LA REPRESENTATION DU MILIEU SOUTERRAIN MINIER A TRAVERS L'ICONOGRAPHIE DU XVEME AU XV/lEME SIECLE EN PROVINCE MINIERE GERMANIQUE

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1 LA REPRESENTATION DU MILIEU SOUTERRAIN MINIER A TRAVERS L'ICONOGRAPHIE DU XVEME AU XV/lEME SIECLE EN PROVINCE MINIERE GERMANIQUE Bruno ANCEL 1 Les mines métalliques de la Province Minière Gennanique on t, par leur richesse, leur dimension spectaculaire et les technologies employées, inspiré une abondante iconographie. Très souvent celle-ci illustre avec détails les opérations menées en surface (valorisation du minerai, installations hydrauliques), le milieu souterrain où se déroule l'extraction étant partiellement évoqué. Il est vrai que le milieu souterrain minier est particulier : obscur, exigu, froid, humide, sale, et dans le cas d'une grande exploitation tellement ramifié que parfois une vie entière ne peut suffir à en parcourir la totalité. Ces facteurs ont rebuté, et rebute encore le visiteur. On imagine que l'artiste n'a pu représenter au mieux la mine que d 'après des notes esquissés au cours d'une visite peu ordinaire pour lui, ou plus simplement s'inspirer d'œuvres existantes ou de récits de mineurs. De telles conditions nous posent alors le problème de la représentativité de l'iconographie ancienne : quels type d'ouvrages sont représentés (visités)? à quel époque ont-ils réellement été creusés? les nouvelles techniques encore mal assimilées sont-elles prises en compte? Le contexte de création intervient également: quelle est la destination de l'œuvre? qui est le commanditaire (le financeur)? l'artiste a-t-il été suivi par des "experts" du monde minier? A travers l'iconographie du XVème au XVIIème siècles, nous allons tenter d'interpréter les plus célèbres évocations du monde minier à la lumière des données de la spéléologie et de 1 'archéologie minière 2. Le graduel ultraquiste de Kutna-Hora (1490) Ce graduel peint par maitre Mathis 3 présente à la fois des scènes de valorisation et d'extraction des minerais. Le tiers inférieur de la planche montre un paysage minier ' Directeur de foui lles à Ste-Marie-aux-Mines, doctorat d'archéologie en cours. 2 ANCEL (B.) & FLUCK (P.) Archéologie et spéléologie minière. Catalogue Expo "Vivre au Moyen-Age", Strasbourg 3 HUSA (V.), PETRAN (J.), SUBRTOVA (A.) Hommes et métiers dans l'art du XIIe au XVIIe siècle. Paris, traduction françai se, ill. 141 ; HEILFURTH (G.) Der Bergbau und sein Kultur. Zurich, p WILSDORF (H.) Kulturgeschichte des Bergbaus. Ed. Glückauf Verlag, Essen, p ; BENOIT (P.) Histoire des techniques et iconographie, La place du manuscrit d'f-feinrich Gross dans l'iconographie minière germanique. Pierres et terre, n 25-26, "L'Art et les mines dans les Vosges", p

2 souterrain. L'accès à la mine n'est possible que par des puits qui débouchent au cœur des zones de traitement. La remontée des matériaux se fait avec des treuils à main ou des manèges à chevaux. L'écorché du sous-sol nous montre une réseau souterrain d'allure complexe où s'affairent une quarantaine de mineurs, donnant une impression de fourmilière : 5 d'entre-eux travaillent au marteau et à la pointerolle; un seul utilise une masse et des coins ; 3 équipes de 2 mineurs brisent et trient du minerai ; 4 ouvriers décombrent et tirent à même le sol de grandes auges en bois ; 5 préposés conditionnent des matériaux dans de grands cuveaux en osier qui sont acheminés à la base d'un puits, puis hissés par 2 tourneurs de treuil ; un mineur isolé tient en main un gros sac à la base d'un puits d'extraction au jour (manège à chevaux) ; un autre mineur isolé actionne une sorte de grande roue qui pourrait être un ventilateur (similitude avec les dessins d'agricola) ; les autres mineurs se promènent lampe à la main dans le dédale de boyaux ou franchissent des échelles. Des scènes souterraines similaires sont également représentées sur d'autres documents provenant d'europe Centrale; il s'agit du Graduel latin de Kutna-Hora de peint par Maître Valentin, du Livre des Cantiques Tchèques du début du XYlème siècle 5 et du Frontispice des Privilèges des mineurs de Kutna-Hora de Ce dernier fait apparaître l' utilisation de toboggan en bois. Ici la mine ne paraît pas très bien organisée. Des puits au jour donnent accès à une sorte de labyrinthe où la progression est mal-aisée ; les mineurs sont fréquemment accroupis ou à quatre pattes. Cette scène correspond assez bien aux exploitations dites médiévales (Xème-XIVème siècle) que nous avons explorés dans les Vosges 7, ainsi qu'en Forêt-Noire : une extraction par Pingen sans travaux d'approche par traversbancs, des dépilages qui épousent le corps minéralisés et une architecture fruste au détriment du confort des ouvriers. On peut s'étonner de l'absence de voie de roulage alors que cette technique est à cette époque déjà importée en France 8. Mais peut-être que la géométrie du gite qui a inspiré 1 'artiste ne se prétait pas à un cheminement horizontal important. Le tableau de l'église de Roznava en Slovaquie (1513) La représentation de Ste Anne, la Vierge et l'enfant 9 montre en arrière plan un paysage minier ; porche, manège à chevaux, convoi de minerai, fonderie. Pour la première fois dans l'iconographie on note la représentation d'une voie de roulage, sortant au jour d'une galerie étroite boisée. On voit aussi un chantier d 'extraction du filon (dépilage incliné), éq uipé d'étais ; un mineur y travaille au marteau et à la pointerolle, et le minerai est évacué dans des sacs par un puits d'extraction au jour. L 'organisation typique des exploitations de la "Renaissance" commence à s'affirn1er avec une galerie pour le roulage et 1 'exhaure. L 'architecture des travaux est assez claire; les galeries ont un gabarit optimum (largeur et hauteur d' homme). L'ambiance des dépilages est bien saisi ; la cavité s'étend dans le plan du filon et est équipée d'étais, de planchers et d'échelles. Malgré la destination religieuse de l'œuvre, celle-ci 4 HUSA (V.) op. cil., ill. 149; BENOIT (P.) op. cil 5 HUSA (V.) op. cil., ill. 158 ; BENOIT (P.) op. cil 6 HEILFURTH (G.) op. cil., p. 67 ; BENOIT (P.) op. c il. 7 ANCEL (B.) & FLUCK (P.) Etude souterraine de la Porte de Fer, ll/1 réseau médiéval repris au XV/ème siècle (A itenberg, Ste Marie-aux-Mines). Pierres & Terre 34, p BENOIT (P.) Le roulage dans les mines européennes aux XV ème c l XVIe; me siècles. Spélunca Mémoires 14, p HEILFURTH (G.) op. cil., p. 203; WILDSDORF (H.) op. cil., p. 185; BENOIT (P.) op. cil. 22

3 est néanmoins très réaliste et apporte une vision fidèle des paysages souterrains 10 Le graduel de Saint Dié (1514) Le graduel de chœur, peint pour le chapitre de l'insigne Eglise collégiale de Saint-Dié, comporte à la page 19 des enluminures présentant avant tout des scènes de traitement du minerai en surface 11 L 'extraction souterraine apparaît en haut et à droite du document sous la fom1e d'un petit écorché montrant un mineur en action, et d'un porche boisé équipé d'une voie de roulage ; la galerie semble étroite et basse, et l'abondance des eaux d'écoulement suggère des problèmes d'infiltrations d 'eaux et d'humidité. En bas à gauche, on observe avec difficulté (dessin sombre) un autre porche, un puits au jour cuvelé, un puits souterrain d'où des mineurs remontent un cuveau plein d'eau, et un autre poste d'abattage. L'exiguïté des galeries du XYlème siècle est bien suggérée, et c'est bien là le seul apport de ce document à la perception du paysage souterrain. Le retable d'anna berg (1521) Le retable de l'eglise d'annaberg 12 peint par Hans Hesse présente sur ses trois principaux panneaux un paysage minier où sont figurés à la fois les sites d'extraction et les ateliers de métallurgie. Le milieu souterrain n'est pas à proprement parlé représenté ; on y voit de nombreuses haldes, des puits au jour parfois surmontés par une cabane ou un manège à chevaux et 5 entrées de galeries. Celles-ci s'ouvrent dans des affleurements rocheux (une seule présente un porche sommairement boisé) ce qui permet d'en aprécier 1 'architecture : ces galeries sont étroites et de section rectangulaire. De l'une émerge un mineur tenant une lampe à suif, d' une autre sort un chariot qui semble frôler les parois de la galerie (on note que les roues du chariot sont mal représentées et qu'elles ne roulent pas sur la voie de roulage) et d'une troisième galerie vient de sortir un brouetteur qui déverse son chargement à 1 'extrémité de la halde. Une qu atrième entrée montre un mineur entrant dans la mine avec son chariot qu 'il tire avec une corde. La dernière entrée est une amorce de galerie oü travaille un ouvrier de marteaux dans une posture classique (pointerolle appliquée sur la roche, et marteau prêt à frapper) et assis sur une planchette calée en travers de la galerie. Le dessin ne montre aucun détail du front de taille. On retrouve également ce type de représentation d 'entrée de galerie sur une peinture datée de 1515 et provenant de St Wolfgangs-Altar en Erzgebirge 13. Ain si la fom1e des galeries serait rectangulaires. C'est en gros ce que l'on observe sous le terrain, au détail près que la quasi-totalité des ouvrages que nou s avons explorés ou observés sur photographie dans la Province Minière présente un e voùte 10 ANCEL (B.), FLUCK (P.) & al L'Aventure des Mines. Ed. BcnLzigcr, Colmar. 48 pp. 11 Bibliothèque Municipale de SL Dié ; RONSIN (A.) Le Graduel de Saint-Dié et ses enluminures sur les mines (vers ). L'ArL ell es Mines dans les Vosges, Pierres cl Terre, 25-26, 2e semestre 1982, p ; BARI (H.) 1982 Le Graduel de Saint-Dié, description de la page sur les mines, ibid., p Der Annaberger Bergaltar. Der Kindcrbuchverlag Berlin HEILFURTH G. op. c il., p. 38; WILDSDORF (H.) op. cil., p. 176; BENOIT (P.) op. c il. 13 HEILFURTH (G.) op. cil., p

4 dite ogivale tronquée très caractéristique 14, et ceci est attesté pour des galeries du XV ème siècle (mines de Schwaz au Tyrol 15 ). Comment se fait-il qu'une telle signature architecturale n'est jamais évoquée dans l'iconographie ancienne? On connaît néanmoins plusieurs exemples de galeries rectangulaires 16 ou plus précisément en forme de tonneau, prolongées ou surcreusées par des galeries de type ogival (La Croix-aux-Mines, Altenberg...), donc à priori antérieures à une reprise à la Renaissance. "Der Sachsisches Bergwerk", anonyme (1530) Ce paysage minier 17 rassemble autour d'une petite colline des scènes de métallurgie et des représentations des techniques d'extraction. Le milieu souterrain n'est évoqué que par des entrées de galeries où sont représentés l'abattage et le roulage. Deux mineurs travaillent avec un pic ; un seul utilise une pointerolle, encore que celle-ci est surdimensionnée. Les galeries sont larges et leurs voûtes sont arrondie, et rappellent une architecture de travaux creusés au feu. La voie de roulage occupe toute la largeur de la galerie; le chariot porte ses roues à l'extérieur de la caisse, ce qui est plausible dans ce cas, mais on comprend mal comment fonctionne le système de guidage. Le puits au jour ressemble beaucoup à un puits à eau ; le corps du puits est de très petit gabarit et cylindrique, et le tambour du treuil est réduit à la taille d'un manche à balai! Il est difficile ici de faire la part entre 1 'observation de terrain et l'imagination de l'artiste. "La Rouge Myne de Sainct Nicolas" par Heinrich Gross (1530) De la célèbre "bande dessinée" de La Croix-aux-Mines 18, seul le double folio 26/27 nous montre l'intérieur de l'exploitation minière, ce qui est fait de façon quasi-parfaite car les principaux types d'ouvrages et presque toutes les activités sont représentées : on peut difficilement faire mieux comme document pédagogique. Il nous apprend en outre que l'exploitation visitée et décrite par l'artiste est la mine Saint Nicolas bien connu par les textes d'archives 19 La scène représente 3 niveaux de galeries, reliés entre eux par des puits et donnant accès à des chantiers d'extraction dont un seul est visible en bas du folio 27. La distance entre les niveaux ne semble pas être respectée pour mieux condenser en une planche la vue d'ensemble d'un réseau souterrain. Le document parait incomplet :en 14 ANCEL (B.) Le percement des galeries au XV/ème siècle : /'exemple des mines d'argent du Neuenberg. Coll. Internat. Hist. Techn. Minières, Strasbourg 1988, Ed. CTHS, sous presse 15 ANCEL (B.) Expéditions Tyrol 84, 85, 87, 88, rapports inéd its 16 BARI (H.) & FLUCK (P.) Réflexions sur l'architecture des travaux miniers effectués avantl'usagedelapoudre. Coll. Paris 1980, Ed. CNRS, p HEILFURTH (G.) op. cit., p. 253 ; WILDSDORF (H.) op. cit., p Bibliothèque de l'ecole des Beaux Art à Paris; GIRODIE (A.) Les mines d'argem de La Croix-aux-Mines en Lorraine au XVIe siècle. Nancy ; Bergbuch des Lebertals. éd. WINKELMANN (H.), 1962, Gewerkschaft Eisenhüte Westphalia ; WINKELMANN (H.) Das Bergrevier um La-Croix-aux-Mines und die Federzeichnungen von Heinrich Gross. Der Anschniu, 5, p ; RONSIN (A.) Heinrich Gross et son recueil de 25 dessins sur la Rouge myne de saine/ Nicolas de la Croix (vers 1530). Pierres et terre, n 25-26, L'Art ct les mines dans les Vosges, p ; BENOIT (P.) op. cit. 19 Travaux de Jacques LAURENT, Pierre FLUCK et Henri SCHOEN (inédits) 24

5 effet, on remarque sur 1 'original qu'une bande de papier est collé sur les bords gauche et droit, comme si à l'origine la planche était plus étendue, et qu'elle ait été raccourcie au même fom1at que les autres planches. Dans le chantier 4 mineurs assis s'affairent à abattre le minerai au marteau et à la pointerolle. 3 autres détachent une portion de filon en frappant avec une masse sur une rangée de coins placés dans une saignée préalablement creusée à la pointerolle. 2 mineurs poursuivent l'avancement du chantier en "champ frais" et travaillent à un front de taille désigné par l'expression "La felt ortt'', francisation du terme allemand "Feldort". On remarque l'utilité du cuir fessier pour les mineurs qui travaillent assis. Leurs lampes sont posés sur des margelles ou fixées par un crochet à des poutres. Le chantier semble s'organiser en gradins montants et le toit de la cavité est consolidé par une série de gros étais. Une voie de roulage désert le chantier qui se poursuit dans les profondeurs comme le suggère le treuil et ses 2 tourneurs. Le minerai est recueilli dans une auge en bois par un décombreur. Il est ensuite acheminé dans un cuveau par deux manœuvres qui vont l'accrocher à la corde du puits. Le niveau supérieur se trouve à deux puits de hauteur. Au niveau intem1édiaire, 4 tourneurs remontent le cuveau et ensuite l'accroche à la corde du puits suivant. On peut observer avec précision le dispositif de boisage des puits et de leur treuil, en tout point conforme avec ce que l'archéologie souterraine nous a apporté 20 Les lampes à suif sont posées dans une niche ou sur une margelle. Un mineur profite d'un moment de répit pour se désaltérer avec une gourde que son voisin s'empresse de réclamer. Au niveau moyen, 4 tourneurs s'activent à leurs manivelles. Les cuveaux sont immédiatement apportés au puits suivant. Ce niveau semble se prolonger plus loin dans la montagne vers d'autres chantiers et un convoi de 4 chariots en revient. On voit bien sur cette planche que les roues du chariots sont situées sous la caisse, afin de réduire au maximum J'emprise sur la largeur de la galerie. Au départ du convoi on observe un tas de déblais, une auge et une houe. Arrivés à la base du puits les chariots sont renversés sur le sol, où leur contenu sera chargé dans un cuveau en temps utile. Le niveau supérieur doit correspondre au niveau principal de la mine dont l'entrée doit être située du coté gauche de la planche. Au sommet du puits les cuveaux sont déversés sur le sol et redescendu immédiatement. Un pousseur remplit son chariot au moyen d'une auge et d'une houe. Vers l'intérieur de la montagne la galerie principale se poursuit en zone stérile, et 1 'on y rencontre un puits abandonné. On y voit bien que seul le compartiment des cuveaux est ouvert, alors que le compartiment des échelles est fermé par une trappe. Les tronçons de la voie de roulage sont localement figurés, les pièces de jonction ne sont pas visibles, certainement enfouies dans un ballast 21 Sur 1 'ensemble de la représentation on compte 33 mineurs : 14 tourneurs sont affectés au tirage dans les puits ; 5 pousseurs sont préposés au roulage ; 5 manœuvres transportent les matériaux dans une auge ou un cuveau ; 9 ouvriers abattent le minerai et la roche. On ne voit ni les charpentiers, ni les chefs-mineurs à l'œuvre. Des principales techniques mises en œuvre dans les mines du XYlème siècle, ne figurent pas ni celle de 1 'aération des conduits souterrains, ni celle de 1 'exhaure dans les travaux inférieurs. Si l'artiste ne les a pas représenté, c'est peut être tout simplement parce qu'il n'a pas pu les observer. La mine est importante et très étendue, et il n'en a visité qu'une partie. L'interconnection des niveaux de galeries par plusieurs puits, et entre plusieurs mines favorise l'aérage et peut rendre inutile la présence de 20 ANCEL (B.) L'aménagement des puits d'exlraclion au XV/ème à Sie Marie-aux-Mines. Coll. Internat. Hist. Tcchn. Minières, Strasbourg 1988, Ed. CTHS, sous presse 2 1 ANCEL (B.) Fouilles de voies de roulage dans les mines Wur1zelmauers101/en el Vieux Rimpy à Sie Marie-aux-Mines. Publications en cours. 25

6 faux-plafond dans la zone visitée. L'existence d'une galerie d'écoulement sous jacente ou les faibles infiltrations d'eau peuvent expliquer l'absence de pompes. Par contre l'organisation rationnelle des exploitations de la Renaissance est particulièrement bien mise en évidence 22 ; les niveaux de galeries et les puits forme une trame qui dessert efficacement les chantiers d'extraction. Les gabarits des puits et de leur salle de manutention ("Hornstatt") peuvent être apréhendés. Il est à regretter qu'un départ latéral ne soit pas représenté, ce qui aurait permis à l'artiste de nous montrer une section de galerie. Hormis ce souhait, "La Rouge Myne" est un document exceptionnel, en tout point conforme avec la réalité archéologique 23 Heinrich Gross (ou Groff) a probablement passé beaucoup de temps dans la mine, à s'acclimater au milieu souterrain, à bien observer les équipements et les gestes des mineurs. Peut-être a-t-il consulté des documents techniques (coupe d'une mine)? Ce qui lui aura inspiré la mise en forme de son dessin. Ou a-t-il suivi les consignes d'un "Huttman" éclairé, chargé de le guider dans sa mission, et traduisant par des techniques graphiques une perception de la mine jusque-là inexprimée? Le dessin minier de Hans Holbein (1541) Ce cartouche au fusain 24 présente des mineurs au travail dans un décor rocheux de surface. Au premier plan, deux ouvriers frappent avec des masses (au manche courbe) sur une série de coins enfoncés dans une entaille qu'un troisième ouvrier poursuit de creuser vers le haut à la pointerolle. A leurs pieds, d'une fissure, surgit un mineur sur une échelle. En arrière, un décombreur travaille à genoux, un mineur attaque un front de roche à la pointerolle, un autre grimpe une échelle et porte un fardeau. A l'arrière plan et en hauteur, un mineur pousse un chariot vers un déversoir. Les costumes, les outils, les gestes semblent très réalistes. Hormis la présence de maisonnettes, la scène pourrait très bien passer pour un écorché d'un intérieur de mine. Sans sacrifier à 1 'authenticité, Holbein a su donner beaucoup de force à son sujet ; ses sources d'inspirations sont de grande qualité, mais il n'a pas su ou pu replacer le sujet- des mineurs- dans son contexte -la mine souterraine-. La Cosmographia Universalis de Sébastien Munster (1550) La Cosmographie Universelle de Sébastien Munster 25 (première édition à Bâle en 1544) comporte à partir de 1550 un chapitre consacré à l'activité minière. L'exemple est pris dans les mines d'argent du Leberthal (Ste Marie-aux-Mines) suite à l'intervention du juge Haubinsack. L'ouvrage est illustré par plusieurs planches (rehaussées à 1 'aquarelle pour 1 'édition latine de 1550) dont une représente 1' activité extractive. Dans une même figuration sont montrés la surface et 1 ' intérieur de la montagne exploitée. Deux écorchés font apparaître, d'une part une petite salle au sommet d'un puits où s'affairent deux tourneurs de treuil (Haspeler), et d'autre part une coupe de 22 ANCEL (B.) L'organisation et la dynamique des exploitations minières du Neuenberg au XV! ème siècle. Coll. Internat. Hist. Techn. Minières, Strasbourg 1988, Ed. CTHS, sous presse. 23 ANCEL (B.) Les techniques d'extraction dans les mines métalliques du XV/ème siècle. Catalogue Expo ' Vivre au Moyen-Age", Strasbourg. 24 British Museum London; WILSDORF (H.) op. cit. p Grande Bibliothèque du Séminaire Catholique de Strasbourg; BARI (H.) & FLUCK (P.) 1982 Les planches des mines de la Cosmographie de Sebastien Munster. Pierres & Terre 25/26 "L'Art ct les Mines dans les Vosges", p

7 galerie. Dans celle-ci, se succède : un mineur de taille (Haüwer) qui travaille au front de taille avec son marteau et sa pointerolle (assis sur un bloc de pierre ou un billot de bois) ; ensuite un décombreur (Saüberer) qui à 1 'aide d'une houe tire des gravats dans une auge ; puis la base du puits déjà évoqué où 1 'on observe le cuveau, les planches de glissement et l'échelle; et enfin la voie de roulage que l'on retrouve plus à gauche sortant au jour avec un mineur et son chariot. On note une seconde entrée supérieure, équipée d'un déversoir. Une ressemblance du dessin avec les motifs miniers du Hanap des Ribeaupierre (vers ) tend à supposer que Munster s'est inspiré de l'œuvre de Kobenhaupt. Les équipements de la mine, et les gestes des mineurs sont précis, par contre l'architecture souterraine n'est pas claire, et l'on ne comprend pas où est extrait le minerai d'argent. Le Schwazer Bergbuch (1556) Le "Livre des Mines de Schwaz" 27 est, selon les éditions, illustré par de nombreux dessins rehaussés à l'aquarelle. La première illustration concernant le milieu souterrain apparaît à la fin du chapitre consacré au personnel de la mine ; le chapitre suivant sur le travail d'extraction comprend 20 évocations souterraines ; le chapitre sur la topographie en contient 8. Dans l'ensemble les représentations sont homogènes. Les porches de galerie sont boisés et montre une forme trapézoïdale prononcé. Une trace brune en parcourt le sol : d'abord irrégulière (première moitié des dessins), elle évoque une rigole boueuse ; puis rectiligne, elle marque la voie de roulage et enfin on finit par distinguer nettement une double rangée de limandes. Les cavités souterraines montrent invariablement le même aspect : une hauteur d'homme ; une voûte arrondie et des parois rejoignant verticalement ou obliquement le sol ; une largeur dépassant le mètre. Parfois sont représentés des ouvrages verticaux : une sorte de puits incliné infom1e, sommairement équipé d'une échelle ; un petit trou reliant deux salles d'exploitation et surmonté d'un treuil à main ; une grande fissure à ciel ouvert assimilable à un Verhau ; une salle profonde bordée de margelles. Un dessin montre un Durschlag qu'un mineur franchit avec peine. Des mineurs sont présents sur 19 illustrations, en tant qu'éléments décoratifs ou démonstratifs; 7 mineurs travaillent au marteau et à la pointerolle, debout, à genoux, assis sur une planchette ou même sur une chaise ; 4 mineurs travaillent à la masse et aux coins, parfois assistés par un mineur manipulant une longue barre à mine ; 1 ouvrier décombreur avec sa houe et son auge ; 8 topographes arpentent la mine... Premier constat pour celui qui cannait bien les réseaux souterrains du Tyrol : le Schwazerbergbuch ne reflètent absolument pas la réalité du terrain, étant donné que l'on y a exploré des kilomètres de galeries ogivales tronquées, des puits, des dépilages étroits ou larges, des salles gigantesques... Le type d'ouvrages représentés correspondent cependant à des travaux que nous avons étudiés dans le secteur du Falkenstein, à 1 'Eibl Schrofen 2 H : à flanc de falaise, jusqu 'à une profondeur ne dépassant pas les 100 m, se développe une suite de petites salles coalescentes, aux parois arrondies, avec parfois des lucarnes de jonction... qui semblent avoir été 26 Musée de Munich ; MEYER (G.) & BARI (H.) Le Grand Hanap des sires de Ribeaupierre et ses motifs miniers. Pierres & Terre 25/26 "L'Art ct les Mines clans les Vosges" p Schwazerbergbuch, écl. WlNKELMANN (H.), Bochum, En 1988 une édition fac-similé de l'exemplaire de la Bibliothèque Nationale de Vienne a été publiée précédée d'un introduction de EGG (E.) ; Schwazerbergbuch, Coclex Vindoboncnsis , Essen-Graz ; HEILFURTH (G.) op. cit., p ANCEL (B.) Expédition au Tyrol, (rapports inédits) 27

8 creusées dans les toutes premières phases d'exploitation par la technique du feu. On a également repéré de semblables cavités dans d'autres secteurs (Ringelwechsel, Silberberg, Schrofen). De tel ouvrages sont très facilement accessibles aux profanes : l'artiste du Schwazerbergbuch s'en serait-il contenté, alors qu'à cette époque les montagnes étaient déjà minées de part en part? De re metallica de Georgius Agricola (1556) Le milieu souterrain minier apparait dans l'œuvre d'agricola 29 seulement dans deux des douze livres qui composent son monumental traité sur les mines et la métallurgie. Le Livre Cinq traite des règles de l'exploitation des mines. Les trois premières planches illustrent l'organisation de la mine par puits et galeries. Elles nous montrent des puits rectangulaires, verticaux ou inclinés, et de petits gabarits (moins de 2 rn de long) d'après la taille des treuils et des mineurs qui y travaillent. Les galeries paraissent étroites et hautes de moins de 2 rn, d'après la représentation de leur porche boisé ; le front de taille est surbaissé et un mineur à genou en occupe presque toute la hauteur. On peut se demander si ces éléments de grandeur sont fiables, vu que le dessinateur a représenté des chariots assez fantaisistes (qui ne sont pas comparables à ceux qui sont détaillés dans le Livre Six). La quatrième planche illustre le travail au feu m ais ne donne aucune indication sur les conséquences de cette technique sur la morphologie des galeries. La cinquième planche illustre un puits boisé ; il s'agit là d'un dispositif de poutres et de planches destiné à cuveler le puits et à prévenir de tout éboulement. Rectangulaire à son sommet (environ 2 x 1 rn) il devient carré à sa base (?). On note bien le compartimentage entre les zones de circulation des cuveaux et du personnel. La sixième planche illustre à la fois l'étançonnement des galeries et la maitrise des circulations d'air. A nouveau la forme des cadres en bois et des portes suggère une galerie étroite de moins d'un mètre de largeur. Le Livre Six traite de façon détaillée des outils, des récipients et des machines. Les treizième et quatorzième planches nous confirment la morphologie rectangulaire des puits de treuillage manuel. Plusieurs des planches suivantes illustrent des machines servant à l'extraction, l'aérage ou l'exhaure, et installées dans des salles souterraines apparemment spacieuses, pouvant même abriter des roues de 6 m de diamètre. Cependant, aucun détail dans leur morphologie ne permet de les caractériser (encoches, rigole... ). L'avant dernière planche illustre de façon non-explicite le creusement des galeries ; un mineur dans une posture devenue célèbre attaque le gradin d'un front de taille. La dernière planche illustre les puits exclusivement destinés à la circulation des mineurs: ils sont de section carrée et de moins d'un mètre de côté. Le sol d'une galerie déclive est aménagé en escalier. Agricola semble avoir une préférence pour les outils et les machineries, et ses représentations du milieu souterrain sont décevantes pour 1 'archéologue clostrophile. Les ouvrages sont souvent assez différents de ce que l'on observe dans les Vosges. Par exemple les puits creusés en roche dure et simplement équipés d'échelles et de planches de glissement ne sont pas clairement décrits. Ri e n n ' illu stre les fauxplafonds d'aérage, la pose des voies de roulage, la technique du Sitzort, 1 'exploitation par dépilages, etc... Des petits puits carrés de circulation ont par contre été observé à Schwaz 30, ainsi que des galeries déclives équipées de marches d'escalier. Des vestiges de portes d 'aérage ont été souvent découverts à Ste Marie-aux -Mines. 29 AGRICOLA (G.), De re metal/ica, Bâle, 1556 ; il ex iste une édition en françai s de FRANCE LANORD (A.), Thionville, 1987 ; les planches illustrant le De re metallica ont é té publiés c L commentées par ANGEL (M.), Mines et fonderies au XVIe siècle, Paris, ANCEL (B.) Expéditions Tyrol 85 el 87 (rapports inédits). 28

9 Le plan des mines Eysenthür et Die Aych (1560) Les actes du procès opposant les mines Eysenthür et Die Aych au Neuenberg 31 sont accompagnés d'un plan représentant le théatre du conflit. Le plan se compose de 3 feuilles de parchemin liées entre-elles (113 x 32 cm). Les ouvrages souterrains sont figurés par des traits noirs parfois soulignés de rouge, et les commentaires sont écrits à même le plan et de façon quelque peu anarchique. En comparant ce document du XYlème siècle avec le relevé topographique actuel, on constate qu'une partie a été soigneusement topographié et que le reste est représenté de façon très schématique, en particulier les portions antérieures des deux mines. Sur ce document purement technique, le "Markscheider" a en fait sélectionné les informations. Ainsi sont figurés : le cheminement permettant de se positionner par rapport aux limites de concessions ; certains puits ; les points de jonction entre mines rivales (ou anciennement rivales). Seuls les commentaires permettent de situer approximativement les filons en cours d'exploitation. Ce document, incompréhensible pour le profane, n'a qu'une fonction technique, en tant que pièce juridique. Le plan de Wilhelm Schüra (1585) Ce document illustrant l'exploitation des mines de l'altenberg et du Neuenberg à Sainte-Marie-aux-Mines est à la fois une carte de surface, des entrées, des mines et des filons 32. Le texte en vers qui figure au bas du plan renferme un historique sommaire de l'exploitation et des indications sur les filons et les longueurs de certaines galeries. Les filons principaux sont figurés par des double traits continus. Les principales mines représentées s'ouvrent en travers-bancs à une distance plus ou moins grande du filon. Leurs porches sont symbolisés par un trapèze noirs et leurs galeries sont figurées de la même manière que les filons ; il n'est donc pas possible d'évaluer leur allongement sur le filon, ni leur positionnement en hauteur. Ce plan apporte des données intéressantes pour le positionnement relatif des principales exploitations et des filons, sans plus. Ce n'est pas comme précedemment un document technique, mais plutôt un document "grand public" illustrant la grandeur des mines du Leberthal et destiné à conforter les partenaires financiers (Seigneuries, actionnaires) dans leur engagement économique. Un paysage minier par Andréas Ryff (1594) Un partie de ce tableau 33 est sensé figurer des scènes d'extraction de minerais. En fait un seul mineur est représenté sous terre dans la posture classique de l'ouvrier de marteaux, assis sur une planche. Trois autres mineurs abattent la roche à 1 'extérieur à flanc de montagne; 1 'un deux travaille avec une masse. On remarque que les marteaux sont dessinés comme des pointerolles. Plusieurs entrées sont visibles, de forme trapézoïdale; un chariot en sort (les roues sont à peu près bien dessinées), ainsi qu'un mineur tenant une lampe. D'un trou informe, creusé à même le sol, émerge un mineur escaladant une échelle; s'agirait-il d'un puits? Ici la représentation minière tourne au folklore. Les éléments les plus plausibles semblent être directement inspirés du dessin de Holbein (1541). 31 Archives Départementales du Haut-Rhin ; ANCEL (B.) & FLUCK (P.) Une exploitation minière du XV/ème s. dans les Vosges. D.A.F. 16, p Archives Municipales de Strasbourg ; FLUCK P. & T AESCH A Un des plus vieux plans des mines de Sainte-Marie. Pierres & Terre 17, p Munz- und Minéralienbuch, Univcrsitatsbibliothek Base! ; HEILFURTH (G.) op. cit., p

10 Le paysage minier du Leberthal par Jacob Van der Hayden (vers 1600) Cette remarquable gravure sur cuivre 34 illustre bien 1 'intense activité minière qui régnait dans la vallée de Ste Marie-aux-mines à la fin du XYlème siècle. Les scènes de surface prédominent et seuls les bords droit et inférieur sont consacrées au milieu souterrain. On retrouve la représentation classique d'un porche de galerie étroite, d'opérations de treuillage et d'abattage à la pointerolle et au marteau, et aussi aux coins et à la masse. Comme dans Agricola, la technique du feu est évoquée par un fagot embrasé contre un front de taille. Ici encore les détails ne nous renseigne guère sur l'architecture précise des ouvrages souterrains. Il n'en est pas de même de l'extraordinaire représentation d ' un "Wasserkunst" ; dans une salle souterraine est logée une roue hydraulique de 7 à 8 rn de diamètre actionnant un train de pompes plongeant dans un puits. La roue est surmontée par une canalisation d'amenée d 'eau où s'affaire un "Wasserknecht" ; sa moitié inférieure est enfermée dans un caisson d'évacuation des eaux motrices, accessible par deux portes. La base de la " Radstube" correspond à un niveau de galerie que l'on discerne sur la gauche et d 'où arrivent 2 mineurs tenant leur lampe. Un système bielle-manivelle convertit la rotation de la roue en mouvement vertical, transmis par des perches et grâce à un balancier, à deux trains de corps de pompe placés l'un au-dessus de 1 'autre dans un puits rectangulaire de gabarit moyen (moins de 3 rn de long). Le boisage du puits est sommaire : un cuvelage total de ses parois, et un simple étais tous les 4-5 rn de hauteur qui soutient corps de pompe et échelles. Un mineur remonte l'échelle, la lampe à la main. Le réservoir où se déverse l'eau de la pompe inférieure, et où plonge la crépine de la pompe supérieure (sous la surveillance d ' un "Wasserknecht"), semble être installée sur une voûte rocheuse correspondant à un niveau de galerie (à droite surgit un mineur). Au centre de la gravure un petit écorché fait apparaître une extension latérale du système d'exhaure : le mouvement est transmis dans une galerie p<u une perche horizontale, et conve1ti par un "triangle" pour actionner une pompe verticale. Cette représentation allie à la fois le détail technique et l'ambiance du milieu souterrain : les petites lampes ont du mal à percer 1 'obscurité; un mineur à 1 'air perdu sur sa frêle échelle dans l'immensité du puits ; la roue hydraulique et ses tringleries apparaissent comme des objets fantastiques nichés au cœur de la montagne. Une représentation du Oberharz par David Lindenmaier (1606) Ce document 35 présente à la fois un paysage de surface du Oberharz, avec ses innombrables manèges à chevaux, et une coupe synthétique des travaux sur le filon dit "Stuffenthaler Zug" dont les galeries principales s'ouvrent aux abords de la ville minière de Wildemann. Des traits horizontaux marquent les 5 principaux niveaux d'exploitations, dont les célèbres galeries de drainage " 19 Lachter -" et " 13 Lachter Stollen" encore peu étendues à cette époque. Seules les zones d'entrée développent un profil de galerie où s'affairent des "coureurs de chien". Les puits d'extraction sont représentés de façon schématique avec leur compartiment de treuillage et de circulation des mineurs. Les puits au jour sont interrompus en hauteur, mais sont swmontés d ' un 34 Staatsgalerie Stuttgart; BARI (H.) Paysage minier de Sainte-Marie-aux-Mines. Pierres & Terre 25/26, p ; SLOTTA (R.) Bergwerksdartste/lung. der Anschnitt 1/ 1982; BOHL Y (B.), FLUCK (P.) & LIEBELIN (F.) Le problème de l' exhrwre duns les mines vosgiennes. Spelunca Mémoires 14, p Bergbau Museum Bochum ; BUSCHENDORF (F.), DENNERT (H.) & al Geo loij ic des Erzgang-Reviers, Mineralogie des Ganginhalts und Geschichte des Berg/)(luS im O!Jerharz. Bcihclk zum Geologischen Jahrbuch 118,212 pp., 44 pl.; ANCEL (B.), FLUCK (P.) & BOHLY (B.) L'économie des eaux motrices dans le Oberharz. Doc. d' Archéol. Rhône-Alpes, sous presse 30

11 caractérisque "Pferdgopel". Un seul puits est équipé d'un "Wasserkunst". Les puits intérieurs sont surmontés de treuils à bras schématisés. Les chantiers d'extraction (en activité en ce début de XVIIème siècle?) sont figurés par des zones sombres aux contours irréguliers, se développant préférentiellement au-dessus des galeries ; on y reconnait 16 "ouvriers de marteaux", 3 "coureurs de chien", 3 brouetteurs et un ouvrage où l'on travaille par la technique du feu. Les mines du "Stuffenthaler Zug - Oberharz" par Daniel Flach (1661) Cet autre document du Oberharz. présente le même filon un demi-siècle plus tard avec également un paysage de surface stylisé montrant la ville de Wildemann, les sites de métallurgie (boccards, fonderies, forges), les étangs et leurs canaux d'alimentation (l'original mesure 9,5 rn de long!) 36 Les travaux se sont considérablement étendue et sont drainés vers rn par la " 13 Lachter Stollen" déjà longue de 3860 m. Les deux niveaux supérieurs du plan de 1606 ne sont plus représentés. Il s'agit en fait d'un "plan/profil" où les galeries sont figurées vues en plan, mais décalées (le filon est vertical et assez régulier) de façon à pouvoir rajouter vus en coupe les puits qui les relient. Le plan de chaque galerie est marquée par un double traits, sur lequel est ajusté un figuré symbolique de cadre en bois et de parois en planches, avec de temps en temps un coureur de chien. Les 14 puits d'extraction sont schématisés avec leur pendage, et la représentation de leur type d'équipement ; tonne et chaîne (Treibelschacht), tirants et corps de pompe (Kunstschacht). Dans l'un d'eux on assiste à un accident spectaculaire suite à la rupture d'une chaîne. Leurs hauteurs sur le document sont cohérentes avec les chiffres donnés en cartouche. En surface 4 puits d'extraction sont équipés d'installations hydrauliques qui servent à la fois au tirage ("Kehrad") et à l'exhaure ("Kunstrad") 37 Profitant de la grande dénivellée entre la surface et la galerie d'exhaure la plus basse, les mineurs ont installées 20 roues souterraines. Les eaux collectées dans la mine ou importées du jour par des "Wasserlaufen" sont judicieusement réparties entre les différents niveaux de galeries sur toute la longueur de l'exploitation. Cette configuration a entrainé un développement rapide des installations hydrauliques pour faciliter l'exhaure et le tirage dans les grands puits, lequelles ont, par leur forte consommation en eau motrice, provoqué en surface l'aménagement d'étangs et de canaux sur une grande étendue. Les chantiers sont représentés sous la forme de poches allongées ou par la simple présence de mineurs sur des gradins. On y dénombre 165 mineurs travaillant à la pointerolle et 9 mineurs utilisant des fleurets. Les mines du "Burg Staedter Zug - Oberharz" par David llling (1661) Cette représentation 38 complète celle de Daniel Flach en montrant l'extension orientale du principal filon du Oberharz au delà de la ville de Zellerfeld, oi:i le paysage de surface est figuré avec beaucoup plus de soins. L'extrémité gauche de ce profil 36 Der groj3e Grubenrij3 des Oberbergmeisters und Markscheiders Daniel Flach von den Gruben und WasserlOsungs-Stollen auf dem Zellerfelder Hauptgange zwischen den Bergstâdten Wildemann und Zellerfeld, Anno Ed. Gcwcrkschaft Eisenhütte Wcstfalia 1971 (édité sous la forme d' un calendrier en couleur, accompagné d'un livret descriptif de Herbert DENNERT) ; ANCEL (B.), FLUCK (P.) & BOHL Y (B.) op. cit. 37 De telles installations peuvent encore être vi sitées, dans les mines touristiques de Goslar, Wildemann, Andréasberg, et au musée de Clausthal-Zellerfeld 38 Bergbau Museum Clausthal-Zellerfeld ; BUSCHENDORF (F.), DENNERT (H.) & al. op. cit. ; ANCEL (B.), FLUCK (P.) & BOHL Y (B.) op. cit. 31

12 concerne le même secteur, celui de l'extrémité droite du plan de Flach, ce qui permet donc d'apprécier leur différence de style. Il s'agit là d'un véritable profil schématique où les galeries ne sont plus représenté selon leur vue en plan. Elles sont représentées rectilignes par un figuré évoquant des cadres en bois et leurs prolongations à venir sont déjà prévues et dessinées par un trait. Les installations hydrauliques, tant en surface que sous terre, sont dessinées avec toujours autant de détails. A 1 'est de Zellerfeld, 1 'organisation de 1 'exploitation est assez différente ; en 1' absence d'une galerie de drainage, chaque grand puits d'extraction developpe son propre système d 'exhaure et les installations hydrauliques sont forcées de rester en surface. Les chantiers en cours sont représentés à leur base par des successions de gradins où s'affairent une foule de mineurs ; on dénombre environ 110 adeptes de la pointerolles, 36 adeptes du fleuret et travaillant par deux, un solitaire du fleuret, et 7 amateurs du travail à la masse. Ces 3 représentations d'un site minier précis, très bien illustrées, sont des documents qui s'adressent aussi à des non-spécialistes. Elles mettent en relation les différents élements du système minier (simplifié aux organes essentiels), du filon à la ville minière, pour former un tout ; un paysage minier. Cependant le réseau souterrain est privilégié ; ce sont les ingénieurs de la mine qui ont pris l'initiative. L' importance croissante de la gestion de cet univers démesuré, dont la durée dépasse les générations, occulte le geste individuel du mineur et le détail du petit mobilier ; l'organisation de la mine est mise en avant, ainsi que les porches ouverts il y a si longtemps, les extensions futures qui profiteront à la descendance, et les machines fruits du génie collectif. Le traité de Baltazar Rüssler (1700) Ce traité minier 39 du célèbre topographe de Freiberg et d' Altenberg en Saxe est illustré par 25 planches gravées, reprise en partie dans l'encyclopédie de Diderot ; 5 d'entreelles sont consacrées aux ouvrages souterrains. La planche n 15 traite du travail au feu. Dans une salle aux parois arrondies 5 mineurs s'activent : deux d'entre-eux sont juchés sur des échelles et décrochent, à la pointerolle ou à 1 'aide d'une sorte de gaffe, les plaques de roches et de minerais desquamées par 1 'attaque au feu ; deux autres ramassent les débris rocheux et les évacuent dans des brouettes ; le dernier prépare le prochain bucher en empilant soigneusement des rondins de bois contre le front de taille. Dans une seconde salle, plus petite, on voit un bucher dégager une épaisse fumée. La planche n 16 présente les différents types de boisage permettant de surélever les planchers de travail, soit pour ménager une canalisation d'eau, soit pour accéder au faîte du dépilage. La planche!1 23 montre une coupe schématique d'une exploitation. On distingue un puits au jour cuvelé et équipé d'une échelle; une galerie intermédiaire et une galerie principale équipée d'une voie de brouettage, toutes deux se terminant en sitzort (moins de 1,50 m de hauteur) ; et un chantier à gradins descendants, desservi par un puits équipé d'un treuil, avec des empilements de stériles reposant sur des planchers de bois. On note sur cette illustration de la fin du XVIIème siècle que tous les mineurs travaillent encore à la pointerolle, alors que l'usage de la poudre est apparue depuis près d'un siècle 40 La planche n 24 illustre les principaux types de boisages qui consolident les galeries, adaptés selon leur 39 Speculum Metallurgiœ Politissimum oder /le/1-po/ierter Berg-Bau-Spiegel. Balliwsar RiiL\Icrn & Johann Christoph Goldbergen, Drcsdcn 17CXl. fac-similé Gluckaur Yerlag, Berlin 40 PIERRE (F.) L'utilisation de la poudre noire dans les travaux miniers. Coll. IIHcrnat. Hist. Techniques Minières, Strasbourg 1988 Ed. C.T.H.S. sous presse 32

13 architecture, leur taille et la stabilité de leurs parois. Enfin la planche n 25 présente les boisages des puits : étais, cuvelage des parois, aménagement pour le glissement des cuveaux. Après plus de 3 siècles de pratique, sont enfin évoqués les formes arrondies des travaux creusés au feu, la taille en sitzort des galeries, les empilements de stériles dans les dépilages. L'architecture est cependant fruste comme s'il s'agissait de travaux creusés à la poudre, alors que la pointerolle semble de rigueur sur la planche 24. Les vues en perspective donnent à présent une meilleure perception des conduits souterrains, et préfigurent les représentations qui auront cours durant les XVIIIème et XIXème siècle et approcheront de la perfection avec les dessins de Heuchler sur les mines de Saxe 41 Nous venons de passer en revue les principales sources iconographiques évoquant le paysage souterrain minier, et constater leur grande diversité. On peut grossièrement distinguer : des documents purement techniques, orientés vers une fonction juridique (plan de Eisentür) ; des documents précis mais vulgarisés, destinés à valoriser un site et réalisés par des spécialistes (Schüra, Lindenmayer, Flach, Illing) ; des ouvrages spécialisés où le souterrain est trop souvent qu'un décor approximatif (Cosmographie de Munster, Schwazerbergbuch, De re metallica) ; des évocations artistiques partielles mais bien documentées (Kutna-Hora, Roznava, Holbein, Yan der Hayden) ou qui parfois négligent la partie souterraine de la mine (St Dié, Annaberg) ; des images "folklorisantes" (Sachsische Bergwerk, Ryff). Deux représentations sont vraiment satisfaisantes du point de vue du spéléologue-archéologue (Heinrich Gross et Balthazar Rossler) : elles concilient à la fois le geste, le mobilier, l'organisation, et, plus ou moins bien, l'architecture. Elles ont en commun de faire apparaître la mine en "écorché", ce qui permet une prise de recul impossible sur le terrain ; de condenser en un même lieu des élements miniers rarement réunis dans la réalité, sans pour autant créer d'aberrations ; d'apréhender l'ambiance souterraine par des ébauches de perspectives. Il convient donc de rester très prudent, lorsqu'à partir de données historiques l'on veuille émettre des hypothèses sur la physionomie de travaux miniers. Le recours à l'archéologie souterraine est dans ce cas incontournable. Aujourd'hui encore, malgré les techniques modernes et des motivations différentes, il est difficile de reproduire au jour, cet univers souterrain que l'on regarde par l'intérieur et qui implique un gros effort mental pour appréhender sa globalité. Topographies précises ou simplifiées, photographies ou croquis, maquettes, reconstitutions en trois dimensions... le voyage au centre de la terre est essentiel pour complètement ressentir ce milieu si particulier 41 HEUCHLER (Ed.) Album für Freunde des Bergbaus. Freiberg (réédité par HEILFURTH (G.) 1977, Frankfurt a.m.) ; HEUCHLER (Ed.) Bergmanns Lebenslauf Freiberg (rédité en 1975, Neudruck Essen). 33

14 Légendes des illustrations 1 - "Graduel ultraquiste de Kutna-Hora", Détail de la partie inférieure. 2- Folios 26 et 2r7 du "manuscrit de Heinrich Gross", "Sachsisches Bergwerk", Extrait du "Schwazer Bergbuch", Extrait du Livre Six du "De Re Metallica" de G. Agricola, Gravure de Van der Hayden, Détail de la roue hydraulique. 7- Paysage du Oberharz par Lindenmayer, Planche 25 du traité "Speculum Metallurgüe Politissimum" de Ri::issler, 1700.

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