Activité «Je parle au texte» Ishmael Beah, un enfant sauvé de la guerre (adaptation de) Unicef France 2007 Orphelin recruté par un groupe armé en Sierra Leone, il a été soldat pendant deux ans avant de reprendre pied grâce aux programmes soutenus par l Unicef. Ishmael Beah a 26 ans. Il vit à Brooklyn. Amical, souriant, amateur de hip-hop, il ne laisse rien apparaître au premier abord de ce que fut son adolescence. Il est pourtant le seul survivant de sa famille, et beaucoup des amis qui étaient les siens à dix ans ont péri dans la guerre civile qui a déchiré la Sierra Leone. «Quand mes parents et mes deux frères ont été tués, je n avais plus nulle part où aller, raconte-t-il. Aucun moyen de trouver un abri ou de quoi manger. Aucune protection. Pour survivre, il fallait rejoindre un groupe armé. C est ce que j ai fait, comme les autres enfants de mon âge. Je n ai pas été recruté par les hommes qui ont tué ma famille, mais j aurais pu : en réalité, je n ai rien choisi». Les groupes armés Entre ses 13 et ses 15 ans, Ishmael a été soldat. Il a appris à se servir d une arme. Avec le reste de son groupe, les mineurs comme les adultes, il a participé aux attaques de villages, sur ordre de son commandant.
Heureusement, en 1996, Ishmael a fait partie des quelques enfants soldats que son groupe a accepté de libérer grâce aux pressions de l UNICEF. Il a passé huit mois dans un centre de réhabilitation. On lui a offert des soins de désintoxication, du soutien psychologique et il a rencontré un oncle menuisier de Freetown qu il ne connaissait que de nom. «Je suis redevenu moi-même», confie Ishmael. L année suivante, le conflit a atteint Freetown. Pas question pour lui de replonger : il a fui en Guinée, puis en Afrique du sud, et enfin en Côte d Ivoire. L idéal était d obtenir un visa américain. En 1996, il avait eu le temps de se faire quelques contacts aux États-Unis lors d un aller-retour pour un colloque sur les enfants et la violence. En juin 1998, enfin, il a été accueilli sur le sol américain par Laura Simms, une écrivain engagée, qui avait suivi son parcours et qu il considère aujourd hui comme sa mère. Il vit à New York depuis lors. Témoigner pour susciter une prise de conscience «Les souvenirs de la guerre sont toujours présents, confie Ishmael Beah. Il est difficile d oublier cette saleté. Mais au lieu de les laisser me détruire, j essaie d en faire quelque chose : témoigner pour rendre les gens conscients du phénomène. J ai découvert que mon cas n était pas isolé. Sur plusieurs continents, des enfants sont utilisés comme soldats, qu ils portent les armes ou qu ils servent d espions, de porteurs, ou encore d esclaves. L Unicef a besoin de moyens pour aider les centres à les prendre en charge, eux et ceux qui, sans forcément avoir été soldats, ont perdu leur famille de façon traumatisante. Mon histoire peut servir d exemple».
Activité «Je parle au texte» Vivre dans un camp de réfugiés Isabelle-Anne Bélanger, Terre des Débrouillards, 6 avril 2009 Des millions de personnes vivent dans des camps, loin de chez elles. On les appelle des réfugiés. Quelle vie mènent-elles? Combien y a-t-il de réfugiés dans le monde? Plus de 14 millions. La moitié est constituée d Irakiens et d Afghans. La Palestine en compte près de trois millions. Qui les aide? Le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR), un organisme des Nations Unies, défend le droit et la sécurité des réfugiés. Le HCR organise un peu partout des camps de réfugiés. Les principaux sont situés en Iraq, au Sud-Soudan, au Tchad et en Afghanistan. Plusieurs organisations internationales, comme Médecins sans Frontières, la Croix-Rouge et CARE, procurent des soins de santé ou fournissent de la nourriture, de l eau potable, etc. Que fait le Canada? Le gouvernement canadien soutient les efforts du HCR pour fournir de l assistance et de la protection aux réfugiés et les aider à retourner dans leur pays d origine en toute sécurité. En 2008, le Canada a fourni 38,2 millions $ au Photo : Reuters / Mian Kursheed HCR et 9 millions $ au Programme alimentaire mondial des Nations Unies pour les opérations ciblant les réfugiés.
Notre pays reçoit aussi des réfugiés. En 2007 : plus de 27 000, provenant surtout de la Colombie, de l Afghanistan, du Myanmar et de l Iraq. On appelle cela donner l asile politique. Les réfugiés restent-ils longtemps loin de chez eux? Les camps de réfugiés sont normalement temporaires, mais plusieurs s éternisent : au Liban, des Palestiniens vivent dans des camps depuis 50 ans! Cette situation peut entraîner de graves problèmes de santé car les installations sanitaires ne sont pas prévues pour un usage à long terme. Et plus les années passent, plus l espace sous la tente devient exigu quand les familles grandissent. À quoi ressemble un camp? Les installations sont souvent très précaires. Les réfugiés construisent leur abri avec des matériaux facilement accessibles. Dans des situations d urgence, le HCR fournit des tentes. Un camp compte au maximum 20 000 personnes. On l'installe aux abords d'une ville, dans un zone sécuritaire, le plus loin possible des frontières. Photo : Reuters / Mohammed Faisal La sécurité est assurée par le pays où est situé le camp. Mais cette sécurité est insuffisante, et encore plus quand on s éloigne du camp Quel est le quotidien d un réfugié? À leur arrivée au camp, les réfugiés doivent s enregistrer : les organismes d aide savent ainsi combien de personnes sont dans le camp et quels sont leurs besoins. On leur remet une première ration de nourriture, des couvertures, des vêtements et des ustensiles pour cuisiner. On leur offre aussi une aide médicale.
Photo : Reuters / Finsbarr O'Reilly La nourriture est généralement donnée aux femmes, car ce sont elles qui cuisinent. On craint aussi que les hommes ne vendent leur ration La nourriture met parfois des mois à arriver à cause de la guerre et il y a risque de famine. Les réfugiés sont tous chômeurs sauf les chanceux qui décrochent un emploi au camp. Ça leur permet de s acheter vêtements et nourriture, et ça donne un sens à leur vie. Où vont les malades? La plupart des camps ont un centre de santé. Certains ont même un hôpital ou une clinique où les médecins peuvent opérer et faire des accouchements. Il y a aussi des petits postes de santé où les infirmières distribuent les médicaments pour les maladies moins graves, comme la grippe. Afin d éviter la contagion, certains camps ont un espace d isolement pour les personnes atteintes de choléra, une maladie qui s attrape en buvant de l eau ou en mangeant de la nourriture contaminée. Comment vivent les enfants? Le HCR accorde une attention spéciale aux enfants et aux femmes. On s assure que les femmes allaitent les enfants ou leur donnent du lait nourrissant. Photo : Reuters / Photographers Les enfants risquent de contracter plusieurs maladies. Avec un peu de chance, il y a dans le camp une clinique de vaccination contre la polio, le tétanos, la diphtérie, la tuberculose et la rougeole pour les enfants de moins de 15 ans. Les enfants mal en point reçoivent une nourriture spéciale à base d arachides qui leur permet de recouvrer leur santé rapidement.
L'école donne aux jeunes une routine rassurante, malgré la guerre. Photo : Reuters / Anthony Njugane Certains organismes mettent en place des activités spécifiques pour les jeunes. Ainsi, CARE a créé un journal pour les jeunes dans les camps au Kenya. D autres ONG s assurent que les jeunes puissent aller à l école, ce qui leur donne une routine rassurante malgré la guerre. Pour les plus jeunes, certains camps offrent des services de garde. Pour avoir plus d information sur les camps, consulte le site du Haut Commissariat pour les réfugiés : www.unhcr.fr.
Mon prénom et mon nom de famille : Mon groupe : Semaine du (ex. : 31 août 2009) : MON CARNET DE LECTURE Date à laquelle j ai commencé ma lecture Titre Genre de texte (roman, journal, revue, texte dans Internet, recette, manuels scolaires, etc.) Date à laquelle j ai terminé ma lecture (Si je la termine) Commentaires Si tu as besoin d espace supplémentaire, tu peux utiliser plus d un carré Université du Québec à Montréal, Catherine Turcotte et collaborateurs. Traduit et adapté de «Reading Response Logs» de Mary Kooy et Jan Wells, 1996
MON CARNET DE LECTURE (page supplémentaire) Date à laquelle j ai commencé ma lecture Titre Genre de texte (roman, journal, revue, texte dans Internet, recette, manuels scolaires, etc.) Date à laquelle j ai terminé ma lecture (Si je la termine) Commentaires Si tu as besoin d espace supplémentaire, tu peux utiliser plus d un carré Université du Québec à Montréal, Catherine Turcotte et collaborateurs. Traduit et adapté de «Reading Response Logs» de Mary Kooy et Jan Wells, 1996
Annexe 2 Mon nom: Le titre du livre: Le nom de l auteur: Avant ma lecture, je prédis Dans ma tête, je vois Avant la lecture (prédictions et hypothèses) Pendant la lecture (visualisation) Cela me rappelle Je me demande pourquoi je lis Pendant la lecture (réactiver les connaissances antérieures et faire des liens) Pendant la lecture (se donner et conserver une intention de lecture) Université du Québec à Montréal, Catherine Turcotte et collaborateurs, 2008. Adapté de Scharlach, 2008.
Annexe 2 Je pense que l idée la plus importante est En dix mots ou moins, je résume l histoire Après la lecture (trouver l idée principale) Après la lecture (résumer) Ma prédiction de départ était La partie que j ai préférée était Après la lecture (vérifier les prédictions) Après la lecture (réagir au texte) J écris la définition ou un synonyme des mots nouveaux. Université du Québec à Montréal, Catherine Turcotte et collaborateurs, 2008. Adapté de Scharlach, 2008.
Annexe 1 Mon nom: Le titre du livre: Le nom de l auteur: J ai aimé de ce texte que J ai trouvé difficile Ce texte m a fait penser à J ai été surpris(e) de Si je rencontrais l auteur, je lui dirais Université du Québec à Montréal, Catherine Turcotte et collaborateurs, septembre 2008.
Annexe 1 Je trouve que la fin est J ai appris Je dessine une image que j ai vue dans ma tête en lisant J ai aimé ma lecture! Je n ai pas aimé ma lecture! Université du Québec à Montréal, Catherine Turcotte et collaborateurs, septembre 2008.
Un chapitre à la recherche d un titre Voici les titres des membres de l équipe : Voici le titre que nous retenons : Nous avons choisi ce titre parce que : Université du Québec à Montréal, Catherine Turcotte et collaborateurs.