BILAN DE LA SESSION DES BACCALAUREATS TECHNOLOGIQUES STMG ET ST2S Histoire-Géographie - Epreuves écrites - JUIN 2014 Ce bilan de la session est réalisé à partir des comptes-rendus envoyés par les correcteurs que nous remercions. I Les résultats en série STMG RESULTATS GLOBAUX STG Nombre d inscrits Note comprise entre 10 et 20 (en%) Note supérieure ou égale à 14 (en%) égale à 08 (en%) 2009 1226 67,6 20,2 9,6 2010 1173 79,2 27,6 8 2011 1147 65,6 20,1 15,6 2012 1057 68,8 22,5 10,4 STG 2013 STMG 2014 Nombre Moyenne Note comprise entre Note supérieure ou d inscrits obtenue 10 et 20 (en%) égale à 14 (en%) égale à 08 (en%) 1054 10,47 59,30 18,12 28,56 1028 12,06 79,22 33,10 13,71 Les résultats de la session 2014 sont d un bon niveau, comparables à ceux de l année 2009 qui était la meilleure année en terme de résultats. Plus des ¾ des élèves ont obtenu la moyenne avec un tiers des candidats obtenant une note supérieure ou égale à 14 ; ce qui est le meilleur résultat depuis la mise en œuvre des nouvelles épreuves. Enfin le pourcentage de notes inférieures ou égales à 08 a été divisé par deux. Dans leurs bilans de correction, les correcteurs font part de copies équilibrées, avec très peu de mauvais résultats ; à l inverse certains candidats obtiennent des notes très élevées dans les deux parties de l épreuve et font état de connaissances solides et précises. A noter que les copies proches de la moyenne obtiennent un résultat plutôt faible dans la première partie. La nature des sujets, combinant prélèvement, analyse, recherche de sens ont été perçus comme répondant bien aux attentes de cette série. Cette session 2014 est donc rassurante par rapport aux résultats de la session 2013 et engrange les résultats du travail d accompagnement réalisé par les professeurs tout au long de l année. PREMIERE PARTIE PORTANT SUR LES QUESTIONS Assez unanimement les correcteurs déclarent que cette première partie de l épreuve est la moins réussie. Rares sont les élèves obtenant la totalité des points sur cette partie alors qu il s agit d évaluer la maîtrise qu a le candidat des connaissances de base (notions essentielles, repères spatiaux et chronologiques, personnages ). Ce constat récurrent doit nous inciter à adopter une attitude commune dans la préparation des élèves à cette partie d épreuve (cf pistes de travail pour l année à venir). Remarques sur les questions «HISTOIRE» Comme l an passé, beaucoup de correcteurs notent un manque d apprentissage évident des notions fondamentales du programme d Histoire (monde multipolaire, cohabitation ) ; lors de la présente session s ajoutent de grosses erreurs, confusions (par exemple entre les métropoles des différentes colonies) ou contresens. Remarques sur les questions «GEOGRAPHIE» Les questions de Géographie sont dans l ensemble mieux réussies que celles d Histoire même si le vocabulaire géographique est limité et les localisations (interventions militaires françaises et pays de l OIF) un peu fantaisistes. Les candidats ont eu du mal à justifier l affirmation «les métropoles mondiales sont des centres d impulsion et de commandement majeurs de la mondialisation». Les explications sont peu précises ; on enregistre encore des confusions entre métropoles, mégalopoles. La réponse est très sommaire sur le rôle des FTN dans la mondialisation. Inspection Pédagogique Régionale d Histoire et de Géographie Académie de Besançon Septembre 2014 1
DEUXIEME PARTIE PORTANT SUR LES SUJETS D ETUDE AU CHOIX Choix des sujets Lors de cette session 2014, les thématiques ont été considérablement renouvelées. Le sujet sur «Les Français dans le monde : de nouvelles mobilités» a été très majoritairement choisi par les candidats suivi par le sujet sur «les femmes dans la société française». Le sujet sur «les engagements militaires et humanitaires de la France dans le monde» est très peu traité. Sujet 1 : Les Français dans le monde : de nouvelles mobilités Points positifs : Un sujet qui a plu aux candidats et qui est plutôt réussi dans l'ensemble, le lien entre le texte et le tableau est très souvent bien vu et exprimé. L exploitation des documents est pertinente et assez approfondie et les candidats ont mobilisé leurs connaissances. Points qui ont posé problème : La lecture des consignes dans les questions 3 et 4 : les candidats n ont pas toujours bien vu le double questionnement et de ce fait ne répondent qu à une partie de la question. L organisation des réponses, le classement des idées est un point de fragilité. Les élèves ne disposant pas de connaissances suffisantes limitent leurs réponses à la paraphrase des documents et ont parfois tendance à répéter les mêmes réponses. Des confusions sont relevées dans l explication des origines de l émigration des Français en Australie. Sujet 2 : Les engagements humanitaires et militaires des Français dans le monde Un sujet rarement choisi par les élèves. Points positifs : Les questions 2 et 4 ont été réussies par les candidats disposant des connaissances nécessaires. Points qui ont posé problème : Le texte a été perçu comme difficile par les correcteurs et le plus souvent les candidats se sont limités à la paraphrase du document. Les candidats ont éprouvé des difficultés à bien identifier des interventions précises de la France et n ont pas toujours su utiliser les nombreux sigles figurant dans le texte. Les élèves sont restés cantonnés à l aspect humanitaire et ont rarement fait le lien avec les enjeux géopolitiques ou encore avec d éventuelles interventions militaires. Sujet 3 : Les femmes dans la société française Points positifs : un sujet qui est globalement réussi ; Les élèves ont compris l ensemble des attentes du sujet. Des connaissances solides en terme de notions-clés comme de chronologie pour la majeure partie des candidats ayant pris ce sujet. Points qui ont posé problème : La présentation du document est parfois limitée et l accent n est pas mis sur les éléments utiles à l analyse ; ainsi rares sont les candidats soulignant le caractère revendicatif du manifeste ; le terme de «manifeste» n est pas bien connu des élèves. La question 4 qui fait clairement appel aux connaissances n est pas la mieux réussie ; au-delà des obstacles rencontrés par les femmes, certains candidats pensent à montrer aussi les progrès (par différentes lois) mais ils sont très peu nombreux dans la mesure où le contexte n est pas bien maîtrisé. Certains candidats ont limité leurs propos à des généralités sur les inégalités hommes / femmes, ou ont recopié le texte sans analyse. Les copies obtenant les notes les plus fragiles sont celles qui sont restées au stade du prélèvement d informations sans analyse et sans apport de connaissances. Sujet 4 : L élection présidentielle, un enjeu majeur de la vie politique française Un sujet qui a été globalement peu choisi alors qu il ne présentait aucune difficulté. Points positifs : Les élèves qui ont choisi ce sujet ont plutôt bien réussi et n ont pas effectué d erreurs importantes sur cette partie institutionnelle de la France. Points qui ont posé problème : Le personnage de François Mitterrand est mal connu des élèves qui ont du mal à le situer dans un contexte. La phrase à expliquer («L élection du Président au suffrage universel ne figurait pas dans le texte originel de la constitution») reçoit rarement la réponse adaptée. La notion d enjeu, figurant dans la quatrième question, n est pas bien maîtrisée par les élèves. Certains élèves limitent leurs réponses au prélèvement d information et ne disposent pas de connaissances suffisantes pour apporter des éléments contextuels. Inspection Pédagogique Régionale d Histoire et de Géographie Académie de Besançon Septembre 2014 2
II Les résultats en série ST2S Résultats globaux Session 2014 Année Nombre d inscrits Note comprise entre 10 et 20 (%) Note supérieure ou égale 14 (%) égale à 08 (%) 2009 438 72,2 23,7 12,8 2010 449 59,5 19 22,3 2011 446 72,2 28 13,2 2012 438 68,7 26,7 13,7 ST2S Nombre d inscrits Moyenne Note comprise entre 10 et 20 (%) Note supérieure ou égale 14 (%) égale à 08 (%) 2013 437 10,88 64,53 18,31 22,65 2014 425 12,68 83,8 41,42 9,8 APPRECIATIONS SUR LES RESULTATS GLOBAUX La session 2014 du baccalauréat ST2S a donné d excellents résultats, les meilleurs depuis l institution de l épreuve écrite en 2009. Plus de 8 élèves sur 10 obtiennent en effet des notes supérieures ou égales à 10 ; 4 sur 10 ont même des notes supérieures à 14/20 tandis que les résultats inférieurs à 8/20 sont relativement marginaux (moins d 1 élève sur 10). L Histoire et la Géographie et c était l un des enjeux de cette session, après le bilan en demi-teinte de l an passé constituent à nouveau des disciplines valorisant les élèves à l examen. Le sujet proposé est apparu fort abordable pour un élève ayant fourni un travail régulier, en adéquation avec les préparations conduites par les professeurs en charge de ce public, maintenant bien rôdées. PREMIERE PARTIE : QUESTIONS A REPONSES COURTTES Remarques sur les questions «HISTOIRE» Les questions d Histoire ont été globalement correctement traitées par la majorité des candidats, permettant d évaluer la compréhension des thèmes obligatoires interrogés. Toutefois : Faute d avoir été bien lue et pesée, la question 2 a souvent été traitée partiellement. Les élèves se sont souvent contentés de ne citer qu un seul défi que les Etats d Afrique subsaharienne ont dû relever après leur indépendance (au lieu des deux au moins attendus). Quoi qu il en soit, la réponse reste généralement trop courte et imprécise («défi économique», «défi politique») pour pouvoir obtenir la totalité des points. La question 3 n a pas toujours été bien comprise. Elle a pu révéler un manque de maîtrise des connaissances de base sur les trois pouvoirs, plusieurs élèves confondant encore le législatif et l exécutif. Remarques sur les questions «GEOGRAPHIE» Au-delà des réussites, deux questions ont pu poser des problèmes récurrents : Plusieurs correcteurs ont constaté des confusions entre mégapole et mégalopole, témoignant d un manque de maîtrise de cette notion du programme de Géographie. Cette année comme les précédentes, le travail sur le croquis pose de réels problèmes aux élèves, rendant parfois très délicate son évaluation : la localisation de certains pôles économiques majeurs est fantaisiste, en particulier en Asie orientale du fait d une mauvaise maîtrise de la projection polaire ; les élèves peuvent localiser un pôle, mais omettent de le nommer ; le tracé et le choix des flux financiers majeurs manque de précision. Tout en étant globalement satisfaisantes, puisque la plupart y obtiennent la moyenne, les questions de cette première partie ont apporté aux élèves moins de points que la seconde. Un travail régulier en classe sur la lecture et l explicitation des consignes, un regard vigilant sur la maîtrise des connaissances et notions, notamment par leur l emploi régulier dans des contextes précis, enfin et surtout une attention renforcée aux tâches cartographiques élémentaires dès les classes antérieures contribueraient à améliorer ces résultats. Inspection Pédagogique Régionale d Histoire et de Géographie Académie de Besançon Septembre 2014 3
DEUXIEME PARTIE PORTANT SUR LES SUJETS D ETUDE AU CHOIX Choix des sujets Plus d un candidat sur deux a retenu le premier sujet sur les femmes dans la société française. Les autres ont opté pour le sujet sur les migrations ou sur l élection présidentielle (selon les centres d examens). Le dernier sujet sur les transports et les routes maritimes a en revanche été très exceptionnellement choisi. Sujet 1 : Les femmes dans la société française Points positifs : La compréhension globale du sujet d étude est satisfaisante. Il a suscité un vif intérêt des élèves de ST2S qui, sensibilisés à ce thème, ont pu faire preuve de connaissances personnelles pour le traiter. Ces dernières ont pu être particulièrement valorisées dans la dernière question du sujet. Points qui ont posé problème : Les élèves ont tendance à s en tenir à la paraphrase des documents proposés, éprouvant des difficultés à en dégager et à en reformuler les idées essentielles. Cette remarque vaut pour les trois premières questions et en particulier pour la mise en évidence de l argumentation développée par Simone Veil dans l extrait de son discours à l Assemblée nationale (question 3). Sujet 2 : L élection présidentielle, un enjeu majeur de la vie politique française Points positifs : la majorité des élèves qui ont choisi ce sujet disposaient de connaissances plutôt satisfaisantes sur la vie politique française sous la Ve République. Ainsi, la définition de référendum ou les grandes tendances incarnées par les candidats au deuxième tour de l élection présidentielle de 1974 sont bien connues de la plupart des candidats. Points qui ont posé problème : l objectif du référendum d octobre 1962 est peu clairement cerné (question 1). Comme dans le sujet d étude précédent, certains élèves rencontrent des difficultés à identifier les arguments en faveur de l élection du Président de la République au suffrage universel direct (question 2). Par ailleurs, le rôle des médias sous la Ve République (question 4) est mal connu et a donné lieu à des réponses le plus souvent confuses : dans l esprit des élèves, il se limite au mieux à l information des citoyens. Sujet 3 : Les migrations internationales Points positifs : Dans l ensemble, le sujet a été convenablement compris. Les questions 3 et 4 sont les mieux traitées, montrant des connaissances satisfaisantes, mobilisées de manière pertinente par les candidats ayant retenu ce sujet d étude. Points qui ont posé problème : comme pour les autres sujets d étude, les questions de prélèvement d informations (questions 1 et 2) aboutissent le plus souvent à de la paraphrase. L identification des foyers de départ et des principales zones d accueil apparaît le plus souvent confuse, les élèves omettant de les classer en fonction de la notion Nord/Sud. Sujet 4 : Transports et routes maritimes Points positifs : si peu de candidats ont opté pour ce sujet, les réussites sont très satisfaisantes quand les élèves qui l avaient manifestement étudié disposaient de connaissances et d une bonne maîtrise des notions centrales permettant d éclairer les documents. Le basculement vers l Asie du transport maritime mondial a été bien perçu. Points qui ont posé problème : Le lien entre le tableau de statistiques montrant l évolution de la hiérarchie mondiale des dix premiers ports à porte-conteneurs et le rôle de ce mode de transports des marchandises dans cette évolution (question 2) a été difficilement perçu par les élèves. Par ailleurs, les élèves n ont pas toujours tiré le meilleur parti du planisphère des ports et axes maritimes mondiaux pour montrer le caractère stratégique des détroits et canaux, éprouvant des difficultés à mobiliser leurs connaissances personnelles pour l expliquer. La formulation de la question 4, enfin, a pu dérouter certains élèves, donnant alors lieu à des réponses assez sommaires. PISTES DE TRAVAIL ET DE REFLEXION POUR L ANNEE A VENIR. Sur la première partie de l épreuve Compte-tenu des résultats obtenus par les candidats à la première partie de l épreuve, il est nécessaire d en renforcer la préparation sachant que la maîtrise des grandes notions, des repères chronologiques et spatiaux et des connaissances de base est l une des finalités majeures des deux disciplines. Inspection Pédagogique Régionale d Histoire et de Géographie Académie de Besançon Septembre 2014 4
Il convient donc de travailler ce type de questionnement à l oral et à l écrit : - Il est nécessaire de systématiser une phase de réactivation des acquis par les élèves en début de séance. Outre le rappel de la problématique de séquence (ou sujet d étude), des éléments de réponse qui peuvent lui être apportés, il s agit de vérifier le travail régulier de mémorisation des connaissances en questionnant les élèves sur les repères, les notions centrales du programme et leur définition - Le cas échéant, de courtes évaluations de connaissances à l écrit sont tout à fait possibles. Il est indispensable que les élèves maîtrisent un socle de connaissances pour réussir ces épreuves. - S il n est pas attendu de croquis d organisation spatiale dans cette épreuve, les élèves obtiennent rarement la totalité des points sur l exercice de localisation. Engagé au collège, poursuivi en seconde, il est nécessaire d initier régulièrement les élèves des séries STMG et ST2S aux exercices de localisation et au langage cartographique (localiser / nommer ; choix des figurés ) Sur la seconde partie de l épreuve La mémorisation des connaissances, indispensable dans la première partie de l épreuve, est également une des conditions de réussite dans la seconde partie dans laquelle sont attendues des réponses argumentées. Le travail sur les sujets d étude au choix, traités en amont (démarche inductive) ou en aval de la question obligatoire, en guise d approfondissement, doit permettre de préparer les élèves à cette seconde partie de l épreuve ; le sujet d étude doit en effet permettre le travail autonome des élèves et favorise le raisonnement des élèves, l approche multiscalaire et l articulation entre particulier et contexte «plus général». Le bilan ci-dessus démontre, comme les années précédentes, que les copies réussies sont celles dans lesquelles le candidat dispose de connaissances pertinentes et solides permettant de répondre aux questions et d éclairer les documents. Plusieurs pistes de réflexion et de travail peuvent être envisagées ; - Travail sur le choix du sujet, la lecture et l explicitation des consignes ; travail sur la lecture globale et préalable des questions afin d éviter les réponses redondantes. - Travail régulier sur le prélèvement, la reformulation et la mise en contexte des informations contenues dans les documents proposés, notamment à l occasion des sujets d étude travaillés en classe. On peut espérer que les nouvelles approches du document initiées en collège, si elles sont prolongées par un travail régulier en lycée, finiront par porter leur fruit dans les années à venir et aideront les élèves à ne plus confondre prélèvement d informations et paraphrase des documents. Ce travail sur la lecture des documents, des consignes, du questionnement doit faire l objet d un travail quotidien en classe. Cela passe par l observation des élèves en activité lors de temps de travail autonome au cours desquels ils sont invités à conduire un raisonnement historique ou géographique. Ces activités doivent être réalisée en classe sous le regard du professeur qui peut constater les acquis et difficultés des élèves et apporter l étayage nécessaire. - Proposer aux élèves des questions à réponse ouverte combinant prélèvement d informations et recherche de sens tout en mobilisant des connaissances. - Au-delà, saisir toutes les opportunités en classe pour faire travailler le lien entre le ou les documents (en diversifiant la nature de ces derniers) et les connaissances abordées tout en exigeant à l oral des réponses argumentées utilisant les notions ou le vocabulaire spécifique. A l écrit, et même si le questionnement ne l exige pas expressément, il convient d inciter les élèves à fournir un minimum d argumentation. Inspection Pédagogique Régionale d Histoire et de Géographie Académie de Besançon Septembre 2014 5