Mesurer la société de l information dans le monde arabe : de la difficulté d une nécessité



Documents pareils
Perspectives économiques régionales du Moyen-Orient et de l Afrique du Nord

Les relations commerciales entre les pays méditerranéens

Base de données sur l'économie mondiale Alix de Saint Vaulry *

Fiche récapitulative 2013/14 Sommaire des réformes Doing Business au Moyen-Orient et en Afrique du Nord 1

Programme CNRS-ERC- IREMAM- CERI. When Authoritarianism Fails in the Arab World (WAFAW) APPEL A CANDIDATURES

Le Moyen-Orient depuis `1990: carte `1

Investissement étranger à la Bourse de Casablanca

THESAURUS ENTREPRISES PUBLIQUES

D A N S L E S PAY S F R A N C O P H O N E S

Moyen-Orient et Afrique du Nord : définir la voie à suivre

à la Consommation dans le monde à fin 2012

Hightech Payment Systems en bref

BOURSES SCOLAIRES. au bénéfice des enfants français résidant avec leur famille à l étranger AGENCE POUR L ENSEIGNEMENT FRANÇAIS À L ÉTRANGER

Le Moyen-Orient et le pétrole. pp32-39

Extrait d'acte de naissance de moins de trois mois traduit en français.

Passeport en cours de validité avec copie des pages relatives à l'identité, validité et visa d'entrée en France.

Aperçu de la régulation postale dans la région arabe. Introduction

Liste des Participants

INDICATEURS FONDAMENTAUX RELATIFS AUX TIC

TENDANCES DANS LE COMMERCE DE MARCHANDISES INTERNATIONAL : UN EXAMEN DES PAYS MEMBRES DE L'OCI

A. Liste des pays tiers dont les ressortissants doivent être munis d un visa pour traverser la frontière nationale. 1.

«Les Arabes sont musulmans, les musulmans sont arabes.»

DIRECTIVES CONCERNANT LES GROUPES DE COMPÉTITEURS ET LES RAPPORTS DE TENDANCE

Un parcours non encore achevé : La réforme de l éducation au Moyen-Orient et en Afrique du Nord

Fiche signalétique d un service de téléphonie mobile version du 24/08/2012

GUIDE DES AVANTAGES FISCAUX

I L import : A Domiciliation du titre d importation : 1 Le titre d importation : Aux termes de l'article préliminaire de l'instruction 01 de l'o.c.

Définition et exécution des mandats : analyse et recommandations aux fins de l examen des mandats

Peut-on aller partout?

ACCORD RELATIF AU TRANSIT DES SERVICES AÉRIENS INTERNATIONAUX SIGNÉ À CHICAGO LE 7 DÉCEMBRE 1944

BULLETIN OFFICIEL DES DOUANES ET DES IMPOTS. Texte n DGI 2011/25 NOTE COMMUNE N 16/2011

S engager pour la survie de l enfant: Une promesse renouvelée

L Union des Femmes Investisseurs Arabes est une entité dépendant de la Ligue Arabe.

Le scoring est-il la nouvelle révolution du microcrédit?

Baromètre de la Société de l information (2012) Mention des sources. Accès à la télévision numérique interactive (idtv )au sein du ménage (graphique)

Comité du développement et de la propriété intellectuelle (CDIP)

Le mobile en masse: L éveil du marché marocain

Conseil d administration Genève, mars 2000 ESP. Relations de l OIT avec les institutions de Bretton Woods BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL

la confiance dans l économie de l information

Éléments méthodologiques sur le reporting environnemental 2011

Travaux du CMI : économie de la connaissance et politiques d innovation dans les pays arabes. Cas tunisien

Ce chapitre offre un aperçu du processus de

Bénéficiaires du droit d asile dans l UE, par nationalités, Irak 5% Afghanistan

20 Rapport Annuel 1428H. La liste des PMMA est fournie à la Section II du Chapitre III. 3

Les inégalités de conditions de vie dans le monde

LA SOCIETE DE PARTICIPATIONS FINANCIERES «LA SOPARFI»

Rapport sur la qualité des statistiques du commerce extérieur dans les pays du Sud et de l Est de la Méditerranée PERTINENCE

Revue de presse du lundi 26 février 2007

ROYAUME DU MAROC OFFICE DES CHANGES

Note relative à l investissement direct étranger dans le monde et au Maroc

Le HCR est pleinement conscient. Le budget du HCR pour l exercice Le processus de planification

Les progrès vers l éducation pour tous stagnent, mais certains pays montrent la voie à suivre

Objet : Nouvel exposé-sondage ES/2011/6, Produits des activités ordinaires tirés de contrats avec des clients

de résultat opérationnel courant (3) en hausse de 20,7 % (4) Ratings AA-, perspective stable par Fitch Ratings et A2, perspective stable par Moody s

Tableau récapitulant au 10 octobre 2014 l'état de la Convention et des accords y relatifs

E-COMMERCE VERS UNE DÉFINITION INTERNATIONALE ET DES INDICATEURS STATISTIQUES COMPARABLES AU NIVEAU INTERNATIONAL

Les TIC (Technologies de l Information et de la Communication), une opportunité de développement de l entreprenariat "au féminin"

SAEGIS SUR SERION DES BASES DE DONNÉES DIVERSIFIÉES. UNE COUVERTURE MONDIALE. THOMSON COMPUMARK. Registre international.

La question sociale globale et les migrations. Présentation de Jean Michel Severino aux semaines sociales, 28 Novembre 2010

Le Conseil d administration. L Article VI du Statut du PAM définit comme suit les fonctions du Conseil:

La technologie de la voix sur réseau IP (VoIP) fait son chemin

Baromètre Gemalto - TNS Sofres. Les Français et les Américains exigent une amélioration de la sécurité et de la flexibilité du monde numérique

Commission Communication et information. 37 e session de la Conférence générale OUVERTURE. Jānis Kārkliņš, ADG/CI

Assemblée générale. Nations Unies A/AC.105/772

COMMENTAIRE. Services économiques TD

PAYS INVITE D'HONNEUR :LA FRANCE

Les Français et le chauffage. Résultats de l étude menée

Les réseaux haut débit dans la région MENA : pour une accélération de l Internet haut débit

PROJET DE LOI. NOR : MAEJ L/Bleue ÉTUDE D IMPACT

La publication, au second

Réalisations d IFC dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. Octobre 2013

Une étude de différentes analyses réalisées par le BIT

Le rôle de l assurance dans les pays du Moyen-Orient et d Afrique du Nord

Sommaire INVESTIR AU MAROC

Le téléphone public, cent ans d usages et de techniques de Fanny CARMAGNAT

Secteur bancaire Enjeux d image

LES NON-ALIGNÉS D HIER À AUJOURD HUI

Les perspectives économiques

PERTES ET BENEFICES DE CHANGE

L Audit selon la norme ISO27001

REFERENCES SUR LES INDICATEURS

Examen des activités de coopération technique de la CNUCED et de leur financement

Avis n sur la méthodologie relative aux comptes combinés METHODOLOGIE RELATIVE AUX COMPTES COMBINES

E-Commerce en Afrique du Nord

Cent huitième session. Rome, octobre 2011 FINANCEMENT DES ÉVALUATIONS - MISE EN ŒUVRE DES DÉCISIONS DU CONSEIL

Conférence des États parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption

ORGANISATION MONDIALE DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE GENÈVE COMITÉ PERMANENT DU DROIT D AUTEUR ET DES DROITS CONNEXES

Les banques suisses 2013 Résultats des enquêtes de la Banque nationale suisse

10 Février Moyen-Orient: les alliances en temps de troubles

Arithmétique binaire. Chapitre. 5.1 Notions Bit Mot

Royaume du Maroc. La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers

Intelligence and Terrorism Information Center at the Israel Intelligence Heritage & Commemoration Center (IICC)

IFRS 11 : Coentreprises Passage de la méthode de la consolidation proportionnelle à la méthode de la mise en équivalence

United Nations, World Population Prospects, CD ROM; The 2008 Revision.

Les clés de l amélioration des systèmes scolaires

TRÈS HAUT DÉBIT. en Seineet-Marne EN 10 QUESTIONS

Transcription:

Mesurer la société de l information dans le monde arabe Mesurer la société de l information dans le monde arabe : de la difficulté d une nécessité Nada Chalhoub Voie du progrès et du développement pour certains, internet est également souvent perçu comme le symbole d une société de l information où l on peut craindre de voir se creuser toujours davantage un fossé numérique entre, d un côté, les pays capables de maîtriser et de profiter des innovations techniques et, de l autre, ceux que l on appelait autrefois «sous-développés» et que l on décrit désormais, plus pudiquement, comme «moins avancés», «en voie de développement» ou encore «émergents». Marginalisés au sein de la nouvelle économie, ces pays risquent de se voir isolés, plus affaiblis encore et peu performants par rapport aux modes de production de la nouvelle économie. De telles interrogations sont naturellement présentes derrière nombre de rencontres internationales, à l image du récent Sommet mondial sur la société de l information (Genève 2003 - Tunis 2005) où il a été rappelé que «les bienfaits de la révolution des technologies de l information sont aujourd hui inégalement répartis entre les pays développés et les pays en développement, ainsi qu au sein des sociétés 1». On peut craindre cependant que de telles préoccupations restent sans réponses, ou bien que celles-ci ne dépassent pas le stade des principes et ne soient pas suivies d effet. D autant que les événements du 11 septembre ont eu, à cet égard, un effet redoutable dans le monde arabe. 1 Déclaration de principe du sommet mondial sur la société de l information, Genève 2003-Tunis 2005 : www.itu.int/wsis. 19

La société de l information au Proche-Orient En effet, pour ce qui concerne cette région, il semble que trop souvent on ne s intéresse au développement des technologies de l information et de la communication (TIC) que sous un angle très particulier, celui du rôle que ces technologies ont pu jouer dans la propagation du terrorisme tant sur le plan de l organisation d actes criminels (les facilités de la Toile globale pour la mise en circulation de financements illicites) que pour leur exécution (utilisation des techniques de cryptage sophistiquées pour la communication de directives par exemple). Selon une telle perspective, les besoins spécifiques du monde arabe en terme de développement, plus précisément en terme de lutte contre le risque d une fracture numérique, tendent à être totalement dilués dans un ensemble aux contours particulièrement flous, celui des «pays islamiques», coupables aux yeux des «experts» les plus hostiles d entretenir un rapport essentiellement réfractaire, sinon hostile, à la technique. Qu il s agisse de conforter de pareils a priori, ou bien seulement parce que de tels éléments sont difficiles à recueillir et peut-être plus encore à traiter, on constate un manque cruel d études présentant des données fiables sur les pays arabes. Cette étude, qui présente les résultats d une veille informationnelle menée depuis la fin de l année 2001 sur la presse spécialisée et généraliste, imprimée ou en ligne, en arabe et dans d autres langues, ne prétend pas combler une telle lacune en apportant à elle seule les informations indisponibles ailleurs. Son objectif consiste davantage à réfléchir sur les données disponibles concernant internet et sur la manière de les utiliser. En exploitant avec prudence celles dont on dispose, en prenant en compte dans l appréciation une marge d erreur possible, il est envisageable de retenir des indications générales, de dégager des tendances et, dans le cas du monde arabe, d affirmer qu on est dans ce domaine, au contraire de bien des idées reçues (à commencer par les a priori quasi racistes auxquels on faisait allusion précédemment), en présence d une croissance - certes faible - des TIC et donc aussi d internet, dans le monde arabe en général et au Liban et en Syrie en particulier. 1. Un ensemble mal défini Tout au long de ce travail de recherche des données présentes dans la presse spécialisée et dans les médias, un premier problème n a 20

Mesurer la société de l information dans le monde arabe cessé de se poser, celui de la correspondance entre, d une part, la zone retenue comme champ d observation (celui du monde arabe défini, par exemple, par la liste des vingt-deux Etats membres de la Ligue arabe) et, de l autre, les différents découpages proposés par les instruments statistiques. Les données sur le monde arabe ont ainsi dû être collectées au sein de l ensemble «Moyen-Orient» (Middle East), mais également parmi les pays d Afrique ou d Asie. Même lorsque les données semblent concerner ce qu on l on entend généralement par monde arabe, à savoir un ensemble constitué par les pays de la péninsule arabique (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman, Qatar), du Maghreb (Algérie, Egypte, Libye, Maroc, Tunisie), du Machrek (Irak, Jordanie, Liban, Palestine 2, Syrie, Yémen), on constate en fait que le sous-ensemble «Middle East» ou Moyen-Orient peut facilement inclure des Etats régionaux mais à l évidence non arabes (et même non musulmans pour autant que ce critère puisse être considéré comme valide!) comme Israël et l Iran. Parfois, les recueils statistiques vont jusqu'à inclure des pays plus périphériques encore, tels la Turquie et Chypre (cf. par exemple le site www.nationmaster.com). Ces confusions, conscientes ou non, sont sans doute fréquentes. Mais, pour le moins, elles ne contribuent pas à éclairer la compréhension des données statistiques. On peut aller même jusqu à dire qu elles peuvent contribuer à la fausser, si on tire de la lecture des données disponibles des enseignements trop rapides. Les données relatives à la population et à l usage d internet au Moyen-Orient pour l année 2005 en sont un bon exemple (cf. infra tableau I). Selon l un des principaux sites spécialisés (www. internetworldstats.com), le nombre des internautes au Moyen-Orient s élèverait à environ 20 millions (sur un total d environ 260 millions d habitants) avec un taux de pénétration d internet de quelque 7,5 %. 2 La Palestine, faut-il le rappeler, constituant un cas particulièrement singulier dans la mesure où elle n existe pas à part entière en tant qu entité nationale, tout en disposant depuis décembre 1999, d un nom de domaine spécifique «.ps». L ICAM, l organisme nord-américain qui «administre» le réseau internet, avait souhaité dans un premier temps lui attribuer l abréviation «.wg» (pour West Bank and Gaza) mais l Autorité palestinienne a insisté pour conserver celle qui a finalement été retenue, précisément pour sa valeur symbolique, les lettres «.ps» signifiant à ses yeux «Palestinian State». Voir www.arabicnews.com, 10 décembre 1999. 21

La société de l information au Proche-Orient Tableau I : Population et usage d internet au Moyen-Orient 3. Middle East Population (2005 Est.) Middle East: Internet Usage and Population Statistics (Moyen-Orient : statistiques des usages d internet et données démographiques) Usage, in Dec/2000 Internet Usage Latest Data Use Growth (%) (2000-2005) Penetration (% Population) (%) of M.E. Bahrain 707,357 40,000 195,700 389,3 27,7 1,1 Iran 68,458,680 250,000 4,800,000 1.820.0 7.0 24.8 Iraq 26,095,283 12,500 25,000 100.0 0.1 0.1 Israel 6,986,639 1,270,000 3,040,000 139.4 43.5 15.7 Jordan 5,788,340 127,300 457,000 259.0 7.9 2.4 Kuwait 2,530,012 150,000 567,000 278.0 22.4 2.9 Lebanon 4,461,995 300,000 500,000 66.7 11.2 2.6 Oman 2,398,545 90,000 180,000 100.0 7.5 0.9 Palestine (West Bank) 3,997,861 35,000 145,000 314.3 3.6 0.7 Qatar 768,464 30,000 140,800 369.3 18.3 0.7 Saudi Arabia 21,771,609 200,000 1,500,000 650.0 6.9 7.7 Syria 18,586,743 30,000 610,000 1.933.3 3.3 3.1 Turkey 73,598,181 2,000,000 6,000,000 200.0 8.2 31.0 United Arab Emirates 3,750,054 735,000 1,110,200 51.0 29.6 5.7 Yemen 19,600,009 15,000 100,000 566.7 0.5 0.5 Total Middle East 259,499,772 5,284,800 19,370,700 266.5 7.5 100.0 3 www.internetworldstats.com. Ce site est mis à jour régulièrement. Le tableau I qui donne les chiffres de 2005 n est plus en ligne, mais a été archivé au CEMAM. 22

Mesurer la société de l information dans le monde arabe Tableau I bis : Population et usage d internet au Moyen-Orient en données corrigées 4. Middle East Population (2005 Est.) Middle East: Internet Usage and Population Statistics (Moyen-Orient : statistiques des usages d internet et données démographiques) Usage, in Dec/2000 Internet Usage Latest Data Use Growth (%) (2000-2005) Penetration (% Population) (%) of M.E. Bahrain 707,357 40,000 195,700 389,3 27,7 1,1 Iraq 26,095,283 12,500 25,000 100.0 0.1 0.1 Jordan 5,788,340 127,300 457,000 259.0 7.9 2.4 Kuwait 2,530,012 150,000 567,000 278.0 22.4 2.9 Lebanon 4,461,995 300,000 500,000 66.7 11.2 2.6 Oman 2,398,545 90,000 180,000 100.0 7.5 0.9 Palestine (West Bank) 3,997,861 35,000 145,000 314.3 3.6 0.7 Qatar 768,464 30,000 140,800 369.3 18.3 0.7 Saudi Arabia 21,771,609 200,000 1,500,000 650.0 6.9 7.7 Syria 18,586,743 30,000 610,000 1.933.3 3.3 3.1 United Arab Emirates 3,750,054 735,000 1,110,200 51.0 29.6 5.7 Yemen 19,600,009 15,000 100,000 566.7 0.5 0.5 Total Middle East 110,456,272 1,764,800 5,530,700 213.4 5 100 4 Pour les données concernant plus précisément les pays arabes, voir, infra, le tableau II. 23

La société de l information au Proche-Orient Mais ces chiffres intègrent précisément trois pays de la région, non arabes. Une fois qu ils ont été retirés, on obtient des résultats sensiblement différents puisque le nombre des internautes s élève à environ 5,5 millions pour un total de la population de quelque 110,5 millions. Le taux de pénétration d internet, quant à lui, n est plus que de 5 %. (cf. supra tableau I bis). 2. Une apparente variété de sources Un autre problème est celui de l apparente multiplicité des sources, en particulier parmi celles qui sont disponibles en ligne sur les sites spécialisés. Même en se limitant aux plus importantes, aux plus souvent citées ou aux plus connues, on obtient rapidement une liste d adresses assez fournie 5 : Arab Advisors Group (www.arabadvisors.com) Société privée spécialisée dans la recherche, l analyse et la consultation sur les télécommunications et les marchés des médias et des technologies dans le monde arabe (Middle East and North Africa). Des résumés des rapports, commercialisés à des prix très élevés, sont en ligne sur le site. Banque Mondiale (www.worldbank.org) La Banque mondiale met en ligne des données sur les indicateurs relatifs aux TIC. Internet World Stats (www.internetworldstats.com) Site international qui donne une mise à jour des statistiques sur les populations et l usage d internet pour plus de 233 pays. Madar Research (www.madarresearch.com) Société privée, basée à Dubaï, qui mène des recherches sur la société de l Information au Moyen-Orient partiellement disponibles sur son site. Programme des Nations unies pour le développement (www.undp.org). Le PNUD offre la possibilité de téléchargement gratuit de certaines publications concernant les TIC dans le monde arabe. United Nations Economic Commission for Africa (www.uneca.org) 5 Une liste plus exhaustive sera mise en ligne sur le site SIPO : www.sipo.org. 24

Mesurer la société de l information dans le monde arabe UNECA propose le téléchargement gratuit de certaines publications sur les TIC en Afrique. Union Internationale des Télécommunications (www.itu.int) L UIT (ITU selon l acronyme anglais) est une organisation internationale du système des Nations unies au sein de laquelle les Etats et le secteur privé coordonnent les réseaux et services mondiaux de télécommunication. Dans la section dédiée au développement des télécommunications, l UIT met en ligne des statistiques et des rapports gratuits sur les TIC dans le monde. En réalité, nombre de ces sites utilisent les mêmes sources. Par exemple, la presse informatique reprend le plus souvent, sans autre commentaire, les chiffres compilés par l ITU. Celle-ci est devenue une source inlassablement reprise de données sur les TIC dans le monde, et donc sur le monde arabe. Pour rendre les choses plus compliquées encore, les chiffres cités correspondent à des définitions très imprécises (comme, par exemple, la définition de l internaute) et sont dépourvus de toute indication sur leur marge d erreur alors que nombre de données sont lacunaires voire absentes. En dépit de ces constats largement négatifs, ces chiffres demeurent, avec leur imprécision, intéressants. A condition donc de les manier avec prudence mais aussi -et c est l objet des paragraphes qui suivent- à condition de déterminer ceux d entre eux qui seront le plus utiles pour répondre aux questions qui se posent, dans le contexte spécifique du monde arabe. 3. Mesurer la société de l information : les indicateurs d internet Comment mesurer la diffusion des TIC en général et celle d internet en particulier? Quelles sont les données utiles pour éclairer une éventuelle évolution, non pas dans l absolu mais bien en tenant compte de l éventuelle spécificité, dans tel ou tel domaine, des sociétés arabes? Quels sont les indicateurs qui permettent de mesurer l état de leur évolution par rapport à ce qu il est convenu d appeler la société de l Information? Il existe de nombreuses statistiques qui se proposent de mesurer, de manière strictement quantitative, le développement d internet dans tel 25

La société de l information au Proche-Orient ou tel pays. Mais il est facile de constater que, d une part les informations retenues sont loin d être toujours les mêmes et que, de l autre, nombre de données sont tout simplement absentes, faute d appareil statistique dans la plupart des cas. Un constat qui s explique du fait que la logique qui sous-tend leur recueil ne fonctionne pas en dehors de l espace pour lequel elles ont été créées, à savoir celui des sociétés post industrielles (où il est possible, par exemple, de construire, ne serait-ce que sur la base d échantillons, une perception des motivations des usagers, de leurs principaux champs de requête, etc). Précisément en vue de combler le manque de données relatives aux TIC dans certaines régions du monde, le «Partenariat sur la mesure des TIC au service du développement 6» a dressé une liste des indicateurs fondamentaux. Celle-ci a été présentée et adoptée par les participants à la réunion thématique du SMSI (Sommet Mondial sur la Société de l Information) «Mesurer la société de l information» (Genève, février 2005) 7. Cette liste, qui n a pas été retenue ici, comporte quatre grandes sections : les indicateurs fondamentaux sur l accès et l infrastructure, les indicateurs fondamentaux sur l accès aux TIC et leur utilisation par les ménages et les particuliers, les indicateurs fondamentaux sur l accès et l utilisation des TIC par les entreprises et les indicateurs fondamentaux pour le secteur des TIC. Chaque section comporte une dizaine d indicateurs assez difficilement mesurables dans le cas des pays arabes comme, par exemple, le pourcentage de localités (rurales/ urbaines) disposant de centres publics d accès à l internet rapporté au nombre d habitants. 6 Le «Partenariat sur la mesure des TIC au service du développement» a été lancé en juin 2004, et il se compose actuellement des membres suivants : Eurostat, Union internationale des télécommunications (UIT), Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), quatre commissions régionales de l ONU (Commission économique des Nations Unies pour l Afrique (UNECA), Commission économique pour l Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), Commission économique et sociale pour l Asie et le Pacifique (CESAP), Commission économique et sociale pour l Asie occidentale (CESAO), Organisation des Nations unies pour l éducation, la science et la culture (UNESCO), Institut de statistique de l UNESCO, Groupe d étude des technologies de l information et des communications et Banque mondiale. Voir : http:// measuring-ict.unctad.org. 7 Sheridan Roberts, Indicateurs fondamentaux relatifs aux TIC, partenariat sur la mesure des TIC au service du développement. www.itu.int/itu-d/ict/partenership/materiel/ coreictindicators_f.pdf. 26

Mesurer la société de l information dans le monde arabe Néanmoins, parmi les multiples propositions méthodologiques qui ont cours, celle de Michael Minges 8 peut être retenue, au moins dans un premier temps, pour dégager les axes principaux des questions que l on peut envisager de traiter, en général, à partir de l appareil statistique, à savoir : des indicateurs physiques, des indicateurs de type humain et des indicateurs liés aux politiques publiques. Ces indicateurs méritent d être commentés : Ordinateur Hôte (ordinateur qui, dans un réseau, fournit aux utilisateurs finals divers services [programmes, accès à des bases de données] et gère les commandes d accès au réseau). Cet indicateur est peut-être pris en compte dans les pays arabes les plus avancés dans le domaine des TIC, Dubaï par exemple, mais dans le reste de la région cet indicateur est rarement recueilli. Nombre de lignes téléphoniques : la connexion via un modem à partir d une ligne téléphonique analogique (dial-up) demeurant le moyen le plus utilisé pour se brancher sur le réseau internet, le nombre de lignes fixes et celui des abonnés au réseau téléphonique fixe et mobile constituent des indicateurs à retenir. Mais une telle évaluation est faussée dès lors que les statistiques ne sont pas fiables : au Liban par exemple, une ligne téléphonique dédiée en principe à un café internet peut parfaitement desservir également tout l immeuble où il se trouve. Nombre d ordinateurs personnels (PC) : celui-ci étant l outil le plus courant pour naviguer sur le Net, une comparaison entre le nombre estimé d ordinateurs et celui des utilisateurs donne une évaluation intéressante du taux d équipement d un pays donné. Par ailleurs, la croissance du parc informatique apporte des informations sur l efficacité d éventuelles politiques, par le biais d exonérations fiscales par exemple, pour accélérer l essor des nouvelles technologies. Cette fois encore, les données disponibles sont très aléatoires. Dans le monde arabe, nombre de PC ne sont pas comptabilisés dans la mesure où ces machines sont importées en pièces et montées localement. Même quand elle existe, la statistique locale n est pas forcément adaptée. Ainsi, au Liban, les registres douaniers quantifient les importations de matériel informatique au poids, et non pas à l unité. 8 Minges, Michael, Counting the Net: Internet Access Indicators, www.itu.int/itu-d/ ict/papers/inet2000/isoc2000.ppt. 27

La société de l information au Proche-Orient Intérêt pour les TIC (IT Awareness) : des enquêtes d opinion permettent d évaluer le degré de connaissance d une population donnée vis-à-vis des TIC et même sa capacité à les utiliser en fonction de l intérêt qu elle manifeste pour elles. De telles évaluations sont, dans la plupart des cas, totalement indisponibles dans le monde arabe. Quand elles existent, elles sont construites (même lorsqu elles sont largement reprises et diffusées) à partir d échantillonnage dont la qualité scientifique est souvent discutable. Enfin, ce type d analyse s appuie sur un rapport présupposé entre connaissance et intérêt pour les TIC et utilisation effective, à plus long terme, de ces TIC. Autant de projections qui sont imaginées dans le cadre de certaines sociétés (occidentales, post-industrielles ) et qu il est à l évidence totalement impossible d étendre, sans autre questionnement, aux sociétés du monde arabe. Couverture : dans la statistique des pays concernés, cet élément croise des critères de proximité et de disponibilité par rapport à la demande, autant de données actuellement indisponibles pour le monde arabe. Le nombre d utilisateurs d internet : il s agit du nombre de personnes qui utilisent internet, qu elles soient abonnées ou non. Dans le monde arabe comme dans d autres régions, l habitude a été prise de calculer ce chiffre par le biais d un coefficient correcteur qui peut aller de 4 utilisateurs pour un abonné jusqu à plusieurs dizaines (en Iraq, à la fin du régime de Saddam Hussein, lorsque internet y était encore pratiquement interdit). L imprécision de telles données et leur éventuelle manipulation sont évidentes. Le nombre d abonnés à internet : il s agit du nombre de personnes ayant souscrit un abonnement à internet. Pour la région qui nous concerne, il est de notoriété publique que les fournisseurs de service cèdent fréquemment à la tentation de communiquer des chiffres tantôt surévalués (pour gagner des places au palmarès national), tantôt sous-estimés (pour diminuer les ponctions fiscales) Le marché des fournisseurs de services informatiques (dont l acronyme anglais est «ISP») : il s agit ici de connaître leur nombre, leur tarification, de savoir s ils sont compétitifs ou non. Pour commencer, rares sont les pays pour lesquels on dispose de listes fiables des fournisseurs d accès. De plus, dans un pays comme le Liban par exemple, les acteurs du marché se sont accordés sur les tarifs commerciaux de la connexion sans fil et, même s il existe en théorie un marché ouvert, la compétition entre les prestataires de service reste faible et elle est donc loin de jouer en faveur des internautes. 28

Mesurer la société de l information dans le monde arabe Le prix de la connexion : le coût d une connexion internet est naturellement un facteur d explication par rapport à l essor plus ou moins rapide des TIC dans un pays donné. Dans ce domaine, les disparités sont nombreuses et sans rapport avec les situations économiques, bien au contraire. Hormis le cas de l Egypte où les communications internet sont théoriquement gratuites (en réalité répercutées sur les clients via les opérateurs téléphoniques), on constate des écarts très importants entre l abonnement mensuel (illimité) d un internaute aux Emirats (5,4 dollars américains) et celui de son équivalent libanais (entre 15 et 22 dollars [source : ministère libanais des Télécommunications] en novembre 2005). L usage : le nombre d heures passées sur le Net est naturellement significatif mais, dans des régions très inégalement développées, le coût excessif de ces communications fausse naturellement les résultats. Rarement évoquées, et encore moins quantifiables, les disparités dans la qualité des services fournis jouent par ailleurs un rôle important qui décourage nécessairement nombre d utilisateurs potentiels de la région à (s )investir dans les nouvelles technologies. 4. Quels indicateurs retenir pour les pays arabes? Comme indiqué précédemment, certains des indicateurs généralement utilisés ne peuvent être appréciés dans le monde arabe. Néanmoins, d autres demeurent disponibles et permettent par conséquent une première appréciation de la place qu occupent désormais les TIC dans le monde arabe. Le tableau II (voir infra) reprend donc pour les années 2004 et 2005 les données chiffrées disponibles sur le site de l Union Internationale des Télécommunications 9 (celles de l année 2006 ne sont pas encore publiées). Par rapport à une grille d appréciation telle que celle proposée par Michael Minges, certains critères sont absents car indisponibles. Figurent néanmoins le nombre de lignes téléphoniques fixes, le nombre d abonnés au réseau téléphonique mobile, le nombre de PC et le nombre d utilisateurs d internet. Le tableau est complété par le taux de pénétration d internet (pourcentage des internautes par rapport au total de la population) et par 9 www.itu.int 29

La société de l information au Proche-Orient la place occupée par la population internaute de chaque Etat arabe par rapport à l ensemble de la région (ce qui permet de classer les acteurs en fonction de leur «poids» sur le marché, et non pas seulement par rapport à l importance du taux de pénétration d internet au sein de la population mondiale 10 ). Dans le cadre des études réunies dans ce volume, on a souhaité également présenter en parallèle les données relatives aux deux pays plus spécifiquement concernés par notre étude, le Liban et la Syrie (cf. infra tableaux III et IV et annexes). 5. Les données statistiques : un instrument nécessaire mais dangereux En dépit de toutes les limites et les réserves évoquées dans cette étude, l instrument statistique permet néanmoins de présenter une image plus ou moins précise de la réalité de la diffusion des TIC dans l espace arabe. L approche quantitative reste d autant plus nécessaire alors même que cette diffusion d internet - et des TIC - marque peut-être aujourd hui un ralentissement ou même une stagnation dans certains pays, il n en demeure pas moins qu elle est appelée sans doute à un regain de croissance dans un avenir proche. Toutefois, une telle approche quantitative ne saurait à elle seule saisir la totalité des faits sociaux engendrés par le développement d internet et des TIC. Elle doit s accompagner d une observation plus qualitative 11, attentive en particulier aux modes d appropriation ou d intégration dans les divers espaces sociaux. Comme on peut déjà le constater dans les pratiques les plus quotidiennes et parfois les plus banales, ces technologies ont perdu une partie de leur étrangeté et sont en passe d être intégrées à la culture commune. Cela reste en définitive l indicateur le plus marquant et le plus difficile à apprécier selon des normes exclusivement quantitatives. 10 Ou supposée telle car il est de notoriété publique que les données relatives à l usage d internet dans les Emirats arabes unis, par exemple, très élevé par rapport à la région et même par rapport à l ensemble du monde, sont calculées en fonction de l ensemble de la population résidente, et des nationaux. Or, l usage des TIC chez les différentes communautés immigrées, asiatiques, européennes ou autres, dans un pays qui accueille un très grand nombre d étrangers, est naturellement très supérieur aux moyennes ordinaires et donc, vraisemblablement, par rapport aux usages des seuls nationaux. 11 Ce que les autres contributions de cet ouvrage se proposent de présenter. 30

Tableau II : Données statistiques sur les TIC dans le monde arabe. Population (en millions) Abonnés réseau téléphonique fixe (milliers) Abonnés réseau téléphonique mobile (milliers) Nombre de PC (milliers) Utilisateurs d internet (milliers) Taux de pénétration d internet (%) % par rapport au Monde arabe 2004 2005 2004 2005 2004 2005 2004 2005 2004 2005 2004 2005 2004 2005 Algérie 32,34 32,91 6 970,7 16 861 4 862,7 13 661 290 350 845 1 920 2,61 5,83 4,98 8,42 Arabie saoudite 24,92 24,57 12 870,9 17 100 9 175,8 13 300 8 476 8 476 1 586 1 586 6,36 6,45 9,33 6,96 Bahreïn 0,72 0,73 2 481,9 945,2 649,8 748,7 121 121 152,7 152,7 21,21 20,91 0,9 0,67 Comores 0,79 0,80 15,2 33 9,4 16,1 5 5 8 20 1,01 2,5 0,05 0,09 Djibouti 0,68 0,69 45,6 45,6 34,5 34,5 21 21 9 9 1,32 1,30 0,05 0,04 Egypte 70 74,03 17 107,2 24 025,8 7 643,1 13 629,6 2 300 2 800 3 900 5 000 5,57 6,75 22,97 21,93 E.A.U 4,35 4,50 4 870,9 5 771,3 3 683,1 4 534,5 450 850 1 384,8 1 397,2 31,83 31,05 7,9 6,13 Irak 25,86 26,07 1 608,2 26 208,2 574 574 200 n/c 36 36 0,14 0,14 0,21 0,16 Jordanie 5,61 5,70 2 211,9 2 211,9 1 594,5 1 594,5 300 300 600 629,5 10,7 11,04 3,53 2,76 Koweït 2,55 2,69 2 497 2 890,1 2 000 2 379,8 450 600 600 700 23,53 26,02 3,53 3,07 Liban 3,55 3,58 1 518 1 980 888 990 400 409 600 700 16,90 19,55 3,53 3,07 Libye 5,66 5,85 877 877 234,8 234,8 130 n/c 205 205 3,62 3,50 1,21 0,9 Maroc 29,90 31,48 10 645,4 13 734 9 336,9 12 392,8 620 740 3 500 4 600 11,7 14,61 20,61 20,18 Mauritanie 2,98 3,07 561,4 561,4 522,4 615 42 42 14 14 0,47 0,45 0,08 0,06 Oman 2,42 2,57 1 047,7 1 598,5 805 1 333,2 118 118 245 245 10,12 9,53 1,44 1,07 Palestine 3,69 3,70 1 331,7 1 443,6 974,3 1 094,6 169 169 160 243 4,34 6,57 0,94 1,07 Qatar 0,74 0,78 681,2 922,1 490,3 716,8 133 133 165 219 22,3 28,1 0,97 1 Somalie 12 8,23 700 600 500 500 50 50 15 90 0,13 1,1 0,09 0,4 Soudan 34,51 36,23 2 077,5 2 077,5 1 048,6 1 986 606 3 250 1 140 2 800 3,30 7,73 6,71 12,3 Syrie 18,22 19,04 5 005 5 853,1 2 345 2 950 600 800 800 1 100 4,4 5,78 4,71 4,82 Tunisie 9,94 10,09 4 776,5 6 937,7 3 563 5 680,7 472 568 835 953,8 8,4 9,45 4,92 4,18 Yemen 20,73 20,98 1 870,1 1 870,1 1 072 2 000 300 300 180 180 0,87 0,86 1,1 0,79 Total monde arabe 312,16 318,29 81 771 134 547 52 007,2 80 966,6 16 253 20 102 16 980,5 22 800,2 5,44 7,16 100 100

La société de l information au Proche-Orient Tableau III : Les TIC au Liban Population (en millions) Abonnés à la téléphonie fixe (en milliers) Abonnés a la téléphonie mobile (en milliers) Estimation du nombre de PC (en milliers) Utilisateurs d'internet (en milliers) Taux de pénétration d internet (%) PC/100hab 2001 3,35 1 392,8 766,8 250 260 7,76 7,46 2002 3,42 1 453,9 775,1 300 400 11,7 8,78 2003 3,5 1 520 820 350 500 14,29 10 2004 3,55 1 518 888 400 600 16,90 11,27 2005 3,58 1 980 990 490 700 19,55 11,45 Tableau IV : Les TIC en Syrie Population (en millions) Abonnés à la téléphonie fixe (en milliers) Abonnés a la téléphonie mobile (en milliers) Estimation du nombre de PC (en milliers) Utilisateurs d'internet (en milliers) Taux de pénétration d internet (%) PC/100hab 2001 16,72 2 017 200 270 60 0,36 1,61 2002 17,13 2 499,3 400 330 365 2,13 1,93 2003 17,55 3 598,5 1 185 500 610 3,48 2,85 2004 18,22 5 005 2 345 600 800 4,4 3,29 2005 19,04 5 853,1 2 950 800 1 100 5,78 4,2 32

Mesurer la société de l information dans le monde arabe Annexes : Les TIC au Liban et en Syrie : données comparées Abonnés à la téléphonie fixe au Liban et en Syrie de 2001 à 2005 (en milliers) : Liban Syrie 2001 1392,8 2 017 2002 1453,9 2 499,3 2003 1520 3 598,5 2004 1 518 5005 2005 1 980 5 853,1 Abonnés à la téléphonie fixe Abonnés à la téléphonie fixe 33

La société de l information au Proche-Orient Abonnés à la téléphonie mobile au Liban et en Syrie de 2001 à 2005 (en milliers) : Liban Syrie 2001 766,8 200 2002 775,1 400 2003 820 1185 2004 888 2345 2005 990 2950 Abonnés à la téléphonie mobile Abonnés à la téléphonie mobile 34

Mesurer la société de l information dans le monde arabe PC/100 habitants au Liban et en Syrie de 2001 à 2005 : Liban Syrie 2001 7,46 1,61 2002 8,78 1,93 2003 10 2,85 2004 11,27 3,29 2005 11,45 4,2 PC/100 habitants PC/100 habitants 35

La société de l information au Proche-Orient Utilisateurs d internet au Liban et en Syrie de 2001 à 2005 (en milliers) : Liban Syrie 2001 260 60 2002 400 365 2003 500 610 2004 600 800 2005 700 1 100 Utilisateurs d internet Utilisateurs d internet 36

Mesurer la société de l information dans le monde arabe Taux de pénétration d internet au Liban et en Syrie de 2001 à 2005 (en %) : Liban Syrie 2001 7,76 0,36 2002 11,7 2,13 2003 14,29 3,48 2004 16,90 4,4 2005 19,55 5,78 Taux de pénétration d internet Taux de pénétration d internet 37