Le présent dossier d enquête, qui concerne la commune de DULLIN, s inscrit dans ce cadre réglementaire et comprend, conformément au décret suscité :



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Transcription:

AVERTISSEMENT L article 35 de la Loi sur l Eau du 3 janvier 1992 et les articles 3 et 4 du décret du 3 juin 1994, relatifs à la collecte et au traitement des eaux usées, imposent aux communes de délimiter, après enquête publique, les zones d assainissement collectif et les zones d assainissement non collectif. Le présent dossier d enquête, qui concerne la commune de DULLIN, s inscrit dans ce cadre réglementaire et comprend, conformément au décret suscité : - un projet de carte des zones d assainissement de la commune - une notice justifiant le zonage ainsi envisagé Ces documents ont été élaborés dans le cadre d une étude globale sur l assainissement pour la Communauté de Communes du Lac d Aiguebelette, intitulée «Schéma directeur d assainissement», effectuée par le bureau d études SAUNIER ENVIRONNEMENT de juillet 1999 à octobre 2000. Cette étude s inscrit dans le cadre du Contrat de Lac. Les principales étapes de cette étude : - diagnostic de l état actuel de l assainissement - élaboration de scénarios d assainissement et étude comparative - choix d un scénario retenu qui constitue le schéma directeur ont été validées par un groupe de travail associant la commune, le Conseil Général, la Communauté de Communes du Lac d Aiguebelette, l Agence de l Eau Rhône-Méditerrannée-Corse et les administrations représentées dans la Mission Interservices de l Eau. Le dossier de Schéma directeur comprend, outre les deux pièces soumises à enquête, les documents suivants : Phase 1. Présentation du contexte de l assainissement 1

. Etat actuel de l assainissement collectif et non collectif. Aptitude des sols à l assainissement autonome Phase 2. Elaboration des scénarios d assainissement. Présentation aux communes qui se prononcent sur le zonage collectif L ensemble de ces documents permet d appréhender le contexte global de l assainissement sur la commune de DULLIN et d éclairer les choix proposés pour le zonage. Ils sont en conséquence mis à la disposition du public par la commune de DULLIN, pour que chacun puisse formuler ses remarques et observations à l occasion de cette enquête. 2

COMMUNE DE AIGUEBELETTE ZONAGE D ASSAINISSEMENT NOTICE EXPLICATIVE SOMMAIRE 1 Rappel sur les objectifs du zonage d assainissement... 4 2 Périmètre de l assainissement collectif, zonage définitif... 5 2.1 Le plan de zonage d assainissement... 5 2.2 Zone d assainissement collectif... 5 2.2.1 Choix de la collectivité... 6 2.3 Zone d assainissement non collectif... 9 3 Impact du scénario global retenu sur le prix de l eau... 10 3.1 Les aides publiques potentielles... 10 3.2 Appréciation de l incidence financière des travaux... 11 4 Gestion de l évacuation des eaux pluviales... 14 4.1 Zone d assainissement collectif... 14 4.2 Zone d assainissement individuel... 15 5 Eléments sur les coûts liés à l assainissement individuel... 16 5.1.1 Coût d investissement en équipements d assainissement autonome 16 5.1.2 Le coût de fonctionnement des équipements d assainissement autonome... 18 5.1.3 Le devenir des matières de vidanges... 18 5.1.4 La gestion et l entretien des équipements d assainissement autonome... 18 5.1.5 Aides financières... 18 6 Conclusion... 20 3

Rappel sur les objectifs du zonage d assainissement Conformément à l article 35 de la loi sur l Eau de 1992 et à l article L372-3 du Code des Communes, la commune de Aiguebelette doit délimiter son zonage d assainissement collectif et non collectif en précisant : le périmètre d assainissement collectif où la commune doit assurer la collecte, l épuration et le rejet au milieu naturel des eaux usées domestiques. La commune devra également se charger de la gestion, de la valorisation et du stockage des boues excédentaires d épuration issues du traitement les zones d assainissement non collectif où la commune est tenue d assurer le contrôle des installations d assainissement autonome et, si elle le décide, leur entretien. Le conseil et l assistance technique aux usagers restent souhaitables à l avenir par le biais d un service d assainissement non collectif à constituer. 1 4

Périmètre de l assainissement collectif, zonage définitif 2 2.1 Le plan de zonage d assainissement Le tracé du périmètre est établi sur un fond cadastral actualisé à l échelle 1/5 000ème. Il s agit d un document qui sera soumis à enquête publique par la commune. Lorsque le plan de zonage sera approuvé, il constituera une pièce importante opposable aux tiers. En effet, toute attribution nouvelle de certificat d urbanisme sur la commune tiendra compte du plan de zonage d assainissement. La gestion collective ou autonome des eaux usées sera donc définie par les nouveaux permis de construire. Si le projet relève de l assainissement autonome, la carte de faisabilité de l assainissement autonome apportera les éléments sur les filières techniques appropriées au contexte géologique. Remarque importante : La carte des sols étant définie à partir de sondages ponctuels d une part et d autre part les sols étant par nature hétérogènes, il est fortement conseillé de valider la filière par un sondage sur la parcelle concernée. 2.2 Zone d assainissement collectif Une proposition de tracé a été adressée à la commune lors de la phase 2 de l étude du schéma directeur en tenant compte de l intérêt technique et économique des scénarios envisageables. Remarque préalable sur la portée du zonage d assainissement : Extrait de la Circulaire du 22 mai 1997 «La délimitation des zones relevant de l assainissement collectif ou non collectif, n a pas pour effet de rendre ces zones constructibles. Ainsi, le classement d une zone en zone 5

d assainissement collectif a simplement pour effet de déterminer le mode d assainissement qui sera retenu et ne peut avoir pour effet : - ni d engager la collectivité sur un délai de réalisation des travaux d assainissement - ni d éviter au pétitionnaire de réaliser une installation d assainissement individuel conforme à la réglementation dans le cas où la date de livraison des constructions est antérieure à la date de desserte des parcelles par le réseau d assainissement - ni de constituer un droit pour les propriétaires des parcelles concernées et les constructeurs qui viennent y réaliser des opérations, à obtenir gratuitement la réalisation des équipements publics d assainissement individuel nécessaire à leur desserte» 2.2.1 Choix de la collectivité Les solutions retenues pour chaque hameau ainsi que les raisons du choix sont rappelées dans le tableau 2-a récapitulatif page suivante. 6

Tableau 2-a : solutions d assainissement retenues Coûts d'investissements estimatifs des scénarios Communes Hameaux/lieudits Nombre de logements recensés Assainissement individuel Assainissement collectif de proximité (réseau collectif + traitement + branchements particuliers) Assainissement collectif - raccordement (réseau collectif + branchements particuliers) Solution conseillée Dullin - Château - Gabriaux - Step Bridoire 2 colonies + 40 logements 2 050 000 FHT Dullin Vergemucle 25 _ 1 525 000 FHT 1 870 000 FHT Raccordement au réseau existant jusqu'à la station de la Bridoire Le Guicherd Gallin 25 _ 1 785 000 FHT 2 300 000 FHT 7

Les élus ont approuvé le périmètre qui comprendra une extension du réseau actuel du bourg jusqu au hameaux suivants : - le Village de Dullin, Les Gabriaux - Vergemucle - Le Château - Le Guicherd Gallin Cette zone collective future correspond aux souhaits des élus en matière de développement de l urbanisation et de protection de la qualité du lac. Ce choix se justifie soit par la proximité ou l éloignement de la zone d assainissement collectif du bourg (justifiant une extension du réseau) et par la complexité de la mise en place d un dispositif d assainissement autonome sur certains hameaux (contraintes d habitat, sols inaptes pour un épandage en sol naturel, etc ) Le raccordement des secteurs de Le Château de Dullin Chef-lieu Les Gabraiux à la station d épuration de La Bridoire se justifie à plusieurs niveaux : - par la vétusté de la station actuelle de Dullin, nécessitant d importants travaux. Cette station, à laquelle aboutit le réseau de Dullin, est en effet vétuste et n atteint pas un niveau de traitement satisfaisant - par la nécessité d un assainissement collectif sur Vétonne où les contraintes d habitat sont importantes - par la présence d établissements collectifs (colonies de vacances) et d un traitement industriel (fruitière) dans un milieu naturel sensible, pour lesquels une solution d assainissement adaptée doit être envisagée rapidement - par un contexte où la faisabilité de l assainissement est très limitée par la pente et par la nature des sols Le raccordement doit permettre de poursuivre l urbanisation dans les secteurs desservis de Dullin ( Chef-lieu, Les Gabriaux). Cet argument pèse lourd dans un contexte où la pression foncière est importante. Le raccordement du hameau de Vergemucle à La Bridoire permet à la commune de Dullin de s affranchir des contraintes liées à la mise en place d un dispositif de traitement sur le hameau (manque de surface, difficultés de mise en place, coût d exploitation, etc ) L assainissement autonome pose beaucoup de difficultés sur le hameau de Guicherd Gallin compte tenu de la médiocre aptitude des sols et de la nécessité d un exutoire hydraulique proche. La mise en place d un traitement collectif de proximité entraîne des coûts d exploitation. Ainsi, c est le raccordement qui a été choisi et qui présente l avantage de pouvoir être envisagé communément avec la 8

commune de Saint Alban de Montbel. En effet, l implantation d un réseau le long de la RD 36E doit permettre de raccorder La Drevettière et de faciliter le raccordement de Le Perron. 2.3 Zone d assainissement non collectif Les hameaux cités ci-après sont dans la zone d assainissement non collectif où l assainissement devra être de type «individuel». Ils sont les suivants : - Le Frandin - Renaudière - Sauget - Le Tillerey - Les Bois les Garennes - Le Vivier - Les Grands Bois - Pothin - Maunard - L ensemble des habitats dispersés en zone non constructible Cette solution résulte de la comparaison technique et économique des différents choix possibles. Elle est justifiée par l éloignement du réseau d assainissement collectif pour ces hameaux (coût du raccordement trop important), par la faible densité de l habitat associée aux faibles perspectives d urbanisation. Les cartes de faisabilité de l assainissement autonome définissent, par secteur, les filières types à mettre en œuvre pour la réhabilitation des dispositifs existants ou pour des futures habitations. 9

Impact du scénario global retenu sur le prix de l eau Les services de l eau doivent aujourd hui appliquer le principe comptable (M49) selon lequel «l eau paie l eau», tant pour l eau potable que pour l assainissement. Dans ce budget autonome, les recettes doivent équilibrer les dépenses. Le prix de l eau inclut : les coûts d exploitations le prix du service de l eau (ramené sur la facture d eau de l usager, au mètre cube consommé) correspond à l ensemble des opérations qui concerne à la fois la production d un produit de qualité, sa distribution, sa collecte après usage et enfin sa dépollution pour la protection de l environnement. les coûts d investissement le prix de l eau inclut une part de financement des nouvelles installations de collecte, de transfert ou de traitement Ce financement est souvent une charge difficile à supporter par la commune seule. En dehors de l autofinancement, de l amortissement technique des installations et du recours à l emprunt, la commune est susceptible de recevoir des aides provenant d organismes publics. 3 3.1 Les aides publiques potentielles La multiplicité des acteurs de l eau pourrait, à priori, entraîner une grande dispersion potentielle des aides à l investissement. En fait, les financeurs principaux sont beaucoup moins nombreux. 10

Il s agit des organismes percevant des redevances sur la facture d eau de l usager : - Agence de l Eau - Fond commun pour le développement des adductions d eau en communes rurales (F.N.D.A.E.) - Département qui perçoit une partie des impôts locaux 3.2 Appréciation de l incidence financière des travaux Hypothèses prises en compte pour la simulation Le calcul de l incidence financière des travaux à ce stade de l étude nécessite de rester prudent compte tenu des imprécisions restant à lever et des hypothèses prises en compte. De fait, l impact financier des travaux proposés reste simplement indicatif. Nous listons ci-après les hypothèses prises en compte dans le calcul : - les estimations des coûts d investissement et d exploitation sont des coûts de programme établis par référence à des ouvrages similaires. Il est nécessaire de réaliser les avant-projets correspondant pour définir de façon plus précise le montant des travaux et les frais annexes (études préalables, maîtrise d œuvre, etc ) - l aide de l Agence de l Eau, sur la base du 7 ème programme de l Agence de l Eau Rhône-Méditerranée-Corse, est constituée d une subvention de 40% du montant plafonné (plafond défini au cas par cas) pour les travaux de traitement et de transport des effluents - l aide du Conseil Général est estimée à 36% du montant total (une fois tous les critères d éligibilité respectés) - l impact sur le prix de l eau est calculé pour la situation nominale, c est à dire sur les consommations futures en intégrant l évolution de la population sédentaire et touristique raccordée - l impact de l investissement et du fonctionnement est imputé à 100% sur le volume et non sur la prime fixe - le calcul de l incidence financière ne prend pas en compte les marges d autofinancement éventuelles (anticipation de l investissement). Le calcul suppose le financement de la totalité de l investissement non subventionné par l emprunt. Pour l emprunt nous avons considéré l hypothèse suivante : durée : 20 ans 11

taux : 7 % - les surcoûts d exploitation ne tiennent pas compte des coûts d exploitation existants sur les réseaux de collecte déjà compris dans le prix actuel - l incidence des coûts d exploitation sur le prix de l eau n intègre pas la prime pour épuration de l Agence de l Eau et les aides au bon fonctionnement (ligne nouvelle de crédit) - il n est pas tenu compte de la possibilité offerte aux communes ou groupement de communes de moins de 3 000 habitants de financer une partie des travaux avec le budget général (loi 96-34 du 12/04/96 codifié par l article L 2224 du CGCT) - l analyse ne prend pas en compte le financement de la TVA sur les travaux - l évolution du prix de l eau ne tient pas compte de l étalement des opérations dans le temps (programmation) - les valeurs annuelles (assujettis à la taxe assainissement) pris en compte dans le calcul est estimé à partir du volume annuel consommé sur Aiguebelette en 1999 majoré de 5% - les travaux pris en compte sont ceux ayant fait l objet d un chiffrage dans l étude de Schéma Directeur d Assainissement - enfin, il n est pas tenu compte d une participation spécifique des industriels aux investissements et au fonctionnement Les résultats obtenus sont présentés dans le tableau 3-a page suivante. 12

Tableau 3-a : Incidence financière des scénarios d extension de la collecte Commune de Aiguebelette INCIDENCE FINANCIERE DES SCENARIOS RETENUS COMMUNE DE DULLIN ( 73 ) 1. Nature des travaux : Raccordement des hameaux de Vergemucle, Dullin, à la station d'épuration de la Briodoire, Raccordement de Guicherd Gallin au réseau de st Alban de Montbel 2. Montant prévisionnels des travaux : Réseaux de collecte Réseaux de transport 3. Coût prévisionnel d'exploitation annuel : TOTAL : 3 120 000 F HT 3 100 000 F HT 6 220 000 F HT. Charge d'exploitation (exploitation) : 25 000 F HT 4. Financement de l'investissement :. Cout d'investissement des réseau de collecte 3 120 000 F HT Département :. 60 % subventions du CG au CCLA 1 872 000 F HT. Cout d'investissement - création de réseaux de transit 3 100 000 F HT Département. 60 % subventions 1 860 000 F HT Agence de l'eau :. 40 % subventions sur un montant plafonné 1 240 000 F HT TOTAL des aides 3 100 000 F HT Total des aides pour les réseaux 4 972 000 F HT Montant total de l'emprunt : 1 248 000 F HT 5. Estimation des charges annuelles d'investissement : 6. Appréciation de l'impact de l'investissement sur le prix de l'eau : 7. Impact du coût d'exploitation sur le prix de l'eau : Remarques : - Aides à définir au cas par cas. Annuités d'emprunt (7% sur 20 ans) 117 802 F HT Total des charges annuelles d'investissement : 117 802 F HT. Volume futur assujetti à la taxe (en considérant 280 habitants raccordés) 30 000 m3. Impact de l'investissement sur le prix de l'eau (2) : 3.9 F HT/m3. Impact du coût d'exploitation : 0.83 F HT/m3 - l'impact sur le coût du m3 ne tient pas compte d'une éventuelle partie fixe d'abonnement permettant de prendre en compte les faibles consommations des saisonniers 13

Gestion de l évacuation des eaux pluviales Les investigations de terrains effectuées lors de l étude n ont pas mis en évidence de problème particulier d évacuation des eaux pluviales. La gestion de l évacuation des eaux pluviales sera gérée de la façon suivante, selon que l on se trouve en zone d assainissement collectif ou non collectif. 4 4.1 Zone d assainissement collectif Si des aménagements importants sont prévus à l avenir, conduisant à la création de surfaces imperméables significatives, des mesures compensatoires devront être définies pour en limiter les conséquences (création de bassins de rétention des eaux pluviales par exemple). Des mesures préventives doivent être prises lors de l urbanisation du bourg qui pourrait entraîner l imperméabilisation des surfaces. Afin de limiter les conséquences de l extension du bourg sur la gestion des eaux pluviales, il faudra au maximum favoriser la rétention des eaux pluviales : création de bassin de rétention avant rejet en ruisseau ou fossé, mise en place de techniques alternatives (chaussées, réservoirs, toits stockants, création de fossés, de puits d infiltration, etc ). Notons que la création d aménagements sur une emprise supérieure à 1 ha et inférieure à 20 ha est soumise à déclaration conformément au décret du 29 mars 1993 pris en application de la Loi sur l Eau, une notice d incidence est d ailleurs obligatoire. Lorsque l emprise est supérieure à 20 ha, l aménagement est soumis à autorisation et une étude d impact est nécessaire. 14

4.2 Zone d assainissement individuel Sur les hameaux à l écart du bourg, les eaux pluviales seront gérées par les particuliers ou les lotisseurs avec des évacuations vers des fossés existants et des stockages temporaires ou permanents sur les parcelles (étangs, mares, etc ). Les fossés pourront être engazonnés sur les bords de route, la végétation pouvant fixer des charges polluantes. Nous éviterons d imperméabiliser les accès (trottoirs) et les habitations nouvelles devront disposer de terrains supérieurs à 1 500 m 2. Les fossés ralentiront les écoulements des eaux pluviales et de ruissellement et permettront une certaine infiltration Les eaux pluviales ne seront en aucun cas envoyées vers le dispositif d assainissement. 15

Eléments sur les coûts liés à l assainissement individuel 5 5.1.1 Coût d investissement en équipements d assainissement autonome La Loi sur l Eau confie les dépenses de contrôle des systèmes d assainissement non collectif aux communes. La prise en charge de l entretien par la commune est facultative. Ainsi, les particuliers situés en zone d assainissement non collectif sont responsables des investissements liés à la création ou réhabilitation des dispositifs d assainissement ainsi que des charges d entretien. Le coût d investissement pour assainir chaque hameau varie en fonction : de la nature de l opération (constructions neuves ou réhabilitations), de la nature des sols, du facteur d échelle des travaux. PRE - TRAITEMENT COÛT MOYEN HT SYSTEME D EPANDAGE COÛT TOTAL HT INSTALLATION FSTE + filtre 7000 F Tranchées en sol naturel 23 000 à 26 000 F - - Lits d infiltration en sol naturel 25 000 à 30 000 F - - Filtre à sable vertical non drainé 27 000 à 31 000 F - - Filtre à sable vertical drainé 32 000 à 35 000 F - - Filtre à sable horizontal drainé 33 000 à 35 000 F - - Tertre filtrant non drainé 34 000 à 36 000 F - - Tertre filtrant drainé 3 6000 à 38 000 F (NB: ces chiffres sont donnés à titre indicatif sur la base de données nationales) 16

Les filières de traitement épandage en sol naturel et filtre à sable vertical drainé sont présentées sur les figures 5-a et 5-b ci-après. Fig. 5-a : assainissement autonome par épandage en tranchées en sol naturel Fig. 5-b : assainissement autonome par filtre à sable vertical drainé 17

5.1.2 Le coût de fonctionnement des équipements d assainissement autonome Le coût de fonctionnement varie selon le mode de gestion envisagé. L entretien du dispositif correspondant à la vidange de la fosse septique est évalué à 500 F HT/an. Notons que le renouvellement des installations peut être estimé à 15 000 F HT/15 ans, soit 1 000 F HT/an. 5.1.3 Le devenir des matières de vidanges La collectivité devra étudier le devenir des matières de vidange des installations individuelles et collectives. Rappelons que la destination des matières de vidange doit être fournie dans le cadre du schéma départemental d élimination des matières de vidange. 5.1.4 La gestion et l entretien des équipements d assainissement autonome L assainissement autonome est habituellement géré par les usagers (gestion privée). La question de la gestion des équipements est apparue dans le texte de la Loi sur l Eau du 3 janvier 1992 qui a instauré pour les communes, l obligation de prendre en charge les dépenses de contrôle des systèmes d assainissement non collectif, et qui leur ouvre la possibilité de prendre en charge l entretien de ces systèmes. Dans le cas d une maîtrise d ouvrage communale (ou intercommunale), une convention doit être établie avec les usagers. Celle-ci permet d organiser les relations entre la collectivité (ou ses mandataires : bureaux d études, entreprise, etc ) et les particuliers, afin d éviter tous risques de conflits (avant, pendant et après les travaux). Deux types de conventions sont envisageables, soit pour les travaux de réhabilitation et l entretien, soit pour l entretien seulement. La première solution permet des économies d échelles importantes. 5.1.5 Aides financières L intervention de l Agence de l Eau vise à promouvoir l assainissement autonome réalisé dans le cadre de la structure collective (maîtrise d ouvrage assurée par une structure collective, dans un cadre contractuel avec les particuliers). 18

Aide : 50% de subventions Assiette : montant HT des travaux éventuellement plafonné en fonction d un coût maximum par installation Mesures : - les investissements doivent être précédés de l étude de zonage prévue au schéma directeur d assainissement (avec des études préalables permettant de s assurer de l aptitude des sols à l assainissement autonome) - la collectivité doit s engager à assurer le contrôle ultérieur des ouvrages 19

6 Conclusion La commune de Dullin va privilégier le développement du bourg et de quelques hameaux alentours avec une zone d assainissement collectif. Elle intégrera en plus de la zone existante (village de Dullin, Les Gabriaux) les hameaux et les lieudits suivants : - Vergemucle - Le Château - Le Guicherd Gallin Ce choix est justifié par la densité de l habitat sur ces secteurs, la médiocre aptitude des sols et les perspectives d urbanisation. Pour les écarts où l habitat est plus diffus et le développement de l urbanisation plus limité, il est préférable de conserver des assainissements autonomes sur lesquels des mises aux normes seront nécessaires dans les prochaines années. La commune devra mettre en place un nouveau service pour le contrôle de la conformité et de l entretien périodique des dispositifs non collectifs. Dans cette zone d assainissement non collectif, l habitat nouveau sera limité sur les secteurs jugés impropres ou peu favorables à l assainissement individuel (cf carte de faisabilité de l assainissement autonome). 20

Communauté de Communes du Lac d Aiguebelette - - - - Commune de Dullin - - - - SCHEMA DIRECTEUR D ASSAINISSEMENT Notice explicative du zonage d assainissement - Novembre 2000 - Agence de CHAMBERY - Savoie Technolac BP 318-73375 LE BOURGET DU LAC - Tél.: 04 79 26 46 00 - Fax: 04 79 26 46 08 SIEGE SOCIAL - 26, rue de la Gare - 69009 LYON - TEL.: 04 72 19 89 70 - FAX : 04 72 19 89 61