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COOPERATIVE A.T.EAU ETUDE DIAGNOSTIQUE DU RESEAU D'EAU POTABLE COMMUNE DE LAFFREY RAPPORT 2009 Département de l'isère Octobre 2009 A.T.EAU / Société Coopérative Ouvrière de Production 7 Rue Alphonse TERRAY - 38000 Grenoble - Tél : 04 76 22 81 11 - Fax : 04 76 22 90 15 - Mel : ateau@ateau.fr Siret n 489 182 865 RCS Grenoble - APE 7112B

SOMMAIRE Page Chapitre I : PRÉSENTATION GENERALE... 4 1. Présentation de la commune 2 2. Présentation de l étude 4 Chapitre II : CARACTERISTIQUES DU RESEAU 6 1. Historique du réseau 7 2. Ressources 8 3. Distribution 15 3. Cartographie du réseau 21 4. Fonctionnement du réseau 21 Chapitre III : ANALYSE DE LA PRODUCTION ET DE LA CONSOMMATION ET RECHERCHE DE FUITE. 26 1. Analyse de la production 29 2. Analyse de la consommation 35 3. Observation du parc compteurs 37 4. Débitmétrie et recherche de fuite 40 6. Bilan général 46 Chapitre IV : DEFENSE INCENDIE. 50 1. Défense incendie 51 Chapitre V : QUALITE DE L EAU.... 55 1. Qualité de l eau 56 Chapitre VI : PROPOSITIONS ET PERSPECTIVES.... 58 1. Ressources / Production 60 2. Distribution 64 3. Défense incendie 77 4. Autres éléments 80 5. Récapitulatif 81 A.T.EAU / Société Coopérative Ouvrière de Production à responsabilité limitée à capital variable 7 rue Alphonse TERRAY 38000 GRENOBLE Tél : 04 76 22 81 11 / Fax : 04 76 22 90 15 / Mel : ateau@ateau.fr

Chapitre I : PRESENTATION GENERALE Page 1. PRESENTATION DE LA COMMUNE 2 1.1 Situation géographique 2 1.2 Démographie 2 1.3 Economie 3 2. PRESENTATION DE L ETUDE 4 2.1 Méthodologie 4 Débitmètrie Recherche de fuite Définition des termes utilisés dans l étude I : Présentation générale 1

1. PRÉSENTATION DE LA COMMUNE 1.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE Commune du canton de Vizille, Laffrey est située géographiquement à environ 25 km de Grenoble en bordure Nord du plateau Matheysin. La commune comprend 8 hameaux sur une superficie totale de 720 ha s étendant principalement le long du Grand Lac de Laffrey. 1.2 DÉMOGRAPHIE Le tableau ci-dessous regroupe le nombre de Fredeyards depuis 1968 (Source INSEE) Années Nombre d habitants 1968 238 1975 198 1982 211 1990 249 1999 311 2008 360 I : Présentation générale 2

370 320 270 220 170 360 311 249 238 198 211 1968 1975 1982 1990 1999 2008 population Depuis 1975, le nombre d habitants de Laffrey ne cesse de croître : la population a augmenté de 82% entre 1975 et 2008 1.3 ECONOMIE Le secteur primaire, c est-à-dire l activité agricole, est inexistant sur la commune. Le secteur secondaire, c est-à-dire l activité industrielle, n est pas représenté Le secteur tertiaire est bien implanté sur la commune avec plusieurs commerces et services de proximité : on dénombre notamment : un dépôt de pain, un bar tabac, 2 bars, 3 restaurants, un salon de coiffure, un maçon, un plombier, un électricien, un garage et une compagnie d autocars. Par ailleurs, 1 hôtel, 1 colonie de vacances et 1 camping de 100 emplacements engendrent une grande capacité d accueil touristique. Le profil général de la population et la vocation touristique de la commune de Laffrey peut engendrer de fortes consommations et des variations de consommation d eau au cours de l année. I : Présentation générale 3

2. PRESENTATION DE L ETUDE 2.1 METHODOLOGIE DEBITMETRIE Les mesures seront effectuées à partir des compteurs généraux existants ou placés par nos soins, équipés d une tête émettrice. Ces appareils sont reliés à un enregistreur (logger) contenant une mémoire vive pour l enregistrement des données et pour la programmation. Le dépouillement se fait par microordinateur. Les écoulements permanents (fontaines, lavoirs...) seront jaugés. RECHERCHE DE FUITES La localisation des fuites sera effectuée par corrélation acoustique : le corrélateur utilise comme principe de fonctionnement la ressemblance entre 2 signaux résultant du bruit de fuite. Il détermine la différence de temps nécessaire à la vibration pour atteindre 2 capteurs placés aux extrémités de la canalisation inspectée. La précision de localisation varie de 0.20 à 0.50 m en fonction de l éloignement des capteurs. La pré localisation s effectue en manœuvrant des vannes de secteur ou d antennes dans le but d isoler des tronçons pouvant présenter des fuites importantes. Dans la mesure du possible, les fuites devront être réparées le plus rapidement possible afin de permettre une nouvelle écoute et un nouveau contrôle du débit du secteur concerné. DÉFINITIONS DES TERMES UTILISES DANS L ÉTUDE VOLUME PRODUIT : C est le volume issu des ouvrages de production du service. VOLUME INTRODUIT : Volume produit + Volume importé. VOLUME MIS EN DISTRIBUTION : Volume introduit - Volume exporté. VOLUME FACTURE : C est le volume résultant des factures. VOLUME DEFAUT DE COMPTAGE : C est le volume résultant de l imprécision et du dysfonctionnement des compteurs, des oublis de relevés... VOLUME DE SERVICE DU RESEAU : C est le volume utilisé pour l exploitation du réseau (nettoyage des réservoirs, vidanges...). VOLUME UTILISE : Volume mis en distribution volume des fuites. VOLUME DE FUITES : C est le volume de l ensemble des pertes observées sur le réseau. I : Présentation générale 4

Après avoir défini et calculé tous ces paramètres, on déterminera les ratios suivants : - RENDEMENT : Volume utilisé R = --------------------------------------------- X 100 Vol. Utilisé + volume de fuites Les recommandations de L Agence de l Eau sont les suivantes : en service urbain : R doit être > à 80 % en service semi-urbain : R doit être > à 70 % en service rural : R doit être > à 60 % - POURCENTAGE DE FUITES : Volume de fuites ----------------------------------------- X 100 Vol. Utilisé + volume de fuites - INDICE DE PERTE LINEAIRE : (plus représentatif de l état du réseau car le résultat prend en compte la longueur de canalisations) volume des fuites I = ----------------------------------------------------------------------------- = m3/j/km (linéaire canalisations + linéaire branchements) Les recommandations de L Agence de l Eau sont les suivantes : en service urbain : I doit être < 12 m3 / j / km en service semi-urbain : I doit être < 6 m3 / j / km en service rural : I doit être < 3 m3 / j / km Pour Laffrey, I doit être inférieur à 3 m3/j/km et R doit être supérieur à 60% I : Présentation générale 5

Réservoir du Plat Capacité : 300 m3 Alt : 1010m Source du Canier Alt : 1025m Ø 90 PVC Ø 100 F adduction/distribution Station de pompage du Plat Alt : 980m Les Allards Compteur des Allards sous regard Ø 125 F adduction/distribution V2 V3 V5 adduction/distribution V4 Le Plaina Compteur des Vitiaz sous regard V6 Réducteur de pression n 2 Les Josserands V10 V11 V31 Base nautique Ø 125 F Le Vieroux Réducteur de pression n 1 V27 Le Pey Ø 100 F V25 V24 Fermée Le village Ø 110 PVC V13 Fermée Ø 100 F V16 Réservoir des Aragniers Capacité : 150 m3 Alt : 935m Ø 80 A T.P. Ø 80 A T.P. Station de pompage du lac Alt : 895m Traitement de l'eau par chloration NB: Les cotes d'altitude sont relatives ; elles ne sont attachés à aucun point de repère NGF LEGENDE Compteur Station de pompage Réservoir Vanne S m DEA COMMUNE DE LAFFREY Schéma de fonctionnement du réseau d'eau potable Dess: MG/SP Sept 2001 Lac de Laffrey

Chapitre II : CARACTERISTIQUES DU RESEAU Page 1. HISTORIQUE DU RESEAU 7 2. RESSOURCES 8 2.1 Captages 8 2.2 Forage 13 3. DISTRIBUTION 15 3.1 Caractéristiques des canalisations 15 3.2 Caractéristiques des stockages 17 3.3 Eléments du réseau 19 4. CARTOGRAPHIE DU RESEAU 21 5. FONCTIONNEMENT DU RESEAU 21 II : Caractéristiques du réseau 6

1. HISTORIQUE DU RESEAU L alimentation en eau potable de la commune de Laffrey s est longtemps faite par le biais de sources privées ou de bassins collectifs. Les documents existants permettent de donner les quelques éléments suivants sur la chronologie de construction du réseau de la commune : En 1873, la commune décide de construire cinq fontaines publiques : «Lautière», «de la pompe», «du Vernarel» du «Pey» et «des Bigeards» ; ces bassins disposent «d aqueducs» permettant d amener l eau provenant de sources apparemment bien identifiées. Ce sont les premières traces d un début de réseau public. Une analyse d eau, réalisée par le laboratoire municipal de la ville de Grenoble, datée du 10 novembre 1873 indique que «l eau de Laffrey est potable». Un rapport, daté du 14 décembre 1923, réalisé par Monsieur Kilian, collaborateur auxiliaire au service de la carte géologique de France apporte des précisions sur l alimentation en eau de la commune : «Le village de Laffrey est actuellement alimenté en eau potable par 4 sources. Ces 4 sources sont de débit notoirement insuffisant, en particulier l été où il devient extrêmement réduit ; En plus, 3 de ces sources ne présentent aucune garantie de sécurité au point de vue contamination. L une est polluée par les eaux du canal d écoulement du Lac. Une autre (source de la mairie) prend à certaines occasions très mauvais goût et paraît souillée par des pollutions d eaux de surface, d eaux de ruissellement. Enfin le quartier alimenté par la troisième de ces sources, présente des cas de fièvre typhoïde relativement fréquents et qui lui semblent imputables. L alimentation en eau potable de Laffrey est donc : d une part absolument insuffisante comme débit, d autre part tout à fait mauvaise au point de vue sanitaire». Il est difficile de dire si les sources citées sont celles alimentant les bassins publics ou s il existe un embryon de réseau public. Monsieur Kilian évoque aussi deux possibilités pour améliorer la situation : «S alimenter avec les eaux du lac prisent en profondeur» et capter les sources «Ganières» situées entre le lac Mort et le Lac de Laffrey sur le flanc Est de la vallée. Il faut préciser qu en 1923, il existe déjà un projet fort avancé de captage des eaux du Lac : celui-ci comprend une prise d eau en profondeur, la construction d une «usine élévatoire» sur les rives du lac et un réservoir qui sera appelé plus tard réservoir des Aragniers. Il semble que quelques essais de pompage aient été effectués en 1924. En 1927, Monsieur Piraud, conservateur du Muséum d Histoire Naturelle de la ville de Grenoble et collaborateur au Service de la Carte géologique de France, éclaire, dans un rapport daté du 23 juillet, la situation de Laffrey : «La commune de Laffrey est actuellement alimentée en eau potable par 4 sources d origine très superficielle, qui présentent à certaines époques de l année une diminution très notable de leur débit, trois de ces sources sont en outre éminemment contaminables. La commune de Laffrey reçoit depuis quelques années de nombreux villégiateurs, attirés dans cette région autant par la fraîcheur de l atmosphère que par la situation pittoresque d une villégiature aux bords d un lac ; les conditions hygiéniques laissant un peu à désirer, la commune de Laffrey se propose de capter des eaux potables en quantité suffisante ( ) cette commune se propose de pomper à une certaine profondeur de l eau dans le grand Lac, pour la conduire dans un réservoir qui placé sur les flancs d un coteau pourrait alimenter les maisons et hôtels de la principale agglomération et les hameaux les plus proches.» Ses conclusions sont les suivantes «nous estimons donc en résumé, que le projet d aspiration de l eau du grand lac de Laffrey pour alimenter en eau potable la commune, présente au point de vue géologique toutes les garanties nécessaires, à condition que l aspiration soit faite à une distance de 30 mètres des bords de la rive Ouest du lac, à une profondeur de 19 mètres environ et de façon telle que l orifice aspiratrice soit maintenue à 1,5 mètre du fond». II : Caractéristiques du réseau 7

L ensemble des ouvrages (prise d eau, usine élévatoire et réservoir) est construit autour de l année 1930. C est le premier grand développement du réseau public de Laffrey. Le 23 novembre 1930 le conseil municipal adopte le «Règlement et tarif de l abonnement aux eaux de la commune», dont on retrouve le projet dans les archives municipales. Vers 1935, la commune décide de capter la source «des Roches» située sur le versant Est de la colline qui sépare la vallée des lacs du vallon de Saint Jean de Vaulx, non loin du réservoir des Aragniers. Ceci afin de réduire le coût électrique du pompage qui grève lourdement le budget de la commune. Cette ressource sera abandonnée en 1990 pour des raisons sanitaires. Le relevé de compteur individuel le plus ancien date de 1944. Chaque usager est donc sensé être équipé de son propre compteur au moins à partir de cette année là. Le réseau va ensuite subir un renforcement majeur dans les années soixante dix. En 1972-73 la commune décide de capter la source du Canier et de réaliser un forage au lieu dit «le Plat» le long de la route allant du hameau des Bigeards au hameau des Allards. Les travaux de captage et de forage ainsi que la construction d un réservoir de 300m3 (le réservoir du Plat) non loin du forage, sont exécutés en 1974. Depuis, le réseau n a pas connu de modification majeure. Il est à noter toutefois, l abandon de la source des Roches en 1990 déjà évoquée ci-dessus, le maillage en PVC entre la Pivodière et le bourg et enfin la pose des compteurs généraux en 2001. N.B. : tous les documents cités sont disponibles en annexe de l étude SMDEA de novembre 2001. 2. RESSOURCES 2.1 CAPTAGES Captage du Canier La source du Canier (appelée aussi source de la Ravière) est captée sur le territoire de la commune de Laffrey au lieu-dit «le Plaina» à une altitude proche de 1020m, sur la parcelle 803 section C. Il s agit d un ouvrage maçonné de 2.50m par 1.5m en bon état, dans lequel un drain de diamètre 150mm, (longueur 6m) achemine les eaux vers un bac de décantation. Celles-ci sont ensuite exploitées par le biais d une conduite de départ possédant une vanne manœuvrable. Le débit d étiage est inconnu mais semble très faible. Un rapport géologique réalisé par Monsieur Sarrot-Reynauld en mars 1972 apporte des précisions sur le contexte hydrogéologique de ce captage : «Il est très vraisemblable que les sources de la Ravière sont alimentées essentiellement par les formations quaternaires très abondantes qui tapissent les flancs de la colline des Caniers mais que l alimentation de ces sources est renforcée du fait de l existence de petites failles transverses qui affectent les assises du Lias et drainent une partie du substratum. Quoiqu il en soit les formations traversées sont suffisamment filtrantes et le volume de l aquifère est suffisamment important pour que l on obtienne toute l année des eaux de bonne qualité ( ) le versant situé à l amont étant totalement inhabité la protection sanitaire sera facile à assurer grâce à la mise en place du périmètre de protection». La matérialisation de ce périmètre fait défaut actuellement. Il n existe que deux mesures fiables du débit de la source du Canier, l une réalisée par le Cabinet CMS le 19 juin 1998 soit 16 l/m et l autre par les services de la commune en septembre 2001 soit 40 l/m. Une mesure a été réalisée par nos soins le 16 juin 2009 : 40 l/m Une campagne de débitmétrie sur cette ressource a été mise en place au cours de cette étude (cf. Chapitres suivants) II : Caractéristiques du réseau 8

La source du Canier le 10 février 2009 NB : la porte à été remplacée par une porte en inox en mai 2009. Captage du Lac L ouvrage de captage est implanté en bordure nord-ouest du lac au lieu dit «Grandes Saignes» à une altitude proche de 895m sur la parcelle 282. La prise d eau est une conduite en acier diamètre 80mm d une longueur estimée de 10m fixée au fond du lac à une profondeur proche de 15m non loin de l exutoire du lac. Cette conduite d aspiration dispose d une crépine. Des travaux ont été effectués entre 2001 et 2009 sur cette conduite d aspiration, une partie de la longueur à été remplacée par une conduite en PEHD. Il semblerait que ces travaux ont fait bouger la conduite et qu elle ne serait peut-être plus étanche. En effet des éléments (sables, coquilles) sont retrouvés au niveau du clapet anti-retour situé sur la berge avant la station de pompage, ce qui n était pas le cas auparavant, la crépine étant quant à elle identique et toujours en place. Clapet anti-retour Conduite d aspiration Une inspection sous-marine de la conduite semble indispensable. II : Caractéristiques du réseau 9

Le dispositif de pompage comprend deux pompes Flygt 15-40m3/h HMT 47.2m (le fonctionnement de la station de pompage est expliqué paragraphe 5). DN80mm DN80mm Bassin TP du bassin Système déporté de c ommand e des pompes de remplissage du réservoir Vanne Compteur Adduction vers réservoir des Ar agniers DN80mm Station de pompag e du Lac Chlore TP du rése rvoir des Aragniers Pompe Antibélier Manomètre Robinet flotteur Pompe doseuse Pour la station du lac Il serait souhaitable de Vérifier la conduite d aspiration De réparer une petite fuite située sur la conduite d aspiration (entre le bâtiment et le clapet) qui désamorce les pompes. procéder à un nettoyage général de faire un bilan de santé de l armoire électrique de commande de remplacer l ensemble de la tuyauterie par de l inox de remplacer le chauffage du bâtiment par un système plus économe. Station élévatoire du lac mai 2009 II : Caractéristiques du réseau 10

L eau du Lac provient d un large bassin versant englobant le bassin versant du lac de Petichet, ce dernier se déversant dans le lac de Laffrey au niveau de la base nautique de Cholonge. Il s agit donc d une eau de surface, sur laquelle il est possible de faire quelques remarques : Bien que Monsieur Sarrot-Reynauld (in «Rapport sur les conditions géologiques et sanitaires de captage et de protection des eaux destinées à l alimentation en eau potable de la commune de Laffrey» réalisé en novembre 1984) indique que «le pompage se trouve dans un secteur du lac dont les berges sont inhabitées et où l eau au moins en surface se renouvelle du fait de la proximité de l exutoire. Il existe un réseau d égout intercommunal qui ceinture le lac afin d éliminer les déversements d eaux usées vers celui-ci. Par ailleurs les eaux du lac sont bien aérées et ensoleillées» il précise que «seule la mise en place d un filtre à sable et d un poste de chloration ou d ozonation permettrait de garantir à tout instant la qualité des eaux délivrées au réseau communal à partir du pompage dans le lac». Cette ressource nécessite donc une surveillance constante et un traitement adapté. Il existe actuellement deux dispositifs de chloration (pompes doseuses) dans la station de pompage. Il existe un certain nombre de risques sanitaires liés notamment à la géographie du site ; l inventaire des risques de pollution de ce captage est consigné dans un rapport réalisé par la DARA en 1998 («Inventaire des risques de pollution Captage du lac de Laffrey»). Des périmètres de protection viennent d être défini au regard de tous ces éléments (cf doc. DDASS Isère service santé environnement) Source des Roches En mai 2009, nous avons procéder à une visite de la source des Roches, située sur le même versant que le réservoir des Aragniers, parcelle 299 du cadastre. Cette source, captée vers 1935, avait été abandonnée en 1990, pour des raisons sanitaires. L ouvrage de captage des Roches en mai 2009 Aujourd hui, l ouvrage est encore en assez bon état. Le génie civil est satisfaisant, seul un nettoyage général du bâtiment et le remplacement de la porte sont à prévoir. II : Caractéristiques du réseau 11

La chambre maçonnée comprenant un bac en eau de 2 mètres sur 1.22 mètre. Il comprend un trop plein en béton DN 200mm et une bonde de vidange. La profondeur utile est de 1.42m, ce qui permet de disposer d environ 3.4m3. Dans un angle du bac en eau on aperçoit l arrivée du drain, qui dispose d un coude plongeur et d une paroi tranquilisatrice. Drain L ouvrage de captage des Roches vue intérieure L ouvrage comprend également un compartiment de pieds sec, dans lequel se trouve une vanne de diamètre 80mm. Il est très probable que cette vanne soit située sur la conduite d adduction menant au réservoir des Aragniers. L ouvrage de captage des Roches : vanne dans le compartiment de pieds secs II : Caractéristiques du réseau 12

Enfin on notera que le débit n a pu être mesuré le jour de notre visite (25 mai 2009) mais qu il semblait intéressant. Les services techniques de la commune s occupent de réaliser un batardeau permettant une mesure régulière du débit de cette ressource. 2.2 FORAGE Exutoire (vidange) du captage des Roches Forage du Plat Ce forage à été réalisé entre 1972 et 1974 au lieu dit «le Plat» vers 980 m d altitude le long de la route reliant le hameau des Allards et le hameau des Bigeards. L ouvrage, qui comprend un tube en acier diamètre 550mm, d une profondeur de 10m, est cadastré section C, parcelle 805, zone ND. L exploitation de cette ressource est assurée par deux pompes immergées fonctionnant en alternance dont le débit serait proche de 10m3/h. L eau produite alimente ensuite le réservoir du Plat (300m3) ; L exutoire de cette station de pompage se situe en aval de la route en direction du lac Mort. Le contexte hydrogéologique de ce captage est décrit dans deux rapports géologiques réalisés par Monsieur Sarrot-Reynauld en mars 1972 et en novembre 1984. Il indique notamment : «le forage a été implanté sur une zone de fractures et a rencontré des venues d eau en charge pouvant devenir artésiennes entre 10 et 14 mètres de profondeur. Les eaux captées provenant de circulations relativement profondes au contact des assises du Lias et du houiller sont bien protégées naturellement et sont de bonne qualité». Des périmètres de protection ont été instaurés. Il reste aujourd hui un morceau de la clôture du périmètre de protection immédiat. En 2009, l ouvrage n a subit aucun changement par rapport à la description ci-dessus. On notera simplement la dégradation du génie civil (murs, enduit, faux plafond ) qui mérite une attention particulière. Pour le forage du plat Il serait souhaitable de procéder à un nettoyage général vérifier la vidange pour éviter de noyer la station lorsque le puits est artésien de faire un bilan de santé de l armoire électrique de commande de remplacer l échelle de vérifier que le plafond ne contient pas d amiante. II : Caractéristiques du réseau 13

Schémas de fonctionnement simplifié Vanne Station de pompage du Plat Compteur Pompe Antibélier Manomètre Robinet flotteur Pompe doseuse Forage Ø 65mm Ø 65mm Ø 70mm II : Caractéristiques du réseau 14

3. DISTRIBUTION 3.1 CARACTERISTIQUES DES CANALISATIONS NB : ce chapitre n a pas été mis à jour lors du diagnostic 2009. Réseau de Laffrey NATURE DIAMETRE (mm) FONCTION LINEAIRE (m) POURCENTAGE (%) Acier 80 Adduction 324 70,6 Fonte 100 Adduction 135 29,4 TOTAL Adduction 459 100 Acier 80 Distribution 125 1,7 Fonte 100 Distribution 661 9,0 Fonte 125 Distribution 2364 32,3 Fonte/acier - Distribution 1340 18.3 PVC 90 Distribution 353 4,8 PVC 110 Distribution 817 11,2 inconnue - Distribution 1660 22,0 TOTAL Distribution 7320 100,0 Répartition par fonction du réseau d eau potable FONCTION LINEAIRE (m) POURCENTAGE (%) Adduction 459 6 Distribution 7320 94 TOTAL 7779 100 NB : les longueurs de conduites en adduction-distribution ont été comptabilisées comme des canalisations de distribution. Le linéaire global de canalisations de distribution est d environ 7.3 km Répartition par fonction du réseau d eau potable 6% Adduction Distribution 94% 94% du réseau est utilisé pour la distribution II : Caractéristiques du réseau 15

Classement par matériaux du réseau de distribution MATERIAUX FONCTION LINEAIRE (m) POURCENTAGE (%) Fonte /acier Distribution 4 490 61,3 PVC Distribution 1 170 16,0 inconnue Distribution 1 660 22.7 TOTAL 7 320 100,0 Répartition par matériaux du réseau de distribution (en%) 22,7 16 61,3 Fonte / Acier PVC inconnue Le réseau de distribution est constitué en majorité de fonte/acier La fonte et l acier, qui constituent environ 61% du réseau, sont des matériaux qui présentent une bonne détectabilité et de bonnes propriétés mécaniques. Le PVC représente environ 16% du réseau. Sa particularité est son caractère absorbeur de bruit qui handicape l inspection vibratoire. A noter : la nature d environ 22% des conduites n est pas connue à ce jour. Cette répartition devra donc être complétée progressivement, à l occasion de chaque travail de fouille. II : Caractéristiques du réseau 16

3.2 CARACTERISTIQUES DES STOCKAGES NOM CAPACITÉ TOTALE (m3) VOLUME RÉSERVE INCENDIE (m3) ALTITUDE (m) Réservoir du Plat 300m3 120 1010 Réservoir des Aragniers 140m3 néant 935 NB : altitudes relatives, non rattachées NGF. Réservoir du Plat Le réservoir du Plat est un ouvrage classique à une cuve de 300m3, construit en 1974. Il n est pas électrifié. La porte est équipée d une serrure de sécurité. L échelle dans la cuve est à remplacer. Réservoir du Plat vue extérieure La chambre de vanne comprend une conduite d adduction venant du forage du Plat avec un flotteur de commande et une conduite en adduction / distribution maillée sur la source du Canier. Le volume de la réserve incendie du réservoir du Plat est conforme à la réglementation (120m3). Il est matérialisé grâce à une lyre dans la chambre de vannes du réservoir. Le schéma simplifié de la chambre de vannes du réservoir est présenté ci-dessous : II : Caractéristiques du réseau 17

Réservoir du Plat 300 m3 Vanne Compteur Adduction Distribution V TP 125A Adduction Plat 125A Pompe Antibélier Manomètre 150A Robinet flotteur Pompe doseuse Réservoir des Aragniers Réservoir du Plat vue intérieure Le réservoir des Aragniers est un ouvrage rectangulaire construit vers 1930. Il n est pas électrifié. La porte est hors service et devra être remplacée. Réservoir des Aragniers Ø 80 A Ø 80 A 140 m3 Ø 80 Ø 80 D II : Caractéristiques du réseau 18

La chambre de vanne est de plein pied. Elle comprend une conduite d adduction en acier de diamètre 80mm et une conduite de distribution également en acier de 80mm. Cette dernière est équipée d un compteur de distribution de diamètre 80mm. La cuve est rectangulaire, ses dimensions sont de 10mx5m. La profondeur utile mesurée est de l ordre de 2.77m, soit un volume utile d environ 140m3. Ce réservoir ne dispose pas de réserve incendie. L échelle dans la cuve est à remplacer. Enfin, l étanchéité du réservoir des Aragniers laisse à désirer : il présente probablement une fuite au niveau de la cuve. Réservoir des Aragniers vue intérieure La capacité totale de stockage d eau potable destinée à la distribution de la commune est donc de 440 m3. La commune dispose d une capacité totale de stockage de 440 m3, dont 120 m3 réservés à la défense incendie. 3.3 ELEMENTS DU RESEAU Sur le réseau de Laffrey ont été repérés (en 2001) : 2 compteurs généraux sous regard 31 vannes de sectionnement 6 vannes de vidange 2 ventouses 2 réducteurs de pression (Bayard DN100 et Bayard DN125) 14 poteaux d incendie (un poteau a été rajouté depuis portant le total à 15 unités). II : Caractéristiques du réseau 19

Compteur général des Allards Le compteur général des Allards est de type Woltex DN 100mm. L ensemble de comptage comprend également une vanne d arrêt et du filtre type «boîte à boue». On notera que cet ensemble est constamment submergé par des remontées de nappe. Il convient de remplacer le totalisateur et d installer un répétiteur hors d eau. Compteur général des Vitiaz Le compteur général des Vitiaz est également de type Woltex DN 100mm. L ensemble de comptage comprend une vanne d arrêt et du filtre type «boîte à boue» et un robinet de dégazage. II : Caractéristiques du réseau 20

4. CARTOGRAPHIE DU RESEAU Une cartographique informatique de la totalité du territoire de la commune a été réalisée en 2001. L ensemble du réseau d eau potable est reporté sur ces plans, de même que toutes les indications utiles : nature et le diamètre des canalisations, emplacement des poteaux d incendie, des vannes de sectionnement, des vidanges, des ventouses, des branchements des particuliers. 5. FONCTIONNEMENT DU RESEAU Préalablement à la description du fonctionnement du réseau de Laffrey, on retiendra que : Le hameau des Bigeards n est pas raccordé au réseau public. Le réseau de Laffrey n est maillé avec aucun autre réseau. Le réseau de distribution d eau potable de Laffrey fonctionne de deux manières différentes : on distingue un mode «estival» et un mode «hivernal». Pour faciliter la compréhension il convient de se reporter au schéma du réseau de la commune qui est présenté ci-contre. Mode «estival» : La fermeture des vannes 13 et 24 permet de couper le réseau de Laffrey en deux secteurs : NB : Le réseau peut être coupé en deux à plusieurs niveaux : le découpage par secteur n est pas forcément strictement identique à celui présenté dans ce rapport. Un premier secteur (le Plaina, les Josserands, la base nautique, les Allards et le Pey) alimenté par la source du Canier et le forage du Plat selon le principe décrit précédemment. Un deuxième secteur (le Village et le Vieroux) desservi par le réservoir des Aragniers. Ce réservoir est lui-même alimenté par la station de pompage du Lac. Celle-ci comprend une crépine d aspiration située dans le lac à 15 mètres de profondeur. Le dispositif de pompage comprend deux pompes Flygt 15-40m3/h HMT 47.2m. Au pompage est associé une pompe doseuse (Prominent Gamma L 0.59 l/h) permettant l injection de chlore dans l eau pompée. Cette installation de désinfection dispose d un asservissement au débit via une tête émettrice. Celle-ci est installée sur le compteur disposé sur la conduite d adduction. Le démarrage des groupes de pompage est quant à lui déclenché par un robinet flotteur situé dans un petit bassin (0.5m3) relié au trop plein du réservoir des Aragniers : Lorsque le trop plein du réservoir ne coule pas, le bassin se vide (la vidange du bassin est réglée manuellement grâce à l expérience du fontainier!!!). A partir d un certain seuil, le pompage se met en route ; Cependant une horloge (minuterie) limite les possibilités de pompage à une tranche horaire de nuit afin de permettre le marnage du réservoir et de bénéficier de tarifs électriques préférentiels. Des enregistrements de débits réalisés fin juin 2009 permettent de mieux appréhender le fonctionnement général du réseau ; ils sont présentés ci-dessous : II : Caractéristiques du réseau 21

Secteur le Plaina, les Josserands, la base nautique, les Allards et le Pey : Sur ce graphique, on observe le pompage régulier depuis le forage du Plat pour remplir le réservoir du Plat en complément de la source du Canier. Les pompes présentent un débit réel situé entre 7.5 et 8m3/h. La distribution au compteur des Allards présente un débit de fuite important (2.6m3/h). On constate par ailleurs des variations classiques de consommation. Le différentiel important entre le pompage, 182m3 sur cette période de 6 jours, et la distribution au compteur des Allards, 421 m3, est compensé par la source du Canier. On notera enfin qu à cette période, le compteur général des Vitiaz ne tourne pas : il n y a ni fuite ni consommation en aval de ce compteur. II : Caractéristiques du réseau 22

Secteur le Village et le Vieroux desservi par le réservoir des Aragniers Sur ce graphique, la courbe bleue présente la distribution à partir du réservoir des Aragniers. Il est à noter qu il n y a pas de fuite sur ce secteur du réseau à cette période (le débit est nul en période nocturne). Le débit moyen est de 2.26 m3/h. la courbe de consommation est classique et bien dessinée. Le remplissage de ce réservoir, assuré par la station de pompage du Lac est présenté sur la courbe rose. Il est très intéressant de noter l allure extrêmement chaotique de la courbe : le pompage est très irrégulier. Seule une coupure au milieu de la journée (10h00-16h00) est visible, certainement liée au réglage de l horloge présente au niveau de l armoire de commande. On observe également un remplissage important en fin d après midi et du pompage au milieu de la nuit lorsque la demande en distribution est nulle. Le mode de commande du pompage est à revoir en urgence. Enfin le bilan chiffré sur la période (6 jours) montre un volume de pompage de l ordre de 624m3 alors que la consommation n est que de 328m3 : 48% de l eau pompée ne passe pas par le compteur de distribution. Plusieurs hypothèses peuvent expliquer ce différentiel : Il se peut qu il y ait une fuite sur la conduite d adduction. La cuve du réservoir des Aragniers peut fuir. Une partie du volume est perdu au niveau du bassin de commande situé dans la station de pompage et dont le débit de fuite est régulé à l expérience. NB : on retiendra que le garage municipal et le camping sont raccordés en direct sur l adduction ; toutefois leur consommation reste modeste au regard du différentiel observé. Il est urgent de procéder à la vérification de la cuve et de la conduite d adduction. Une recherche de fuite s impose. II : Caractéristiques du réseau 23

Mode «hivernal» : La source du Canier, captée à 1025 m d altitude constitue la ressource prioritaire de la commune. Lorsque son débit le permet, elle alimente en distribution l ensemble de la commune et approvisionne le réservoir du Plat (300m3) situé une quinzaine de mètres plus bas en altitude. Quand le débit de la source baisse et/ou que la demande en distribution dépasse la production, un robinet flotteur déclenche le pompage dans le forage du Plat. [Il s agit d une installation comprenant deux pompes immergées fonctionnant en alternance et dont le débit est probablement de 10m3/h chacune. Un compteur et un manomètre permettent de surveiller les paramètres de fonctionnement, l ensemble du dispositif est protégé par un antibélier. L ensemble est dans un état moyen. Il est à noter que le forage peut être artésien ce qui entraîne de nombreux écoulements d eau dans la station quand le pompage est coupé.] Le réservoir du Plat fonctionne alors en distribution. Cet ensemble hydraulique alimente alors l ensemble de la commune via deux réducteurs de pression (situés approximativement à 930m d altitude) et peut également alimenter le réservoir des Aragniers (140m3, alt. proche de 935m) qui, dans cette configuration, est mis hors service. La réparation de deux fuites sur le réseau desservi par le réservoir des Aragniers permet d observer le fonctionnement en mode hivernal : Mode hivernal Mode estival La courbe bleue (distribution des Aragniers) montre un débit de fuite très important au début de la période enregistrée. II : Caractéristiques du réseau 24

Le 21 juin le réservoir est coupé afin de permettre la réparation des fuites : on observe que le débit de distribution du réservoir des Aragniers devient nul. En même temps, l impact de l ouverture du maillage général du réseau est clairement visible sur le compteur de distribution des Allards (courbe verte), qui présente alors un débit très élevé. On notera également que le pompage du Plat fonctionne alors en permanence pour alimenter l ensemble des usagers de la commune. Cette période, jusqu à la remise en service du réservoir de Aragniers le 23 juin, correspond en tout point au mode de fonctionnement hivernal. II : Caractéristiques du réseau 25

Chapitre III : ANALYSE DE LA PRODUCTION ET DE LA CONSOMMATION ET RECHERCHE DE FUITE 1. ANALYSE DE LA PRODUCTION 27 1.1 Ressource disponible 27 1.2 Production 28 Page 2. ANALYSE DE LA CONSOMMATION 29 2.1 Population et abonnés raccordés au réseau d eau potable 29 2.2 Besoins Théoriques 29 2.3 Volumes mis en distribution 30 2.4 Evolution et répartition du nombre d abonnés 31 2.5 Evolution et répartition du volume facturé 32 2.6 Gros consommateurs 33 2.7 Consommation Journalière facturée 33 2.8 Débits permanents 35 2.9 Volumes perdus 35 2.10 Principe de tarification 36 3. OBSERVATION DU PARC COMPTEURS 37 3.1 Compteurs d abonnés 37 3.2 Volumes défauts de comptage 37 3.3 Consommateurs sans comptage 39 4. DEBITMETRIE ET RECHERCHE DE FUITE 40 4.1 Bilan par secteur avant recherche de fuite 40 4.2 Recherche de fuite 42 4.3 Bilan par secteur après recherche de fuite 43 4.4. Bilan de la campagne et indicateur de performance 44 5. BILAN GENERAL 46 III : Analyse de la production, de la consommation et recherche de fuites 26

1. ANALYSE DE LA PRODUCTION 1.1 RESSOURCE DISPONIBLE Laffrey est alimentée en eau potable par le captage du Canier, le pompage du Plat et le pompage du lac. Captage du Canier : Il existe trois mesures historiques du débit de la source du Canier : Une réalisée par le Cabinet CMS le 19 juin 1998 : 16 l/m Une réalisée par les services de la commune en septembre 2001 : 40 l/m. Une mesure réalisée par A.T.EAU le 16 juin 2009 : 40 l/m Début juillet 2009, un débitmètre a été mis en place par A.T.EAU pour suivre l évolution de la source du Canier : Les premières mesures présentées ci-dessus montrent une très forte baisse de la ressource durant l été. Le point bas mesuré est de 6.6 l/m le 14/09/09. Il ne s agit peut-être pas du débit d étiage de cette ressource : les enregistrements se poursuivent au moment de la rédaction de ce rapport. III : Analyse de la production, de la consommation et recherche de fuites 27

Forage du Plat : A notre connaissance il n existe pas de donnée sur les variations de la hauteur de la nappe au niveau du forage du Plat, ni sur importance en terme de quantité. Les observations des services de la commune permettent toutefois d affirmer que ce puits est artésien à certaines périodes de l année et que le pompage arrive à se désamorcer à d autres périodes. Ceci indique une fluctuation importante de la nappe. Pompage du Lac : Par définition la quantité d eau disponible au niveau du Lac de Laffrey n est pas un facteur limitant. La connaissance de la ressource disponible est insuffisante à ce jour. L étude en cours de la source du Canier doit absolument se poursuivre. 1.2 PRODUCTION A ce jour il existe un compteur de production au niveau du forage du Plat et un au niveau de la station élévatoire du Lac. Toutefois la commune ne dispose d aucun relevé d index de ces compteurs. Les volumes produits à partir de la source du Canier sont inconnus. Les volumes produits sont inconnus. III : Analyse de la production, de la consommation et recherche de fuites 28

2. ANALYSE DE LA CONSOMMATION 2.1 POPULATION ET ABONNES RACCORDES AU RESEAU D EAU POTABLE La population retenue dans le cadre de cette étude est celle de 2008 soit 360 personnes. Le nombre d abonnés au réseau d eau potable en 2008 est de 209. Ceci permet de calculer un ratio d habitant permanent par abonné de l ordre de 1.72. La capacité d accueil touristique de la commune engendre une population saisonnière estimée à 250 personnes. 2.2 BESOINS THEORIQUES On distinguera les consommations pendant la basse saison et les consommations pendant la saison touristique (haute saison). Consommation moyenne théorique basse saison : En zone rurale, la consommation moyenne d eau potable d une commune est de 150 litres par jour et par habitant. Cette valeur prend en compte la consommation humaine ainsi que l eau utilisée par la commune (arrosage, nettoyage de la voirie etc....) Pour la commune, cela se traduit par une consommation théorique journalière moyenne en basse saison de : Q = 150 * 360 =54 000 litres/jour soit 54 m 3 /jour Consommation moyenne théorique haute saison : En se basant sur une consommation théorique de 150 litres par jour par habitant, la consommation théorique journalière moyenne en haute saison est estimée à : Q = 150 * 610 =91 500 litres/jour soit 91.5 m 3 /jour La consommation moyenne théorique (Qm) pour la commune est estimée à : 54 m3 par jour en basse saison 91.5 m3 par jour en haute saison III : Analyse de la production, de la consommation et recherche de fuites 29

Débit de pointe : Il faut préciser que le débit varie au cours de la journée, on observe généralement une ou plusieurs pointes. On définit un débit de pointe (QP) correspondant au débit maximal théorique, qui va déterminer la consommation maximale est donc le dimensionnement du réseau. Le débit de pointe pour une commune de plus de 100 abonnés est donné par la formule de Tribut : Qp = 0.011*n +0.111* n + 0.356 avec : Qp débit de pointe en l/s n nombre d abonnés (entre 100 et 10 000) En supposant que l ensemble des abonnés de la commune (209 en 2008) soient desservis par la même unité de distribution, le débit de pointe, correspondant à une consommation maximale de l ensemble de la population, serait de : 4.26 l/s. Dans l hypothèse théorique où tous les abonnés seraient desservis par la même unité de distribution, le débit de pointe, c est à dire le besoin théorique en eau lorsque la consommation des habitants est maximale, atteint la valeur de : 4.26 l/s. 2.3 VOLUMES MIS EN DISTRIBUTION Il n existe à ce jour aucun relevé régulier des volumes mis en distribution. Il n y a pas d historique des volumes mis en distribution. A partir de la campagne de débitmétrie, les volumes mis en distribution ont été approchés et sont présentés ci-dessous : Secteur le Village et le Vieroux desservi par le réservoir des Aragniers Le débit moyen constaté est de 7.74 m3/h avant la recherche de fuite, soit l équivalent de 67802.40 m3/an et 2.26 m3/h après la recherche de fuite, soit l équivalent de 19797.6 m3/an. Secteur le Plaina, les Josserands, les Allards et le Pey : Le débit moyen constaté est de 2.9 m3/h avant la recherche de fuite, soit l équivalent de 25404m3/an et 0.3 m3/h après la recherche de fuite, soit l équivalent de 2628 m3/an. On retiendra donc, comme ordre de grandeur pour 2008 : - 93206 m3/an en tenant compte des résultats de la campagne de débitmétrie avant recherche de fuite. - 22425 m3/an en tenant compte des résultats de la campagne de débitmétrie après recherche de fuite. Il nous parait opportun de retenir la valeur la plus grande, qui correspond à l état dans lequel était le réseau au début de la présente étude. On gardera toutefois en mémoire qu il ne s agit bien évidemment que d une simple approximation. III : Analyse de la production, de la consommation et recherche de fuites 30

2.4 EVOLUTION ET REPARTITON DU NOMBRE D ABONNES Le tableau ci-dessous représente l évolution du nombre d abonnés (totalité de la commune) de 1996 à 2008. Année Nombre d abonnés 1996 162 1997 165 1998 166 1999 164 2000 168 2001-2002 167 2003 170 2004 183 2005 199 2006 205 2007 209 2008 209 220 170 162 165 166 164 168 167 170 183 199 205 209 209 120 70 Nombre d'abonnés 20-30 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 On observe une hausse de 29% du nombre d abonné entre 1996 et 2008 III : Analyse de la production, de la consommation et recherche de fuites 31

2.5 EVOLUTION ET REPARTITION DU VOLUME FACTURE Le volume annuel facturé est extrait du rôle des eaux de la commune. Les périodes de facturation vont du 1 er août au 31 juillet. Par souci de simplification la période 01/08/95 au 31/07/96 est désignée ci-après comme l année 1996 et ainsi de suite. Année Volumes facturés (m3) 1996 20 485 1997 19 776 1998 21 819 1999 18 104 2000 18 578 2001-2002 21751 2003 22126 2004 21905 2005 23032 2006 23748 2007 22575 2008 20481 25 000 20 000 20 485 21 819 19 776 18578 18 104 21751 2212621905 23032 23748 22575 20481 15 000 10 000 5 000 0 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 volumes facturés (m3) On remarque le volume d eau facturé fluctue d environ 10% autour d une valeur moyenne d environ 21 000 m3/an. Il est à noter que le volume facturé en 2008 est identique au volume de 1996. III : Analyse de la production, de la consommation et recherche de fuites 32

25 000 24 000 23 000 22 000 21 000 20 000 19 000 18 000 17 000 16 000 15 000 L évolution comparée du nombre d abonnés et des volumes facturés est présentée cidessous : 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 220 200 180 160 140 120 volumes facturés nombre d'abonnés Il est à noter qu il n y a pas de corrélation simple entre l évolution du volume facturé et du nombre d abonnés. 2.6 GROS CONSOMMATEURS Sont considérés comme gros consommateurs les abonnés dont la consommation annuelle est supérieure à 1000 m3. En 2001 il y avait deux gros consommateurs (le relais de Chantelouve, 2262m3/an et l Hôtel du Parc 951 m3/an). Ceux-ci représentaient environ 17% du volume facturé. En 2008 on considérera un ratio de 10% de la facturation totale pour les gros consommateurs. 2.7 CONSOMMATION JOURNALIERE FACTUREE Consommation journalière moyenne facturée par habitant en 2008 (y compris les gros consommateurs) : Volume facturé : 20 481 m3/an Nombre d abonnés : 209 Nombre d habitant/abonné : 1.72 La consommation moyenne facturée par habitant de Laffrey, y compris les gros consommateurs, est de 156 litres d eau par jour en 2008 III : Analyse de la production, de la consommation et recherche de fuites 33

Evolution de la consommation moyenne facturée par habitant et par jour Consommation moyenne Année facturée en l/j/habitant 1996 201 1997 191 1998 209 1999 176 2000 176 2001 2002 207 2003 207 2004 190 2005 184 2006 184 2007 172 2008 156 250 200 150 100 Consommation journalière moyenne par habitant (en litres) 50 0 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 La consommation journalière moyenne facturée par habitant de Laffrey, y compris les gros consommateurs, est globalement en baisse depuis six ans III : Analyse de la production, de la consommation et recherche de fuites 34

2.8 DEBITS PERMANENTS Plusieurs débits permanents ont été relevés sur le réseau de distribution de Laffrey en 2001 : Une fontaine à bouton poussoir (route de Séchilienne) Un WC public (village) Un WC public (lac) Ces débits ont été coupés dans le cadre de cette étude. Pour la totalité de la commune de Laffrey, les débits permanents seront considérés comme négligeables dans le cadre de cette étude 2.9 VOLUMES PERDUS Volumes de service du réseau : Les volumes perdus utilisés par le service des eaux lors des travaux sur le réseau (vidange des canalisations, nettoyage des réservoirs) et par les pompiers lors de manœuvres sont faibles. - Le nettoyage annuel des réservoirs représente une perte de 350 m3 maximum. - Les volumes utilisés pompiers au cours de leurs entraînements sont peu importants. Volumes issus d une consommation illicite Il est possible que certaines personnes utilisent les poteaux d incendie pour s approvisionner en eau gratuitement. Il est impossible d estimer la consommation qu engendre ce type de pratique. Les volumes perdus sont de l ordre de 350m3/an. III : Analyse de la production, de la consommation et recherche de fuites 35

2.10 PRINCIPE DE TARIFICATION Le principe de tarification est le suivant (en 2008) : - un abonnement fixe de 18.79 représentant une participation aux frais d entretien du réseau d eau potable et la location du compteur - une facturation liée au m3 d eau potable consommée : 0.75 /m3 - une prime fixe de 18.79 pour l assainissement - une facturation pour l assainissement liée à la consommation réelle : 1.50 /m3 - une redevance pollution : 0.19 /m3 d eau consommée - une redevance modernisation des réseaux : 0.13 /m3 d eau consommée Le prix de l eau au m3 à Laffrey, y compris les parts fixes, est donc de 2.88 Prix de l eau en 2007 dans le bassin Rhône-Méditerrannée-Corse : Important : Le calcul du prix est basé sur une consommation théorique de 120 m3/an, en tenant compte des parts fixes. Prix de l eau en /m3 Département du Rhône 3.10 Département de la Haute Savoie 3.04 Département de la Drôme 2.61 Département de la Savoie 2.61 Département de l Ain 2.55 Département de l Isère 2.47 Laffrey (donnée 2008) 2.88 Bassin RMC 2.89 (source : Agence de l Eau RMC) Comparaison entre le prix de l eau de Laffrey et certains prix pratiqués dans le bassin Rhône- Méditerrannée-Corse : 3,5 3,1 3,04 3 2,88 2,61 2,61 2,55 2,89 2,47 2,5 2 1,5 1 0,5 0 Rhône Haute Savoie Drôme Savoie Ain Isère Laffrey Prix de l'eau en F par m3 Moyenne Bassin RMC Le prix de l eau à Laffrey est égal au prix moyen du bassin Rhône- Méditerrannée-Corse III : Analyse de la production, de la consommation et recherche de fuites 36

Evolution comparée de la consommation facturée et du prix de l eau Le volume annuel facturé et les périodes de facturation sont extraits du rôle des eaux de la commune. Le prix de l eau au m3 comprend uniquement les parts communales eau potable et assainissement (hors redevances Agence de l Eau et FNDAE) Année Prix en /m3 Volumes facturés (m3) 2002 1.33 21751 2003 1.60 22126 2004 1.60 21905 2005 2.25 23032 2006 2.56 23748 2007 2.56 22575 2008 2.56 20481 25 000 20 000 15 000 10 000 5 000 0 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 5 4 3 2 1 0 volumes facturés Prix en F/m3 L évolution du prix de l eau a un impact sur l évolution des volumes facturés 3. OBSERVATION DU PARC COMPTEURS 3.1 COMPTEURS D ABONNES Pour Laffrey, la gestion des compteurs d abonnés repose sur les bases suivantes : - un compteur par abonné - un relevé annuel 3.2 VOLUMES DEFAUTS DE COMPTAGE Le volume défaut de comptage est dû au sous-comptage du parc compteurs résultant soit du mauvais fonctionnement du compteur (vieillissement ou défectuosité), soit d un mauvais calibrage du compteur (diamètre trop important et l appareil ne comptabilise pas les faibles débits). III : Analyse de la production, de la consommation et recherche de fuites 37

Les compteurs sont classifiés suivant 3 classes métrologiques : A B C La différence se situe uniquement au niveau du seuil de démarrage dans les faibles débits. Les classes B et C sont les plus performantes. Classe A Classe B Classe C Q maximum 3 m3/h 3 m3/h 3 m3/h Q de transition 150 l/h 120 l/h 22.5 l/h Q minimum 60 l/h 30 l/h 15 l/h La dépose pour étalonnage d un échantillon représentatif de compteurs permet une appréciation statistique des volumes défaut de comptage. A défaut un ratio, basé sur notre expérience est appliqué. Dans le cas de Laffrey, le ratio retenu sera de 12% du volume facturé. On rappellera que l étude statistique menée en 2001 donnait un défaut de comptage de 13.59% Nous estimons que 2457 m3* ont échappé à la facturation en 2008 du fait de la vétusté des compteurs *Soit 6.73m3/j. Consommation journalière moyenne réelle par habitant, y compris les gros consommateurs La consommation réelle par jour et par habitant est la somme du volume facturé et du volume qui échappe à la facturation à cause de la vétusté du parc compteur. La consommation moyenne réelle par habitant de Laffrey, y compris les gros consommateurs, est d environ 174.6 litres d eau par jour en 2008. Pour mémoire, la consommation moyenne facturée par habitant est de 156 litres par jour en 2008. Evolution de la consommation moyenne réelle par habitant et par jour Année Consommation moyenne facturée en l/j/habitant Consommation moyenne réelle en l/j/habitant 1996 201 225,3 1997 191 213,5 1998 209 234,2 1999 176 196,7 2000 176 197,0 2001 2002 207 232,0 2003 207 231,9 2004 190 213,2 2005 184 206,2 2006 184 206,4 2007 172 192,4 2008 156 174,6 III : Analyse de la production, de la consommation et recherche de fuites 38