, près des Briquets, les peuplements de Gelidium sont denses à des profondeurs d une dizaine de mètres. Les champs sont plus clairsemés à mesure que l on s éloigne vers le large. Autour de Bordaberry (site proche des Viviers Basques), la couverture en algues est importante entre 5 et 7 mètres essentiellement sur les crêtes rocheuses. En remontant vers le Nord-Est, les champs sont souvent clairsemés et entrecoupés par des bancs de Cystoseira sp. (vraisemblablement Cystoseira baccata). Aux approches de Guéthary, la couverture est assez uniforme et importante entre 3 et 10 m de profondeur. Près de Biarritz, les fonds deviennent sableux et ne se prêtent plus à l installation de l algue. Il ressortait de l étude qu environ 8500 t de Gelidium étaient présents sur les fonds entre 0 et 10 mètres. Figure 11. Densité des peuplements de Gelidium corneum entre Hendaye et Biarritz (Barbaroux et al., 1999) 29

31 Par ailleurs, la synthèse de la flore benthique de la Côte Basque espagnole répertorie 354 espèces et 18 variétés d algues. Distribution verticale et estimation d abondance sont précisées. Ainsi, le caractère méridional de la répartition de ces espèces est souligné (221 espèces de Rhodophycées, très peu d espèces comparables à la Galice ou à la Bretagne : fucales, laminaires). La liste des espèces répertoriées les classe selon leur rareté, leur limite de répartition, celles qui diffèrent des côtes galiciennes et bretonnes. L analyse de leur observation est également faite afin de préciser si ces espèces sont toujours visibles, si leur présence est à confirmer (Gorostiaga et al., 2004). Après la mise en évidence dans divers travaux de scientifiques ayant publié dans les Bulletins du CERS et de chercheurs espagnols sur la côte basque, dans le contexte de la Directive Cadre Européenne sur l Eau, un protocole visant à établir une typologie des champs d algues présents sur l estran et les fonds du golfe de Gascogne a été étudiée. Cette typologie se base sur les différences observées quant aux peuplements : quasi absence de laminaires et de fucales, grande variété de Rhodophycées (De Casamajor et al., 2009). Cinq sites en mode battu ont été choisis sur l estran (le Basta à Biarritz, Erreteguia à Bidart, les Alcyons à Guéthary, les Viviers basques à Urrugne et Abbadia à Hendaye) et cinq sites en zone subtidale (Port Vieux à Biarritz, Alcyons Nord et Alcyons Sud à Guéthary, Les Viviers basques face à Urrugne et face à Abbadia). Les méthodes d échantillonnage étaient standardisées et utilisées sur l ensemble des côtes françaises. Les sites sont relativement homogènes du point de vue de la composition spécifique. Des associations d espèces ont été mises en évidence, caractéristiques des étages intertidaux. La prise en compte de travaux espagnols permet par ailleurs d établir des listes d espèces caractéristiques, opportunistes et invasives. Les sites de l estran sont repérés sur des orthophotographies, l ensemble des coordonnées est disponible dans le rapport. La richesse spécifique par niveau bathymétrique et par site est décrite, ainsi que le détail des observations par quadrat sur chaque site Sur l ensemble des sites intertidaux, 193 quadrats de 1m 2 ont été réalisés et 58 espèces d algues identifiées. Les sites présentant la plus forte diversité algale en zone intertidale sont ceux des Alcyons et d Abbadia avec respectivement 43 et 40 espèces. A l inverse, celui d Erreteguia apparaît le moins diversifié. Les résultats spécifiques par site sont présentés dans les parties correspondant à chaque site. A partir de cette étude, une liste d espèces les plus représentatives pour l ensemble de la côte basque a été établie. 30

32 Tableau 4. Liste des espèces d algues les plus représentatives pour l ensemble de la côte basque observées sur 4 ou 5 sites (De Casamajor, 2009) La diversité biologique par station augmente avec le niveau bathymétrique. Les algues brunes sont peu présentes sur la zone intertidale supérieure et la diversité reste faible quel que soit le niveau. Les algues vertes sont présentes à tous les niveaux mais la diversité spécifique reste faible. Les algues rouges sont les mieux représentées et se diversifient particulièrement à l étage inférieur. L étage supérieur est caractérisé par une faible diversité algale avec essentiellement des algues vertes Ulva spp. et Enteromorpha spp. Considérées par ailleurs comme opportunistes. Les algues rouges présentes sont Coralina spp. et Caulacanthus ustulatus. L étage médian est plus diversifié avec quelques algues brunes et rouges même si les algues vertes sont bien présentes. Codium adhaerens apparaît dans cet étage. L étage inférieur montre l apparition de quelques algues brunes, notamment Cystoseira tamariscifolia, Stypocaulon scorparium et Dictyota dichotoma. Les algues rouges caractéristiques sont Gelidium corneum, Halurus equisetifolius, Plocamium cartilagineum et Mastocarpus stellatus. Le recouvrement des algues vertes diminue mais elles restent cependant présentes. Codium spp. apparaît dans cet étage. 31

33 FLORE Cystoseira spp. Dictyota dichotoma Halopteris filicina Stypocaulon scoparium Taonia atomaria Zanardinia prototypus Cladostephus spongiosus Algue brune encroûtante Dictyota polypodioides Petalonia fascia Desmarestia ligulata Dictyopteris polypoides Colpomenia sp. Ralfsia Cystoseira tamariscifolia Cystoseira baccata Apoglossum ruscifolium Champia parvula Chondria coerulescens Corallina sp. Drachiella spectabilis Gelidium spp. Gymnogongrus griffithsiae Halopitys incurvus Halurus equisetifolius Jania rubens Lithothamnion incrustans Nitophyllum punctatum Plumaria elegans Plocamium cartilagineum Pterosiphonia complanata Pterosiphonia pennata Rhodophyllis spp. Spondylothamnion multifidum Ceramium spp. Hypoglossum hypoglossoides Callophyllis laciniata Caulancanthus ustulatus Kallymenia reniformis Meredithia microphylla Phyllophora pseudoceranoides Rhodymenia pseudopalmata Drachiella minuta Phyllophora complanata Pterosiphonia complanata Aglaothamnion sp. Chondracanthus acicularis Pterothamnion plumula Sphaerococcus coronopifolius Stenogramme interupta Calliblepharis ciliata Gelidium corneum Rhodymenia holmesii Algue rouge encroûtante Bonnemaisonia asparagoides Dilsea carnosa Heterosiphonia plumosa Zanardinia prototypus Chrysimenia ventricosa Sphondylothamnion multifidum Chylocladia verticillata Falkenbergia Halopitys incurvus Pterothamnion spp. Polyneura bonnemaisonii Cryptopleura ramosa Bornetia secundiflora Cladophora spp. Ulva spp. Codium spp. Codium adhaerens Mesophyllum lichenoides Peyssonnelia sp. Phyllophora crispa Le rapport Rhodophycées/Phaeaphycées montre que la flore algale est plus méridionale que sur les côtes entre Loire et Gironde, et même que sur les côtes cantabriques (Lancelot, 1963). Les algues rouges constituent l essentiel de la diversité algale sur la côte basque. 32

34 FLORE Fucus ceranoides Fucus vesiculosus Fucus spirais (var. platycarpus) Fucus Chaloni Ascophyllum nodosum Pelvetia canaliculata Fucus serratus Lithophyllum tortuosum Nemalion helminthoides Porphyra linearis Ulva lactuca Rhizoclonium riparium Ulothrix flacca Laurencia pinnatifida Enteromorpha compressa Enteromorpha Linza Bangia fuscopurpurea Lithophyllum incrustans Halicystis parvula Ralfsia verrucosa Erythrotrichia Welwitschi Rivularia atra Saccorhiza polyschides Gelidium pusillum Cladophora repens Gymnothamnion elegans Gelidiella tenuissima Cystoseira myriophylloides Lithothamnion Lenormandi Ceramium rubrum Ceramium ciliatum Grateloupia filicina Corallina mediterranea Chondrus crispus Dermatolithon pustulatum Codium tomentosum Codium fragile Mesophyllum lichenoides Halopitys incurvus Liagora viscida Codium adhaerens Gastroclonium ovale Halopteris scoparia Monostroma fuscum Myrionema strangulans Leathesia difformis Cystoseira tamariscifolia Enteromorpha ramulosa Pterocladia capillacea Gelidium crinale 33

35 Gracilaria confervoides Giffordia granulosa Herponema Valiantei Punctaris latifolia Petalonia Fascia var. debilis Cladophora utriculosa Polysiphonia fruticulosa Pterosiphonia parasitica Jania rubens Dictyota dichotoma Hypnea musciformis Chylocladia Kaliformis Derbesia Lamourouxii Aglaozonia melanoidea Cutleria adspersa Gelidium latifolium Calliblepharis lanceolata Chondria coerulescens Gigartina acicularis Padina pavonia Cladostephus verticillatus Cystoseira foeniculacea Lomentaria articulata Castagnea attenuatum Gelidium attenuatum Falkenbergia rufolanosa Asparagopsis armata Cruoriella Dubyi Ophiocladus simpliciusculus Caulancanthus ustulatus Ahnfeltia plicata Plocamium coccineum Cystoseira granulata Scinaia furcellata Taonia atomaria Schizymenia Dubyi Dictyopteris membranacea Dilophus spiralis Gelidium pulchellum Gelidium sesquipedale Hypoglossum Woodwardii Bryopsis plumosa Heterosiphonia coccinea Calliblepharis ciliata Cryptopleura lacerata Cystoseira fibrosa Sphacelaria bipinnata Acrosorium uncinatum Helminthocladia Calvadosii Acrocheatium corymbiferum Gymnogongrus patens 34

36 Laurencia obtusa Gigartina pistillata Codium elongatum Gigartina Teedii Hildenbrandia prototypus Bonnemaisonia asparagoides Sargassum flavifolum Callithamnion tetricum Nithophyllum punctatum Bornetia secundiflora Peysonnelia coriacea Dasya arbuscula Halurus equisetifolius Pterosiphonia complanata Blidingia minima Lichina pygmea FAUNE Patella vulgata Paracentrotus lividus L étude cellulaire d algues rouges des genres Polysiphonia et Leptosiphonia laisse apparaître 13 espèces du premier genre et une espèce du second présentant un réel intérêt scientifique. La morphologie, la cytologie, la saisonnalité des espèces sont par ailleurs abordées. Polysiphonia ferulacea, Polysiphonia scopulorum, Polysiphonia polyspora atteignent ici leur limite nord. Les dix autres espèces de Polysiphonia sont également caractéristiques bien que présentes ailleurs sur les côtes françaises. Leptosiphonia Schousboei, observée au Maroc et en Algérie, atteint elle aussi sa limite septentrionale à Biarritz (Lancelot, 1963). FLORE Polysiphonia macrocarpa Polysiphonia urceolata Polysiphonia elongata Polysiphonia denudata Polysiphonia Brodiaei Polysiphonia neglecta Polysiphonia foetidissima Polysiphonia fructiculosa Polysiphonia simulans Polysiphonia opaca Polysiphonia ferulacea Polysiphonia scopulorum Polysiphonia polyspora Leptosiphonia Schousboei 35

37 Par ailleurs, des travaux plus récents, menés depuis le début des années 1980 ont permis de récolter bon nombre d algues. Les espèces les plus particulières ont été principalement décrites. Ainsi Polysiphonia polyspora et Pleonosporium flexuosum toutes deux rares car en limite de distribution, sont présentées. La première, connue du golfe de Gascogne au Sénégal, puis en Adriatique, se retrouve donc en limite nord sur la côte basque au niveau de Biarritz. La seconde est connue de la côte basque jusqu au Maroc, elle est donc également en limite septentrionale (Gorostiaga et al., 1985). Lors de deux campagnes d échantillonnage, au printemps et en automne 2002 et 2003, la faune et la flore benthique de la zone intertidale ont été inventoriées sur 5 sites, de Guéthary à Hendaye. Un étagement des espèces est assez visible à marée basse, bien plus visible pour les végétaux et quelques animaux fixés, que pour la grande majorité de la faune. Au cours de ces campagnes sur l estran, en comparant la variété biologique, il a été noté une diminution de richesse de Guéthary à Hendaye. La diversité des peuplements de l est de la zone d étude peut être influencée par la configuration de la côte, offrant un plus grand panel d habitats. Cette complexité des paysages est également visible lors de l exploration en domaine subtidal. Les hauts fonds du large apportant probablement une protection aux portions de littoral leur faisant face, favorisant ainsi le développement de biocénoses riches et variées (Créocéan, 2004). Ce document répertorie les espèces remarquables tant du point de vue écologique, qu économique. D une manière générale, même si une liste des espèces végétales particulières à la zone peut être dressée, lors d inventaires, il est rarement établi d estimation des biomasses, des pourcentages de recouvrement, etc., excepté pour le Gelidium corneum qui a fait l objet d un suivi spécifique en raison de son exploitation. Parfois, une approche semi-quantitative a été faite, ces données - quand nous en disposons - seront utilisées dans la phase 2 de cette démarche. 36

38 Les lichens Deux stations sont suivies, dès 1966 et jusqu au début des années 1990, pour leur différence de localisation et d environnement : la Barre à Anglet et Ciboure. Les caractéristiques de sol, de végétation, de conditions atmosphériques sont décrites de manière comparative. Les espèces récoltées et suivies, Cladonia, Parmelia et Xanthoria, sont prises sur les troncs de pins à Anglet et sur murs et toits à Ciboure. Par la suite, les conditions climatiques (température, insolation et hygrométrie) du plateau de l Atalaye à Biarritz ont été suivies régulièrement d année en année, en lien avec l évolution du métabolisme glucidique des Lichens, et de la présence ou l absence de telle ou telle espèce lichénique. En 1981, c est une comparaison entre les populations de lichen de Dinard et de Biarritz qui est réalisée sur les espèces les plus proches et dans la zone de balancement des marées (Pueyo, 1966 à 1991). L espèce Verrucaria maura apparaît régulièrement dans les inventaires sur l étage supralittoral. Cette espèce fait partie du Livre Rouge des espèces marines et littorales menacées. Cependant, son importance (pourcentage de recouvrement, par exemple) n est que rarement signalée. Un effort particulier devra être fait dans les inventaires futurs pour prendre en compte Verrucaria et Xanthoria Les bryozoaires Un article recense les Bryozoaires présents sur la côte basque, il fait notamment mention de 3 espèces non encore observées sur cette zone (Callopora rylandi et Haplopoma graniferum) dont une, jusque là connue uniquement en Méditerranée : Schizoporella elliptica (D Hondt, 1987). La localisation des espèces observées est précisée mais non géoréférencée. 37

39 Crisia eburnea Oncousoecia dilatans Diplosolen obelium Plagioecia patina Disporella hispada Spathipora sertum Aetea anguina Scruparia chelata Conopeum reticulum Electra pilosa Electra verticillata Callopora rylandi Callopora lineata Callopora dumerilii Amphiblestrum spiniferum Carbasea papyracea Bicellariella ciliata Beania mirabilis Scrupocellaria reptans Cribilina punctata Cribilaria innominata Celleporella hyalina Hippothoa divaricata Escharoides coccinea Schizomavella linearis Schizoporella elliptica Escharina hyndmanni Schizoporella unicornis Microporella ciliata Haplopoma graniferum Umbonula verrucosa Chorizopora brongniartii Cryptosula pallasiana Escharella variolosa Celleporina hassallii Celleporina pumicosa Turbicellepora magnicostata L espèce Pentaporia foliacea est très régulièrement signalée dans les inventaires subtidaux, notamment sur les tombants rocheux entre 10 et 40 m de profondeur (De Casamajor, 2004 ; Soulier et al., 2010). Elle constitue une espèce caractéristique des habitats «récifs» de la côte basque. 38

40 Les récifs d hermelles La présence d hermelles a été signalée par Bassenave en 1997, près du rocher du Basta à Biarritz au niveau de la «roche percée». ce site abrité de la lumière et de la prolifération des algues est quelque peu protégé des promeneurs en raison de l isolement de la façade porteuse du massif par une petite étendue d eau permanante Les espèces du large Quelques espèces apparaissent sporadiquement ou pontuellement sur la zone d étude. L espèce pélagique, Lepidopus caudatus, vit plutôt dans les profondeurs et préférentiellement en zone subtropicale. Son apparition plus ou moins sporadique dans le golfe de Gascogne n est pas surprenante mais il est plus rare que le baliste (Balistes capriscus), par exemple (Barriety, 1956). Deux céphalopodes sont venus enrichir les collections du Musée de la Mer de Biarritz en 1964 : l un pêché près du gouf de Capbreton, l autre échoué dans la baie de Fontarabie (Harambillet, 1966) : Stenoteuthis caroli, Stenoteuthis bartrami (?). Une liste d espèces de poissons capturées au large de la côte basque a été dressée avec des détails sur leur biologie quand elle est connue. Toutes les espèces mentionnées ont pour intérêt soit de se trouver hors de leur aire de répartition ou d être considérées comme rares (Harambillet, 1976). Oxynotus paradoxus Heptranchias perlo Echinorhinus brucus Scymnodon ringens Dasyatis centroura Muraena helena Pollachius virens Raniceps raninus Lampris guttatus Serranus cabrilla Callanthias ruber Epinephelus guaza Trachynotus ovatus Coryphaena hippurus Umbrina cirrosa Dentex dentex Diplodus cervinus 350 à 600 m de profondeur squale tropical et subtropical, Méditerranéen 400 à 900 m 200 à 700 m limite septentrionale limite méridionale fosse de Capbreton rare sur les côtes atlantiques françaises limite nord rare dans le Golfe rare dans le Golfe rare dans le Golfe rare rare limite nord 39

41 Puntazzo puntazzo Sarpa salpa Coris julis Nesiarchus nasutus Ruvettus presiotus Thunnus obesus Euthynnus pelamis Istiophurus platypterus (?) Tetrapterus albidus (?) Xiphias gladius Centrolophus niger Schedophilus medusophagus Cubiceps gracilis Sphyraena sphyraena Cyclopterus lumpus Remora remora Balistes carolinensis rare limite nord rare limite septentrionale rare dans le Golfe rare dans le Golfe rare dans le Golfe rare dans le Golfe rare dans le Golfe rare dans le Golfe rare dans le Golfe limite sud rare dans le Golfe limite nord En ce qui concerne les peuplements pélagiques, il faut noter le suivi du plancton, réalisé de manière régulière en plusieurs points du sud du golfe de Gascogne et notamment à proximité de Biarritz (plage d Ilbarritz), dans, au nord et au sud de la baie de Saint-Jean-de- Luz. Dans cette zone, on note une forte diversité d espèces chacune étant adaptée à des conditions environnementales particulières de luminosité, température, salinité et pression (Augris et al., 2009). La plupart des données locales sur le zooplancton proviennent du Laboratoire d Analyse et de Prélèvements Hydrobiologiques (LAPHY) basé à Ahetze. Un point de suivi mensuel est réalisé dans le cadre des travaux de l ERMMA en sortie d Adour. Par ailleurs, une étude en cours sur «le liga», substance colloïde parfois urticante présente en été, a permis de répertorier nombre d organismes phyto- et zooplanctoniques. Les conclusions de ces travaux seront publiées début Les espèces invasives Eriocheir sinensis, crabe d origine asiatique, capturé pour la première fois dans le Boulonnais tend à envahir les estuaires et les cours d eau. De 1936, année de sa première observation en France à 1954, il a parcouru l ensemble du littoral français du Nord à la Gironde. Puis en 1967, il est capturé dans l Adour à quelques kilomètres de l embouchure (Barriety, 1967). 40

42 Par ailleurs, plusieurs espèces à preferendum tempéré chaud ou tropical sont venues enrichir la faune locale comme le Baliste (Balistes capriscus), le Poisson Lune (Mola mola) ou le Listao (Katsuwonus pelamis) très présents en Ces espèces s installent en période estivale parfois jusque tard dans la saison. En 2010, des Poissons Lunes étaient encore vus dans les eaux à proximité de la côte basque au mois d octobre L ichtyofaune La zone est fréquentée par de très nombreuses espèces de poissons. Celles-ci sont répertoriées dans la suite de ce document par site. Il est à noter cependant la présence du Saumon Atlantique (Salmo salar) et de la Truite de mer (Salmo trutta) venant se reproduire dans les cours d eau avoisinant. De même, l Anguille européenne (Anguilla anguilla), les Aloses vraie et feinte (Alosa alosa et Alosa fallax) ainsi que les Lamproies marine (Petromyzon marinus) et fluviatile (Lampetra fluviatilis) retrouvées dans les cours d eau. Peu de données sur ces espèces existent en mer hormis quelques annotations de captures. Il est à noter que l Adour est actuellement la seule rivière française dans laquelle le Saumon atlantique est pêché professionnellement, et cela du fait de collaborations entre les instituts de recherches et les professionnels ayant aboutit à une gestion raisonné de l espèce. Par ailleurs, les Hippocampes communs et mouchetés (Hippocampus hippocampus et H. guttulatus) sont également présents sur quelques sites (Port Vieux à Biarritz, Baie de St Jean de Luz, Baie d Hendaye) Inventaire des connaissances existantes concernant les activités de pêche L ichtyofaune de la zone d étude EST abordée à travers l analyse des pêcheries dans une deuxième phase puisqu elle implique l analyse des données de capture des pêcheurs professionnels depuis 2003, en utilisant les données de la base DDTM 17. Ces données sont à l échelle des carrés CIEM, qui excède ici la zone d étude. Elles concernent essentiellement la période 2003 Ŕ Les données doivent faire l objet d un accord du CRPMEM Aquitaine pour l utilisation de la base de données par ailleurs renseignée par l IMA. Cet accord sera soumis au Comité de pilotage de la base pêche en janvier

43 Aujourd hui, la majorité des travaux concernant les activités de pêche sont à l échelle du golfe de Gascogne. Ceux-ci ont un objectif simple : décrire le plus fidèlement possible les pratiques de pêche dans le temps. Ces travaux sont donc logiquement élaborés grâce aux traitements statistiques des déclarations de pêche remplis à chaque marée par les professionnels, qu il s agisse de logbooks (pour les navires mesurant plus de 10 mètres) ou de fiches de pêche (pour les navires mesurant moins de 10 mètres). La connaissance des activités halieutiques est basée sur 3 types de travaux : La description des flottilles, des métiers et des captures, La connaissance des cycles biologiques des principales espèces «cibles», La réglementation en vigueur Les pêcheries du golfe de Gascogne Aujourd hui, l activité de pêche des navires de la façade atlantique se concentre essentiellement sur le plateau continental du golfe de Gascogne (Leblond et Al., 2010). Les flottilles fréquentant ces secteurs sont issus des ports des régions Sud Bretagne (822 navires, soit 42% de la flottille Atlantique et 16% de la flottille française), Pays de La Loire (509 navires, soit 26% de la flottille Atlantique et 10% de la flottille française), Poitou- Charentes (257 navires, soit 13% de la flottille Atlantique et 5% de la flottille française) et Aquitaine (345 navires, soit 17% de la flottille Atlantique et 7% de la flottille française). Au total sur la façade atlantique on dénombre, en 2008, 1951 navires (soit 39% de la flotte métropolitaine) dont la majorité (71%) mesurent moins de 12 mètres. Ces mêmes navires cumulent une puissance motrice de Kw (soit 47% de la puissance motrice nationale cumulée) et embarquent marins, soit 42% des marins enrôlés à la pêche en France métropolitaine. 42

44 Figure 12. Répartition des flottilles et distribution spatiale de l activité de pêche dans le golfe de Gascogne (IFREMER/SIH, 2008) 43

45 Chalutiers exclusifs Chalutiers non exclusifs Senneurs Dragueurs Fileyeurs Caseyeurs Métiers de l hameçon Figure 13. Distribution spatiale de l activité dans le golfe de Gascogne par type de métier (IFREMER/SIH, 2008) 44

46 Si on compare la composition des flottilles, on remarque que les flottilles de l atlantique suivent le schéma national, puisque 71% des navires armés en atlantique mesurent moins de 12 mètres, tout comme en France métropolitaine où 77% des navires se trouvent dans cette même catégorie. Cette caractéristique nous permet de dire que les navires atlantiques tout comme la majorité des navires métropolitains sont de petites unités de pêche côtière artisanale. Toujours en 2008 et dans le golfe de Gascogne, on dénombre une grande diversité de métiers pratiqués par les pêcheurs professionnels (Leblond et Al., 2010). Les métiers du filet sont les premiers métiers pratiqués dans le secteur atlantique avec 37% des navires qui déclarent au moins une marée avec cet engin, suivent les métiers du chalut (35%), le tamis (29%), les palangres (21%), les casiers (18%) et les dragues (14%). Concernant les espèces (Leblond et Al., 2008), 5 espèces rassemblent près d un tiers des captures (30%) et plus de la moitié du chiffre d affaires des navires travaillant sur la façade atlantique. Il s agit de la baudroie 11% en volume, et 18% en valeur), du merlu (10% en volume et 11% en valeur), de la sole (3% en volume et 11% en valeur), de la langoustine (3% en volume et 10% en valeur) et du bar commun (3% en volume et 8% en valeur). 45

47 Tableau 5. Les principales espèces débarquées et vendues dans les criées du golfe de Gascogne (IFREMER/SIH, 2008) La baudroie, avec tonnes capturées en 1998 et tonnes en 2008, est aujourd hui la première espèce débarquée dans les criées de la façade atlantique. En 1998, plus des deux tiers de ces captures étaient réalisées par les navires de la région sud Bretagne et 20% par les navires aquitains, essentiellement franco-espagnols. En 1998, 90% des captures sont le fait des navires des quartiers du Guilvinec (40%), de Bayonne (20%), de Concarneau (14%), de Lorient (8%) et de La Rochelle (7%). Toujours en 1998, 80% des captures sont réalisées aux chaluts de fond (qui concernent surtout les quartiers du Guilvinec, de Concarneau, et de Bayonne), 15% aux filets (quartiers de Bayonne, de La Rochelle, d Audierne et d Yeu). L espèce est capturée tout au long de l année. 46

48 Le merlu, avec tonnes en 1998 et tonnes en 2008, est la deuxième espèce débarquée dans les criées de la façade atlantique. En 1998, navires, soit prés de la moitié de la flottille active du golfe de Gascogne, avaient déclaré des captures de merlu. Un tiers de ces captures de 1998 étaient réalisées par des navires aquitains et un autre tiers par ceux de la région Sud Bretagne. Cette situation toujours d actualité s explique par des spécificités portuaires. En effet, le merlu est l espèce accessoire des chalutiers langoustiniers du Sud Bretagne et la principale espèce cible avec la baudroie des navires franco-espagnols. En 1998, 60% des captures étaient le fait de navires de 4 quartiers maritimes : Bayonne, le Guilvinec, La Rochelle et Lorient. Traditionnellement, le merlu est une espèce importante pour beaucoup de métiers, cependant la moitié des captures 1998 a été réalisée aux chaluts de fond (quartiers du Guilvinec, de Bayonne, de Lorient et de Concarneau), environ 40% aux filets (quartiers de Bayonne, La Rochelle, Yeu, Guilvinec), le reste ayant été capturé aux chaluts pélagiques (quartiers des Sables d Olonne, de Bayonne et de Saint-Nazaire) et aux palangres (quartiers de Bayonne et de La Rochelle) L essentiel des captures de merlu se font entre mars et juillet. La sole est depuis des décennies une espèce emblématique du golfe de Gascogne. En 1998, les captures de sole s élevaient à tonnes, plaçant l espèce au 11eme rang des espèces débarquées dans les criées du golfe de Gascogne. Environ 40% de ces captures sont réalisées par les navires des pays de la Loire, 29% par ceux des navires de Poitou- Charentes et 17% pat ceux d Aquitaine (AGLIA, 2001). En 1998, 63% des captures sont le fait de navires immatriculés dans 5 quartiers : Marennes-Oléron, Les Sables d Olonne, Arcachon, Noirmoutier et La Rochelle). En 2003, la situation est semblable et les captures de sole se partage entre les fileyeurs (51% des débarquements) et les chalutiers de fond (49%). L espèce est principalement capturée en hiver, entre janvier et avril (Fossecave, 2005). 47

49 Figure 14. Saisonnalité des captures de sole dans le golfe de Gascogne depuis 1996 (Fossecave, 2005) Figure 15. Sole aux filets en 2003 (Fossecave, 2005) 48

50 Figure 16. Sole au chalut de fond en 2003 (Fossecave, 2005) Figure 17. Captures de sole 1er trimestre 2003 (Fossecave, 2005) 49

51 Figure 18. Captures de sole 2eme trimestre 2003 (Fossecave, 2005) Figure 19. Captures sole 3eme trimestre 2003 (Fossecave, 2005) 50

52 Figure 20. Captures sole 4eme trimestre 2003 (Fossecave, 2005) La langoustine, en France est uniquement pêchée par les navires du golfe de Gascogne. En 1998 les débarquements s élevaient à tonnes contre tonnes en Aujourd hui, la langoustine est la 4eme espèce commercialisée dans les criées de la façade atlantique. En 1998, 530 navires, soit 20% de la flottille du golfe de Gascogne avaient déclaré des captures de langoustine. 78% des captures étaient réalisés par des navires de Sud Bretagne, 11% par ceux de Poitou-Charentes et 10% par ceux de Pays de la Loire. Au final 85% des captures étaient déclarés par des navires immatriculés dans les quartiers du Guilvinec, de Lorient, de Marennes-Oléron, de Concarneau et des Sables d Olonne (AGLIA, 2001). Cette pêcherie reste aujourd hui une spécialité des ports de Bretagne sud et de la région des pertuis charentais. En 1998, la pêche de la langoustine était réalisée exclusivement au chalut de fond simple (68% des prises) ou jumeaux (32%). Aujourd hui, même si quelques expérimentations de pêche aux casiers ont été testées en Bretagne sud (Guigue, 2008), les métiers du chalut restent le principal métier ciblant cette espèce. 51

53 Les captures sont saisonnières avec un pic de captures d avril à juin (60% des prises en 1998). Le bar commun, avec tonnes capturées en 1998 et tonnes débarquées et vendues dans les criées de la façade atlantique en 2008, est la 5eme espèce du golfe de Gascogne en valeur. En 1998, navires soit la moitié de la flottille du golfe déclaraient des captures de bar. A cette même époque, près de 50% des captures de bar ont été réalisés par les navires de la région des Pays de la Loire, les deux tiers de ces mêmes captures étant le fait des flottilles de 5 quartiers : Saint-Nazaire, Les Sables d Olonne, Lorient, Marennes Oléron et Bayonne. 42% des captures sont réalisées aux chaluts pélagiques (quartiers de Saint-Nazaire et de Lorient), 27% aux palangres (quartiers d Audierne, de Noirmoutier, et des Sables d Olonne), le reste étant capturé aux filets, et aux chaluts de fond (AGLIA, 2001). La saisonnalité des captures est essentiellement marquée par les fortes captures réalisées aux chaluts pélagiques en début d année, de janvier à avril (92% des captures aux chaluts pélagiques en 1998). Aujourd hui, les ouvrages annuels du SIH de l IFREMER sont la référence en ce qui concerne le suivi des pêches professionnelles dans les eaux françaises. Ces ouvrages synthétisent depuis 2000 les données de captures de pêche déclarées par les professionnels. Les chiffres clés de la flottille travaillant dans le secteur, Les engins de pêche utilisés dans le secteur, La fréquentation des navires dans le secteur, La synthèse des productions dans le secteur. Un seul bémol jusqu à aujourd hui : les corrélations entre les engins, le secteur de pêche et les espèces ciblées n étaient pas disponibles. Il était donc difficile d avoir des données avec comme point d entrée l espèce pêchée plutôt que le métier, la flottille ou l engin utilisé. Avec des analyses 2010 proposées par rectangles statistiques (données 2008), l information 52

54 devrait être plus précise à l avenir. Ces travaux se concentrent sur les rectangles statistiques : 15 E 8, 16 E 7, 16 E 8, 17 E 8, 18 E 8, 19 E 8, 20 E 8, 21 E 7, 21 E 8, 22 E 7, 22 E 8, 23 E 5, 23 E 6, 23 E 7, 23 E 8, 24 E 5, 24 E 6, 24 E 7, 25 E 4. D autres travaux de référence existent à l échelle du golfe de Gascogne : Le rapport ministériel sur l exercice de la pêche dans la zone côtière de la France (Bolopion et Al., 2000), synthétise les activités professionnelles ou non présentes sur les côtes françaises afin de déterminer les compétitions et/ou les conflits d usages. Grâce à de nombreux entretiens avec le monde maritime un état des lieux a été dressé pour les trois façades maritimes métropolitaines (Manche, Atlantique, Méditerranée), pour les Antilles, la Guyane et pour la Réunion ce qui permet de tenir compte des spécificités propres à chaque secteur géographique. Ce bilan fait ressortir : 1. L extrême diversité des usages de la ressource et des espaces dans cette zone des 12 milles : diversité des métiers pratiqués par la pêche professionnels, mais aussi diversité d acteurs aux intérêts parfois divergents ; 2. La complexité de la réglementation de la pêche dans la zone côtière, les difficultés de son application (très nombreuses dérogations ) et, parfois, son non respect ; 3. Le manque notoire de moyens de l organisation professionnelle pour jouer pleinement son rôle dans la gestion des ressources et des pêcheries ; 4. Le fait qu une large part des flottilles de pêche (plus de 70 % en moyenne) exerce son activité exclusivement dans la zone des 12 milles ; 5. La prédominance de plus en plus marquée des arts dormants dans cette zone ; 6. L importance de la production en provenance de la bande des 12 milles, de l ordre de 50 % en poids (avec des variantes selon les façades) ; 7. Le rôle essentiel que jouent les zones littorales comme lieu de grossissement des juvéniles (nourriceries) de nombreuses espèces, dont certaines font l objet d une exploitation plus au large, mais aussi la faible protection de fait dont jouissent ces zones, notamment à cause de dérogations accordées dans la zone des 3 milles. 53

55 Le document constat sur l activité de pêche sur la façade AGLIA (AGLIA, 2001) élaboré grâce aux traitements des données de pêche, fait le point sur les captures des espèces stratégiques de la façade atlantique que sont la sole, l anchois, le bar commun, la langoustine, la seiche commune, le germon, la baudroie ou encore l anguille. Ce rapport présente l état des pêcheries, des productions par région et par quartiers maritimes, et au final des marchés des produits de la mer sur la façade AGLIA, mais au-delà du bilan chiffré, il présente aussi des réflexions sur la gestion des pêcheries et les moyens (notamment techniques) à mettre en œuvre pour un bon suivi et donc une bonne connaissance du niveau d exploitation des ressources marines dans le golfe de Gascogne. Le document sur les petites pêches côtières et estuariennes françaises (Léauté et Al., 2003), propose lui aussi le bilan d activité des flottilles côtières françaises. En effet, le contrat européen PECOSUDE (n 99/024) signé en 2000 pour 2 ans et réunissant des partenaires français, espagnols et portugais avait pour objectif de dresser le bilan des pêches côtières et estuariennes depuis l'estuaire de la Loire jusqu'au Portugal. Trois niveaux d'étude ont été considérés : l'halieutique (données 1999), la socio-économie et la commercialisation des produits péchés (données 1999 ou 2000). La fréquentation de la zone des 12 milles pour la France et du plateau continental pour l'espagne nord et le Portugal (jusqu'à 1000 m), ainsi qu'un temps de pêche inférieur à 96 heures ont été retenus comme définition d'étude. Les analyses socio-économiques ne portent que sur les navires de longueurs inférieures à 15 m. La partie halieutique analyse l'activité des navires de pêche au regard des engins pratiqués, des espèces débarquées, des zones fréquentées et des saisons de pêche. Sur les 39 ports du sud golfe de Gascogne, on dénombre navires côtiers ou estuariens et hommes embarqués. Pour l'ensemble de la flottille considérée les engins dormants sont prédominants et plus de la moitié des navires sont polyvalents. Les apports s'élèvent à tonnes pour une valeur totale de 84 M. L'activité de pêche de ces navires a également été analysée par des typologies de la flottille (sur engins et/ou espèces). Cette caractérisation a permis l'application d'échantillonnage stratifié pour la réalisation des enquêtes socio-économiques. Les informations recueillies ont permis de décrire les facteurs de production, d'estimer 54

56 leurs coûts d'utilisation, ainsi que le chiffre d'affaires, la création de richesse et l'efficacité des moyens de production. La valeur du capital «navire» du sud Golfe s'établit à environ 94 k, le chiffre d'affaires moyen s'élève à 83 k et le taux de valeur ajoutée moyen à 70 %. La commercialisation des produits est très diversifiée, l'importance de la part des ventes en criée est liée au type de pêche pratiquée. Certaines espèces sont vendues directement au consommateur. Figure 21. Localisation des quartiers et principaux ports du sud du golfe de Gascogne (IFREMER- Léauté et Al., 2003) 55

57 Figure 22. Distribution géographique des apports annuels et saisonniers des espèces «phares» du golfe de Gascogne (IFREMER- Léauté et Al., 2003) CREOCEAN S La Rochelle,

58 Figure 23. Distribution géographique des apports annuels et saisonniers des espèces «phares» du golfe de Gascogne (IFREMER- Léauté et Al., 2003) CREOCEAN S La Rochelle,

59 Figure 24. Distribution géographique des apports annuels et saisonniers des espèces «phares» du golfe de Gascogne (IFREMER- Léauté et Al., 2003) CREOCEAN S La Rochelle,

60 Figure 25. Distribution géographique des apports annuels et saisonniers par type de métier (IFREMER- Léauté et Al., 2003) CREOCEAN S La Rochelle,

61 Figure 26. Distribution géographique des apports annuels et saisonniers par type de métier (IFREMER- Léauté et Al., 2003) CREOCEAN S La Rochelle,

62 Les cycles biologiques des espèces stratégiques Les secteurs d étude que sont les pertuis charentais, l estuaire de la Gironde et son panache, le bassin d Arcachon, ainsi que la côte basque et plus largement les espaces côtiers de la façade atlantique sont aujourd hui identifiés comme des lieux de nourriceries pour un certain nombre d espèces marines. Des ouvrages et des données concernant la biologie des espèces exploitées dans le golfe de Gascogne existent, identifient et caractérisent ces secteurs sensibles et essentiels pour les écosystèmes, mais aussi pour ceux qui les exploitent. 1. La cartographie des nourriceries littorales de poissons du golfe de Gascogne (Guérault et Al., 1996), synthétise ces connaissances particulièrement dans nos secteurs d étude (hors secteur côte basque). 61

63 Figure 27. Zone d échantillonnages IFREMER (IFREMER- Guérault et Al., 1996) A partir de ces informations, nous savons aujourd hui que les eaux côtières du golfe de Gascogne et plus particulièrement nos secteurs d étude sont des lieux de nourriceries très important pour bon nombres d espèces marines. C est le cas pour des espèces qui sont d ailleurs parmi les plus ciblées par la pêche professionnelle, comme la sole, l anchois, le merlu d Europe et le bar commun. 62

64 Figure 28. Zone de frayère et de nourricerie pour la sole (IMA- Fossecave, 2007) CREOCEAN S La Rochelle,

65 Figure 29. Zone de frayère et de nourricerie de la langoustine (IMA- Fossecave, 2007) CREOCEAN S La Rochelle,

66 Figure 30. Zone de frayère et de nourricerie de la baudroie (IMA- Fossecave, 2007) CREOCEAN S La Rochelle,

67 Figure 31. Zones de frayères et de nourriceries du bar (IMA- Fossecave, 2007) CREOCEAN S La Rochelle,

68 Figure 32. Zones de frayères et de nourriceries de l anchois (IMA- Fossecave, 2007) CREOCEAN S La Rochelle,

69 Figure 33. Zones de frayères et de nourriceries du merlu (IMA- Fossecave, 2007) CREOCEAN S La Rochelle,

70 Figure 34. Zones de frayères et de nourriceries du maquereau (IMA- Fossecave, 2007) CREOCEAN S La Rochelle,

71 La réglementation des pêches maritimes Les activités de pêche professionnelles sont soumises à une réglementation à la fois ancienne et très importante. Aujourd hui, une multitude de textes se superposent depuis l ordonnance de Colbert sur la mer (1681). Un document récent (Le Tixerant, 2006) synthétise, cette superposition de texte, ainsi que leur champ d application pour les différents métiers de la pêche professionnelle. 70

72 Figure 35. Réglementation des pêches par métier (AGLIA Le Tixerant, 2008) 71

73 Figure 36. Réglementation des pêches par métier (AGLIA Le Tixerant, 2008) 72

74 Figure 37. Réglementation des pêches par métier (AGLIA Le Tixerant, 2008) 73

75 Zooms côtiers Aujourd hui, si les activités sont régulièrement abordées dans les publications scientifiques, ceux-ci présentent rarement les activités de pêche d une flottille, d une région, d un département. Ce genre de document n existe pas non plus à l échelle d une zone Natura Même si des ouvrages de référence existent pour le secteur du bassin d Arcachon, et la côte basque, rien ne semble présenter les activités halieutiques spécifiques des pertuis charentais. 74

76 Les activités halieutiques sur la côte basque Figure 38. Répartition des navires de pêche sur la côte basque en 2008 (Augris et Al., 2009) 75

77 Figure 39. Les ports et flottilles sur la côte basque en 2008 (Augris et Al., 2009) Au 31 décembre 2007, la flotte rattachée au quartier maritime de Bayonne est composé de 186 navires. Celle-ci représente 50% de la flottille régionale (hors conchyliculture petite pêche très importante sur le bassin d Arcachon), 8% de la flottille présente sur la façade atlantique et environ 4% de la flottille nationale. Les principaux engins de pêche utilisés par les navires sont des engins dormants et trainants : il s agit des filets, des chaluts, des lignes, des bolinches ou des sennes et des tamis. La plupart des navires sont polyvalents et utilisent différents engins en fonction des saisons et des espèces ciblées. Les navires les plus représentés sont les moins de 9 mètres (49% de la flottille). Ajoutés aux navires de 9 à 12 m, ils constituent la majorité de la flotte avec 61% des effectifs. 76

78 Les principales espèces ciblées sont : le bar commun, le rouget barbet, Les sparidés, le merlu commun, le tacaud commun, le maigre, la sole et les thons (rouge et germon). Tableau 6. Les principales espèces commercialisée à la criée de Saint Jean-de- Luz/Ciboure en 2007 (Augris et al., 2009) Suite à des entretiens directs avec les pêcheurs, une carte des zones de pêche a pu être publiée (Augris et Al., 2009). Celle-ci met en évidence les espèces ciblées et les stratégies de pêche des navires le long de la côte basque à une échelle bien plus fine que celle habituelle des rectangles statistiques du CIEM. 77

79 Figure 40. Les zones de pêche sur la côte basque en 2008 (Augris et Al., 2009) 78

80 2.4 - Travaux prévus dans le cadre du programme d amélioration des connaissances. Aujourd hui, malgré l existence des documents de références cités plus en avant, il reste difficile de caractériser les activités de pêche à une échelle plus fine que celle des rectangles statistiques. De la même manière peu de travaux présentent les activités de pêche d une flottille, d une région, d un département. Ce genre de document n existe pas non plus à l échelle d une zone Natura C est donc un complément que propose l IMA, soit le traitement statistique des données de captures par pêche en sa possession, pour les navires de la façade atlantique travaillant dans les secteurs PNM Pertuis-Charentais, Arcachon, Hourtin et côte basque. (=captures déclarées dans les logbooks et fiches de pêches). Nous travaillerons comme l IFREMER à l échelle des rectangle statistique, seules données de captures disponibles aujourd hui, sans entretien individuel avec les professionnels de la pêche eux même. Echelle utilisée dans le traitement des données = rectangle statistique + sous rectangle statistique Méthodologie Les données seront traitées à partir de la base de données de déclaration de capture DDTM 17 (Alde Grandpierre, ex base CRTS La Rochelle) qui concentre notamment l ensemble des déclarations de capture validées sur le littoral atlantique depuis Ces données seront complétées en fonction des disponibilités et par lots, par des données estuariennes et côtières concernant notamment les navires de moins de 10 mètres. Concernant l espace marin (données DDTM 17), le travail consistera en une analyse croisée des données disponibles entre 2003 et 2008, et suivant la fiabilité des données depuis 1995, pour déterminer non seulement les captures déclarées mais aussi : 1. la typologie de la flottille intervenant dans la/les zones Natura 2000 (engins utilisés + caractéristiques des flottilles en présence dans ce secteur), 79

81 2. les principales espèces ciblées, (+ corrélation engin/espèces, et flottilles/espèces) 3. La saisonnalité des captures, (+ corrélation saisonnalité/métiers et engins, saisonnalité/espèces), 4. La répartition des captures par rectangles statistiques. Ce travail sur les bases de données transmises par le DDTM 17, seront complétées par les données de la base pêche aquitaine. 1. La base de données pêche Aquitaine (Professionnels marins des quartiers maritimes de Bayonne, de Bordeaux et d Arcachon) : a. Données de captures annuelles pour les années 2009 et Captures par engin, Captures par espèces, Captures par rectangles et sous rectangles statistiques, Captures par semaine et/ou par mois (saisonnalité). L ensemble de ses travaux nécessitent l accord préalable des professionnels. (Demande en cours). 80

82 LOT 4 : Périmètre HOURTIN + COTE BASQUE COTE BASQUE = 15 E 8 HOURTIN = 19 E 8 Figure 41. Périmètre de la zone d étude statistique du lot 4. 81

83 Les mammifères marins Les échouages de phoques L analyse repose comme pour les échouages de cétacés sur les données du RNE. La méthodologie en est identique. Deux espèces de phoques ont été retrouvées échoués sur la côte basque depuis que le RNE existe, il s agit du Phoque gris (Halichoerus grypus), espèce d intérêt communautaire (annexe 2 de la Directive Habitats) et du Phoque à crête (Cystophora cristata) qui est un phoque polaire. Il n existe pas de colonie de phoque gris en sud atlantique, la colonie la plus sud se situant sur l archipel de Molène. Les phoques gris arrivant sur nos côtes proviennent des grandes colonies des îles britanniques, voire des petites colonies françaises. Ce sont des phoques jeunes sevrés âgés en général de 1 à 3 mois, le sevrage ayant lieu à 21 jours. Les naissances ayant souvent lieu entre novembre et janvier, une grande majorité des échouages a donc lieu entre décembre et mars. Sept échouages de phoques gris ont eu lieu sur la zone géographique étudiée entre 1972 et 2009, dont 2 en décembre, 4 en janvier et un en juillet, ce dernier étant un individu plus âgé. La plupart de ces jeunes phoques arrivent vivant à la plage. Ils ont été mis en soins et transportés en vue d un relâchage au centre de soins d Océanopolis à Brest. Les phoques polaires s échouent régulièrement sur la côte atlantique. Ce sont des jeunes provenant des grandes colonies circumpolaires. Ces animaux sont erratiques et ne peuvent être assimilés à de la faune locale. La zone étudiée ne représente pas un site d intérêt majeur pour les phoques. Seuls quelques jeunes la fréquentent occasionnellement. De plus, la côte basque ne présente pas de potentialités particulières pour l implantation de colonies (falaises abruptes, abris rocheux immergés à marée haute, température de l eau élevée en été). 82

84 Les échouages de cétacés La côte atlantique est la façade majeure d échouages de mammifères marins, en particulier de Dauphin commun (Delphinus delphis). Cependant, la partie sud qui nous intéresse est caractérisée par un plateau continental court et une profonde entaille dans ce même plateau appelé Gouf de Capbreton. Cette particularité amène près de la côte un certain nombre d espèces habituellement observées près du talus, voire quelques espèces rarement observées. Méthodologie Le RNE (Réseau National Echouage) existe depuis 1972 et collecte les informations sur les échouages de cétacés et pinnipèdes observées sur les côtes françaises. Ce réseau fourni un rapport annuel, base de ce travail. Par ailleurs, dans le sud Aquitaine, la collecte des informations concernant les cétacés existent depuis les années 80 sur une base de données Access. Elle a permis notamment de synthétiser les données du Musée de la Mer de Biarritz, du GEFMA, de l IMA, tous correspondants du RNE. Cette synthèse a servi de base à la rédaction de la partie mammifères marins de l Atlas du Pays Basque (Augris et al, 2009). L analyse qui suit tient compte de l emprise géographique de la zone Natura 2000 «Côte Basque et Extension au large». Les communes retenues sont donc, du Sud vers le Nord, Hendaye, Urrugne, Ciboure, St Jean de Luz, Guéthary, Bidart et Biarritz. La donnée enregistrée sur la Nivelle sur la commune d Ascain a également été intégrée. Les communes de Bayonne, Anglet et Boucau sont donc exclues de l analyse. 83

85 Analyse Répartition des échouages de cétacés entre 1972 et 2009 sur la côte basque concernée par Natura Delphinus delphis Stenella coeruleoalba Tursiops truncatus Globicephala melas Globicephala macrorhynchus Orcinus orca Dephinidae sp. Phocoena phocoena Ziphius cavirostris Ziphiidae Mesoplodon bidens Hyperoodon ampullatus Kogia breviceps Kogia simus Balaenoptera acutorostrata Balaenoptera physalus Cetacea Figure 42. Répartition des échouages des cétacés entre 1072 et 2009 sur la côte basque L analyse ci-dessus est effectuée sur 232 échouages de cétacés ayant eu lieu sur les communes retenues entre 1972 et Cette première figure montre déjà des caractéristiques tout à fait intéressantes de la zone, en particulier la présence forte, voire majoritaire du Dauphin bleu et blanc (Stenella coeruleoalba) qu il faut relativiser en raison du nombre non négligeable de Delphinidae sp. Les espèces vivant près du talus ou en haute mer sont également présentes (Cachalots pygmée, Ziphiidae). L identification du Cachalot nain (Kogia simus) a été remise en question, et il pourrait s agir d un Cachalot pygmée, cette donnée unique est donc à prendre avec précaution. Il est à noter la présence du Grand dauphin (Tursiops truncatus) et du Marsouin commun (Phocoena phocoena), toute deux espèces annexe 2 de la Directive Habitats. Le Globicéphale noir (annexe 4 de la Directive Habitats) est également régulièrement observé. 84

86 Echouages de cétacés par commune entre 1972 et Biarritz Bidart Guéthary St Jean de Luz Ascain Ciboure Urrugne Hendaye Figure 43. Répartition des échouages des cétacés entre 1072 et 2009 par commune Le littoral concerné par la zone Natura 2000 fait une vingtaine de kilomètre, sur lequel 8 communes sont implantées. Les échouages sont répartis à peu près équitablement en fonction de longueur de littoral concerné à l exception notable de la commune d Urrugne qui n enregistre qu un échouage alors qu elle couvre quasiment l ensemble de la «corniche basque». La conformation de la côte (falaise quasiment ininterrompue) entraînant bien souvent l inaccessibilité des lieux aux services techniques est peut-être responsable de ce phénomène. Les animaux sont sans doute repris par la marée et déposés par la suite sur une plage d une autre commune. Echouages de cétacés annuels entre 1972 et 2009 sur la côte basque rocheuse Figure 44. Echouages annuels des cétacés entre 1072 et

87 Le réseau d observateur du RNE est à peu près constant depuis les années 80, mais il est peut-être un peu plus performant depuis l arrivée de nouveaux adhérents à la fin des années 90, en particulier le GEFMA qui a réalisé l essentiel des échouages depuis lors. Toutefois, l augmentation constatée entre les années 80 (5 échouages en moyenne) et les années 2000 (10 échouages en moyenne) ne peut être du seulement à des biais liés à la performance du réseau. Certains épisodes de pic correspondent vraisemblablement à des captures accidentelles, en raison des marques caractéristiques (lacérations, bout à la caudale, rostre cassé) entrevues lors des observations ou autopsies, en particulier en 1994 ou 30 Delphinidae sont arrivés mort le même jour sur la plage, ou en 2000 où le phénomène s est étalé beaucoup plus dans le temps et dans l espace (phénomène similaire dans les Landes). Le nombre d échouage est stabilisé depuis plusieurs années Delphinus delphis Stenella coeruleoalba Tursiops truncatus Globicephala melas Phocoena phocoena 2 0 Janvier février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Figure 45. Répartition mensuelle des échouages par espèces L analyse des échouages mensuels des cinq espèces principales montre une fréquence d apparition classique sur la côte atlantique. La période hivernale est la principale période d observation d échouage de Dauphin commun comme sur l ensemble de la côte atlantique. Le Dauphin bleu et blanc est également bien présent en hiver, mais on en retrouve également tout au long de l année avec parfois des échouages d animaux vivants notamment en période estivale. Le Grand dauphin et le Globicéphale noir semblent plus printaniers. Le Marsouin commun est de nouveau régulièrement vu en échouage printanier alors qu il reste quasi invisible en mer. 86

88 Interprétation Ces phénomènes d échouages ne doivent pas être sur-interprétés quant à leur importance et leur impact, notamment dans le cadre de futures mesures de gestion. En effet, nous avons à faire à des espèces très mobiles, dont les aires majeures pour l alimentation ou la reproduction ne sont pas toujours bien identifiées, et dans tous les cas ne peuvent se réduire à la zone étudiée. Cependant, il est à noter : - la présence majeure de cinq espèces de cétacés (Dauphin bleu et blanc, Dauphin commun, Grand dauphin, Globicéphale noir et Marsouin commun) - la présence d espèces océaniques (Ziphiidae, cachalots) - un impact anthropique difficile à déterminer hors des épisodes de pics - la confrontation nécessaire avec des données d observation en mer avec une prise en compte allant bien au-delà de la zone Natura2000 étudiée lorsque cela est possible (Dauphin commun, Grand dauphin et Globicéphale noir). L analyse des données de répartition du Dauphin commun, du Grand dauphin et du Globicéphale noir en mer sera traitée dans une deuxième phase impliquant le Centre de la Mer de Biarritz coordonnateur du programme ERMMA et possesseur des informations. Les données actuelles des différents programmes (PELGAS, EVHOE) sur lesquels des observateurs étaient embarqués sur des navires, n ont pas réellement d ontérêt à l échelle de notre zone d étude. De plus, les cétacés sont des espèces très mobiles et utilisent la zone seulement de façon éphémère ou transitoire Le suivi du Centre de la Mer de Biarritz L acquisition des données quantitatives est obtenue en mer par navire et avion suivant un protocole standardisé mis en place dans le golfe de Gascogne en 1976 par le Muséum National d Histoire Naturelle. Ces observations s effectuent mensuellement grâce aux moyens aéronavals des Affaires maritimes, Douanes françaises et Marine nationale, par la méthode des transects linéaires (Skellam, 1958 ; Seber, 1982 ; Buckland et al., 1993). Ce suivi est actuellement porté par le Centre de la Mer de Biarritz et ses collaborateurs (LAPHY, Université de Pau et des Pays de l Adour ). Ces informations permettent de définir les zones marines biologiquement sensibles pour les espèces d oiseaux marins et de 87

89 cétacés, de suivre et de comprendre leurs évolutions (Hémery et al., ; Castège et al., 2003 ; Castège et al., 2004 ; Hémery et al., ; Castège et al., 2007 Hémery et al., ; De Casamajor et al., 2009). Les informations de ce suivi pour la période couvrant 1976 à 2002 ont été partiellement publiées aux éditions scientifiques du Muséum National d Histoire Naturelle / biotope en 2009 (Castège et Hémery, 2009). Les analyses effectuées par le Centre de la Mer de Biarritz dans le cas du présent inventaire des connaissances intégreront ces données ainsi que les informations récemment mises à jour jusqu en 2010 pour certains secteurs. Présentation méthodologique La méthodologie utilisée pour estimer par navire la «densité relative» (nombre d individus par unité de temps d observation ou de distance parcourue) des populations en mer est identique depuis Elle repose sur la standardisation rigoureuse des conditions d observations en mer (Hémery et al, 1986 ; Recorbet, 1996 ; Castège et Hémery, 2009). Les relevés sont effectués par mer calme à peu agitée et avec une visibilité de plus d un mile nautique (1,85 Km). Toute modification temporaire de ces conditions standardisées lors d une mission est prise en compte dans la base de données. Données analysées La base de données nationale est gérée et exploitée sous le logiciel Statistical Analysis System (SAS). La structure informatique évolutive des fichiers permet en cas de besoin d intégrer toute nouvelle information non prévue initialement. L enregistrement logique de la base informatique est la «minute temporelle d information» en mer, qu il y ait eu ou non un contact avec une espèce ou qu un phénomène particulier ait été signalé ou non par l observateur. A chaque enregistrement logique sont systématiquement associées les coordonnées géographiques, la date, l heure et la minute, ainsi que les conditions d observations. Au total, depuis 1976, plus de enregistrements sont disponibles pour le golfe de Gascogne (Figure 2) répartis sur les 12 mois de l année. Cela représente plus de heures d observations. Ces informations portent sur près de 50 espèces d oiseaux et une dizaine de cétacés. 88

90 Cartographies Les cartes présentées seront réalisées sous le logiciel de SIG MapInfo selon une projection en Lambert 93 (ou toute autre projection utile), les données étant traitées au préalable sous le logiciel SAS. Sélection des observations Lors de cette étape, seules les observations effectuées sur les vedettes des garde-côtes (Douane françaises, Affaires maritimes et Marine Nationale) sont conservées (les observations par avions ne sont pas intégrées ici pour des raisons d homogénéité). Selon la biologie de l'espèce, certaines données d'observations effectuées en présence d'autres navires (notamment en action de pêche) sont éliminées lors des différentes cartographies, afin d'éviter les effets d'attraction et de concentration artificielle d'abondance. Regroupement des données par mailles géographiques carrées Les données ponctuelles de départ sont regroupées par mailles géographiques carrées de 0.5 ou 1 mille nautique de côté. Après regroupement des données, les mailles n'ayant pas été suffisamment prospectées (une seule visite soit moins de 4 minutes d'observation compte tenu de la vitesse moyenne des navires) et/ou présentant une variabilité de l'abondance trop importante (écart-type/nombre moyen d'individu > 10) sont éliminées. Ainsi, seuls sont représentés les phénomènes réguliers et non pas occasionnels. Selon la biologie connue des espèces, la pondération de la variabilité n'est pas toujours appliquée. 89

91 Figure 46. Nombre de km échantillonné dans chaque maille ( ). 90

92 Étape 1 : sélection des observations Sous logiciel SAS Étape 2 : répartition spatiale des données et localisation des sites Natura 2000 Sous logiciel MapInfo Étape 5 : Cartographie sous SIG et lissage des données par interpolation Étape 4 : Interpolation Étape 3 : Regroupement des données en mailles de 1 ou 0.5 mille nautique Figure : Etapes de de l analyse des données 91

93 Interpolation Les données sont ensuite interpolées afin de proposer une répartition la plus exacte et réaliste possible des différentes espèces. Choix des classes d'abondance Les bornes numériques des classes d'abondance figurées sur les cartes sont obtenues par l'algorithme de Ward (variance intra classe minimale et variance inter classes maximale). On regroupe ainsi les mailles d'abondance non nulle, en le plus petit nombre possible de classes rendant copte du plus fort taux d'inertie des valeurs brutes de départ (afin de perdre le moins d'informations possibles). Cela signifie que les bornes varient selon les espèces. Périodes du cycle annuel Pour mettre en évidence la mobilité des populations fréquentant le golfe de Gascogne, une division du cycle annuel par période est effectuée pour les oiseaux marins. Ce découpage s'effectue à l'aide des calendriers saisonniers d'abondance des espèces dans chaque secteur du territoire concerné ainsi que sur des critères biologiques du cycle annuel (reproduction, dispersion, migration, hivernage...) propres à chacune d'elles. Résultats Les données analysées seront présentées sous forme de fiches pour les espèces de la Directive Habitat et OSPAR : Grand dauphin (Tursiops truncatus) Directive Habitat Dauphin commun (Delphinus delphis) Globicéphale noir (Globicephala melas) Puffin des Baléares (Puffinus mauretanicus) Convention OSPAR Mouette tridactyle (Rissa tridactyla) Ces fiches contiendront, pour chaque espèce, des informations sur : un calendrier d abondance ; cartes de répartition dans le secteur d étude ; le statut de protection ; la réglementation ; la biologie (Yeatman-Berthelot, 1991 ; Bensettiti et Gaudillat, 2004 ; Svensson et al.,

94 Dauphins communs Grands dauphins Figure 48. Photos de dauphins Globicéphales Exemples de publications réalisées dans le cadre su suivi mené par le Centre de la Mer de Biarritz et ses collaborateurs : 93

95 A B Figure 49. A/Répartition géographique et calendrier de l abondance du Globicéphale noir (Globicephala melas) dans le golfe de Gascogne (nombre moyen d individu par heure ; période ) (source : Castège et Hémery, 2009), B/ Répartition annuelle du Dauphin commun (Delphinus delphis) dans le sud du Golfe de Gascogne (nombre moyen d individu par heure ; période ) (in De Casamajor et al., 2009) 94

96 Les tortues marines Les suivis du CESTM En 1989, l Aquarium La Rochelle, sensibilisé par Raymond Duguy (ancien directeur du Musée océanographique de La Rochelle puis du Muséum d Histoire Naturelle et grand herpetologue), à la problématique des tortues marines sur le littoral Atlantique, s investit dans la recherche sur les tortues et crée le Centre d Etudes et de Soins pour les Tortues Marines (CESTM), département à part entière de l Aquarium et officialisé en 2004 par arrêté préfectoral. Ensemble, ils travaillent au recensement des échouages et des observations en mer, à l étude des causes de mortalité et à l accueil des tortues échouées vivantes en vue de leur relâcher après soins. Le CESTM de l Aquarium La Rochelle coordonne plusieurs programmes à l échelle des façades Manche-Atlantique afin de collecter des données sur les tortues marines : Le Réseau Tortues Marines Atlantique Est depuis le début des années L aquarium coordonne la récupération des données échouage des tortues marines réalisées par des informateurs agréés répartis sur la façade métropolitaine (voir carte ci-dessous) Le réseau «Devenez Observateur des Pertuis» (renommé Devenez Observateur de l Atlantique en 2010) en collaboration avec le CRMM depuis L Aquarium La Rochelle réalise la centralisation et la bancarisation des observations réalisées et enregistrées par les usagers de la mer. Les données bibliographiques et les plus récentes issues de ces deux réseaux échouage et observation en mer font l objet d une intégration dans une base de données. Chaque enregistrement est géoréférencé et certaines cartes de points ont été produites comme les observations en mer de tortues Luth sur la période Au total, plusieurs milliers d enregistrements sont alimentés dans cette base, les plus anciens remontant au XVIIIème siècle. Le suivi satellitaire de tortues Caretta caretta depuis Un premier essai est réalisé au cours de l année 2008 et sera suivi de 5 nouveaux lâchés de tortues équipées de balise Argos en

97 Les principales espèces de tortue marine fréquentant le golfe de Gascogne sont au nombre de 4, dont deux présentes de manière significative : La tortue Luth est préférenciellement observée dans les Pertuis charentais. Sur le sud Gascogne, c est donc essentiellement la tortue Caouanne Caretta caretta qui est observée. 63% des enregistrements compilés par l Aquarium de la Rochelle correspondent à des échouages en Gironde, dans les Landes et en Pyrénées Atlantique. Les individus de cette espèce retrouvés échoués ont pour principale origine les sites de reproduction de la Floride du Sud et le Cap Vert (Morinière, sous presse). L. kempii et C. mydas font l objet de quelques observations sur la façade métropolitaine Manche-Atlantique. Depuis 1988, seulement 25 échouages de tortues de Kemp ont été recensés (principalement en hiver) et 6 ont été observées échouées en Gironde. 96

98 Pertuis charentais Façade Aquitaine Localisation des 29 Caretta caretta observées vivantes ou mortes en 2008 et 2009 et des 2 Lepidochelys kempii vivante en 2008 et morte en 2009 (Source : Dell Amico & Morinière, 2010) Localisation des 31 tortues Luth observées vivantes et échouées mortes en 2008 et 2009 (Source : Dell Amico & Morinière, 2010) Recensement des observations de tortues luth entre 1988 et 2008 (Source : Aquarium La Rochelle CESTM, 2009) Figure 50. Echouage des tortues couannes entre 1980 et

99 L interprétation cartographique des populations de tortues marines reste soumise à un biais relativement fort, propre à tout recensement d organismes marins mobiles couvrant de grandes distances : doublons d observation, augmentation des observations en été et sur le proche côtier due à une présence accrue d usagers de la mer en loisir, etc. Le paramètre dérive lorsqu il s agit d échouage complique également la détermination des habitudes géographiques de l individu avant sa mort. La carte de recensement a été produite par l Aquarium pour l espèce Luth afin de localiser les zones principales d observation de la façade métropolitaine Les échouages Les données utilisées dans notre analyse ont été compilées grâce au rapprochement avec les données du CESTM dont les analyses sont publiées annuellement dans les Annales de la Société des Sciences Naturelles de Charente-Maritime (Dell Amico et al., 2010). Trois espèces de tortues marines ont été retrouvées échoués sur la côte, il s agit de la Tortue caouanne (Caretta caretta, espèce OSPAR), de la Tortue luth (Dermochelys coriacea, espèce OSPAR) et de la Tortue de Kemp (Lepidochelys kempii). Entre 1980, date de la première donnée enregistrée, et 2009, 25 Tortues caouannes ont été recensées. La plupart sont des jeunes (15-35 cm de carapace) et arrivent vivantes à la côte. Elles sont conservées dans un premier temps au Musée de la Mer de Biarritz avant d être dirigées vers l Aquarium de La Rochelle (CESTM) en vue de leur baguage et de leur relâchage). Echouages de tortues caouannes entre 1980 et 2009 sur la côte basque Figure 51. Echouage des tortues couannes entre 1980 et

100 Le nombre d échouages est peu important, il varie peu d une année sur l autre. La fréquentation du site par les caouannes est sporadique. Cependant, le réseau d observation et de récupération des animaux mérite d être entretenu car la plupart de ces animaux arrivent vivant, et dans le cadre d une meilleure connaissance de leur comportement, des baguages et des balisages ont été entrepris par le CESTM, dont les premiers résultats ont été publiés récemment et permettent le suivi de ces tortues. Cependant, ils ne permettent pas encore d expliquer les déplacements de ces animaux (Dell Amico, 2010). On retrouve sur la Côte Basque des Tortues luth adultes, toujours mortes. Deux spécimens en 1985 et 2002 ont été répertoriés. Elles ne fréquentent pas régulièrement le fond du golfe de Gascogne, contrairement aux pertuis charentais. Enfin, une Tortue de Kemp et une tortue marine non identifiée ont été observées. La Tortue de Kemp est parfois retrouvée échouée sur la côte atlantique. Généralement, ce sont des individus jeunes. Le site étudié ne constitue pas un site majeur de fréquentation de cette espèce. 99

101 3 - LA ZONE SUBTIDALE La zone subtidale : sites proches de la zone intertidale Les macroalgues L étude de la typologie des champs d algues sur la côte basque (De Casamjor et al., 2009) a permis de prospecter 5 sites dans le prolongement bathymétrique ou avoisinant ceux qui avait été prospectés sur l estran. Les sites choisis étaient le Port-Vieux à Biarritz, les Alcyons Nord et Sud à Guéthary, Les Viviers basques à Urrugne et Abbadia à Hendaye. Les niveaux bathymétriques ciblés étaient -3m, -8m et -13m. Une prospection à -20m a été réalisée sur le site d Abbadia. La prospection est réalisée en plongée sur des quadrats de 0,25 m² (méthodologie définie au sein de station de biologie marine de Concarneau ; Derrien-Courtel et al., 2008). En l absence de laminaires et de fucales, l algue brune Cystoseira spp. est considérée comme structurante. Six niveaux (de 0 à 5) ont été définis en fonction des algues présentes. 100

102 Figure 52. Stations d étude des macroalgues en zone subtidale. 101

103 Tableau 7. Niveau des ceinture algales basées sur l algue brune Cystoseira Par ce travail, il a été déterminé que les espèces structurantes sur le subtidal basque sont Cystoseira spp. dont C. baccata et C. tamariscifolia. La colonisation de Cystoseira baccata est signalée jusqu à une profondeur comprise entre 20 et 25m. Cystoseira tamariscifolia se développe surtout entre 0 (cuvette de l estran) et 3 m de profondeur. L espèce dominante sur le subtidal basque reste cependant Gelidium corneum qui se développe dans les endroits battus par la houle et sur les hauts de strates. Cependant, seule l étude du site des Alcyons Nord a permis de définir les limites des ceintures algales. Il est à noter que la limite du niveau 4 n a pas été définie ainsi que le niveau de transition entre les niveaux 4 et 5. Il semble que des algues ramifiées persistent jusqu à une cinquantaine de mètres (De Casamajor et al., 2009). La diversité spécifique varie entre les sites prospectés entre 24 et 30 pour les niveaux 1 et 2, entre 19 et 28 pour le niveau 3. Les résultats pour le site du Port Vieux sont présentés dans la suite de ce rapport dans un chapitre particulier. 102

104 Richesse spécifique totale Alcyons sud Richesse spécifique totale, site Alcyons nord 103

105 Richesse spécifique totale, site Viviers basques Richesse spécifique totale, site Abbadia 104

106 Quelques sites subtidaux Port-Vieux Le site du Port Vieux à Biarritz est constitué d une plage bordée de falaises. Au niveau subtidal, il est constitué de rochers isolés de tailles variables, de failles aux orientations également variables, de galets et de sables. Les caractères physiques ainsi que la bathymétrie varient beaucoup malgré la taille réduite du site. La variété de tous ces paramètres induisent une importante diversité de peuplements. Le site du Port Vieux échappe à l influence du courant général nord-sud présent dans le golfe de Gascogne, mais est plutôt affecté par des entrées de houle nord-ouest, et un courant sud-nord a été mis en évidence localement. La typologie des champs d algues du Port Vieux a été réalisée en 2008 (De Casamajor et al., 2009). Le site présente une diversité algale de 32 espèces pour les niveaux 1 et 2, 19 pour le niveau

107 Figure 53. Stations d étude sur le secteur de Port Vieux 106

108 Tableau 8. Tableau 9. Inventaire des algues sur Port-Vieux Le document de Lazare et al. édité en 1997, présente des informations sur la géologie et la botanique de divers sites du Sud vers le Nord du littoral biarrot. Au niveau géologique, les sites étudiés sont les rochers de Peyreblanque pour leur couverture algale, les rochers de la Goureppe, Marbella, le rocher Cachaous, le Rocher de la Vierge et le port des Pêcheurs, la Grande Plage et les rochers devant le Miramar, enfin la falaise Lou Cout et la pointe Saint- Martin. Au niveau botanique, la méthodologie utilisée est décrite. Elle s applique à la frange littorale à diverses saisons. La diversité algale et les espèces végétales d intérêt patrimonial servant de bio-indicateurs sont présentées. Les végétaux terrestres sont essentiellement présentés. Les biocénoses algales du Port Vieux et du plateau de l Atalaye sont décrites. Le site du Port Vieux est détaillé car il s avère plus riche que bon nombre d autres sites : la flore algale classique de mode battu ou calme est retrouvée à peu de choses près sur l ensemble des 107

109 sites, mais le Port Vieux offre la biodiversité algale la plus importante et les espèces les plus remarquables. Cette partie du document s appuie sur les travaux de Faninoz (1997). La diversité des sites est exprimée et même comparée entre sites de l étude. Hymeniacidon sanguinea Halichondria panicea Actinia equina Taelia felina Anemona sulcata Sagartia sp. Sipunculus sp. Nephasoma sp. Eulalia viridis Nereis sp. Lumbrineris latreilli Sabellaria alveolata Pomatoceros triqueter Audouinia sp. Spirorbis sp. Flustra sp. Electra sp. Ostrea edulis Mytilus edulis Pholas dactylus Gastrochaena dubia Petricola lithophaga Hiatella arctica Lithophaga aristata Patella espersa Patella vulgata Monodonta lineata Hinia incrassata Hinia reticulata Buccinum undatum Gibbula umbilicalis Ocenebra erinacea Littorina neritoides Calliostoma zizyphinum Rissoa sp. Triphora sp. Hydrobia ulvae Sepia officinalis Octopus vulgaris Pollicipes pollicipes Balanus perforatus Chthamalus stellatus Sphaeroma sp. Ligia oceanica FAUNE Hors oiseaux 108

110 Euridyce pulchra Siriella jaltensis Paleomon elegans Paleomon serratus Hippolyte sp. Athanas nitescens Galathea sp. Clibanarius erythropus Scylliarus arctus Eriphia verrucosa Carcinus maenas Pirimela denticulata Macropipus puber Porcellana platycheles Xantho incisus Xantho pillipes Pilmumnus hirtellus Pachygrapsus marmoratus Liocarcinus pusillus Macropodia sp. Marthasterias glacialis Paracentrotus lividus Ophiura sp. Atherina presbyter Dicentrarchus labrax Dicentrarchus punctatus Coryphoblennius galerita Blennius gattorugine Blennius sanguinolantus Blennius pavo Blennius pholis Callionymus maculatus Trachurus trachurus Symphodus sp. Spondyliosoma cantharus Trypterygion delaisi Gobius sp. Trachinus draco Lepadogaster sp. Ciliata sp. Mullus surmuletus Oblada melanura Sparus pagrus Pleuronectes platessa Scorpena sp. Diplodus cervinus Diplodus vulgaris Diplodus sargus Sarpa salpa Trisopterus luscus 109

111 A la fin des années 1990, une méthodologie utilisée en plongéeest mise en place sur le site du Port Vieux afin d en inventorier les espèces et d en évaluer la diversité (Faninoz, 1998). Blindingia minima Bryopsis plumosa Cladophora laetevirens Cladophora pseudopellucida Enteromorpha ramulosa Halicystis sp. Monostroma obscurum Spongomorpha lanosa Ulva lactuca Cladophora pellucida Cladophora prolifera Ulvaria sp. Cutleria adspersa Cystoseira sp. Cystoseira tamarissifolia Dictyota dichotoma Dictyopteris membranacea Fucus caranoides Haloglossum compressum Halopteris scorparia Leathesia difformis Ralfisa verrucosa Sargassum muticum Taonia atomaria Acrosium uncinatum Asparagopsis armata Bonnemaisonia hamifera Calliblepharis ciliata Ceramium ciliatum Ceramium rubrum Champia parvula Chondria coerulescens Corallina officinalis Corallina sp. Dasya arbuscula Falkenbergia rufolanosa Gastroclonium ovatum Gelidium latifolium Gelidium sesquipedale Gigartina pistillata Gigartina acicularis Gigartina teedii Gymnogongrus sp. Halopitys incurvus Halurus equisetifolius FLORE 110

112 Heterosiphonia plumosa Hypoglossum woodwardii Jania rubens Laurencia obtusa Laurencia pinnatifida Lithophyllum incrustans Lithophyllum tortuosum Lithothamnion sp. Lomentaria articulata Mesophyllum lichenoides Microcladia glandulosa Nitrophyllum punctatum Peyssonelia atropurpurea Plocamium sp. Polysiphonia sp. Pterocladia sp. Scinaia furcellata Lithophyllum lichenoides Plocamium cartilaginum Ralisia verrucosa Pterosiphonia sp. Blidingia minima Acrotium uncinatum Spongamorpha lanosa Scinaia furcellata Actinia equina Actinithoe sphyrodeta Anemonia sulcata Patella adpersa Patella vulgata Gibbula umbilicalis Gibbula sp. Calliostoma sp. Ocenebra crinacea Hinia reticulata Tricolia pullus Hiatella arctica Lithophaga aristata Anomia ephippium Octopus vulgaris Sepia officinalis Monodonta lineata Balanus vulgaris Balanus perforans Pagarus sp. Paleomon serratus crevettes FAUNE 111

113 Carcinus maenas Porcellana platychelis Eriphia verrucosa Sabellaria Marthasterias glacialis Echinaster sepositus Asterias rubens Paracentrotus lividus Sphaerechinus granularis Balistes carolinensis Blennius sp. Parablennius gattorugine Parablennius pilicornis Blennius rouxi Lipophris pholis Symphodus melops Symphodus cinereux Symphodus quinquemaculatus Ctenolabrus rupestris Labrus bergylta Labrus sp. Serranus cabrilla Gobius paganellus Gobius niger Gobius auratus Gobius sp. Scorpanea sp. Mulus surmuletus Lepadogaster candollei Trypterigion melanurus Callionymus maculatus Zeugopterus punctatus Hyperoplus lanceolatus Pollachius pollachius Mugil sp. Diplodus sargus Diplodus vulgaris Sarpa salpa Oblada melanura Atherina sp. Hippocampus hippocampus Syngnathus sp. Scorpanea porcus Scopanea scrofa Dicentrarchus labrax Mullus surmuletus Boops boops Spondyliosoma cantharus Diplodus puntazzo Chelon labrosus Symphodus roissali 112

114 Symphodus melanocercus Ctenolabrus sp. Echiichthys virepa Trachinus draco Trypterigion sp. Coryphoblennius galerita Blennius sanguinolentus Blennius gattorugine Blennius pilicornis Blennius tentacularis Callionymus lyra Gobius cruentatus Gobius sp. Gobiusculus flavescens Pomatoschistus minutus Puis l année suivante, le même protocole est répété et l acquisition de données supplémentaires permet de révéler la présence de certaines espèces caractéristiques, présentes à différentes saisons. Un état des lieux des classements existant sur la zone est répertorié et expliqué (ZNIEFF, ZICO, Réserve maritime de chasse) (Bureau, 1999). Atherina sp. Hippocampus hippocampus Syngnathus acus Hyperoplus lanceolatus Blennius sp. Blennius pilicornis Blennius pholis Coryphoblennius galerita Tripterygion sp. Callionymus lyra Gobius sp. Gobius paganellus Pomatoschistus minutus Ctenolabrus rupestris Labrus bergylta Labrus merula Symphodus sp. Symphodus melops Symphodus roissali Chelon labrosus Mullus surmuletus Dicentrarchus labrax Diplodus puntazzo Diplodus sargus FAUNE 113

115 Diplodus vulgaris Diplodus cervinus Oblada melanura Sarpa salpa Sparus oagrus Lithognathus mormyrus Spondyliosoma cantharus Echiichthys vipera Scorpaena porcus Torpedo marmorata Ce site a également été inventorié par le GEFMA en Codium tomentosum Chondrus crispus Cystoseira tamariscifolia Fucus serratus Ulva lactuca Corallina officinalis Lithophyllum incrustans Mesophyllum lichenoides VIEUX PORT FLORE Patella vulgata Littorina neitoides Mytilus edulis Lithophaga aristata Sepia officinalis Octopus vulgaris Chthamalus stellatus Carcinus marnas Macropipus puber Pachygrapsus marmoratus Pilumnus hirtellus Clibanirius erythropus Balanus perforatus Paleomon elegans Hymenacidion sanguinea Halychondria panicea Gobidés Blennidés Lepadogaster gouanii Sparidés Labridés Mullidés FAUNE 114

116 Pressions : - Baignade - Plongée sous-marine - Chasse sous-marine (théoriquement interdite par arrêté municipal) Baie d Hendaye Fontarabie Cette baie se situe en limite du site Natura 2000, concerné par les zones d Abbadia et des Jumeaux. Le projet cartographique, mené par Galpasoro et al. en 2008, a pour but de définir et de délimiter les habitats marins de la baie de Txingudi et d Hendaye, et d identifier les espèces animales et végétales caractéristiques de ces habitats. Tant les fonds rocheux que sableux ont été identifiés et explorés, de l étage intertidal à l étage subtidal (>50 m de profondeur). Les vérités terrain ont été réalisées entre 10 et 23 m de profondeur, en six sites de la baie pour le substrat rocheux et sur 25 stations de substrat meuble dont une zone de vase. Outre une identification des substrats par différents moyens techniques (LIDAR, orthophotographies couleur), des données sur le benthos ont été recueillies et les espèces dominantes de chaque station répertoriées. Sur substrat dur 180 espèces ont été identifiées, la biodiversité inclut de 115 à 108 espèces par site, avec peu de variations d un site à l autre. Une cinquantaine d espèces ont été sélectionnées pour leur représentativité dans les différents sites. En baie de Txingudi, le classement EUNIS a été appliqué aux différents habitats : - banc de Chicharvel, Cap Higuier, Briquets et Baie des Cochons : Roches circalittorales de haute énergie de l Atlantique et de la Méditerranée (A4.1 Ŕ niveau 3) Roches circalittorales colonisées par des communautés encroûtantes mixtes (A4.13 Ŕ niveau 4) Roches circalittorales balayées par les marées et recouvertes de bryozoaires et d éponges tubulaires (A4.131 Ŕ niveau 5) Roches circalittorales exposées à la houle et colonisées par Eunicella verrucosa et Pentapora foliacea (A Ŕ niveau 6) Roches circalittorales à configuration particulière (A4.7 Ŕ niveau 3) Communautés circalittorales de grottes et éboulis (A4.71 Ŕ niveau 4) 115

117 Ce niveau est observé localement au niveau des affleurements rocheux entourés de sédiments. banc de Iruarri : il peut être classé comme le précédent descriptif jusqu au niveau 5 (A4.131) mais également en grottes et éboulis (A4.71), par ailleurs il semble possible d inclure le classement suivant : Communautés perturbées par les algues ou affectées par le sédiment (A3.12) - Deux-Jumeaux : site particulier par sa faible profondeur, il présente des caractéristiques méditerranéennes Roches circalittorales de haute énergie de l Atlantique et de la Méditerranée (A4.1 Ŕ niveau 3) Communautés méditerranéennes d algues infralittorales très exposées à l action de la houle (A3.13 Ŕniveau 14) Communautés d algues foliacées différentes des fucus (A3.15 Ŕ niveau 15) Cystoseira spp. Sur des substrats et des matériaux infralittoraux exposés (A3.151 Ŕ niveau 15) Sur substrat meuble, dix habitats ont été déterminés : Glycera lapidum sur sables et graviers appauvris de l infralittoral (A5.135) Sable propre mobile avec faune dispersée (A5.231) Sables grossiers littoraux stériles (A2.221) Colonisation de corallines et Corallina officinallis dans des mares eulittorales (A1.4111) Couverture de corallines et Paracentrotus lividus dans des mares eulittorales (A1.4112) Mytillus edulis et balanes sur des roches très exposées (A1.111) Plages de sable sans végétation au dessu de la limite de marée (B1.21) Dunes grises fixées du golfe de Gascogne (B1.42) Murs de contention (brise lame) (J2.53) Surfaces dures de zones portuaires (J4.5) 116

118 Figure 54. Stations d étude sur le secteur de Fontarabie. 117

119 Figure 55. Cartographie des habitats marins de la baie de Txingudi et d Hendaye (Gasparsolo, 2008) 118

120 Ce classement des habitats est le seul réellement réalisé sur la côte basque. Cette étude est représentative du travail auquel il faudra aboutir dans le cadre du programme de connaissance. Les espèces représentatives des habitats de la baie ainsi que la totalité des espèces rencontrées sont listées. Dichtyota dichotoma Falkenbergia rufolanosa Gelidium corneum Lithophyllum lichenoides Mesophyllum incrustans Peusolennelia sp. Plocamium cartilagineum Aplysina sp. Clathrina sp. Cliona celata Demosponge orange Sycon sp. Actinothoe sphyrodeta Aiptasia mutabilis Corynactis viridis Polycyathus muellerae Aglaophenia kirchenpaueri Aglaophenia pluma Obelia geniculata Sertularella sp. Salacia desmoides Chartella papyracea Crisia eburnea Electra pilosa Hypselodoris cantabrica Hypselodoris tricolor Synascidie Boops boops Centrolabrus exoletus Coris julis Ctenolabrus rupestris Diplodus sargus Diplodus vulgaris Labrus bimaculatus Labrus bergylta Parablennius pilicornis Scorpaena notata Serranus cabrilla Symphodus bailloni Tripterygion delaisi FLORE FAUNE 119

121 Sites subtidaux sud côte basque Dans une première étude réalisée par Créocéan et l IMA en (Créocéan, 2004), dix sites avaient été inventoriés dans la zone subtidale. Ces inventaires avaient pour but de décrire les communautés caractéristiques de ces zones. L ensemble des points de plongée ont été géoréférencés. Nous exposerons les 8 sites les plus proches de la côte dans ce paragraphe, les sites des Briquets et de Belharra étant présentés dans la partie «Récifs sous-marins». 120

122 Figure 56. Stations d étude Créocéan-IMA sur 8 sites subtidaux peu profonds. 121

123 Le site des Alcyons sud face au cantonnement de pêche avait été échantillonné. La zone est constellée de petits surplombs, de strates et de cuvettes. De gros galets sont présents entre les dalles rocheuses. Les plongées ont eu lieu entre 7 et 9 m de profondeur. 27 espèces d algues et 63 espèces animales ont été identifiées. Parmi les algues les moins courantes, Bornetia secundiflora, Ceramium ciliatum, Desmarestia ligulata et Saccorhiza polischides sont observées. Les espèces animales sont assez classiques à l exception de l étoile Asterina gibbosa, du nudibranche Berthella aurantia, du pourpre Stromanita haemastoma, de l araignée Maja squinado et du bothrylle Bothryllus schlosseri. Le peuplement piscicole est dominé par les blennies (Tripterygion delaisi et Parablennius pilicornis). Le site d Acotz proche de Cénitz montre une succession de strates débouchant sur une plage de sable. Les plongées ont eu lieu entre 8 et 12 m de profondeur. 19 espèces d algues et 72 espèces animales ont été identifiées. Ce site est peu riche en algues avec un recouvrement par le Gelidium variant entre 30 et 70 %. On peut noter la présence de l algue rouge Schizymenia dubyi, de cystoseires et des algues brunes Cladostephus spongiosus et Taonia atomaria. Parmi les invertébrés, on peut noter la présence de l éponge ronde Tethya aurantium, des actinies Actinia equina et A. fragacea, de l oursin Paracentrotus lividus, de l étoile de mer Marthasterias glacialis, du pourpre Stromanita haemastoma et du tunicier Molgula manhattensis. L originalité du peuplement de poissons réside surtout dans la présence d espèces de sable comme les callyonimes ou les rougets. Le site d Erromardie, proche de la plage du même nom à St Jean de Luz, présente un relief chaotique avec de larges surplombs formant parfois des petites cavernes. Il s étend au Nord-Est sur une zone sableuse. Les plongées ont eu lieu entre 6 et 14 m de profondeur. Vingt deux espèces d algues et 84 espèces animales ont été identifiées. Parmi elles, on peut noter la présence de l Huître plate (espèce OSPAR). Les espèces d algues particulières sont Bornetia secundiflora, Codium tometosum, Taonia atomaria et Desmarestia ligulata. Le peuplement animal est classique hormis l éponge Tethya aurantium, les Cnidaires Parazonathus axinellae, Actinothoe sphyrodeta et l Anémone perle Corynactis viridis, le nudibranche Chromodoris krohni, l Huître plate, et la grande Ascidie blanche Phallusia mamillata. Le peuplement de poissons se caractérise par de nombreux bancs de petits poissons pélagiques, quelques petits labridés, le baliste Balistes capriscus et sur les bancs de sable, de nombreux rougets (Mullus surmuletus). 122

124 Le site du Sec à Balou, proche de la pointe Ste Barbe à St Jean de Luz, présente un aspect chaotique avec notamment une petite grotte et une petite zone sableuse. Le site se caractérise par la présence de gros blocs vers 12 m de profondeur. Les plongées ont eu lieu entre 8 et 14 m de profondeur. 23 espèces d algues et 85 espèces animales ont été identifiées. Le peuplement algal est commun, avec une forte présence des algues rouges encroûtantes et du Gelidium. On peut cependant noter la présence de deux espèces de Codium et des algues brunes Dictyota dichotoma et Sargassum muticum. Les éponges n ont pas pu être toutes identifiées, en particulier dans la grotte, on peut cependant retenir les axinelles Axinella damicornis et A. dissimilis ainsi que Hemimycale columella. Les Cnidaires colonisent les surplombs avec notamment Parazonathus axinellae, Actinthoe sphyrodeta et Caryophyllia smithii. On trouve également quelques Annélides comme Hydroides norvegica ou le spirographe Spirographis spallanzanii. L oursin Psammechinus miliaris, le bryozoaire Securiflustra securifrons, le gastéropode Astrea rugosa et l ascidie Styela clava distinguent le site. De nombreux poissons pélagiques fréquentent le site comme le Bar (Dicentrarchus labrax), le Chinchard commun (Trachurus trachurus), le Sar espagnol (Diplodus cervinus) ou l Oblade (Oblada melanura) et la Bogue (Boops boops). Le site de Socoa, proche du Fort du même nom à Urrugne, présente une succession de strates obliques formant des surplombs avec des éboulis. Les plongées ont eu lieu entre 9 et 11 m de profondeur. 30 espèces d algues et 79 espèces animales ont été identifiées. Ce site proche de la côte est riche en algues rouges communes, notamment le Gelidium dont le taux de recouvrement atteint parfois 70 %. On peut noter la présence de Falkenbergia rufolanosa, de Codium tomentosum, de Taonia atomaria et de Cladostephus spongiosus. Outre les espèces animales classiquement rencontrées, il a été observé l éponge Axinella damicornis, l alcyonaire Paralcyonium spinulosum, 9 espèces d annélides, l étoile de mer Asterina gibbosa et 11 espèces de mollusques dont le nudibranche Cadlina pellucida. Outre les bancs de poissons pélagiques communs, on retrouve de nombreux poissons benthiques comme Parablennius pilicornis, Lipophrys trigloides ou la Torpille marbrée Torpedo marmorata. Le site subtidal des Viviers basques, proche du site intertidal du même nom, à Urrugne est constitué de dalles en surplombs obliques entrecoupées d éboulis de galets et de pierres. Quelques cavités se sont creusées. Les plongées ont eu lieu entre 11 et 14 m de profondeur. 27 espèces d algues et 82 espèces animales ont été identifiées. La diversité en algues rouges est classique. Le Gelidium a un recouvrement faible (40 %). On peut signaler l algue brune Taonia atomaria, et les algues rouges Spondylothamnium multifidum et 123

125 Amphiro rigida. Les peuplements animaux sont assez classiques hormis quelques nudibranches comme Aplysia fasciata, Berthella aurantiaca, Discodoris atromaculata ou Flabellina pedata. Le peuplement de poissons est essentiellement composé de Sparidés et de Labridés. Ce site subtidal Viviers basques large, situé un peu plus au large que le site précédemment investigué face à Urrugne présente une zone assez chaotique, constituée de diverses strates débouchant en profondeur sur une vaste langue de sable. Les plongées ont eu lieu entre 18 et 22 m de profondeur. 23 espèces d algues et 69 espèces animales ont été identifiées. Le Gelidium mais également les algues rouges encroûtantes sont peu abondantes. On trouve davantage d algues brunes comme Dictyota dichotoma et quelques céramiales. Le peuplement faunistique est classique hormis la présence de gorgones (Eunicella verrucosa et Leptogorgia sarmentosa), de nudibranches (Discodoris atromaculata, Flabellina pedata, Doris verrucosa et Limacia clavigera) et l ascidie Pyura tesselata. Le peuplement piscicole est essentiellement composé d Oblades (Oblada melanura) et de Sars à tête noire (Diplodus vulgaris). Le site subtidal du sous-marin, proche de la Pointe Ste Anne à Hendaye, est constitué de dalles en surplombs avec parfois des entailles profondes. Les plongées ont eu lieu entre 3 et 11 m de profondeur. Le plateau est seulement à 4 m de profondeur avec une pente importante sur ses bords. 31 espèces d algues et 102 espèces animales ont été identifiées, dont l Huître plate (espèce OSPAR). On retrouve classiquement une grande majorité d algues calcaires encroûtantes, mais le Gelidium est très présent avec entre 70 et 100 % de recouvrement du substrat. La sargasse Sargassum muticum et les ulves sont également en densité importante. Parmi les espèces animales, on peut citer les éponges Guancha lacunosa et Axinella damicornis, la gorgone orange Leptogorgia sarmentosa, le spirographe Spirographis spallanzanii, le bryozoaire Securiflustra securifrons, la petite cigale Scyllarus arctus et les ascidies Ascidia mentula et Styela clava. Le peuplement de poissons est également très diversifié avec la présence de lépadogasters et de la Torpille marbrée (Torpedo marmorata). 124

126 Tableau 10. Inventaire des espèces rencontrées lors des plongées (Créocéan 2004). 125

127 A partir de l ensemble de ces inventaires, De Casamajor a dressé une liste des espèces représentatives des zones rocheuses de la côte basque comprises entre 5 et 15m (Augris et al., 2009). Les espèces observées lors des campagnes sur la baie d Hendaye (voir plus loin Txingudi) ont également été prises en compte. Par ailleurs, une liste des espèces retenues d intérêt patrimonial sur les zones rocheuses de la côte basque en a été déduite. 126

128 Espèces représentatives des zones rocheuses subtidales Espèces d intérêt patrimonial Tableau 11. Liste des espèces retenues d intérêt patrimonial sur les zones rocheuses de la côte basque 127

129 3.2 - La zone subtidale : les récifs sous-marins Dans une première étude réalisée par Créocéan et l IMA en (Créocéan, 2004), 10 sites avaient été inventoriés dans la zone subtidale. Seuls deux peuvent être considérés comme faisant partie de l habitat récifs, étant isolés de la frange littorale par des eaux plus profondes. Il s agit des sites des Briquets à Hendaye et du site de Belharra au large d Urrugne. Ces inventaires avaient pour but de décrire les communautés caractéristiques de ces zones. L ensemble des points de plongée ont été géoréférencés. Le site des Briquets, situé face au site d Abbadia à Hendaye est l un des récifs les plus proches de la côte. Il est essentiellement constitué de strates et d éboulis avec parfois la présence de quelques bancs de sable et de gros blocs. Il se caractérise par un plateau rocheux à 11 m de profondeur qui est interrompu par une succession de dalles obliques formant un relief assez chaotique. La pente s adoucit ensuite et se transforme en un éboulis de galets vers 14 m. Il n excède pas 15 mètres de profondeur. 35 espèces d algues et 84 espèces animales ont été déterminées. Le Gelidium est l espèce d algues dominante. Il est à noter une forte présence d algues encroûtantes (Lithophyllum sp., Lithothamnion sp., Mesophyllum sp.) et de sargasses (Sargassum muticum). On peut noter également la présence de Polyneura et de Cystoseires. Le peuplement d éponges est classique hormis la présence de Guancha lacunosa. Les Cnidaires sont représentés par des espèces communes (Anemonia viridis, Aiptasia mutabilis) mais aussi d épizonthus. Le madréporaire Dendrophyllia n a été observé que sur ce site lors de l étude. Les annélides présents sont très communs hormis le polychète Lanice conchilega et le sipunculide Golfingia. Dans les éboulis, les ophiures sont nombreuses. On peut noter la présence de nudibranches, de poulpes ou du triton (Charonis lampas). Le peuplement de poissons est classique des récifs locaux. Il avait été noté la présence de la bonite (Sarda sarda), poisson pélagique estival sur la côte basque. Dans l inventaire, on retrouve des espèces caractéristiques d éboulis entrelacé de bandes sableuses, comme les codium, les corallines, les ophiures, l holothurie noire, quelques gobies de sable, le rouget, ou le poulpe, mais aussi des espèces caractéristiques des récifs un peu plus profonds comme Peyssonelia sp., les nudibrances, la Coquette, la Girelle commune, l Anémone marguerite ou Cariophyllia sp. C est donc un site intermédiaire et par ailleurs peu homogène. 128

130 Le site de Belharra se situe face à la Corniche basque à Urrugne. Il présente plusieurs grandes dalles rocheuses et de gros blocs dans des fonds entre 16 et 22 m. Le plateau rocheux se situe à 16 m interrompu par un tombant descendant à 19 m qui s étend en pente douce avec quelques galets jusqu à 22 m. 13 espèces d algues et 79 espèces animales ont été identifiées. Le peuplement est apparu moins riche globalement, mais essentiellement dû à la plus faible diversité algale liée à la profondeur du site. La couverture en Gelidium est faible (5 à 20 %), et les algues rouges sont surtout représentées par des algues calcaires. On peut noter la présence d une algue verte uniquement décrite sur ce site, Chaetomorpha sp. Les spongiaires et les vers sont peu diversifiés. Le peuplement se caractérise par la présence d alcyonaires (Paraerythropodium coralloides), de l oursin Psammechinus miliaris, de la Rose de mer (Pentapora foliacea), de l ascidie Aplidium sp. et d une forte diversité de nudibranches. Le peuplement de poissons se compose surtout de grisets (Spondyliosoma cantharus) et de rascasse (Scorpaena sp.). La flore et la faune sont caractéristiques des fonds de la côte basque avec la présence de Gelidium corneum en zone battue, mais aussi d espèces vivant plus profondément comme Alcyonium coralloides et Pentaporia foliacea sur les tombants ou Echinaster sepositus ou Scorpaena notata sur les dalles. 129

131 Figure 57. Stations d étude des récifs sous-marins. 130

132 L Institut des Milieux Aquatiques (IMA) a réalisé plusieurs suivis au niveau de la côte Basque (Créocéan, 2004). Dans le but d une meilleure gestion de la faune présente sur ces sites, l IMA a mis en place, depuis septembre 2008, un suivi faunistique sur quatre sites récifaux (complété en 2009 par un cinquième site). Pour cela, des campagnes d inventaire de la faune benthique ont été réalisées.ce suivi doit permettre la mise en évidence de communautés d espèces caractéristiques de la Côte Basque après vérification et validation de l intégration des données. L étude avait pour objectif, à la fois de valider les résultats obtenus, mais aussi, de traiter les données récoltées afin de mieux comprendre la répartition et l évolution des espèces. Des espèces caractéristiques de certains récifs pourraient ainsi être identifiées suite à une comparaison entre les sites. Pour cela, une mesure de l effet observateur a été réalisée, suivie d une caractérisation spatiale et saisonnière des récifs en fonction du cortège d espèces benthiques. La répartition de ces espèces est ensuite expliquée en fonction de paramètres environnementaux. Au cours de cette étude, quatre sites d intérêt communautaire de la Côte Basque ont été inventoriés en 2008 : la Base des Esclaves, Aroca Tiquia, Ficoa en Cala et Belharra Perdun. En 2009, le site des Briquets a été ajouté au projet. Ces sites ont été sélectionnés car ils entrent dans le cadre du site Natura 2000 en mer «la côte basque rocheuse et extension au large» référencé FR

133 Localisation du site. Source: IMA, DIREN, 2010 modifié Figure 58. Carte de répartition des sites d'études IMA. Lors d une campagne d inventaire, des comptages sur chaque site ont été réalisés lors de plusieurs plongées durant lesquelles plusieurs transects, dont le nombre varie entre les plongées, ont été parcourus. Le protocole est standardisé. La profondeur maximale ne peut excéder 40 m. Les sites de plongées sont repérés à l aide du GPS Garmin 76CSx intégrant la technologie WAS. Chaque point est relevé au moment où le lest est largué sur le site. Cela assure théoriquement que la plongée d une saison ou d une année sur l autre soit réalisée dans un rayon avoisinant les 10 mètres. Les données ont été récoltées lors de deux campagnes d automne en 2008 et 2009 et lors d une campagne de printemps en Les espèces benthiques ou territoriales ont été inventoriées sur des transects de 20 m², soit 10 m de long sur 2 m de large, par deux observateurs. Ce protocole a été utilisé précédemment dans d autres études (Harmelin et al., 1985). Chaque parcelle de 20 m² a été sélectionnée de manière à être la plus homogène possible. 132

134 La macrofaune fixée est dénombrée. Pour les espèces couvrant des surfaces importantes, seule une estimation de la surface est effectuée (hydraires, certains anthzoaires et les annélides tubicoles notamment). Les échinodermes, les anémones, les gorgones, les mollusques, les crustacés et les poissons de fond sont dénombrés autant que possible. Les limites du protocole : - les observateurs n effectuent pas l échantillonnage sur la même surface. Ce choix a été fait pour privilégier la surface couverte sur un site en raison d un temps très limité de plongée. Par ailleurs, pour éviter des biais dus aux observateurs, et considérant les surfaces adjacentes d échantillonnage sur un espace relativement homogène, un test a été effectué entre les résultats des deux observateurs qui sur l ensemble des plongées n ont pas été être significativement différents, même si le trajet n est pas identique. - Les inventaires sont réalisés à partir d un point d échantillonnage repéré en surface (GPS) et non au fond. En théorie, pour effectuer un suivi en plongée, les transects devraient être réalisés toujours exactement sur le même tracé. Cependant, devant l impossibilité d ancrer des repères au fond, nous avons opté pour un repérage de surface. L objectif de l étude, s il est de suivre l évolution des populations de la macrofaune benthique, doit pouvoir s accommoder de ces imprécisions (toutes théoriques car certains repères sous-marins sont faciles à identifier), si le site d investigation s avère relativement homogène. C est la raison pour laquelle, des tests seront effectués pour vérifier l homogénéité de chaque site. - Les plongées sont effectuées au printemps et en automne. Les résultats ont donc été interprétés seulement sur ces périodes. Les espèces saisonnières (nudibranches par exemples) ont été comptabilisées mais leur présence a été interprétée au regard de la saison. - Les espèces nocturnes (ophiures en particulier) ne peuvent totalement être appréciées. Les notions de densité ou d abondance ont été lues avec prudence. - Les espèces de petite taille (petits gastéropodes, petits crustacés) peuvent parfois échapper à l œil de l observateur, les conditions de turbidité, de houle et de courant jouant également un rôle. - Les espèces présentes en grand nombre sont appréciées par rapport à la surface qu elles couvrent. Là encore, les notions d abondance ou de densité ont été lues avec prudence. 133

135 Les objectifs de l étude étaient de caractériser la macrofaune benthique afin de déterminer s il existe des espèces caractéristiques des récifs et de déterminer si un gradient environnemental explique la répartition des espèces. Caractérisation des sites Belharra et Aroca semblent avoir une richesse spécifique plus importante que pour les autres sites. L abondance relative semble par contre plus forte pour le site des Esclaves par rapport aux autres sites. Richesse spécifique moyenne pour chaque site Abondance relative totale de chaque site sur trois campagnes Figure 59. Suivis IMA : Richesse et abundance totales par site. La richesse moyenne spécifique des sites n est pas statistiquement différente. Sur le graphique, un gradient NE-SO est visible (le site des Esclaves étant situé au Nord et le site des Briquets étant situé au Sud). Les études antérieures avaient déjà indiqué cette caractéristique. Ce gradient peut être expliqué par le fait que les sites situés les plus au Nord sont proches de l écotone entre les habitats rocheux (riches en espèces) et sableux (où la richesse spécifique est généralement plus faible), d où une baisse de la richesse spécifique. Par ailleurs, l influence turbide et sédimentaire de l Adour joue également un rôle majeur dans la répartition des espèces. Il est important de noter que l abondance spécifique peut être sous-estimée pour certaines espèces, telles que les ophiures pour lesquelles le comptage diurne n est pas adapté. L indice de Jacquard a été calculé afin de déterminer les similarités de diversité faunistique entre chaque site. Globalement, les sites Esclaves, Arroca, Belharra et Ficoa ont une 134

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