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1 Bilan des «journées défense et citoyenneté» sur le thème de la maîtrise de la langue mission maîtrise de la langue/prévention de l illettrisme du rectorat de Bordeaux

2 Le test de lecture des journées défense et citoyenneté

3 Les critères Le traitement complexe, la compréhension notée sur 20, évaluée avec deux documents supports (un programme fictif de cinéma et un extrait du Sac de billes de J. Joffo). La connaissance lexicale, notée sur 20, évaluée à l aide d une liste qui mélange des mots et des «pseudos mots». L automaticité des réponses, en temps moyen en secondes, mesurée lors d une épreuve demandant de juger de l homophonie entre un mot et un «pseudo mot»

4 Les Profil DDL profils 1 : Ces jeunes ne disposent pas de mécanismes efficaces de traitement des mots écrits corrélativement à une compréhension très déficiente. Profil DDL 2 : Idem que le profil 1, mais le déficit de compréhension est sans doute lié à un niveau lexical très faible. Profil DDL 3 : Malgré un niveau de lexique correct, la lecture reste laborieuse par manque d automaticité dans le traitement des mots. Profil DDL 4 : Ces jeunes «faibles lecteurs» sont capables de lecture à voix haute. Ils ont un niveau lexical correct, mais comprennent mal ce qu'ils lisent. Les jeunes non détectés sont identifiés par le profil 5.

5 Les résultats nationaux (1)

6 Les résultats nationaux (2)

7 Le dispositif de l académie de Bordeaux Une convention de partenariat a été signée entre le rectorat de Bordeaux et l établissement du service national sud-ouest en novembre Elle porte sur un dispositif destiné aux lycées professionnels organisé en trois temps : Une réunion préparatoire qui permet en amont de présenter la JDC, le test, et d engager une réflexion pluridisciplinaire sur la difficulté en lecture. La «journée défense et citoyenneté» qui permet de poursuivre la réflexion, à partir des résultats du test. Une formation de 2 jours qui est organisée dans l établissement l année suivante.

8 Ce que l on observe

9 des résultats significatifs (1) Au terme de la campagne jeunes ont passé le test des JDC et 19% d entre eux (28 jeunes) ont été détectés. Ce chiffre conforme à celui des années précédentes est toujours deux fois supérieur à celui obtenu lors d une JDC classique. Ces résultats sont donc atypiques.

10 des résultats significatifs (2) On vérifie ainsi que les difficultés de lecture sont plus importantes chez les élèves de l enseignement professionnel. Les profils 1 et 2 ne concernent que 9 des 28 jeunes détectés, soit près de 6% de l ensemble des jeunes testés. Les difficultés sévères ne portent donc que sur de très faibles effectifs.

11 des parcours d élèves (1) La majorité des élèves détectés déclare avoir redoublé une classe à l école primaire, le plus souvent le CP ou le CE1. Les difficultés peuvent être liées à des troubles qui ont conduit à une prise en charge en orthophonie dès l école primaire. Cette prise en charge s interrompt dans les premières années du collège.

12 des parcours d élèves (2) En collège, la moitié de ces élèves est orientée vers une SEGPA, quelques uns en troisième prépa pro. Pour certains n ayant pas encore redoublé, le redoublement a lieu en collège. Pour une minorité d élèves on est dans le champ du handicap, connu depuis longtemps, ce qui a justifié une scolarité adaptée, en CLIS, en ULIS...

13 des parcours d élèves (3) La présence en lycée professionnel est le signe d une forme de réussite malgré les difficultés. La majorité des élèves détectés est en CAP. Les cursus en baccalauréat professionnel concernent des élèves qui ont pour la plupart un profil DDL 4. Le fait pour certains de ne pas avoir eu le français comme langue maternelle ne semble pas déterminant. La question peut cependant se poser pour les jeunes originaires de Mayotte.

14 Ce que disent les élèves (1) Les élèves expliquent que le temps limité a été un obstacle majeur. Ils ont éprouvé de grandes difficultés pour rechercher les informations dans le programme de cinéma. Ils n ont pu lire le texte de Joseph Joffo qu une seule fois et ne l ont pas compris. La référence à la seconde guerre mondiale est rarement perçue.

15 Ce que disent les élèves (2) Les élèves, les plus en difficulté, expliquent qu il leur faut réaliser trois lectures pour comprendre : 1) La première lecture permet de reconnaître les mots. Elle se fait parfois à voix haute. 2) Lors de la seconde lecture l organisation du texte apparaît, des images se créent, le sens commence à se construire, parfois en îlots. 3) La troisième lecture permet de valider les hypothèses, de s assurer du sens.

16 La lecture, une activité complexe (1) On retrouve ici les compétences énoncées par R. Goigoux et S. Cèbe : Compétences de décodage (1) Compétences linguistiques (1) et (2) Compétences textuelles (2) Compétences référentielles (2) et (3) Compétences stratégiques (3)

17 La lecture, une activité complexe (2) Pour R. Goigoux et S. Cèbe les difficultés de compréhension relèvent d un certain nombre de facteurs qui peuvent se cumuler : Les malentendus sur la nature de l activité de lecture, les élèves pensant qu il suffit de décoder tous les mots d un texte pour le comprendre. Des difficultés à assurer la cohérence textuelle Un déficit relatif de construction des stratégies requises pour comprendre et contrôler sa compréhension. Une compréhension «en îlots» Un déficit de connaissances permettant de saisir le contexte et l implicite du texte. Un faible niveau lexical

18 Pour conclure Le test des JDC ne réserve que très peu de surprise. Les élèves détectés sont connus et ont été accompagnés au fil de leur scolarité. Le redoublement a cependant été un marqueur fort. Pour la plupart des élèves la présence en lycée professionnel est le signe d une certaine forme de réussite permise par les remédiations proposées au fil de la scolarité, elle laisse souvent présager une future insertion professionnelle. L analyse des résultats des tests conduit les enseignants de lycée professionnel à prendre conscience du fait que le travail de la compréhension en lecture constitue un enjeu pour toutes les disciplines. Les équipes rencontrées se montrent désireuses d échanger avec les collègues du premier degré, des collèges et des SEGPA, et de se former à l enseignement de la compréhension en lecture.

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