ENSET BULLETIN DE L ASSOCIATION DES ANCIENS ÉLÈVES ET DES ÉLÈVES. Echos de Grenoble 2000 L ENS de Cachan aujourd hui Le Congrès 2001 en novembre

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1 BULLETIN DE L ASSOCIATION DES ANCIENS ÉLÈVES ET DES ÉLÈVES Echos de Grenoble 2000 L ENS de Cachan aujourd hui Le Congrès 2001 en novembre La Spirale, Germaine Richier Adagp, Paris 2000 N 214 Juin 2001 ENSET

2 Association des Anciens Elèves et des Elèves de l Ecole Normale Supérieure de l Enseignement Technique et de l Ecole Normale Supérieure de Cachan. Présidents d honneur : MM. les Directeurs généraux honoraires de l Enseignement technique. MM. les anciens Directeurs de l Ecole Normale Supérieure de l Enseignement Technique. MM. les anciens Directeurs et Directeurs Adjoints de l Ecole Normale Supérieure de Cachan. Mme la Directrice de l Ecole Normale Supérieure de Cachan. M. le Directeur de l antenne de Bretagne de l Ecole Normale Supérieure de Cachan. Mme la Directrice Adjointe de l Ecole Normale Supérieure de Cachan. M. le Recteur P. PASTOUR. Présidents - Vice-Présidents - Secrétaires Généraux - Trésoriers honoraires : M. BLACHIER (C 68), Professeur. R. CANTAREL (B 56), Inspecteur général honoraire. A. GREUZAT (EF 38), Professeur honoraire. M. JEANEAU (A1 39), Professeur honoraire. N. de KANDYBA (B 46), Proviseur honoraire. P. PUECH (A1 44), Professeur honoraire. J.M. REFEUIL (EF 39), Professeur honoraire. M. RESSAYRE (D 56), Professeur honoraire. D. SAUVALLE (B 46), Professeur honoraire. Y. STAPFER (D 43), Professeur honoraire. COMITÉ NATIONAL Président : H. COUDANNE (A1 44), 112 avenue de la Dimancherie, BURES-SUR-YVETTE Vice-Présidents : J. BODINEAU (G 59), 26, rue de la Carterie, NANTES B. BRAUN (A1 66), 20 allée Albert-Thomas, MASSY. C. CREUZE (D 67), 2 allée des Naïades, BOULOGNE-SUR-MER. Secrétaire général : M.A. PINDAT (A2 52), 25 avenue St-Jean de Beauregard, ORSAY. Secrétaires adjoints : C. SUBAÏ (B4 91), 13 allée du Bois, NEYRON E. DUC (B3 90), 31 avenue Reille, PARIS C. PIERSON (A 2 66), 26 rue Auguste-Comte, VANVES P. RYCKELYNCK (A1 83), 10 rue Maupassant, COUDEKERQUE-BRANCHE. Trésorier : M.N. BONTOUX (D 70), 22 rue Marceau, VANVES Trésorier adjoint : I. ALLAZ (D2 91), 10 rue Emile Zola, SAINT-OUEN Autres membres du comité : Mmes et MM. M. BERTHAUD (B 59), M. BLACHIER (C 68), A. CHASSOT (C 56), J. CHEFDEVILLE (A1 52), J.P. DUGARDIN (A 1 58), E. GILQUIN (A1 65), M. JEANEAU (A1 39), C. LECOINTRE (F 59), A.M. REVEILLÈRE (C 49), J.J. SANTIN (B1 77) MISSIONS DE L ASSOCIATION Le but recherché par cette association est de contribuer activement au développement et à la défense de l'école Normale Supérieure de Cachan et, dans l'acception la plus large, de l'esprit technologique, dans toutes les disciplines scientifiques et générales enseignées dans les établissements publics ; défendre la qualité d'ancien élève ; de maintenir les liens d'amitié que les élèves ont formés dès leur séjour dans cette école et se prêter un mutuel appui ; promouvoir la Recherche et les Sciences pratiques. La reconnaissance d'utilité publique de l'association n'est pas contestée par le Conseil d'etat. La procédure est poursuivie. Abonnement au Bulletin de l Association pour un an : 240 francs en Prix au numéro : 85 francs. ASSOCIATION DES ANCIENS ELEVES ET DES ELEVES DE L E.N.S.E.T. ET DE L E.N.S. DE CACHAN 61, avenue du Président Wilson Cachan (Val de Marne). Tél/Fax : anciens@ens-cachan.fr C.C.P. Paris K site internet ISSN Directeur de la publication. H. Coudanne, Association Ibidem.

3 N 214 JUIN 2001 Sommaire p. 2 p. 4 p. 15 p. 17 p. 18 p. 20 p. 22 p. 23 p. 29 p. 30 DU CÔTÉ DES SCIENCES ET DES SCIENCES HUMAINES De l Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines au Pôle Universitaire Européen LA VIE DE L ÉCOLE Cérémonie en l honneur de Bernard Decomps Gérard Fortunato, magicien de l optique... LES ÉTUDES À L ÉCOLE Un nouvel ancrage pour le Département d Anglais LA VIE DE L ASSOCIATION Compte rendu de la réunion du Comité National Rapport financier Modification des statuts Suite du Congrès de Grenoble INFORMATIONS - TEXTES OFFICIELS Enseignement supérieur, lycées et personnels TRIBUNE LIBRE L U.P.S.T.I. a 20 ans LE MOT DU PRÉSIDENT Dans ce numéro, Dominique GENTILE, ancien élève de l ENSET (Physique appliquée 1973), président de l Université de Versailles - Saint Quentin (UVSQ), présente les principaux axes de développement de l UVSQ. Chacun de nous ne manquera pas d y noter que, à côté des formations doctorales, objectifs universitaires traditionnels, recherche et transferts technologiques y occupent une place de tout premier plan. Par la variété des formations proposées - dont la finalité professionnelle ne masque jamais l importance d une formation fondamentale - l UVSQ est particulièrement représentative de l ouverture dynamique des universités. Au cours de la réunion du Comité National l idée d un colloque sur le thème : Technologie, Formations - Recherche au seuil du 3 ème millénaire a été retenue. Un groupe de travail est chargé de la réalisation de ce colloque en décembre A ce titre, je pense que les réflexions de chacun de nous devraient s organiser en forum sur le site Internet de l Association. S exprimer, débattre sur les problèmes d actualité, mais aussi sur la Recherche et l Enseignement technologique, méritent que notre attention soit retenue par les problèmes techniques que ne manque de poser la maintenance d un site Internet convivial et fonctionnel. LES ANCIENS ÉLÈVES p. 32 p. 32 p. 33 Distinction Carnet Retrouvailles Hubert Coudanne p. 34 LES ÉLÈVES L actualité des élèves p. 34 NOS CAMARADES PUBLIENT Cher stendhal, Un pari sur la gloire Paul Desalmand 1

4 DU CÔTÉ DES SCIENCES ET DES SCIENCES HUMAINES De l Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines au Pôle Universitaire Européen, à travers l Institut Pierre Simon Laplace L ors de l élaboration de son projet d établissement en 1998, l université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) a mis en avant trois axes de développement stratégiques dans la continuité et le renforcement des objectifs qui avaient prévalu à la création de cet établissement en Ces axes de développement correspondent : au rapprochement de la formation initiale et de la formation continue, et ceci dans une volonté de professionnalisation. au développement de la recherche technologique et appliquée sur la base du renforcement de la recherche fondamentale. à la mise en place de structures de valorisation et de transfert technologique, facilitateurs de créations d entreprises. Je pourrai, (dans cet article), présenter les dispositifs de professionnalisation (plus de 30 DESS, toutes disciplines confondues, un service commun de la formation continue dont le chiffre d affaires avoisine 10% du budget de l université, la création d un IUP autour des arts et de la culture, de nombreuses licences professionnelles), de même je pourrai décrire le processus qui a conduit à la création d un deuxième IUT à Mantes en Yvelines (après celui de Vélizy) et, autour de cet IUT, à un véritable pôle d enseignement et de recherche technologique (avec une école d ingénieur par alternance en mécatronique et une plate-forme technologique autour de la métrologie de précision), enfin je pourrai décrire les structures de valorisation de la recherche (création d une société filiale Transversa), d un incubateur de projet d entreprises (IDFI : Ile de France Innovation, structure appelée à devenir prochainement un GIE) ainsi que les formations, conférences, visioconférences destinées à sensibiliser les étudiants à l entreprenariat. Ces thèmes, à eux seuls, montrent combien cette jeune université (qui fêtera avec ses trois sœurs Evry, Marne la Vallée et Cergy Pontoise, à l automne, son dixième anniversaire) a su maîtriser son développement et acquérir sur tous les plans une reconnaissance de ses partenaires institutionnels. Avec trois UFR (Sciences à Versailles, Sciences Sociales et Humanités, Droit et Sciences Politiques à Saint-Quentin-en- Yvelines), deux IUT (Vélizy Rambouillet et Mantes), une école d ingénieur en informatique, elle totalise aujourd hui plus de étudiants. La création prochaine (rentrée 2001, probablement) d une UFR de médecine autour du CHU Paris- Ouest fera de l UVSQ une université complètement pluridisciplinaire, en formation comme en recherche. Précisément, c est sur la recherche et sur son développement, que j ai choisi de m exprimer dans le bulletin des anciens de l ENSET et de l ENS de Cachan. Avec trois Ecoles Doctorales de sites (Sciences de l Information mathématiques informatiques - économie, Sciences Physiques matériaux, Culture des Organisations) et deux Ecoles Doctorales régionales (génome bio informatique, sciences de l environnement), structurées autour de plus d une vingtaine de laboratoires (la plupart UMR du CNRS), l UVSQ a voulu à la fois développer une recherche diversifiée (des sciences dures aux sciences sociales), croiser les disciplines mais aussi afficher des axes de recherche forts et lisibles, notamment avec les sciences de l Environnement. De la mise en réseau de compétences à la création d un Institut Fédératif C est dans les années 1990 que la nécessité de comprendre le fonctionnement de l environnement terrestre et planétaire et de prévoir son évolution est apparue comme un des enjeux majeurs pour les scientifiques. La globalité des problèmes autour de ces thèmes impliquait de travailler à la croisée et à l interface de plusieurs disciplines : la chimie, la physique, la biologie, les mathématiques, les sciences de la terre, l astronomie mais aussi la gestion, l économie et l éthique. De même qu en son temps, le savant Pierre Simon Laplace faisait évoluer la cosmologie et la physique, il fallait faire évoluer l ensemble de ces disciplines, dans une dynamique d évolution de nos connaissances, à travers des outils et des grands instruments nouveaux. La complexité des effets naturels et de ceux qui résultent de l activité humaine sur les différents systèmes (océan, atmosphère, biosphère ) exige une approche pluridisciplinaire et la mise en commun de moyens scientifiques et techniques de plus en plus importants. 2

5 C est sur cette base qu est née, une fédération de laboratoires dont les principaux objectifs, visent à mettre en commun les compétences dans les sciences de l environnement terrestre et planétaire, à favoriser les synergies et les développements nouveaux rendant possibles les avancées de la science. Cette fédération de laboratoires l Institut Pierre Simon Laplace (I.P.S.L) regroupe six laboratoires de recherches : Le centre d Etude des Environnements Terrestres et Planétaires (CETP) actuellement sur le campus Technologique de Vélizy (UVSQ) ; Le laboratoire de Météorologie Dynamique (LMD) à l Ecole Polytechnique ; Le laboratoire de Bio géochimie et Chimie Marine (LBCM) ; Le laboratoire d Océanographie Dynamique et de Climatologie (LODYC) à l UPMC - Paris VI ; Le laboratoire de Sciences du Climat et de l Environnement (LSCE) au CEA Saclay ; Le service d Aéronomie (SA) à Verrières (UVSQ). Les objectifs de l IPSL La recherche fondamentale est la raison d être de cet institut, avec les progrès des connaissances dans les sciences de l environnement. Au delà, l IPSL se doit de répondre aux demandes de la communauté par la valorisation, l expertise et la communication. Son action combine, ainsi, plusieurs dimensions : Comprendre, les phénomènes pour prédire l évolution de l environnement et son impact pour l homme et la terre (étude du climat, de la pollution de l air et des océans, de l effet de serre, de la couche d ozone). Observer, par la mesure des principales variables du système de l environnement lors d expériences en laboratoire et sur le terrain (sur des stations au sol ou des plates-formes embarquées). Echanger, et participer à la communication du savoir par le développement de partenariat (autres institutions scientifiques, grandes entreprises) et la rencontre du public. Anticiper, en traçant les grandes évolutions de l environnement. Forum du futur, l IPSL forme des chercheurs de demain, réalise de nouveaux instruments avec l industrie et souhaite être une référence d expertise pour les pouvoirs publics. Fédérer, des énergies diverses pour faire progresser les connaissances. C est un point de rencontre entre universités (UPMC, UVSQ), grands établissements d enseignements et de recherches l ENS, Ecole Polytechnique, CNRS, CEA, CNES, IRD). Compte tenu de ces objectifs, il est naturel que la formation et l enseignement tiennent une place primordiale à l IPSL. Cet enseignement concerne tout autant les disciplines de base nécessaires à la compréhension des phénomènes régissant l environnement que la formation spécialisée dans le domaine des sciences de l univers ou sur les techniques instrumentales. Une activité de formation importante concerne la formation continue des enseignants du secondaire. Conçu sur une approche disciplinaire en premier cycle universitaire, l enseignement conduit progressivement à une approche pluridisciplinaire en maîtrise et troisième cycle. Le fonctionnement de l IPSL L IPSL regroupe près de 40% du dispositif national de recherche du CNRS et des universités dans le domaine des sciences de l océan et de l atmosphère soit 750 personnes dont 245 chercheurs et enseignants chercheurs, 260 ingénieurs, techniciens et agents administratifs ont environ 250 doctorants, post doctorants et stagiaires. Son budget consolidé est de 300 millions de francs, qui proviennent de financement publics, privés et européens. Les ressources contractuelles proviennent principalement de la commission européenne et des Agences Spatiales. Elles représentent 90% des ressources propres de l Institut. Si seulement 5% provient d un financement industriel, cette part est amenée à augmenter fortement dans les prochaines années. L IPSL au cœur de la ville Saint-Quentin-en-Yvelines, L IPSL Observatoire des Sciences de l Univers (OSU article 33), composante par décret de juillet 2000 de l Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines L implantation de l IPSL n est pas le fruit du hasard. Cette fédération de laboratoires, reconnue au niveau mondial, aurait pu choisir un autre endroit pour y regrouper ses activités. Mais, la présence de nombreuses entreprises à Saint-Quentin-en- Yvelines, la proximité de Paris, de Palaiseau et d Orsay, et surtout l existence d une jeune et dynamique université, pluridisciplinaire, proposant aux étudiants des cycles longs de formation, présentait l essentiel des atouts pour séduire l IPSL. Parmi ces atouts, l Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines accueille d autres centres de recherche tels que le Centre d Economie et d Ethique pour un Environnement Durable, le Centre de Recherche en Géomatique (géographie, informatique, cartographie), le centre de recherche pour la Qualité, l organisation et l Innovation (QUOI), ainsi que ses laboratoires de physique et de chimie au sein de l Institut Lavoisier comme ses structures de valorisation et d incubation. C est donc sur le site du Parc des Sources de la Bièvre, dans la continuité de la bibliothèque universitaire, des collèges Vauban et d Alembert (plus de étudiants) que sera prochainement construit l Institut Pierre Simon Laplace. D une surface de m 2 SHON ( m 2 utile) pour la recherche et l enseignement, l IPSL bénéficie de 160 MF au titre du CPER en provenance de la région (106,6 MF) et de l Etat (53,4 MF). 3

6 Ceci correspond à la construction de la première tranche qui regroupera outre le siège de l Institut, le CETP, la SA, le LSCE et les pôles spatial et instrumental. La seconde tranche suivra mais actuellement seuls des crédits d étude pour un montant de 10 MF en provenance de la région ont été débloqués. A terme, deux implantations universitaires seront renforcées : Un pôle, avec de nouveaux locaux à l horizon 2002 / 2003 à l UPMC, autour de la modélisation (4 000 m 2 ) ; Le pôle fédératif à Saint- Quentin-en-Yvelines au sein de l UVSQ. Ce projet a mis une dizaine d années à voir le jour et surtout à recevoir les financements nécessaires à sa réalisation. Compte tenu de l ambition du projet et de son intérêt pour la communauté scientifique et pour le pays tout entier, il eût été anormal, probablement, que la durée soit plus courte. Il en va ainsi des grands projets fédératifs. Je conclurai, en pensant à un autre projet, lui aussi fédérateur. Il s agit du Pôle Universitaire Européen Paris Pôle Sud que nous avons ensemble décidé de constituer. Autour des Universités d Evry Val d Essonne, Paris Sud et Versailles Saint-Quentin, de l Ecole Normale supérieure de Cachan, de Supélec, de l IOTA et de l Institut Universitaire de Formation des Maîtres, nous avons souhaité créer une structure fédérative, mutualisant certaines de nos compétences et de nos moyens pour, dans des domaines comme l accueil d étudiants, la documentation, les relations internationales, l enseignement à distance, atteindre une taille et une reconnaissance européenne. Il nous faudra du temps et de l énergie, mais le retour en arrière ne pourra pas se faire. Versailles, le 17 avril 2001 Dominique GENTILE (ENSET A 1 - Physique appliquée 1973) Président de l Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines Président du Pôle Universitaire Paris Pôle Sud LA VIE DE L ÉCOLE Cérémonie en l honneur de Bernard Decomps Une cérémonie en l honneur de Bernard Decomps, professeur à l E.N.S de Cachan, a été organisée à l Ecole le 7 mars 2001 dans l amphithéâtre Marie Curie. Il revenait à Mme Claire Dupas, directrice de l Ecole, d accueillir les participants à cette manifestation et de rappeler les principales étapes de la carrière de Bernard Decomps à qui elle succède à la direction de l Ecole depuis septembre Le jeune normalien puis caïman à l E.N.S. (Paris) s affirma très tôt comme un brillant universitaire et chercheur par ses travaux sur le laser puis par ses fonctions de haute responsabilité comme Directeur général de l enseignement supérieur, Président du Haut Comité Education Economie et à ce titre concepteur et réalisateur de la filière N.F.I. (Nouvelles Formations d Ingénieurs dispensées par alternance) qui porte son nom, Directeur général de la Recherche et, dans cette fonction, créateur du dispositif des Allocataires Moniteurs Normaliens (A.M.N.) pour assurer une meilleure répartition des normaliens préparant un doctorat sur le territoire national et, de 1994 à septembre 2000, directeur de l E.N.S de Cachan. Il s agit là de quelques repères dans une carrière diversifiée aux contributions multiples pour l ensemble de la communauté scientifique. Mme Dupas plaça la manifestation sous la présidence de Hubert Curien, Président de l Académie des Sciences. Parmi les nombreux assistants et, sans prétendre à une liste exhaustive, on retrouvait dans les personnalités les anciens directeurs et directeurs adjoints de l Ecole : Y. Malier, M. Lièvremont, J. Mazars ; des directeurs d administration centrale : M. Cyterman, Mme Mallet ; de nombreux inspecteurs généraux : Mme Ruget, MM. Boichot, Cénat, Jourdan, Serré ; des directeurs de grandes Ecoles : MM. Guyon, Ruget, Duby, Lévy ; des directeurs de départements et de labos de l Ecole et, pour notre Association H. Coudanne Président. Quatre conférences, très remarquables, traitèrent successivement des sujets suivants : Gilles Kahn, Directeur scientifique INRIA Perspectives de recherche dans les sciences et technologies de l information et de la communication Claude Cohen-Tannoudji, Prix Nobel de Physique, Membre de l Institut, Professeur au Collège de France Atomes ultra-froids et ondes de matière Claude Thélot, conseiller maître à la Cour des Comptes La réduction des inégalités devant l Ecole : ampleur et politique 4

7 Bernard Decomps, Professeur à l E.N.S de Cachan Cachan : une institution citoyenne au carrefour de la science, de la technologie et de la formation professionnelle. Après ces nourritures spirituelles, Hubert Curien remet à Bernard Decomps les insignes d Officier de l Ordre National du Mérite lors d une cérémonie chaleureuse où se retrouvent les amis et proches. Ci-dessous, l intervention de Bernard Decomps vous est restituée pour l essentiel. Cachan, une organisation citoyenne au carrefour de la science, de la technologie et de la formation professionnelle par Bernard Decomps Une organisation citoyenne C est à François PERDRIZET, aujourd hui directeur de la recherche au ministère de l équipement et des transports, que je dois la découverte d une association alliance des organisations citoyennes. Dans ses précédentes fonctions, quand il était directeur de l école nationale des travaux publics de l état (ENTPE), François PERDRIZET avait puisé dans l adhésion à l alliance le moteur d une politique d établissement très originale. Le manifeste de cette association est apparu stimulant et tellement en phase avec les éléments de la politique de l Ecole normale supérieure de Cachan qu on peut se demander pourquoi nous n en sommes pas un des membres fondateurs : Se fortifier en assumant sa vocation et en affirmant ses valeurs et ses ambitions ; Participer au co-développement de son environnement ; Jouer un rôle moteur de la société, afin que la communauté tire les bénéfices des professionnels du changement qui composent l organisation. Ces priorités se concrétisent à leur tour dans une série d actions : Fortifier sa propre organisation Développer le tissu économique Favoriser le maintien et la création d emplois Lutter contre l exclusion sociale Protéger son environnement physique Participer à l éducation Participer au développement de la cité Au moment où j ai fait cette découverte, en janvier 2000, à quelques mois à peine de la fin de mon mandat dont la date exacte est restée un secret d autant mieux gardé que personne n en maîtrisait l échéance, il était trop tard pour engager l école dans une démarche d adhésion dont l intérêt est anecdotique. En revanche, j ai eu la conviction que notre Ecole normale supérieure de Cachan participait déjà d une démarche citoyenne telle que la définit cette association : c est de cela que j aimerais vous convaincre. Pour cette démonstration, le plus simple est de décliner les points saillants de la politique de l établissement autour des trois étapes qui conduisent à la définir : L étape de la vision : quels sont les objectifs d une organisation citoyenne qui méritent d être tenus pour essentiels à Cachan? L étape de la stratégie : sur quelle expérience et quelles forces citoyennes pouvons-nous compter pour atteindre ces objectifs? L étape de la programmation : pour éviter d empiéter sur les prérogatives de la nouvelle direction, bornons-nous à évoquer les aléas qui pèsent sur la programmation. I. LA VISION L école normale supérieure de Cachan retient quatre objectifs fondamentaux. Le premier exprime la fonction d irrigation nationale de l enseignement et de la recherche. Cet objectif n est pas spécifique à Cachan et traduit naturellement son appartenance à l ensemble des ENS. En revanche, les trois autres marquent des différences. Il s agit de contribuer au développement de l économie et du plein emploi, à la libre circulation des actifs et à la cohérence du développement culturel et du développement économique de chaque territoire. Ces objectifs affichent un choix de priorités : l école aurait pu également marquer un intérêt particulier pour la démocratie, la sécurité, le développement durable ou l environnement. Afficher une couleur implique de renoncer à tout couvrir. I.1. L IRRIGATION NATIONALE DE L ENSEIGNEMENT SUPÉ- RIEUR ET DE LA RECHERCHE S il demeure une finalité commune aux écoles normales supérieures, c est bien dans l irrigation de l enseignement et de la recherche au plan national qu il faut la définir. Pour les fonctions dont l accès nécessite le titre de docteur et qui relèvent plus directement de l enseignement supérieur et de la recherche, Cachan est partie un peu plus tard que ces consœurs. Elle a su rattraper le peloton, sans laisser tomber pour autant ses responsabilités traditionnelles dans les Lycées. I.1.1. La fonction de pompe aspirante et foulante C est la fonction première des ENS ; c est incontestablement l une des fonctions dans laquelle Cachan a vécu et connaît encore des évolutions spectaculaires : l attractivité accrue pour les candidats à l entrée, la redistribution nationale des agrégés, les progrès continus dans l obtention des AMN ou allocations couplées en sont les marques les plus visibles. En particulier, comment ne pas voir que le mécanisme des AMN, trop souvent 5

8 considéré comme un privilège, est, en réalité, la seule façon de gérer efficacement une redistribution des talents sur l ensemble du territoire national. I.1.2. Partir de laboratoires, compléments de la formation, pour arriver à des formations organisées autour des laboratoires L insertion précoce des normaliens dans les équipes de recherche, grandement favorisée par le développement des laboratoires sur les campus ou à proximité des campus, et la formation généralisée dans les magistères constituent des atouts majeurs de leur formation. Il reste encore quelques disciplines où cette intégration reste encore à réaliser, ce qui a récemment conduit l école à initier une politique de déconcentration des activités de formation dans les champs disciplinaires où l Ile-de-France et la Bretagne ne disposent pas encore d une concentration d excellence totalement satisfaisante. Cette nouvelle logique de formation s inscrit, à l évidence, dans le droit fil des écoles doctorales. I.2. UNE CONTRIBUTION AU DÉVELOPPEMENT ÉCONO- MIQUE ET AU PLEIN EMPLOI Objectif citoyen par excellence, la contribution de l école au développement économique et au plein emploi est, à la fois, un héritage de l histoire et une préoccupation à traduire au présent. Quel est son impact dans les filières à finalité professionnelle? Quelle est sa contribution à l égalité des chances? Examinons succinctement ces divers aspects. I.2.1. Un héritage de l histoire Fonction déjà beaucoup plus spécifique de l ENS de Cachan, le développement économique et le plein emploi sont traditionnellement au cœur de la vocation particulière de l enseignement technique. Rappelons que la création de l ordre correspondant remonte à la monarchie de Juillet qui le destinait aux enfants de la classe ouvrière. Bien que sa création soit très postérieure, (les sections de l enseignement technique ont démarré autour de ), l école, sous des dénominations successives qui conduisent à l ENSET, a vécu l essentiel des grandes étapes de cet ordre. Elle a été profondément marquée par la Loi ASTIER et le code de l enseignement technique à l issue de la Guerre de et par celle du plan LANGEVIN VALLON après la seconde Guerre mondiale. L installation de toutes les composantes dédiées à la formation de ses cadres sur le campus de Cachan, à partir de 1954, aura été une des conséquences, puis un moteur des réformes qui s ensuivirent. À partir des années , les dangers d un enfermement du technique dans un enseignement de classe (sociale) ont certainement pesé sur les décisions des gouvernements successifs qui ont progressivement abattu les frontières bornant jusqu alors le champ de l enseignement technique. L ouverture de concours d agrégation dans des champs technologiques et la fusion des corps de l Inspection générale ponctuent des étapes importantes de cette évolution. Dans le même temps, la perte (au moins partielle) de la spécificité technique pose un problème de légitimité à l école et au campus du CNET. La nouvelle donne s est traduite par la suppression des sections littéraires et une menace de nature comparable, écartée in extremis, sur les sections scientifiques. Les soubresauts engendrés par cette véritable révolution au sein de l école seront permanents jusqu à la promulgation d une nouvelle dénomination (l institution prend alors la dénomination d école normale supérieure de Cachan) et du statut de 1987 qui consacre définitivement son ancrage dans l enseignement supérieur. I.2.2. Une forte participation des anciens élèves dans les filières à finalité professionnelle Dans le même temps, les normaliens de Cachan se retrouvent en force dans les sections de techniciens supérieurs, dans les instituts universitaires de technologie, dans les écoles d ingénieurs et, de façon plus générale, dans les filières à finalité professionnelle explicite. Aux dires de certains, cette vocation professionnelle se diluerait aujourd hui : sans dénier toute consistance à la critique implicite qu elle traduit, il faut convenir que le milieu universitaire dans son ensemble a pris le virage de la professionnalisation. On peut raisonnablement penser que l esprit de Cachan n y est pas étranger, il a conquis de nouveaux territoires, au risque de se perdre dans la masse. On ne diffuse jamais impunément les professionnels du changement. I.2.3. L école et les étudiants de première génération Autre angle d attaque de quelques nostalgiques du passé, celui de l abandon de la classe ouvrière, ou encore, traduit dans le langage de 2001, celui de l accueil et de la promotion des étudiants de première génération. Ici encore, il convient d établir la balance entre deux constats contradictoires : la fraction des élèves issus des BTS ou DUT, beaucoup plus riche en étudiants de première génération que les classes préparatoires classiques, n a cessé de décroître au point que j ai été conduit à supprimer, bien avant Science PO les épreuves écrites des concours organisés à leur intention. La remontée est lente, mais continue ; elle est significative de la difficulté à concilier l idéal de l élitisme républicain et sa pratique qui privilégie la formule des concours avec des épreuves anonymes. En revanche, signe d espérance et de capacité de changement, quand J.F. MÉLA a cherché à implanter des filières d excellence dans la Seine-Saint-Denis, Cachan a fourni le plus gros contingent de jeunes agrégés volontaires pour accompagner les opérations phares qui leur étaient proposées. Sur un registre assez voisin, la contribution des élèves à la main à la pâte est aussi importante. I.3. LA CIRCULATION DES ACTIFS À L INTÉRIEUR DE L EUROPE COMMUNAUTAIRE Il s agit d un objectif très politique : la circulation des actifs est fondatrice de l Europe des citoyens, formule qu on oppose souvent à l Europe de capitaux. Dans un débat de cette importance, la marge de manœuvre de Cachan peut apparaître secondaire, mineure. Bien au contraire, je la crois essentielle si elle contribue à mieux définir l origine des problèmes liés à la circulation des salariés, à la transgression des frontières, et si elle aide les enseignants et les chercheurs des différentes composantes de l Union à mieux se connaître afin de dépasser leurs différences. Circulation des élèves, circulation des futurs élèves de nos élèves, ce sont les 6

9 deux angles d attaque que nous avons retenus. I.3.1. Des parcours trans-nationaux pour les élèves de Cachan Pourquoi cacher que j ai ressenti quelque dépit quand j ai vu que l idée avancée pour Cachan, celle d un concours de recrutement en plusieurs langues, ouvert pour tenter de recruter comme normaliens des étudiants engagés dans des cursus étrangers, était devenue réalité à la rue d Ulm alors que le dossier comparable, présenté un an avant par Cachan, n avait toujours pas été examiné. Et puis, en assistant à la tempête déclenchée par le fameux concours, je me suis demandé si la providence ou, plus directement, les changements d humeur d un Ministre, n avait pas quelquefois des retombées positives. Je reste persuadé que pour faire réellement passer l idée d un concours européen, une expérimentation à Cachan aurait été beaucoup plus habile, plus légitime dans la mesure où les différences de culture sont plus profondes dans le champ professionnel que dans celui de la culture et moins exposé aux regards des trotskistes et autres gardiens du temple. Il nous a fallu renoncer aux échanges que nous promettaient les concours européens, au moins pour un temps. Néanmoins, pour les élèves recrutés dans des conditions normales, rien de ne s opposait, en principe, à la mise en place de cursus transnationaux. La mise en œuvre est toujours complexe car elle implique généralement l accord de l université partenaire dans la formation du second cycle ; le mouvement est désormais lancé dans plusieurs départements, notamment grâce à la semestrialisation des enseignements, avec l amicale complicité des universités au premier rang desquelles il faut placer Paris XI. Par ailleurs, les stages de découverte à l étranger, de quelques mois, se sont développés beaucoup plus rapidement. Grâce à l aide du Conseil général d Ille-et-Vilaine, l école a mis en place des procédures qui permettent de capitaliser l expérience acquise dans le système de formation des pays visités. I.3.2. Des titres et diplômes transnationaux : mythe ou réalité Le caractère transnational des titres et diplômes est perméable à deux interprétations à ne pas confondre : Celle de définir les équivalences pour poursuivre une formation à l étranger : à cet égard, l école n a pu que se réjouir de l initiative française et du manifeste de Bologne qui propose d adjoindre, à l harmonisation au niveau de la licence et du doctorat, une harmonisation à un niveau intermédiaire, le mastaire. Persuadé de la nécessité d offrir à chaque normalien un parcours dans l école qui lui permette d accrocher au moins ce niveau intermédiaire à son palmarès, nous avons mis en place, pour les élèves qui se détournent des DEA, souvent pour coller au plus près aux réalités du monde de l entreprise, une autre voie. Elle ouvre la possibilité d obtenir le titre d ingénieur (ou de cadre de gestion) d une grande école au terme d une année complète de formation totalement consacrée à cet objectif. À ce jour, avec l accord de la CTI, une douzaine d écoles d ingénieurs ont manifesté leur intention de les accueillir dans le cadre d une convention qui formalise le projet. Celle de garantir à l étranger une convention sociale équivalente à celle dont le titre dispose dans le pays qui a délivré ce dernier : on pressent aisément que ce transfert est la clef de la libre circulation des actifs, autrement dit, un objectif majeur de l Europe communautaire. On est encore bien loin des objectifs. La convergence vers le 3/5/8 est encore assez loin de son point d aboutissement ; en revanche, la question est bien délimitée et conduit à augurer favorablement de la poursuite du mouvement. En revanche, il serait imprudent de parler de transfert des conventions sociales, pour la simple et bonne raison que, dans le domaine professionnel, les différentes significations des titres ou des diplômes s excluent mutuellement. Les systèmes basés sur la garantie de compétences. D un premier côté, on trouve des pays (le Royaume-Uni et divers pays de Commonwealth, plus récemment l Espagne) dont les titres et les diplômes sont des garanties de compétences professionnelles, sans référence à la façon dont ces compétences sont acquises. Déjà, dans nos pratiques nationales, le TOEFL ou encore le Permis de conduire informatique européen procèdent de cette logique. On en trouve également la trace dans la certification nécessaire pour exercer des fonctions où la responsabilité individuelle des acteurs est engagée à chaque instant comme les pilotes de ligne ou les officiers de la marine marchande. D inspiration libérale, les systèmes basés sur la garantie de compétences séduisent les organisations d employeurs qui la créditent d une assurance supplémentaire sur la signification pratique du titre ou le diplôme. Par ailleurs, ces systèmes rejoignent les intérêts bien compris de ceux qui aspirent à l obtention du titre pendant la vie active, soit en formation continue, soit par validation des acquis de l expérience. C est l explication probable de la position constante de Bruxelles ou de l OCDE, institutions promptes à considérer avec faveur leur adoption et leur diffusion. À l inverse, ces systèmes présentent des défauts importants, en fragilisant notamment l objectivité des experts chargés de reconnaître les qualifications sans disposer de programmes de référence pour caler leurs impressions ; de plus, la formule prend très mal en compte les savoirs ou acquis de connaissances dont on sait l importance dans la capacité d évolution des individus dans l emploi. Pour tenter de remédier à ces inconvénients, on assiste à un mouvement en faveur de la mise en place de groupes d experts calibrés et à l introduction progressive de tests relatifs aux connaissances. Le nouveau système qui résulte de ces correctifs est loin d être stabilisé ; son manque de maniabilité, en partie imputable à sa jeunesse, sera-t-il corrigé un jour? C est un débat auquel une institution comme Cachan devrait participer. Les systèmes basés sur le processus de formation, à l inverse des précédents, font référence à des programmes et à la façon dont ces programmes sont acquis. Participent à cette philosophie alternative deux sous-systèmes qui se réfèrent à des acteurs différents de la convention sociale. On trouve, en effet, les systèmes qui n engagent que la responsabilité de l état et ceux qui engagent, au 7

10 premier rang, celle des partenaires sociaux. Les systèmes qui engagent la responsabilité de l état. On reconnaît la France parmi les pays fondateurs du système, mais aussi les pays du BENÉLUX, les pays scandinaves et, dans une certaine mesure, l Italie. L institution qui délivre le diplôme consulte les professionnels pour l établissement des programmes, soustraite une partie de la formation (les stages), mais reste maîtresse de leur collation. Les avantages et les inconvénients de cette formule se situent en position miroir de la formule basée sur les compétences (sécurité des évaluations, intégration des connaissances du côté des avantages, flou en revanche sur les compétences professionnelles et difficultés d obtention des mêmes diplômes par la formation continue ou la validation de l expérience). La convention sociale sur la valeur du diplôme est toujours à renégocier dans la mesure où les partenaires sociaux ne sont pas engagés. Les systèmes qui engagent celle des partenaires sociaux. On reconnaît ici l Allemagne, l Autriche, le Danemark et la Suisse où la formation professionnelle est entièrement déterminée dans ses objectifs par les partenaires sociaux qui en assument la plus grande part et qui sous-traitent à une institution académique la formation de base indispensable. L état joue le rôle de notaire d un accord contracté entre les partenaires sociaux. C est la réputation du groupe professionnel qui fait la valeur du diplôme et qui n en contestera pas la valeur en son sein. En revanche, elle enferme les salariés dans la branche correspondante, au risque de perdre l essentiel de sa qualification. D où l importance de disposer d institutions à l affût de ces divergences et qui s emploient, par des échanges suffisamment denses, à tenter de jeter des ponts avant qu ils ne deviennent infranchissables. I.4. LA COHÉRENCE DU DÉVE- LOPPEMENT CULTUREL ET ÉCO- NOMIQUE DE CHAQUE TERRI- TOIRE A mon arrivée à Cachan, j avais l ambition de donner du sens à l héritage de l école de Jules FERRY, celle des instituteurs secrétaires de Mairie. Mon grand-père et deux arrières grands-pères, ainsi que le grand-père de ma femme, avaient exercé ces deux activités, me laissant en quelque sorte en dépôt une donation à fructifier. La dualité de fonction (fonction enseignante et fonction d expert ou fonction de médiateur entre un pouvoir extérieur et la communauté locale) m est toujours apparue un véritable garant de la cohésion sociale. Si l opération de déconcentration de la recherche à laquelle le Directeur général d Hubert CURIEN avait prêté son concours constituait déjà une forme de réponse, une fois à Cachan, je me devais d entraîner les normaliens dans la voie. Le virage n était pas facile à prendre : les normaliens sont éduqués dans une vision nationale que l engagement décennal et la pratique des concours nationaux (concours de recrutement à l entrée, concours de l agrégation à la sortie) rappellent à l envi. En introduisant des activités de recherche sur le site, Yves MALIER avait ouvert l école à une dimension internationale. Le local, dans ce contexte, semblait ramer à contre-courant. Il ne restait qu à montrer l exemple en évitant d attirer l attention. Les bénéfices escomptés justifieraient la démarche après coup. I.4.1. La dimension locale de l institution Et pourtant, plusieurs initiatives de la Direction de l école ne se comprennent pas complètement sans cette dimension locale. La filiale de valorisation, définie comme intermédiation technologique, puis comme incubateur, est bien un instrument au service du développement économique local. Les alliances avec les institutions de formation et de recherche, qui sur le site de Rennes, qui sur la ligne de Sceaux, sont aussi des choix de partenaires davantage dictés par une proximité de développement que par une simple commodité géographique. I.4.2. La vallée scientifique et technologique de la Bièvre Cet intérêt pour le développement local s est traduit par un engagement particulier auprès de plusieurs communautés locales, dans la Vallée de la Bièvre et à Rennes, mais aussi à Marne La Vallée ou dans le Limousin. Bien que chacune des initiatives mériterait une description plus fouillée, je vais me borner ici à retracer à grands traits la contribution de l école à la révélation de la Vallée de la Bièvre. J avais été fort bien accueilli par les dignitaires du département du Valde-Marne (le Recteur, le Préfet, le Président du Conseil général, le Président de l Université de Paris XII - Créteil) et invité au comité de développement départemental animé par Dominique GIRY. Ce comité m a aidé, y compris au plan financier, dans le lancement de la filiale Science Pratique et facilité des relations confiantes avec plusieurs institutions d enseignement supérieur ou de recherche du Val-de-Marne, notamment l École vétérinaire, l Institut Gustave Roussy, l Ecole spéciale des travaux publics, la faculté de médecine du Kremlin-Bicêtre ou l INRETS que je connaissais mal avant mon arrivée sur le site. Dans le même temps, Cachan entretenait des liens plus étroits avec certains établissements du département des Hauts-de-Seine (l École Centrale, l ETCA, l ONERA, le CEA, le CNET, le CEMAGREF) et du département de l Essonne (le campus d Orsay de Paris XI, l école Polytechnique, SUPELEC, SUPOP- TIQUE, ). J ai donc suscité un club pour faciliter les échanges entre les institutions d enseignement supérieur et de recherche proches de la nationale 20. Ainsi fut créé, avec la bénédiction du Préfet de Région, le Réseau Nationale 20 ou RN 20 qui a organisé des séminaires, partagé des DEA et sollicité des aides auprès du conseil de Région avec pas mal de succès. Dominique GIRY a eu l intelligence de sentir que, loin de déstabiliser le comité de développement du Val-de-Marne, l extension géographique ainsi suggérée offrait de nouvelles opportunités. Avec le soutien actif du Préfet de Région et des deux sous préfets (L Hay-les-Roses et Antony), nous avons mis en place un comité de développement de la vallée scientifique et technologique de la Bièvre (association Loi de 1901). Ce comité associe 19 communes ( habitants), deux Conseils généraux (Val-de-Marne, Hauts-de-Seine) et, bien entendu, les établissements d en- 8

11 seignement supérieur et de recherche situés dans le périmètre. Le comité est présidé par Dominique GIRY et j occupe la fonction de secrétaire général. En parallèle, sept communes du Valde-Marne ont décidé de constituer une Communauté d Agglomérations. Il ne saurait être question de revendiquer la paternité de cette initiative ; en revanche, il est probable que le CODEV de la Vallée de la Bièvre a préparé les esprits. Le comité a joué un rôle décisif dans l élaboration et le soutien financier d un réseau informatique à haut débit dont Cachan s est naturellement trouvé le pilier. François KOURILSKI, membre du Conseil du CODEV, joue un rôle particulièrement actif dans le recensement des forces locales en matière de recherche et de valorisation de la recherche. II. LA STRATÉGIE La stratégie se résume au rôle de carrefour. Rencontre de la science et des applications de la science, rencontre des technologies et de la technologie, rencontre de la formation technologique et de la formation professionnelle, Cachan est le lieu de jeux à deux ou à trois partenaires qui permettent d atteindre les objectifs ou, à tout le moins, de s en approcher. C est en examinant ces jeux d acteurs qu on mesure la force d une institution et sa capacité de diffusion des professionnels du changement. II.1. LA SCIENCE OU LES APPLI- CATIONS DE LA SCIENCE : LA SCIENCE PRATIQUE II.1.1. Cachan, au carrefour de la science et des applications de la science Carrefour de la science et de la technologie, c est la face de l école qui m a séduit, celle que mes prédécesseurs à la Direction ont encouragée, développée et patiemment construite au cours des deux ou trois dernières décennies. Ce fut une sorte de retour aux origines si on songe que cette construction voyait le jour à un kilomètre à peine de l emplacement de l académie d ARCUEIL où les encyclopédistes inventaient le mot technologie deux siècles plus tôt, bien avant la séparation administrative des communes de Cachan et d Arcueil. Je fus conquis par la richesse (à tous les sens du terme) de la mécanique et du génie civil et par l imagination foisonnante du génie électrique. Plus déçu, en revanche, du caractère beaucoup plus confidentiel des avancées vers les technologies de l information et de la communication, vers les biotechnologies et vers ces nouvelles formes des sciences de l ingénieur qu on nomme qualité totale, génie industriel, génie des procédés, ingénierie concourante. En revanche, je ne fus pas moins impressionné par l importance des retombées concrètes de la recherche, celle des applications de la science, qui caractérisait les laboratoires dont le rattachement disciplinaire (les mathématiques, la chimie, l économie, ) n en fait pas, en règle générale, les supports les plus dynamiques de la technologie. À l évidence, on pouvait trouver là de nombreuses cartes à jouer pour essayer de combler les trous du dispositif. II.1.2. De la praxis à la science pratique Là où certains n auraient vu qu une course à des contrats alimentaires ou l indice d un support financier de l État trop chichement consenti (seconde interprétation qui reflétait l exacte vérité) j ai décelé un trait d originalité, une convergence qui devait prendre rapidement forme de trait d union avec le concept de la science pratique. En réalité, la première appellation de praxis fut rapidement abandonnée, trop pédante à mes yeux et suspecte d une connotation partisane qui n aurait pas servi les intérêts de l école. Il lui fallait un outil opérationnel que l institut fédératif des sciences pour l ingénieur allait apporter. Le pari de cette politique se résume autour de son aptitude à produire une recherche aussi percutante aux yeux de la communauté scientifique (d où la référence à la science) en articulant deux sources d inspiration : celle de la communauté scientifique d appartenance et, trait spécifique justifiant le qualificatif pratique, celle d une demande formulée par la communauté économique, sociale ou culturelle qui sait en définir les objectifs et le prix à payer pour les atteindre. Pour le chercheur qui plonge dans la science pratique, il ne s agit donc pas de renoncer à la grande science. Mais il s agit de trouver inspiration et, le cas échéant, moyens nouveaux, pour faire avancer la connaissance tout en répondant à une question posée par une autre communauté d intérêt. La science pratique implique sens de l écoute, innovations dans le domaine des partenariats avec les entreprises ou les collectifs économiques et sociaux (clubs d affiliés), reconnaissance des limites de son domaine pour répondre seul à la question posée, tenue d un échéancier, bref, elle amène naturellement à vivre deux vertus cardinales des applications de la science, celle de la pluridisciplinarité et celle de la gestion de projet. Si le cap est fixé, il convient de rester modeste sur le degré de conversion des équipes de recherche à la science pratique. Il faudra encore donner du temps au temps, confronter les expériences, mesurer plus clairement les retombées ou les freins aux carrières individuelles qu impliquent des formes d action encore bien dérangeantes pour la majorité des évaluateurs La conjonction des efforts avec ceux qui sont entrepris par ailleurs dans les organismes de recherche appliquée, nombreux dans la Vallée scientifique et technologique de la Bièvre, est un motif d espoir et, sans doute, un gage de succès. II.2. DES TECHNOLOGIES À LA TECHNOLOGIE II.2.1. Épouser les besoins prévisibles des différents secteurs Dans le champ des technologies industrielles, la position de l ENS de CACHAN était traditionnellement forte ou très forte dans les technologies des matériaux et des structures et dans les secteurs concernant la production, l énergie et l environnement. En revanche, son investissement dans les technologies de l information et de la communication ou dans les technologies du vivant est plus récent. Les premières réalisations correspondantes se sont appuyées sur la conjugaison de plusieurs démarches : Un investissement assez remarquable d équipes de recherche qui relèvent formellement des sciences de base : les mathématiques et la physique notamment pour les technologies de l information et de la communication, la 9

12 chimie pour les technologies du vivant ; Un lien d association étroit avec un organisme partenaire fortement présent sur le secteur : dans les technologies du vivant, une alliance avec l Institut Gustave ROUSSY parvient à engendrer une opération de grande envergure - les nouvelles thérapeutiques - où CACHAN acquiert une position enviable ; Mais il ne faudrait pas sous estimer pour autant l impact de la politique de partenariat avec des clients ou partenaires industriels, donneurs d ordre qui ont conduit aux alliances pluridisciplinaires internes ou externes à l école. De manière similaire, la présence et la notoriété de l école sont également établies de longue date dans différents secteurs d activités tertiaires comme l économie financière ou les assurances ou encore la gestion des organisations. Dans ce domaine comme précédemment dans celui des technologies industrielles, certaines disciplines de base - sociologie ou histoire notamment - auront joué un rôle important, justifiant par là - même le rassemblement d un ensemble structuré de sciences sociales sur le site de CACHAN. En revanche, l école est encore relativement peu présente dans des secteurs comme la gestion des territoires ou la communication. Comme on le constate de divers côtés, le bilan de douze années d accueil d équipes de recherche est très positif. Certes, l ensemble du spectre des technologies est encore assez loin d être comblé, mais une conjugaison des dynamiques des laboratoires qui se reconnaissent comme des sciences de l action - sciences pour l ingénieur, sciences économiques - et des dynamiques de laboratoires qui relèvent de disciplines fondamentales aura permis de tisser des liens avec la plupart des secteurs d activité et d y assurer une présence non négligeable. L importance accordée au transfert de l innovation et l incitation forte au partenariat interdisciplinaire interne et externe démultiplient l efficacité des contacts avec les milieux professionnels. La méthode suffira-t-elle, en revanche, pour que les aspirations et les voies de sortie des élèves épousent, aussi étroitement qu on aimerait l imaginer, le développement prévu des différents secteurs? La réponse est nécessairement nuancée. À titre d exemple, dans les sciences et techniques industrielles, il faudrait former davantage de spécialistes capables d innover dans les technologies de l information et de la communication. Dans le tertiaire, la gestion des territoires et la communication mériteraient également des développements significatifs que les ENS n ont pas encore réellement entrepris. C est une place à prendre pour Cachan. On n apportera pas de réponse valable à ces deux défis sans intégrer au corps professoral de l école des compétences qui lui font encore défaut. Et les compétences en question ne se laisseront attirer que dans le cadre de création de nouvelles équipes de recherche. En conséquence, il conviendrait, dès à présent, de prévoir une place pour des développements exogènes à appuyer sur des réseaux existants. Par ailleurs, il faut savoir aller chercher ailleurs, en dehors des sites de Cachan ou de Rennes, les formes d excellence indispensables : après le génie des procédés à Toulouse, il est probable que des opérations de déconcentration viendront compléter la panoplie des moyens de l école de remplir sa mission, sans renoncer pour autant à tirer le bénéfice des échanges de compétences, plus spontanés sur un même campus. À l heure d Internet et des laboratoires éclatés à l échelle mondiale, on ne devrait pas sombrer dans une inquiétude hors de propos. II.2.2. Un cadre de la technolo gie : technologie structurale, technologie génétique, technologie générale Cette couverture des niches technologiques ne sera jamais complètement à jour : il faut donc préparer les professionnels du changement à prendre en charge de nouvelles pistes le jour venu. Une attention aux règles empiriques, aux constantes de la technologie, aux questions essentielles qui engendrent plus facilement des bifurcations devient ainsi une mission spécifique d une institution comme la nôtre. Cachan dispose d atouts : par la référence à quelques grands anciens, par le travail d une unité de didactique des sciences et des techniques, par une diffusion des approches théoriques de la technologie. En quelque sorte, en confrontant chaque technologie à ce concept abstrait, mais utile au formateur, la technologie. On ne peut entrer dans le débat sans une esquisse historique qui fait l objet de ce paragraphe. Les métiers se déclinent en un certain nombre de pratiques. La technique formalise ces pratiques. On introduit la technologie quand on entreprend de théoriser la technique. Toutefois, cette définition élémentaire parvient à réunir la plupart des spécialistes sur un malentendu ou, plus exactement, sur une boîte de Pandore. Qu entend-on, en effet, par théoriser? Au cours des siècles, le contenu de la théorisation a évolué de manière considérable. C est au XVIIIème siècle qu apparaît en France la notion de technologie, chez les encyclopédistes, pour se borner à nommer les techniques en s efforçant de dégager un langage universel. Dans le champ de la conception des machines, il faudra attendre près d un siècle pour tisser des liens avec la science où, notamment, un certain Frantz REU- LEAUX (vers 1880) se fonde sur la cinématique pour élaborer une méthode de conception des machines mécaniques par agencement de structures élémentaires. Une évolution majeure se dessine au milieu du XXème siècle avec trois contributions françaises respectivement dues à Lucien GÉMINARD, à Gilbert SIMONDON suivi de son élève Yves DÉFORGES, puis à l école d André LEROI-GOURAN et d André Georges HAUDRICOURT. Mais il s agit de trois points de vue complémentaires qui attestent, s il en était besoin, du caractère non abouti de la réflexion. La technologie structurale Lucien GÉMINARD se place, comme Frantz REULEUX, dans la perspective du concepteur de machines mécaniques. Il dispose, au moment où il commence ses travaux, de listes de machines, de plans détaillés et d une pratique éducative essentiellement constituée de l empilement d études de cas. Comment tirer de cet empilement une méthode qui s appuie sur l expérience des cas déjà traités en empruntant un raison- 10

13 nement logique, autrement dit, qui théorise la démarche du concepteur en mécanique? C est le point de départ de ce que GÉMINARD propose d appeler la technologie structurale Chaque machine repose sur l assemblage de structures élémentaires qu il faut combiner pour fournir les fonctions attendues. La comparaison de l ensemble des machines d un même type (l état de l art) permet de repérer les invariants et les caractères spécifiques de chacune d elles et d en déduire, par une structure d arborescence, les différentes pierres à assembler pour en réaliser de nouvelles. La méthode mise au point par GÉMINARD a servi de modèle à l une des bases générales de l enseignement de la technologie, l analyse fonctionnelle, où l on procède par assemblages de fonctions élémentaires en suivant des arborescences variées. La technologie génétique La technologie structurale qui tire ses lois de l état de l art à l intérieur de chacun des champs technologiques se distingue dans ses fondements de la technologie génétique conceptualisée dès 1958 par Gilbert SIMONDON dans un ouvrage de référence intitulé Du mode d existence des objets Techniques. Sa mise en forme opérationnelle est plus récente (1985) ; elle est due à Yves DESFORGES dans son livre Technologie et génétique de l objet industriel, et dans l introduction qu il en fit dans son enseignement à l UTC. Alors que GÉMINARD adopte une démarche d ingénieur, le philosophe SIMONDON veut faire partager une conviction intime, celle de la portée humaniste de la technologie. Dans l objet, on a longtemps placé l essentiel de sa valeur culturelle dans le sacré ou dans l esthétique ; pour SIMONDON, l objet technique en lui-même est constitutif de l individu dans la mesure où il provient d une activité humaine, implique créativité et travail logique, autrement dit, est marqué d une théorisation. Deux éléments séparent la technologie génétique de la technologie structurale. On focalise maintenant l attention sur l évolution temporelle des machines assurant des fonctions comparables. Autre différence, cette confrontation des solutions techniques successives conduit à opposer l objet abstrait tiré de la continuité avec le passé à l objet concret, porteur d innovation. L objet concret est en synergie avec le milieu entourant la machine qui, d extérieur qu il était, devient une composante de son fonctionnement. Cette méthode est générique d une approche innovante de la gestion des croisements entre la conception et la fabrication. La technologie générale Bien qu enracinée dans l histoire, la technologie génétique reste presque aussi techniciste que la technologie structurale. Elle n aborde pas davantage les contraintes économiques, sociales et culturelles qui s attachent à l objet technique. L introduction de ce champ de contraintes est, en revanche, l objet de la culture générale technologique, troisième approche introduite par LEROI-GOURAN et HAUDRI- COURT. Or ces contraintes économiques, sociales ou culturelles pèsent d un poids déterminant quand il s agit de comprendre la rationalité de choix qui émanent pour partie de la prise en compte de lois de la nature (par essence, incontournables) et de la prise en compte simultanée de lois économiques ou sociales. Que les secondes n aient pas la même origine que les premières ne change rien au résultat : on doit aboutir à une décision technique qui ne viole pas les lois naturelles tout en demeurant acceptable dans une civilisation étroitement circonscrite dans le temps et dans l espace. Dans certaines problématiques, la dichotomie entre les deux champs de contraintes conserve un sens dans la mesure où il est possible de découpler leur incidence. C est notamment le cas dans l analyse de la valeur. En revanche, dans d autres problématiques aussi diverses que celles de la qualité ou du risque et de la sécurité, on voit mal comment on pourrait séparer les contraintes issues des lois de la nature des contraintes fixées par des lois économiques ou sociales. Dans ces derniers cas, en effet, la performance visée dépend à l évidence du caractère acceptable de tel ou tel défaut. C est le privilège de l âge que d avancer parfois des idées à contrecourant : je le fais ici d autant plus volontiers que j ai la conviction qu elles ont ici, une chance d être entendues. II.3. ENSEIGNEMENT TECHNO- LOGIQUE ET ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL Dans le concret des activités de l école, la frontière entre les enseignements technologiques et les enseignements professionnels n existe pas. Ce sont, en effet, les mêmes formateurs qu on trouve dans les filières technologiques des magistères ou des préparations aux agrégations et ceux qui apportent une contribution très appréciable à des formations professionnelles, le plus souvent dans le champ de la formation continue. Les nouveaux cursus d agrégés ingénieurs, visent à donner cette double culture aux élèves qui vont s y engager. II.3.1. La base technologique Certes, l essentiel des actions pédagogiques concerne la formation de spécialistes des différents champs ou domaines technologiques. La formation en génie civil, celle de génie mécanique, celle de génie électrique ou de biotechnologie relèvent de cette classe de prestations. La formation en économie et en gestion n en relève pas moins. II.3.2. Le prolongement professionnel Dans le même temps, l école a opéré une entrée remarquée dans le champ de la formation professionnelle, dans le cadre de mastères spécialisés de la Conférence des grandes écoles et, aussi, en prenant en charge des opérations de formations de professionnels à la demande des partenaires économiques La cotation fonctionnelle représente un outil majeur pour les industriels de l automobile et les entreprises sous traitantes : RENAULT a confié la formation de ses personnels cadres et agents de maîtrise à une équipe mixte qui s est largement appuyée sur le savoir-faire de l école. Il est important de signaler que des enseignants de l école participent très directement à ces actions de formation professionnelle. Ils tirent ainsi tout le bénéfice d un contact direct et sans ménagement avec des professionnels, ce qui concourt bien souvent à une actualisation des questionnements et des développements technologiques. 11

14 II.3.3. Les cursus agrégés ingénieurs En revanche, les élèves qui suivent des enseignements de magistère (maîtrise et DEA) sont en quelque sorte protégés de ce type d interrogation, ce qui peut se révéler comme une origine de décalages avec les attentes des employeurs de leurs futurs élèves. C est cette préoccupation qui a conduit l école à engager un partenariat avec une série de Grandes écoles (écoles d ingénieurs, écoles de commerce, ) en vue d offrir aux élèves des cursus qui les conduisent à la double reconnaissance d un professeur agrégé (spécialiste d un champ technologique) et d un ingénieur. La Commission des titres de l ingénieur a accepté d accompagner cette initiative en autorisant les institutions qui en expriment la volonté de décerner le titre d ingénieur à des normaliens agrégés qui iront consacrer une année à temps plein à la préparation de ce second métier. Une douzaine de Grandes écoles ont déjà accepté le principe de tels cursus mixtes. III. LES ALÉAS DE LA PROGRAMMATION Avant de passer à l étape de la programmation, il est prudent de revisiter les objectifs et la stratégie à l aune des aléas liés à l environnement. C est le moins qu on puisse solliciter d une institution qui aspire à diffuser des professionnels du changement. Or le contexte est mouvant : trois événements majeurs, aux conséquences considérables pour l école et pour ses élèves, sont largement engagés. Il s agit d évoquer ici les chantiers ouverts par la Loi sur l Innovation de 1999, ceux qui résultent de la Loi de Modernisation sociale en cours de débat au Parlement et, si le Gouvernement en suit les recommandations, les réformes préconisées pour la voie technologique au Lycée. III. 1 LES CHANTIERS OUVERTS PAR LA LOI SUR L INNOVATION III.1.1. L intermédiation technologique Entre 1994 et 1996, j aurai attendu deux ans pour avoir l autorisation de créer une filiale dédiée à l intermédiation technologique sous la forme d une société anonyme Après avoir poursuivi et réprimandé les associations dites Loi de 1901 et mesuré de près les aléas inhérents à toute création de groupement d intérêt public, je ne pouvais que me lancer dans cette procédure dont l orthodoxie ne devait échapper à personne. Et pourtant, dois-je révéler qu il aura été nécessaire de mobiliser des liens personnels d estime et de complicité pour franchir les derniers barrages. Depuis la Loi sur l Innovation, c est l exception qui est devenue la règle : gare à l établissement qui ne sait pas mettre ses trouvailles sur la scène économique. III.1.2. L incubation d entreprises Or, sauf exceptions, les esprits universitaires ne sont pas préparés à cette mutation. Passe encore quand il faut prendre un brevet ou, de façon plus générale, protéger une invention et tenter d en tirer un profit. Quand il s agit de monter une affaire industrielle, on entre dans un monde neuf. La filiale d intermédiation est devenue un incubateur d entreprises et reçoit de l État une subvention significative pour y parvenir ; cette nouvelle activité est devenue, en deux ans, sa principale source de travail. Le fonctionnement d un incubateur soulève, à son tour, de nouvelles questions existentielles qui ne vont pas manquer d interpeller l école : comment définir ses prestations? comment trouver un équilibre financier? Identifier de manière aussi précise que possible le marché potentiel d une innovation constitue, assurément, la première fonction d un incubateur. Aider son promoteur à réunir les moyens pour transformer le projet en réalité constitue une seconde fonction qui n est pas moins essentielle : essentielle pour le promoteur qui découvre le plus souvent un nouveau métier ; essentielle aussi pour l incubateur qui va trouver dans les fonds levés un indicateur de la valeur marchande de l innovation et une référence pour facturer ses prestations. En effet, en dépit de la subvention de l État, l incubateur doit trouver son équilibre financier à moyen terme, autrement dit, identifier des clients solvables. Pour cela, il faut mettre au point des tarifs indiscutables, surtout que la concurrence se fait vive. III.1.3. Le fonds d amorçage La mise en place de fonds d amorçage destinés à apporter des capitaux aux créateurs d entreprise offre un nouveau créneau. Partis le plus souvent d initiatives publiques nationales ou régionales, les fonds d amorçage sont dédiés à des initiatives relevant d un secteur d activités particulier : génie informatique, biotechnologie et génomique, multimédias,. Science pratique est entrée, aux côtés du tout puissant INRIA, au capital d un fonds d amorçage de ce type (C-Source). III. 2. LES CHANTIERS QUI VONT DÉCOULER DE L ADOPTION (PROBABLE) DE LA LOI DE MODERNISATION SOCIALE La Loi de modernisation sociale actuellement en discussion au Parlement a introduit une innovation majeure, comparable à celle de la Loi de 1971 qui avait introduit la formation continue dans l entreprise. Si cette Loi est définitivement adoptée (et le contexte général le laisse présager), tous les titres et diplômes à finalité professionnelle seront accessibles par trois modes, celui de la formation initiale, celui de la formation continue et celui de la validation des acquis de l expérience. III.2.1. Les innovations de la Loi L éducation nationale a engagé en 1992 une première expérimentation de la procédure en offrant la possibilité de dispenser les candidats à l entrée dans une formation professionnelle d une partie des pré-requis académiques en fonction de leur expérience professionnelle Cette expérimentation a ouvert des pistes méthodologiques et surtout mis en lumière la grande complexité de la question : en effet, dans un pays où la certification ne fait pas la part entre les compétences professionnelles et les connaissances qui résultent du contexte de la formation, il est difficile de conférer un titre ou un diplôme à quelqu un qui n est pas passé par le moule. C est devant le constat de carence des filières d ingénieurs dites FONTA- NET que j avais proposé les nouvelles filières d ingénieurs (NFI) qui définissent une alternative à la formation des ingénieurs. Les écoles qui s y sont aventurées ont été rapidement rappelées à l ordre : pas question de donner 12

15 le même titre aux uns (en formation initiale) et aux autres en formation continue ou en apprentissage. III.2.2. Les conséquences attendues pour la formation initiale Désormais, la Loi introduit un principe fondamental qu il va falloir faire vivre : on a remplacé la référence à l activité professionnelle par une référence plus large à tout ce qui peut contribuer à une formation sur le tas, (qui inclut donc les activités associatives et citoyennes) et les jurys seront habilités à décerner la totalité du titre ou diplôme convoité. Comme maintenant, il leur sera permis de reconnaître une partie du titre ou du diplôme et de prescrire une formation complémentaire pour acquérir plus facilement certains modules que l expérience seule n a pas permis de valider. En dépit de son ouverture, on peut craindre qu il ne sera pas très facile de conférer à la Loi toute sa portée si la façon de décerner les titres et diplômes professionnels en formation initiale n évolue pas plutôt dans le sens d une importance plus grande d une vérification des compétences acquises. Plusieurs considérations incitent à aller dans ce sens : Une attente considérable des citoyens : à ce jour, près d un salarié sur trois ne dispose d aucun diplôme et se trouve généralement écarté des dispositifs de formation continue. Quand on sait que la durée moyenne d une formation ne dépasse pas la semaine, on comprend que la formation continue ne joue qu un rôle second dans la promotion de ceux qui en auraient le plus besoin. De surcroît, chaque année, le système éducatif laisse partir près de jeunes sans aucune reconnaissance qui leur confère une qualification négociable sur le marché du travail. Une attente des entreprises et des organisations syndicales pour une meilleure prise en considération des acquis des activités professionnelles : La méritocratie française irrite de larges couches de la population qui, à l évidence, débordent des lecteurs de BOURDIEU et PASSERON. La création d une concurrence, notamment avec les Certifications de qualifications professionnelles (CQP) que certaines branches professionnelles, notamment l UIMM ont expérimenté avec un certain dynamisme. Le système éducatif est au pied du mur : il doit faire aussi bien que les concurrents en élargissant le nombre des diplômés et mieux, en tentant de concilier la haute valeur des diplômes et leur accessibilité par des méthodes alternatives, à inventer de toutes pièces. Voilà qui devrait donner aux filières professionnelles tant secondaires que supérieures de nouveaux défis et, par contrecoup, susciter ici même un nouveau champ de réflexions et d actions aux professionnels du changement qui auront à les surmonter. III.3. LA VOIE TECHNOLOGIQUE AU LYCÉE III.3.1. Un territoire de développement naturel pour l école Les anciens élèves de l école continuent d apporter une contribution majeure à la voie technologique au Lycée : cette dernière recouvre à la fois les séries technologiques conduisant au baccalauréat et les sections de techniciens supérieurs. En conduisant chaque année près de jeunes au seuil du baccalauréat, elle joue un rôle essentiel dans le système national de formation ; de surcroît, elle est réellement accueillante pour les jeunes issus de milieux sociaux très divers, ce qui confère également à cette voie une fonction non moins importante dans la cohésion sociale. Enfin, la voie technologique est bien souvent un lieu de diffusion technologique en région, notamment auprès des PMI. Or, cette voie technologique est souvent mal connue, injustement calomniée et trop éclatée pour entraîner une réelle mobilisation autour d elle. D un côté prédominent les filières tertiaires qui réunissent la gestion financière et la communication administrative ou commerciale ( jeunes) et les filières médicosociales qui attirent près de jeunes. De l autre côté, les filières industrielles (et de laboratoires) peinent à attirer des flux deux fois plus faibles (entre 50 et ) jeunes, le complément étant apporté par les filières du secteur agronomique. Ce déséquilibre des deux grandes catégories (tertiaires, d un côté, et industrielles, de l autre côté,) est préoccupant. Alimenté par les informations simplistes relatives au développement des activités de service et le tassement des activités industrielles, ce déséquilibre semble ignorer que les activités tertiaires requièrent, elles aussi, des objets technologiques perfectionnés. À la crise de l emploi des dernières années se substitue une pénurie de main-d œuvre caractérisée, plus explosive encore dès qu on s approche des technologies basées de près ou de loin sur les logiciels ou le vivant. Par ailleurs, les différentes séries sont étrangement monopolisées par un sexe (les séries pour filles s opposant aux séries pour garçons ), avec une séparation plus étanche encore que celle qu on trouve dans l emploi. III.3.2. Une refonte ambitieuse Pour dépasser ces difficultés, il m est apparu souhaitable de préconiser quelques changements majeurs dans les objectifs prioritaires, dans les méthodes de formation et dans les équilibres disciplinaires. Impossible de réaliser de telles transformations sans une remise en cause assez profonde des formateurs eux-mêmes, autrement dit, des équilibres de l école de Cachan. Mais ceci est déjà une autre histoire qu on ne saurait ouvrir avant les prises de position du Gouvernement. CONCLUSION Si l auditeur ou le lecteur n est pas convaincu maintenant que Cachan peut revendiquer une place au sein de l Alliance des organisations citoyennes, c est que j ai besoin d un recyclage pédagogique intensif. Dès lors où m adresser pour corriger cette lacune, sinon à l école des professionnels du changement? Cachan, le 7 mars

16 Sur le thème de l école, voici de larges extraits de l intervention de Claude Thélot. La réduction des inégalités devant l école par Claude Thélot Président du Haut Conseil de l évaluation de l école Avant la seconde guerre mondiale cette question ne préoccupe guère, l important est ailleurs comme en témoigne l ouvrage si largement répandu Le Tour de France par deux enfants dont la conclusion propose comme ligne de conduite Soyez comme vos parents. Depuis les années 1960 la réduction des inégalités est devenue un des objectifs prioritaires. Pour autant l évolution du système éducatif doit associer un couple apparemment contradictoire : égalité et diversité ; il suffit de se référer à la loi d orientation de juillet 1989 dont l article 1er rappelle pour l école cet objectif d égalité tandis que l article 18 favorise la diversité, chaque lycée devant élaborer son projet d établissement. 1. Les constats Depuis trente ans les inégalités se sont atténuées, mais elles restent fortes. Aujourd hui une classe d âge porte sur jeunes ; entre la tête et la queue d une génération le rapport est de 1 à 3. Il y a trente ans les rapports étaient de 1 à 4 ou 5 et dans les années 1920, sous la IIIème République, les inégalités étaient dans un écart de 1 à 7. La situation actuelle, bien qu insatisfaisante, traduit le résultat d une éducation de masse. Les inégalités entre filles et garçons sont notables dans tous les pays développés : à l école, au moins, les filles réussissent mieux que les garçons. Bien qu ayant un système national d éducation, les inégalités géographiques sont nombreuses. Elles se sont réduites depuis un quart de siècle, en particulier dans les régions du nord et de l est pour lesquelles les industries traditionnelles ont connu une profonde mutation. Il persiste pourtant des caractères régionaux spécifiques, ainsi on peut opposer la Bretagne et l Alsace, la première mettant en œuvre un projet maximal d éducation pour lequel l investissement de tous les acteurs (familles, collectivités territoriales ) est immense et la seconde où le nombre d élèves présentés au baccalauréat est bien moindre, l environnement économique étant différent. Les inégalités sociales se sont atténuées du fait d une école de masse en 1960 la moitié d une génération entrait au collège-. On a su également marier l unique, le Baccalauréat, et le divers, les Baccalauréats (Bac technologique, Bac professionnel). A l université également les inégalités sociales sont moins fortes qu autrefois : les enfants de cadres ou d enseignants ont sept fois plus de chance de poursuivre leurs études à l université que ceux des familles populaires, il y a vingt cinq ans c était 28 fois. Pour les grandes Ecoles la situation a peu bougé, le recrutement ne s est pas sensiblement ouvert, la situation ne s est pas non plus dégradée. 2. Les priorités Il est essentiel de définir quelques principes clairs : - Réussir l école de masse ne doit pas se faire au détriment de l élite. Là encore l action est à mener de pair. - L objectif de l égalité des chances fixé dans la loi de 1989 pour être atteint doit viser à l égalité des résultats. Ainsi dans les zones d éducation prioritaire (Z.E.P) on pratique la discrimination positive en injectant des moyens supplémentaires pour viser à une égalité de résultats avec d autres établissements plus favorisés. - Diversifier le système éducatif, oui mais à condition de l accompagner d un solide encadrement pour équilibrer cette diversification et éviter les dérives possibles. Une telle évolution vers une plus grande autonomie doit s accompagner d une évaluation avec les conséquences que cela comporte. - La diversification doit être modulée avant 16 ans (scolarité obligatoire) elle doit porter non sur les objectifs, mais sur les moyens à mettre en œuvre. avant 6 ans et après 16 ans, elle porte aussi sur les objectifs. Or, ce n est pas ce que l on fait dans l école, on continue à mettre tout partout. 3. Quelques cas concrets - Pour les collèges, il convient de renforcer le cadre existant et cela passe par une réforme du brevet afin de lui donner sa pleine valeur d examen de fin de premier cycle. En situant bien le niveau d exigence on peut tirer le collège vers le haut. Actuellement 10 à 12 % des élèves entrant en 6ème sont en situation d échec. Ils relèvent d un traitement spécifique et le renforcement de l encadrement doit se faire dès le cours préparatoire et avec des classes à petits effectifs (15) en pratiquant la socialisation par le travail. - Pour les lycées : les décisions d orientation reposent d abord sur des critères de réussite, mais pas seulement, d autres facteurs interviennent en conseil de classe. A ce niveau, il serait plus équitable de ne prendre en compte que les éléments d évaluation scolaire et de reconnaître la méritocratie. - Pour l enseignement supérieur : si l on veut réduire les inégalités d accès, il faut repenser certains exercices qui reposent, pour la plupart, sur la dissertation favorisant certaines couches sociales. Si l on veut favoriser les étudiants issus de milieux populaires, il faut engager une réflexion sur les contenus et sur les compétences. Dans les concours il est possible de définir des orientations favorisant telle ou telle composante (ex. : les points dits de jeunesse). En conclusion, l école est devenue le sésame, elle a plus de responsabilité dans la société qu autrefois. Le système éducatif est complexe, on ne peut agir que dans la durée et, en évitant les schémas simplificateurs, viser la réduction des inégalités sociales doit se faire en préservant la diversification. 14

17 LA VIE DE L ÉCOLE Gérard FORTUNATO, magicien de l optique Gérard FORTUNATO est né le 29 Août 1939 à Constantine ; il est admis élève à Cachan, en octobre 1960, après avoir préparé les concours au Lycée Bugeaud d Alger. A sa sortie de l ENSET, la guerre d Algérie est finie, il pourra donc bénéficier d une position sous les drapeaux (terme officiel) pacifique, affecté comme scientifique du contingent à l Institut d Optique, encore situé à Paris, boulevard Pasteur. Quand l IOTA sera transféré à Orsay, à la fin de l année 1966, Gérard Fortunato est déjà retourné à Cachan comme Chef des travaux pratiques, depuis le 28 février La naissance de sa fille Sylvie, le 5 février, lui a offert une réduction de trois semaines de son service militaire! Deux ans après, il aura la plaisir de voir naître Marc. Ce passage à l Institut d Optique a déterminé sa carrière scientifique ; il restera très attaché à cette institution dont il sera Ingénieur-Conseil jusqu en novembre Au cours des années , il travaille sur le filtrage optique des fréquences spatiales avec Madame Marquet et André Maréchal. Dans le rapport d activité, écrit en 1967 par Pierre Fleury, alors Directeur de l Institut d Optique, on relève deux contributions de Gérard FORTUNATO, l une sur les caractéristiques des émissions photographiques et l autre sur l holographie : Les calculs de G. Fortunato ont montré qu un hologramme constitue un filtre à gain variable avec la source de reconstitution, d où la possibilité de filtrage par holographie pure. C est, en effet, la période des premiers hologrammes et ce travail se traduit par une publication dans les Comptes Rendus de l Académie des Sciences (C.R.Ac.Sc.) en Le 1er octobre 1966, Gérard FORTUNATO est nommé Agrégé répétiteur et l année suivante Maître-Assistant; c est le début de sa carrière universitaire et de son engagement à la tête du département de physique de l ENSET. C est au cours de l année scolaire que ma promotion va faire la connaissance de Gérard FORTU- NATO. Admis à Cachan en octobre 1964, nous sommes donc en troisième année, en train de préparer la partie pratique du CAPET de physique (la partie théorique ayant été obtenue à la fin de la deuxième année) en même temps que le DEA. Nous préparions des montages de physique et Gérard FORTUNATO nous les corrigeait. Sa passion pour l optique était transparente. Notre promotion s était distinguée, dès le début de la deuxième année, par un changement de scolarité, obtenu lors d une entrevue avec le Directeur de l époque, René Basquin. En effet, sept d entre nous souhaitaient préparer l agrégation de physique et non celle de physique appliquée qui était préconisée par la Direction et nous voulions, dès la deuxième année, avoir une scolarité en conséquence. Bref, nous ne voulions pas travailler sur des moteurs, ce qui fut donc obtenu! Et c est pour notre promotion que Gérard FOR- TUNATO a monté la première préparation structurée à l agrégation de physique qui n existait jusque là que de façon embryonnaire. Cette préparation, mise en place pour la rentrée 1967, peut faire sourire si on la compare à ce qu elle est devenue plus de trente ans après ; mais elle a été efficace et nous avons tous été admissibles et, à un près malheureusement, tous admis. Avec les années, les promotions d élèves vont grossir, le département de physique aussi ; la préparation à l agrégation va de plus en plus se structurer, s enrichir, tout en restant un lieu de vie humain et de respect mutuel. Les résultats au concours seront toujours présents au rendez vous de la fin juillet, satisfaisants par leur nombre et leur qualité. Les activités pédagogiques de Gérard FORTUNATO vont très vite se focaliser sur l optique : cours, problèmes d agrégation, correction de montages. A partir de 1980, il sera chargé de l enseignement de la spectrométrie instrumentale au DEA d optique et photonique de Paris XI et à l Ecole Supérieure d Optique. A l agrégation, son cours d optique physique traite de cohérence, de diffraction et de filtrage en lumière cohérente et incohérente, d optique dans les milieux anisotropes, de spectroscopie instrumentale, de traitement du signal. A partir de ce cours d optique et des problèmes de la cohérence, du speckle et du bruit dans la photodétection, il sensibilisera ses élèves à des notions fondamentales de la physique statistique. Les 27 promotions d agrégatifs pour qui ce cours était fait se rappellent toutes, avec émotion, de ses qualités pédagogiques, de son savoir-faire communicatif qui excellait dans les expériences de cours qu il montait, véritable magicien des couleurs. Si Gérard FORTU- NATO était un expérimentateur hors pair, il ne concevait pas une expérience, même de cours, sans en maîtriser la base théorique et sans analyser de façon très critique les résultats qu il obtenait. C est ainsi que, pour répondre à la question d un élève sur la cohérence spatiale, il sera amené à définir 3 classes d interféromètres ; cette classification sera publiée dans les C.R.Ac.Sc. en 1972, en collaboration avec André Maréchal. Ce lien fondamental entre théorie et expérience a été déterminant pour beaucoup d élèves dans leur pratique ultérieure de physicien. Sa maîtrise de l optique apparaîtra aussi avec brio dans les différentes conférences qu il sera amené à donner, aussi bien dans le cadre de l UdP que pour des stages de formation de professeurs. Il souhaitait profiter de sa retraite pour 15

18 écrire son cours, mais son état de santé ne le lui aura malheureusement pas permis. Il avait écrit tous les articles d optique physique de la grande encyclopédie Larousse de En 1980 la Société d Encouragement à l Industrie Nationale lui décerne une médaille de vermeil et en 1985, il obtient le prix de l Académie des Sciences. Ces distinctions consacrent un travail fructueux de recherches appliquées, commencé au lendemain de sa thèse de doctorat d état. Sa thèse, qu il débuta en 1969 sous la direction d André Maréchal, a été préparée à Cachan dans les locaux du département de physique. Son travail de thèse a consisté à mettre en œuvre un nouveau type de spectromètre interférentiel à modulation sélective permettant l enregistrement direct d un spectre avec une très grande luminosité et une bonne résolution; il s inscrit dans la lignée du travail de Pierre Connes et André Girard. En utilisant les propriétés de la transformation de Fourier, il réalise des opérations telles que les corrélations de spectres ou de dérivées de spectres, techniques particulièrement intéressantes pour les processus d analyse Il va donc développer différents montages en vue d applications pratiques, en particulier des spectromètres à double faisceau, dérivateur, corrélateur de spectres ou de dérivées de spectres. Il soutient sa thèse le 25 juin 1976 à Orsay et il sera particulièrement fier de son mémoire de thèse entièrement calligraphié à la main par son beau-père, ancien instituteur. Ses travaux de recherche vont donner lieu à de nombreux brevets et à des contrats avec la DGRST ( ), le Ministère de l Environnement (à partir de 1975), Elf-Aquitaine (à partir de 1979), la Société SERES (à partir de 1983), Renault Véhicules Automobiles ( ), l Ecole des Mines de Paris (1990). En effet, il a très vite compris l intérêt de ses montages interférométriques pour la détection des polluants atmosphériques à très faible concentration et la première retombée de caractère industriel est la construction d un prototype de détecteur du dioxyde de soufre, rapide et sensible, qui sera utilisé par la Société Elf-Aquitaine à Lacq, à la sortie de la chaîne de désulfuration du gaz. Dans le cadre de ses activités avec la Société Elf-Aquitaine, il va être détaché durant trois années, à partir de la rentrée 82, sur le site de Solaize, pour y assurer les fonctions d ingénieur de recherche à la Direction de la recherche, du développement et de l innovation. Il va participer à la réalisation de deux analyseurs ; l un pour étudier la température d apparition du point de trouble lors de la cristallisation des paraffines, l autre pour déterminer la floculation des produits contenus dans les fiouls. Peu de temps après son retour à Cachan, il est nommé Professeur et il assumera la fonction de Directeur de la Recherche, au cours de l année L ENSET a fait place à l Ecole Normale Supérieure de Cachan et dans le même temps, les laboratoires de recherche se sont développés notamment avec la création du LESIR avec lequel il va collaborer. Il vient de créer le LASO (Laboratoire d Analyse par Spectrométrie Optique) avec un double objectif, d innovation dans les techniques d analyse optique et de développement jusqu au produit industriel. Son équipe de recherche comprend en moyenne 4 personnes, dont André Galais recruté en 1985 comme maître de conférences et Roger Brignolat, ingénieur, en poste depuis les débuts. Il accueille beaucoup de stagiaires et 8 thèses seront effectuées sous sa direction. Ses recherches portent sur l amélioration des premiers montages et les études sont réalisées en collaboration avec le milieu industriel. Pendant 15 ans, interface entre demandeur d analyse (RENAULT, Ecole des Mines, ADEME, KREBS) et constructeur d analyseur (SERES, SICK, COSMA), le laboratoire donnera naissance à des appareils chargés de mesurer de nombreux gaz : NO, NO 2, SO 2 dans les cheminées, NH 3 dans les circuits réfrigérants, des analyseurs mesurant la consommation instantanée d huile dans les moteurs automobiles, C 6 H 6 à l échappement des véhicules, HCl/Cl 2 pour l analyse de process Toute ces réalisations ont en commun d exploiter au mieux les possibilités offertes par la spectrométrie de corrélation interférentielle utilisant des lames biréfringentes. Il était très heureux de nous dire que les victoires de Renault en F1 lui étaient, quelque peu, redevables puisque son analyseur avait permis de tester les usures d huile durant les régimes transitoires des moteurs essence, diesel et sport. A sa demande, je ferai des calculs sur SO 3 où les données bibliographiques étaient rares et la collaboration avec Gérard sera un vrai plaisir. L année 1990 verra la sortie de la première série d analyseurs de polluants par la société allemande SICK pour la mesure simultanée de NH 3, NO et SO 2. En effet, les premiers brevets déposés en France ont été suivis par des brevets déposés en Allemagne, aux Etats-Unis et au Japon. En 1998, soit un an après son départ de l Ecole, le brevet initial qu il avait pris en 1972 tombait dans le domaine public et sera exploité par une société canadienne qui réalisera un analyseur de pollution multigaz. Les dernières années, il s était aussi engagé dans une autre voie, celle de l imagerie de pollution avec une première étude pour la surveillance des sites industriels. Toutes ces études pratiques montrent que Gérard FORTUNATO était un défricheur tenace pour concrétiser ses idées. C était un précurseur de la politique de recherche orientée vers les Sciences Pratiques que Bernard Decomps souhaitera développer sur le campus de Cachan à partir de Mais ces dernières années, Gérard FORTUNATO était fatigué : il avait été victime d un infarctus en Le 29 mai 1997, il a quitté le département de physique. Sa santé a continué a s altérer. Il s est éteint le 17 mars Outre ses qualités pédagogiques et scientifiques, il nous laisse le souvenir d un homme bon, généreux, privilégiant la qualité des relations humaines, aussi bien avec ses collègues qu avec ses élèves. Il savait écouter, avec tact et compréhension, sans s imposer. En s associant à leur chagrin, nous souhaitons dire à Denise, sa femme, et à ses enfants qu un ami est parti. Mireille Tadjeddine Promotion Directrice du département de physique de l ENS de Cachan de 1982 à 1985 et depuis

19 LES ÉTUDES À L ÉCOLE Un nouvel ancrage pour le Département d Anglais Créé en 1994 le Département d Anglais, tout en recrutant sur les classes de Première Supérieure de Fontenay - Saint Cloud, a d emblée affirmé sa spécificité en profitant de l environnement scientifique et technologique de l E.N.S de Cachan. La proximité de l école sœur de Fontenay - Saint Cloud nous fit adopter un cursus d études voisin avec un second cycle suivi à l Université Paris III comprenant obligatoirement un stage d un an en pays anglophone durant la seconde année et, après validation de la maîtrise, préparation à l agrégation. Les enseignements complémentaires dispensés à l Ecole (histoire des sciences, formation à l informatique ) préparaient, mais insuffisamment, à des D.E.A. dans les domaines de l Anglais de spécialité (linguistique, traduction ) La reconnaissance du Département et de sa spécificité fut difficile à affirmer près des enseignants des classes préparatoires. Après quelques années et les succès à l agrégation aidant, il est possible d affirmer plus nettement encore les finalités de Cachan comme pôle pour l Anglais de spécialité. Un temps le projet fut envisagé d une délocalisation sur Bordeaux où l Université a une compétence reconnue dans le domaine, puis le départ de l école de Fontenay Saint Cloud à Lyon laisse un vide sur l Ile de France et a conduit à repenser la stratégie de formation en créant un magistère, comme dans les autres départements. Le 23 mars 2001 l Ecole a organisé, en collaboration avec l Inspection générale, une journée d information à l intention des professeurs d anglais des classes de Première Supérieure. L objectif est de présenter le nouveau cursus d étude structuré dans le cadre d un magistère d anglais de spécialité monté conjointement avec l Université Paris VII. Ainsi s affirment plus nettement les spécificités de la formation à l Ecole et les perspectives de poursuite d étude et de recherche au niveau du troisième cycle. En illustration de l ouverture sur l environnement scientifique et économique donnée aux normaliens du Département d Anglais, voici ci-dessous un résumé d une conférence (mars 2001) de Mme Anne Azam- Pradeilles sur le choix de l anglais comme langue de travail de l administration publique par les pays candidats à l Union européenne : un défi pédagogique et politique à relever : Depuis la chute du Mur de Berlin les anciens pays de l Est veulent adhérer à l U.E. Si le français garde encore son statut de grande langue diplomatique et l allemand fait une entrée en force dans toute l Europe centrale, la lutte linguistique se révèle inégale en face de l anglais. Irrémédiablement, l anglais gagne du terrain et l obligation de traduction ne prévaut que pour les textes de portée officielle. Les PECO (Pays d Europe Centrale et Orientale) candidats à l adhésion ont tous choisi l anglais comme langue de travail et cette décision est lourde de conséquences. Ce choix consacre une mutation profonde du concept d administration publique, qui tend de plus en plus à se rapprocher du modèle entrepreneurial et des modes de fonctionnement du secteur privé. Il constitue donc pour la France un double défi : un défi pédagogique des fonctionnaires capables de défendre le modèle français d administration publique en anglais, et politique le rayonnement de la France et la construction d institutions nouvelles sur un modèle anglo-saxon ou continental. L anglais de l administration publique ne se limite pas en effet à un simple lexique spécifique souvent latin pour les concepts et saxons pour les verbes, adjectifs et adverbes --, c est aussi et surtout une culture nouvelle. Au prix d une certaine déperdition en matière de qualité linguistique, il sert à véhiculer un mode de pensée et constitue un enjeu fort de pouvoir. Le GERAS (groupe d étude et de recherche sur l anglais de spécialité) doit aider à relever ces deux défis. Anne Azam-Pradeilles a une carrière qui témoigne bien de la variété des voies professionnelles que permet l anglais de spécialité. Normalienne (E.N.S. de Cachan) elle est agrégée d anglais et titulaire d un D.E.A. de linguistique de l Université de Metz. Après trois années en lycée, elle est entrée à l université en 1975 comme assistante au département informatique de l I.U.T. de Paris V René Descartes. Maître-assistante en 1984, puis maître de conférences en 1986 elle a dirigé ce département de 1987 à 1992 Président fondateur de l association des professeurs de langues des I.U.T. en 1977, elle a créé les Cahiers de l APLIUT fin Coauteur d une anthologie sur l anglais de l informatique, This Quiet Revolution, en 1980, elle a créé en 1986 le CRAI, laboratoire de recherche en anglais informatique. Elle est l auteur de nombreux articles sur l anglais de l informatique et sur l éducation des filles au XVIII ème siècle, sujet de sa recherche en vue d une thèse d Etat. De 1991 à 1994 elle est membre élue de la 11 ème section du CNU. Reçue à l ENA en 1993, elle en est sortie souspréfet d Argeles-Gazost en Après avoir été chargée de mission auprès du Directeur de la défense et de la sécurité civiles, haut fonctionnaire de défense du ministère de l Intérieur de 1998 à 2000, elle est actuellement conseiller du délégué à l aménagement du territoire et à l action régionale pour les services publics et la réforme de l Etat. 17

20 LA VIE DE L ASSOCIATION COMPTE RENDU de la réunion du Comité national du 24 mars 2001 à l E.N.S. de Cachan. PRÉSENTS : Élus : Bodineau Jacques (G 59), Bontoux Marie-Noëlle (D 70), Braun Bernard (A1 66), Chassot Achille (C 56), Coudanne Hubert (A1 44), Creuze Chantal (D 67), Duc Emmanuel (B3 90), Dugardin Jean-Paul (A1 58), Jeaneau Michel (A1 39), Pétroff André-Jean (E 58), Pierson Claire (A 2 66), Pindat Marie-Antoinette (A2 52), Allaz Isabelle (D2 91). Invités : Refeuil Jean-Marc (EF 39), Secrétaire général honoraire, Larceneux Fabrice (D2 93). EXCUSÉS : Élus : Berthaud Michel (B 59), Blachier Michèle (C 68), Chefdeville Jean (A1 52), Gilquin Emmanuel (A1 65), Lecointre Claire (F 69), Réveillère Anne-Marie (C 49), Ryckelynck Philippe (A1 83), Santin Jean-Jacques (B1 77), Subaï Corinne (B4 91). Invités : Dupas Claire, Directrice de l ENS Cachan, Catherine Paradeise, Directrice adjointe de l ENS Cachan, Ressayre Maurice (D 56), Trésorier honoraire, Sauvalle Daniel (B 46), Président honoraire. ORDRE DU JOUR : Approbation du compte rendu du Comité du 14 octobre 2000 et du congrès, suivi des décisions. Les élections au Comité. La rapport d activité. Le bilan financier. Un colloque à Cachan en décembre La reconnaissance d utilité publique. Questions diverses Président de séance : H. Coudanne. Secrétaire de séance : M.-A. Pindat. A 14 h 15, H. Coudanne ouvre la séance. B. Braun et M.-A. Pindat font part des excuses des collègues empêchés. Le Président rappelle l ordre du jour et donne la liste des questions diverses à traiter impérativement. Le sixième point de l ordre du jour sera traité en début de séance pour permettre à C. Creuze de prendre son train pour rentrer à Boulogne. La reconnaissance d utilité publique. L Assemblée Générale du 16 mai 1998 a donné mandat à C. Creuze, M.A. Pindat, J.M. Refeuil et M. Ressayre de mener les démarches pour demander la reconnaissance d utilité publique de notre association. C. Creuze fait le point sur les contacts qu elle a pris au Ministère de l Intérieur et sur l état d avancement de la constitution du dossier. De toutes les pièces demandées, avec nos statuts maintenant rendus conformes, il ne reste plus qu à rédiger, pour appuyer la demande, l exposé indiquant l origine, le développement, les conditions de fonctionnement et le but d intérêt public de l association. On peut maintenant espérer que le dépôt de la demande pourra être réalisé très rapidement. Au cours de la discussion, la question est posée d organiser un forum sur le site Internet de l association qui convierait les anciens élèves et les élèves à s exprimer et à débattre sur les problèmes d actualité liés à la Recherche et à l Enseignement, plus particulièrement aux Enseignements technologiques. Il faudrait un animateur Compte rendu de la réunion du Comité du 14/10/2000. Le compte rendu, déjà examiné par le Bureau, est approuvé par le Comité à l unanimité. Le suivi des décisions apparaîtra dans les différents points de l ordre du jour. Les élections au Comité national. Les 8 candidats sont élus : Bernard BRAUN (A ), Achille CHASSOT (C 56-59), Hubert COUDANNE (A ), Jean-Paul DUGARDIN (A ), Emmanuel GILQUIN (A ), Michel JEANEAU (A ), Maurice LIÉVREMONT (A ), André-Jean PÉTROFF (E 57-60). Le nouveau Comité, à l unanimité, a renouvelé sa confiance au Bureau National : Président : Hubert Coudanne (A1 44) Vice-présidents : Jacques Bodineau (G 59) Bernard Braun (A1 66) Chantal Creuze (D 67) Secrétaire générale : Marie-Antoinette Pindat (A2 52) Secrétaires adjoints : Emmanuel Duc (B3 90) Claire Pierson (A 2 66) Philippe Ryckelynck (A1 83) Corinne Subaï (B4 91) Trésorière : Marie-Noëlle Bontoux (D 70) Trésorière adjointe : Isabelle Allaz (D2 91) Le rapport d activité. Le Président passe en revue les différents postes de l activité du bureau. 18

21 La nouvelle formule du Bulletin présente les rubriques de manière plus moderne. Un regret : la Tribune libre ne se trouve que trop peu utilisée. A.J. Pétroff suggère que l on propose des thèmes de discussion. La mise à jour de l Annuaire se poursuit, mais les informations qui nous sont adressées - par courrier postal ou électronique, fort précieuses -, demeurent insuffisantes. Une attention particulière est demandée à tous pour aider M.A. Pindat à combler au moins partiellement les lacunes, corriger les erreurs et les indications périmées. Faute de temps pour y travailler, le fichier des anciens élèves ne sera pas encore utilisable pour éditer l Annuaire C. Pierson pense qu il conviendrait de rediscuter le contrat d édition de l Annuaire avec la société OFERSOP. Le Président attend des réponses aux différents courriers qu il a adressés aux associations des anciens élèves des autres ENS. Invité à l Assemblée générale à l ENS de Lyon qui a eu lieu le même jour que la présente réunion du Comité, il a présenté ses excuses. Pour les Régionales, le Président n a pas encore reçu la candidature de collègues de province qui accepteraient d animer l Association dans leur environnement géographique. Le bilan financier. M.N Bontoux présente le Bilan financier et le Budget prévisionnel Les documents figurent en annexe à ce compte rendu. Il est à noter que l exercice , d une durée exceptionnelle de 15 mois et demi pour passer en 2001 à l année civile, a pu être clos sur un déficit relativement limité (de l ordre de F). Les dépenses supplémentaires (un annuaire, un bulletin, un congrès, le fonctionnement pendant 3 mois et demi) ont pu être maîtrisées sans nécessiter une augmentation de cotisation. Le Budget prévisionnel 2002 est établi en euros. Son équilibre serait compromis si l aide de l ENS accordée en 2000 n était pas renouvelée. Le Comité décide de proposer à la prochaine AG que le montant de la cotisation 2002 soit fixé à Un colloque à Cachan en décembre Annoncé dans le dernier bulletin (n 213) un colloque sur le thème : Technologie : Formation - Recherche, au seuil du 3ème millénaire pourra se tenir à Cachan avec l accord de la Direction de l ENS. Les collègues intéressés peuvent nous faire part de leurs idées en s exprimant, par exemple, dans les colonnes de la Tribune libre du Bulletin. Pour structurer les débats, M. Liévremont accepte de réfléchir à des propositions pour la prochaine réunion du Bureau national (en juin). A.J. Pétroff propose aussi de participer à cette préparation. Questions diverses. 1. J.M. Refeuil propose que Gérard Porcher, Secrétaire général de 1976 à 1982 puis Vice-président jusqu à son décès en 1991 suite à la maladie, soit nommé à titre posthume Vice-président honoraire. Malgré les craintes de ses collègues devant les difficultés de la réalisation, il a réussi, grâce à sa ténacité et à ses efforts, à faire prendre en quelques mois avant sa disparition - un nouveau départ pour l Annuaire dont la publication était suspendue depuis Depuis, l Association, bien vivante, dispose d un annuaire et celui-ci, fidèle à l étymologie paraît chaque année avec une mise à jour très suivie. Le Comité approuve à l unanimité la proposition de Jean- Marc Refeuil qui sera soumise à la prochaine Assemblée générale. 2. H. Coudanne fait part de la promotion au grade d Officier dans l Ordre National du Mérite de deux anciens directeurs de l Ecole, Bernard Decomps le 7 mars 2001 et Yves Malier le 4 avril Notre président annonce ensuite le décès, survenu le 17 mars 2001, de Gérard Fortunato (A ), créateur du département de physique de l ENSET. Et M.A. Pindat informe des décès connus récemment soit par faire-part : Clotilde Féger (D 29-31), soit parce que le dernier bulletin nous est revenu : Marie- Thérèse Meunier (C 39-41), Roger Prêt (A ), Yvonne Cerny née Le Borgne (EF 39-41). 3. Nous avons reçu de quelques camarades retraités des messages manifestant leur inquiétude devant la décision du CREF (ci-devant MRIFEN) de rogner assez sévèrement leur retraite complémentaire. Certes, l application de la réglementation européenne dans le cadre des statuts donne raison à l Assemblée générale du CREF qui a décidé cette diminution. Mais le Comité mesure l effet de cette décision sur nos collègues en exercice qui vont s interroger sur l opportunité de cotiser pour un complément de retraite et décide d une protestation de solidarité à adresser au CREF, avec copie envoyée à la MGEN. 4. B. Braun a représenté l Association à la réunion Associations de diplômés de grandes Ecoles / Cabinets de recrutement qui s est tenue sur invitation à l Assemblée Nationale le 8 mars 2001, en présence de M. Hubert BOU- CHET Vice-Président de la CNIL (Commission Informatique et Liberté) et de M. Jean-Pierre FINE Secrétaire Général de l APEC. Au programme : - Présentation de la mise en place de la diffusion des offres d emploi auprès des Associations par Jean-Pierre FINE, Secrétaire Général de l APEC - Les Fichiers d Associations d Anciens Elèves de Grandes Ecoles. Déclaration à la CNIL, constitution, conditions d utilisation et de cession, droit d accès et de rectification par Hubert BOUCHET, Vice-Président de la CNIL. 16 H 30 - Homogénéisation des Annuaires - Questions diverses. Notre association n est pas concernée par les offres d emploi mais ne peut rester en dehors des discussions sur les problèmes liés à la publication de l annuaire. La déclaration à la CNIL du fichier des anciens élèves de notre Ecole doit être faite et les feuillets de mise à jour 19

22 doivent rappeler aux collègues de l existence du fichier. 5. M. Luc JAN, responsable du service Formation continue à l ENS, a demandé que les mastériens puissent, comme les doctorants, figurer dans l Annuaire des Anciens Elèves. De la discussion, il ressort que le Mastère est un diplôme de la Conférence des Grandes Ecoles et que la préparation de ce diplôme comporte six mois de cours à l Ecole et six mois de stages. Les mastériens dont la situation ne peut être comparée à celle des élèves de l Ecole doctorale de l ENS ne peuvent être considérés comme des anciens élèves de l ENS Cachan. 6. Pour le Congrès 2001 à Cachan, le projet de programme présenté par C. Pierson en réunion de Bureau du 13 janvier se précise et retient l intérêt de tous les membres du Comité. Un article dans le prochain bulletin donnera l essentiel des activités prévues sur trois jours ( novembre). A côté de la tenue de l Assemblée Générale, ce Congrès devrait permettre de réunir les anciens élèves, en activité ou retraités, mais aussi les élèves dans l Ecole d aujourd hui qui a heureusement évolué en restant fidèle à sa vocation sans renier son histoire. Les anciens élèves pourraient aussi, à cette occasion, se retrouver par promotion. Le Bureau est à leur disposition pour les y aider. La partie culturelle ne sera pas négligée. M.N. Bontoux et F. Pierson se voient confier l étude de l organisation des repas (restaurant du CROUS à l ENS, repas sur la Seine ) 7. Un projet de Convention entre l ENS de Cachan et l Association reçoit l aval du Comité. Il peut être proposé dans les meilleurs délais à la Direction de l Ecole. 8. La prochaine réunion du Comité national est fixée au samedi 13 octobre 2001 à 14 h à l ENS de Cachan. Les commissions de travail pourront se retrouver en fin de matinée et pour le déjeuner. Le Bureau sera réunira le 9 juin et le 15 septembre. La séance est levée vers 17 h 30. Et les conversations renaissent autour de quelques rafraîchissements... RAPPORT FINANCIER relatif à l exercice comptable du 15/09/99 au 31/12/2000 présenté par la trésorière M.N. BONTOUX (D 70) Dans le rapport financier qui suit, vous trouverez des documents présentés en 5 points : 1 la position des comptes CNE et CCP en fin d exercice, 2 le bilan au 31/12/2000 et l annexe descriptive des immobilisations, 3 le compte de résultat de l exercice , 4 un compte de résultat analytique pour l exercice clos le 31/12/2000, 5 un budget prévisionnel pour l exercice Quelques commentaires sur ces documents : 1 L un et l autre comptes font apparaître des soldes positifs garantissant la solvabilité de l association vis à vis des créanciers. 2 Le bilan constate : Un capital transmis de l exercice précédent soit ,38 F. Ce capital est en hausse par rapport à l exercice antérieur. Un actif de ,19 F. correspondant à la somme des avoirs sur l ensemble des deux comptes CNE et CCP. Un résultat débiteur de 5 663,40 F. c est à dire un excédent des charges sur les produits, soulignons que l exercice présenté ici comprend cinq trimestres, conformément à la décision prise en Assemblée Générale 1999 de faire coïncider l exercice comptable avec l année civile. Cet exercice a donc supporté des charges plus importantes sans encaisser de cotisations supplémentaires (cf. point 4). L annexe hors bilan mentionne, conformément à la recommandation des contrôleurs des comptes, l existence des immobilisations détenues par l association soit un micro-ordinateur et un modem fax totalement amortis au cours de leur exercice d acquisition. 3 Le compte de résultat constate le même résultat déficitaire. 4 Le compte de résultat analytique permet de mieux cerner l origine de ce déficit : Sur les opérations courantes, le déficit de ,23 F. est le résultat de l allongement de l exercice comptable qui a supporté les dépenses relatives à la publication de 4 bulletins et de 2 annuaires ainsi que la tenue de 2 congrès. Sur le congrès 1999, les frais restant à la charge de l Association ne sont que de 354,04 F. Sur les opérations de solidarité, il ressort un excédent puisque il y a eu peu de décaissements de cette nature. Enfin, les sommes placées en CNE nous ont rapporté 2 134,14 F. 20

23 Après l excédent de l exercice 98-99, le déficit de l exercice résulte uniquement de l allongement de cet exercice de 3 mois et demi. Les charges ont été correctement maîtrisées : le coût de chaque bulletin est plutôt plus faible que celui de l année précédente. En ce qui concerne le numéro 212, qui correspond au changement de format, il a été tiré en plus grand nombre que les numéros habituels et distribué à des non adhérents. Par ailleurs le montant de ,12 F. inclut l achat d un nombre important d enveloppes d expédition. Compte tenu de ces précisions, le n 212 a eu un coût normal. Les produits ont fait l objet d une relance de cotisations en septembre 2000 ce qui a permis de recouvrer 501 cotisations dont plusieurs concernent de jeunes anciens. Enfin compte tenu du budget 2002, il n y a pas lieu d augmenter le montant de la cotisation au Il est proposé de voter sur le montant de 37 Euros (242,70F.), montant rond en Euros le plus proche de 240F. EXERCICE COMPTABLE du 15 Septembre 1999 au 31 décembre Comptes CNE et CCP CAISSE NATIONALE D EPARGNE (N Y) DÉBIT Montants en F. CRÉDIT Montants en F. Solde le 15/09/ ,97 Solde le 31/12/ ,11 Intérêts ,14 TOTAL ,11 TOTAL ,11 COMPTE COURANT POSTAL K PARIS DÉBIT Montants en F. CRÉDIT Montants en F. Solde le 15/09/ ,41 Somme des crédits ,44 Somme des débits ,11 Solde au 31/12/ ,08 TOTAL ,52 TOTAL , Bilan au 31/12/2000 ACTIF Montants en F. PASSIF Montants en F. Placement en CNE ,11 Capital transmis de ,38 l exercice Solde au compte ,08 Charges à payer fin ex ,21 courant postal Rés. exercice ,40 TOTAL GÉNÉRAL ,19 TOTAL GÉNÉRAL ,19 Annexe hors bilan : descriptif des immobilisations détenues et totalement amorties dans l exercice d acquisition. Immobilisations Dates d acquis. Valeurs d acquis. en F. Micro-ordin. PC + MS Office Pro 95 1/07/ ,86 PhoneFax Sagem /11/ ,00 Modem fax (carte PCMCIA) 27/12/ ,00 TOTAL IMMOBILISATIONS , Compte de résultat CHARGES Montants en F. PRODUITS Montants en F. Frais de Bureau ,42 Cotisations reçues ,00 Frais de déplacement 1.914,25 et comité Solidarité reçue 7.728,76 Bulletin n ,02 Remboursement frais 1.214,35 Bulletin n ,63 postaux Bulletin n ,24 Bull. n 212 déc ,12 Congrès oct ,00 Annuaire ,24 Congrès nov ,00 Annuaire déc ,66 Subvention versée ,00 Congrès oct ,00 par ENS Congrès nov ,07 Solidarité versée 1.100,00 Produits fin. CNE 2.134,14 TOTAL DÉPENSES ,65 TOTAL PRODUITS ,25 Déficit de l exercice 5.663,40 TOTAL GÉNÉRAL ,65 TOTAL GÉNÉRAL ,65 Signalons que dans les ,65 francs de dépenses de l exercice , ,44 francs ont été effectivement décaissés pendant l exercice ,21 francs ont été payés début janvier 2001 et ne seront prélevés sur le compte CCP qu en 2001, d où l apparition du compte charges à payer dans le bilan au Compte de résultat analytique INTITULÉ DES OPÉRATIONS Produits en F. Charges en F. Résultat en F. Opérations courantes Cotisations reçues ,00 Remboursement des frais postaux 1.214,35 Subvention exploitation ENS ,00 Total produits courants ,35 Frais de bureau ,42 Frais de comité et de déplac ,25 Edition et routage de 4 bulletins ,01 Affranchissement de 2 annuaires ,90 Total charges courantes ,58 Résultat sur opérations ,23 courantes Congrès Congrès d octobre , ,00 Congrès de novembre , ,07 Total sur congrés , ,07 Résultat sur congrès -354,07 Solidarité Encaissements 7.728,76 Décaissements 1.100,00 Résultat sur solidarité 6.628,76 Opérations financières Intérêts CNE 2.134, ,14 Résultat global de l exercice , Budget prévisionnel de l exercice 2002 présenté en Euros CHARGES Montants en 1 PRODUITS Montants en 1 Frais de bureau 2.300,00 Cotisations 500 x ,00 Frais de déplacement 763,00 et de comité Solidarité versée 750,00 Bulletin n , vers. x 3 1. Bulletin n ,00 Bulletin n ,00 Subvention d exploit ,00 Annuaire ,00 ENS Assemblée générale 600,00 Solidarité 750,00 Assemblée générale 0,00 Provision pour invest ,00 Congrès TOTAL CHARGES ,00 TOTAL PRODUITS ,00 21

24 QUELQUES EXPLICATIONS SUR LES PRÉVISIONS DE PRODUITS : estimation des cotisations : nous avons retenu un nombre de cotisations à peu près équivalent à celui des années précédentes compte tenu d une relance éventuelle en cours d année, estimation de la solidarité : d une année sur l autre le montant de solidarité versé est très variable, aussi a-t-on retenu 250 versements (la moitié du nombre des cotisations) de 3 Euros chacun, l assemblée générale relative à l exercice 2002 (Congrès) : nous n avons pas cru bon de prévoir un montant de recettes lié au Congrès dans la mesure où il est difficile d estimer un nombre de participants et où il importe surtout d estimer un montant des dépenses restant effectivement à la charge de l Association (cf. charges). QUELQUES EXPLICATIONS SUR LES PRÉVISIONS DE CHARGES : estimation des frais de bureau et de comité : cette estimation est faite sur la base des dépenses effectuées au cours de l exercice précédent, estimation des frais des bulletins à venir : reconduction des montants payés pour les bulletins précédents puisque les frais de routage seront les mêmes dans la mesure où le nombre des adhérents retenus en recettes varie peu et que les frais de confection de chaque bulletin dépendent du nombre de pages. annuaire 2002 : d un montant sensiblement équivalent à celui de l exercice précédent, assemblée générale (Congrès) : cette prévision est faite en tenant compte de quelques invités présents à un des repas qui ne manquera pas d avoir lieu et des frais postaux engendrés par les opérations de communication faites à cette occasion, solidarité : les dépenses de solidarité consistent en des versements à Solidarité Normalienne, à des fleurs envoyées en cas de décès..., dépenses quelque peu difficiles à prévoir. Nous avons fait ici l hypothèse que les versements reçus seront intégralement reversés. Réserve pour investissement : ce montant issu de l excédent des recettes prévues sur les dépenses prévues devrait permettre s il en est besoin de faire quelques investissements en matériels de communication et d information. CONCLUSION : Ce budget présenté en équilibre laisse à penser qu il n y a pas lieu d augmenter la cotisation pour l exercice Comme toujours, il faudra rester très vigilant sur le recouvrement des cotisations pendant l exercice. Nous proposons de fixer la cotisation 2002 à 37 Euros (242,70F.). Modifications des STATUTS de l Association adoptées par l Assemblée Générale Extraordinaire du 11/11/2000 [Note : Dans les nouveaux textes, les modifications apparaissent en italique] Article 1 Ancien texte L Association dite : Association des Anciens et Anciennes Élèves des Sections Normales, de l École Normale Supérieure de l Enseignement Technique et de l École Normale Supérieure de Cachan, fondée le 5 août 1908, a pour but : L École Normale Supérieure sont ci-après désignées respectivement par l ENSET et l ENS de Cachan.... Nouveau texte L Association dite : Association des Anciens et Anciennes Élèves des Sections Normales, de l École Normale Supérieure de l Enseignement Technique et de l École Normale Supérieure de Cachan, fondée le 5 août 1908, a pour but : L École Normale Supérieure sont ci-après désignées respectivement par l ENSET et l ENS de Cachan. L Association est couramment désignée par Association des Anciens Élèves et des Élèves de l ENSET et de l ENS de Cachan.... Ancien texte L Association se compose de membres d honneur, de membres honoraires, de membres bienfaiteurs et d adhérents.... Pour devenir adhérent, il faut réunir les conditions suivantes : Article 2 Nouveau texte L Association se compose de membres d honneur, de membres honoraires, de membres bienfaiteurs et d adhérents.... Pour devenir adhérent, il faut réunir les conditions suivantes : 22

25 a) soit avoir fait partie d une des Sections Normales, ou de l ENSET, ou de l École Normale Supérieure de Cachan, en qualité d élève admis par concours ; soit être élève de l École Normale Supérieure de Cachan après avoir été reçu par concours en première ou en troisième année ; b) avoir adressé une demande d admission verbale, ou écrite au secrétaire général,... a) soit avoir fait partie d une des Sections Normales, ou de l ENSET, ou de l École Normale Supérieure de Cachan, en qualité d élève admis par concours ; soit être élève de l École Normale Supérieure de Cachan après avoir été reçu par concours en première ou en troisième année ; soit être élève ou ancien élève de l Ecole Doctorale de l ENS de Cachan ; soit être Pensionnaire ou ancien Pensionnaire de l ENS de Cachan ; b) avoir adressé une demande d admission verbale, ou écrite au secrétaire général,... Ancien texte Le Comité National se réunit au moins une fois au cours des deux semestres de l année scolaire : à la date fixée lors de la précédente réunion, ou à la diligence du Président ou à la demande de la moitié au moins de ses membres.... Ancien texte... L année sociale de l Association va du 15 septembre au 14 septembre de l année suivante. Article 6 Article 20 Nouveau texte Le Comité National se réunit au moins une fois par semestre : à la date fixée lors de la précédente réunion, ou à la diligence du Président ou à la demande de la moitié au moins de ses membres.... Nouveau texte... L année sociale de l Association va du 1er janvier au 31 décembre. LA VIE DE L ASSOCIATION Le Congrès 2000 à Grenoble (suite) Pour notre visite de l horloge solaire du père Bonfa, le Soleil fut au rendez-vous! Le document (pages 27 et 28) qui suit ce compte rendu a été distribué avant la visite : Il précise le mouvement diurne apparent du Soleil (rappelons que est l obliquité de l axe de la Terre), la hauteur de la Polaire et les tracés de cadrans solaires à style polaire (avec leurs lignes horaires, leurs lignes de date et, éventuellement, leur méridienne de temps moyen et leurs lignes babyloniques et italiques). Il contient également le plan général de l horloge solaire du père Bonfa (Nîmes Avignon 1724) et montre que, le 11 novembre 2000, il suffisait d ajouter 21 mn à l heure solaire vraie locale de Grenoble pour trouver l heure légale de la montre (heure d hiver TU + 1). Ce que nous avons pu vérifier sur place, le Soleil ayant été opportunément de la partie! Un peu d histoire. Le père jésuite Bonfa, né à Nîmes en 1638, fit son noviciat en Avignon avant d y enseigner la théologie et les mathématiques. Il fut certainement influencé par le célèbre père jésuite allemand Athanase Kircher qui, lui aussi, enseigna longtemps en Avignon et publia dès 1646, à Rome, un gros volume en latin réunissant à peu près tout ce qui se rapporte à la gnomonique de l époque. Une autre édition de cet ouvrage parut à Amsterdam en 1671 et il y est question, sur une soixantaine de pages, de cadrans à réflexion éclairés par de petits miroirs fixes placés sur des rebords de fenêtres Sud. Le père Bonfa était sans doute au courant des calculs de son illustre collègue lorsqu il arriva à Grenoble, mais l horloge solaire qu il termina, avec ses élèves, au collège de Jésuites de la rue Neuve de Bonne en 1673, n en reste pas moins une réalisation scientifique, artistique et poétique unique au monde. Soulignons que le père Bonfa n est resté que deux ans à Grenoble de 1672 à 1674! Quant au collège de Jésuites, il est devenu le Lycée international Stendhal (le nom de Stendhal étant apparu en 1955). Le chef-d œuvre du père Bonfa. (Plan général de l horloge page 28) Lorsque le père Bonfa arriva au collège de Grenoble, la construction du bâtiment principal était terminée. 23

26 répété intégralement pour le Deuxième cadran qui donne les heures du soir en utilisant le miroir de la deuxième fenêtre, les lignes de date et les lignes horaires du mur 4 (Est) et la méridienne du plafond 2 bis. Fig. 6. On peut remarquer, au plafond 2, quatre lignes en pointillé qui donnent pour quelques périodes de l année, le début de l aurore, le lever et le coucher du Soleil et la fin du crépuscule. Fig. 1 : Mur vertical Sud, pilier et arceau - Explications sur le fonctionnement - Miroir - Heures du matin et du soir - Signes du Zodiaque : Le cancer, Le Lion, La Vierge a arceau de voute b pilier face aux fenêtres En période d ensoleillement, l horloge indique les heures solaires (F, lignes noires) mais aussi les heures italiques (R, lignes rouges) et les heures babyloniques (B, lignes jaunes), ainsi que les jours (approximativement), les mois, les saisons, les signes du zodiaque et même les maisons célestes des astrologues. Aidé de ses élèves, il traça sa magnifique horloge solaire sur environ 100 m 2 de murs et de plafonds de l escalier, entre le premier et le second étage. Cette fresque, fidèlement restaurée à travers les âges par des gens très compétents, nous a séduits dès le premier regard par son ampleur et sa beauté ; nous ne nous attendions pas à une telle magnificence. La dernière restauration s est terminée en Les explications claires et passionnées de Madame Becquaert, professeur agrégé de mathématiques au lycée du Grésivaudan à Meylan, ont conquis son auditoire : qu elle en soit chaleureusement remerciée en notre nom à tous. D ailleurs nous ne pouvions pas trouver meilleure accompagnatrice, puisque Madame Becquaert, lorsqu elle enseignait au lycée Stendhal en 1984 réalisa (avec ses élèves, elle aussi!) une très intéressante brochure sur le sujet ; et je la remercie à nouveau de nous l avoir communiquée ainsi que d autres documents du plus grand intérêt. L horloge solaire du père Bonfa est constituée en premier lieu par un double cadran solaire à réflexion : (suivre les références sur le plan général du 1er document) Premier cadran : pour les heures du matin on utilise le miroir placé sur le rebord de la fenêtre de droite du mur 1 (Sud) ; Fig. 1, 2 et 3 ; une fois la fenêtre ouverte le Soleil donne par réflexion un spot (tache lumineuse) qui pendant la matinée décrit une ligne de date du mur 3 (Ouest), cette ligne de date étant plus haute en été qu en hiver ; Fig. 4 ; si on observe une ligne horaire (par exemple celle de 10h solaire), on constate qu au cours de l année, le spot fait, à 10h solaire, un aller et retour sur cette ligne ; on peut remarquer que, sur le mur 3, les lignes de date semblent diverger depuis la fenêtre jusque vers le fond ou le plafond du bâtiment tandis que les lignes horaires semblent parallèles entre elles ; on peut reconnaître ici une certaine analogie avec les lignes horaires parallèles qu aurait au même endroit un cadran solaire vertical orienté plein ouest. (En fait la face du mur 3 concernée est plein est mais il y a réflexion sur le miroir). On voit que la ligne horaire de 11h se prolonge sur le plafond 2 (du 1er cadran) ; Fig. 5 ; sur le plafond 2, on trouve aussi la ligne horaire de 12h (midi solaire vrai local) : c est la méridienne du 1er cadran, qui, tracée avec précision, donne midi à 2 ou 3 secondes près (ceci grâce à la grande taille de l horloge). Au cours d une année le spot de midi fait un aller et retour sur la méridienne ; au solstice d été, le 21 juin, le Soleil étant au plus haut, le spot du rayon réfléchi se trouve au plus près de la fenêtre ; au solstice d hiver, le 21 décembre, le spot sera au plus loin de la fenêtre, tout en haut du plafond... Ce qui vient d être dit peut être Le père Bonfa ne manquant pas d imagination, l horloge donne aussi les différentes fêtes en l honneur de la Vierge ( calendrier de Marie ), les dates des victoires de Louis XIV, en particulier concernant la guerre de Dévolution ( ) et les campagnes de Flandres ( calendrier du Roi ) et une horloge universelle à 24 colonnes (analogie avec nos 24 fuseaux horaires) indiquant l heure, pour une heure donnée à Grenoble dans différents pays (une douzaine de villes et une dizaine de contrées dans lesquelles il y avait apparemment des établissements de la Société de Jésus!). Enfin le calendrier de la Société de Jésus donnant les dates des fêtes des membres importants de cette Société! Il n en reste que deux noms. (revoir Fig. 4) Ce qui précède nous montre la richesse inouïe du comportement solaire de l horloge du père Bonfa, mais il nous reste à voir maintenant son comportement lunaire! En bon gnomoniste, doublé d un bon mathématicien, le pére Bonfa connaissait bien aussi le mouvement de la Lune, malgré sa grande complexité. Il a donc agrémenté les murs de son horloge de trois tables d un très grand intérêt lunaire. LA TABLE DES ÉPACTES DEPUIS (Revoir Fig. 6) L épacte d une année est l âge de la Lune au 31 décembre de l année précédente. Par exemple, la Nouvelle Lune ayant eu lieu le , l épacte 24

27 Fig. 2 Cartouches Sur le palier intermédiaire, on lit dans les cartouches au-dessus des fenêtres un texte en latin dont voici la traduction : Fig. 3 Fig. 4 Fig. 5 - Heures du matin VIII, IX, X, XI - Calendrier de Marie - Horloge universelle - Signes du Zodiaque Verseau, Poissons, Bélier, Taureau, Gémeaux - Maisons Célestes XI, XII, I Ce calendrier tracé sur le mur central 5 fait face à la table des épactes qu il utilise. Les instructions sont dans la banderole en latin : Joins au jour lunaire (lu sur la première ligne) l épacte de l année, exclus 30 un mois sur deux et la somme t enseignera le jour de la Lune. En fait on retire 30 un mois impair et 29 seulement un mois pair. Exemple : cherchons l âge de la Lune le 7 février Le 7 février n est pas sur le calendrier ; le plus près est le 9 (on corrigera de 2 jours) ; en haut de la colonne du 9 on trouve le jour lunaire X, on retire 2 pour passer au 7 février (il reste 8) et on ajoute l épacte de 1677 soit 26, on trouve = 34. Le mois de février étant pair on retire 30 : l âge de la Lune le 7 février 1677 est 4 : à environ 3 jours du 1er quartier, la Lune brille effectivement le soir mais assez faiblement. On voit tout l intérêt d associer cette table des épactes et ce calendrier lunaire : on peut ainsi déterminer l âge de la Lune à une date déterminée et, sachant que la Lune est visible le soir en Premier Quartier, toute la nuit en Pleine Lune, et le matin en Dernier Quartier, prévoir d éventuels déplacements nocturnes à une époque où les rues n étaient pas éclairées. L HORLOGE NOUVELLE. (Fig. 8 et 9) de l an 2000 est 31-7 = 24. Sauf correction exceptionnelle de 1 jour, on passe de l épacte d une année à celle de l année suivante en ajoutant 11 jours. (On retire 30 au nombre obtenu s il dépasse 30). 11 jours est environ la différence entre l année des saisons et 12 lunaisons (354 j.). LE NOUVEAU CALENDRIER CIVIL DE LA LUNE. (Fig. 7) Cette horloge luni-solaire, dont le père Bonfa était si fier, permet de trouver l heure lunaire connaissant l heure solaire et réciproquement. Nous devons déjà reconnaître que cette horloge aux couleurs vives, équipée de sa grande aiguille noire amovible ne manque pas d allure : elle est aussi esthétique qu efficace. Description de l horloge : 25

28 Fig. 6 - Heures du soir (I, II, III, IV) - Maisons Célestes (VIIII, VIII, VII) - Calendrier du Roi - Table des épactes les heures lunaires sont, en chiffres romains, sur le grand cercle, à gauche pour le matin (en rouge), à droite pour le soir (en noir) ; les quarts de cercle lunaires noirs de gauche sont numérotés de 1 à 15 pour les jours de Lune montante et ceux de droite de 16 à 30 pour les jours de Lune descendante. Les heures solaires sont, en chiffres arabes, sur le diamètre horizontal et sur le petit cercle central ; en rouge pour le matin et en noir pour le soir ; les courbes solaires rouges en spirale partent du diamètre horizontal ou du petit cercle central et correspondent aux heures solaires indiquées. EXEMPLE D UTILISATION : On suppose que, pour la date considérée, le jour de la Lune à été déterminé comme indiqué plus haut (par exemple 4) et que l on veut trouver l heure de la Lune à l heure solaire 12 du matin : on place la flèche à l intersection du quart de cercle lunaire 4 et de la courbe spirale partant du 12 (rouge) du diamètre et on constate que cette flèche indique l heure lunaire 1/4 d heure avant le X (rouge), l heure cherchée est donc environ neuf heures 3/4 du matin. Si la courbe spirale ne coupe pas le quart de cercle, des procédures plus ou moins complexes sont prévues pour résoudre la question dans tous les cas de figure. DEUXIÈME TYPE D UTILISATION : Lorsque la Lune est visible dans le ciel et qu elle est suffisamment lumineuse, elle se réfléchit sur le miroir et vient comme le Soleil former un spot sur un mur : on peut connaître ainsi l heure de la Lune ; pour trouver l heure du Soleil, il suffit de placer l extrémité de la flèche à l heure lunaire (sur le grand cercle) ; après avoir trouvé l intersection de la flèche avec le quart de cercle du jour de la Lune, on cherche la courbe en spirale la plus proche de ce point : elle aboutit à l heure solaire cherchée ; toutefois, à cause de la complexité du mouvement de la Lune, cette méthode indirecte de détermination de l heure solaire est beaucoup moins précise que la lecture directe de l horloge qui, nous l avons vu, peut se faire parfois à quelques secondes près. Par contre la méthode indirecte peut entraîner des écarts de plusieurs heures! Il est certain que les mesures lunaires, quand elles sont possibles, sont moins précises que les mesures Fig. 7 - Mur central - Heures du matin - Nouveau calendrier lunaire solaires. Cependant, une période de Pleine Lune serait sans doute la plus favorable, en milieu de nuit. Et, le plus cocasse de l histoire, c est que le était précisément le jour de la Pleine Lune et que nous aurions pu démontrer, cette nuit-là, que l horloge solaire du père Bonfa pouvait effectivement donner l heure 24h/24! Quelle incroyable coïncidence! Enfin, la Pleine Lune s est contentée d éclairer magnifiquement le retour de notre escapade nocturne à la Bastille, ce qui est déjà pas mal. Sachant que le plan de l orbite de la Lune fait un angle d environ 5 avec le plan de l orbite de la Terre autour du Soleil, et que l intersection entre ces deux plans (la droite des nœuds) fait un tour dans le sens rétrograde (des aiguilles d une montre) en 18,6 années, c est au bout de trois cycles (56 ans) que l on retrouve pratiquement les conditions initiales. Depuis le merveilleux travail du père Bonfa, il s est écoulé environ six cycles de 56 ans : plus précisément 56 x 6 = 336 et = 2009 c est donc par une belle nuit d hiver de Pleine Lune en 2009 que nous pourrions tester les lignes lunaires de l horloge du père Bonfa, exactement dans les mêmes conditions dans lesquelles il les a calculées et construites il y a plus de trois siècles! Je n irai pas jusqu à retenir les clés du Lycée Stendhal pour une séance de nuit de notre Congrès 2009! En guise de conclusion. Je trouve merveilleux, qu à un 26

29 tiers de millénaire de distance, nous ayons pu ressentir un peu de l immense émotion qui a dû envahir le père Bonfa et ses jeunes élèves, après la réalisation de leur chef-d œuvre. Au moment de clore ce compterendu (enfin!), il me vient une idée : ne serait-il pas possible, avec l immense toile d araignée du père Bonfa de prédire les éclipses de Lune et les occultations du Soleil par la Lune? Le Soleil a rendez-vous avec la Lune... Il reste une chanson à écrire à la gloire du père Bonfa!... René FAUGERE (A1 45) Préparation de la visite de l horloge solaire du Lycée Stendhal (Grenoble, le ) Mouvement diurne apparent du Soleil à nos latitudes. 1 : solstice d hiver. 2 : équinoxes. 3 : solstice d été. P: plan méridien. δ = δ = 0 δ = (δ : déclinaison solaire). Hauteur du Soleil à son passage au méridien : 90 - ϕ + δ à Grenoble : (1) (2) (3) La hauteur de la Polaire au-dessus de l horizon est égale à la latitude ϕ du lieu ; à Grenoble ϕ = Exemples de tracés de cadrans solaires à style polaire (parallèle à l axe terrestre) Cadran horizontal ϕ = Cadran vertical déclinant ϕ = Les heures se suivent dans le sens rétrograde (sens des aiguilles d une montre). Les lignes horaires sont des droites disposées symétriquement par rapport à la méridienne (XII). Les lignes de date sont des hyperboles (à nos latitudes) sauf l équinoxiale qui est une droite car, un jour d équinoxe, le Soleil reste dans le plan équatorial qui, perpendiculaire au style, coupe le plan du cadran suivant la droite indiquée (perpendiculaire à la méridienne). On voit que les 7 lignes de date forment un faisceau symétrique par rapport à la méridienne. Elles correspondent au 1er jour de chaque signe du zodiaque (rien à voir avec les constellations du même nom, à cause de la précession des équinoxes). Remarque : Les lignes de date sont aussi appelées arcs diurnes ou courbes de déclinaison. Sens direct (sens inverse des aiguilles d une montre). La symétrie serait conservée si le cadran était plein Sud, mais comme il est déclinant (40 W), ses droites horaires sont plus serrées l après-midi. Ses lignes de dates sont aussi des hyperboles mais on voit que la droite équinoxiale monte vers l ouest (comme les 6 autres lignes). Ces 7 lignes monteraient vers l est si le cadran était déclinant Est. Remarque : La droite équinoxiale est souvent appelée l équatoriale. 27

30 Comment passer de l heure solaire vraie locale du cadran solaire à l heure légale de la montre? 1 - Il faut connaître l écart de longitude entre le lieu considéré et le méridien de Greenwich : exemple, pour Grenoble, c est 5 44 Est, donc l heure de Grenoble avance de 22mn 56s. 2 - Il faut connaître l équation du temps E pour la date choisie: ex mn le Ainsi, le lorsque l heure solaire vraie de Grenoble est 10 h, l heure TU (Temps Universel) est 10 h - 22 mn 56 s - 16 mn = 9 h 21 mn 4s (TU) 3 - L heure légale d hiver étant TU + 1, la montre devra indiquer environ 10 h 21 min. Conclusion : toute la joumée du , il faudra ajouter 21 mn à l heure solaire vraie pour obtenir l heure de la montre. Remarque : l équation du temps E peut être donnée par des éphémérides du Bureau des Longitudes, par une table, par une courbe ou avec une moindre précision par la méridienne de temps moyen (ex. : courbe en huit entourant la méridienne du cadran déclinant). Les heures babyloniques et les heures italiques. Reprenant la tradition de l ancienne Babylone, les heures babyloniques se comptent à partir du lever du Soleil (24h entre deux levers successifs): indication B. Par contre, les heures italiques se comptent à partir du coucher du Soleil de la veille : indication R. Exemple : sur la table du cadran solaire vertical déclinant ouest représentée ci-contre on voit : l équatoriale les deux arcs diurnes des solstices (d hiver en haut et d été en bas), les lignes horaires (indication F de 10h à 20h), les lignes horaires babyloniques (indication B de 2 à 14 à partir du lever du Soleil) et les lignes horaires italiques (indication R de 16 à 22 à partir du coucher du Soleil de la veille). Ces deux derniers types de droites étant limités par les deux arcs diurnes des solstices. Après le tracé de toutes ces droites, le cadran est devenu un abaque où l on peut lire les heures du lever (F-B) et du coucher 24-(R-F) du Soleil, et la durée de l ensoleillement 24-(R-B). On peut remarquer beaucoup d intersections triples des trois types de droites horaires et vérifier la relation F = (B + R)/2. On trouve 6h, 18h et 12h pour le lever, le coucher et l ensoleillement sur l équatoriale, 4h, 20h, 16h, l été et 8h, 16h, 8h, l hiver (en heure solaire vraie locale). L horloge solaire du père jésuite Bonfa (1673) ➀ mur Sud - Fenêtres - Miroirs ➁ et ➁ bis : plafonds - Heures - Signes du Zodiaque - Mois et saisons ➂ mur Ouest - Heures du matin - Horloge universelle - Calendrier de la Vierge ➃ mur Est - Heures du soir - Table des épactes - Calendrier du Roi ➄ mur central - Calendrier lunaire ➅ mur central - Horloge nouvelle - Calendrier de la Société de Jésus 28

31 INFORMATIONS - TEXTES OFFICIELS 1. Enseignement supérieur Au B.O. du 15 février 2001 n 7 (p. 317) : Emplois vacants ou susceptibles de l être dans les grands établissements d enseignement supérieur et de recherche. Au BO. du 12 avril 2001 n 15 (p. 750) : Congés pour recherches ou conversions thématiques année (volume du contingent : 720) circ Nota : Espace européen de l enseignement supérieur : au CNESER du 23 avril 2001, Monsieur le Ministre J. Lang a présenté ses orientations pédagogiques avec en particulier l organisation des études en modules conformément au Système européen de transfert de crédits (ECTS) afin de faciliter la mobilité étudiante. Les cursus seraient organisés en unités de compte = 60 crédits correspondraient à une année universitaire. La formation serait constituée de modules valant crédit (ex. une maîtrise 240 crédits) obtenus en France ou dans un autre pays. 2. Lycées Calendrier des années scolaires , et : B.O n 45 du 14/12/2000. (p. 2443). Présidents de groupes d experts sur les programmes scolaires : B.O n 1 du 4/01/2001 (p. 27). Organisation des Travaux Personnels Encadrés (TPE) et responsabilité : B.O. n 2 du 11/01/01 (p. 57). Enseignement artistique dans le second cycle long : B.O. n 3 du 18/01/01 (p. 127). Calendrier des concours d entrée dans les Grandes Ecoles session 2001 : B.O. n 4 du 25/01/01 (p. 162). Calendrier du Baccalauréat : B.O. n 6 du 8/02/01 (p. 245). Livrets scolaires du baccalauréat général : B.O. n 7 du 15/02/01 (encart). Protection du milieu scolaire (violences sexuelles) : B.O. n 12 du 22/03/01 (p. 583). Programme de français et de philosophie des classes préparatoires scientifiques - année Arrêté du 15/03/01 B.O. n 15 du 12/04/01 (p. 735) - Nouveau thème : l amitié : Ouvrages : 1. Ethique à Nicomaque (Aristote) 2. Les Faux-monnayeurs (Gide) 3. En attendant Godot (Beckett) 3. Personnels Postes offerts à la session 2001 B.O n 6 du 8/02/01 (p. 255). - Concours d agrégation : concours externe postes, concours interne 900 postes - Concours du CAPES : concours externe : postes, concours interne 835 postes - Concours du CAPET : concours externe 890 postes, concours interne 130 postes - Concours de PLP2 : concours externe postes, concours interne 400 postes Calendrier de la procédure de qualification des Maîtres de conférences et des Professeurs des universités année : B.O n 10 du 8/03/01 (p. 507). Listes des groupes et des sections du CNU : B.O n 11du 15/03/01 (p. 540). Concours d agrégation : nouvelles modalités (Section Géographie et Langues étrangères) : B.O. n 12 du 22/03/01 (p. 587) Procédure d inscription sur les listes de qualification aux fonctions de maître de conférences et professeur des universités année 2001 : B.O. n 14 du 5/04/01 (p. 696) Affectation des stagiaires lauréats des concours (Agrégation CAPES CAPET) : titre VI affectation en CPGE ; titre VII lauréats recrutés dans un établissement supérieur (Moniteur ATER) ; report de stage pour études doctorales (durée 3 ans) : B.O. n 15 du 12/04/01 (p. 766) Recrutement au C.N.R.S au titre de 2001 de 266 directeurs de recherche de 2ème classe, de 121 chargés de recherche de 1ère classe, 417 chargés de recherche de 2ème classe au J.O. du 15/12/00. Vacances d emplois de professeur des universités et de maîtres de conférences offerts à la mutation, au détachement, au recrutement au J.O. du 28/02/01. Résorption de l emploi précaire public dans l enseignement public (application de la loi n du 3 janvier 2001: dès la session 2001 et pendant cinq sessions jusqu en 2005 des concours et examens professionnels vont permettre la titularisation en qualité de professeurs certifiés, PLP, CPE. 29

32 TRIBUNE LIBRE Vous avez des idées, des réflexions, des réactions à communiquer, la tribune libre accueille vos textes. Vous pouvez les adresser à J. Bodineau (de préférence par courrier électronique : J. Bodineau@wanadoo.fr) L U.P.S.T.I. a 20 ans L Union des Professeurs de Sciences et Techniques Industrielles a 20 ans cette année. Créée en janvier 1981 par nos camarades Bernard Lodier (B1 72), Christian Ribreau (B1 72) en présence de Monsieur l inspecteur général Jean Tardiveau (B 54) au lycée Jean-Baptiste Say à Paris, elle a pour vocation de rassembler les professeurs de mécanique, génie mécanique et génie électrique exerçant en classes préparatoires aux grandes écoles. Ses objectifs sont, à la fois de promouvoir et de défendre l enseignement des sciences et techniques industrielles dans ces classes, de veiller aux bonnes conditions de cet enseignement et du déroulement des concours d entrée aux grandes écoles, mais également d apporter à ses adhérents renseignements, matière et services divers utiles dans leur mission quotidienne. Depuis sa création, l U.P.S.T.I. a pris petit à petit une place reconnue dans l univers des classes préparatoires. Auprès des professeurs concernés tout d abord, qui y adhèrent à 90 %. Puis, particulièrement à partir de 1989 lors de l énorme chantier de la réforme des classes préparatoires qui vit le jour à la rentrée 1995, auprès du ministère de l Éducation nationale (avec des périodes tendues, il faut néanmoins le reconnaître), de l Inspection générale, des grandes écoles, et des autres associations de professeurs, en particulier l U.P.S. qui rassemble les professeurs de mathématiques et de sciences physiques. L U.P.S.T.I. est ainsi devenue un interlocuteur privilégié et, j ai la prétention de le croire, apprécié, dès lors qu il s agit des classes préparatoires aux grandes écoles ou tout simplement de l enseignement des S.T.I. au sens large. À ce propos, je citerai par exemple sa participation active à l université d été organisée par l U.D.P. (Union des Physiciens) à l E.N.S. de Cachan en juillet 2001 sur la pratique expérimentale dans l enseignement. Quels moyens ont été développés depuis 20 ans et quels résultats ont été atteints? La méthode développée est simple : l U.P.S.T.I. est sur tous les fronts et sans relâche. Vers les adhérents tout d abord : du dossier concours jusqu aux Journées de l U.P.S.T.I initiées à Nantes en juin 1995, en passant par l annuaire, la Lettre de l U.P.S.T.I. ou encore la liste de diffusion, la dynamique associative a su créer à la fois des services et de riches échanges de pratiques et de connaissances entre professeurs de S.T.I., grandes écoles, et industriels. Vers les étudiants des classes préparatoires à travers la publication de manuels. Vers et avec l Inspection générale et les grandes écoles enfin (l U.P.S.T.I. est membre de la Conférence des Grandes Écoles), que ce soit dans les réflexions concernant les programmes, les contenus et les conditions des épreuves aux concours, l organisation de stages ou de manifestations ou encore, récemment, la création du site commun Sans oublier un contact régulier avec la presse. Les résultats obtenus sont à la hauteur des ambitions et des moyens développés. L enseignement des S.T.I. en classes préparatoires a grandement évolué depuis 20 ans pour suivre l évolution inéluctable des méthodes utilisées par l industrie pour concevoir et produire des objets techniques, de plus en plus pluritechnologiques, et pour suivre la demande corrélée des grandes écoles en aval de ces classes. Aujourd hui, intégrées au sein des sciences de l ingénieur qui apparaissent dans la dénomination de la majorité des filières de première ou de deuxième année, elles participent de manière incontestable à la diversité et à la richesse de ces classes et donc à la formation initiale des futurs enseignants, chercheurs, ingénieurs et cadres, acteurs de l avenir de notre pays. Le travail de l U.P.S.T.I. a pesé lourd pour aboutir à cette situation, que je crois allant dans le sens, à la fois d une meilleure préparation aux études en grandes écoles et d une reconnaissance méritée des S.T.I. dans le paysage des classes préparatoires. 20 ans? Et après? Mais nous ne saurions nous satisfaire de ces progrès. La vigilance et l ambition, de pair, s imposent. Tout d abord, il faut constater qu il y a, en France, une baisse d intérêt de la jeunesse à la fois pour les études scientifiques et pour le travail intensif dont les classes préparatoires continuent, hélas, encore à véhiculer une image négative. Pourtant, les nouvelles filières devraient permettre de proposer une diversité suffisante pour offrir à chaque élève de terminale une formation adaptée à sa personnalité et le conduisant à la réussite de ses études. Cela nécessite que la déhiérarchisation des filières, tant souhaitée, soit réellement mise en place. Or, sur ce point, beaucoup de travail reste à faire. Des mentalités empreintes d inertie, une certaine méconnaissance du système qui perdure chez certains professeurs du secondaire, dans les C.I.O. et dans la presse spécialisée, la structure en Y de la filière P.C.S.I., le nombre certainement trop important de divisions de M.P.S.I. et le comportement frileux de certaines écoles, font qu encore aujourd hui l engouement supérieur non justifié pour la classe de M.P.S.I. empêche une stabilisation du système vers un équilibre pourtant souhaité par la majorité. Cet équilibre entre les filières est pourtant la seule solution permettant de suivre l évolution des jeunes bacheliers tout en répondant à 30

33 la demande de la très grande majorité des écoles. Sur ce point, le travail est loin d être terminé. Ensuite, au-delà de l information structurelle à continuer d apporter dans toutes les directions, le contenu des enseignements de S.T.I. peut également, par sa richesse, participer à la motivation des élèves pour des études scientifiques orientées vers le monde industriel. Le laboratoire de sciences industrielles des classes préparatoires est un outil qu il faut savoir utiliser. Les méthodes d enseignement utilisées en S.T.I. alliant toutes les techniques didactiques aujourd hui à disposition (cours, T.D., T.P., T.I.P.E. et utilisation des outils informatiques pour la simulation, l utilisation de banques de données, ) et les thèmes développés en lien direct avec des secteurs industriels motivants (aéronautique, robotique, etc.) doivent aussi êtres mis en avant. Cela passe par un renfort de nos liens réels avec le monde industriel. Initiées par les Journées de l U.P.S.T.I. et renforcées au quotidien par les T.I.P.E., nos relations avec le monde industriel (Renault, PS.A., Aérospatiale, S.N.E.C.M.A., etc.) doivent passer à un stade encore plus structuré pour que de réels transferts technologiques et humains puissent s établir Cette dynamique est déjà lancée, elle doit s accélérer. Enfin, nous sommes également concernés par l enseignement des S.T.I. dans le secondaire ; aussi bien dans la voie technologique qui conduit aux filières T.S.I. et A.T.S. que dans la voie scientifique où les évolutions sont notoires et influenceront certainement les choix d orientation vers les classes de M.P.S.I., P.C.S.I. ou P.T.S.I.. Les 20 ans de l U.P.S.T.I. seront fêtés dans la convivialité par ses adhérents entourés de tous ceux qui l ont accompagnée depuis sa création, lors de son assemblée générale du samedi 16 juin Ce sera l occasion, pour cette jeune association de faire un bilan de son action, dont j ai pris plaisir à retracer ici les grandes lignes, mais aussi de savoir prendre les orientations en mesure de renforcer son action, dans le sens de la mission qui lui a été donnée par ses fondateurs. Merci à la rédaction de ce bulletin pour nous avoir proposé cet espace. Olivier Le Gallo (B1 82) Vice-président de l U.P.S.T.I. Contact : A la suite de la dernière réunion du Comité national, le Président, Hubert Coudanne, a adressé, le 3 mai 2001, la lettre suivante à la MRIFEN - CREF, 1 rue Paul Baudry Paris : Monsieur, L Association que j ai l honneur de présider vient de tenir la réunion de son Comité national qui s est fait l écho des très nombreuses protestations reçues de nos adhérents à la suite de votre décision de donner un coup de ciseau de 17 % à leur retraite complémentaire. Je passerai volontiers sur la violence des propos ( sabordage, abus de confiance, et j en passe) pour traduire tout simplement un malaise profond et général. Certes, je mesure que votre décision n est pas entachée d illégalité ; que l Europe a des lois supranationales marquées par le dogme de la capitalisation ; et que peut-être vous êtes victime de votre succès et je sais qu il faut se méfier du trust des assurances qui serait trop heureux de mettre la main sur un tel potentiel. Mais la décision est tombée, brutalement, sur des retraités qui voient du jour au lendemain leur pouvoir d achat sérieusement entamé. S il y a eu quelque information sur la gymnastique statutaire, apparemment elle fut discrète - et je constate avec regret que les jeunes de notre Association vont y regarder à deux fois avant de s adresser au CREF. Je suis donc chargé de vous rapporter le malaise ressenti par tous les membres de notre Association qui s interrogent sur le bien fondé d une décision dont le caractère inéluctable ne leur paraît ni clair ni évident. Je vous prie de vouloir bien agréer, Monsieur, l expression de mes sentiments bien distingués. 31

34 LES ANCIENS ÉLÈVES Distinction Le professeur Yves Malier, directeur de l E.N.S. de Cachan de 1988 à 1994, se vit remettre, au titre de la Formation Professionnelle, les insignes d Officier dans l Ordre National du Mérite par le ministre Hubert Curien lors d une cérémonie amicale organisée le 4 avril 2001 dans les locaux de l ENSAM de Paris. Hubert Curien évoqua à larges traits la carrière du récipiendaire, carrière au profil atypique car il n est pas fréquent de mener de front et avec la même réussite un parcours universitaire et des activités dans le monde de l entreprise. Yves Malier rappelle volontiers qu il est détenteur d un C.A.P. et qu il prépara un baccalauréat technologique. Normalien à l E.N.S.E.T., le directeur lui confia à 22 ans, dès la fin de la 3ème année, la création et la direction du département de génie civil (1969). Ses travaux de recherche pour la préparation de sa thèse le conduisirent à des applications dans le domaine du découpage thermique du béton puis au dépôt d un brevet et à la création d une société Oxy-Béton qui eut de nombreux contrats dans le secteur de l armement. L enseignement n en était pas pour autant délaissé et c est ainsi qu Yves Malier contribua activement à définir et créer l agrégation de génie civil en Une décennie plus tard, il fut nommé Président de ce jury de l agrégation (1985). Toujours divers dans son action, il fut un temps Chef de projet à la Délégation aux Relations Universitaires Internationales au Ministère des Universités ( ), Conseiller à la Mission scientifique du Ministère pour le secteur génie mécanique, génie civil et la formation des professeurs. Il assuma la direction de la Division Ouvrages d arts Matériaux et Structures du L.C.P.C. ( ) dans une constante relation entre la recherche et les travaux publics. Il contribua activement à l étude des bétons hautes performances en tant que Directeur du Projet National Voies Nouvelles du Matériau Béton ( ), projet R et D associant trente partenaires dont les plus grandes entreprises du B.T.P. En 1988 il fut nommé directeur de l E.N.S. de Cachan et durant six années contribua à la mutation de l Ecole en développant la recherche, en renforçant les études doctorales tout en améliorant les résultats à l agrégation. Il est encore le créateur de l Antenne de Bretagne qui accueillit sa première promotion en septembre Aujourd hui Yves Malier assure la direction d un programme de recherche (25 millions de francs) consacré aux bétons du futur (bétons auto-plaçants) associant 15 laboratoires (CNRS et Universités) et une trentaine d industriels. De nombreux représentants du B.T.P. assistaient à cette réception aux côtés des universitaires, leur présence attestait d une longue coopération qui se poursuit puisqu en 1997 Yves Malier fonda l Ecole Française du Béton qui, paradoxe, se veut une école sans murs. Il renoue ainsi avec ses sources personnelles en s attachant à développer, sur toutes les techniques innovantes, des formations de proximité adaptées aux plus modestes et aux plus obscurs acteurs de la Profession. Cette promotion au grade d Officier est la reconnaissance d une œuvre continue où recherche et applications de la recherche interagissent. Nous nous associons à ses amis pour lui adresser nos chaleureuses félicitations. LES ANCIENS ÉLÈVES Décès Gérard FORTUNATO (A ) est décédé le 17 mars 2001 à l âge de 61 ans. Il créa le département de Physique à l E.N.S. de Cachan et en assura la direction de 1966 à 1982, puis de 1985 à Enseignant exceptionnel, opticien de grand talent (concepteur de brevets exploités en milieu industriel), il a formé plusieurs centaines d étudiants qui participent aujourd hui à tous les domaines de la recherche et de l enseignement en physique. Carnet Nombre d entre nous garderont le souvenir de sa gentillesse, de sa qualité d écoute et associeront à sa mémoire un sentiment de profonde reconnaissance. Nous avons également appris les décès de : Madeleine BENOIT-BARNET (D 33-35), le 23 mars 2001, à la suite d un accident de la circulation à Paris ; Yvonne CERNY, née Le Borgne (EF 29-31) ; Clotilde FÉGER (D 29-31), le 4 mars 2001, dans sa 96ème année ; Pierre FONDANECHE (A ), le 11 avril 2001, à l âge de 66 ans ; Marie Thérèse MEUNIER (C 39-41) ; Roger PRËT (A ). Nous nous associons au deuil des familles. 32

35 LES ANCIENS ÉLÈVES Retrouvailles Les Anciens D 50-53, réunis pour le cinquantenaire de leur promotion, rendent un hommage posthume à leur professeur Léonce CATOR (D 22-24) En mai 2000, pour le cinquantenaire, les Anciens de la promotion D étaient conviés par nos amis Gilbert et Michèle DUFORT à une semaine de retrouvailles gastronomiques et culturelles dans le Gers. Nous y fûmes 11 et 6 conjoints : René BOTTIN (et Mme), Gilbert DUFORT et Michèle (née Yvelin), Gérard Maury et Pierrette SAINT GERMES (D 46-48), Jacqueline DUTEL (née Caminade), Janine LUDIER (née Hibert) et son homme (Robert A ) Janine BOU- QUET (née Léchelon) et son mari, Simone BOUSSEYROL (née Ramade) et Elie (A ), Gabrielle LANTERI-MENET (née Vaysse) et son mari. Nous avons pu apprécier les richesses du Gers (la cathédrale d Auch, l élevage des canards et de l Armagnac, d Artagnan... ) admirer ses paysages, vus des routes de crête, et savourer sa cuisine. Et bavarder aussi, rappeler nos souvenirs et actualiser. A Mirande, nous nous sommes réunis, émus, autour de la tombe de notre vieux maître, Léonce CATOR, qui a formé, techniquement et humainement, de nombreuses promotions de profs de compta. Nous avons marqué notre passage d une gerbe et d une plaque souvenir. Pour rappeler que la section commerciale de l ENSET était à l origine une branche littéraire, je vous propose un extrait d un des nombreux poèmes qu il rédigeait, parfois à l intention de ses anciens- élèves. Nous nous sommes séparés en remerciant nos amis Gilbert et Michèle pour ce séjour si bien organisé dans une des régions où il fait bon vivre en nous promettant de nous retrouver en 2003 pour le cinquantenaire de la sortie, avec ceux qui ont été empêchés au dernier moment, et les autres que nous serions heureux de revoir. Gérard MAURY (D 50-53) A ma petite ville. Tu n es qu un petit point sur la carte de France Mais un amour immense en mon cœur attendri Que bercent maintenant les souvenirs d enfance, Tout un passé heureux qui, par toi, me sourit. Les Pyrénées lointaines et couvertes de neige Te font, les soirs d hiver, un somptueux décor Quand le soleil se meurt et que la lune émerge Dans le ciel adouci et plein d étoiles d or. La place qui somnole, entourée de platanes, A vu tant d amis chers, qui ne reviendront plus, S asseoir sur tes vieux bancs où descendent les mânes Quand le cœur se souvient de ceux qu il a perdus. Le porche de l église et la rue des écoles, Le vieux curé candide et mon instituteur, Musées faits de pupitres, hannetons qui s envolent Autour de la lumière, à la chaire et au chœur. Souvenirs - souvenirs - Ô Tendre et Maternelle, Dans tes miroirs d argent, plaqués sur fond d azur, L image de tes fils se reflète, éternelle, Et passe sur leur front ton souffle chaud et pur. Léonce CATOR (D 22-24) Novembre

36 LES ÉLÈVES L actualité des élèves L actualité en avril c était le changement de bureau de l association, comme tous les ans à la même période. Le nouveau bureau des élèves, dit bde 51 parce qu ils sont 51 sur la liste et non à cause de cette fameuse boisson, s est donné comme objectifs de poursuivre les actions entreprises : aménagement de la maison de l étudiant (livrée en septembre 2001), construction des nouvelles résidences,. Leur but est aussi de renforcer les liens avec les nouveaux élèves et les candidats aux concours d entrée. Ils organisent donc entre le 1er juin et le 15 juillet un accueil pour les candidats dans le hall du bâtiment d Alembert. Parlez-en à vos élèves ou venez vous-même leur rendre visite si vous passez dans le coin. Ensuite l actualité sera la préparation de la rentrée de septembre et notamment le week-end d intégration. Nouveaux contacts : Bureau Des Elèves : Jean MAILHE, Président, jean.mailhe@crans.org Bureau Des Sports : Xavier DUBOIS, Trésorier, xavier.dubois@crans.org Les numéros de téléphones restent valables. LES RÉSULTATS SPORTIFS : Les volleyeuses se sont qualifiées pour les phases finales du championnat. La voile a fait une bonne prestation à la spi dauphine terminant 7ème sur 40, gagnant une manche. ÇA MARCHE FORT pour Le malade imaginaire qui fait salle comble à chacune de ses représentations ; pour Le loup et Pierre version 2001 qui a bien marché pour sa deuxième année en représentation. Jérôme ANTOINE, Président sortant du BDE NOS CAMARADES PUBLIENT Paul DESALMAND (E 59-62) publie Cher Stendhal, Un pari sur la gloire Presses de Valmy 195, Rue de Paris Charenton le Pont Nous avons déjà parlé (cf. n 212) d un autre livre Lettres pour ma poubelle tout à fait inimitable par son ton et son contenu. Dans Cher Stendhal notre collègue surprend une fois de plus par un ouvrage à la composition éclatée, peu soucieuse de chronologie, mais l auteur réussit parfaitement, par touches successives, à nous camper un personnage attachant et si proche de notre sensibilité contemporaine. Henri Marie Beyle né à Grenoble (1783), mort à Paris (1842) publie la Chartreuse de Parme deux ans avant de mourir. De nature aristocratique, Monsieur de Stendhal comme il aimait à signer refuse la médiocrité et la bassesse d esprit. Mystificateur impécunieux, il usa pour signer ses écrits de quelque 350 pseudonymes ; l ennui au sens pascalien du terme l habita si souvent qu il rédigea une bonne quarantaine de testaments. Quant à l écriture, il veut être à la fois profond et clair, en évitant l emphase, les effets faciles. Son maître est Montesquieu. Paul Désalmand sait traduire toute la complexité et l amour qu il porte à Stendhal sans que les multiples références littéraires ne pèsent au lecteur moins érudit. Le parcours devient aisé et l on retient tout à la fois le Stendhal romancier, si moderne dans son approche, ou le moraliste qui recommande de bien faire l homme. Riche d informations, l ouvrage suggère au promeneur de se rendre au cimetière Montmartre, dans la 30ème division, là se trouve une tombe modeste sur laquelle est écrit Henri Beyle, Milanais. Il écrivit, aima, vécut. Dans l attente d un tel pèlerinage littéraire, le livre de Paul Désalmand nous invite à une belle promenade dans le temps. 34

37 SERVICE DU BULLETIN Mise à jour de l annuaire IMPORTANT! Cette rubrique ne concerne que les Adhérents, à jour de leur cotisation, ayant changé d adresse, d état civil ou de fonction. Les services du Bulletin et de l Annuaire étant associés à l adhésion, cette mise à jour permettra d opérer une actualisation des données. Par avance merci de nous aider à vous assurer un service régulier au Bulletin en remplissant la fiche ci-dessous. (SVP. écrire en capitales d imprimerie). Nom : Née : Prénom (usuel) : Date et lieu de naissance : Nouvelle adresse personnelle (*) : Promotion (année d entrée) : Section (ENSET) ou département (ENS) : Grade : Fonction : Nom et adresse de l établissement d exercice : Adresse électronique (*) : (Ancienne adresse personnelle (*) : ) ( ) (Ancienne fonction : ) Cette fiche doit être adressée pour le prochain annuaire, avant le 14 juillet à : Madame M. A. Pindat Secrétaire Générale 25 Avenue St Jean de Beauregard ORSAY (*) Si vous ne souhaitez pas que votre adresse soit mentionnée dans l Annuaire, cochez ici : Contactez les Anciens de l Ecole, faites leur connaître l Association. 35

38 Renouvellement d adhésion Sans attendre la relance de notre Trésorière, n oubliez pas de renouveler annuellement votre adhésion en participant au fonctionnement de l Association par l envoi d un chèque bancaire ou postal de 240 Francs à : Madame Marie Noëlle BONTOUX - Trésorière - 22, Rue Marceau VANVES établi à l ordre de : ASSOCIATION DES ANCIENS ELEVES de l E.N.S.E.T. et de l E.N.S. de CACHAN 61, Avenue du Président Wilson Cachan C.C.P. Paris K Si votre adresse ou votre situation personnelle a changé (état civil, fonction) vous pouvez actualiser les rubriques correspondantes sur la fiche ci-dessous. Nom : Née : Prénom (usuel) : Date et lieu de naissance : Adresse personnelle (*) : Promotion (année d entrée) : Section (ENSET) ou département (ENS) : Grade : Fonction : Nom et adresse de l établissement d exercice : Adresse électronique (*) : (*) Si vous ne souhaitez pas que votre adresse soit mentionnée dans l Annuaire, cochez ici : Adhésion nouvelle En vous remerciant de rejoindre les Anciens Elèves et les Elèves de votre Ecole, nous vous prions de bien vouloir compléter la fiche ci-dessus et d y joindre un chèque de 240 Francs comme indiqué. Bienvenue au sein de l Association. 36

39 Association des Anciens Elèves et des Elèves de l Ecole Normale Supérieure de l Enseignement Technique et de l Ecole Normale Supérieure de Cachan. INSTRUCTIONS AUX AUTEURS Le Bulletin de l Association est un moyen d information et de liaison entre les membres, dont le but essentiel est, conformément aux buts plus généraux que s'est fixée l Association, de promouvoir l École Normale supérieure de Cachan et, également, la culture technologique dans ses multiples facettes, mais aussi la vie de l'association, pour cette partie qui ne relève pas de l annuaire. Les documents doivent être dans la mesure du possible proposés sous forme de fichiers sur disquette ou par en fichier attaché avec l'indication du logiciel utilisé (ou exceptionnellement manuscrit sur papier à l'encre noire et sur recto seulement). ADHÉSIONS Pour adhérer, il faut réunir les conditions suivantes : soit être ancien élève de l ENS Cachan : avoir fait partie d'une des sections de l'enset ou de l ENS en qualité d'élève admis par concours, soit être élève de l ENS Cachan entré par concours en 1ère ou en 3ème année, soit être élève ou ancien élève de l Ecole Doctorale de l ENS de Cachan, soit être Pensionnaire ou ancien Pensionnaire de l ENS de Cachan, et payer régulièrement la participation annuelle : 240 francs en 2001 avec réduction de 50% pour les membres exerçant depuis moins de 5 ans. Le service du bulletin et de l annuaire est associé à l'adhésion. SOLIDARITÉ Pourquoi effectuer un versement de solidarité? La solidarité, qui est à l'origine de notre association, est toujours dans nos statuts et, mieux, dans nos cœurs : aider un camarade en difficulté (pensons aux plus jeunes et aux plus anciens), témoigner de notre sympathie par tel ou tel geste, contribuer à des actions de solidarité des élèves de l'ens de Cachan. Le versement pour la solidarité peut représenter environ 10% du montant de la cotisation annuelle. D'avance, merci.

40 Ecole Normale Supérieure de Cachan Site de Cachan Photos CRAP ENS Cachan Site de Ker-Lann Association des Anciens Elèves et des Elèves de l E.N.S.E.T. et de l E.N.S. de Cachan 61, avenue du Président Wilson CACHAN (Val de Marne) anciens@ens-cachan.fr Site internet :

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