LA DÉPORTATION DE RÉPRESSION DANS L AUBE (par Rémi Dauphinot et Sébastien TOUFFU)

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1 LA DÉPORTATION DE RÉPRESSION DANS L AUBE (par Rémi Dauphinot et Sébastien TOUFFU) I. LA DÉPORTATION DE RÉPRESSION : LES SOURCES ET L HISTORIOGRAPHIE ll y a encore quelques années, dans une étude sur le phénomène terrible de la déportation, on aurait distingué celle des «juifs» et celle des «résistants et politiques». Pierre Laborie l'a rappelé récemment dans un colloque sur les déportés résistants (20 juin 2005) : la recherche et le vocabulaire utilisé aujourd'hui par la plupart des historiens tendraient plutôt à opposer une déportation dite de «persécution» et une déportation dite de «répression». La première regrouperait en gros des familles entières (hommes, femmes, enfants, vieillards) déportées et sélectionnées pour la mort, arrêtées et éliminées parce que nées juives, et la seconde regrouperait le plus souvent des adultes arrêtés et déportés pour ce qu'ils ont fait ou sont susceptibles de faire contre le IIIe Reich. Par ailleurs, dans cette déportation de répression, on joint désormais à la figure des " résistants " et " politiques " le sort des " otages ", des " droits communs " et aussi plus récemment celui des " requis du STO " et des " prisonniers de guerre " ayant accompli des actes hostiles au Reich. Cette distinction fondamentale dans la politique de déportation du IIIe Reich n'est pas que formelle. Elle peut être éclairée par le sort de trois déportés aubois qui ont été arrêtés pour des faits de résistance ou l'appartenance à un mouvement de Résistance. Pierre Huberfeld, qui a distribué des journaux de Libération-Nord, Hélène Jakubowicz, agent de liaison du parti communiste parisien à, et Jacqueline Rachi, elle aussi résistante troyenne, ont été arrêtés et internés dans un premier temps pour réprimer leurs actions. Dans un deuxième temps, au lieu d'être internés à comme la plupart des résistants, ils sont acheminés à Drancy et déportés en tant que juifs et non résistants. Pour les nazis, la distinction est donc très claire. Notre méthode

2 Pour aboutir à une " synthèse " (si ce mot est acceptable, tant la diversité des situations et des destins l'a emporté) sur la déportation de répression dans l'aube, notre souci a été d'abord de revenir aux parcours individuels de chacun des déportés. Pour cela, il a fallu repartir des différentes sources et les croiser. Nous avons ainsi essayé d'actualiser et de compléter le plus possible la liste des déportés depuis le département de l'aube. Pour ce faire, nous avons utilisé les fiches individuelles réalisées pour chaque déporté aubois par les correspondants du Comité d'histoire de la deuxième guerre mondiale (CH2GM). Nous les avons ensuite comparées et complétées avec celles des fichiers de l'office national des anciens combattants (ONAC). Le Livre-Mémorial des déportés de France arrêtés par mesure de répression et dans certains cas par mesure de persécution, , (quatre volumes de plus de pages chacun), paru en juin 2004, instrument de recherche d'une richesse incroyable, a ensuite facilité grandement notre tâche et nous a permis de mesurer la complexité du parcours des déportés dans la toile concentrationnaire allemande (pour ne pas alourdir le texte nous l'appellerons ci-dessous plus simplement Livre-Mémorial). Un sujet longtemps polémique Rappelons ici que ce sujet ô combien complexe, et par certains aspects piégé, a été longtemps l'objet de polémiques. Annette Wierviorka en fait l'historique dans un ouvrage issu de sa thèse, Déportation et génocide. La querelle entre le CH2GM et la FNDIRP (Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes) a d'abord porté sur les chiffres, au début des années Le CH2GM dénombre ainsi, à partir du travail des correspondants départementaux, " seulement " déportés non juifs. Pour la FNDIRP, c'est trop peu. La méthode entraîne aussi des passes d'armes. Comment éviter de compter deux fois la même personne : faut-il compter les déportés par rapport aux lieux d'arrestation, aux lieux de résistance ou aux lieux de résidence? Une synthèse nationale regroupant tous les travaux des correspondants départementaux, qui aurait été possible, ne peut voir le jour dans les années Pour certains anciens déportés, compter les déportés ne reviendrait-il pas à compter le poids de chaque mouvement? Or, le contexte politique des années 1970 est encore marqué par la guerre froide. Il y a dix ans, dans un contexte plus serein, et pour combler ce manque et ce retard de la recherche française, la Fondation pour la mémoire de la déportation (FMD) prend l'initiative de relancer les travaux et de réaliser un Livre-Mémorial du même type que celui de Serge Klarsfeld pour les juifs déportés de France (paru en 1978) et confie le travail de recherche à des historiens de l'université de Caen. Ceux-ci, après un travail considérable et un partenariat efficace, aboutissent au chiffre de déportés de répression. Ce chiffre, beaucoup plus proche de la réalité, est cependant provisoire ; il est amené à sensiblement augmenter (depuis la publication du Livre-Mémorial, nouveaux noms ont ainsi été transmis aux chercheurs via la FMD. Ce fait ne peut nous surprendre : dans l'aube, une quarantaine de déportés attestés dans les listes des Archives départementales ou de l'onac, dont la déportation ne fait pas de doute, n'apparaissent pas dans le Livre-Mémorial, soit à peu près 10 % du chiffre total de la déportation de répression dans l'aube. Difficulté d'une statistique de la déportation Pendant longtemps, le problème des chiffres était d'abord celui de la définition du mot " déportation ". Dans les fiches du CH2GM, on retrouve parfois mélangés des requis du STO, des prisonniers de guerre, des juifs. Ce travail de clarification et de classement a été difficile à réaliser, face à des listes de noms dont aucun témoin ne pouvait infirmer ou confirmer le statut. Pour éviter de compter deux fois la même personne, le cadre

3 géographique pris en compte par le correspondant du CH2GM a été celui du département d'arrestation. Or, ce lieu d'arrestation a bien souvent été différent de celui du lieu de résistance. Ce qui ne va pas sans poser des problèmes ou des cas de conscience. Prenons juste deux exemples. Pierre Mulsant, grand résistant aubois s'il en est, revenant d'une mission en Angleterre, est arrêté en -et- Marne à Fontainebleau. Il apparaît néanmoins dans la statistique auboise. Né à, ayant accompli la plupart de ses actions de résistance dans l'aube, il eut été difficile de l'inscrire comme déporté de -et-marne. Or, le traitement statistique est différent pour ses deux radios Honoré et Barrett, qui ont eux aussi été arrêtés à Fontainebleau. Bien qu'ayant accompli des actes de Résistance dans le département de l'aube, ils n'apparaissent pas dans les fiches individuelles auboises : deuxième cas qui montre toute la difficulté d'une méthode uniforme. Faut-il compter parmi les déportés aubois, ceux qui ont été arrêtés dans leur tentative de franchir les Pyrénées? Jean Laroche, jeune lycéen de Provins, domicilié au Mériot dans l'aube, arrêté en 1943, n' a pas été retenu, alors que Louis Bannholtzer arrêté exactement dans les mêmes conditions apparaît dans les fichiers individuels aubois. Qu'on ne lise pas à travers ces exemples une critique, mais au contraire un hommage au travail accompli par les correspondants du CH2GM qui ont travaillé les premiers sur ce sujet, souvent dans des conditions difficiles, face à des témoins rares, et avec des données parfois complexes à rassembler (date et motif d'arrestation, date de déportation, date de décès.) Ces fiches réalisées par le CH2GM demeurent ainsi un instrument incontournable de connaissance de la déportation, mais aussi de la Résistance. Dans 90 % des cas, le motif d'arrestation est indiqué, à la différence du Livre-Mémorial qui n'indique pas cette information. Nous avons ainsi pu saisir la chronologie et la géographie de la répression allemande et mesurer les coups durs successifs reçus par la population civile et les différents mouvements et réseaux de résistance. Dans l'aube, ce travail de synthèse a été mené et publié par Bernard Gildas. Les résultats ont été publiés en 1968, dans le Bulletin du CH2GM et dans La Vie en Champagne (n 169, juillet-août 1968). Les chiffres qu'ils donnent montrent peu de différences avec ceux qui résultent de notre recherche. Il n'y a rien de trop étonnant à cela, car l'essentiel de notre base de donnée est issu des recherches de Bernard Gildas. Signalons qu'en 1985, Jean-Pierre Husson a réalisé la première étude universitaire en Champagne-Ardenne sur la déportation, en comparant les chiffres des départements des Ardennes, de l'aube, de la Marne et de la Haute-Marne. On peut d'ailleurs retrouver les données de cette étude comparée sur le site Internet du CRDP de Reims. Une autre difficulté de vocabulaire réside dans la distinction classique entre quatre catégories de déportés : les " résistants ", les " politiques ", les " droits communs " et les " otages ". Cette distinction est parfois compliquée à prendre en compte. Il est souvent délicat de considérer comme " politique " et " non-résistant ", une personne arrêtée comme " communiste " ou membre du Front national en L'historien Jean Quellien, qui s'est considérablement impliqué dans les travaux du Livre-Mémorial, propose ainsi d'opposer ou plutôt de prendre en compte, outre les cas des " otages " et " droits communs ", les déportés issus d'une Résistance que l'on pourrait qualifier d'organisée (regroupant des membres de réseaux et de mouvements), et les déportés issus de la Résistance civile, arrêtés pour avoir, d'une manière ou d'une autre, aidé, soutenu la Résistance, ou réalisé un acte anti-allemand sans forcément appartenir à une organisation.

4 Si on peut espérer un apport de notre travail sur la déportation, il est donc dans la vérification et la constitution de listes individuelles des déportés de répression. Nous avons conscience qu'elles sont presque obligatoirement incomplètes, bien souvent on aimerait savoir beaucoup plus de choses sur le parcours individuel avant l'arrestation, et bien qu'elles comportent peut-être des erreurs ou des approximations, elles sont en fait le résultat d'un moment donné de la recherche. Notice de Rémi Dauphinot (Recherche de Rémi Dauphinot et Sébastien Touffu) II. LA DÉPORTATION DE RÉPRESSION : MOTIFS D ARRESTATION ET SOCIOLOGIE Résistance organisée et Résistance civile Dans l'aube, 383 personnes ont été déportées en Allemagne au titre de la répression. Si les motifs d'arrestation ne sont pas connus pour 32 personnes (8,3 % du total), une première catégorie de déportés se détache nettement, celle des résistants (323 personnes, soit 84,3 % du total). On peut cependant distinguer à l'intérieur de cette " Résistance ", deux groupes différents. Au sein de la " Résistance organisée " (celle des mouvements, des réseaux, des syndicats, des partis politiques), on a tout d'abord 253 déportés. Deux mouvements ont été touchés à peu près avec la même dureté. Le mouvement Ceux de la libération, fortement implanté dans l'aube, a subi ainsi la déportation de 52 de ses membres. Le mouvement FTP, lui aussi très bien représenté dans le département, a connu 51 départs en Allemagne. On trouve ensuite 27 arrestations et déportations de membres du Front National, 19 pour le BOA, 13 pour le parti communiste, 12 pour l'armée secrète, 10 pour le mouvement Libération-Nord, trois pour les commandos M. On a donc un total de 187 déportés issus des mouvements ou partis de la Résistance. Dans une moindre mesure, on a ensuite des membres de réseaux présents dans l'aube, 14 personnes au total, à savoir un membre du réseau Hector, un membre de Jade, un de Manipule, un de Jade et Manipule, le chef du SNI clandestin, un membre de l'organisation Schmidt, un membre du réseau Buckmaster, un représentant du réseau Kléber-Nord (membre par ailleurs de l'ocm), un membre du réseau Shelburn, un fondateur de corps francs (Arnoult), deux FFI, un FFC, un RIF. On peut ajouter 35 personnes qui sont déportées pour appartenance " à la Résistance ", sans que nous sachions le nom de leur mouvement ou réseau, 16 déportés que l'on peut qualifier de " politiques " et le cas particulier d'albert Lecourt, résistant déporté après avoir trahi tous les membres de son maquis, condamné à mort à son retour de déportation. Toujours dans la " Résistance ", mais dans ce qu'on peut appeler la " Résistance civile ", caractérisée par des actes individuels très diversifiés, de plus en plus réprimée par les Allemands au cours de la guerre, on recense 70 cas de déportation. Cette résistance civile est une réalité importante, longtemps sous-estimée par les historiens. Beaucoup de personnes qui aident les résistants et qui manifestent une hostilité envers les Allemands sont en effet déportées sans appartenir à un mouvement ou un groupe organisé. Les motifs d'arrestation sont alors très variés, avec par ordre décroissant : 14 déportations pour une aide à la Résistance (sous la forme de renseignements, d'hébergement, de ravitaillement, de fourniture de cartes d'identité, d'aide aux réfractaires ou de soins médicaux à des blessés), 14 déportations également pour détention d'armes, 10 pour aide aux aviateurs alliés, neuf pour rébellion contre l'armée allemande, 9 pour sabotage (des signaux SNCF, du dépôt SNCF, du dépôt d'essence, de

5 transports allemands, de moissonneuse-batteuse), 6 pour propagande anti-allemande ou anti-nazie, quatre pour écoute de Radio-Londres, 1 pour détention d'effets allemands, pour inaction lors d'une action de la Résistance, pour détournement de courrier au préjudice des Allemands et pour accident mortel à l'encontre d'un soldat allemand. Dans cette résistance civile, on peut enfin rajouter 5 réfractaires au STO qui refusent de travailler en Allemagne, déportés pour ce motif dans des KL ou des prisons. On a ensuite une deuxième catégorie de déportés, celle des otages, avec 13 personnes déportées (3,5 % du total). Une troisième catégorie est beaucoup moins représentée, celle des délits de droit commun avec 6 déportés (1,6 % du total). Sociologie On retrouve dans les 383 déportés des adultes de tout âge (des étudiants, des pères et mères de famille, des retraités), mais surtout des personnes issues de tous les milieux sociaux (des chirurgiens, des industriels, beaucoup d'ouvriers, des agriculteurs, des chômeurs), de toutes les professions. On parle ici de la résistance des " sans-grades " ; la résistance s'exprime alors comme un miroir de la société. Par ordre décroissant, avec des implications et des fonctionnalités différentes au sein de la Résistance, on retrouve les métiers suivants : - 27 cheminots de la SNCF (cette profession, extrêmement politisée et structurée avant-guerre, paie assurément le plus lourd tribut ; elle a été touchée notamment à Romilly le 29 juillet 1942 avec le démantèlement d'un groupe de cheminots communistes) ; - 23 agriculteurs (avec autant de cultivateurs et vignerons), ce qui montre l'implication directe du monde rural dans la résistance auboise ; - 19 employés dans la bonneterie ; - 13 agents de l'ordre (10 policiers et trois gendarmes, ce qui conteste la vision trop tranchée d'une adhésion pleine et entière au régime de Vichy de ce corps militaire, qui a compté des résistants dans ses rangs bien avant les ralliements de l'été 1944) ; - 12 commerçants et négociants ; - 9 employés du bâtiment ; - 9 mécaniciens ; - 7 chauffeurs ; - 7 employés du service de ravitaillement général de (qui a servi de couverture à l'armée secrète avant qu'une rafle ne vienne frapper son chef et de nombreux cadres en janvier 1944) ; - 7 exploitants-forestiers (avec là encore une couverture professionnelle pour des activités de résistance, avec un groupe de résistants organisant et réceptionnant des parachutages à Épothémont avant le démantèlement du groupe) ; - 5 militaires (dont un retraité, et un intendant militaire, représentant de l'ocm) ; - 5 professions médicales (trois docteurs, un ophtalmologiste et un chirurgien, avec là encore un lien direct entre leur profession et leur activité au sein de la Résistance, puisque dans le cadre du réseau du docteur Maillard, leur mission consiste à cacher et soigner des aviateurs alliés blessés) ; - 4 étudiants, 4 cafetiers, 4 employés des PTT, 4 surveillants de prison, 4 bouchers-charcutiers, 4 garagistes ; - 2 instituteurs (dont le secrétaire général du SNI à la retraite), 2 employés, 2 électriciens, 2 libraires, 2 manutentionnaires, 2 comptables, 2 contremaîtres ;

6 - un manoeuvre, un vendeur de journaux, un coiffeur, un retraité, un notaire, un receveur-buraliste, un agent d'assurances, un entrepreneur, un secrétaire, un camelot, un marin,un marchand d'immeubles, un ajusteur, un papetier-relieur, un bûcheron, un étameur, un chef d'équipe, un marchand forain, un ébéniste, un papetier, un receveur et un contrôleur des impôts, un menuisier, un fonctionnaire, une ménagère, un chaudronnier, un livreur, un équarisseur, un restaurateur, une coutourière, un maréchal-ferrand... Notice de Rémi Dauphinot (Recherche de Rémi Dauphinot et Sébastien Touffu) III. LA DÉPORTATION DE RÉPRESSION : CHRONOLOGIE ET GÉOGRAPHIE Aborder la géographie et la chronologie de la déportation nécessite d'aborder au préalable la question des lieux d'internement. Pour ceux-ci, il faut avouer que les données sont souvent lacunaires. Sur les fiches individuelles des déportés réalisées par les correspondants du CH2GM, les lieux d'internement de l'aube et de la région parisienne sont parfois notés, mais pas systématiquement. La plupart des résistants arrêtés dans l'aube ont connu la détention et très souvent la torture au siège de la Gestapo, boulevard Gambetta, ou à la prison de la rue Hennequin à, avant de connaître un transfert à Châlons-sur-Marne. La prison de Clairvaux a été elle aussi un lieu préalable de détention de beaucoup de déportés politiques. Les registres d'écrou de Clairvaux concernant la période de l'occupation ayant récemment été retrouvés, on devrait bientôt mieux connaître le fonctionnement de cette prison comme instrument de la répression anticommuniste menée concomitamment par Vichy et les Allemands. La durée d'internement avant la déportation est très variable, allant de quelques jours à plusieurs mois, allant plutôt dans le sens d'un raccourcissement vers la fin de l'occupation. Avant l'allemagne, de nombreux résistants aubois sont transférés dans les prisons parisiennes : la prison de Fresnes et celle du Cherche-Midi pour les hommes, et le fort de Romainville pour les femmes sont les trois lieux qui reviennent le plus. Immédiatement avant le départ, la moitié des déportés de répression arrêtés dans l'aube a connu l'internement au camp de, qui s'oppose ainsi en partie au camp de Drancy réservé à la quasi-totalité des juifs. Le départ pour l'allemagne se fait ensuite soit depuis les gares parisiennes (surtout depuis la gare de l'est), soit depuis le camp de (189 déportés sur les 383). On peut ensuite distinguer principalement trois phases chronologiques dans la déportation de répression. De 1941 à 1942, les départs en Allemagne se font dans de petits convois cellulaires, souvent de 30 à 50 personnes réparties au sein de wagons de voyageurs encadrés par des soldats. La déportation commence, mais concerne très peu de personnes. La politique de déportation de répression

7 n'est pas encore fixée. Les personnes arrêtées, notamment les communistes, sont souvent fusillées et non déportées. Dans l'aube, cela se traduit par des exécutions à Clairvaux ou à. Durant la deuxième phase, de 1942 à la première moitié de 1943, la déportation commence à être davantage organisée et structurée. Elle se fait désormais dans le cadre de la procédure «Nuit et Brouillard» et se substitue clairement à la politique d'exécution des otages. Les déportés sont destinés à être jugés par des tribunaux en Allemagne et sont pris en charge par les autorités militaires. La troisième phase chronologique commence dans la deuxième moitié de 1943 et va jusqu'à l'extrême fin du mois d'août C'est la période la plus dure pour la Résistance, dans un souci de plus grande efficacité, la déportation est de plus en plus confiée aux soins de l'office central d'administration de la SS (Wirtschaftsverwaltungshauptamt, ou WHVA) en charge de l'administration des camps. En effet, comme l'explique l'historienne Claudine Cardon-Hamet, "celui-ci intervient auprès de l'office principal de sécurité du Reich (Reichssicherheitshauptamt, RSHA), qui a le monopole de l'internement en camp de concentration afin qu'il accroisse la population concentrationnaire qui travaille pour les industries militaires depuis que l'allemagne est engagée dans la guerre totale". L'application de ces directives est bien sûr facilitée par le fait que le monopole de la répression en France passe à partir du 1er juin 1942 des mains de la Wehrmacht au profit du représentant direct d Himmler en France, à savoir Karl Oberg, chef supérieur de la SS. Les Allemands déportent jusqu'aux instants ultimes de l'occupation. On doit ainsi souligner que les deux tiers des déportés de répression aubois sont partis en Allemagne en 1944, rien que dans les huit derniers mois de l'occupation, soit 245 personnes (63,9 % du total). Pour l'allemagne nazie, la déportation de répression devient un enjeu vital, elle prend d'ailleurs une dimension de plus en plus économique. Cela se traduit par la constitution de très grands convois avec pour certains plus de personnes. Beaucoup d'aubois sont déportés dans ces grands convois : on a par exemple les convois pour du 17 et 22 janvier 1944, et le tristement célèbre "Train de la mort" pour du 2 juillet 1944 (avec 530 décès durant le transport). Alors que les lieux d'extermination des juifs sont concentrés à l'est du Reich dans les " centres de mises à mort " que sont Auschwitz, Sobibor ou Maïdanek, la géographie de la déportation de répression frappe par son éparpillement. On parle souvent d'une véritable " toile concentrationnaire " qui correspond en fait à l'effort de guerre du IIIe Reich. Les déportés sont insérés directement dans l'industrie d'armement à travers les camps principaux que sont,,, Mathausen, ou Bergen-Belsen et les centaines de kommandos qui dépendent de ces camps, pour la construction des VI et V2, pour la fabrication de moteurs d'avions, de sous-marins, de chars, de munitions. On doit signaler enfin que 87 déportés aubois n'ont pas connu de camps de concentration, ayant été transférés exclusivement dans des prisons ou des forteresses. Bien que les conditions de survie y aient été très difficiles, le pourcentage de décès constaté est deux fois moins important que dans les camps de concentration : 24 décédés sur 87, soit 27,5 % du total. Notice de Rémi Dauphinot (Recherche de Rémi Dauphinot et Sébastien Touffu)

8 IV LA DÉPORTATION DE RÉPRESSION : DES DESTINS TRÈS DIFFÉRENTS Parler de «déportation» au singulier présente l'inconvénient d'aborder des situations complètement différentes. La déportation des juifs dans le cadre de la Solution finale présente une grande unité : il s'agissait en effet pour les nazis d'exterminer tous les juifs, 90 % des juifs ne rentraient d'ailleurs pas dans les camps et partaient directement à la chambre à gaz, et ceux qui étaient sélectionnés pour travailler devaient les rejoindre tôt ou tard dans la mort par les sélections et l'épuisement. En ce qui concerne la déportation dite de «répression» visant les résistants, les politiques, les otages et les droits communs, la diversité des situations domine. Même si la mort était au final le destin commun des déportés, ceux qui ont survécu en conviennent les premiers, ils ont connu des parcours très différents, et à l'intérieur même des camps ont dû affronter des réalités fort changeantes. Précisons tout d'abord que nous ne reviendrons pas ici sur certains aspects spécifiques de la déportation de répression étudiés dans d'autres notices. C'est le cas de la déportation des femmes, avec ce constat difficilement explicable d'un taux de mortalité des résistantes auboises très en dessous de la moyenne nationale. Nous ne reviendrons pas non plus ici sur la déportation dans le cadre de la procédure «Nuit et Brouillard» qui concerne plus de 71 Aubois, qui sont jugés par le tribunal militaire de Breslau ou de Cologne, Aix-la-Chapelle pour les femmes. Les " NN " avaient un statut nettement inférieur et ont connu des conditions de survie beaucoup plus dures, qui expliquent un taux de mortalité plus important avec 56 % de décès. De même, nous reprendrons plus loin deux thèmes que l'historiographie de la déportation a récemment ouvert : le sort des républicains espagnols et celui des Aubois arrêtés sur le territoire du IIIe Reich, à savoir des prisonniers de guerre et des réfractaires au STO qui ont été déportés dans des prisons ou des KL pour des sabotages ou des faits de résistance. Dans la notice sur la chronologie et la géographie de la déportation, nous avons aussi évoqué le cas des résistants déportés dans des prisons avec des peines de travaux forcés. Certains restent dans les prisons sans connaître de camp de concentration et sont libérés en, d'autres sont transférés dans des camps de concentration dans le cours de l'année Si la déportation de répression est liée à la recherche d'un main-d'oeuvre d'esclaves à exploiter jusqu'à la mort, il ne faut oublier non plus que certains déportés sont décédés à la suite d'une condamnation à mort. Lors d'un colloque à l'assemblée nationale, Pierre Laborie a souligné qu'il n'existait pas pour l'instant d'étude comparée sur l'espérance de vie des résistants par rapport aux droits communs ou aux otages, mais son intuition est qu'elle semble à la fois plus longue et plus courte. Le paradoxe n'est qu'apparent : les résistants savent pourquoi ils ont été arrêtés et luttent pour des idéaux, ce qui renforce leur désir de survivre. De même, à l'intérieur des camps, la solidarité est plus importante entre les résistants, mais en contrepoint la haine des SS est plus tenace contre eux avec des peines capitales prononcées plus souvent, notamment pour les chefs de réseaux. Pierre Mulsant est ainsi fusillé en tant que haut responsable aubois du SOE, Raymond Birer est quant à lui décapité le 7

9 septembre 1944 à Breslau en tant que responsable du mouvement de résistance communiste à Romilly. Trois de ses camarades des FTP connaissent le même sort tragique le 4 janvier 1945, exécutés le même jour à Breslau : Roland Bouhelier, René Jouvet, et André Maire. On a ensuite trois convois qui ont été étudiés par des chercheurs et qui concernent des Aubois, dont on doit rappeler ici la spécificité. Il s'agit tout d'abord du convoi du 6 juillet 1942 pour Auschwitz. Il est connu comme le convoi des " " (ce qui correspond à la série initiale des matricules de la plupart des déportés) et a été étudié par Claudine Cardon-Hamet. Elle a pu montrer dans sa thèse que le convoi du 6 juillet 1942 pour le camp d'auschwitz-birkenau occupe une place particulière dans la déportation de répression. Placé sous la bannière de la croisade contre le " judéo-bolchévisme ", il se mêle à la politique d'exécution des otages et les tous premiers transports des juifs depuis la France. Ce convoi politique du 6 juillet a concerné hommes, pour la plupart des résistants communistes. À Auschwitz, les conditions de détention sont si dures que 90% des décès surviennent dans les six mois de l'arrivée dans ce camp de concentration et d'extermination. Les trois Aubois du convoi sont ainsi décédés en seulement quelques semaines : Robert Riché le 25 août 1942, Joseph-Émile Andrès le 16 septembre 1942, et Pierre Arnoult, un des premiers résistants aubois, le 18 septembre Au final, seuls 119 hommes de ce convoi sont survivants en. Le convoi pour Auschwitz du 27 avril 1944 est quant à lui appelé le convoi " des déportés tatoués ". Ce grand convoi est composé de résistants envoyés à Auschwitz, mais qui, pour une raison qui reste encore aujourd'hui indéterminée, n'y restent que deux semaines avant d'être transférés au KL ou au KL Flossenburg puis dans de nombreux kommandos. Vingt-deux Aubois font partie de ces déportés et leur destinée a été souvent la mort puisqu'en 1945, on ne compte que cinq survivants : Henri Curin, Jean Doussot, André Gaugue, Fernand Gaulard et Michel Juft. Il faut remarquer que ce taux de décès des résistants aubois (77,3 %) est très largement supérieur à la moyenne déjà élevée du convoi (816 décès sur un total de hommes soit 49,6 %). Les 17 victimes sont les suivantes par ordre alphabétique : Edmond Bouguier, Germain Christmann, Maurice Defert, Albert Ferrand, Roger Gauroy, Jean Henry, Robert Herr, Fernand Hestin, Jean Hoppenot, Jean Lanez, André Laurens, Léon Martin, Charles Massart, Roger Ruffier, Marcel Tissot, Daniel Traini et Marcel Unterwald. Parmi eux se retrouve une majorité de membres de l'armée secrète auboise qui a été décimée par le démantèlement de son mouvement en janvier 1944 et trois jeunes réfractaires au STO arrêtés dans l'aube en mars 1944, à Marnay-sur-, après avoir participé au maquis FTP du Vignot situé à la limite entre l'yonne et l'aube. La forte identité du convoi est renforcée par un fait rare. Après guerre, les survivants, rejoints aujourd'hui par leurs enfants et petits-enfants, ont créé une association du convoi des " déportés tatoués ". Dans l'aube, Jacques Dham, né en 1920, déporté depuis la Marne où il était résistant à Épernay, fait partie des quelques survivants de ce convoi qui peuvent encore aujourd'hui témoigner. Son fils, Christophe Dham a pris depuis plusieurs années la relève du travail de mémoire dans le bureau de l'association, avec notamment l'organisation dans toute la France d'une exposition itinérante destinée au grand public et aux scolaires sur l'histoire spécifique du convoi.

10 Le troisième transport identifié par un surnom est le convoi pour du 2 juillet 1944, c'est-à-dire le tristement célèbre " train de la mort ". Dans une canicule extrême, sans eau, dans une France de l'est marquée par le sabotage des voies de chemin de fer, le convoi a été ralenti longtemps dans les gares de la Marne. Les nombreuses tentatives de libération échouent les unes après les autres. Durant les quatre longues journées que dure le transfert vers, un tiers des personnes décède par asphyxie et déshydratation. Le 240e convoi parti de France, selon les listes du Livre-Mémorial, a transporté 31 résistants aubois, parmi lesquels les 11 personnes suivantes décèdent pendant le trajet, soit là aussi un tiers : Émile Buck, Auguste Buck, Marcel Dore, André Dussolier, Henri Eple, Jean Hurtault, Émilien Paquier, Émile Patris, Roger Prat, et Albert Rovelli. Au-delà du cas particulier de ces trois convois, la norme reste cependant le transfert dans un grand camp principal pour le travail. Si on prend en compte le premier lieu de déportation, les camps connus par les Aubois sont les suivants par ordre d'importance : (78), (54), (41), Hinzert (34), Auschwitz (22), Natzweiler (15), Mathausen (14), Sachsenhausen (12) et, pour les femmes Ravensbrück (11). Précisons que le camp d'hinzert a le statut d'un camp d'internement, mais que dans la réalité, il ne se différencie pas d'un camp de concentration, et que le complexe d'auschwitz-birkenau est à la fois un camp d'extermination (ou autrement dit un " centre de mise à mort ") et un camp de concentration. Au total 281 personnes, soit 73,3 % des Aubois déportés dans le cadre de la répression connaissent comme premier lieu de déportation un grand camp. À l'arrivée dans ces camps, après un trajet qui a pu durer de un à quatre jours, la plupart des prisonniers reçoivent un matricule (rappelons que les déportés du 27 avril 1944, déjà évoqués plus haut, connaissent un traitement différent puisqu'ils sont tatoués sur le bras à leur arrivée à Auschwitz). Abasourdis, ils réalisent très vite que les camps ne ressemblent en rien à des simples camps de travail ou aux centres d'internement qu'ils ont pu connaître en France. Il leur faut apprendre très vite les gestes qui assurent une survie qui reste de toute manière incertaine. Ils sont ensuite envoyés soit dans des kommandos extérieurs, soit dans un autre camp, soit ils restent dans le camp principal. De manière générale, les nombreux transferts connus par les déportés de répression constituent encore aujourd'hui une réalité souvent mal connue. Si 38,6 % des déportés n'ont connu qu'un seul camp, un quart a connu au moins deux camps (28,2 % plus précisément), un cinquième au moins trois (19,2 %), alors que 11,7 % des déportés de répression aubois connaissent plus de trois camps. Parmi ces derniers, on trouve essentiellement des déportés " NN " transférés de Hinzert au tribunal de Breslau et ensuite déportés de nouveau après leur jugement vers une ou plusieurs prisons ou des camps de concentration. Pour notre recherche, le Livre-Mémorial s'est avéré un guide très précieux sur la précision des parcours concentrationnaires. Nous avons cependant constaté à de nombreuses reprises des contradictions avec les fiches individuelles des déportés déposées aux archives départementales. Ce n'est pas si étonnant, si on veut bien accepter l'idée que pour beaucoup de survivants, plongés dans un univers inimaginable, des espaces inconnus et une langue hostile, la connaissance du parcours a parfois été très approximative. Pour ceux qui sont décédés, la différence de données concernant le parcours semble par contre logique.

11 Au-delà de la diversité des destins, on peut dire cependant que les derniers mois de la détention ont été terribles pour tous les déportés. L'étude des dates de décès (connue dans 85 % des cas) montre en effet une concentration de la mortalité dans les six derniers mois. De décembre 1944 à, on a un total de 86 morts (soit 51,5 % du total). Sur cette même période, le nombre de décès dans les prisons et les kommandos est particulièrement important. Certains kommandos extérieurs sont connus pour leur mortalité effroyable. Dans ceux-ci, l'extermination se fait par le travail, l'épuisement, la faim, les violences, les exécutions... En ce qui concerne le retour, là encore il n'y a pas d'unité et on peut sans nul doute dire que presque chaque déporté a connu une destinée particulière. Beaucoup d'auteurs soulignent tout d'abord l'ambiguïté du mot " libération ". Certains connaissent les marches de la mort, certains réussissent à s'évader, d'autres sont libérés par les Américains ou les Russes sur le front de l'est. Certains rentrent par leurs propres moyens quand ils en ont la force, d'autres sont évacués par la Croix-Rouge, ou par les autorités militaires. D'autres affrontent l'horreur de la baie de Lübeck où des avions britanniques bombardent par méprise des navires allemands qui transportent des milliers de déportés. Parmi eux, bien peu survivent. On a par exemple le résistant romillon André Barbenoire. D'autres ont la fierté de participer à la libération de leur camp. C'est le cas de Pierre Brision qui fait partie de la Résistance à l'intérieur du camp de et qui a réussi à cacher des armes avant l'arrivée des Américains. Beaucoup décèdent aussi dans les jours et les semaines qui suivent leur rapatriement. C'est pourquoi le chiffre de 167 décès sur les 383 déportés de répression aubois doit être pris avec prudence. De même, l'amertume du retour a été un sentiment souvent partagé et évoqué. Dans un pays dont la plupart des territoires sont libérés depuis plusieurs mois, dans une France en liesse qui fête le 7 et le 8 mai la capitulation sans condition de l'allemagne, les survivants reviennent dans un monde qui leur est désormais étranger. Pour beaucoup d'anciens déportés, l'écart énorme des situations vécues par leurs concitoyens devient très vite un mur d'incommunicabilité qui ne sera pas franchi par certains avant parfois des décennies. Notice de Rémi Dauphinot (Recherche de Rémi Dauphinot et Sébastien Touffu) V LA DÉPORTATION DE RÉPRESSION DES FEMMES Longtemps mise de côté par l'historiographie traditionnelle, l'histoire des femmes déportées est à bien des titres une histoire singulière. Pour aborder ce thème, on peut s'appuyer sur les travaux récents d'évelyne Morin-Rotureau, historienne qui a déjà publié de nombreux livres sur les femmes et sur la Seconde Guerre mondiale. Parmi ces dernières publications, : combats de femmes, Françaises et Allemandes, les oubliées de la guerre, qui rassemble des textes d'historiens et des témoignages de résistantes et déportées. Dans son livre, elle revient tout d'abord sur de la situation des femmes dans la France des années Les femmes françaises se singularisent déjà par leur situation de non-citoyennes :

12 contrairement aux Américaines, aux Anglaises ou aux Allemands, elles n'ont pas le droit de vote. Malgré cela, elles ont pourtant fait preuve d'engagement et de courage, tout autant que les hommes. Si on fait la part belle aux stratégies militaires dans l'histoire de la Résistance, les actions des femmes sont souvent passées sous silence. Emblématique de ce déni, lorsque les femmes déportées revenaient de camp en 1945, les phrases du type " on ne savait pas qu'elle était juive " étaient courantes, comme s'il avait été impossible d'être femme et résistante. Ainsi, dans l'aube, 46 femmes ont été arrêtées puis déportées dans le cadre de la répression des faits de résistance. Ce chiffre doit cependant être interprété avec prudence. La recherche des femmes déportées est en effet plus difficile, du fait de la double identité de nombreuses femmes mariées. À de nombreuses reprises, en comparant les dates de naissance, nous avons ainsi constaté que des femmes étaient comptées deux fois alors qu'il s'agissait en réalité de la même personne. Au niveau national, les données collectées en 2004 par les auteurs du Livre-Mémorial indiquent que les femmes représentent 10,8 % du total des personnes déportées dans le cadre de la répression. Ce pourcentage est sans doute provisoire et devrait être réévalué par la poursuite des recherches. Dans l'aube, elles représentent d'après nos recherches 12 % dans le total des personnes déportées dans le cadre de la répression. Cette déportation de répression des femmes doit être abordée pour elle-même. En amont à l'engagement dans la Résistance, ces femmes devaient en effet se démener avec les soucis du quotidien, avec un approvisionnement insoluble, dans le cadre d'une société où leur corps est régi par l'état. Malgré tout cela, elles cachent des aviateurs (Georgette Joly), elles hébergent des réfractaires (Henriette Picard), des résistants (Juliette Sisternas), elles rédigent ou diffusent des tracts (souvent pour le parti communiste ou le Front National, comme par exemple pour Mireille Kirchner, Suzanne Parise, Marguerite Pavoille, Mafalda Romagon, Paulette Schmidt), elles diffusent des journaux (Paulette Blasques diffuse dans l'aube des exemplaires de Libération-Nord qu'elle va régulièrement chercher en train à Paris), elles ravitaillent les maquis (Huguette Bidault, Madeleine Billat), dans l'ombre et dans la modestie, et à la Libération, bien peu obtiennent et demandent des décorations. Leur rôle traditionnel est celui d'agent de liaison. Paulette Chaton est celui de l'organisation Schmidt, Madeleine Duban est agent de liaison au téléphone de l'hôtel de ville de, Hélène Jakubowicz qui n'a que 17 ans lorsqu'elle est arrêtée, elle exerce cette activité pour le parti communiste entre Paris et. Marcelle Saignoux est agent de liaison pour le mouvement CDLL. Certaines sont arrêtées pour leurs opinions politiques, c'est le cas de Germaine Dissert à qui en outre on reproche d'avoir écouté Radio-Londres. On trouve aussi des femmes à des postes de responsabilité ou qui sont déportées pour leur engagement auprès de leurs maris. Suzanne Wauters est ainsi arrêtée et déportée alors qu'elle soutient depuis le début les efforts de son mari Georges Wauters pour organiser la Résistance auboise. Toutes les professions sont représentées. On a une pluralité de métiers et une pluralité des origines sociales : Paulette Chaton est ouvrière en bonneterie, Paulette Blasques buraliste, Viviane Gervais est commerçante, Simone Gervaisot est secrétaire, Georgette Joly est employée de bonneterie, Anne Legall est femme de chambre, Anna Monchecourt est couturière, Henriette Pare est employée de gare, Marcelle Saignoux est commerçante foraine. On peut dire la même chose pour les classes d'âge qui sont à peu près toutes représentées. Si la plus jeune, Anne

13 Jakubowicz n'a que 17 ans lorqu'elle est déportée pour le camp d'extermination d'auschwitz où elle disparaît, la plus âgée, Marie-Louise Demange, a 58 ans au moment de sa déportation. L'âge moyen des 46 femmes auboises déportées dans le cadre de la répression est de 33,8 ans. Si on excepte une moindre utilisation des armes, il n'y a pas de différences avec les hommes, les motivations sont identiques. Dans la Résistance, les historiens s'accordent à dire qu'elles représentent 10 à 20 % des effectifs des différents réseaux et mouvements. Au moment où il a fallu valider des états de service, en particulier par la demande de la carte de CVR (combattant volontaire de la Résistance), la moitié de ces femmes déportées ne l'a toutefois pas demandée. Ainsi, 24 l'ont obtenue dont trois à titre posthume, alors que 22 femmes qui auraient eu le même droit ne l'ont pas demandée. La destination principale des femmes déportées est le plus souvent le camp de Ravensbrück. Vingt-sept des 46 Auboises (58,6 %) sont en effet passées à un moment ou à un autre dans le principal camp de concentration de femmes du IIIe Reich. Sur ce total de 27 femmes, 6 sont décédées à Ravensbrück : Anne Marie Jégou le 19 mars 1945, Marie-Louis Demange gazée en février 1945, Georgette Stéphane elle aussi gazée à une date inconnue, Sophie Monchecourt le 10 avril 1945, Renée Schmidt le 28 février 1945, et Georgette Grand le 8 février Les cinq autres décès constatés ont eu lieu dans cinq lieux différents : Germaine Dissert à Paderborn le 2 janvier 1944, Viviane Gervais à Breslau le 13 mars 1944, Célina Bidault au kommando de Zwodau le 15 mars 1945, Eugénie Parisot au camp de Schirmeck le 3 février 1944 et enfin Odile Gagon à la prison de Melk le 24 décembre Au total, avec 11 décès sur 46 (soit 23,9 %), le taux de survie des femmes auboises dans les camps est largement supérieur à la moyenne nationale (le taux de mortalité des femmes dans le cadre de la déportation de répression est de 40 %). Ce fait est délicat à expliquer. On peut peut-être avancer avec prudence le fait que sur les 35 femmes qui ont survécu, 24 ont été libérées dans des prisons ou des kommandos dépendant de Ravensbrück où les conditions de vie étaient un peu moins dures que dans le camp principal. De même, beaucoup de résistantes arrêtées en France et déportées sont exécutées, décapitées, pendues ou abattues. Or, il n'y a pas à notre connaissance de cas de femmes résistantes auboises exécutées dans les camps. Enfin, alors que pour les hommes du département, on constate que les deux tiers des " NN " sont décédés, sur les neuf Auboises qui ont été déportées dans le cadre de la procédure Nuit et brouillard, six sont revenues, dont 5 sont libérées à Jauer dès février 1945 par l'avancée des troupes soviétiques. Les conditions de déportation ont pourtant été très dures : dans certains convois, elles sont 100 par wagons, à chaque fois les coups et les aboiements s'abattent sur elles. Il leur faut tout comme les hommes s'habituer au vocabulaire de la déportation. Les " schnell " (vite!) se mêlent aux " stuck " (morceaux, ou choses, terme utilisés par les SS ou les kapos pour désigner des individus qui n'ont plus aucun droit) ou encore plus explicite " scheize " (merdes). Il faut dormir au milieu des punaises, à trois sur des paillasses larges de 60 centimètres, subir les appels interminables et des WC d'une saleté repoussante à cause de la dysenterie. Ravensbrück, c'est aussi les terribles expériences médicales. Les Polonaises, véritables cobayes humains, sont surnommées les " lapins de Ravensbrück ". C'est d'un univers devenu complètement fou dont on parle... Germaine Tillon, la grande ethnologue, a cependant noté qu'à Ravensbrück, malgré les conditions de survie, la solidarité l'emportait entre

14 les prostituées, les droits communs et les résistantes. Là, elles se retrouvent aux milieu de milliers de femmes de toutes les nationalités, qui vivent dans des conditions d'hygiène épouvantables. Arriver aux lavabos est une véritable performance. C'est le règne de la survie dans le froid (il n'y a pas de vitres aux fenêtres...). Dans ce camp, les nouveaux nés étaient noyés... Seuls cinq enfants ont survécu grâce à la solidarité entre les femmes. Himmler s'est enrichi grâce à Ravensbrück. Un détenu " coûte " 35 pfennigs, il le loue 6 marks soit 17 fois plus! L'entreprise Siemens utilise ainsi cette main-d'oeuvre servile en tenant compte d'une espérance de vie de 9 mois, espérance de vie calculée et intégrée dans les programmes de production...dans les kommandos, où elles fabriquent des armes, elles sabotent au mépris du danger, ce qui importe avant tout c'est que le Reich soit défait. Elles travaillent dans des carrières de pierre, on les force à abattre des arbres malgré leur déchéance physique. La Libération est un moment difficile. Certaines sont libérées par la Croix-Rouge suédoise le 23 avril 1945 : Louise Bernard, Anne Couturier et Émilienne Masson. Certaines font partie des " marches de la mort ", pendant trois semaines avec des centaines de femmes " mortes vivantes ". Sans eau ni nourriture, elles doivent marcher sous une chaleur accablante. Certaines parviennent à s'évader (Mafalda Romagnon et Marguerite Pavoille lors de l'évacuation de Jauer). Elles reviennent parfois en France dans des wagons à bestiaux. Souvent, elles ne peuvent pas rester à l'hôtel Lutétia de Paris qui recueille tous les survivants, car le spectacle est trop horrible. Dans son témoignage, Paulette Blasques rappelle ainsi qu'elle n'a qu'une seule idée à son retour, revoir au plus tôt son fils. Le retour est aussi marqué par de l'amertume. Certaines apprennent que leurs maris ou des parents ont parfois été déportés et sont morts dans les camps, que certains ont été fusillés sans qu'elles le sachent. " Et le retour? ". Simone Weil, a souvent écrit ou témoigné de la difficulté à se faire comprendre : " on ne nous entendait pas ". Comment comprendre ce qui est inimaginable? Pour beaucoup de ces femmes, il a fallu prendre une revanche sur la vie. Revenir de l'enfer concentrationnaire a été le triomphe sur le mal absolu pour Geneviève Anthonioz de Gaulle. Leur idée a souvent été de faire très vite un enfant, donner, transmettre la vie. Notice et recherche de Rémi Dauphinot VI LA DÉPORTATION «NUIT ET BROUILLARD» Origine et mise en place de la procédure Pendant longtemps, on a cru qu'il y avait une équivalence entre la déportation de répression des résistants et politiques et la déportation dans le cadre de la procédure «Nuit et Brouillard». Le film chef-d'oeuvre d'alain Resnais (1955) et son énorme succès ont sans doute joué un rôle dans cette confusion. En réalité, selon les départements, les déportés "NN" ne représentent que 10 à 20 % du total des déportés de répression. Dans

15 l'aube, le pourcentage des déportés "NN" s'élève à 18,5 % du total de la déportation de répression (71 sur 383). Soixante-et-onze (60 hommes et 11 femmes) ont donc été déportés en Allemagne dans le cadre de la procédure «Nacht und Nebel» ou «Nuit et Brouillard». Si l'expression n'apparaît dans un document pour la première fois qu'en août 1942, cette procédure spécifique de la déportation de répression trouve pour origine la rupture du pacte germano-soviétique, le 22 juin 1941, par l'offensive des troupes allemandes contre l'urss. Dans cette nouvelle phase de la guerre, Hitler s'engage désormais dans un anéantissement total du "judéo-bolchévisme". Dans toute l'europe de l'ouest, en France, et dans l'aube, des milliers d'arrestations préventives de militants communistes ont ainsi lieu. À et dans le département, une première série d'arrestation a lieu les 13 et 14 juillet 1941, suivie d'une deuxième vague le 11 novembre En parallèle, une politique de terreur marquée par des exécutions d'otages est mise en place. Le 16 septembre 1941, Hitler dicte à cet effet au maréchal Keitel, chef du Haut Commandement de la Wehrmacht, une première ordonnance rendant possible l'utilisation systématique de la peine capitale pour les résistants. Dans l'aube, les exécutions ont lieu à Clairvaux au printemps Au lieu de diminuer l'engagement résistant, ces mesures de terreur le renforcent tout au contraire. Face à cet échec de la répression antirésistante, un nouveau système répressif utilisant la déportation comme moyen de terreur est mis en place progressivement. Pour l'armée, il s'agit alors de s'inspirer des méthodes déjà utilisées par les SS dans les pays de l'est. Trois décrets, connus sous le nom de décrets Keitel, sont promulgués les 7 et 12 décembre 1941 ; ils mettent en place la procédure Nuit et Brouillard. Le premier décret du 7 décembre 1941 affirme dans son article 1 que "la peine de mort est de rigueur pour tous les actes délictueux commis par des civils non allemands, dirigés contre le Reich ou contre la puissance occupante". L'article 3 énonce le principe du secret et de l'isolement des personnes déportées en Allemagne. Il faut faire peur à la population, sans nouvelle de ses proches. Cette politique de répression est dévolue à l'autorité militaire. Le deuxième décret, daté du 12 décembre 1941, affirme le principe de la déportation : "Le Führer est d'avis que les peines de privation de liberté et même les peines de réclusion à vie, sont (...) regardées comme des signes de faiblesse. Un effet de frayeur efficace et durable ne peut être atteint que par la peine de mort, ou par des mesures propres à maintenir les proches et la population dans l'incertitude sur le sort des coupables. Le transport en Allemagne permet d'atteindre ce but". Le troisième décret, daté du même jour, explicite les motifs d'arrestation pour lesquels les personnes doivent être soumises à la procédure NN : la détention illégale d'armes (et bientôt de fusils de chasse), les attentats contre les soldats allemands, les sabotages, l'espionnage, les activités communistes, les troubles de toute nature, l'aide à l'ennemi (et notamment l'aide aux soldats alliés). Une nouvelle ordonnance du maréchal Keitel du 16 avril 1942, explicite l'expression "Nacht und Nebel". Littéralement, les déportés doivent disparaître dans la "nuit et le brouillard" : "les coupables transportés en Allemagne ne sont autorisés à aucun contact avec le monde extérieur : aussi n'ont-ils le droit ni d'écrire ni de recevoir lettres, colis, visites. Ceux-ci sont à renvoyer avec la mention que tout contact avec le monde extérieur est interdit au coupable". L'application de la procédure Nacht und Nebel se distingue du reste de la déportation de répression par la mise en place de camps devant accueillir les déportés "NN" et l'organisation de transferts de ceux-ci devant des tribunaux spécifiques. Deux tribunaux sont compétents, celui de Cologne puis celui de Breslau en Silésie. Le camp spécial d'hinzert (situé à une centaine de kilomètres de Cologne) reçoit la très grande majorité des déportés "NN". Après le passage devant le tribunal, les condamnés sont transférés dans des prisons ou dans des camps de concentration. À partir de , le camp de Natzweiler se substitue à celui d'hinzert. Cependant, comme dans tout le système répressif allemand, il existe des exceptions. Face aux "NN" que l'on peut qualifier de "NN Wehrmacht", la Police allemande organise à partir de

16 juillet 1943, le départ en Allemagne de "NN Gestapo". Il semble qu'elle utilise alors la procédure pour déporter plus facilement certaines personnes, sans qu'elles passent toutefois devant un tribunal militaire. Face à l'encombrement des affaires devant les tribunaux, la procédure "NN" est d'ailleurs abrogée par le décret du 30 juillet En septembre 1944, tous les déportés "NN" doivent être remis à la Police. Il n'existe plus de régime spécifique pour les déportés. Les "NN" sont alors intégrés dans le système concentrationnaire. Les «NN» aubois On doit distinguer plusieurs destinations pour les déportés "NN" qui évoluent selon la chronologie. En 1942, les hommes sont tous déportés à Hinzert en attendant d'être traduit devant le tribunal militaire de Breslau (46 personnes sur 71, soit 64,7 % des NN aubois sont déportés à Hinzert). Dix femmes "NN" sont déportées au préalable à Aix-la-Chapelle, avant d'être le plus souvent condamnées par le tribunal militaire de Cologne ou de Breslau. De 1942 à 1943, les motifs de déportation des "NN" montrent une grande unité. Il s'agit alors pour les Allemands de réprimer la Résistance communiste, très active dans le département aubois. Cette répression marque incontestablement des points avec le démantèlement de groupes locaux du parti communiste, du Front National et des Francs tireurs et partisans. Treize FTP sont ainsi arrêtés dans l'aube de juin à juillet 1942 et déportés dans le convoi du 12 novembre 1942 à destination d'hinzert. Il s'agit de Roland Bouhelier, Joseph Hueber, Michel et René Jouvet, André Lefevre, André Maire, Abel Marchizet, Léon Moreau, Jean-Marie Neveu, Marcel Nicolas, Gaston Noël, André Parise et Germain Royer. La surmortalité de ce groupe doit être soulignée : en effet sur les 13, seuls trois reviennent de déportation en Dix-neuf membres du Front National aubois sont arrêtés à la même époque, dont 16 rien que dans la ville de Romilly-sur- le 29 juillet Ils sont déportés dans le convoi du 22 octobre 1942 à destination d'hinzert. Dix d'entre eux décèdent au cours de leur parcours concentrationnaire. C'est le cas de Marcel Bardin, Boitard Calixte, Alphonse Denuault, Franck Fandard, Mary Favin, René Guidet, René Michelot, Maurice Pérard, René Réaux et Lucien Sevestre. Neuf résistants de ce groupe du Front National survivent à la déportation : Raymond Baldet, Raymond Hélou, Paul Leleux, Constant Lucot, Aimé Poignant, Roger Protat, Bernard Prunier, Lucien Roy, et Eugène Verget. Dans le convoi du 3 décembre 1942, quatre résistantes du Front National, Mireille Kirchner, Suzanne Parise, Marguerite Pavoille et Mafalda Romagon sont déportées. Toutes les quatre survivent, deux d'entre elles s'évadent dans les marches de la mort lors de l'évacuation de Jauer. Deux résistants communistes, Raymond Birer et Marcel Bulard, sont déportés le 12 mars 1943 à Hinzert. Au final, les militants du parti communiste, du Front National et des FTP représentent plus des deux tiers des déportés "NN" aubois. Durant cette première phase de la procédure «NN», on a également des arrestations individuelles et des départs dans différents convois. Dans le cadre de l'opération Porto, André Mutter est arrêté à le 9 octobre 1941 et déporté à Hinzert. Il a la chance d'être libéré, ce qui lui permet de revenir en France et de reprendre son activité résistante à la tête du mouvement Ceux de la Libération. La possession d'une arme entraîne l'application de la procédure «Nuit et brouillard» pour Anne-Marie Couturier (déportée à Aix-la-Chapelle le 26 juin 1942), et pour Edmond Barbieux (déporté le 13 août 1943 à Hinzert), On trouve un autre motif d'application de la procédure dans l'arrestation de Paul Marchal, à qui il

17 est reproché de s'être "rebellé contre les autorités allemandes". Pour cela, il est déporté à Hinzert le 18 mai Le 17 septembre 1942, la résistance non communiste est touchée avec le démantèlement du réseau d'évasion Maillard, réseau qui organise le sauvetage d'aviateurs alliés, et entraîne la déportation de sept de ses membres. Anne Marie-Jégou est aussitôt déportée en tant que " NN " à la prison de Friburg. Le 12 mars 1943, Jean-Marie Allegatière, Charles Ferry, Pierre Irigoyen, le docteur Jean-Pierre Maillard, et Jean Tabutiaux sont déportés à leur tour à Hinzert. Émilienne Masson, est quant à elle déportée à Aix-la-Chapelle en avril De la fin de 1943 à l'été 1944, une autre destination principale pour les "NN" se substitue à Hinzert et à Aix-la-Chapelle, celle du camp de Natzweiler. Neuf Aubois y sont alors déportés : Maurice Viard le 26 novembre 1943, Jules Anginot et André Anginot le 23 mars 1944, Paul Aviat et Fernand Doré le 4 mai 1944, Robert Blondeau, Robert Brouillard, Jean Diebold et Constant Schneider. Contrairement aux années 1942 et 1943 où les militants communistes ou proches du parti communiste sont les plus touchés, à travers le Front National ou les FTP, les motifs d'arrestation sont plus diversifiés. Dans 5 cas sur 9, la possession d'armes est le motif d'arrestation, 3 sont déportés pour appartenance à la Résistance, et un neuvième est déporté pour avoir aidé des aviateurs américains. Il faut noter enfin deux cas particulier, celui de Georges Lapierre et d'andré Rousseau, qui sont tous les deux déportés en tant que "NN" par la Gestapo et non par les autorités militaires. Le motif de l'arrestation d'andré Rousseau n'est pas connu, Georges Lapierre a quant à lui été arrêté pour avoir reconstitué clandestinement le Syndicat national des instituteurs. Alors qu'il n'en a pas le droit en tant que "NN", Lapierre écrit pourtant à sa famille une correspondance clandestine. Lorsque cette activité illégale est découverte, il est transféré en représailles au camp de Natzweiler. Au final, le bilan s'avère très lourd. Sur les 71 déportés aubois "NN", 39 déportés décèdent. Soit un taux de 54,9 %, taux largement supérieur à la moyenne des décès des déportés de répression. En outre, la comparaison des lieux de déportation des "NN" et celle des lieux de décès montre qu'après leurs jugements ou la fin de la procédure en août 1944, les "NN" ont été dispersés dans tout le territoire du IIIe Reich, dans des prisons et des camps de concentration. Vingt-et-un décès ont eu dans des KL et 18 dans des prisons. Le chiffre élevé des décès montre aussi que le statut de "NN" a entraîné davantage de sévices et de privations. Dans les camps, de nombreux témoignages de "NN" ayant survécu évoquent des coups, des punitions, des exécutions plus fréquents pour ceux qu'ils faut faire disparaître. On doit enfin souligner que dans les 39 décès de "NN" aubois, 4 résistants sont condamnés à mort et exécutés. Raymond Birer est décapité à Breslau le 7 septembre Roland Bouhelier, René Jouvet et André Maire sont tous les trois exécutés à Breslau le 4 janvier Marie-Louise Demange est quant à elle gazée à Ravensbrück en février Notice de Rémi Dauphinot (Recherche de Rémi Dauphinot et Sébastien Touffu) VII LA DÉPORTATION DES AUBOIS DEPUIS LE IIIème REICH Nous abordons ici un sujet finalement peu connu, à savoir la déportation des personnes arrêtées non pas en France mais sur le territoire du IIIème Reich. Cette mesure de répression spécifique, depuis l'allemagne, a concerné avant tout des requis du STO et plus rarement des prisonniers de guerre qui ont commis soit des sabotages, soit des tentatives d'évasion ou bien proféré des propos anti-allemands. Transposé dans le cadre du

18 département de l'aube, que peut-on dire sur le sort de ces déportés? Combien d'aubois ont été touchés par cette déportation spéciale? Où ont-ils été déportés? Un thème de recherche récent Dans le Livre-Mémorial publié en juin 2004, Arnaud Bouligny et Ludovic Hamelin expliquent que le "lancement d'une recherche particulière sur les déportés arrêtés sur le territoire du IIIème Reich s'est imposé peu avant la publication du document probatoire du Livre-Mémorial (2001)". Si on savait depuis longtemps que des prisonniers de guerre avaient été transférés dans des camps de représailles, tels que Kobierzn ou Rawa- Ruska, on ne possédait aucune étude d'ensemble sur les Français arrêtés sur le territoire du IIIème Reich et déportés dans des camps de concentration ou des prisons. Arnaud Bouligny et Ludovic Hamelin ont ainsi retrouvé le parcours de déportés, qui permet aujourd'hui de réévaluer de 7,4% le bilan total de la déportation de répression (soit déportés). Comme les deux chercheurs le soulignent, "ce recensement, à lui seul, constitue une avancée majeure de la connaissance d'un aspect particulier de la politique de répression". Parmi ces 6 391, déportés combien retrouve-t-on alors d'aubois? Dans le département de l'aube La principale source qu'on peut utiliser dans le département de l'aube est constituée par les listes établies par le Comité d'histoire de la Seconde Guerre mondiale (CH2GM). La côte NA est ainsi intitulée : "fiches individuelles de prisonniers de guerre ou de requis du STO, arrêtés par l'autorité d'occupation et ayant encouru une condamnation (évasion, refus d'obéissance". Son dépouillement s'est avéré délicat. Pour certaines fiches, on retrouve seulement un nom et un prénom et des renseignements extrêmement lacunaires qui ne permettent pas avec assurance de confirmer une déportation réelle ou d'identifier le statut du déporté. Nous avons d'abord pris en compte les fiches de personnes dont la déportation attestée aux archives départementales de l'aube peut être confirmée par le Livre-Mémorial. Nous avons ainsi pu retrouver le parcours d'au moins 14 Aubois, 2 prisonniers de guerre (Collin Marius et Lenoir Roland) et 12 STO (dans l'ordre alphabétique : Bertrand Jean, Charpentier Gaëtan, Digot André, Hospital Henri, Lenoir Roland, Marie Émile Victor, Mascello Gino, Mayaud Georges, Mouny Alix, Nourrissat André, Parmentier Fernand, Pillot Roland et Simon André). Nous avons également pris en compte le parcours d'aubois arrêtés en Allemagne qui ont été internés dans des prisons allemandes après un acte de résistance. Ces 7 personnes n'apparaissent pas dans le Livre-Mémorial, mais on possède à leur sujet, dans les listes départementales élaborées par le CH2GM, des renseignements suffisants, tels que la date d'arrestation, le motif et le lieu de déportation ou d'internement : c'est le cas de Didelot Marcel, Drancourt Louis, Guillemin Gilbert, Hahn Marcel, Lemoult Roger, Martin Edmond, et Paris Jean-Paul. Au total, on peut établir qu'il y a eu au moins 15 Aubois arrêtés en Allemagne, déportés dans des camps de concentration et 6 dans des prisons. Si ces 21 Aubois n'étaient pas à proprement parler des "résistants", ces deux prisonniers de guerre, ce volontaire pour le travail en Allemagne et ces dix-huit déportés du STO, ont commis à un moment donné des actes réels de "résistance" qui leur ont valu un internement ou une déportation. On retrouve ainsi cinq chefs d' accusation principaux : le refus d obéissance, l'appartenance à la Résistance, des propos anti-allemands, des actes de sabotages ou

19 l'écoute d'une radio interdite. L'écoute de la radio anglaise ou de tout autre radio non-allemande est passible de la peine de mort pour un Allemand. Deux Aubois sont déportés à pour ce motif, l'un étant en outre accusé de "diffusion de communiqués de Londres par des tracts". De même, quatre Aubois sont arrêtés et déportés pour des propos anti-allemands ou anti-nazis. L'un d'eux a ainsi déclaré après juin 1944 que "les Allemands perdraient la guerre", un autre est condamné pour "mauvaises paroles et idées politiques contre l'allemagne". Autre motif d'arrestation important : les actes de sabotage dans les usines de guerre, c'est le cas pour quatre Aubois. En réalité, les motifs de condamnation puis de déportation sont souvent liés à des actes multiples. C'est le cas de quatre Aubois : le premier est condamné puis déporté pour "refus de travail, sabotage, propagande gaulliste", le deuxième pour "sabotage et propagande anti-allemande", le troisième pour "querelle avec des SS, destruction d'affiches de propagande, sabotage de machines de guerre dans l'usine", le dernier pour "ravitaillement de déportés politiques et possession d'un poste de radio". Ces arrestations ont eu lieu principalement en On décompte quatre arrestations en 1943, treize en 1944 (dont neuf après le 6 juin 1944 et l'annonce du débarquement en Normandie), trois en 1945 et une à une date indéterminée. Ces mesures de répression visent pour la grande majorité des homme jeunes, souvent célibataires (les deux tiers des 21 Aubois arrêtés sur le territoire du IIIème Reich sont ainsi nés de 1920 à 1924, on retrouve tout naturellement les classes d'âges visées par le STO). Après la condamnation, souvent prononcée par un tribunal allemand, vient la déportation. La moitié des Aubois arrêtés sur le territoire du IIIème Reich a alors été déportée au camp de concentration de (10 sur 21). Deux sont déportés au KL Sachsenhausen, deux autres au KL Mathausen, un au KL. Cinq autres connaissent des lieux d'internement dans des prisons : Bautzen, Graslitz, Magdebourg, Ulm-Donau, ou Wolfenbuttel. Signalons qu'un Aubois a été d'abord déporté au camp de Schirmeck puis dans six prisons successives en Allemagne. Le bilan est le suivant à la libération des camps et des prisons : quatre décédés et dix-sept survivants. Notice et recherche de Rémi Dauphinot VIII LES RÉPUBLICAINS ESPAGNOLS DE L AUBE DÉPORTÉS DANS DES CAMPS DE CONCENTRATION Ce sujet est lui aussi difficile étant donné le peu de sources disponibles, mais aussi parce que pendant longtemps il a été négligé par l'historiographie de la déportation de répression. En effet, les Républicains espagnols réfugiés en France après leur défaite lors de la guerre civile, engagés volontaires dans l'armée française, faits prisonniers et envoyés dès 1940 dans le système concentrationnaire depuis les Stalags (camps de prisonniers) où ils avaient été regroupés, n'apparaissent dans les statistiques globales de la déportation que depuis l'immense travail réalisé par les auteurs du Livre-Mémorial (publié en juin 2004). Dans l'aube, nous n'avons pas trouvé à ce jour aux archives départementales de liasse regroupant les fiches individuelles des Républicains espagnols réfugiés dans l'aube et déportés dans des KL. On trouve seulement une page indiquant une liste de 12 noms, liste malheureusement incomplète car Bernard Gildas, correspondant du CH2GM pour l'aube, indique dans sa statistique de la déportation publiée en 1968 un " nombre non compris de 21 réfugiés politiques espagnols arrêtés en 1940 et 3 en 1941, déportés en 1940, 1941 et 1942 à Mathausen ". Il nous manque donc l'identité de 9 personnes.

20 Pour ceux qui sont identifiés, on connaît pour sept d'entre eux le nom de la commune dans laquelle ils étaient réfugiés avant-guerre. Juan Ayuso- Gonzalez et Vincente Fans-Monllco étaient ainsi réfugiés à Romilly-sur-, Joaquin Balboa-Garcia, Miguel Cueras-Carril et Angel Gelas- Ciutat étaient réfugiés dans la commune de Piney, Francisco Carmona-Rubio et Andrès Casbas-Guerre étaient quant à eux résidents de la ville de. On ignore par contre dans quelle ville étaient arrivés François Bailo-Mata, Bienveninido Chico, Pédro Bustamente, Segundo Espallargas- Castro et José Gracia. Sur ces 12 noms, seuls 7 apparaissent dans les listes du Livre-Mémorial. On peut donc, grâce à ces recherches nouvelles menées par les équipes de l'université de Caen en association avec la FMD, évoquer avec précision leur parcours concentrationnaire si longtemps négligé. Ils ont tous été transférés d'août 1940 à avril 1941 au camp de Mathausen. Cette phase chronologique très rapide, antérieure à la mise en place de la déportation «Nuit et Brouillard», répond à une logique propre au projet répressif allemand mais correspond aussi à une entente entre le régime nazi et l'espagne franquiste. Francisco Baila-Mata, Joaquin Balboa- Garcia, Miguel Cuevas-Carrill, Pédro Diez-Bustamente, Segundo Espallargas-Castro et Angel Gélas-Ciuta ont tous les six survécu et connu la libération le 5, lorsque le camp de Mathausen est enfin libéré par les troupes alliées. Un seul décès parmi les réfugiés aubois est attesté, celui de Pédro Diez Bustamente qui est décédé le 8 février 1945 au kommando de Steyr. Ces données partielles pourraient laisser entendre que les Républicains espagnols ont connu alors des conditions de vie meilleures que les autres déportés de répression. Il n'en est rien, en ayant des renseignements sur un seul tiers des républicains espagnols aubois, on obtient des résultats en fait complètement faussés. En effet, il est évident que parmi les 14 autres réfugiés espagnols évoqués par Bernard Gildas, dont nous n'avons pas retrouvé trace, les décès ont dû être très nombreux. Il suffit de se baser sur la statistique globale de la mortalité des Républicains espagnols qui établit que sur les qui ont été déportés, sont décédés (soit 63,8 % du total), dont une très grande majorité au kommando de Gusen, dépendant du KL Mathausen. En appliquant cette moyenne à l'aube, avec toutes les réserves que cette hypothèse implique, nous devrions avoir pour les réfugiés aubois une mortalité de 13 ou 14 hommes sur 21. Parmi lesquels, peut-être, les 9 personnes non identifiées... Notice et recherche de Rémi Dauphinot

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