Grippe. Bilan de la saison 2014-2015 22/05/2015



Documents pareils
Signalement et gestion des infections respiratoires aiguës (IRA) et des gastroentérites aiguës (GEA) 19 juin 2014

Surveillance épidémiologique en Lorraine

Campagne de vaccination contre la grippe saisonnière. Une priorité de santé publique

MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES DIRECTION GENERALE DE LA SANTE- DDASS DE SEINE MARITIME

Programme «maladie» - Partie II «Objectifs / Résultats» Objectif n 2 : développer la prévention

RETOUR D EXPÉRIENCE SUR LA CANICULE DE JUILLET 2006

Quel est le temps de travail des enseignants?

Mise en place de référents grippe au sein d un centre hospitalier

PARTIE I - Données de cadrage. Sous-indicateur n 9-1 : Nombre de consultations de médecins par habitant, perspective internationale

Vaccination contre la grippe saisonnière

Bulletin de veille sanitaire octobre 2012

INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT

Hopital: Optimisation, Simulation et évitement des Tensions. ANR-TECSAN partenaires ( 1 CH, 1 PME ) 900 k - 36 mois

L indice de SEN, outil de mesure de l équité des systèmes éducatifs. Une comparaison à l échelle européenne

Définition de l Infectiologie

isit Assur pour les visiteurs étrangers en France en international [ LA MOBILITÉ ] PARTICULIERS

Mortalité observée et mortalité attendue au cours de la vague de chaleur de juillet 2006 en France métropolitaine

Centre Antipoison et de Toxicovigilance Strasbourg Tél:

Evolution de la collecte des RPU Réseau OSCOUR

OBSERVATION ET STATISTIQUES

isit Assur L assurance spéciale Visa Schengen pour les visiteurs étrangers en France international [ LA MOBILITÉ] PARTICULIERS

Méthode et exemples d application. Congrès SFSE - Jeudi 15 décembre 2011

isit Assur pour les visiteurs étrangers en France en 2013 international [ LA MOBILITÉ ] PARTICULIERS

Principaux partenaires commerciaux de l UE, (Part dans le total des échanges de biens extra-ue, sur la base de la valeur commerciale)

OSIRIS GRIPPE A H1N1

VISIT ASSUR L ASSURANCE SPÉCIALE VISA SCHENGEN POUR LES VISITEURS ÉTRANGERS EN FRANCE Téléchargez notre application mobile gratuite APRIL Expat!

Z I G U I N C H O R SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE REGIONALE Service Régional de la Statistique et de la Démographie de Ziguinchor

Prix du gaz et de l électricité dans l Union européenne en 2011

La coordination des soins de santé en Europe

Visit Assur. pour les visiteurs étrangers en France en international [ LA MOBILITÉ ] PARTICULIERS

Visit Assur. pour les visiteurs étrangers en France en international [ LA MOBILITÉ ] PARTICULIERS

Audition publique sur la vaccination. Levée de l obligation vaccinale? Suivi de la synthèse et des recommandations de la Commission d Audition

Programme National de Prévention des infections associées aux soins en ES,

Professions indépendantes. Vos prestations maladie

MINISTERE DE LA SANTE, DE LA FAMILLE ET DES PERSONNES HANDICAPEES

Il est bien établi que le réseau d eau hospitalier peut

QUELLE DOIT ÊTRE L AMPLEUR DE LA CONSOLIDATION BUDGÉTAIRE POUR RAMENER LA DETTE À UN NIVEAU PRUDENT?

Vaccinations pour les professionnels : actualités

Catalogues des offres mobiles

Situation Epidémiologique Hebdomadaire Epidémie d Ebola en Guinée

à la Consommation dans le monde à fin 2012

Âge effectif de sortie du marché du travail

Transports sanitaires

L équilibre offre-demande d électricité en France pour l été 2015

Situation Epidémiologique Hebdomadaire Epidémie d Ebola en Guinée

Conditions tarifaires des principaux services financiers et bancaires au 1 er février intermédiaire en opérations de banque de Socram Banque

Situation Epidémiologique Hebdomadaire Epidémie d Ebola en Guinée

Qui sont les enseignants?

Quelles sont les maladies hautement contagieuses susceptibles d être hospitalisées en réanimation en France?

SOMMAIRE. ENVOYEZ VOS COURRIERS A LA DEMANDE 6 8- Courriers 6 9- Options des courriers Archivage électronique des courriers 7

DES PÈLERINS SE RENDANT À LA MECQUE

Chapitre VI : Gestion des risques épidémiques

SOUSCRIPTION DU CONTRAT : TERRITORIALITE

Conditions Générales. Entreprises. (en vigueur au 1 er mai 2015)

Pour vos besoins d'assistance technique sur nos offres, service disponible 24/24 et 7/7 : support.monaco.mc (Appel local)

AMÉLIORER LE RAPPORT COÛT-EFFICACITÉ DES SYSTÈMES DE SANTÉ

REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA

AU BURKINA FASO GUIDE TECHNIQUE POUR LA SURVEILLANCE INTEGREE DE LA MALADIE ET LA RIPOSTE (SECTION 1 A 8 : ETAPES DE LA SURVEILLANCE)

Gestion de la crise sanitaire grippe A

Vaccinations. Actualités et perspectives

Tarif des envois de Mails Prix HT, TVA 20 %

Situation Epidémiologique Hebdomadaire Epidémie d Ebola en Guinée

RETRAITES : Y A-T-IL UNE SOLUTION IDÉALE EN EUROPE POUR UN AVENIR?

Le commerce de détail en Europe : la diversité des tissus commerciaux

Résultats du monitoring de la grippe aviaire au cours de l année 2014

Vaccinations - Rédaction Dr BOUTON

ORGANISATION DES SOINS EN SITUATION DE PANDEMIE GRIPPALE

CONTRAT DE MOBILITE POUR LES MOBILITES D ETUDES DU PROGRAMME ERASMUS+ dans les pays participant au programme (mobilités européennes)

Prix de l énergie dans l Union européenne en 2010

Quelle part de leur richesse nationale les pays consacrent-ils à l éducation?

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI ET DE LA SANTÉ MINISTÈRE DES SOLIDARITÉS ET DE LA COHÉSION SOCIALE SOLIDARITÉS

Présentation générale du Programme

Flotte Automobile (-3,5t)

Mobilité de l enseignement supérieur

Les Français ais et à la consommation

Janvier 2005 :FIREFOX PASSE LA BARRE SYMBOLIQUE DES 10%

Le niveau de revenus des ménages est associé à la couverture vaccinale par le vaccin pneumocoque conjugué chez les enfants d'ile-de-france

Le niveau 3 - alerte canicule correspond à une vigilance météorologique orange pour le paramètre canicule.

Club Santé. «Vaccination : quelle évolution pour une meilleure prévention?» Dimanche 16 octobre 2005

Opérations bancaires avec l étranger *

Rapport 2014 sur la lutte contre la tuberculose dans le monde

La diffusion des technologies de l information et de la communication dans la société française

Taux de risque de pauvreté ou d exclusion sociale le plus élevé en Bulgarie, le plus faible en République tchèque

Actifs des fonds de pension et des fonds de réserve publics

Soins infirmiers et gestion des risques

Pandémie & Entreprises

VIH et hépatites Profil des consultants 4 ème trimestre 2000

Prévenir... par la vaccination

Conseil Stockage Logiciel Services Formation. Salle de stockage

Résultats techniques de la mortalité au Canada

PNEUS HIVER EN EUROPE

METHODOLOGIE GENERALE DE LA RECHERCHE EPIDEMIOLOGIQUE : LES ENQUETES EPIDEMIOLOGIQUES

Les prestations servies dans la zone UE-EEE-Suisse entre 2004 et 2013

Gold Expat CFE. Nos points forts:

Étude de marché. Critères de qualification Travaux de génie civil et construction de bâtiments industriels au CERN

Transcription:

28 3 32 34 36 38 4 42 44 46 48 5 52 2 4 6 8 1 12 14 Taux d'incidence pour 1 habitants Grippe Bilan de la saison 214-215 22/5/215 L Institut de veille sanitaire, dans le cadre de ses missions de surveillance, de vigilance et d alerte dans les domaines de la santé publique, analyse les données de la grippe issues de son réseau de partenaires et publie les indicateurs résultant de l analyse de ces données dans ce bulletin mis en ligne chaque semaine sur son site internet. L InVS s appuie sur un réseau d acteurs pour assurer la surveillance de la grippe : médecins libéraux, urgentistes, laboratoires, réanimateurs et épidémiologistes Epidémie forte de grippe, dominée par le virus A(H3N2) 9 semaines d épidémie 2,9 millions de consultations pour syndrome grippal 55% de virus A(H3N2) Impact important Près de 3 passages aux urgences pour grippe 3133 hospitalisations parmi ces passages dont 47% chez les 65 ans et plus 1558 cas graves de grippe admis en réanimation Excès de 18 3 décès toutes causes pendant l épidémie de grippe, concernant à 9% les sujets âgés de plus de 65 ans Cet excès de mortalité est lié à la grippe et à d autres facteurs hivernaux Excès de 9 décès également observé dans 13 des 15 pays participant à la surveillance européenne de la mortalité hivernale Poursuite de la baisse de la couverture vaccinale des populations à risque avec 53% de personnes à risque non vaccinées contre la grippe. Taux de consultations pour syndrome grippal en médecine générale saison 214-215 1 8 Incidence Seuil épidémique 6 4 2 214 215 Semaine Page 1

Epidémie d une ampleur forte et d une gravité importante 2,9 millions de consultations pour syndrome grippal Cette saison, l épidémie de grippe, qui s est étendue sur 9 semaines (semaine 3 à 11/215), a été forte avec une estimation de près de 2,9 millions de consultations pour syndromes grippaux en médecine générale (Figure 1). Au pic de l activité en semaine 6/215, on a dénombré 834 consultations pour syndromes grippaux pour 1 habitants et 24% des visites de SOS Médecins étaient attribuées à la grippe. Comparé aux données historiques de Sentinelles et rapporté à la population, le nombre de consultations pour syndromes grippaux, au moment du pic ou sur l ensemble de la période épidémique, est au 14 eme rang des valeurs les plus élevées observées ces 3 dernières saisons, confirmant une épidémie d une ampleur forte (Figure 1). Figure 1 Réseau Sentinelles, Syndromes grippaux, France métropolitaine, semaine 19/1984 à 19/215 Fort impact de l épidémie chez les personnes âgées Comme à l accoutumé, les enfants ont beaucoup consulté, avec des taux d incidence de 7233/1 chez les moins de 5 ans et de 693/1 chez les 5-14 ans alors que ce taux était 3 fois moindre chez les personnes de 65 ans et plus (214/1 ). A l inverse, ce sont les seniors qui représentent la majorité des hospitalisations pour grippe. En effet, pendant l épidémie, le réseau OSCOUR a rapporté près de 3 passages aux urgences pour grippe tous âges confondus, dont 3 133 ont donné lieu à une hospitalisation. Parmi ces hospitalisés, - 28% appartenaient à la tranche d âge des 65-84 ans, - 19% étaient âgés de 85 ans et plus. Ces groupes d âge représentent respectivement 15% et 3% de la population française soit un risque d hospitalisation multiplié par 2 pour les 65-84 ans et par 6 pour les 85 ans et plus. La proportion d hospitalisations parmi les passages aux urgences pour grippe pendant l épidémie a été de 11%, alors qu elle variait, selon les saisons, entre 6% et 9% depuis la pandémie 29. Cette proportion est montée à 47% pour les personnes de 65 ans et plus. Cette valeur est plus élevée que celles observées depuis la pandémie (entre 33% et 41%), à l exception de 211-212, saison où le virus A(H3N2) dominait également. Page 2

Nombre de cas groupés d'ira Taux de consultations pour 1 habitants Nombre de cas graves Cette proportion était alors de 48%, confirmant la fragilité des personnes âgées lorsqu elles sont infectées par le virus A(H3N2). Le fort impact de l épidémie sur les personnes âgées s est également retrouvé parmi les cas admis en réanimation ou dans les collectivités de sujets âgés. En effet, le nombre de cas graves de grippe admis en réanimation a été très élevé (n=1558) et 48% d entre eux étaient âgés de 65 ans et plus (Figure 2). De même, 1328 cas groupés d infections respiratoires aigües en collectivités de personnes âgées ont été signalés cette saison, nombre le plus élevé depuis la mise en place de la surveillance en 26 (Figure 3). Figure 2 Taux hebdomadaire d'incidence des consultations pour syndromes grippaux et du nombre de cas graves en réanimation, semaines 4/21 à 15/215, en France métropolitaine 1 8 Epidémie Cas graves admis en réanimation Consultations pour syndromes grippaux 3 24 6 18 4 12 2 6 21-211 211-212 212-213 213-214 214-215 Figure 3 Nombre hebdomadaire d épisodes d infections respiratoires aiguës en collectivités de personnes âgées, semaines 4/21 à 15/215, en France métropolitaine 25 2 Foyers d'ira en collectivités de personnes âgées Etiologie inconnue ou autre Grippe confirmée 15 1 5 21-211 211-212 212-213 213-214 214-215 Page 3

14-S4 14-S41 14-S42 14-S43 14-S44 14-S45 14-S46 14-S47 14-S48 14-S49 14-S5 14-S51 14-S52 15-S1 15-S2 15-S3 15-S4 15-S5 15-S6 15-S7 15-S8 15-S9 15-S1 15-S11 15-S12 15-S13 15-S14 Nombre de décès Enfin, sur ces 9 semaines d épidémie, l excès de mortalité calculé sur l échantillon des 1 communes est estimé à 12 3 décès (+18%). Cet échantillon de communes permet d enregistrer près de 7% de la mortalité nationale. L estimation de la surmortalité extrapolée à l échelle nationale (1% de la mortalité) est de 18 3 décès sur cette période (Figure 4). L excès de mortalité s est concentré essentiellement chez les personnes âgées de plus de 65 ans et a touché l ensemble des régions métropolitaines. Il s agit de l excès de mortalité le plus élevé depuis l hiver 26-27 (Tableau 1). Cet excès a également été observé dans la plupart des 15 pays 1 participant au projet européen de surveillance de la mortalité (http:// www.euromomo.eu/). Il a été estimé à 9 décès tous âges confondus et coïncide avec la circulation du virus grippal A(H3N2) mais également avec la survenue d autres facteurs hivernaux. Figure 4: Nombre hebdomadaire observé (noir) et attendu (rouge) de décès au cours de l hiver 214-215, tous âges confondus, sur l échantillon des 1 communes suivies en routine. Nombre observé Nombre attendu Borne sup de l'intervalle de fluctuations 1 9 8 7 6 5 Période de l'épidémie grippale 4 3 2 1 Semaines Sources : InVS-DCAR / Insee Tableau 1 : Effectifs observés de mortalité et excès de mortalité estimé sur les saisons épidémiques de grippe de 26-27 à 214-215, tous âges et chez les 65 ans ou plus Tous âges confondus Excès extrapolé à la France en- 65 ans ou plus Excès extrapolé à la France entière 3 Saisons épidémiques de Durée en Effectif (Sur 1 com- Effectif (Sur 1 com- Excès 2 Excès 2 grippe semaines Observé munes) tière 3 Observé munes) 26-27 7 52 77 1 286 +3% 1 919 41 657 1 385 +3% 2 68 27-28 9 68 644 3 2 +5% 4 58 55 194 2 966 +6% 4 427 28-29 1 83 61 1 166 +14% 15 173 67 988 9 339 +16% 13 939 29-21 1 71 346-286 % -427 56 146-388 -1% -579 21-211 9 71 32 3 829 +6% 5 715 57 23 3 162 +6% 4 719 211-212 8 66 388 6 995 +12% 1 44 54 959 6 788 +14% 1 132 212-213 13 17 777 1 26 +1% 15 234 88 67 8 95 +11% 13 359 213-214 5 38 491 7 +2% 1 45 31 593 428 +1% 638 214-215 9 8 514 12 272 +18% 18 317 67 875 11 127 +2% 16 68 1 : Pays/régions avec excès : Belgique, Danemark, Angleterre, Pays de Gales, Ecosse, Grèce, Hongrie, Irlande, Pays-Bas, Portugal, Espagne, Suède, Suisse 2 : Ecart entre le nombre observé et le nombre attendu de décès, calculé sur les données issus des 1 communes participant à la surveillance en routine (près de 7% de la mortalité nationale) 3 : Ecart entre le nombre observé et le nombre attendu de décès, extrapolé à l échelle nationale à partir d un redressement fondé sur les données issues des 1 communes participant à la surveillance en routine Page 4

Evolution de l épidémie en France et dans les pays voisins Début de l épidémie de grippe au nord-ouest de l Europe Selon les données européennes disponibles sur le site de l ECDC, les premiers pays touchés par l épidémie semblent avoir été l Angleterre et les Pays-Bas en semaine 5, suivis par la Suède en semaine 52 et le Portugal en semaine 1. Le pic des consultations a été franchi en Grande-Bretagne en semaine 2, au Portugal et en Italie en semaine 4 et en Espagne en semaine 5, avant la France (semaine 6). En France La période épidémique 214-215, définie par le franchissement du seuil épidémique du réseau Sentinelles, s est étendue entre les semaines 3/215 (12 au 18 janvier 215) et 11/215 (9 au 15 mars 215), soit pendant 9 semaines. Le pic d activité a été observé en semaine 6/215. La diffusion géographique, étudiée à partir des données de SOS Médecins, semble mettre en évidence un gradient géographique du sud vers le nord lors du démarrage de l épidémie et de l ouest vers l est lors de sa décrue (Carte 1). Carte 1 : Evolution de la part hebdomadaire des syndromes grippaux parmi les actes de SOS Médecins par région, saison 214-215 Page 5

Circulation des trois virus grippaux avec une majorité de A(H3N2) En médecine générale, 279 patients ont été prélevés et 1 513 virus grippaux identifiés. Parmi eux : - 75% étaient des virus grippaux de type A : - 19% de virus A(H1N1)pdm9, - 55% de virus A(H3N2), - 1% de virus A non sous-typés, - 25% étaient des virus grippaux de type B. Tous les virus grippaux A(H1N1)pm9 ainsi que la majorité des virus grippaux de type B caractérisés étaient analogues aux souches vaccinales. Par contre, parmi les virus A(H3N2), un peu moins de la moitié s en distinguait. En conséquence, une majorité des virus grippaux circulant étaient couverts par le vaccin. Couverture vaccinale encore insuffisante cette saison Les premières estimations de couverture vaccinale, calculées à partir des données de la CNAMTS, sont de 47% pour la population à risque, en baisse par rapport à la saison dernière (49%). Cette baisse affecte surtout les personnes de 65 ans et plus (48% versus 52% en 213-214) alors qu elle se maintient à 38% pour les populations à risque de moins de 65 ans. Dans les collectivités de personnes âgées, la couverture vaccinale des résidents était de 83%, valeur comparable à celles observées depuis 21-11. Cette valeur élevée peut expliquer que les proportions de malades, d hospitalisés et de décès parmi les résidents soient comparables à celles observées les années précédentes. La mise en place de mesures barrière (renforcement des mesures d hygiène, isolement des malades, limitation des visites ) a pu également contribuer à cette protection. Enfin, la couverture vaccinale du personnel des collectivités de personnes âgées reste faible (23%), stable par rapport aux années précédentes. Page 6

L épidémie de grippe a été forte cette saison, dominée par le virus A(H3N2). L'impact en termes de mortalité chez les personnes âgées est important. Il confirme que la grippe reste une maladie grave pour les personnes à risque, notamment les seniors. La baisse de la couverture vaccinale dans cette population est inquiétante ; même si cette année l adéquation avec les souches vaccinales n'était pas optimale, il faut tout de même souligner que la majorité des virus grippaux circulant étaient couverts par le vaccin. La prévention repose sur la vaccination, et les mesures barrière (réduction des contacts avec des malades et renforcement de l hygiène) doivent venir la compléter. Un Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), consacré au bilan final de la saison grippale 214-215, sera publié au mois d octobre prochain par l InVS et ses partenaires. Directeur de la publication François Bourdillon Rédactrice en chef Isabelle Bonmarin Comité de rédaction Emmanuel Belchior Vanina Bousquet Christine Campèse Bruno Coignard Anne Fouillet Scarlett Georges Daniel Lévy-Bruhl Marc Ruello Sylvie Quelet Yann Savitch Remerciements aux réseaux de médecine ambulatoire notamment le réseau Sentinelles, les médecins de Grog-Char, SOS Médecins, aux services d urgences du réseau Oscour, aux réanimateurs et à leurs sociétés savantes (SRLF, GFRUP, SFAR), aux ARS, aux laboratoires, au CNR des virus influenzae, aux cliniciens, ainsi qu à l ensemble des professionnels de santé qui participent à la surveillance de la grippe. Contact presse Katel Le Floc h Tél : 33 ()1 41 79 57 54 presse@invs.sante.fr Diffusion Institut de veille sanitaire 12 rue du Val d Osne 94415 Saint-Maurice cedex Tél : 33 ()1 41 79 67 www.invs.sante.fr Page 7