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Rappel anatomique Côlon (ou gros intestin) : Partie du tube digestif qui suit l intestin grêle (ou petit intestin) 3 parties : Côlon droit : cæcum (auquel est accolé l appendice) + côlon ascendant Côlon transverse : de l angle droit à l angle gauche Côlon gauche : côlon descendant + côlon sigmoïde Rectum : Fait suite au côlon sigmoïde (charnière recto-sigmoïdienne) Se termine par le canal anal Se divise en haut, moyen et bas rectum 2
Le cancer colorectal est-il Cancer Incidenc e* fréquent? Régions de forte incidence : Décès Sein 41 845 11 637 Europe de l Ouest Amérique du Nord (Augmente en Asie) Incidence : augmentation lente Prostate 40 209 10 004 Colo rectum 36 257 15 973 Poumon 27 743 27 164 Chiffres pour l année 2000 Incidence = nombre de nouveaux cas annuels France : Plus de 37 000 nouveaux cas/an = 1 cancer sur 6 ; 3 ème cancer le plus fréquent 2 ème cancer chez la femme (derrière le cancer du sein) 3 ème cancer chez l homme (derrière le cancer de la prostate) 2 ème cause de mortalité par cancer 3
D où vient le cancer colorectal? Séquence adénome adénocarcinome Accumulation d anomalies génétiques Muqueuse colorectale (revêtement de surface interne) normale Dysplasie modérée (de bas grade) Dysplasie sévère (de haut grade) Cancer colorectal 4
D où vient le cancer colorectal? Les cellules cancéreuses (malignes) prolifèrent sans contrôle de l organisme La tumeur se développe d abord dans la paroi de l intestin Puis les cellules cancéreuses migrent éventuellement : Dans les ganglions lymphatiques (disposés le long d un vaisseau lymphatique) Dans l ensemble de l organisme pour constituer les métastases 5
Quels sont les facteurs de risque du cancer colorectal? Protecteurs Activité physique Poids normal Fibres alimentaires (légumes, fruits) Vitamines (A, C, D, E) Calcium Anti-oxydants Néfastes Sédentarité Surpoids Apport excessif de calories Régimes riches en protéines (notamment viandes rouges, grasses, grillées) Régimes riches en graisses (notamment saturées, animales) Alcool & tabac (sur-risque modéré) 6
Groupes à risque Familles à risque 10% à 30% Lynch: HNPCC 2% à 5% FAP 1% Cas Sporadiques 70% Burt Gastroenterology 2000;119:837-53
Quels sont les facteurs de risque génétiques du cancer colorectal? (1/3) Niveaux de risques Sujets concernés Fréquence (parmi les cas de CCR) Risque spontané de CCR sur l existence Très élevé Élevé Syndromes de prédisposition héréditaire : - Polyposes adénomateuses - Syndrome de Lynch Antécédent d adénome «avancé» ou de CCR: - Personnel - Ou chez un apparenté au 1 er degré < 60 ans (ou quelque soit l âge si 2 apparentés) Antécédent personnel de MICI < 5 % 40-100 % 15 % 5-10 % Moyen Population générale (sans symptômes ni antécédents personnels ou familiaux) 80 % 3-4 % CCR : cancer colorectal. MICI : maladie inflammatoire chronique intestinale (maladie de Crohn, rectocolite hémorragique) 8
Diagnostic : Coloscopie
Quelle est l étendue du cancer? Stades I Conditionne pronostic & traitement Connue après Bilan d extension métastatique (imagerie abdominale & thoracique) Examen microscopique de la tumeur (et des ganglions voisins) enlevée par le chirurgien II III Cancer localisé = sans métastase décelée Mais rechute possible, notamment si : - Tumeur volumineuse - Complication révélatrice - Ganglion(s) envahi(s) Métastases IV Cancer généralisé = métastase(s) décelée(s) 11
Comment se prend la décision thérapeutique? Prise en charge pluridisciplinaire - Le médecin généraliste est consulté lors de l apparition des symptômes - Le gastro-entérologue effectuant la coloscopie pose le diagnostic - Le radiologue, l anatomopathologiste, le biologiste = bilan d extension - En fonction du projet thérapeutique:, le chirurgien (et l anesthésiste), le radiothérapeute et/ou le cancérologue ou gastroentérologue - La prise en charge suppose aussi l intervention de nombreux autres acteurs (infirmières, aides soignantes, psychologue, diététicienne, A sociale ) Traitements sont codifiés Traitements discutés en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) La consultation d annonce diagnostique est utilement suivie d une consultation d annonce thérapeutique (projet personnalisé de soins) 12
Les traitements? La chirurgie: de la tumeur primitive et de certaines métastases Doit être complète et respecter des règles précises peut être facilitée par la chimiothérapie La chimiothérapie et les thérapies ciblées - Action directe sur la cellule cancéreuse ou - Action indirecte en la privant des éléments essentiels à sa multiplication - Traitement général (systémique) - rarement local : intra-artériel hépatique, péritonéal La radiothérapie: traitement local (diminue les récidives) 13
Traitement CHIRURGICAL : Le traitement conservateur des cancers coliques est l hémicolectomie réglée : A droite : L hémicolectomie emporte 15 cm de l iléon terminal et prolongée jusqu à environ 1/3moyen, 1/3 gauche du côlon transverse. A gauche : L hémicolectomie gauche vraie étendue de l union 1/3 droits et 1/3 moyens du transverse à la jonction recto sigmoïdienne. L hémicolectomie vraie gauche L hémicolectomie gauche supérieure : L hémicolectomie gauche inférieure Colectomie segmentaire haute ou basse gauches : Colectomie totale 14
TRAITEMENT PALLIATIF : Resection de propreté. Dérivations internes : avec anastomose : Iléo-transverse à droite. Transverso-sigmoïdienne à gauche. Dérivation externe définitive : Anus iliaque. 15
LES INDICATIONS : TRT CHIRURGICAL: côlon droit : hémicolectomie droite avec anastomose iléo-transverse Sigmoïde et côlon gauche : colectomie segmentaire et anastomose colorectale Jonction recto-sigmoïdienne : résection avec anastomose colorectale Syndromes HNPCC : une totalisation systématique de colectomie doit être discutée 16
CHIMIOTHERAPIE ADJUVANTE Les récidives locorégionales et métastases métachrones ont incité à compléter une chirurgie d exérèse considérée comme carcinologiquement correcte par des traitements adjuvants. Leur but est de réduire les récidives et la mortalité par éradication des micrométastases. 17
Traitement palliatif instrumental et chirurgical La mise en place d une prothèse colique expansible Les principales complications sont la migration et la perforation évite l intervention chirurgicale et la colostomie définitive. 18
Chimiothérapie au stade métastatique Plus de la moitié des patients ont, lors du diagnostic, un cancer du côlon localement avancé ou métastatique, non accessible d emblée à une chirurgie curative et justifiant potentiellement d une chimiothérapie. La chimiothérapie palliative est supérieure au traitement symptomatique, et augmente la survie globale et sans symptômes en améliorant la qualité de vie en dépit de ses effets secondaires. 19
Les cancers colorectaux Points essentiels Importance du dépistage / prévention Progrès de la génétique et de la biologie moléculaire Prise en charge thérapeutique multidisciplinaire Rôle majeur de la chirurgie Meilleure connaissance des facteurs pronostiques Progrès importants des traitements médicaux Meilleure sélection des traitements Prise en compte de la qualité de vie Collaboration Oncologues / Gastroentérologues
Merci 21