BILAN DE L OPÉRATION

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Communauté de Communes de l Agglomération de Sarrebourg ESAT l Eventail IME Les Jonquilles BILAN DE L OPÉRATION Micro-compostage collectif en bacs Expérimentation pilote 1

Sommaire 1. Rappel du projet 1.1 Présentation de la Communauté de Communes de l Agglomération de Sarrebourg 1.2 Présentation de l ESAT L Eventail 1.3 Présentation de l IME Les Jonquilles 1.4 Présentation du projet 2. Etape 1 : Définition des dispositifs de tri et de compostage 2.1 La méthode utilisée 2.2 Les principaux résultats de cette étape 3. Etape 2 : La mise en place des dispositifs 3.1 La prévention et le tri des déchets alimentaires 3.2 Le dispositif de compostage 4. Etape 3 : Suivi et évaluation de l opération de compostage : les principaux résultats 1.1 La perception du personnel des établissements 1.1 La conduite du dispositif de compostage et l analyse des indicateurs de fonctionnement 1.1 La qualité du compost produit 1.1 La fonctionnalité des bacs de dégradation 1.1 Les charges de fonctionnement liées à la gestion du dispositif de compostage 5. Conclusions et suites à donner 2

1. Rappel du projet 1.1 Présentation de la Communauté de Communes de l Agglomération de Sarrebourg : Etablissement de coopération intercommunale regroupant 8 communes, ses actions se déclinent principalement au travers de services à la population, en faveur de l aménagement de l espace communautaire et de son développement économique, ainsi que dans la protection de l Environnement. 1.2 Présentation de l ESAT L Eventail : Etablissement médico-social, sa mission d accueil d adultes handicapés se traduit par l exercice de différents métiers (menuiserie, blanchisserie, espaces verts, sous-traitance ), avec un encadrement de professionnels issus de l industrie. 1.3 Présentation de l IME Les Jonquilles : Etablissement médico-social, sa mission d accueil d adultes handicapés se traduit par l exercice de différents métiers (menuiserie, blanchisserie, espaces verts, sous-traitance ), avec un encadrement de professionnels issus de l industrie. 1.4 Présentation du projet : Le projet visait à mettre en place et à évaluer, sur le site de l ESAT L Eventail, avec la contribution de l IME Les Jonquillles, une expérimentation de micro-compostage en bacs des restes alimentaires provenant de la restauration. L évaluation fonctionnelle, technique et économique du dispositif mis en place devait permettre d éclairer le groupe de suivi technique de l étude sur les possibilités, les limites et les conditions de mise en œuvre d un micro-compostage en bacs pour les établissements de restauration d une capacité de 200 à 400 repas par jours sur le territoire de la Communauté de Communes de l Agglomération de Sarrebourg (CCAS) et plus généralement de la Lorraine. La réussite d une telle démarche s appuie sur une forte implication des établissements mais également sur un soutien et un accompagnement de la collectivité compétente. Pour ce faire, une convention de partenariat entre la CCAS, l ESAT et l IME a permis de préciser les responsabilités et les engagements de chaque partie. Le programme s est déroulé en trois principales étapes : Etape 1 : La définition du projet à partir de l étude des conditions de faisabilité à l ESAT L Eventail et à l IME Les Jonquilles Etape 2 : La mise en place du dispositif de tri et de compostage Etape 3 : Le suivi et l évaluation de l opération Chaque étape a fait l objet d un rapport et d une présentation au Comité de pilotage. 3

2. Etape 1 : Définition des dispositifs de tri et de compostage 2.1 La méthode utilisée La Communauté de Communes de l Agglomération de Sarrebourg et les deux établissements (l ESAT L Eventail et l IME Les Jonquilles) ont été pleinement associés à la réalisation des différentes phases de cette première étape : Information et concertation des différentes catégories de personnels et les usagers Réalisation de l état des lieux Définition des conditions de mise en place du projet respectivement dans chaque établissement Les différentes consultations et visites des établissements ont notamment permis de préciser les principaux points suivants : Les contraintes et les opportunités pour la mise en place du projet sur les deux établissements Le cahier des charges de l expérimentation à mettre en place Des propositions d organisation et d aménagement concernant le tri et le compostage autonome Les outils et moyens de suivi du projet 2.2 Les principaux résultats de cette étape Le rapport d étape présentait les principaux points suivants : La production et la gestion des déchets dans les établissements La collecte et l élimination (aspects techniques et économiques) Les contraintes et opportunités pour la mise en œuvre du projet : - Les atouts de l établissement - Des incertitudes et des améliorations à apporter - Les possibilités d aménagement et les ressources humaines envisageables Le cahier des charges de mise en place du projet et les propositions d organisation et d aménagements : - La gestion séparée des déchets alimentaires des restaurants de l IME et de l ESAT - La prise en charge des déchets compostables par l ESAT - Le dispositif de compostage - La conduite du dispositif de compostage par l ESAT - Le suivi de l expérimentation par l ESAT - L évaluation et la communication des résultats de l expérimentation 4

3. Etape 2 : La mise en place des dispositifs 3.1 La prévention et le tri des déchets alimentaires Lors de la semaine de test, la production de restes alimentaires compostables a été évaluée entre 40 et 60 kg/jour (80 à 150 l/jour), soit entre 200 et 300 kg/semaine. 3.1.1. Le tri et la gestion des déchets alimentaires à l IME Les Jonquilles La production de déchets alimentaires est relativement faible en référence aux situations habituellement rencontrées, ce qui dénote de pratiques adaptées pour limiter le gaspillage. Les déchets alimentaires de préparation sont évalués à 16 g/repas, soit 30 kg/semaine. Les déchets de consommation sont évalués à 52 g/repas, soit 45 kg/semaine. La production moyenne journalière peut s établir entre 15 et 20 kg/jour, soit environ 30 et 50 l/jour. ORGANISATION DE LA CUISINE Légumerie Déconditionnement Zone cuisson Entrée cuisine Monte-charges Plonge Vidage déchets de consommation des repas Le tri des déchets de préparation et des retours de salle est effectué par le personnel. La rencontre avec les référents de l établissement pour le projet a permis de proposer quelques adaptations aux modalités de tri, de stockage et de collecte des restes alimentaires envisagées précédemment pour l établissement 5

Le service et le débarrassage à table Mise en place des seaux de 10 litres ou 12 litres munis de couvercles pour le stockage des restes alimentaires en cuisine (1 en légumerie, 1 entre les zones de préparation froides et chaudes) et un seau pour les retours de salle. Les seaux pleins sont transférés en fin de service par le monte-charge vers le local déchets. Les seaux stockés dans le local déchets sont collectés chaque jour par l ESAT L Eventail avec la charrette à bras prévue à cet usage. 3.1.2. Le tri et la gestion des déchets alimentaires à l ESAT L Eventail A la vue des résultats de la campagne de tri, la production de déchets alimentaires est relativement importante en référence aux situations habituellement rencontrées. Les déchets de consommation sont évalués à 183 g/repas, soit 180 kg/semaine. La production moyenne journalière peut s établir entre 25 et 40 kg/jour, soit environ 50 et 100 l/jour. Par la suite, une adaptation des rations servies a permis de réduire sensiblement les quantités de déchets alimentaires produits. Le tri des retours de salle est effectué par le personnel après une préparation du plateau par les convives. 6

Le débarrassage en salle Zone plonge La rencontre avec les référents de l établissement a permis de vérifier leur adhésion au principe de stockage des restes alimentaires dans des seaux d une dizaine de litres. Une adaptation a été nécessaire en plonge pour placer les seaux à hauteur de la table de débarrassage. Les consignes de tri Aménagement de la table de débarrassage 7

Les seaux pleins munis d un couvercle sont transférés au fur et à mesure vers le local déchets. Les seaux sont stockés dans le local déchets pour être transférés à l aide d un chariot vers la plate-forme de compostage le lendemain matin par l équipe de cuisine. Le nettoyage des seaux se fait au retour par l équipe de cuisine. Sur la plate-forme de compostage, les restes alimentaires de l ESAT L Eventail et de l IME Les Jonquilles sont pris en charge par l équipe menuiserie. Le chariot de transfert des seaux Le nettoyage des seaux après vidage 8

3.2 Le dispositif de compostage 9

Les principales exigences fonctionnelles Les bacs de dégradation Elles font référence le plus souvent au recueil de recommandations de mise en œuvre du micro-compostage collectif des biodéchets en bacs édité par GESPER. 3 Limiter le volume des bacs à 1m pour éviter les tassements et limiter la pénibilité pour le retournement. Isoler thermiquement les parois pour favoriser l activité biologique même pendant les conditions hivernales. Constituer un ensemble clos inaccessible aux rongeurs. Limiter la perméabilité à l air pour éviter un refroidissement excessif l hiver, un assèchement trop important l été et les émissions d odeurs. Faciliter l introduction des déchets et structurant par le haut. Montage et démontage facile pour le vidage. Protections contre les intempéries (hors d eau). Résistance de la face interne des parois à l humidité. La première version de bac Les choix de conception ont pris en compte les exigences fonctionnelles proposées par GESPER. D autres opportunités et contraintes liées notamment à l utilisation par des travailleurs handicapés et à l activité menuiserie de l ESAT L Eventail ont orienté vers des choix de matériaux. Les premiers bacs ont été construits en chêne, les suivants en pin. 10

La mise en main et la mise en route Dépose de 10 cm de broyat en fond de bac 11

Recherche d équivalence poids volume pour les déchets alimentaires, le broyat, les copeaux Introduction déchets alimentaires et coproduits La conduite et le suivi du dispositif de compostage L introduction des déchets alimentaires et coproduits Un mélange de déchets alimentaires et coproduits (environ 30 % en poids de broyat et 9 % de copeaux) est introduit dans le bac de dégradation 1er stade. Les proportions équivalentes en volume ont été déterminées pour limiter les pesées. Ces proportions ont été légèrement adaptées de manière à faciliter la mémorisation des mélanges. Compte tenu des densités respectives des déchets alimentaires (environ 0,6), du broyat (environ 0,266) et des copeaux (environ 0,08), un volume égal de broyat et de copeaux pourra être introduit. L introduction des déchets se fait par série de trois seaux. La préparation se fait à partir d un gabarit : SCIURE DÉCHETS SCIURE DÉCHETS DÉCHETS BROYAT BROYAT 12

La préparation de l introduction : seaux de copeaux, de broyat, de restes alimentaires La première zone de compostage avec, de droite à gauche, le premier bac de dégradation 1er stade, 4 bacs de maturation, le sac de déchets indésirables, les bacs de copeaux et de broyat. Au premier plan, le gabarit de préparation à l introduction des déchets Les déchets et les coproduits sont mis en couches successives à l aide de la raclette 13

La conduite et le suivi au quotidien Les principales prescriptions et hypothèses : Elles font référence le plus souvent au recueil de recommandations de mise en œuvre du micro-compostage collectif des biodéchets en bacs édité par GESPER et ont intégré les hypothèses résultant des différents échanges entre l ESAT L Eventail et la Communauté de Communes de Sarrebourg. Le suivi au quotidien permet de vérifier les indicateurs de bon fonctionnement du dispositif de compostage mais également d alimenter les indicateurs permettant d évaluer globalement l opération. Les principales tâches à réaliser : Il s agit notamment de : Collecter et acheminer quotidiennement les déchets compostables depuis les locaux déchets de l IME Les Jonquilles et l ESAT L Eventail jusqu à l aire de compostage. Evaluer les quantités de déchets introduits (déchets alimentaires + coproduits). S assurer de la qualité du tri des biodéchets à composter (en référence à la définition des déchets compostables) pour chaque établissement. Extraire les éventuels déchets indésirables avec une pince adaptée. Nettoyer les seaux et les ranger. er Assurer les transvasements des bacs de dégradation 1 stade vers les bacs de dégradation 2ème stade (environ 1 bac/semaine), des bacs de dégradation 2 ème stade vers les bacs de maturation (environ 1 bac/2 semaines), des bacs de maturation vers l aire de stockage du compost (environ 1 bac/4 semaines). Contrôler régulièrement la température et l humidité des bacs de compostage. Arroser les bacs de maturation si nécessaire. Assurer l approvisionnement en coproduits : copeaux (depuis les menuiseries de l ESAT L Eventail et l IME Les Jonquilles) et le broyat produit par l atelier Espaces verts. Cribler éventuellement le compost selon l usage. Compléter au quotidien le journal et tableau de bord archivant également les opérations réalisées et le temps passé correspondant, les problèmes constatés. Estimation des temps de travail : Cette estimation a été uniquement fournie à titre indicatif pour servir éventuellement de référence compte tenu des diverses inconnues notamment liées aux capacités des travailleurs handicapés. 14

La gestion quotidienne peut demander par opération : Collecte et acheminement des déchets : 20-30 minutes Pesée et introduction quotidienne des déchets compostables et des coproduits, nettoyage des bacs : 20 minutes Suivi quotidien (température) + relevé journal et tableau de bord : 20 minutes Retournement des bacs : 30 minutes/sem. + 30 minutes/2 sem. + 30 minutes/4 sem. Remarque : les temps estimés sont naturellement indicatifs. Ils sont très dépendants de la qualité de l intégration dans les tâches habituelles. Ils sont à majorer sensiblement pendant la période de mise en main qui peut durer quelques mois. Le suivi et l évaluation de l opération Les principales prescriptions et hypothèses : Le suivi et l évaluation doivent permettre de conclure sur la pertinence technique et économique d un tel dispositif, mais également éventuellement de proposer des adaptations en termes de gestion de projet, de matériel et de conduite du dispositif. Les indicateurs doivent permettre de vérifier les hypothèses avancées dans l étude de faisabilité. Le suivi est assuré par l ESAT L Eventail à partir des outils qui lui ont été mis à disposition par GESPER. L ESAT L Eventail a en charge la récupération et la transmission des valeurs des indicateurs de suivi à l association GESPER en concertation avec les services de la Communauté de Communes de l Agglomération de Sarrebourg. Le suivi concerne différents types d indicateurs : La satisfaction des usagers et du personnel impliqué tant au niveau des restaurants que du compostage (vis-à-vis des contraintes, nuisances ou d éventuelles retombées positives). La conduite du dispositif au quotidien : traiter précédemment. Le fonctionnement du dispositif. En plus des informations fournies par le journal et le tableau de bord, d autres indicateurs peuvent être contrôlés toutes les semaines par le groupe déchets de l ESAT L Eventail dans le cadre des activités de soutien : - température / humidité - les nuisances (insectes, odeurs, rongeurs ) Les coûts de fonctionnement : - temps passé (décomposition par tâche) - consommables Le journal et le tableau de bord fourniront l essentiel des informations nécessaires. 15

4. Etape 3 : Suivi et évaluation de l opération de compostage : les principaux résultats Remarque préalable : Dans le cadre du suivi qui a débuté depuis le 3 mai 2007, date de la mise en route du dispositif de compostage, plusieurs visites ont été réalisées (juillet 2007, janvier 2008) permettant des bilans intermédiaires et des propositions d optimisation du dispositif. Ces bilans ont fait l objet de notes de synthèse transmises aux partenaires et présentées lors des réunions du Comité de Pilotage. 4.1 La perception du personnel des établissements Le personnel de cuisine de l ESAT L Eventail : Le tri et l acheminement des déchets alimentaires du restaurant de l ESAT L Eventail semblent se passer dans de bonnes conditions. Il est néanmoins nécessaire de rappeler régulièrement les consignes de tri des déchets de repas sur le plateau. Les apports à la plate-forme se font désormais 3 à 4 fois par semaine. Les déchets alimentaires liquides (sauces ) sont parfois collectés. le personnel de cuisine est parfois mis à contribution pour l introduction des déchets dans les bacs de compostage. A la lecture des tableaux de bord, le temps passé par le personnel de cuisine semble très variable. Le personnel de menuiserie : Après la période de démarrage, pendant laquelle des problèmes d odeurs avaient été mentionnés, la conduite du compostage semble se passer aujourd hui dans de bonnes conditions. Néanmoins, des réticences de certains agents (présence de rongeurs dans les bacs de dégradation) ont conduit à organiser des rotations de personnel en charge du compostage et à mettre en place du grillage en fond de bac pour éviter l intrusion des rongeurs. A la lecture des tableaux de bord, le temps passé par le personnel de menuiserie semble très variable pour les tâches d introduction et de retournement. La communication interne sur le projet : Pour l instant, il y a peu de communication en interne sur les résultats de l opération. Dans le cadre des activités de soutien, les travailleurs handicapés ont exploité néanmoins les données du tableau de bord. La collecte des déchets alimentaires à l IME Les Jonquilles : Le tri est effectué normalement en cuisine et en retour de salle. A partir du mois de janvier 2008, les restes alimentaires collectés à l IME Les Jonquilles ont été transférés sur la plate-forme de l ESAT L Eventail à l aide de la charrette à bras. La communication sur le projet vers les enfants de l IME Les Jonquilles : Réalisée en partenariat avec la Communauté de Communes de l Agglomération de Sarrebourg, elle a permis l émergence de nombreuses activités pédagogiques conduites par le personnel enseignant (signalétique bacs de compostage ). 16

4.2 La conduite du dispositif de compostage et l analyse des indicateurs de fonctionnement Les biodéchets compostés : Les déchets alimentaires compostés Sur la période étudiée du 14 mai 2007 au 1 er février 2008, ce sont 3 181 kg (18 kg/jour en moyenne) de restes alimentaires provenant des retours du self qui ont pu être compostés pour 29 827 repas servis. Soit, en moyenne, une production de 108 g/repas (avec de fortes fluctuations entre 70 et 164 g/repas, la valeur médiane est de 110 g/repas). Les déchets liquides (sauces ) ont été ajoutés à partir de juillet 2007. PERIODE TEST : SUIVI DES QUANTITES DE DECHETS ALIMENTAIRES 1200 180 1000 160 140 Nbre de repas 800 600 400 120 100 80 60 g/repas 200 40 20 0 4 mai au 18 mai 2007 28 mai au 1 er juin 11 juin au 15 juin 25 juin au 29 juin 09 juillet au 13 juillet 23 juillet au 27 juillet 27 aout au 31 aout 10 au 14 septembre 24 au28 septembre 08 au 12 octobre 22 au 26 octobre 05 au 09 novembre 19 au 23 novembre 19 au 23 novembre 3 au 7 decembre 17 au 21 decembre 07 au 11 janvier 21 au 25 janvier 0 nombre de repas poids moyen par repas (g) Il est à noter que la production de restes alimentaires comptabilisée pendant cette période est sensiblement plus faible que celle mesurée lors de la phase préalable (moyenne : 162 g/repas; médiane : 148 g/repas). En effet, des efforts de prévention du gaspillage ont été réalisés (adaptation des rations aux besoins, ). Les déchets alimentaires compostés Le suivi des déchets introduits permet de faire le bilan suivant : Déchets introduits du 3 mai 2007 au 1 er février 2008 : déchets alimentaires : 3 180 kg (3 700 litres), 108 g/repas copeaux : 200 kg (2 500 litres) broyat : 660 kg (2 500 litres) Total biodéchets : 4 040 kg (8 700 litres) A partir de cette date, il n y a plus eu de suivi des quantités de biodéchets introduites. 17

L évolution du pourcentage de coproduits Compte tenu de l absence d odeur autour des bacs, de la durée de dégradation plus importante du broyat, de la nécessité d apports réguliers d eau pour compenser un substrat trop sec, de l apport envisagé de serviettes de table de l IME Les Jonquilles, il a été proposé de revoir les proportions de la manière suivante : pour trois seaux de restes alimentaires : apporter un seau de broyat et un seau de copeaux ; les seaux de copeaux et de broyat seront apportés en fin d introduction pour recouvrir complètement les déchets alimentaires. Cela ramène à environ 20 % de coproduits en poids de déchets alimentaires et 66 % en volume au lieu des 40 % en poids et des 133 % en volume initialement introduits. La conduite des différents lots L analyse des tableaux de bord a permis de suivre la conduite des différents lots. Bleu : bac n 1 Vert : bac n 2 Jaune : bac n 3 Orange : bac n 4 Violet : bac n 5 Gris : bac n 6 Les hachures indiquent les périodes de remplissage. Le tableau suivant présente la gestion des différents lots jusqu au mois de juillet 2008. Le changement de noms des bacs effectué au mois de juillet 2008 rend difficile l intégration des données allant au-delà. Néanmoins, ces données confirment les premiers résultats. 18

Lot 17 Bac 5 Lot 16 Bac 4 Plein Lot 15 Bac 2 Plein Lot 14 Bac 1 Plein Lot 12 Bac 5 Plein Bac 6 Lot 11 Période de remplissage des bacs Bac 2 Plein Bac 3 Lot 10 Bac 4 Plein Bac 6 Bac 9 Lot 9 Bac 1 Plein Bac 3 Lot 8 Bac 5 Plein Bac 6 Bac 11 & 12 Lot 6 Bac 2 Lot 7 Plein Bac 4 Bac 3 Bac 10 Plein Bac 6 Lot 5 Bac 5 Bac 6 Bac 11 & 11b EPANDU Plein Lot 4 Bac 4 Plein Bac 6 Bac 9 Lot 3 Bac 1 Plein Bac 3 Bac 10 Lot 2 Bac 3 Bac 8 & 8b EPANDU Bac 2 Plein Lot 1 EPANDU Bac 1 Plein Bac 3 Bac 7 Semaine 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 Bleu : bac n 1 Vert : bac n 2 Jaune : bac n 3 Orange : bac n 4 Violet : bac n 5 Gris : bac n 6 19

er Le remplissage des bacs de dégradation 1 stade a pris entre 4 semaines en début de test jusqu à 3 semaines en fin de test. En début de test, seuls les déchets alimentaires de l ESAT L Eventail étaient compostés en mélange avec les coproduits. En fin de test, les déchets de l IME Les Jonquilles sont également compostés mais le pourcentage de coproduits a été baissé. La durée de séjour des différents lots dans les bacs va de 12 mois en début de test jusqu à 9 mois en fin de test. Il est important de rappeler que l installation est largement dimensionnée. Dans une configuration normale, les durées pourraient être divisées par deux. L évolution de la température et de l humidité du substrat L analyse des tableaux de bord a permis de suivre l évolution des températures dans les différents bacs. Évolution des températures (C ) Évolution des températures (C ) 80 70 60 50 40 30 20 10 0 03 03 07 23 04 07 17 06 07 06 08 07 29 09 07 14 11 07 03 01 08 22 02 08 12 04 08 01 06 08 Bac 1 80 70 60 50 40 30 20 10 0 03 03 07 23 04 07 17 06 07 06 08 07 29 09 07 14 11 07 03 01 08 22 02 08 12 04 08 01 06 08 Bac 2 80 70 60 50 40 30 20 10 Évolution des températures (C ) 0 03 03 07 23 04 07 17 06 07 06 08 07 29 09 07 14 11 07 03 01 08 22 02 08 12 04 08 01 06 08 Bac 3 80 70 60 50 40 30 20 10 Évolution des températures (C ) 0 03 03 07 23 04 07 17 06 07 06 08 07 29 09 07 14 11 07 03 01 08 22 02 08 12 04 08 01 06 08 Bac 4 20

Évolution des températures (C ) Évolution des températures (C ) 80 70 60 50 40 30 20 10 0 03 03 07 23 04 07 17 06 07 06 08 07 29 09 07 14 11 07 03 01 08 22 02 08 12 04 08 01 06 08 Bac 5 80 70 60 50 40 30 20 10 0 03 03 07 23 04 07 17 06 07 06 08 07 29 09 07 14 11 07 03 01 08 22 02 08 12 04 08 01 06 08 Bac 6 Exemple : relevés de température des différents bacs début février : Bac n 1 : 10 C début de chargement le 4 février 2008 Bac n 2 : 58 C encore alors qu il est plein depuis le 30 novembre 2007 Bac n 3 : 24 C transfert du Bac n 1 le 4 février 2008 Bac n 4 : 62 C dans la couche supérieure, il est plein depuis le 15 janvier 2008 Bac n 5 : 62 C plein depuis le 1er février 2008 Bac n 6 : 30 C transfert du Bac n 5 le 15 janvier 2008 Bac n 7 : 9 C transfert du Bac n 3 le 14 novembre 2007 Bac n 8 : 13 C transfert du Bac n 3 le 4 février 2008 Quelques constats et commentaires : Les températures dépassent les 60 C dans les bacs de dégradation de niveau 1 notamment dans le tiers supérieur. La température diminue progressivement dans le temps. Le retournement dans les bacs de dégradation de niveau 2 ne s accompagne pas systématiquement de remontée de température significative. L oxygénation de la matière en dégradation semble suffisante car aucune odeur n a été constatée même pendant les phases de retournement. Par contre, lors du premier retournement d un bac de dégradation, il est apparu que le substrat était trop sec. Le premier bac de dégradation a été retourné au bout de 6 semaines. La température dans le bac était autour de 56 C. Le premier retournement du bac de dégradation de niveau 1 a permis d observer une colonisation importante de champignons et de vérifier une insuffisance d humidité du produit (test du poing). Cela a nécessité un apport d eau (20 litres) lors de la phase de retournement dans le bac de dégradation de niveau 2. Le retournement n a généré aucune gêne olfactive. 21

Depuis le mois de juillet 2007, chaque retournement des bacs de dégradation de niveau 1 est accompagné d un apport d eau d environ 80 litres apporté au fur et à mesure. Le 7 février 2008, le Bac n 5 a été vidé dans le Bac n 6. Le contenu moins sec qu au mois de juillet a nécessité néanmoins un apport d eau. Pas d odeur significative au moment du retournement. Depuis le mois de février, l apport de coproduit a été diminué comme cela a été précisé précédemment. 4.2 La conduite du dispositif de compostage et l analyse des indicateurs de fonctionnement Test de maturation : L échantillonnage du compost pour le test de maturation a été réalisé le 8 janvier sur le contenu du Bac n 8. Ce compost est le résultat de la dégradation du lot n 1 (déchets introduits du 3 mai au 14 juin 2007). La méthode du quartage a été utilisée. Un criblage (maillage 1 cm) a été réalisé. 6 litres ont été envoyés pour analyse. Un test de maturation a également été réalisé au CAT. 22

Test de maturation : N existant pas de référentiel d interprétation quantitative, les résultats du test (Cf. graphique ci-après) restent uniquement qualitatifs : le compost apparaît hétérogène : les 4 répétitions du test sur l échantillon montrent des résultats différents, notamment à 7 jours (les résultats affichés dans le graphique correspondent à la moyenne observée) ; bien que le test Cresson ne soit pas un test de phytotoxicité, il est constaté toutefois un problème de germination et pas de croissance : les plantes poussent mais elles sont peu nombreuses. Cette insuffisance de maturité sur le lot n 1 peut s expliquer par la conduite du compostage sur ce premier lot qui avait permis de constater un substrat trop sec lors du premier retournement et un mélange trop riche en broyat plus long à se dégrader. RÉSULTATS DU TEST CRESSON (produit : compost mélangé à de la tourbe, dans une proportion respective de 40 et 60 % en poids, substrat de référence : tourbe) Légende % Plantules émergées à 3 jours Produit étudié Substrat de référence 47 81 Plantules normales à 7 jours 32 79 % Plantules anormales à 7 jours 4 2 Biomasse fraîche/1000 plantules normales 35 51 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 ANALYSE STATISTIQUE Plantules émèrgées à 3 jours : La différence entre la référence et le produit est statistiquement significative Plantules normales à 7 jours : La différence entre la référence et le produit est statistiquement significative Biomasse fraîche : La différence entre la référence et le produit n est pas statistiquement significative Plantules anormales : La différence entre la référence et le produit n est pas statistiquement significative 23

Les analyses chimiques et microbiologiques (Cf. résultats ci-après) montrent, pour tous les paramètres analysés, une conformité aux seuils normalisés ou des valeurs correspondant aux moyennes des composts de biodéchets. L échantillonnage du compost pour le test de maturation a été réalisé le 3 juillet 2008 sur le compost du Bac n 8. Ce compost est le résultat de la dégradation du lot n 2 (déchets introduits du 21 juin au 19 juillet 2007). La méthode du quartage a été utilisée. Un criblage (maillage 1 cm) a été réalisé. 6 litres ont été envoyés pour analyse. DETERMINATION Sur brut Sur sec Unité VALEUR AGRONOMIQUE Seuils selon la norme NFU 44-051 Matières sèches (MS) 546 g/kg > 30 % sur MB Carbone (perte au feu) 193 354 g/kg Azote total Kjeldahl (NTK) (en N) 12.95 23.72 g/kg < 3 % sur MB Azote ammoniacal (NH4+) (en N) 0.626 1.147 g/kg Phosphore total (P205) 5.42 9.93 g/kg < 3 % sur MB Calcium (CaO) 16.20 29.67 g/kg Magnésium (MgO) 5.49 10.05 g/kg Potassium (K2O) 6.50 11.91 g/kg ELEMENTS TRACES Arsenic (As) 0.23 0.42 mg/kg < 18 mg/kg de MS Sélénium (Se) < 0.27 < 0.50 mg/kg < 12 mg/kg de MS AUTRES RÉSULTATS Recherche de salmonelles Absence /l de MB Entérocoques 1 500 ufc/g MB Escherichia coli < 10 ufc/g MB ph eau 6.6 Température du ph 22.3 C Matières Organiques (MO) 386 707 g/kg Azote nitrique (NO2+NO3) (en N) 1.126 2.062 g/kg Azote uréique (en N) < 0.01 < 0.01 % 24

DETERMINATION Sur brut Sur sec Unité Seuils selon la norme NFU 44-051 Cadmium (Cd) < 0.27 < 0.50 mg/kg < 3 mg/kg de MS Chrome (Cr) 24.64 45.13 mg/kg < 120mg/kg de MS Cuivre (Cu) 14.90 27.29 mg/kg < 300mg/kg de MS Mercure (Hg) < 0.11 < 0.20 mg/kg < 2 mg/kg de MS Nickel (Ni) 8.97 16.43 mg/kg < 60 mg/kg de MS Plomb (Pb) 3.50 6.41 mg/kg < 180mg/kg de MS Zinc (Zn) 41.32 75.67 mg/kg < 600mg/kg de MS Fluoranthène < 0.0285 < 0.0522 mg/kg < 4 mg/kg de MS Benzo(a)pyrène < 0.0285 < 0.0522 mg/kg < 1,5mg/kg de MS Benzo(b)fluoranthène < 0.0285 < 0.0522 mg/kg < 2,5mg/kg de MS Recherche des Oeufs d'helminthes viables < 1 /1.5g de MB PCB n 28 < 0.0285 < 0.0522 mg/kg PCB n 52 < 0.0285 < 0.0522 mg/kg PCB n 101 < 0.0285 < 0.0522 mg/kg PCB n 118 < 0.0285 < 0.0522 mg/kg PCB n 138 < 0.0285 < 0.0522 mg/kg PCB n 153 < 0.0285 < 0.0522 mg/kg PCB n 180 < 0.0285 < 0.0522 mg/kg Somme des PCB n 28-52-101- < 0.0998 < 0.1827 mg/kg 118-138-153-180 Films + PSE > 5 mm 0.00 0.00 % MS < 0,3 % MS Autres plastiques > 5 mm 0.00 0.00 % MS < 0,8 % MS Verres + métaux > 2 mm 0.01 0.02 % MS < 2,0 % MS C/N 14.9 25

4.4 La fonctionnalité des bacs de dégradation Lors de la mise en service en mai 2007, certaines améliorations fonctionnelles ont été proposées : Diminution de la hauteur. Déplacement de l ouverture charnière. Poignées à installer pour faciliter l ouverture du couvercle. Allègement de la structure pour en diminuer le poids. Après une utilisation de quelques mois, il est apparu que : Les panneaux en pin se déforment moins que les panneaux en chêne. Les grilles métalliques sur les faces internes des panneaux sont largement corrodées. Des rongeurs arrivent à pénétrer dans les bacs, a priori par le sol, bien que les déformations de certains couvercles laissent également suffisamment de place pour leur accès. L isolant de liège semble humide et perd ainsi de sa capacité d isolant thermique. L atelier menuiserie a étudié une autre solution de conception de bac de dégradation dans le but d améliorer les performances et éventuellement réduire les coûts de fabrication. Les premiers bacs ont ainsi pu être réalisés. 4.5 Les charges de fonctionnement liées à la gestion du dispositif de compostage L analyse des relevés permet d évaluer le temps moyen relatif à chaque tâche de la manière suivante : Temps de transfert des seaux de restes alimentaires depuis la cuisine jusqu à la plate-forme + préparation de l introduction (seaux de broyat + seaux de copeaux) : 30 minutes/jour. Temps de nettoyage des seaux : 20 minutes/jour. Temps d introduction des seaux + alimentation des bacs de stockage de broyat et de copeaux : 20 minutes/jour. En première approche, le temps de retournement des bacs a été évalué à 1 heure pour deux travailleurs handicapés. 5. Conclusions et suite à donner Le dispositif de tri et de compostage des déchets alimentaires de l IME Les Jonquilles et de l ESAT L Eventail semble donner toute satisfaction. Les conditions de sa conduite et de sa gestion semblent également avoir été intégrées par l ensemble des personnels de l établissement. Cette expérience semble pouvoir servir de référence pour le territoire de la Communauté de Communes de l Agglomération de Sarrebourg et même au-delà. Sous réserve de tests complémentaires et des résultats d une étude technique et de marketing, l ESAT L Eventail peut envisager le développement d une activité de fabrication et de distribution de bacs de dégradation. 26

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Crédits photos : GESPER - Roger PROIX - 2009