Protocole d analyses laboratoires obligatoires. Africompost.



Documents pareils
ACCREDITATION CERTIFICATE. N rév. 5. Satisfait aux exigences de la norme NF EN ISO/CEI : 2005 Fulfils the requirements of the standard

La réalisation d essais en réacteur pilote en vue d une demande d homologation de digestat

4. Conditionnement et conservation de l échantillon

CODEX ŒNOLOGIQUE INTERNATIONAL. SUCRE DE RAISIN (MOUTS DE RAISIN CONCENTRES RECTIFIES) (Oeno 47/2000, Oeno 419A-2011, Oeno 419B-2012)

Physique Chimie. Réaliser les tests de reconnaissance des ions Cl -,


Burette TITRONIC Titrateurs TitroLine

Décrets, arrêtés, circulaires

LABORATOIRES DE CHIMIE Techniques de dosage

33-Dosage des composés phénoliques

DÉTERMINATION DU POURCENTAGE EN ACIDE D UN VINAIGRE. Sommaire

Chapitre 7 Les solutions colorées

TRAVAUX PRATIQUESDE BIOCHIMIE L1

pka D UN INDICATEUR COLORE

Comment suivre l évolution d une transformation chimique? + S 2 O 8 = I SO 4

Demande chimique en oxygène

TITRONIC et TitroLine. Les nouveaux titrateurs et burettes

PROPOSITION TECHNIQUE ET FINANCIERE

10 en agronomie. Domaine. Les engrais minéraux. Livret d autoformation ~ corrigés. technologique et professionnel

Contexte : Objectif : Expérimentation :

EXERCICE II. SYNTHÈSE D UN ANESTHÉSIQUE : LA BENZOCAÏNE (9 points)

FICHE 1 Fiche à destination des enseignants

Fiche 19 La couleur des haricots verts et cuisson

Détermination des métaux : méthode par spectrométrie de masse à source ionisante au plasma d argon

(aq) sont colorées et donnent à la solution cette teinte violette, assimilable au magenta.»

TPG 12 - Spectrophotométrie

FiveGo. FiveGo Appareils portables ph mv / Redox Conductivité TDS Teneur en sel Oxygène dissous. Economique & fiable L accès mobile au monde du ph

Calcaire ou eau agressive en AEP : comment y remédier?

1) Teneur en amidon/glucose. a) (Z F) 0,9, b) (Z G) 0,9, où:

Matériel de laboratoire

Dosage des métaux lourds (As, Cd, Cr, Cu, Ni, Pb, Zn et Hg) dans les sols par ICP-MS

NORME CODEX POUR LES SUCRES 1 CODEX STAN

FORMATION ASSURANCE QUALITE ET CONTROLES DES MEDICAMENTS QUALIFICATION DES EQUIPEMENTS EXEMPLE : SPECTROPHOTOMETRE UV/VISIBLE

Exemple de cahier de laboratoire : cas du sujet 2014

β-galactosidase A.2.1) à 37 C, en tampon phosphate de sodium 0,1 mol/l ph 7 plus 2-mercaptoéthanol 1 mmol/l et MgCl 2 1 mmol/l (tampon P)

Le compost. Un petit écosystème au jardin

Visite à l ICV. En 2009, la création du GIE ICV-VVS permet de franchir un cap en regroupant toutes les ressources disponibles aux filiales ICV et VVS.

Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices :

SP. 3. Concentration molaire exercices. Savoir son cours. Concentrations : Classement. Concentration encore. Dilution :

TP n 1: Initiation au laboratoire

L ensilage de maïs en Ardenne? D un point de vue alimentaire. Isabelle Dufrasne Ferme expérimentale Service de Nutrition FMV Université de Liège

Moyens de production. Engrais

AGREGATION DE BIOCHIMIE GENIE BIOLOGIQUE

A B C Eau Eau savonneuse Eau + détergent

Comment prouver que les végétaux ont besoin d eau, de minéraux, d air et de lumière pour se développer normalement?

C2 - DOSAGE ACIDE FAIBLE - BASE FORTE

CHROMATOGRAPHIE SUR COUCHE MINCE

VERITAS TUNISIE CATALOGUE ANALYSES LABORATOIRE

L échelle du ph est logarithmique, c està-dire

Grandes cultures Engrais liquides ou granulaires?

Indicateur d'unité Voyant Marche/Arrêt

ACIDES BASES. Chap.5 SPIESS

Capteur à CO2 en solution

Mesure des caractéristiques des combustibles bois

SUIVI CINETIQUE PAR SPECTROPHOTOMETRIE (CORRECTION)

259 VOLUMETRIE ET TITRATION DOSAGE DU NaOH DANS LE DESTOP

Un spectromètre à fibre plus précis, plus résistant, plus pratique Concept et logiciel innovants

Mise en pratique : Etude de spectres

TP 2: LES SPECTRES, MESSAGES DE LA LUMIERE

Quand les métaux arrivent en ville. Enjeux et stratégies pour les matières premières critiques.

Mesure de la teneur en alcool

EXTRAIT DU REGISTRE DES ARRETES DU PRESIDENT DE LA COMMUNAUTE URBAINE DE LYON

SVE 222 & PCL-442. Fascicule de Travaux Pratiques

Mesures calorimétriques

(Actes non législatifs) RÈGLEMENTS

TP 3 diffusion à travers une membrane

Site : mail : mennier@isnab.fr SUJET ES - session 2003 Page 1 68-(7(6VHVVLRQ

GUIDE DE BONNES PRATIQUES POUR LA COLLECTE DE PILES ET ACCUMULATEURS AU LUXEMBOURG

CONSTRUCTION DES COMPETENCES DU SOCLE COMMUN CONTRIBUTION DES SCIENCES PHYSIQUES

Valérie Roy-Fortin, agr. Bio pour tous! - 6 mars 2015

101 Adoptée : 12 mai 1981

Les sols, terreau fertile pour l EDD Fiche activité 3 Que contient un sol?

IR Temp 210. Thermomètre infrarouge. Des techniques sur mesure

Acides et bases. Acides et bases Page 1 sur 6

1.2. REALISATION DES OPERATIONS DE PRELEVEMENTS ET D ANALYSES

Perrothon Sandrine UV Visible. Spectrophotométrie d'absorption moléculaire Étude et dosage de la vitamine B 6

Capteur optique à dioxygène

2. Détermination de la teneur en eau

DETERMINATION DE LA CONCENTRATION D UNE SOLUTION COLOREE

Pour améliorer la qualité Objectif esthétique pour l eau potable 1 mg/l

THEME 2. LE SPORT CHAP 1. MESURER LA MATIERE: LA MOLE

Les solutions. Chapitre 2 - Modèle. 1 Définitions sur les solutions. 2 Concentration massique d une solution. 3 Dilution d une solution

RAPID Salmonella/Gélose

CONSOMMABLES. Tubes polarimètres. Cuves spectrophotomètres. Lampes spectrophotomètres

TP : Suivi d'une réaction par spectrophotométrie

Rotations dans la culture de pomme de terre : bilans humiques et logiciel de calcul

Mesures et incertitudes

Synthèse et propriétés des savons.

Sartorius DocuClip & Docu-pH Meter. La nouvelle référence pour des analyses électrochimiques sûres

Est-elle bonne à boire?

«Boire est un besoin, mais c est aussi un plaisir, un acte social lors d évènements ou de bons moments»

biophyt sa Institut de recherches et de consultations en agronomie et écologie appliquées

TECHNIQUES: Principes de la chromatographie

PLOMBIER. Liste des domaines étudiés Listes des produits Liste des produits avec nom d usage

BAC BLANC SCIENCES PHYSIQUES. Durée : 3 heures 30

Construire un plan de nettoyage et de désinfection

Mesures in situ et sur site

Prélèvement/préparation p des échantillons et analyse des reliquats d azote

Région du lac de Gras

Sorgho grain sucrier ensilage L assurance sécheresses

Transcription:

Protocole d analyses laboratoires obligatoires. Africompost. Introduction : Ce document indique les analyses obligatoires et facultatives (ou à la demande des clients) dans la cadre d Africompost et leurs fréquences ainsi que la manière de les réaliser, ou de les faire réaliser. Cet outil vise à harmoniser la lecture des résultats des différentes plateformes, à homogénéiser les analyses de la qualité du compost et à rationaliser leurs coûts pour le projet. Ces analyses sont conformes à la législation française sur le compost soit la norme NFU 44-051. Cependant Africompost ne demande que des analyses réalistes dans le contexte particulier des plateformes. Ainsi les analyses trop lourdes en coût et / ou matériel exigées par la norme NFU 44-051 ne sont pas exigées par Africompost. Ce document comporte 5 parties : les analyses obligatoires pour Africompost, les analyses facultatives utilisation de l outil «résultats» Annexes : gestion des non conformités les protocoles d analyses Outil résultat Adéquation avec la Norme NFU 44-051 Ces analyses peuvent, (c est conseillé, sans être obligatoire), être faite lors du bilan matière. Les résultats doivent obligatoirement être traités et analysés dans l outil joint. Cet outil permet une interprétation facilitée des résultats. Les analyses doivent être obligatoirement faites sur le compost mûr. Echantillonnage Un minimum de 4 échantillons /an doivent être analysés. Les quatre échantillons doivent provenir de quatre andains différents. Ils peuvent toutefois être analysés en une seule fois, c est-à-dire qu il faut envoyer au labo 4 échantillons une fois par an.

Analyses laboratoire obligatoires : A faire ou faire faire une fois par an minimum. Deux fois dans l idéal. 1. Analyses agronomiques Test de germination : Test cresson 1. Humidité et/ou matière sèche Matière organique, par rapport à la matière brute 2. Carbone organique total Azote total Phosphore Potassium ph 2. Eléments trace métallique (ETM) Il est indispensable de vérifier la présence de métaux lourds dans le compost afin de rassurer les clients et les bailleurs. Eléments à rechercher : Arsenic Cadmium Chrome Cuivre Mercure Nickel Selenium Plomb Zinc Analyses facultatives selon coût, difficultés rencontrées et demande des clients. Calcium Magnésium Sodium Impuretés (type verre plastique) Utilisation de l outil «résultats» Le premier onglet «mesures obligatoires» est à remplir avec les résultats du labo sur les analyses obligatoires, les valeurs qui ne sont pas conformes à la norme apparaitront en rouge, (ou en jaune pour les valeurs limites), si des valeurs apparaissent en rouge (ou jaune) aller dans l onglet «analyse OLC» et expliquer en détail la raison de cette valeur non conforme et les mesures qui ont été ou vont être prises pour y remédier. Les lignes «Matière organique sur matière brute», et «N+P+K» sont calculées par le logiciel ; en effet en général les labos donnent les résultats sur matière sèche pour le premier, et ne calculent pas 1 Le test cresson peut être fait par l OLC sans passer par un labo. Voir protocole d analyses plus bas. 2 La MO finale du compost, calculée sur matière brute doit être supérieure à 20% (norme AFNOR 44-051). Cf le fichier de résultats pour plus de détails sur le calcul. Attention à ne pas confondre matière sèche et matière brute.

l addition pour le second. Si toutefois vous avez des valeurs données par le labo, vous pouvez les rentrer. Le deuxième onglet est, comme précisé plus haut, réservé à l analyse par l OLC des différentes non conformités. Préciser dans cet onglet la date de la prochaine analyse ainsi que les erreurs éventuelles faites par le labo (pas d affichage des unités etc) Gestion des non conformités (NC) Si la NC est dans un seul des 4 échantillons analysés, demander une contre-analyse au labo (si celle-ci est gratuite- attention à faire la demande rapidement, en général les laboratoires d analyses ne gardent les échantillons que deux semaines après réception). Si la NC est confirmée, essayer d en identifier la source. Et faire attention à ce qu elle ne se reproduise pas (type pile dans le compost). Si la NC est dans plus d un échantillon, demander de même une contre analyse. Si la NC est confirmée, en identifier la source, et refaire une analyse dans les six mois pour voir si elle a été éliminée. Si la NC n a pas été éliminée faire un diagnostic complet du processus pour l identifier et la faire disparaitre. A noter qu une non-conformité peut être liée à la nature du sol (si le sol est très chargé en ETM, ils vont automatiquement se retrouver dans le compost, sans que celui-ci ne soit pour autant en cause). Faire à ce moment-là une analyse de sol afin d avoir un point de comparaison.

Protocole des analyses Source : thèse n 04-2011 «Valorisation des déchets solides urbains dans les quartiers de Lomé (Togo) : approche méthodologique pour une production durable de compost» Dr E. K. Koledzi soutenue en février 2011 disponible aussi à l adresse suivante : http://epublications.unilim.fr/theses/2011/koledzi-komi-edem/koledzi-komi-edem.pdf pp109-119 Humidité : doit être réalisé le plus rapidement possible après le prélèvement de l échantillon pour éviter qu il ne sèche à l air libre. Faire sécher l échantillon d environ 100g à 105 C jusqu à masse constante (environ 24h en général) l idéal étant en labo, mais cela peut être fait dans un four de maison, bien que maintenir le four à une température aussi basse soit un peu délicat. Il est bien sûr rappelé l importance de réaliser ces analyses sur un échantillon représentatif. Matière Organique (MO) une fois l échantillon sec, le mettre à calciner dans un four à 550 C 3. La différence de poids MO = M 0 M 1 avec M 0 masse de l échantillon avant calcination, et M 1 masse de l échantillon après M 0 calcination représente la MO contenue dans l échantillon. OU après détermination du carbone organique total, alors MO = COT *2 Carbone Organique Total (COT) Si la matière organique a été déterminée par calcination, alors COT = MO/2. Si ce n est pas le cas alors le COT est déterminé de la manière suivante 4 : Le mode opératoire comprend deux phases : l oxydation de la matière organique et le dosage en retour de l excès de l oxydant. Une masse de 588 g (2 mol) de dichromate de potassium correspond à 36 g (3 mol) de carbone. La solution de dichromate renferme 49 g/l de produit et correspond à 36x49/588 = 3 g de carbone. De même 1 ml de solution de dichromate oxyde 3/1000 = 0,003 g soit 3 mg de carbone. Il a été montré dans la littérature que du point de vue expérimental l oxydation du carbone par cette méthode ne se fait qu à 77 %. On corrige donc le résultat par le facteur 100/77 = 1,2987. Ce qui entraîne que : 1 ml de solution de dichromate correspond à 3,8961 mg (3 mg x 1, 2987) soit 3,9 mg de carbone par excès. Le pourcentage de carbone organique mesuré dans les déchets est déterminé par la relation suivante : m : masse de déchet (g) %C org = [X + (10 Y)] 0.003 100 77 100 m 3 Ne pas utiliser un four dont la température maximum est inférieur à 550 C. La MO ne se dégradera pas. 4 La technique utilisée pour déterminer la teneur en carbone organique totale contenue dans les déchets est celle de Walkley et black (Clément M., 2003 ; Tumuhairwe and al., 2009 ;Waskman, 1936).

X : volume de dichromate versé (ml) Y : volume de dichromate servant à titré le sel de mohr (ml). Le protocole indique que tout échantillon pour lequel la descente de la burette (soit X) n est pas comprise entre 8 ml et 14 ml sera repris car il ne conduira pas à un résultat correct ; soit il ne conduit pas à une réduction à moins de 75 % du dichromate, soit il conduit à une oxydation incomplète de la matière sèche. Azote total kjeldahl : Les échantillons séchés à 105 C sont minéralisés dans un «minéralisateur» pendant 1 heure à 180 C puis pendant 2 heures à 360 C en milieu acide et en présence d un catalyseur (K2SO4 et Se). Les résidus obtenus après digestion sont distillés après neutralisation de l excès d acide par la lessive de soude 30 %. Le distillat est récupéré dans un erlenmeyer avec de l acide chlorhydrique (0,1M). Le dosage réalisé avec de la soude (0,1M) et du rouge de méthyle permet de déterminer les teneurs en azote de l échantillon. Les masses d échantillons analysées sont faibles de l ordre de 0,1g. Les essais ont déterminé la quantité d échantillon, la mieux adaptée, en fonction du stade de maturation. Cette masse s échelonne entre 0,1 à 1g. Plus la quantité d échantillon est importante, plus la durée de minéralisation devra être longue. Pour une quantité 0,1g, la durée de minéralisation est d une heure à 180 C et de deux heures à 360 C. Phosphore total, PT, mgp2o5.kg-1ms Le dosage des phosphates est fait en utilisant un analyseur colorimétrique automatisé. La couleur produite lors de la réduction du complexe formé en présence d'orthophosphates ou de molybdate est mesurée à 660 nm. Métaux lourds, Ca, Mg, K, Na Le compost est séché à 105 C puis broyé. Compte tenu des interférences observées au cours du dosage, et de la masse de l échantillon dissous (0,5g dans 30 ml d eau régale), les analyses sont dupliquées. Les échantillons sont chauffés à 100 C pendant une heure puis à 135 C jusqu à évaporation de l acide soit environ 3 heures. Un ajout d eau distillée permet de ramener le volume à 50 ml. Les échantillons sont ensuite filtrés à 0,45μm. Les concentrations en métaux sont mesurées par spectrophotométrie d absorption atomique flamme. Le mélange gazeux employé pour la flamme est de l air-acétylène. Après l étalonnage, les étalons ayant la concentration la plus basse sont analysés afin de s assurer que les limites de détection de la méthode peuvent être atteintes. ph Une masse de 20 g de matière sèche est mise en solution dans 100 ml d eau distillée. La suspension est homogénéisée par agitation magnétique pendant 15 minutes. La mesure de ph (± 0,1 unité ph) se fait directement par lecture sur un ph-mètre à électrode combinée. Test cresson*

Pour vérifier que le compost est prêt à l'usage (mature), mettez en un peu dans un bocal ou autre support de culture et semez y quelques graines de cresson. Humidifiez légèrement, fermez hermétiquement avec le couvercle et placez le tout dans l'obscurité. Après germination, remettez le bocal à la lumière sur un rebord de fenêtre, en laissant toujours le bocal fermé. 10 jours après le début du test, le cresson doit avoir 2 à 3 cm, doit être vert et avoir des racines blanches. Sinon votre compost est encore trop frais. *Dans les zones tropicales, les graines de cresson peuvent être difficiles à trouver. A ce moment-là deux options : 1. Achetez des graines de cresson alénois (ou de jardin) (Lepidium sativum L.) en France (voir site RITTMO ou autres). 2. Utiliser le Teste de Juste et Coll.(INRA Bordeaux 1980) Le maïs et le haricot sont des plantes d'origine tropicale. Cette méthode permet d'apprécier le caractère phytotoxique d'un compost en observant le comportement de deux plants tests (maïs et haricot) cultivés sur le compost et sur un substrat de référence pauvre en éléments nutritifs mais non toxique (type tourbe ou support neutre comme les bourres de cocos fermentées et âgées ou un compost de fruits de filaos (Casuarina). Les graines sont semées sur du compost pur ou dilué par le substrat de référence et on mesure la croissance de la plante pendant 18 jours et les signes de phytotoxicité. On peut le faire aussi avec des graines de légumineuses tropicales (sensibles au compost jeune) comme le haricot mungo ("pousses de soja) ou le niébé (Vigna unguiculata Fabacée). Le niébé est aussi haricot appelé cornille, pois à vaches ou dolique à œil noir en français). Impuretés : En général, l analyse des impuretés physiques se fait par attaque à l eau de javel concentrée. Celle-ci est difficilement trouvable dans les pays Africompost. C est pourquoi un protocole alternatif est proposé ici : Déchet solide brut (masse sèche connue) + large volume d'eau : «laver» le déchet de sa matière organique, puis tamiser, d abord à 5mm pour les plastiques, puis à 2mm pour le verre Les fractions sont ensuite séchées et pesées. V 1.0 Octobre 2013 Première version. Gevalor. Annexe 1 : fichier excel, «Analyse et interprétation des résultats» fournie à part. Annexe 2 : Adéquation avec la Norme NFU 44-051

Annexe 2 : Adéquation avec la norme NFU 44-051 Comme précisé dans le protocole, les analyses Africompost diffèrent légèrement de ce qui est demandé par la norme française NFU 44-051 5. Les analyses : La norme demande des analyses microbiologiques, des fractionnements biochimiques, de minéralisation et d inertes et impuretés. Si les OLC ont les moyens techniques et financiers de les faire, c est évidemment encouragé, notamment pour les inertes et impuretés. Les fréquences : Dans la norme, les fréquences d analyses dépendent du tonnage de compost produit : Africompost ne demande les analyses Agronomiques qu une fois par an au lieu de deux à trois, et les ETM une seule fois aussi au lieu de une à deux. Ces différences avec la Norme sont volontaires, afin de ne pas alourdir les budgets et les processus d analyses de chaque OLC. Les analyses demandées garantissent un compost hygiénique et utilisable en agriculture naturelle, non nocif pour le sol, l être humain et les animaux. 5 La norme n est pas libre de droits et doit être achetée, raison pour laquelle elle n est pas jointe, cependant les éléments les plus importants sont disponibles sur ce site : http://wiki.laboratoirelca.com/index.php/nf_u_44-051