Le tutorat entre pairs

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Le tutorat entre pairs"

Transcription

1 Institut Universitaire de Formation des Maîtres De l académie d Aix-Marseille Site d Aix-en-Provence Année universitaire 2005/2006 MEMOIRE PROFESSIONNEL Le tutorat entre pairs Présenté par : Mlle SAUVECANNE Céline M. de PERETTI Sébastien PE2, GFP 08 Sous la direction de : M. EYSSERIC Pierre Soutenu le : 05 mai 2006

2 REMERCIEMENTS La rédaction de ce travail n aurait pas été possible sans le concours de plusieurs personnes que nous tenons à remercier ici : Tout d abord, notre directeur de mémoire, M. Pierre Eysseric qui par sa disponibilité et son cadrage a réussi à canaliser et aiguiller notre travail. Nos remerciements vont également à Christine Coulet, Maître formateur, pour nous avoir permis d aller observer sa classe durant la mise en place de tutorat. Nous remercions aussi Aline Houeix, Maître formateur, pour ses conseils et points de vue concernant la maternelle en particulier. Enfin, merci aux élèves ainsi qu aux équipes enseignantes et dirigeantes des écoles où nous avons pu réaliser notre expérimentation, à savoir l école Corsy (Aix-en-Provence) et celle du Clos de la roche (Istres). 1

3 SOMMAIRE INTRODUCTION... 3 PARTIE I : Apports théoriques Qu est ce que le tutorat?... 5 A/ Les théories de l apprentissage à l origine du tutorat entre pairs... 5 B/ Les apports des travaux de G. Barnier à la problématique du tutorat... 6 C/ Le rôle des différents intervenants de ce dispositif Pourquoi le tutorat plutôt que d autres modes de gestion de l hétérogénéité?... 7 A/ Spécificité du tutorat... 7 B/ Complémentarité et choix du tutorat vis-à-vis des autres modes de gestion de l hétérogénéité... 8 C/ Rattachement aux IO... 9 PARTIE II : Le protocole et sa mise en oeuvre Présentation de l'outil Tangram A/ Terminologie adoptée B/ Les aides possibles dans les travaux sur le Tangram C/ Les variables des situations de travail sur le Tangram Détail du protocole et des séances A/ Echantillon / population étudiée B/ Période d expérimentation C/ Domaine de compétences travaillé D/ Séances Résultats de l expérimentation, éléments d explications A/ Résultats d observation de la séance de tutorat B/ Résultats d observation de l évaluation sommative Enseignements, difficultés rencontrées et pistes de réflexion PARTIE III : Observation de séances de tutorat dans une classe de CM La classe et la pratique de tutorat de Mme Coulet Observation de la séance Enseignements et comparaisons par rapport à notre mise en œuvre CONCLUSION ANNEXES

4 INTRODUCTION L hétérogénéité des classes est devenu l un des problèmes des plus préoccupants pour les enseignants. Dans le souci de proposer le meilleur enseignement possible à tous les élèves d une classe et se conformer aux recommandations officielles, plusieurs dispositifs de gestion de l hétérogénéité ont été mis en place ces dernières années : fichiers d autonomie, décloisonnement, différenciation, etc. Parmi ces dispositifs, le tutorat est celui que nous avons retenu comme sujet de ce mémoire suite à des situations vécues en période de stage. Spécifiquement rencontrés dans l enseignement des mathématiques, ces problèmes de gestion se sont manifestés sous deux aspect : le premier est la différence des temps de résolution des élèves lors des phases de réinvestissement. Pour certains, les exercices sont terminés à une rapidité impressionnante tandis que d autres, malgré l aide de l enseignant, se trouvent dans la quasi impossibilité de les résoudre dans le temps raisonnablement allouable à l activité. Le second aspect est l atteinte des limites dans la communication «élève en difficulté / enseignant». Il arrive un moment où, malgré les variations de formulation, les aides ou les exemples, les élèves en difficulté ne comprennent pas forcément les explications de l enseignant. Ces explications à répétition, coûteuses en temps, ne donnent alors que peu de résultats. Elles risquent en outre de lasser les élèves en réussite au niveau de la tâche et entraîner des difficultés de gestion de classe au niveau de la programmation. Face à ces problèmes, le tutorat avait été envisagé lors du premier stage en responsabilité ; non pas comme une substitution de l enseignant par un élève doué mais un complément de la forme classique d enseignement, appliqué à des situations de remédiation ou d entraînement réitéré. Mais les résultats n avaient pas été concluants. La question «comment mettre en place le tutorat dans une classe pour qu il réussisse?» a alors émergé. Elle comporte plusieurs sous-questions notamment sur le les critères de choix du binôme de tutorat, des effets du dispositif sur les tutorés et les tuteurs, des outils à mettre en place et des conditions de réussite du dispositif. C est sur ces deux derniers points que nous avons choisi d axer notre travail : quels sont critères et des outils à mettre en place pour la réussite du tutorat entre pairs? Toutefois, suite à l affectation en école maternelle, notre protocole a glissé vers un nouveau questionnement : est-il possible de mettre en œuvre le tutorat à ce niveau d étude? Pour et traiter plus profondément les critères et outils de mise en œuvre du tutorat, nous avons complété le protocole mis en place en cycle 1 par une observation de classe de CM2 rompue au tutorat. 3

5 Nous traiterons dans une première partie temps des éléments théoriques concernant le tutorat entre pairs. La seconde partie présentera précisément le protocole et les résultats de l expérimentation mis en œuvre durant les trois semaines de stage en responsabilité afin de dégager certaines réponses à nos questions. Enfin, nous ferons l analyse d une séance de tutorat mise en place dans une classe de CM2 pour compléter les réponses apportées par le protocole d étude notamment au niveau des outils et critères de mise en œuvre du tutorat. 4

6 PARTIE I : APPORTS THEORIQUES 1 - Qu est-ce que le tutorat? Le tutorat entre pairs est un dispositif d apprentissage dont l outil privilégié est le langage. Le tuteur a pour rôle d apprendre au tutoré à s organiser pour mieux réaliser une tâche. Son objectif est que le tuteur aide le tutoré à réaliser un tâche trop difficile pour lui seul mais qui peut être résolue grâce à son aide, qui est une médiation entre son niveau initial et ce qu il sera capable de faire plus tard. «Le tutorat entre pairs est ce système d enseignement au sein duquel les apprenants s aident les uns les autres et apprennent en enseignant.» 1 Le tutorat fonctionne grâce au mécanisme du conflit sociocognitif, à condition de bien définir les rôles de chacun au sein du binôme. A / Les théories de l apprentissage à l origine du tutorat entre pairs Le tutorat entre pairs s inscrit dans la théorie socioconstructiviste de Vigotsky. Théorie dont la compréhension de trois de ses idées fondatrices est nécessaire pour aborder la notion de tutorat entre pairs. La première est l idée que les apprentissages se font en priorité dans l inter puis dans l intra : tout apprentissage se fait d abord avec et grâce à l autre avant d être réalisé de manière personnelle. En complément de cela Vigotsky considère que le conflit sociocognitif favorise les apprentissages : une situation problème peut engendrer des conflits entre les apprenants, ce qui se révèle formateur pour ces derniers (existence de plusieurs solutions, erreur ou besoin d argumenter ). La dernière idée est celle de la Zone Proximale de Développement (ZPD) qui sert à situer les apprentissages visés : en deçà de cette zone, on considère qu il n y a pas réellement d apprentissage mais un simple réinvestissement ; au-delà de cette zone la tâche est trop dure pour être réalisée seul. Machive fait sien ce concept et l adapte à notre situation en la renommant Zone d Interaction de Tutelle (ZIT) qui serait selon lui une zone où les capacités d enseignement du tuteur et les capacités d apprentissage du tutoré se rejoignent. Il est donc nécessaire que le choix des binômes soit réalisé pour que les deux élèves soient situés dans la même ZIT. 1 Goodlad S. & Hirst B. (1990). Explorations in peer tutoring. Ed. Kogan Page. London 5

7 B / Les apports des travaux de G. Barnier à la problématique du tutorat M. Barnier s est particulièrement intéressé au tutorat entre pairs, c est à dire entre élèves et à son outil privilégié, le langage. Il a aussi caractérisé l effet tuteur et montré que celui qui retire le plus de bénéfice de ce dispositif est le tuteur, contrairement à ce que l on aurait pu penser. Il nous rappelle aussi qu il est important de ne pas choisir systématiquement les mêmes bons élèves comme tuteur pour plusieurs raisons : pour ne pas instaurer une relation du type dominant/dominé, mais aussi pour que chacun puisse à son tour bénéficier de l effet tuteur. Il insiste aussi sur le fait que ce ne sont pas forcément les meilleurs élèves qui feront les meilleurs tuteurs car il est nécessaire pour le tuteur d avoir de bonnes compétences dans le domaine communicationnel. C / Le rôle des différents intervenants du tutorat Le rôle de l enseignant : Il doit organiser la situation (choisir le moment opportun, constituer les binômes en fonction des niveaux respectifs des élèves et de leurs affinités). Il doit également réguler l activité en observant les binômes afin de repérer ceux qui ne fonctionnent pas et les aider, mais aussi repérer ce qui pourrait avoir été mal compris pour le reprendre en classe entière. Le rôle du tuteur : Il a un travail de «transduction» 2, c est à la fois un traducteur des connaissances dans un langage que peut comprendre l autre et un transmetteur de ces mêmes connaissances ou méthodes. Il doit aider le tutoré à réaliser la tâche qu on lui demande sans le rendre dépendant de cette aide. Pour cela, il peut le guider et le conseiller, par exemple en : - détaillant la tâche (segmentation avec étapes intermédiaires), - lui expliquant où il a commis une erreur, - lui donnant des indications de résolution (indices). Le but final étant que le tutoré arrive par la suite à réaliser la tâche seul. Le tuteur ne doit en aucun cas diriger l action ou la réaliser à la place du tutoré. Il doit prendre appui sur ce que sait faire ce dernier et l aider à progresser. Pour ce faire, le tuteur doit faire preuve de compétences communicationnelles afin de bien se faire comprendre. 2 Machive 6

8 «La tâche du tuteur c est d apporter à l autre les explications nécessaires pour qu il puisse se débrouiller seul» 3. Le rôle du tutoré : Il se doit d être attentif et de questionner le tuteur pour profiter au mieux de l aide que ce dernier peut lui apporter. Cela nécessite qu il ait accepté le fait de se faire aider car sans son consentement rien n est possible. Il doit cependant garder un esprit critique vis-à-vis des aides de son pair tuteur car celui-ci est simplement en légère avance dans la notion concernée. 2 - Pourquoi le tutorat plutôt que d autres modes de gestion de l hétérogénéité? Nous verrons tout d abord les spécificités du tutorat entre pairs puis, nous listerons d autres moyens de gérer l hétérogénéité qui peuvent selon nous être utilisés en complément du tutorat. Pour finir, nous essaierons de voir ce qui est dit concernant ce dispositif dans les I.O. et autres documents officiels. A / Spécificité du tutorat : Les avantages du tutorat entre pairs sont nombreux et chacun des partenaires impliqué dans cette organisation pédagogique en retire des bénéfices. Les bénéfices pour l enseignant : - Il permet à tous de progresser : tuteur et tutoré en retirent des bénéfices (à leur niveau) - Une fois les habitudes instaurées, il présente l avantage d être utilisable non seulement sur des temps qui lui sont spécifiquement consacrés mais également en fin d activité lorsqu un ou plusieurs élèves ont fini avec beaucoup d avance par rapport au reste de la classe. Bien entendu une telle mise en place nécessite la validation préalable du travail par l enseignant, son accord pour aller aider un autre élève, et le rappel au tuteur de ce qui est attendu de lui. - Il favorise l autonomie et développe l entraide entre élèves, deux des objectifs transversaux pointés par les Instructions Officielles depuis 1989 et reconduites en 1995 et Les bénéfices pour le tuteur : - l effet-tuteur : «ces relations interactives d instruction comme les appellent Brunner, constituent un dispositif médiateur du développement de la capacité à apprendre des tuteurs en sollicitant leur capacité à enseigner, à expliquer.» 4 3 Barnier, G. (1996). Interactions de guidage et effet tuteur, Education, n 9, pp Barnier, G. (1996). Interactions de guidage et effet tuteur, Education, n 9, pp

9 - il est facteur d intégration. - il joue sur la confiance en soi, valorise l image de soi. - il restaure le sens de l acte d apprendre en impliquant les élèves. - il renforce les connaissances acquises. Les bénéfices pour le tutoré : - cela permet le maintient de l intérêt et de la motivation. - il lui permet de réaliser avec de l aide ce qu il serait incapable de réaliser seul aujourd hui et l aide à progresser pour qu il puisse y arriver plus tard. - il lui permet de se construire ou d améliorer ses méthodes de travail. B / Complémentarité et choix du tutorat vis à vis des autres méthodes de gestion de l hétérogénéité En complément de la différentiation quotidienne : - différenciation par les procédures ; - différenciation par les ressources disponibles et les contraintes imposées ; - différenciation par les rôles. Par rapport à la différentiation par la tâche Limite de la différentiation par la tâche : Les élèves ne travaillent pas tous sur la même activité ni même forcément dans la même discipline. Les activités sont proposées en fonction des besoins évalués des élèves ou en fonction de projets personnels. Ce type de différenciation, par la tâche, à son intérêt à certains moments, il ne doit pas être systématisé (dérive vers les groupes de niveaux qui privent les élèves les moins habiles du dialogue avec d autres et de la perspective d apprentissage qui leur est offerte dans cet échange). Par rapport aux fichiers d autonomie Qui peuvent gêner la cohésion de la classe. Puisque chacun a son programme de travail personnel et qui peuvent selon l organisation mise en place creuser encore les différences entres élèves. Bien entendu cela dépend de l organisation qui est dévolue à ce type de dispositif dans l espace et le temps. 8

10 Par rapport au décloisonnement entre classes d un même cycle Qui peut être vécu comme étant dévalorisant par certains élèves et donc ne pas avoir d effet bénéfique. Nous pouvons citer le cas d un élève dont un maintient en GS avait été préconisé par l enseignante mais qui est passé en CP. Cet élève ayant d énormes difficultés et en particulier dans le domaine mathématique, un décloisonnement avait été décidé en conseil de cycle. Il retournait donc travailler ce domaine dans la classe de GS. Mais, au lieu d entraîner des progrès, cette situation a fait empirer les choses, entraînant des problèmes de discipline et d organisation dans son travail. Le décloisonnement a finalement été arrêté et sa scolarité s est mieux passée avec cependant un redoublement en fin d année. Cette solution peut être bénéfique mais elle peut aussi avoir des conséquences aggravantes. Il est donc nécessaire de bien y réfléchir et de ne la mettre en place qu avec l accord de l élève et de la famille. C / Rattachement aux IO - La loi d orientation de 1989 rappelle que les écoles sont chargées de «transmettre et faire acquérir connaissances et méthodes de travail». - «varier les situations d apprentissage magistrales, individualisées, interactives.» et développement d aspects tels que : «entraide, coopération, écoute de l autre» fait partie des recommandations dans le référentiel des compétences du Professeur des Ecoles (P.E.). 9

11 PARTIE II : LE PROTOCOLE ET SA MISE EN OEUVRE 1 Présentation de l outil Tangram A / Terminologie adoptée. Pour une meilleure compréhension du protocole, nous adopterons la terminologie suivante : Tangram : ensemble des 7 pièces du Tangram comme ci-dessous. B E pièce A G D F C Tangram Pièce : un des éléments constitutif du Tangram. Selon la nécessité, nous spécifierons s il s agit : - d un grand triangle (x2 ; A et B sur la figure ci-dessus) - du triangle moyen (x1 ; C sur la figure ci-dessus) - d un petit triangle (x2 ; D et E sur la figure ci-dessus) - du parallélogramme (x1 ; F sur la figure ci-dessus) - du carré (x1 ; G sur la figure ci-dessus) Modèle : figure à reconstituer avec l aide des pièces du Tangram. Son échelle peut différer de la figure construite avec les/des pièces du Tangram. Le modèle peut être «plein» (avec contours visibles des pièces utilisées présentes, nommé modèle plein) ou «vide» (simple silhouette, nommé modèle vide). Modèle plein Modèle vide 10

12 Figure : véritable figure à reconstituer. La figure à reconstituer sera nommée figure d origine et le résultat du travail de reconstitution par les élèves sur la base du modèle sera nommée figure résultat. B / Les aides possibles dans les travaux sur le Tangram. - Modèle et Tangram avec formes d une certaine couleur (de une à sept) avec en priorité le parallélogramme, peu usité par les élèves de cet âge dans les divers jeux qu ils peuvent expérimenter à l école ou dans le cadre social / familial) ex : 7 couleurs Tangram coloré ex. de modèle associé - Indication du nombre de formes pour constituer la figure donnée (si <7) ex : - Mise à disposition des seules formes nécessaires à la réalisation de la figure (quand nombre <7) ex : Il faut 5 pièces pour réaliser ce chien solution modèle pièces mises à disposition - Présence des contours de 1 à n-2 pièces constitutives dans le modèle (à n-1 cela revient nécessairement à fournir un modèle plein) ex : 1 pièce indice 2 pièces indice 3 pièces indice 11

13 Toutes ces aides peuvent être utilisée en même temps et modulées. Il est par exemple possible de ne colorer que le parallélogramme, de fournir une pièce indice sur le modèle et de préciser le nombre de pièces nécessaires à la réalisation. C / Les variables des situations de travail sur le Tangram. - relatives au Tangram utilisé o couleur uniforme ou non ; plusieurs différenciations sont possibles 5 : Chaque pièce identique aurait une couleur spécifique => les modèles auraient également ces différenciations et rendraient la réalisation dans le cadre de modèles pleins plus aisée. A contrario, le passage du modèle plein au modèle vide présenterait une difficulté plus grande. Les rectos sont d une certaine couleur et les versos d une autre : cette présentation aurait pour incidence d évincer le problème d orientation du parallélogramme largement hors programme dans les niveaux concernés par notre étude. o taille du Tangram (et taille relative du modèle => échelle) : la taille doit rendre le jeu manipulable par l élève. o matériau du Tangram : rigidité : afin d éviter que le matériau se désagrège au cours de manipulations (papier qui se corne pouvant rendre la résolution plus compliquée pour certains élèves), mieux vaut préférer un matériau rigide tel que le carton épais, le plastique ou le bois. épaisseur : des pièces plus épaisses (en bois par exemple) permettront une «jonction» des parties sans superpositions, facilitant de fait le geste des élèves. le nombre de pièces du tangram nécessaires à la reconstitution de la forme et notamment - relatives au modèle : o l échelle o sa présence proche (sur la table) 5 Pour que ces couleurs aient une incidence, il faut évidemment que l utilisation des couleurs soit répercutée sur les modèles. 12

14 éloigné (au tableau ou sur une table commune nécessitant un déplacement pour aller en prendre connaissance) le nombre par élève son orientation (si un modèle pour un table de n élèves, il sera la tête en bas pour certains élèves et ainsi perdre le sens de sa forme) o son utilisation superposition acceptée ou non pour la résolution 6 o sa forme modèle plein 7 permettant une «correspondance terme à terme» vs. modèle vide. nombre de pièces du Tangram nécessaires à la réalisation du modèle avec notamment l utilisation ou non du parallélogramme qui par retournement change d orientation contrairement aux autres formes. 2 - Détail du protocole et des séances A / Echantillon / population étudiée : 2 classes doubles : - Petite et moyenne section, 26 élèves (12 PS et 12 MS) ; classe de Mme Anne Barthelemy, Ecole du clos de la Roche, Istres : La classe est une classe normale d école maternelle. Certains élèves de petite section sont plus en avance que leurs camarades de moyenne section. Les élèves ont déjà eu l occasion de pratiquer des activités de spacialisation par le biais de puzzle, de manière autonome (atelier d accueil) ou dans le cadre d un enseignement particulier. - Moyenne et grande section, 21 élèves (4 MS et 17 GS) ; classe de Mme Anne-Marie Teston, Ecole Corsy, Aix-en Provence. Classe difficile de niveau moyen. Certains élèves sont en grande difficulté (10 suivis par le RASED). Aucune différence notable entre le niveau des moyennes sections et celui des grandes sections. Le tangram a déjà été pratiqué en novembre B / Période d expérimentation : Semaines 9, 10 et 11 de l année 2006, soit du 27 février au 18 mars Implique l échelle 1. 7 cf. terminologie adoptée 13

15 C / Domaine de compétences travaillé 8 : Les mathématiques ne sont pas nommées en tant que tel dans les programmes officiels de l école maternelle. Toutefois, nombre de compétences mises en œuvre dans la partie «Découvrir le monde» sont en rapport direct avec l apprentissage des mathématiques. Le travail mené sur le tangram au cours des séances présentées ci-après met en œuvre des compétences relatives aux formes et aux grandeurs Au terme de l école maternelle, les élèvent doivent en effet être capables de : - différencier et classer des objets en fonction de caractéristiques liées à leur forme; - reconnaître, classer et nommer des formes simples : carré, triangle, rond; - reproduire un assemblage d objets de formes simples à partir d un modèle (puzzle, pavage, assemblage de solides); - comparer, classer et ranger des objets selon leur taille, leur masse ou leur contenance. Des compétences relevant du domaine de la structuration de l espace sont également mises en œuvre avec notamment le fait d être capable de décrire des positions relatives à l aide d indicateurs spatiaux (pour le tuteur dans la situation de tutorat). D / Les séances : Pour conserver un équilibre dans les différents domaines durant le stage R3B et nous laisser la possibilité d aborder, entre autre, la numération dans le cadre des mathématiques, nous avons découpé la séquence dans les séances suivantes : - Séance 1 ; en autonomie : découverte et manipulation du Tangram - Séance 2 ; atelier dirigé : reconstitution à partir d un modèle plein - évaluation diagnostique. - Séance 2 bis ; atelier dirigé : reconstitution à partir d un modèle vide évaluation, diagnostique bis dans le cas où moins d 1/3 de la classe (7 élèves) est en échec. Ces élèves en échec seront retirés du protocole expérimental et se verront proposer un atelier de remédiation où un modèle avec moins de pièces constitutives sera à recomposer. - Séance 3 ; travail en binômes : tutorat - Séance 4 ; travail en autonomie : évaluation sommative - Séance 5 et éventuellement 6 : remédiation 8 source = textes officiels & programmes

16 Les choix inhérents aux séances n 5 et 6 ont été effectués au regard des problèmes rencontrés par les élèves et ne seront pas décrits ici du fait de leur caractère «horssujet» vis à vis du tutorat. Séance 1 pratique personnelle et découverte ATELIER AUTONOMIE Durée : 45 But : L appropriation du matériel tangram. Matériel nécessaire : - 1 tangram - 2 barquettes /enveloppes par élève - des barquettes en supplément pour les élèves désireux de sérier selon plus de 2 critères. Phase 1 : Présentation du tangram La légende du roi chinois qui a cassé un vitrail et qui n a jamais réussi à le reconstituer mais qui a découvert plein de formes qui ressemblent à des choses qu on voit dans la vie. Introduction du terme «pièce». Mise en parallèle avec le puzzle. Comptage des 7 pièces (en vue du rangement final). Phase 2 : Tri des pièces du Tangram selon au moins 2 critères au choix des élèves Consigne : «Vous devez trier les pièces du Tangram et pouvoir dire pourquoi vous avez choisi de les séparer comme ça. Si vous pensez que des pièces vont ensembles, rangez-les dans la même barquette. Vous demander des barquettes en plus a l ATSEM si vous n en avez pas assez». Visite de l enseignant pour les explications de tris => sélection des méthodes à présenter pour le retour sur atelier en regroupement. NB : Prévoir d autres ateliers satellites qui ne nécessitent pas trop de correction afin de s aménager le temps de validation avec les élèves qui verbaliseront leur critère de tri. Phase 3 : Retour sur l activité Présentation des différentes critères de tri choisis par les élèves. Complément de l enseignant en cas de critères non choisis (ex : tri par forme géométrique). Remémoration des termes «triangle», «carré» ( + «formes géométriques» pour cycle 2) Introduction du terme «parallélogramme» à titre indicatif. 15

17 Critères de réussite : - avoir effectué un tri en au minimum 2 catégories - pouvoir argumenter son choix de triage Séance 2 Reconstitution de forme a l échelle 1 avec modèle sur feuille et pièces visibles sur modèle ; GROUPE CLASSE Durée : 45 But : évaluation diagnostique en vue d établir les binômes de tutorat. Matériel : - 1 modèle plein par élève - 1 tangram par élève - photocopies A3 des modèles vides dont on veut faire deviner la forme représentée aux élèves (cf.. phase 1) (comprend celui qui va être sujet de l activité). Phase 1 : Rappel sur le tangram et notamment la légende. But : donner du sens ; faire rentrer les élèves dans l activité. pour faire rentrer dans l activité ; faire le lien entre les séances ; les faire se rendent compte que le Tangram peut servir à représenter des éléments réels. Montrer des modèles en A3 : verbalisation de ce qu ils voient. Phase 2 : Activité en vue d un évaluation diagnostique Consigne : «Voilà le modèle du chat/renard (l afficher au tableau taille réelle), vous devez disposer les pièces du tangram (montrer la barquette avec les 7 pièces) pour reconstituer le chat /renard.» Critères de réussite : - travail seul, on ne regarde pas sur les autres - utiliser toutes les pièces - reconstituer le chat/renard - recouvrir totalement et exactement le modèle (sans faire dépasser ou superposer les pièces) NB : Ne pas laisser trop de temps pour ne pas qu ils fassent et qu ils défassent ou qu ils aient le temps de copier sur les autres. Une observation attentive est nécessaire pour ce faire. 16

18 Evaluation diagnostique : - séparation des élèves en 4 groupes : 2 groupes «en réussite» et 2 groupes «en difficulté». En réussite En difficulté o Groupe 1 : réussite 1 : reconstitution à l identique de la silhouette et des formes à l intérieur. o Groupe 2 : réussite 2 : reconstitution de la silhouette sans utilisation de l aide du modèle plein. o Groupe 3 : difficulté 1 : moins de 5 pièces sur 7 placées correctement. o Groupe 4 : difficulté 2 : difficultés concernant les triangles en inadéquation de la taille et/ou majorité de pièces mal placées => incapacité à reconnaître le modèle. - constitution des binômes tuteur-tutoré selon les critères suivants : o Les tuteurs font partie des deux catégories «en réussite». o Les tutorés font partie des deux catégories «en difficulté». o Tenter de constituer des binômes tuteurs-tutorés dans les mêmes groupes de couleur que les groupes habituels de la classe afin de ne pas perturber les habitudes des élèves. o Associer de préférence les élèves du groupe 1 avec ceux du groupe 3 et ceux du groupe 2 avec ceux du groupe 4 (on veut éviter qu il y ait un écart de niveau trop important et favoriser des la constitution de binômes d élèves pouvant se situer la même ZPD). - constitution de groupe d élèves témoin : on choisit dans le groupe d élèves en réussite et dans celui d élèves en difficulté certains éléments qui auront valeur de témoin. Ces derniers ne seront pas placés en tutorat mais laissés en autonomie en séance 3. Ainsi, il sera possible de vérifier si le tutorat est bien l élément qui permis ou non la réussite de la situation proposée : o La comparaison résultats des élèves en réussite témoin et des tuteurs permettra de déterminer si le fait d avoir été tuteur leur a facilité ou non la résolution de la situation de difficulté supérieure. o La comparaison résultats des élèves en difficulté témoin et des tutorés permettra de déterminer si le fait d avoir été tutoré leur a facilité ou non la résolution de la situation de difficulté supérieure. 17

19 Séance 2-bis Ajustement Lors de la séance 2, la quasi totalité des élèves a réussi à replacer les pièces sur le modèle proposé. Deux élèves dans chaque classe n ont pas réussi avec des erreurs directement dues à l orientation du parallélogramme. De ce fait, nous avons proposé une situation 2 bis suivant la même structure mais basée sur un modèle différent pour s assurer de mettre certains élèves en difficulté et d avoir recours au tutorat in fine. Le modèle vide de maison à l échelle 1 (fig. 1) a ainsi été proposé aux deux classes. Afin de rendre le protocole reste réalisable dans le temps imparti du stage R3b sans venir empiéter sur les autres enseignements, une aide a également été prévue : en cas de non réussite de la totalité des élèves d une classe au bout de 50% du temps fig1. modèle vide «de base» prévu pour la résolution de la tâche, la distribution d un nouveau modèle comportant la silhouette et la position du parallélogramme (fig. 2) aurait lieu. Ainsi, on s assure que cette séance 2 bis puisse réellement permettre de scinder les élèves en deux groupes («en réussite» vs. «en difficulté») pour mettre en œuvre le tutorat dès la séance suivante. fig2. modèle avec aide Séance 3 Travail en binômes : tutorat Durée : 35 But : rendre les élèves en échec ou en difficulté capables de réaliser le tangram Matériel : - 1 modèle vide (semi-vide) par binôme de tutorat. (modèle équivalent à celui de la séance 2-bis - 1 tangram par binôme - photocopies A3 du modèles à produire vides dont on veut faire deviner la forme représentée aux élèves (cf.. phase 1) (comprend celui qui va être sujet de l activité). - Etiquettes de prénom pour spécifier la place des élèves. 18

20 Consigne : regarde, toi tu as bien réussi, lui n y est pas arrivé, qu est ce que tu pourrais lui dire pour l aider à réussir sans lui montrer comment faire (déplacer les pièces à sa place)? Critères de réussites spécifiques au tuteur : - il ne faut pas placer les pièces à la place du tutoré - expliquer avec des mots et sans montrer Réponses à l activité de tutorat attendues du tuteur : (aide méthodologique) - explication «moi je choisis une pièces et j essaye différents endroits pour la mettre» => «prends le*** et essaye de la placer partout» - explication «moi je choisis un endroit et j essaye toutes les pièces». - je regarde la figure pour voir si des endroits ressemblent à certaines pièces (ex : tout et gros triangle) => je commence par le plus évident. - je ne détruis pas tout mais j échange les pièces. - j essaye de placer la plus grosse d abord. - tu as fait des erreurs, ça ne recouvre pas totalement le modèle / ça dépasse du modèle. Gestion des groupes Elèves en réussite-témoins : en activité libre avec l outil tangram. Le but est de les occuper tout en les conservant dans une activité qui mette en jeu le tangram pour qu ils aient le même temps de fréquentation que les autres élèves. Elèves en difficulté-témoins : le même modèle qu en séance 2-bis. On vérifie ainsi si l éventuelle réussite de ce modèle chez les tutorés n est pas simplement dûe à la fréquentation du modèle par ces derniers. NB : Au niveau de la disposition spatiale des élèves, une alternance entre les «élèves en réussite-témoins» qui sont en activité libre et les «élèves en difficulté-témoins» et les élèves en tutorat qui travaillent sur l ancien modèle est souhaitable pour éviter toute copie entre ces derniers. Phase 1 : Présentation de la séance. (5min) Aujourd hui on va travailler à nouveau sur le tangram. Certains de eux qui n y sont pas arrivés la dernière fois vont se faire aider par ceux qui avaient réussi. D autres réessayeront tous seuls. Ceux qui ont réussi vont en faire un nouveau mais avant, certains aideront ceux qui avaient ont eu du mal. 19

21 On montre les modèles concernés en même temps qu ils sont évoqués dans la consigne. On annonce les groupes d élèves en spécifiant la table sur laquelle ils devront se placer, en accord avec les étiquettes pré-collées. Phase 2 : Activité (20 min) Répartition des groupes Consigne pour le groupe en autonomie : «Voilà un modèle, vous devez disposer les pièces du tangram pour reconstituer la maison.» Les groupes en autonomie appellent l enseignant en levant la main pour dire s ils ont réussi. Si ce n est pas le cas, l enseignant dit qu il y a encore des erreurs et qu il faut réessayer. Consigne pour le groupe en tutorat : «Ceux qui ont réussi la dernière fois doivent aider leur camarade à réussir cette fois-ci sans lui montrer comment faire (déplacer les pièces à sa place) ; attention, il ne faut pas faire à la place de l autre. Il faut lui dire, avec ses mots, comment faire pour réussir, comment s y prendre» Le groupe en tutorat est observé tout au long de la phase pour remplir la fiche d observation (cf. annexes) Phase 3 : Rangement du matériel (5 min) Critères de réussite : - travail seul (pour les élèves en autonomie), on ne regarde pas sur les autres - travail à deux (pour les tuteurs-tutorés) sans que les tuteurs fassent à la place du tutoré. - utiliser toutes les pièces - reconstituer la maison - recouvrir totalement et exactement le modèle (sans faire dépasser ou superposer les pièces) Séance 4 Evaluation sommative Durée : 35 ; But : Vérifier les effets du tutorat sur les élèves Matériel : - 1 nouveau modèle vide (fig. 3) de difficulté équivalente à celui de la séance mise en place pour constituer les fig3. modèle sans aide binômes de tutorat. => pièces concomitantes, gros bloc sans grand indices du positionnement possible des pièces. (1 par élève) 20

22 - 1 tangram par élève Critères de réussite : - travailler seul - reconstituer le modèle - recouvrir la zone blanche - utiliser toutes les pièces du tangram Phase 1 : Présentation de la séance. (5min) Aujourd hui on travaille pour la dernière fois sur le tangram. Comme vous avez presque tous réussi le dernier modèle, j en ai trouvé un autre d une maison. Il va falloir que vous essayiez de le faire. Il faut recouvrir tout le blanc du modèle par les pièces du tangram ; toutes les pièces servent, vous devez toutes les utiliser. Et attention, aujourd hui, vous devez travailler seuls! Phase 2 : Activité d évaluation. (15 min) NB : une aide est prévue en cas de non avancée : placement d un des 2 petits triangles (en coin qui a l avantage de ne donner qu une position de pièce en suggérant une autre) (fig.4) Fig4. modèle avec aide Phase 3 : Présentation des corrections. (10 min) Les tangrams et modèles choisis au cours de la séquence sont re-proposés aux élèves au coin de regroupement (tableau). Les élèves ayant réussi sont invités à présenter la «correction». Si un des modèles n a pas été découvert, l enseignant donne des indices et certains élèves passent au tableau pour essayer. Phase 4 : Rangement du matériel (5 min) Remarques préliminaires à la mise en place du protocole. Notre protocole ne présente sciemment aucun indicateur permettant de mesurer les éventuelles améliorations de compétences métacognitives chez les tuteurs : ce pan de l effettuteur a été prouvé dans d autres études 9 et son implémentation dans notre protocole aurait pu parasiter nos observations. En effet, la seule observation des élèves par l enseignant représentant 9 Barnier G. (2001) Le turorat dans l enseignement et la formation L Harmattan p

23 la quasi totalité du système d évaluation (réussite factuelle aux exercices mise à part), il était difficile d ajouter des items annexes à notre projet d étude malgré leur intérêt. Le but de notre expérimentation n est en effet pas de valider ces données déjà connues ; il s agit de vérifier, à notre niveau, si le tutorat entre élèves jeunes (échantillon de petite à grande section de maternelle) a un impact sur la compréhension de situations spécifiques et de fait sur la réussite de situations complexifiées relevant du même domaine. Enfin, comme toute autre expérimentation, les conclusions ne sauraient déterminer si les élèves étudiés n auraient pas pu résoudre ces problèmes par «simple» maturation ou fréquentation. 3 - Résultats de l expérimentation, pistes d explications 10 A / Résultats d observation de la séance de tutorat (séance 3) GROUPE D ELEVE NOMBRE TOTAL NOMBRE EN REUSSITE 11 POURCENTAGE DE REUSSITE Binôme de tutorat % dont Aix % Tuteurs ayant respecté consignes % Tuteurs n ayant pas respecté consignes % dont Istres % Tuteurs ayant respecté consignes ,33 % Tuteurs n ayant pas respecté consignes % Elèves en difficulté témoins % Aix ,66 % Istres % D un point de vue «quantitatif», le taux de réussite des tutorés par rapport au nombre de tutorés total est faible (20%) et laisse augurer des difficultés pour la séance d évaluation sommative. Cette réussite mitigée est toutefois contrebalancée par une réussite plus élevée chez les binômes de tutorat où les consignes ont été respectées, puisque 33 à 50% des tutorés ont réussi le modèle au terme de la séance selon les classes. D un point de vue «qualitatif» on remarque donc que malgré une proportion de respect des consignes moyenne (50%), ce n est 10 Les fiches d observation et d annotation des enseignants sont consultables en annexe. 11 On considère un binôme en réussite lorsque le tutoré réussit le modèle au terme de la séance. 22

24 que dans ces conditions que le tutorat s est révélé efficace : les seuls tutorés ayant réussi faisaient partie des binômes où les consignes avaient été respectées 12. Le taux de réussite de la tâche chez les élèves en difficulté (40%) largement supérieur à celui des élèves tutorés (20%) interpelle d emblée dans cette phase où les résultats entre les deux classe sont relativement homogènes par ailleurs. Cette large différence tendrait à remettre en cause le bien fondé de la mise en place du tutorat à ce niveau. Dans ce cas précis, la différence de résultats entre les deux classes est à prendre en compte puisque 0% des PS-MS ont réussi par eux-même tandis que 67% des MS-GS y parvenaient. Deux éléments peuvent expliquer cette large différence : - l âge : les élèves de MS-GS sont plus vieux d un an que ceux de PS-MS (2 ans pour certains). A ces âges les capacités de concentration, d abstraction, diffèrent énormément si l on se réfère aux stades de développement des enfants. La fréquentation du même modèle pour la seconde fois pourrait donc être plus bénéfique aux élèves plus vieux. - la fréquentation du Tangram : comme nous l annoncions en début de protocole, la classe aixoise avait déjà pratiqué le tangram au cours du mois de novembre Il se peut qu un transfert de compétences ait été effectué entre ces deux périodes. Il vaut donc mieux comparer les taux de réussite précédemment cités au sein d une même classe. Chez les MS-GS, les taux de réussite sont alors plus homogènes (67% pour les élèves en difficulté et 50% pour les tutorés) mais toujours à l avantage du groupe des élèves en difficulté témoins. On pourrait même avancer l hypothèse d un effet «perturbateur» du tuteur puisque statistiquement les taux devraient être au moins équivalents. Chez les PS-MS par contre, le tutorat a été plus efficace (20% pour les tutorés contre 0%) L intérêt et la faisabilité du tutorat à ce niveau ne sont donc à priori pas validés par cette séance. Afin d affiner notre réflexion, l observation et l étude des résultats de la séance d évaluation sommative va nous permettre de vérifier : - s il y a eu transfert de compétence chez les élèves tutorés en réussite à la fin du tutorat. - si les élèves en difficulté ayant finalement réussi doivent plus leur succès à la fréquentation ou à l intégration d une méthode personnelle. 12 On ne prend évidemment pas en compte les groupes où le tuteur aurait effectué la tâche à la place du tutoré. La surveillance de l enseignant permettait de juguler ces comportements et de recadrer le rôle et les contraintes associées. 23

25 B / Résultats d observation de l évaluation sommative (séance 4) 13 GROUPE D ELEVE NOMBRE TOTAL NOMBRE EN REUSSITE POURCENTAGE DE REUSSITE Tuteurs , 77 % Aix % Istres % Elèves en réussite témoins ,3 % Aix % Istres % Tutorés ,11 % Aix % dont dont tutorés en réussite fin S % tutorés en échec fin S % Istres % tutorés en réussite fin S % tutorés en échec fin S % Elèves en difficulté témoins ,22 % Aix ,66 % dont dont en réussite en fin S % tutorés en échec fin S % Istres ,33 % tutorés en réussite fin S % tutorés en éhec fin S ,33 % Effet tuteur? Avec un taux de réussite de 78%, les tuteurs confirment leurs compétences dans le domaine concerné. On retiendra que le fait d avoir mené le tutorat ne semble pas les avoir favorisés face à d autres élèves en réussite puisque les élèves en réussite témoins accusent une meilleure réussite (83%). On ne peut cependant pas dire que l effet tuteur n est pas validé par notre expérimentation puisque ces résultats sont fortement influencés par la faible proportion d élèves en réussite témoin de la PS-MS (1 seul élève). Effet tutoré? Le dispositif de tutorat n a été efficace qu auprès des tutorés ayant réussi la tâche de la séance 3 puisque 50% d entre eux ont réussi la nouvelle tâche. On remarquera que c est auprès des élèves plus vieux que le tutorat a été efficace puisque le taux de réussite des tutorés ayant réussi en fin de séance 3 est de 0% chez les PS-MS. 13 Les écarts sur les nombres entre les deux tableaux viennent de cas l élèves absents. Ces derniers n ont donc pas été intégrés aux calculs finaux 24

26 Si l on s attache à l ensemble des tutorés, seuls 11 % d entre eux ont réussi le nouveau modèle, ce qui est moindre que la réussite du groupe des élèves en difficulté témoins. Le cas des élèves en difficulté témoins en réussite en fin de séance 3 Parmi les 4 élèves en difficulté témoins qui avaient réussi la tâche en fin de séance 3 (tutorat) chez les MS-GS, un seul a réussi la nouvelle tâche. La fréquentation du même modèle pour la seconde fois consécutive est la principale explication de leur réussite en séance 3 ; une nouvelle vérification serait nécessaire pour pouvoir certifier que l élève à nouveau en réussite cette fois ait trouvé une méthode. 4 - Enseignements du protocole, difficultés rencontrées et pistes de réflexion Il semble donc que le tutorat chez des élèves de maternelle puisse être mis en place principalement en grande section. Cela s accorde avec l intégration de la classe de grande section au cycle 2, bien que ne faisant pas partie de la scolarité obligatoire. Mais les taux de réussite obtenus dans l expérimentation sont moins élevés que ceux auxquels nous nous attendions au regard des lectures que nous avions faites et des témoignages recueillis. Après réflexion, plusieurs éléments peuvent expliquer ces décalages et notre vision assez circonspecte vis à vis de l étude. Hormis les explications dues aux différences d âge et de fréquentation du tangram entre les élèves des deux classes précédemment citées, on peut avancer les pistes suivantes pour expliquer les difficultés rencontrées : - Par rapport aux élèves et aux classes de maternelle : o Des capacités de verbalisation limitées. Les élèves ont éprouvé d extrêmes difficultés à ne pas «faire à la place de l autre» ou dire directement où placer la pièce bien que ces critères aient été préalablement énoncés par l enseignant et re-verbalisés par les élèves eux-mêmes. Lorsqu on leur redonnait la consigne d expliquer avec leurs mots comment faire pour choisir où mettre les pièces, ils restaient le plus souvent muets. o Le partage du matériel, une compétence encore en construction : proposer un modèle et un tangram par binôme tuteur-tutoré avait pour but de pousser le travail en équipe. Mais chez les jeunes enfants, le partage du matériel est objet d apprentissage (vivre ensemble) et il n est pas rare d avoir dû reprendre certains élèves (tuteurs ou tutorés) qui s accaparaient le matériel pour faire euxmêmes, sans aider ou demander l aide de l autre. 25

27 o Des capacités de concentration moindres : un abandon assez rapide de la tâche a chaque séance a été constaté chez un grand nombre d élèves. Pour ces derniers, la mise à disposition d un indice ou les encouragements de l enseignant ne suffisait pas à relancer l activité. Une lassitude quant au modèle proposé peut également être à l origine du désintérêt observé. o Un absentéisme régulier (spécificité de l école d Istres): les séances étaient menées durant l après-midi car la numération était le sujet choisi comme thème d apprentissages durant la matinée en accord avec l enseignant remplacé. L après-midi est en école maternelle un créneau où peu d élèves viennent régulièrement, surtout ceux de petite section qui représentent 50% des effectifs de la classe d Istres. Le parti a donc été pris de n intégrer aux résultats que les élèves ayant participé à l intégralité des 3 séances «évaluation diagnostique», «tutorat» et «évaluation sommative», ce qui rend le contingent de résultat moins significatif. Malgré la prise prises en compte de nombre de ces données dans la planification et la définition du protocole, des problèmes vis-à-vis de la tâche elle-même sont peut être également responsables de difficultés inattendues - Par rapport à la tâche : o La difficulté des choix de modèles : le premier modèle s est avéré bien trop simple, certainement du fait de la pratique quasi quotidienne des puzzles chez les élèves d Istres ou de la connaissance du tangram pour l école d Aix-en- Provence. La séance en question doit ainsi être considérée plus comme une nouvelle étape dans l appropriation du matériel et la dévolution du problème que comme l évaluation diagnostique prévue. La nécessité d inclure des indices sur les modèles suivants (à destination des PS-MS) prouve également que les modèles n étaient peut-être pas tout à fait calibrés pour des élèves de ce niveau ; mais ce choix a été fait pour rendre le protocole uniforme au niveau des modèles entre les deux classes. o Un temps insuffisant pour éliminer certains effets parasites : lors de la séance 2-bis (évaluation diagnostique), une vérification auprès des élèves en réussite a été mise en œuvre. Elle consistait à refaire faire le modèle à l élève, avec l indice tout d abord puis sans. Nous souhaitions ainsi éviter d inclure au groupe des tuteurs les élèves purement «chanceux» ou moins capables de 26

28 spécifier leur méthode puisqu incapables de la remettre en œuvre. Toutefois, cette vérification ne nous permettait pas d éliminer les élèves qui réussissaient à refaire le modèle du fait de la «simple» mémorisation de leur réalisation réussie quelques minutes auparavant. Pour ce faire, une re-réalisation du modèle en séance décalée aurait été souhaitable. Malheureusement le planning serré imposé par la faible durée du stage et la richesse des enseignements à y traiter a rendu cela impossible. A défaut de valider à 100% la possibilité de mettre en œuvre le tutorat à ce niveau de scolarité, cette étude nous a donc permis de mieux appréhender les critères nécessaires à une mise en place réussie du tutorat dans des classes de ce niveau : - un tutorat dont la tâche est adaptée aux capacités de verbalisation limitées des élèves. Cela implique peut être de permettre aux tuteurs de mettre en place des aides qui ne paraissent pas tout à fait conformes au tutorat comme le fait de faire en premier «pour montrer», puisque se pose alors le problème de mimétisme plutôt que de compréhension et d expérimentation. - une durée limitée de l activité de tutorat pour s adapter aux capacités de concentration des élèves. Dans le cadre d une aide donnée par un adulte, seule la disponibilité mentale de l élève est mise en jeu. Dans le cas de tutorat entre pairs, chaque élève a «son moment» d attention vis à vis de sa tâche. La «fenêtre» où chaque élève sera attentif et efficace se voit donc d autant plus réduite et rien ne sert de faire durer la tâche audelà. Il nous a aussi semblé que le relatif échec du protocole vient de la courte période de mise en œuvre. Pour mettre toutes les chances de son côté dans la mise en place du tutorat, une bonne connaissance de la classe et un travail sur le long terme nous paraissent nécessaires. Afin de confirmer et compléter ces hypothèses et réflexions, nous avons donc été observer une séance de tutorat menée dans la classe de CM2 de Mme Christine Coulet, à l école élémentaire Alphonse Daudet d Aix-en-Provence. 27

29 PARTIE III Observation d une séance de tutorat en classe de CM2 (Cycle 3) 1 - La classe et la pratique du tutorat de Mme Coulet La classe de Mme Coulet compte 30 élèves. Elle est très hétérogène. Les situations de tutorat sont mises en place depuis le début d années sans qu un horaire précis de l emploi du temps y soit consacré. Il s agit pour l enseignante d un moyen de gestion de l hétérogénéité parmi d autres. Les séances de tutorat sont toujours liées à des situations de réinvestissement. Les domaines d enseignement concernés sont divers (maths, français, etc.). 2 - Observation de la séance Introduction de la séance : 17 min Gros travail au niveau de l oral réalisé lors de cette phase. Les élèves sont réellement mis au cœur de la construction de leurs apprentissages. Cette phase d introduction va permettre le bon déroulement de la séance et l investissement des élèves dans la tâche proposée. Il me semble que c est cette phase qui a péché dans ma mise en place du protocole en maternelle car elle était trop directive et ne laissait pas assez de place aux propositions des élèves. - Interroge les élèves sur le travail qui est mené en mathématique sûrement pour resituer la séance dans une progression. Plusieurs réponses dont : le tracé des quadrilatères - Explique alors que certains semblent avoir acquis la notion et que d autres un peu moins bien, c est pourquoi elle a mit en place une séance de tutorat en binôme - Questions (sûrement pour donner du sens à sa séance et s assurer de son bon déroulement) : o Pour quoi faire? «aider» o Ca veut dire quoi? «ne pas donner la réponse» ; «il faut que la prochaine fois je sache faire tout seul» o Comment je fais? «tu lui dit des indices» ; «tu lui expliques» ; l enseignante reformule alors pas : «trouver les mots pour lui faire comprendre» o Qu est-ce qu on a comme aide? rappelle qu ils ont écrit une leçon qui pourrait aider à la fois les tuteurs et les tutorés» - Rappel de la tâche et écriture de la consigne au tableau o Comment je peux aider? (liste les réponses au tableau) lui poser des questions, des énigmes lui montrer pour faire un exemple, puis qu il le refasse sur sa propre feuille (proposition très discutée) en faisant en même temps que lui (étapes par étapes) 28

30 en faisant en même temps que lui pour pouvoir comparer et évaluer si elle est juste en lui décrivant ce qu il doit faire on l aide a revoir les propriétés et le vocabulaire, on les ré explique - L enseignante ajoute que le camarde est une aide et que l on peut s entraîner a le faire à main levée d abord Lancement de l activité : 5 min - L enseignante interroge les élèves pour savoir comment on peut évaluer la figure (savoir si elle est juste) Rappel des propriétés que l on doit vérifier à l aide des outils. Propose d échanger les feuilles entre les groupes pour cette vérification (mais elle n aura pas le temps de le mettre en place et devra faire la correction elle-même ou remettre cet échange à plus tard.) - Les élèves doivent prendre une feuille par binôme pour refaire les exercices de la semaine dernière. - Demander de ne garder sur la table que la trousse - Pour faire les groupes annonce en premier celui qui semble avoir compris puis son binôme (Avec tact. Le statut de l erreur a été dédramatisé dans cette classe ce qui fait que les élèves acceptent de s être trompés et d être aidés.) - La constitution des binômes nécessite des changements de place : situation qui peut dévier rapidement. Les élèves responsables du matériel distribuent les feuilles. Activité de tutorat : 30 min - Vérification de la compréhension de la tâche à réaliser et retour au calme. - L enseignante annonce le temps dévolu à la tache et l écrit au tableau. «Je vous laisse jusqu à 9h40 pour en faire le plus possible.» - Ils travaillent sur le manuel Pour comprendre les maths CM2 - préparation studieuse de la feuille pour certain pour d autre un rappel à l ordre est nécessaire. Remarques sur les aides qu ont utilisés les tuteurs : - le tuteur lit l énoncé - souvent le tuteur fait à la place de l autre pour la mesure du compas - souvent il reprend le tutoré en lui rappelant la consigne 29

31 - parfois il lui dit de s entraîner à main levée - les tuteurs sont en grande majorité très attentifs à ce que font les tutorés pour pouvoir les reprendre si besoin - Très souvent reprise du vocabulaire (illustrant ce que le tutoré n a pas compris) et reprise encore plus fréquente de la consigne - Parfois, demande de vérifier toutes les données de la consigne une à une Remarques générales : - il y a l intérieur de certains binômes de réels débats qui s installent (réels conflits sociocognitifs) - cela permet en écoutant les remarques des tuteurs et les tutorés de se rendre compte des représentations des élèves qui sont erronées. (ex : c est pas grave si on n est pas précis de quelques millimètres, pour tracer le rectangle il vaut mieux commencer par le tracer puis faire le diagonales après ) - L enseignante recadre et arête l activité. Elle insiste suite aux remarques des élèves sur le fait que c est normal d avoir des difficultés à expliquer car c est le plus dur. Leur dit qu il y a des chercheurs qui ont démontré que ce type de travail est très bénéfique pour les deux et particulièrement pour le tuteur. Retour sur l activité : 8 min - L enseignante interroge les élèves qui ont aidés sur les aides qu ils ont utilisés et ceux qui ont été aidés pour savoir si ça a marché. Puis, sur leur ressenti par rapport à ce type de dispositif. les élèves qui ont aidés On fait en même temps On montre d abord puis on fait en même temps Les 3 méthodes en même temps Montre une première fois tout puis après cache le modèle. Lui fait refaire trois fois (la 1 fois c était faux les deux suivantes justes). Il faut continuer jusqu à ce que ce soit juste. Corriger les erreurs en temps réel Lui demander de vérifier au coup par coup ceux qui ont été aidés (on interroge en premier le binôme du tuteur qui a parlé, puis ceux qui veulent rajouter quelque chose le peuvent) oui oui oui oui Faire un gros travail sur la consigne, bien la décrire et apporter une aide sur les outils. Oui mais ça dépend 30

32 Reprise des problèmes remarqués lors du passage dans les groupes : - Rappel des propriétés. - Correction concernant des erreurs massivement réalisées. 4 min 3 - Enseignements et comparaison par rapport à notre mise en œuvre lors du R3B. Enseignements Le caractère imprévisible de ce qui est retiré du tutorat Dans la séance concernée, l objet d enseignement était le tracé de quadrilatères. On pouvait donc s attendre à des transferts de compétences directement liées au tracé (manipulation d outils de tracé, propriétés et définitions). Or, lors du questionnement final sur ce que les élèves avaient retiré de la séance, l importance et la compréhension des consignes a été cité dans une écrasante majorité. Il est intéressant de voir que la notion mathématique elle-même est passée en second plan par rapport à une compétence transversale. Après entretient avec l enseignante, cette dernière nous disait que ce n était évidemment pas ce à quoi elle s attendait mais qu il s agissait d une remarque qui la contentait d autant plus qu elle était transversale à tous les domaines d enseignement. La nécessité d un projet de long terme L observation de cette séance dans une classe ayant l habitude de pratiquer le tutorat a confirmé nos hypothèses sur la nécessité d un cadre bien délimité et d une répétitivité dans les actions de tutorat. Dans ce contexte de classe où le tutorat est mené régulièrement sur l année, des automatismes se sont visiblement créés quant aux rôles de chacun (ce que doit faire le tuteur, ce qu il a le droit de faire ou pas, ce qu il a le droit d utiliser ou pas et le but de son activité). Il semble donc que l une des principales conditions nécessaires à l efficacité du tutorat n ait pas été présente dans notre protocole, bien indépendamment de notre volonté. Comment en effet mettre en œuvre du tutorat pour la première fois dans des classes de maternelles sur une période de trois semaines? Toutefois, au regard de cette observation, le protocole semble incomplet à d autres niveaux. 31

33 Comparaison : les manques de notre protocole au regard de cette séance Nous avons identifié trois principaux manques à notre protocole : - un travail insuffisant sur l émergence des méthodes et outils utilisables dans le cadre du tutorat : le temps imparti à cette étape n a pas été assez conséquent pour permettre à des élèves qui abordaient le tutorat pour la première fois de bien se projeter dans la tâche. - l absence d exemple de tutorat et d indications / méthodes : dans un souci de ne pas trop induire ou favoriser certaines les procédures d aide au détriment d autres auprès des élèves, le choix avait été fait de ne pas présenter d exemple de tutorat. Après observation de la séance dans cette classe de CM2, il apparaît que cette absence d exemple (à laquelle s ajoute l insuffisance de la phase d émergence collective de méthodes d aides) a forcément manqué à nos élèves. Laissés seuls face à une tâche qu ils abordaient pour la première fois, il n est donc pas étonnant qu ils aient rencontré des problèmes pour respecter les consignes ou se mettre dans l activité. Il aurait été plus judicieux de passer plus de temps en proposant par exemple collectivement le modèle vide de la seconde séance (chat) en demandant aux élèves de dire à l enseignant comment placer les pièces pour les mettre dans la dynamique et retirer les critères d aide efficaces du tutorat. - absence de retour sur l activité : une fois la séance de tutorat menée, aucun retour sur l activité n a été effectué. Cela s explique par le fait que le dispositif tutorat n était utilisé dans aucune de nos deux classes. Cette démarche ne s inscrivant pas dans le long terme ou dans le projet de classe, il ne nous a pas paru nécessaire de faire verbaliser tuteurs et tutorés sur les réussites et les difficultés qu ils avaient rencontrées. Ce manque découle également indirectement de la nécessité de vérification du protocole. Une séance de tutorat ne voit normalement pas d élèves en marge ou en autonomie. L emploi du temps serré et la non continuation sur le long terme du dispositif de tutorat sont les principales raisons qui nous ont poussé, inconsciemment, à négliger ces points. C est d autant plus dommage que ces manques impactent sur le sens de l activité auprès des élèves et donc également sur nos résultats. 32

34 CONCLUSION Le tutorat semble donc être un outil utilisable en maternelle sous certaines conditions. Pour ce faire il convient de prendre en compte le stade de développement des élèves concernés afin d adapter le dispositif à leurs capacités communicationnelles et cognitives. A ce titre et d après notre expérimentation, le tutorat en deçà de la classe de grande section paraît difficile à mettre en œuvre efficacement. Une autre condition à la réussite de la mise en place du tutorat est d inscrire ce dispositif sur le long terme et non pas de manière sauvage comme cela avait été tenté durant le premier stage en responsabilité. La réussite de la séance en classe de CM2 où cette condition était vérifiée et le relatif échec de notre protocole où elle ne l était pas en sont les preuves. Un projet de tutorat mené sur le long terme permet en effet de systématiser et cadrer le dispositif : les élèves sont alors entraînés à être tuteurs et tutorés. Une progression sur les tâches de tuteurs et tutorés ainsi qu un retour systématique sur les réussite, difficultés et apports du tutorat sont également souhaitables ; ils permettent d améliorer la mise en œuvre du dispositif à chaque nouvelle séance. Ce n est que sous ces conditions de base qu il est à notre sens possible de mettre en place un tutorat entre pairs dans le contexte qui nous a interrogé à l origine, à savoir dans la gestion des élèves qui terminent les exercices avec une très large avance. La vérification de la réussite de la tâche par l enseignant et un recadrage du rôle du tuteur avant de le mettre en activité auprès de l élève en retard sont des pré requis à ajouter aux conditions de base précédemment citées. La détermination d éventuels autres critères nécessiterait une étude plus précise de la mise en œuvre du tutorat dans ce cadre. Notons enfin que dans cette problématique d élèves en large avance et d autres en grand retard quant à la résolution d une tâche, il convient de faire la différence entre les élèves dont le retard relève de réelles difficultés et ceux qui sont simplement plus lents. Pour les seconds, la mise en place d un suivi mené par des élèves plus rapides pourrait leur permettre d être recentrés sur la tâche plus régulièrement. Pour les premiers, il serait intéressant d étudier l incidence de critères de choix des tuteurs et des tutorés sur l efficacité du turorat. On pourrait par exemple s attacher au caractère des sujets (extraverti ; introverti ; timide ; remuant etc.), au sexe ainsi qu au niveau ou à l âge (dans le cas de classe double ou d élèves plus vieux ou plus jeunes). Le but d une telle étude serait de mettre des chiffres sur ce que font les enseignants lorsque, grâce à la connaissance qu ils ont de leur classe, ils décident d associer tel et tel élève. Les critères cités relèvent certes plus de la psychologie que de la didactique ou de la pédagogie mais une étude fixée sur cet aspect du tutorat serait à notre sens très intéressante à mener. Elle nécessite par contre la connaissance parfaite des effectifs et la mise en place du tutorat sur le long terme pour que seul les changements par rapport à cet item puissent inférer sur les résultats. 33

35 BIBLIOGRAPHIE 1. Textes officiels - Qu'apprend-on à l'école élémentaire?, Ministère de l'education Nationale, scéren XO éditions, Documents d'accompagnement des programmes, Vers les mathématiques : Quel travail en maternelle? cycle 1, MEN, scéren CNDP, Ouvrages - Barnier, G. (2001) Le tutorat dans l enseignement et la formation, éd. L Harmattan pp Sites internet - site de l IUFM d Aix-marseille Colloque IUFM Marseille 2000 (L apprentissage coopérant : recherches expérimentales et dispositifs scolaires). Gérard Barnier. - site de l IUFM d Aix-marseille, Tutorat entre pairs et effet tuteur. Barnier, G. - site résonance, Article. Guichard, D. (février 2004).Perspectives pour le tutorat entre pairs à l'école élémentaire. 4. Magazines et revues - Barnier, G. (1996) Interaction de guidage et effet tuteur, revue «Education» n 9 pp Peyrat, M.F. & LARSEF (Laboratoire de recherches sociales en éducation et formation) (2005) Tutorat et coopération, pratiques et recherches. Université Victor Segalen Bordeaux. Le nouvel éducateur n Lioget, R ; Tricoche, C. ; Gasselin, J. ; Fleuridas, E. ; Gasquet, I. ; Salem, T. : Allali, G. ; Klinger, O. ; Delarge, J. ; Guiot-Hullot, I. (2005) Apprentissages coopératifs et échanges de savoirs. Le nouvel éducateur n

36 ANNEXES Modèles des séances Fiches récapitulatives des résultats de séances (Istres) Tableau d observation utilisé en séance de tutorat (Aix) Fiche personnelle de suivi des élèves Le problème à l origine du questionnement

37 Modèle bateau (séance 1) 36

38 Modèle chien/ loup (séance 1) 38

39 Modèle chat (séance 2) 39

40 Modèle maison vide (séances 2-bis & 3) 40

41 Modèle maison indice (séances 2-bis & 3) 41

42 Modèle maison 2 (séances 4) 42

43 Modèle maison 2-indice (séances 4) 43

44 FICHES RECAPITULATIVES DES RESULTATS DE SEANCES (ISTRES) Préliminaire : Seuls les élèves ayant participé à l intégralité des 3 séances «évaluation diagnostive», «tutorat» et «évaluation sommative» ont été intégrés aux résultats finaux. Nous avons pris comme base ceux qui on participé à la séance d évaluation diagnostive. Les prénoms apparaissent et disparaissent ensuite au gré des absences de chacun. Séance 1 (tri) : La majorité des élèves a rangé les figures selon le critère triangle / non-triangle. Seul un autre critère a émergé chez un sujet : celui de faire rentrer les pièces du tangram pour épouser parfaitement le fond des barquettes destinées au tri. Séance 2 (évaluation diagnostive): Réussite de 100% des élèves de moyenne et de petite section. La difficulté du modèle proposé était mal calibrée et une rectification afin de pouvoir scinder les élèves en «groupe en réussite» et «groupe en difficulté» est effectuée en séance suivante (cf. séance 2-bis). Séance 2-bis (évaluation diagnostive bis) : Au bout de 50% du temps prévu pour la, seulsdeux élèves avaient réussi la tâche. Le nouveau modèle comportant la silhouette du parallélogramme donc été distribuéaux autres. Les résultats sont les suivants : Elève (prénom) Section & groupe Réussite sans indice (o/n) Réussite après indice* (o/n) Capacité à refaire (sans indice) (o/n) Titouan o o Julie o o Coline o o Julien o o Alice o o Sarah o o Lea B. o o Lou o o Enzo o n Théo o n Paul o n Maroua n n n Ange n n n Mathilde n n n Anthony n n n Camille n n n Erwan n n n *cf séance 44

45 Séance 3 (tutorat) Groupe tuteur tutoré Réussite (o/n) Respect consignes Titouan Mathilde n o Lea B Ange n n Lou Camille n o Sarah Maroua n n Julien Erwan o o Tuteurs témoins : Julie, Alice (2) Tutorés témoins : Enzo, Anthony, Paul, Théo (4) Elèves manquants par rapport à la séance d évaluation diagnostive : Coline (1) Séance 4 (évaluation sommative) Elève (prénom) Section & groupe Réussite (o/n) Tuteurs Titouan o Julien o Sarah ABS Lea B. n Lou n Elèves en réussite Alice ABS Témoins Julie n Tutorés Maroua n Ange ABS Mathilde n Camille n Erwan n Elèves en Enzo n difficulté Témoins Théo n Paul o Anthony ABS Elèves manquants par rapport aux séances précédentes (sortis de l étude) : Coline (manquante au tutorat) ; Ange, Alice Anthony (manquants à l évaluation sommative). 45

46 TABLEAU D OBSERVATION UTILISE DANS LA CLASSE D AIX (tableau réajusté ici ; il était en format «paysage» pour pouvoir remplir) vert rouge jaune bleu Rôle T = tuteur t = tutoré Ahmed T Myriam t Norhen T Paul t Zineddine t Amina t Mohamed.K T Selma t Kenza T Benabdellah T Elies + Meriem + Mohamed.k - Océane - Leïla - Jafar + Elyesse + Ines - Jacques + Omar - Dimitri - Je n ai pas fait le travail à la place de mon camarade : Je suis le tuteur et : J ai apporté une aide de type méthodologique à mon camarade : Maintenant, je suis capable de faire des Tangram plus dur car expliquer m a fait progresser : Je suis le tutoré et l aide apporté par mon camarade m a aidé à réussir : 46

47 Fiche personnelle de suivi des élèves 47

48 Le problème à l origine du questionnement Alors que j étais en stage R3A dans la classe double CE1-CE2 de l école élémentaire de St-Julien les Martigues, j ai très vite compris que quelles que soient les différents niveaux d exercices imaginé afin de tenir compte de l hétérogénéité de la classe, il y aurait toujours des élèves plus en avance que d autres. Souvent brillants, ces élèves s avèrent également être ceux qui demandent souvent énormément d attention au niveau disciplinaire car dans leur cas, l ennui est le déclencheur de dissipation et le bruit occasionné ralentit d autant plus les élèves «normaux ou en difficulté». Ces derniers sont en effet soit distraits par les activités des plus doués, soit parfois honteux de ne pas avoir compris le premier exercice alors que d autres ont déjà terminé l intégralité de leur feuille. Que dire alors de ceux qui font partie de l autre groupe classe avec qui je travaille une notion ou un domaine tout à fait différent? Pendant que je dois gérer ces éléments «en avance», je perds alors totalement le fil du raisonnement avec l autre groupe. Peu expérimenté en terme d enseignement (première expérience en R3A), j avais également du mal à accepter que mes heures de préparations puissent être aussi rapidement «éjectées» par certains éléments et je rechignais donc à leur laisser de l autonomie dans ces temps libres. Aussi, pour tenter de contrer ces situations créatrices de bruit nocif pour les autres élèves et de tension entre les élèves les plus doués et moi-même, j ai exploré plusieurs voix : Dans un premier temps, je les incitais à relire leurs productions en se demandant si tout était bien juste. Cela les menait quelques fois à faire des erreurs qu ils n avaient pas fait au départ (posant de fait le problème de la véritable compréhension ou non) mais dans la majorité des cas, ça ne les occupait que quelques minutes avant de voir à nouveau les doigts se lever pour poser la question fatidique «Maître! et qu est-ce qu on fait quand on a fini?». Dans un second temps, je multipliais les exercices «bonus», souvent calqués sur des structure d exercices déjà rencontrés dans la même feuille, si bien que ces exercices étaient terminés tout aussi vite en posant ensuite le problème de la non correction en classe qui impliquait pour moi un temps de correction supplémentaire dont la préparation de mes cours pâtissait in fine. Dans un troisième temps, je décidais de proposer ces exercices supplémentaires en libre service sur une table au fond de la classe en prenant soin de spécifier dans mes consignes, qu une fois que les exercices «normaux» seraient terminées et relus soigneusement, d autres exercices bonus étaient à aller chercher et que leurs corrections se trouvaient dans des enveloppes. Malheureusement, les exercices étaient terminés toujours aussi rapidement et seule la correction personnelle m était épargnée. Ce système présentait également un autre inconvénient : la correction des exercices normaux n étant en effet pas effectuée, les erreurs rencontrées dans la résolutions ce ceux-ci se retrouvaient logiquement dans celles des exercices bonus, si bien que ce système avait ainsi tendance à encrer un peu plus les idées fausses des élèves sur un type d exercice. 48

Différencier, d accord oui mais comment organiser sa classe.

Différencier, d accord oui mais comment organiser sa classe. Différencier, d accord oui mais comment organiser sa classe. Quand on est convaincu que l on ne peut pas travailler tout le temps avec toute sa classe en même temps et que l on souhaite mettre en place

Plus en détail

I. LE CAS CHOISI PROBLEMATIQUE

I. LE CAS CHOISI PROBLEMATIQUE I. LE CAS CHOISI Gloria est une élève en EB4. C est une fille brune, mince avec un visage triste. Elle est timide, peureuse et peu autonome mais elle est en même temps, sensible, serviable et attentive

Plus en détail

b) Fiche élève - Qu est-ce qu une narration de recherche 2?

b) Fiche élève - Qu est-ce qu une narration de recherche 2? Une tâche complexe peut-être traitée : Gestion d une tâche complexe A la maison : notamment les problèmes ouverts dont les connaissances ne sont pas forcément liées au programme du niveau de classe concerné

Plus en détail

Le menu du jour, un outil au service de la mise en mémoire

Le menu du jour, un outil au service de la mise en mémoire Le menu du jour, un outil au service de la mise en mémoire Type d outil : Outil pour favoriser la mise en mémoire et développer des démarches propres à la gestion mentale. Auteur(s) : Sarah Vercruysse,

Plus en détail

10 REPÈRES «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF

10 REPÈRES «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF 10 REPÈRES POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 MEN-DGESCO 2013 Sommaire 1. LES OBJECTIFS DU DISPOSITIF 2. LES ACQUISITIONS PRIORITAIREMENT VISÉES 3. LES LIEUX

Plus en détail

Jeux mathématiques en maternelle. Activités clés. Jeu des maisons et des jardins (Yvette Denny PEMF)

Jeux mathématiques en maternelle. Activités clés. Jeu des maisons et des jardins (Yvette Denny PEMF) Activités clés NIVEAU : PS/MS Jeu des maisons et des jardins (Yvette Denny PEMF) Compétences Construire les premiers nombres dans leur aspect cardinal Construire des collections équipotentes Situation

Plus en détail

SOCLE COMMUN: LA CULTURE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE. alain salvadori IA IPR Sciences de la vie et de la Terre 2009-2010 ALAIN SALVADORI IA-IPR SVT

SOCLE COMMUN: LA CULTURE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE. alain salvadori IA IPR Sciences de la vie et de la Terre 2009-2010 ALAIN SALVADORI IA-IPR SVT SOCLE COMMUN: LA CULTURE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE alain salvadori IA IPR Sciences de la vie et de la Terre 2009-2010 ALAIN SALVADORI IA-IPR SVT SOCLE COMMUN ET PROGRAMMES La référence pour la rédaction

Plus en détail

UE5 Mise en situation professionnelle M1 et M2. Note de cadrage Master MEEF enseignement Mention second degré

UE5 Mise en situation professionnelle M1 et M2. Note de cadrage Master MEEF enseignement Mention second degré UE5 Mise en situation professionnelle M1 et M2 Note de cadrage Master MEEF enseignement Mention second degré ESPE Lille Nord de France Année 2014-2015 Cette note de cadrage a pour but d aider les collègues

Plus en détail

Sur la méthodologique et l organisation du travail. Difficultés d ordre méthodologique et d organisation

Sur la méthodologique et l organisation du travail. Difficultés d ordre méthodologique et d organisation PROFILS DES ELEVES Difficultés d ordre méthodologique et d organisation Les élèves commencent les exercices avant d avoir vu la leçon; ils ne savent pas utiliser efficacement les manuels. Ils ne se rendent

Plus en détail

Organiser des groupes de travail en autonomie

Organiser des groupes de travail en autonomie Organiser des groupes de travail en autonomie Frédérique MIRGALET Conseillère pédagogique L enseignant travaille avec un groupe de niveau de classe et le reste des élèves travaille en autonomie. Il s agira

Plus en détail

Tâche complexe produite par l académie de Clermont-Ferrand. Mai 2012 LE TIR A L ARC. (d après une idée du collège des Portes du Midi de Maurs)

Tâche complexe produite par l académie de Clermont-Ferrand. Mai 2012 LE TIR A L ARC. (d après une idée du collège des Portes du Midi de Maurs) (d après une idée du collège des Portes du Midi de Maurs) Table des matières Fiche professeur... 2 Fiche élève... 5 1 Fiche professeur Niveaux et objectifs pédagogiques 5 e : introduction ou utilisation

Plus en détail

Synthèse «Le Plus Grand Produit»

Synthèse «Le Plus Grand Produit» Introduction et Objectifs Synthèse «Le Plus Grand Produit» Le document suivant est extrait d un ensemble de ressources plus vastes construites par un groupe de recherche INRP-IREM-IUFM-LEPS. La problématique

Plus en détail

Les «devoirs à la maison», une question au cœur des pratiques pédagogiques

Les «devoirs à la maison», une question au cœur des pratiques pédagogiques Les «devoirs à la maison», une question au cœur des pratiques pédagogiques Parmi les trois domaines d activités proposés aux élèves volontaires dans le cadre de l accompagnement éducatif, «l aide aux devoirs

Plus en détail

Bilan tablettes. Ecole Hélène BOUCHER Circonscription de Dreux 1 29 mars - 20 juin 2013

Bilan tablettes. Ecole Hélène BOUCHER Circonscription de Dreux 1 29 mars - 20 juin 2013 Bilan tablettes Ecole Hélène BOUCHER Circonscription de Dreux 1 29 mars - 20 juin 2013 Questions : Est-ce un outil pertinent pour les apprentissages? Est-ce un outil pertinent par rapport à l ordinateur?

Plus en détail

Exemples de différenciations pédagogiques en classe. Elémentaires Collèges. Ordinaires & ASH

Exemples de différenciations pédagogiques en classe. Elémentaires Collèges. Ordinaires & ASH Exemples de différenciations pédagogiques en classe. Elémentaires Collèges Ordinaires & ASH PRESENTATION ESPRIT DES OUTILS PRESENTES L objectif de cette plaquette est de proposer des tours de mains aux

Plus en détail

Activités pour la maternelle PS MS GS

Activités pour la maternelle PS MS GS Gcompris V.8.4.4 linux 1 Activités pour la maternelle SOMMAIRE : Gcompris : Qu est-ce que c est? 2 Remarques et problèmes rencontrés dans la mise en œuvre en classe 3 Liste des activités pour la maternelle

Plus en détail

Cahier des charges pour le tutorat d un professeur du second degré

Cahier des charges pour le tutorat d un professeur du second degré Cahier des charges pour le tutorat d un professeur du second degré Référence : Circulaire n 2010-037 du 25 février 2010 relative au dispositif d'accueil, d'accompagnement et de formation des enseignants

Plus en détail

GRILLE D ANALYSE D UNE SEQUENCE D APPRENTISSAGE

GRILLE D ANALYSE D UNE SEQUENCE D APPRENTISSAGE GRILLE D ANALYSE D UNE SEQUENCE D APPRENTISSAGE 1 - LA DEFINITION DES OBJECTIFS DE LA SEQUENCE : - Ai-je bien identifié l objectif de la séquence? - Est-il clairement situé dans la progression générale

Plus en détail

Animer une association

Animer une association FICHE PRATIQUE N 7 www.animafac.net gestion de projet Animer une association Une association vit mieux si elle est composée de plusieurs membres partageant un projet collectif. Si la loi 1901 est une loi

Plus en détail

Indications pour une progression au CM1 et au CM2

Indications pour une progression au CM1 et au CM2 Indications pour une progression au CM1 et au CM2 Objectif 1 Construire et utiliser de nouveaux nombres, plus précis que les entiers naturels pour mesurer les grandeurs continues. Introduction : Découvrir

Plus en détail

SOCLE COMMUN - La Compétence 3 Les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique

SOCLE COMMUN - La Compétence 3 Les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique SOCLE COMMUN - La Compétence 3 Les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique DOMAINE P3.C3.D1. Pratiquer une démarche scientifique et technologique, résoudre des

Plus en détail

Document d aide au suivi scolaire

Document d aide au suivi scolaire Document d aide au suivi scolaire Ecoles Famille Le lien Enfant D une école à l autre «Enfants du voyage et de familles non sédentaires» Nom :... Prénom(s) :... Date de naissance :... Ce document garde

Plus en détail

QUELQUES CONSEILS AU PROFESSEUR STAGIAIRE POUR ASSEOIR SON AUTORITE

QUELQUES CONSEILS AU PROFESSEUR STAGIAIRE POUR ASSEOIR SON AUTORITE QUELQUES CONSEILS AU PROFESSEUR STAGIAIRE POUR ASSEOIR SON AUTORITE Le premier contact avec vos élèves est déterminant, il y a de nombreux éléments à prendre en compte pour le réussir. Un professeur doit

Plus en détail

ENSEIGNEMENT DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE A L ECOLE PRIMAIRE : QUELLE DEMARCHE?

ENSEIGNEMENT DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE A L ECOLE PRIMAIRE : QUELLE DEMARCHE? ENSEIGNEMENT DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE A L ECOLE PRIMAIRE : QUELLE DEMARCHE? Les nouveaux programmes 2008 confirment que l observation, le questionnement, l expérimentation et l argumentation sont

Plus en détail

Ateliers «mobiles» en GS Initiés par Sylvie Benest

Ateliers «mobiles» en GS Initiés par Sylvie Benest Ateliers «mobiles» en GS Initiés par Sylvie Benest Professeure des écoles GS, école maternelle Suzanne Kleiber Circonscription de Tours-centre D un usage libre de Montessori initiative autonomie «Des tiroirs

Plus en détail

Math 5 Dallage Tâche d évaluation

Math 5 Dallage Tâche d évaluation Math 5 Dallage Tâche d évaluation Résultat d apprentissage spécifique La forme et l espace (les transformations) FE 21 Reconnaître des mosaïques de figures régulières et irrégulières de l environnement.

Plus en détail

Plates-formes de téléformation et modèles pédagogiques

Plates-formes de téléformation et modèles pédagogiques POYET Françoise, (7095) Introduction Plates-formes de téléformation et modèles pédagogiques Depuis quelques années, on assiste à une stabilisation informatique des Technologies de l Information et de la

Plus en détail

14 Adopter une attitude professionnelle

14 Adopter une attitude professionnelle 14 Adopter une attitude professionnelle Pour mener à bien votre projet et instaurer des relations constructives le groupe doit adopter une attitude professionnelle et se montrer : 1. Mobilisé tous les

Plus en détail

Circonscription de. Valence d Agen

Circonscription de. Valence d Agen Circonscription de Valence d Agen Pourquoi ce guide? Depuis des décennies, le sujet des devoirs à la maison est discuté dans et hors de l école. Nous avons souhaité faire le point sur ce sujet afin de

Plus en détail

Primaire. analyse a priori. Lucie Passaplan et Sébastien Toninato 1

Primaire. analyse a priori. Lucie Passaplan et Sébastien Toninato 1 Primaire l ESCALIER Une activité sur les multiples et diviseurs en fin de primaire Lucie Passaplan et Sébastien Toninato 1 Dans le but d observer les stratégies usitées dans la résolution d un problème

Plus en détail

QU EST-CE QUE TRAVAILLER EN ÎLOTS BONIFIÉS?

QU EST-CE QUE TRAVAILLER EN ÎLOTS BONIFIÉS? Travailler en îlots bonifés selon la méthode pédagogique créée par Marie Rivoire. par Catherine Manesse et Anne Dauvergne IPR Langues vivantes Académie de Dijon Cette façon de travailler, dont on entend

Plus en détail

Aider les élèves qui en ont le plus besoin. Animation pédagogique 17 septembre 2008

Aider les élèves qui en ont le plus besoin. Animation pédagogique 17 septembre 2008 Aider les élèves qui en ont le plus besoin Animation pédagogique 17 septembre 2008 Un facteur de réussite scolaire : les capacités métacognitives de l élève Wang M.-C. (1990) Qu est-ce que la métacognition?

Plus en détail

L'EPS à l'école primaire aucune modification des programmes

L'EPS à l'école primaire aucune modification des programmes L'EPS à l'école primaire aucune modification des programmes Les 3 objectifs sont poursuivis aussi bien à l'école maternelle, qu'à l école primaire MATERNELLE * Favoriser la construction des actions motrices

Plus en détail

LES CARTES À POINTS : POUR UNE MEILLEURE PERCEPTION

LES CARTES À POINTS : POUR UNE MEILLEURE PERCEPTION LES CARTES À POINTS : POUR UNE MEILLEURE PERCEPTION DES NOMBRES par Jean-Luc BREGEON professeur formateur à l IUFM d Auvergne LE PROBLÈME DE LA REPRÉSENTATION DES NOMBRES On ne conçoit pas un premier enseignement

Plus en détail

Comparer des surfaces suivant leur aire en utilisant leurs propriétés géométriques Découverte et manipulation

Comparer des surfaces suivant leur aire en utilisant leurs propriétés géométriques Découverte et manipulation Socle commun - palier 2 : Compétence 3 : les principaux éléments de mathématiques Grandeurs et mesures Compétences : Comparer des surfaces selon leurs aires (par pavage) Mesurer l aire d une surface par

Plus en détail

FORMATION ET SUIVI DES PROFESSEURS DES ECOLES STAGIAIRES 2013 2014

FORMATION ET SUIVI DES PROFESSEURS DES ECOLES STAGIAIRES 2013 2014 FORMATION ET SUIVI DES PROFESSEURS DES ECOLES STAGIAIRES 2013 2014 1 SOMMAIRE 1) Textes de référence 2) Cadrage départemental 3) Charte du tuteur : rôle et missions 4) Les outils des professeurs des écoles

Plus en détail

Le graphisme et l écriture, en lien avec les apprentissages en maternelle

Le graphisme et l écriture, en lien avec les apprentissages en maternelle Le graphisme et l écriture, en lien avec les apprentissages en maternelle Conférence de Marie-Thérèse Zerbato-Poudou : Les apprentissages à l école maternelle 12 novembre 2008, St Etienne de St Geoirs

Plus en détail

M2S. Formation Management. formation. Animer son équipe Le management de proximité. Manager ses équipes à distance Nouveau manager

M2S. Formation Management. formation. Animer son équipe Le management de proximité. Manager ses équipes à distance Nouveau manager Formation Management M2S formation Animer son équipe Le management de proximité Manager ses équipes à distance Nouveau manager Coacher ses équipes pour mieux manager Déléguer et Organiser le temps de travail

Plus en détail

Utilisation des portables en classe, des problèmes et des solutions.

Utilisation des portables en classe, des problèmes et des solutions. Utilisation des portables en classe, des problèmes et des solutions. Ces quelques lignes ne rendent pas compte d une expérimentation organisée à priori mais d un changement de pratique qui demeure en évolution.

Plus en détail

INTRANET: Pédagogie générale

INTRANET: Pédagogie générale INTRANET: Pédagogie générale Les objectifs généraux : trois axes fondamentaux et trois types d activités associées. Les outils : A. Le cahier d ordinateur. B. Le projet de classe. C. Les projets personnels.

Plus en détail

Programme de la formation. Écrit : 72hdepréparation aux épreuves d admissibilité au CRPE

Programme de la formation. Écrit : 72hdepréparation aux épreuves d admissibilité au CRPE Programme de la formation Écrit : 72hdepréparation aux épreuves d admissibilité au CRPE o 36 h pour la préparation à l'épreuve écrite de français Cette préparation comprend : - un travail sur la discipline

Plus en détail

Atelier "Bien lire, Bien dire"

Atelier Bien lire, Bien dire Atelier "Bien lire, Bien dire" Renseignements utiles : Académie de Poitiers Etablissement : Collège Edgar Quinet - 2 cours de l'europe - BP 302-17107 Saintes Cedex Tel : 05 46 74 28 30 Fax : 05 46 93 52

Plus en détail

NOM : Prénom : Date de naissance : Ecole : CM2 Palier 2

NOM : Prénom : Date de naissance : Ecole : CM2 Palier 2 NOM : Prénom : Date de naissance : Ecole : CM2 Palier 2 Résultats aux évaluations nationales CM2 Annexe 1 Résultats de l élève Compétence validée Lire / Ecrire / Vocabulaire / Grammaire / Orthographe /

Plus en détail

Le système d évaluation par contrat de confiance (EPCC) *

Le système d évaluation par contrat de confiance (EPCC) * André ANTIBI Le système d évaluation par contrat de confiance (EPCC) * * extrait du livre «LES NOTES : LA FIN DU CAUCHEMAR» ou «Comment supprimer la constante macabre» 1 Nous proposons un système d évaluation

Plus en détail

Je découvre le diagramme de Venn

Je découvre le diagramme de Venn Activité 8 Je découvre le diagramme de Venn Au cours de cette activité, l élève découvre le diagramme de Venn et se familiarise avec lui. Pistes d observation L élève : reconnaît les éléments du diagramme

Plus en détail

Ligne directrice du cours menant à une qualification additionnelle. Musique instrumentale (deuxième partie)

Ligne directrice du cours menant à une qualification additionnelle. Musique instrumentale (deuxième partie) Ligne directrice du cours menant à une qualification additionnelle Musique instrumentale (deuxième partie) Annexe D Règlement 184/97 Qualifications requises pour enseigner Mai 2005 This document is available

Plus en détail

Attestation de maîtrise des connaissances et compétences au cours moyen deuxième année

Attestation de maîtrise des connaissances et compétences au cours moyen deuxième année Attestation de maîtrise des connaissances et compétences au cours moyen deuxième année PALIER 2 CM2 La maîtrise de la langue française DIRE S'exprimer à l'oral comme à l'écrit dans un vocabulaire approprié

Plus en détail

Pistes d intervention pour les enfants présentant un retard global de développement

Pistes d intervention pour les enfants présentant un retard global de développement Pistes d intervention pour les enfants présentant un retard global de développement Pistes d intervention pour les enfants présentant un retard global de développement, MELS, novembre 2011 Page 1 Document

Plus en détail

En direct de la salle de presse du Journal virtuel

En direct de la salle de presse du Journal virtuel Français En direct de la salle de presse du Journal virtuel Écrire des textes variés Guide En direct de notre salle de presse Guide R ENSEIGNEMENTS GÉNÉRA UX EN DIRECT DE NOTRE SA LLE DE PRESSE MISE À

Plus en détail

La mise en commun. (D après Michel Barlow, Le travail en groupes des élèves, Paris, A. Colin, 1993, pp. 38-44)

La mise en commun. (D après Michel Barlow, Le travail en groupes des élèves, Paris, A. Colin, 1993, pp. 38-44) La mise en commun (D après Michel Barlow, Le travail en groupes des élèves, Paris, A. Colin, 1993, pp. 38-44) 1. Définition et buts. Après le travail en groupe d élèves, la mise en commun permet de «reconstituer

Plus en détail

Tux Paint. 1. Informations générales sur le logiciel. Auteur : Bill Kendrick et l équipe de développement de New Breed Software

Tux Paint. 1. Informations générales sur le logiciel. Auteur : Bill Kendrick et l équipe de développement de New Breed Software 1. Informations générales sur le logiciel Auteur : Bill Kendrick et l équipe de développement de New Breed Software Version : 0.9.13 Licence : GPL Date de parution : octobre 2004 Environnement requis :

Plus en détail

APPRENDRE LA CHIMIE EN ZEP

APPRENDRE LA CHIMIE EN ZEP Résumé du rapport de recherche destiné au Centre Alain Savary, INRP APPRENDRE LA CHIMIE EN ZEP Martine Méheut, Olivier Prézeau INRP, Centre Alain Savary Apprendre la chimie en ZEP Résumé 1 Dans une perspective

Plus en détail

Formation Août 2013 Michèle Garello, IEN économie gestion Caroline Natta, professeur

Formation Août 2013 Michèle Garello, IEN économie gestion Caroline Natta, professeur Formation Août 2013 Michèle Garello, IEN économie gestion Caroline Natta, professeur Déroulement des deux journées Mardi 26 Matin : Intervention des IEN Jeudi 29 Matin : Production en binôme. Après-midi

Plus en détail

École : Maternelle. Livret de suivi de l élève. Nom : Prénom : Date de naissance : Année d entrée à l école maternelle :

École : Maternelle. Livret de suivi de l élève. Nom : Prénom : Date de naissance : Année d entrée à l école maternelle : École : Maternelle Livret de suivi de l élève Nom : Prénom : Date de naissance : Année d entrée à l école maternelle : Livret de suivi de l élève à l école maternelle Chaque compétence est évaluée selon

Plus en détail

La construction du temps et de. Construction du temps et de l'espace au cycle 2, F. Pollard, CPC Bièvre-Valloire

La construction du temps et de. Construction du temps et de l'espace au cycle 2, F. Pollard, CPC Bièvre-Valloire La construction du temps et de l espace au cycle 2 Rappel de la conférence de Pierre Hess -Démarche de recherche: importance de se poser des questions, de chercher, -Envisager la démarche mentale qui permet

Plus en détail

Organiser des séquences pédagogiques différenciées. Exemples produits en stage Besançon, Juillet 2002.

Organiser des séquences pédagogiques différenciées. Exemples produits en stage Besançon, Juillet 2002. Cycle 3 3 ème année PRODUCTION D'ECRIT Compétence : Ecrire un compte rendu Faire le compte rendu d'une visite (par exemple pour l'intégrer au journal de l'école ) - Production individuelle Précédée d'un

Plus en détail

Organiser l espace dans une classe de maternelle : Quelques idées. I - Les textes officiels : II - Les coins jeux : III - L enfant et le jeu :

Organiser l espace dans une classe de maternelle : Quelques idées. I - Les textes officiels : II - Les coins jeux : III - L enfant et le jeu : Organiser l espace dans une classe de maternelle : I - Les textes officiels : Quelques idées «L aménagement des salles de classe doit offrir de multiples occasions d expériences sensorielles et motrices.

Plus en détail

Premiers Pas avec OneNote 2013

Premiers Pas avec OneNote 2013 Premiers Pas avec OneNote 2 Présentation de OneNote 3 Ouverture du logiciel OneNote 4 Sous Windows 8 4 Sous Windows 7 4 Création de l espace de travail OneNote 5 Introduction 5 Présentation des différentes

Plus en détail

La construction du nombre en petite section

La construction du nombre en petite section La construction du nombre en petite section Éléments d analyse d Pistes pédagogiquesp 1 La résolution de problèmes, premier domaine de difficultés des élèves. Le calcul mental, deuxième domaine des difficultés

Plus en détail

3-La théorie de Vygotsky Lev S. VYGOTSKY (1896-1934)

3-La théorie de Vygotsky Lev S. VYGOTSKY (1896-1934) 3-La théorie de Vygotsky Lev S. VYGOTSKY (1896-1934) Psychologue russe contemporain de Piaget, a également élaboré une théorie interactionniste de l'apprentissage, sage, mais qui insiste sur tout sur la

Plus en détail

Entraînement, consolidation, structuration... Que mettre derrière ces expressions?

Entraînement, consolidation, structuration... Que mettre derrière ces expressions? Entraînement, consolidation, structuration... Que mettre derrière ces expressions? Il est clair que la finalité principale d une démarche d investigation est de faire acquérir des connaissances aux élèves.

Plus en détail

Janvier 2011 CHIMIE. Camille de BATTISTI. Acquérir la démarche expérimentale en chimie. ACADEMIE DE MONTPELLIER

Janvier 2011 CHIMIE. Camille de BATTISTI. Acquérir la démarche expérimentale en chimie. ACADEMIE DE MONTPELLIER CHIMIE Camille de BATTISTI Janvier 2011 Acquérir la démarche expérimentale en chimie. ACADEMIE DE MONTPELLIER TABLE DES MATIERES Pages 1. LES OBJECTIFS VISÉS ET LE SOCLE COMMUN 2 1.1. Objectifs disciplinaires

Plus en détail

Stratégies favorisant ma réussite au cégep

Stratégies favorisant ma réussite au cégep Source de l image :daphneestmagnifique.blogspot.ca Stratégies favorisant ma réussite au cégep par Services adaptés du Cégep de Sainte-Foy Table des matières UN GUIDE POUR TOI!... 2 STRATÉGIES DE GESTION

Plus en détail

PRÉPARER LA PREMIÈRE ÉPREUVE ORALE D ADMISSION OPTION EPS. DEVOIRS SUPPLÉMENTAIRES 1 et 2

PRÉPARER LA PREMIÈRE ÉPREUVE ORALE D ADMISSION OPTION EPS. DEVOIRS SUPPLÉMENTAIRES 1 et 2 CONCOURS DE RECRUTEMENT DE PROFESSEURS DES ÉCOLES PRÉPARER LA PREMIÈRE ÉPREUVE ORALE D ADMISSION OPTION EPS DEVOIRS SUPPLÉMENTAIRES 1 et 2 Rédaction Jean-Pierre GUICHARD Conseiller pédagogique en EPS Ministère

Plus en détail

VI- Exemples de fiches pédagogiques en 3 ème année primaires

VI- Exemples de fiches pédagogiques en 3 ème année primaires 21 VI- Exemples de fiches pédagogiques en 3 ème année primaires 22 PROJET I : Séquence 3 ORAL (Réception) Compréhension orale : Activité d écoute : 1 ère fiche pédagogique L objectif de cette séance est

Plus en détail

Notre modèle d engagement

Notre modèle d engagement Notre modèle d engagement 1. EVALUER L évaluation des compétences que vous souhaitez améliorer implique un vrai échange entre nos deux équipes, et une étude plus approfondie des écarts et des actions préalablement

Plus en détail

Céline Nicolas Cantagrel CPC EPS Grande Section /CP Gérer et faciliter la continuité des apprentissages

Céline Nicolas Cantagrel CPC EPS Grande Section /CP Gérer et faciliter la continuité des apprentissages Céline Nicolas Cantagrel C EPS Grande Section / Gérer et faciliter la continuité des apprentissages GS Quelques pistes par rapport à l équipe pédagogique : renforcer les liens, clarifier les paramètres

Plus en détail

Introduction à l évaluation des besoins en compétences essentielles

Introduction à l évaluation des besoins en compétences essentielles Introduction à l évaluation des besoins en compétences essentielles Cet outil offre aux conseillers en orientation professionnelle : un processus étape par étape pour réaliser une évaluation informelle

Plus en détail

Utilisation du TNI en classe d anglais. PROJET INNOVANT présenté par la SECTION D ANGLAIS du Lycée Jean-Paul de Rocca Serra, 20137 Porto-Vecchio

Utilisation du TNI en classe d anglais. PROJET INNOVANT présenté par la SECTION D ANGLAIS du Lycée Jean-Paul de Rocca Serra, 20137 Porto-Vecchio Touch N Invent! Utilisation du TNI en classe d anglais PROJET INNOVANT présenté par la SECTION D ANGLAIS du Lycée Jean-Paul de Rocca Serra, 20137 Porto-Vecchio Sylvie Chiariglione, Brigitte Collomb, Régine

Plus en détail

Recueil des réponses au questionnaire confié aux Professeurs de Ecoles Stagiaires (PES) lors de leur stage de janvier à l'iufm

Recueil des réponses au questionnaire confié aux Professeurs de Ecoles Stagiaires (PES) lors de leur stage de janvier à l'iufm Recueil des réponses au questionnaire confié aux Professeurs de Ecoles Stagiaires (PES) lors de leur stage de janvier à l'iufm - Contenu de la formation à l'iufm Quels contenus vous ont servi pendant ces

Plus en détail

Temps forts départementaux. Le calcul au cycle 2 Technique opératoire La soustraction

Temps forts départementaux. Le calcul au cycle 2 Technique opératoire La soustraction Temps forts départementaux Le calcul au cycle 2 Technique opératoire La soustraction Calcul au cycle 2 La soustraction fait partie du champ opératoire additif D un point de vue strictement mathématique,

Plus en détail

Préparer la formation

Préparer la formation Préparer Profédus propose des exemples variés de contenus d enseignement en éducation à la santé. Les fiches ne sont pas conçues en «prêt à penser» ; elles restent largement enracinées dans le contexte

Plus en détail

Organisation de dispositifs pour tous les apprenants : la question de l'évaluation inclusive

Organisation de dispositifs pour tous les apprenants : la question de l'évaluation inclusive Organisation de dispositifs pour tous les apprenants : la question de l'évaluation inclusive Transcription et traduction de la communication de Verity DONNELLY colloque Éducation inclusive, la question

Plus en détail

ATELIERS THEMATIQUES COMMERCES UNIONS COMMERCIALES ATELIER CONDUITE DE REUNION DECIDER - CONVAINCRE MOBILISER

ATELIERS THEMATIQUES COMMERCES UNIONS COMMERCIALES ATELIER CONDUITE DE REUNION DECIDER - CONVAINCRE MOBILISER ATELIERS THEMATIQUES COMMERCES UNIONS COMMERCIALES ATELIER CONDUITE DE REUNION DECIDER - CONVAINCRE MOBILISER Siège social 82, bis av. des Mimosas - 64700 HENDAYE Tél. 05 59 85 28 59 - Fax : 05 59 201

Plus en détail

FICHE N 8 Photodiversité, d une banque d images à un portail d activités en ligne Anne-Marie Michaud, académie de Versailles

FICHE N 8 Photodiversité, d une banque d images à un portail d activités en ligne Anne-Marie Michaud, académie de Versailles FICHE N 8 Photodiversité, d une banque d images à un portail d activités en ligne Anne-Marie Michaud, académie de Versailles Niveaux et thèmes de programme Sixième : 1 ère partie : caractéristiques de

Plus en détail

S3CP. Socle commun de connaissances et de compétences professionnelles

S3CP. Socle commun de connaissances et de compétences professionnelles S3CP Socle commun de connaissances et de compétences professionnelles Référentiel Le présent socle décrit un ensemble de connaissances et compétences devant être apprécié dans un contexte professionnel.

Plus en détail

Cabri et le programme de géométrie au secondaire au Québec

Cabri et le programme de géométrie au secondaire au Québec Cabri et le programme de géométrie au secondaire au Québec Benoît Côté Département de mathématiques, UQAM, Québec cote.benoit@uqam.ca 1. Introduction - Exercice de didactique fiction Que signifie intégrer

Plus en détail

LA MAIN A LA PATE L électricité Cycle 3 L électricité.

LA MAIN A LA PATE L électricité Cycle 3 L électricité. LA MAIN A LA PATE L électricité Cycle 3 v L électricité. L électricité cycle 3 - doc Ecole des Mines de Nantes 1 LA MAIN A LA PATE L électricité Cycle 3 v L'électricité. PROGRESSION GENERALE Séance n 1

Plus en détail

S ORIENTER DANS UNE GARE

S ORIENTER DANS UNE GARE S ORIENTER DANS UNE GARE SÉCURITÉ FERROVIAIRE Pistes d animation pour l enseignant Niveaux : École élémentaire / cycle 3 Durée : 1 à 2 séances Domaines transversaux : Maîtrise de la langue, culture humaniste

Plus en détail

Questionnaire sur la formation PLC2 en mathématiques (NOVEMBRE 2005)

Questionnaire sur la formation PLC2 en mathématiques (NOVEMBRE 2005) Questionnaire sur la formation PLC2 en mathématiques (NOVEMBRE 2005) Ces résultats correspondent à 18 questionnaires parmi les 26 stagiaires du groupe Amiens. Le total des réponses ne fait pas toujours

Plus en détail

repères pour agir et mettre en place un projet de consolidation des compétences de Base des Apprentis

repères pour agir et mettre en place un projet de consolidation des compétences de Base des Apprentis repères pour agir et mettre en place un projet de consolidation des compétences de Base des Apprentis Version 2 : 20 juillet 2012 L expérimentation conduite par l Agence nationale de lutte contre l illettrisme

Plus en détail

Programme de formation. «S organiser à plusieurs pour développer et mettre en œuvre son projet artistique»

Programme de formation. «S organiser à plusieurs pour développer et mettre en œuvre son projet artistique» Intitulé de la formation Programme de formation «S organiser à plusieurs pour développer et mettre en œuvre son projet artistique» Organisateur Organisme de formation : ARMETI : Email : armetiformations@gmail.com

Plus en détail

ECVET GUIDE POUR LA MOBILITÉ

ECVET GUIDE POUR LA MOBILITÉ ECVET GUIDE POUR LA MOBILITÉ 2 GUIDE POUR LA MOBILITÉ ECVET «Le système européen de crédits d apprentissage pour l enseignement et la formation professionnels (ECVET) est un cadre technique pour le transfert,

Plus en détail

Faire parvenir les documents suivants à l agent de soutien du programme

Faire parvenir les documents suivants à l agent de soutien du programme Reconnaissances des acquis Crédits d équivalence et exemptions Prendre note : Il n y a aucun frais associés au processus d évaluation du dossier Tous les participants au programme doivent obtenir des crédits

Plus en détail

Exemples d objectifs à atteindre pour un PPRE

Exemples d objectifs à atteindre pour un PPRE Exemples d objectifs à atteindre pour un PPRE A formuler ensuite, pour (et avec?) l élève en termes de : «À la fin du PPRE, tu auras atteint tel objectif» 1. Plus méthodologique Mieux gérer son matériel

Plus en détail

Aujourd hui, pas un seul manager ne peut se dire à l abri des conflits que ce soit avec ses supérieurs, ses collègues ou ses collaborateurs.

Aujourd hui, pas un seul manager ne peut se dire à l abri des conflits que ce soit avec ses supérieurs, ses collègues ou ses collaborateurs. MANAGERS : COMMENT PRENEZ-VOUS EN CHARGE LES CONFLITS? AUTO-EVALUEZ-VOUS! Dans un contexte économique morose et qui perdure, nous sommes confrontés à un grand nombre de difficultés et de frustrations.

Plus en détail

N 163 - ROUX-PEREZ Thérèse. 1. Problématique

N 163 - ROUX-PEREZ Thérèse. 1. Problématique N 163 - ROUX-PEREZ Thérèse CONSTRUCTION IDENTITAIRE DES ENSEIGNANTS EN FORMATION INTIALE : ENTRE REPRESENTATIONS PARTAGEES ET ELEMENTS DE DIFFERENCIATION DANS LE RAPPORT AU METIER 1. Problématique L étude

Plus en détail

Date : 18.11.2013 Tangram en carré page

Date : 18.11.2013 Tangram en carré page Date : 18.11.2013 Tangram en carré page Titre : Tangram en carré Numéro de la dernière page : 14 Degrés : 1 e 4 e du Collège Durée : 90 minutes Résumé : Le jeu de Tangram (appelé en chinois les sept planches

Plus en détail

Comment remplir une demande d AVS Remplir les dossiers administratifs quand on a un enfant autiste et TED (3) : demander une AVS

Comment remplir une demande d AVS Remplir les dossiers administratifs quand on a un enfant autiste et TED (3) : demander une AVS Comment remplir une demande d AVS Remplir les dossiers administratifs quand on a un enfant autiste et TED (3) : demander une AVS Intégration était le maître mot de la loi de 75, scolarisation est ce lui

Plus en détail

Annexe 3. Le concept : exemple d une situation d apprentissage.

Annexe 3. Le concept : exemple d une situation d apprentissage. Annexe 3. Le concept : exemple d une situation d apprentissage. Le concept choisi ici comme exemple est une figure arbitrairement définie, appelée «WEZ», reprise d une expérience de Smoke cité dans un

Plus en détail

Le conseil d enfants La démocratie représentative à l école

Le conseil d enfants La démocratie représentative à l école Le conseil d enfants La démocratie représentative à l école Le conseil d école des enfants est un moment privilégié durant lequel les enfants deviennent acteurs au sein de leur école, en faisant des propositions

Plus en détail

Les services en ligne

Les services en ligne X Les services en ligne (ressources partagées, cahier de texte numérique, messagerie, forum, blog ) Extrait de l étude «Le développement des usages des TICE dans l enseignement secondaire», 2005-2008 SDTICE

Plus en détail

Enseignement au cycle primaire (première partie)

Enseignement au cycle primaire (première partie) Ligne directrice du cours menant à une qualification additionnelle Enseignement au cycle primaire (première partie) Annexe D Règlement 184/97 Qualifications requises pour enseigner Normes d exercice de

Plus en détail

Le WACC est-il le coût du capital?

Le WACC est-il le coût du capital? Echanges d'expériences Comptabilité et communication financière Dans une évaluation fondée sur la méthode DCF, l objectif premier du WACC est d intégrer l impact positif de la dette sur la valeur des actifs.

Plus en détail

Organisation des enseignements au semestre 7

Organisation des enseignements au semestre 7 Organisation des enseignements au semestre 7 UE1 : Pratiques pédagogiques différenciées et adaptées aux besoins éducatifs particuliers (responsable : J. Divry) Transmettre des connaissances et des références

Plus en détail

UN DISPOSITIF DE FORMATION PARENTALE DANS UN MUSEE

UN DISPOSITIF DE FORMATION PARENTALE DANS UN MUSEE N 31 - AILINCAI Rodica [docteur en sciences de l éducation. Laboratoire Éducation & Apprentissages, Université Paris 5 1 ] UN DISPOSITIF DE FORMATION PARENTALE DANS UN MUSEE 1. Contexte et questions de

Plus en détail

majuscu lettres accent voyelles paragraphe L orthographe verbe >>>, mémoire préfixe et son enseignement singulier usage écrire temps copier mot

majuscu lettres accent voyelles paragraphe L orthographe verbe >>>, mémoire préfixe et son enseignement singulier usage écrire temps copier mot majuscu conjugaison >>>, L orthographe singulier syllabe virgule mémoire lettres et son enseignement graphie suffixe usage accent ; écrire féminin temps voyelles mot point Renforcer l enseignement de l

Plus en détail

5.3. Bande numérique cartes numération et cartes à points pour apprendre les nombres de 0 à 99

5.3. Bande numérique cartes numération et cartes à points pour apprendre les nombres de 0 à 99 5.3. Bande numérique cartes numération et cartes à points pour apprendre les nombres de 0 à 99 Niveau CP pistes pour le CE1 Modèle proposé : modèles de séance Hypothèse de la difficulté : pour les élèves

Plus en détail

Stages de recherche dans les formations d'ingénieur. Víctor Gómez Frías. École des Ponts ParisTech, Champs-sur-Marne, France

Stages de recherche dans les formations d'ingénieur. Víctor Gómez Frías. École des Ponts ParisTech, Champs-sur-Marne, France Stages de recherche dans les formations d'ingénieur Víctor Gómez Frías École des Ponts ParisTech, Champs-sur-Marne, France victor.gomez-frias@enpc.fr Résumé Les méthodes de l ingénierie ont été généralement

Plus en détail

UNE EXPERIENCE, EN COURS PREPARATOIRE, POUR FAIRE ORGANISER DE L INFORMATION EN TABLEAU

UNE EXPERIENCE, EN COURS PREPARATOIRE, POUR FAIRE ORGANISER DE L INFORMATION EN TABLEAU Odile VERBAERE UNE EXPERIENCE, EN COURS PREPARATOIRE, POUR FAIRE ORGANISER DE L INFORMATION EN TABLEAU Résumé : Cet article présente une réflexion sur une activité de construction de tableau, y compris

Plus en détail