Impact des accords ERASMUS sur les étudiants en médecine grenoblois ayant participé aux échanges de 2000 à 2005



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Impact des accords ERASMUS sur les étudiants en médecine grenoblois ayant participé aux échanges de 2000 à 2005 Nelly De Conti To cite this version: Nelly De Conti. Impact des accords ERASMUS sur les étudiants en médecine grenoblois ayant participé aux échanges de 2000 à 2005. Human health and pathology. 2012. <dumas- 00746995> HAL Id: dumas-00746995 http://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00746995 Submitted on 30 Oct 2012 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific research documents, whether they are published or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

AVERTISSEMENT Ce document est le fruit d'un long travail approuvé par le jury de soutenance et mis à disposition de l'ensemble de la communauté universitaire élargie. Il n a pas été réévalué depuis la date de soutenance. Il est soumis à la propriété intellectuelle de l'auteur. Ceci implique une obligation de citation et de référencement lors de l utilisation de ce document. D autre part, toute contrefaçon, plagiat, reproduction illicite encourt une poursuite pénale. Contact au SICD1 de Grenoble : thesebum@ujf-grenoble.fr LIENS LIENS Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 122. 4 Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 335.2- L 335.10 http://www.cfcopies.com/v2/leg/leg_droi.php http://www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/droits/protection.htm

UNIVERSITÉ JOSEPH FOURIER FACULTÉ DE MÉDECINE DE GRENOBLE Année : 2012 N IMPACT DES ACCORDS ERASMUS SUR LES ÉTUDIANTS EN MÉDECINE GRENOBLOIS AYANT PARTICIPÉ AUX ÉCHANGES DE 2000 À 2005 THÈSE PRÉSENTÉE POUR L OBTENTION DU DOCTORAT EN MÉDECINE DIPLÔME D ÉTAT MÉDECINE GÉNÉRALE Par Nelly DE CONTI Née le 16 décembre 1982 à MARMANDE (Lot-et-Garonne) Thèse soutenue publiquement à la faculté de Médecine de Grenoble* Le 25 octobre 2012 Président du jury : Pr ZAOUI Philippe Membres du jury : Dr CARRILLO Yannick, directeur de thèse Pr MORAND Patrice Pr STAHL Jean-Paul *La faculté de Médecine de Grenoble n entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans les thèses ; ces opinions sont considérées comme propres à leurs auteurs.

Nom Prénom Intitulé de la discipline universitaire ALBALADEJO Pierre Anesthésiologie-réanimation ARVIEUX-BARTHELEMY Catherine Chirurgie générale BACONNIER Pierre Biostatiques, informatique médicale et technologies de communication BAGUET Jean-Philippe Cardiologie BALOSSO Jacques Radiothérapie BARRET Luc Médecine légale et droit de la santé BAUDAIN Philippe Radiologie et imagerie médicale BEANI Jean-Claude Dermato-vénéréologie BENHAMOU Pierre Yves Endocrinologie, diabète et maladies métaboliques BERGER François Biologie cellulaire BLIN Dominique Chirurgie thoracique et cardio-vasculaire BOLLA Michel Cancérologie; radiothérapie BONAZ Bruno Gastroentérologie; hépatologie; addictologie BOSSON Jean-Luc Biostatiques, informatique médicale et technologies de communication BOUGEROL Thierry Psychiatrie d'adultes BRAMBILLA Elisabeth Anatomie et cytologie pathologiques BRAMBILLA Christian Pneumologie BRICAULT Ivan Radiologie et imagerie médicale BRICHON Pierre-Yves Chirurgie thoracique et cardio-vasculaire BRIX Muriel Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie CAHN Jean-Yves Hématologie CARPENTIER Françoise Thérapeutique; médecine d'urgence CARPENTIER Patrick Chirurgie vasculaire; médecine vasculaire CESBRON Jean-Yves Immunologie CHABARDES Stephan Neurochirurgie CHABRE Olivier Endocrinologie, diabète et maladies métaboliques CHAFFANJON Philippe Anatomie CHAVANON Olivier Chirurgie thoracique et cardio-vasculaire CHIQUET Christophe Ophtalmologie CHIROSSEL Jean-Paul Anatomie CINQUIN COHEN Professeur des Universités - Praticien Hospitalier 2011-2012 Philippe Olivier Biostatiques, informatique médicale et technologies de communication Biostatiques, informatique médicale et technologies de communication COUTURIER Pascal Gériatrie et biologie du vieillissement CRACOWSKI Jean-Luc Pharmacologie fondamentale; pharmacologie clinique Service du Personnel Site Santé Mis à jour le 01 octobre 2011

DE GAUDEMARIS Régis Médecine et santé au travail DEBILLON Thierry Pédiatrie DEMATTEIS Maurice Addictologie DEMONGEOT Jacques Biostatiques, informatique médicale et technologies de communication DESCOTES Jean-Luc Urologie ESTEVE François Biophysique et médecine nucléaire FAGRET Daniel Biophysique et médecine nucléaire FAUCHERON Jean-Luc Chirurgie générale FERRETTI Gilbert Radiologie et imagerie médicale FEUERSTEIN Claude Physiologie FONTAINE Eric Nutrition FRANCOIS Patrice Epidémiologie, économie de la santé et prévention GARBAN Frédéric Hématologie; transfusion GAUDIN Philippe Rhumatologie GAVAZZI Gaetan Gériatrie et biologie du vieillissement GAY Emmanuel Neurochirurgie GRIFFET Jacques Chirurgie infantile HALIMI Serge Nutrition HOMMEL Marc Neurologie JOUK Pierre-Simon Génétique JUVIN Robert Rhumatologie KAHANE Philippe Physiologie KRACK Paul Neurologie KRAINIK Alexandre Radiologie et imagerie médicale LANTUEJOUL Sylvie Anatomie et cytologie pathologiques LEBAS Jean-François Biophysique et médecine nucléaire LEBEAU Jacques Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie LECCIA Marie-Thérèse Dermato-vénéréologie LEROUX Dominique Génétique LEROY Vincent Gastroentérologie; hépatologie; addictologie LETOUBLON Christian Chirurgie générale LEVY Patrick Physiologie LUNARDI Joël Biochimie et biologie moléculaire MACHECOURT Jacques Cardiologie MAGNE Jean-Luc Chirurgie vasculaire MAITRE Anne Médecine et santé au travail MAURIN Max Bactériologie-virologie MERLOZ Philippe Chirurgie orthopédique et traumatologique Service du Personnel Site Santé Mis à jour le 01 octobre 2011

MORAND Patrice Bactériologie-virologie MORO-SIBILOT Denis Pneumologie MOUSSEAU Mireille Cancérologie MOUTET François Chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique; brûlogie PALOMBI Olivier Anatomie PASSAGIA Jean-Guy Anatomie PAYEN DE LA GARANDERIE Jean-François Anesthésiologie-réanimation PELLOUX Hervé Parasitologie et mycologie PEPIN Jean-Louis Physiologie PERENNOU Dominique Médecine physique et de réadaptation PERNOD Gilles Médecine vasculaire PIOLAT Christian Chirurgie infantile PISON Christophe Pneumologie PLANTAZ Dominique Pédiatrie POLACK Benoît Hématologie PONS Jean-Claude Gynécologie-obstétrique RAMBEAUD Jean-Jacques Urologie REYT Emile Oto-rhino-laryngologie RIGHINI Christian Oto-rhino-laryngologie ROMANET Jean-Paul Ophtalmologie SARAGAGLIA Dominique Chirurgie orthopédique et traumatologique SCHMERBER Sébastien Oto-rhino-laryngologie SELE Bernard Biologie et médecine du développement et de la reproduction SERGENT Fabrice Gynécologie-obstétrique SESSA Carmine Chirurgie vasculaire STAHL Jean-Paul Maladies infectueuses; maladies tropicales STANKE Françoise Pharmacologie fondamentale TIMSIT Jean-François Réanimation TONETTI Jérôme Chirurgie orthopédique et traumatologique TOUSSAINT Bertrand Biochimie et biologie moléculaire VANZETTO Gérald Cardiologie VUILLEZ Jean-Philippe Biophysique et médecine nucléaire WEIL Georges Epidémiologie, économie de la santé et prévention ZAOUI Philippe Néphrologie ZARSKI Jean-Pierre Gastroentérologie; hépatologie; addictologie Service du Personnel Site Santé Mis à jour le 01 octobre 2011

Maître de Conférence des Universités - Praticien Hospitalier 2011-2012 Nom Prénom Intitulé de la discipline universitaire BONNETERRE Vincent Médecine et santé au travail BOTTARI Serge Biologie cellulaire BOUTONNAT Jean Cytologie et histologie BRENIER-PINCHART Marie-Pierre Parasitologie et mycologie BRIOT Raphaël Thérapeutique; médecine d'urgence CALLANAN-WILSON Mary Hématologie; transfusion CROIZE Jacques Bactériologie-virologie DERANSART Colin Physiologie DETANTE Olivier Neurologie DUMESTRE-PERARD Chantal Immunologie EYSSERIC Hélène Médecine légale et droit de la santé FAURE Julien Biochimie et biologie moléculaire GILLOIS Pierre Biostatiques, informatique médicale et technologies de communication GRAND Sylvie Radiologie et imagerie médicale HENNEBICQ Sylviane Biologie et médecine du développement et de la reproduction HOFFMANN Pascale Gynécologie-obstétrique LABARERE José Epidémiologie, économie de la santé et prévention LAPORTE François Biochimie et biologie moléculaire LARDY Bernard Biochimie et biologie moléculaire LARRAT Sylvie Bactériologie-virologie LAUNOIS-ROLLINAT Sandrine Physiologie MALLARET Marie-Reine Epidémiologie, économie de la santé et prévention MAUBON Danièle Parasitologie et mycologie MC LEER (FLORIN) Anne Cytologie et histologie MOREAU-GAUDRY Alexandre Biostatiques, informatique médicale et technologies de communication MOUCHET Patrick Physiologie Service du Personnel Site Santé Mis à jour le 01 octobre 2011

PACLET Marie-Hélène Biochimie et biologie moléculaire PASQUIER Dominique Anatomie et cytologie pathologiques PAYSANT François Médecine légale et droit de la santé PELLETIER Laurent Biologie cellulaire RAY Pierre Génétique RIALLE Vincent Biostatiques, informatique médicale et technologies de communication SATRE Véronique Génétique STASIA Marie-Josée Biochimie et biologie moléculaire TAMISIER Renaud Physiologie Service du Personnel Site Santé Mis à jour le 01 octobre 2011

REMERCIEMENTS Aux Pr ZAOUI Philippe, STAHL Jean Paul et MORAND Patrice Je vous remercie de l intérêt que vous avez porté à ce travail, et d avoir accepté de le juger. Au Dr CARRILLO Yannick Pour avoir encadré cette thèse. Je te remercie pour ton écoute, tes conseils et ta disponibilité. A Céline SAMYN, Aline PAILLARD, Céline TODESCO et Maryline CLEMENTE Pour avoir participé avec enthousiasme à ce travail, votre aide était indispensable pour mener à bien ce projet. Aux Dr GABOREAU, SUSTERSIC, IMBERT et JACQUET Pour m avoir orienté dans ce projet. Merci pour tous vos conseils. A l ensemble des anciens étudiants ERASMUS ayant participé à ce travail Pour avoir pris le temps de répondre à ce questionnaire et pour m avoir aidé à retrouver les contacts du plus grand nombre d entre vous. A Ghislaine DRUFFIN Pour votre efficacité. A l AEMG Pour votre engagement auprès des étudiants partant à l étranger. J espère que ce travail vous servira. A Violaine, Mélanie, Magali C., Gilles, Anne, Carole, Magali H., Erik, Odile et Albert Pour votre soutien, vos conseils, votre participation à la critique du questionnaire et de ce travail, pour votre aide à la correction et aux statistiques. Merci à tous. Aux membres de ma famille et à mes amis 2

SOMMAIRE INTRODUCTION... 5 MATÉRIEL ET MÉTHODE... 8 RÉSULTATS... 11 A l échelle nationale... 11 A l échelle Grenobloise... 11 Le séjour ERASMUS... 12 Echantillon ERASMUS... 13 Aspect académique et professionnel... 14 Aspect linguistique... 17 Mobilité... 19 Aspect Socioculturel... 22 Compatibilité avec les études médicales... 22 DISCUSSION... 25 CONCLUSION... 29 BIBLIOGRAPHIE... 32 ANNEXES...35 3

LISTE DES ABRÉVIATIONS ET SIGLES UTILISÉS ERASMUS: EuRopean Community Action Scheme for the Mobility of University Students (Programme d action communautaire en matière de mobilité des étudiants) ECTS : Système européen de transfert et d accumulation de crédits EFTLV : Education et Formation Tout au Long de la Vie PCEM : Premier Cycle des Etudes Médicales DCEM : Deuxième Cycle des Etudes Médicales ECN : Examen Classant National IFMSA : International Federation of Medical Students Associations (Fédération internationale des associations d étudiants en médecine) CHU: Centre Hospitalier Universitaire EU : Union Européenne OVE : Observatoire de la Vie Etudiante 2E2F : Agence Europe Education Formation France ESN : Erasmus Student Network CREPUQ : Conférence des Recteurs et des Principaux des Universités du Québec FIHU : Formation Intégrée Hospitalo-Universitaire MG : Médecine Générale SPE : Ensemble des spécialités autres que la médecine générale SPE MED : Spécialités Médicales SPE CHIR : Spécialités Chirurgicales ANESTH : Anesthésie REA : Réanimation PEDIA : Pédiatrie PSY : Psychiatrie GYN : Gynécologie médicale et obstétricale MT : Médecine du travail BIO MED : Biologie Médicale SANTE PUB : Santé publique 4

INTRODUCTION Le programme Erasmus créé en 1987 à l initiative de la Communauté Européenne permet aux étudiants de l enseignement supérieur de réaliser une partie de leur cursus dans un autre pays européen, tout en s assurant de la reconnaissance des stages et des examens validés dans le pays d accueil. Ce programme fête cette année ses 25 ans d existence et a depuis permis à plus de 2,3 millions d'étudiants de vivre des expériences d apprentissage enrichissantes à l'étranger 1. Il porte le nom du philosophe, théologien et humaniste Érasme de Rotterdam (1466-1536). ERASMUS est également l'acronyme d EuRopean Community Action Scheme for the Mobility of University Students (Programme d action communautaire en matière de mobilité des étudiants) 1. Le programme ERASMUS était un sous-ensemble des programmes Socrates I (1995-2000) et Socrates II (2000-2007) et s intègre depuis 2007 au programme Education et Formation Tout au Long de la Vie (EFTLV). Dès 1989 la mise en place du système de crédits ECTS (Système européen de transfert et d accumulation de crédits) permet de faciliter la reconnaissance académique des périodes d études passées à l étranger 2. Ce système devient en 1999 l outil central du processus de Bologne, étroitement lié au programme ERASMUS, qui par la réforme LMD (Licence- Master-Doctorat) s inscrit dans la même logique d uniformisation du système d enseignement européen 3. L objectif principal du programme ERASMUS est de contribuer à la création d'un «espace européen de l enseignement supérieur» et de favoriser l innovation dans toute l'europe. Les objectifs diffèrent en fonction des acteurs concernés 4 : - Pour les établissements d enseignement supérieur, l objectif est de promouvoir la coopération entre les établissements et d enrichir l environnement éducatif des établissements d accueil 5. - Pour le marché de travail, l objectif du programme ERASMUS est de contribuer à la création d un réservoir de jeunes qualifiés, à l esprit ouvert et possédant une expérience internationale en tant que futurs professionnels. 5

- Au niveau individuel, l objectif est de permettre aux étudiants de profiter des avantages que procure l expérience des études dans d autres pays européens au niveau éducatif, linguistique et culturel. C est ce dernier niveau qui nous intéresse dans la présente étude. La France est un acteur majeur du programme ERASMUS. En 2009-2010 plus de 30.000 étudiants sont partis étudier ou travailler en Europe, tandis qu elle en accueillait plus de 26.000. La France était ainsi le quatrième pays derrière l Espagne, l Autriche et la Finlande à envoyer le plus d étudiants (1,39% de ses étudiants pour une moyenne européenne de 0,94%) et était la deuxième destination la plus populaire (derrière l Espagne) pour les étudiants Erasmus 6. Les études médicales sont restées longtemps en marge de ce processus. Le système spécifique des études médicales, différent du système LMD, et l association de formations pratiques et théoriques rend l élaboration du projet pédagogique plus complexe. Ce dernier s intègre alors difficilement dans la logique ERASMUS 7. Les chiffres exacts de la mobilité en médecine sont difficiles à préciser, les études de médecines étant souvent regroupées dans le domaine d étude «sciences médicales» ou «santé» 8. Les étudiants en sciences médicales sont globalement sous représentés 9, mais leur proportion est en constante augmentation (de 4,8% en 2000 à 5,8% en 2007) 10. Ils étaient 391 étudiants en sciences médicales à participer au programme en 2004/05 en France, 450 l année suivante et 539 en 2006/07 11. A Grenoble, ils étaient 23 étudiants en médecine à prendre part aux échanges en 2000/01, aujourd hui ces échanges concernent un tiers des promotions, soit environ 57 étudiants par année. La mobilité dans le domaine médical a des spécificités et des limites propres. Les craintes de conséquences néfastes sur le plan académique et sur les résultats à l Examen Classant National représentent un frein au départ 12. Sur place l étudiant doit s adapter à un nouveau système de soin, à un nouveau réseau, ainsi qu au changement de dénomination des spécialités pharmaceutiques. Son niveau de maîtrise de langue doit être élevé afin de suivre les enseignements et de communiquer de façon efficace avec les patients. Tous ces éléments peuvent expliquer que dans une étude réalisée en 2010 par l Observatoire de la Vie Etudiante, près d un étudiant sur deux en santé n envisageait pas d effectuer un séjour à l étranger pendant ses études 13. 6

Pour les candidats au départ, l expérience Erasmus représente une opportunité de changer de cadre au cours de longues études, de découvrir une langue et une culture différentes 14. L aspect pédagogique et formateur n apparait qu au second plan : le choix de ce programme répond à la fois à la cohérence d un projet d études initial et à des attentes personnelles 15. De nombreuses études d impact ont été commanditées par les trois acteurs clés que sont le Parlement européen, la Commission européenne et les Agences nationales. Elles indiquent qu une période passée à l étranger enrichit non seulement la vie des étudiants sur le plan académique et professionnel mais aussi au niveau de l apprentissage des langues, de l acquisition de compétences interculturelles, de l autonomisation et de la conscience de soi 16. Toutefois, ces études centralisées et réalisées à l échelle européenne sont peu adaptées au domaine médical. Les études les plus récentes 17 18 se sont surtout penchées sur la facilité d accès à l emploi des jeunes diplômés, problématique peu présente en médecine. D autres études étrangères, centrées sur les échanges intra-européens 19 20 avaient déjà vanté les mérites d un échange au cours des études médicales. La France compte plusieurs acteurs institutionnels dans la gestion des programmes de mobilité, mais un chainon manque pour la promotion de la mobilité sortante et de son suivi 21 : plus que dans d autres pays européens, les données collectées rendent difficile de cerner les impacts de la mobilité ERASMUS 22. Ceci est d autant plus vrai dans les études médicales, pour lesquelles il existe peu de publications propres. Ces constatations nous ont amenés à nous poser la question suivante : que sont devenus les étudiants en médecine grenoblois ayant participé aux échanges ERASMUS de 2000 à 2005? L objectif de ce travail est d évaluer les conséquences de ces échanges sur les résultats académiques, et plus largement les bénéfices de la mobilité chez ces étudiants. 7

MATÉRIEL ET MÉTHODE Définition de la population étudiée. L intention de ce travail était de faire une étude descriptive, rétrospective, multicentrique, concernant l ensemble des étudiants en médecine français ayant participé au programme ERASMUS pendant les années universitaires 2000-2001 à 2004-2005. Pour cela nous dépendions de la participation des services des relations internationales des universités de médecine françaises, qui ont été contactées, à deux reprises, par mail ou téléphone. Seules les relations internationales de la faculté de Grenoble ont bien voulu nous soutenir dans ce projet. La population étudiée est donc les étudiants en médecine grenoblois ayant participé aux échanges ERASMUS entre 2000 et 2005. Le choix de cette période repose sur plusieurs arguments. Elle correspond au début du programme Socrates 2, période à partir de laquelle les données statistiques européennes sont disponibles au public. D autre part à partir de 2000 la mobilité internationale s est fortement accrue 23. Enfin nous avions besoin d un recul suffisant compte tenu de la durée des études médicales, pour que les étudiants aient terminé leurs études ou soient tout du moins en fin d internat. Critères d inclusion et d exclusion. Les critères d inclusions étaient d avoir fait son DCEM à Grenoble, d être parti en mobilité dans le cadre strict des accords ERASMUS et d avoir présenté le «Concours de l internat» ou l «Examen Classant National». Le critère d exclusion était l arrêt des études de médecine. L analyse statistique s est faite à partir de 2 sources : Analyse statistique des listes d étudiants partis entre 2000 et 2005. Le service des relations internationales de l université Joseph Fourier de Grenoble nous a fourni la liste des anciens étudiants candidats au départ ainsi que leurs destinations (sous réserve d une utilisation à but strict de recherche). Nous avons pu ainsi rechercher sur le site du Conseil Scientifique des Concours d Internat 24 et le site Légifrance 25 les rangs de classement ainsi que les spécialités choisies par les étudiants y ayant participé à partir de 2004 (date du premier ECN). Les analyses suivantes ne tiennent pas compte d un possible changement de spécialité du fait d un droit au remord. 8

Questionnaire. Nous avons élaboré un questionnaire reprenant les grands axes des échanges internationaux, à savoir : la réussite académique, l aspect linguistique, la mobilité, et l aspect culturel et social. Il a été testé sur un échantillon réduit d étudiants en médecine et de médecins ayant ou non des expériences de mobilité et il a été approuvé par l AEMG (Association des Etudiants en Médecine de Grenoble). Le questionnaire final se présentait sous forme électronique et accessible via un lien hypertexte 26. Recueil des données. Nous avons ensuite recherché les coordonnées des étudiants ayant participé aux échanges ERASMUS. La scolarité du Deuxième Cycle des Etudes Médicales de Grenoble a transmis directement le lien du questionnaire par mail, accompagné d un texte explicatif, à 44 anciens étudiants dont les adresses mails étaient encore valides. Afin de déterminer les coordonnées actualisées des autres étudiants concernés par ce travail, plusieurs sources d informations étaient à notre disposition : - l annuaire électronique de l ordre national des médecins 27 - un site de remplacement 28 - l annuaire professionnel français 29 - les réseaux sociaux qui nous ont permis d obtenir les contacts de médecins non installés ou vivant à l étranger. Nous avons ainsi pu recueillir les adresses mail de 86 personnes supplémentaires (adresses mails figurant sur le site internet des centres hospitaliers, contacts direct avec les médecins concernés ou appel de leur secrétariat). Le questionnaire a été envoyé au total à 130 personnes, accompagné d une lettre d introduction justifiant ce travail, détaillant les objectifs et les conditions de l enquête. Le recueil des données s est fait du 26 juin 2012 au 28 août 2012, et était strictement anonyme de façon à respecter les règles éthiques. Définitions. L ensemble des étudiants en médecine français est dénommé : Population générale. Le groupe des étudiants grenoblois partis entre 2000 et 2005 est dénommé : Population ERASMUS. Le groupe ayant répondu au questionnaire est dénommé : Echantillon ERASMUS. 9

Analyse statistique. Les principales caractéristiques des groupes Population ERASMUS et Echantillon ERASMUS ont été comparés par T-Test, Z-Test ou Test du χ² afin de s assurer de la représentativité de l échantillon. Lorsque les données étaient connues pour la population ERASMUS, elles ont été utilisées pour les analyses, dans le cas contraire ce sont les données de l échantillon qui ont été utilisées. Pour permettre une comparaison du classement à l ECN d une année sur l autre, le nombre total de participants étant variable, le classement a été rapporté en pourcentage (ainsi le dernier placé se voit attribuer un pourcentage de 100% et le premier frôle le 0%) Les résultats numériques ont été arrondis de façon arithmétique à l unité par excès pour les pourcentage et les rangs de classement, et au dixième par excès pour l indice p. Analyse qualitative. Les commentaires libres ont été traités de façon qualitative à l aide d une grille d analyse. 10

RÉSULTATS A l échelle nationale Huit facultés de médecine ont refusé de participer à cette étude, l absence d archive était souvent évoqué, ainsi que le manque de temps. Sept universités ont déclaré ne pas avoir envoyé d étudiants pendant cette période. Le refus des doyens est alors évoqué à 3 reprises. «Nous avons fait partir 2 ERASMUS en médecine cette année pour la première fois après pression des relations internationales et des associations étudiantes sur le Doyen de la faculté.» «Le Doyen de la Faculté de Médecine de xxxxx n accepte aucun ERASMUS sortant.» «Ayant pris le train ERASMUS très en retard à xxxxx, aucun étudiant n est parti par ERASMUS de 2000 à 2005. Cette année encore, nous n avons aucun départ (notre seule candidate s est vue refuser un départ en Italie par le Doyen de la faculté).» Les autres universités n ont pas donné de suite après relance. A l échelle Grenobloise Au total, 136 étudiants en médecine sont partis dans le cadre des accords ERASMUS de 2000 à 2005. Quatre vingt huit étudiants ont répondu au questionnaire dont 5 étudiants partis au Canada dans le cadre des accords de la CREPUQ (Conférence des Recteurs et des Principaux des Universités du Québec). Ces derniers ont été exclus. Une étudiante a changé d orientation avant l ECN et on déplore un décès en cours d internat, ces personnes ont été inclues dans l analyses de l ensemble des partants mais exclues des analyses ultérieures. On décompte donc 83 réponses sur 134 étudiants inclus, ce qui donne un pourcentage de réponse de 62%. 11

Le séjour ERASMUS : Description des échanges de l ensemble des partants Les échanges ERASMUS à Grenoble se font sur une période de 4 à 6 mois exclusivement au cours de la deuxième année du DCEM. La nature de l échange est définie par convention entre la faculté d accueil et celle d origine. Il s agit d une période de stage hospitalier associé aux enseignements théoriques correspondants. A Grenoble, la deuxième partie du DCEM est découpée en 5 pôles de FIHU (Formation Intégrée Hospitalo-Universitaire, détaillée en annexe) qui doivent être préparés à raison de 2 par an pendant les 3 dernières années d études. Un pôle correspond à 6 mois d enseignements associés à 2 stages dans les disciplines correspondantes 30 31. L étudiant ERASMUS réalise ainsi un de ces pôles pendant son semestre d échange. La validation doit être sanctionnée par un examen théorique, reconnu par la faculté d origine. Le volume des échanges ERASMUS est croissant de 2000 à 2005 de 23 à 32 étudiants. Les échanges se sont fait vers 17 universités de 9 pays différents. 2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 Total Allemagne 4 2 4 3 4 17 Belgique 0 2 0 0 0 2 Espagne 5 6 4 7 6 28 Finlande 4 4 4 5 4 21 Irlande 4 4 5 5 5 23 Italie 1 1 3 1 5 11 Portugal 0 1 1 0 1 3 Suède 5 5 5 5 6 26 Suisse 0 2 0 2 1 5 Total 23 27 26 28 32 136 Tableau 1 : Ensemble des partants ERASMUS grenoblois de 2000 à 2005 en fonction de leurs destinations. 12

Echantillon ERASMUS Certaines caractéristiques étaient connues dans la population ERASMUS et dans l échantillon ERASMUS. Il s agissait du sexe, de l année de départ, de la destination, de la participation à l ECN et des résultats à l ECN. On a pu donc comparer ces 2 groupes et conclure à l absence de différence significative. L échantillon ERASMUS est donc représentatif de la population ERASMUS. Population ERASMUS (n=134) Echantillon ERASMUS (n=83) Sexe masculin 43 (32%) 25 (30%) 0,64 Année de départ 2000-01 23 16 2001-02 25 14 2002-03 26 14 0,81 2003-04 28 21 2004-05 32 18 Destination Allemagne 17 11 Belgique 1 1 Espagne 28 18 Finlande 21 16 Irlande 22 13 Italie 11 3 Portugal 3 2 Suède 26 15 Suisse 5 4 n= Concours de l'internat 19 13 0,62 n= ECN 115 70 0,62 n= Résultats à l'ecn en % 33,52 33,61 1 n= MG à l'issue de l ENC 40 (/115) 23 (/58) 0,27 n= SPE à l'issue de l ECN 75 (/115) 35 (/58) 0,27 n= Internes 12 b P a 0,9 Tableau 2 : Principales caractéristiques de l ensemble des étudiants ERASMUS grenoblois, comparées à celles de l échantillon ERASMUS. a Les valeurs p pour Année de départ et Destination sont calculées à l aide du test du χ 2. Les autres valeurs P sont calculées avec des Z-test. b 12 personnes étaient encore internes au moment du recueil des données. 13

Aspect académique et professionnel Résultats à l Examen Classant National Ils étaient 19 étudiants à passer le Concours de l Internat avant 2004 et 115 à se présenter à l Examen Classant National. Les résultats à l ECN des étudiants ayant passé les épreuves entre 2004 et 2007 sont significativement meilleurs que ceux de la population générale. Les étudiants ERASMUS se sont classés en moyenne 784 places devant leurs coétudiants. Population Population générale ERASMUS P a 2004 1865 (1 à 3729) 1415 (15-3338) 0.02 2005 2156 (1 à 4311) 1150 (48-3625) <0.0001 2006 2495 (1 à 4989) 1415 (58-4281) <0.0001 2007 2783 (1 à 5565) 2185 (90-4590) 0.02 Tableau 3 : Résultats à l ECN, rang moyen et écart de classement de l ensemble des étudiants en médecine français, comparés à ceux des étudiants en médecine grenoblois partis dans le cadre des échanges ERASMUS, en fonction de l année de présentation à l ECN. a P calculé par un Z-test. Le rang moyen de classement de la population ERASMUS était de 34 sur 100 étudiants (contre 50 sur 100 étudiants dans la population générale). Spécialités choisies Parmi les 115 étudiants ayant présenté les ENC de 2004 à 2007, 75 (65%) ont choisi une spécialité autre que la médecine générale. Ce pourcentage est variable en fonction des promotions. 14

100 80 60 64 73 79 47 %SPE 40 %MG 20 0 53 36 27 21 2001-2002 2002-2003 2003-2004 2004-2005 Tableau 4 : Proportions des médecins généralistes et des spécialistes après l ECN en fonction de l année de participation aux échanges ERASMUS MG : Médecine Générale SPE : Spécialité Parmi les personnes ayant répondu au questionnaire, 79 étudiants (95%) déclarent avoir pu choisir la spécialité souhaitée, et 64 (77%) la région souhaitée. 50 40 % 30 Population Générale 20 Population Erasmus 10 0 MG SPE MED SPE CHIR PSY ANESTH REA PEDIA GYN SANTE PUB BIO MED MT Tableau 5 : Spécialités choisies par les étudiants ayant participé aux échanges ERASMUS, comparé à celles choisies par le reste de la population française, pour les ECN 2004 à 2007 32. 15

Durée des études Parmi les personnes interrogées, 31 étudiants (37%) ont réalisé leur premier et deuxième cycle des études médicales (PCEM et DCEM) en 6 ans, 43 (52%) en 7 ans, 8 (10 %) en 8 ans et 1 (1%) en 10 ans ou plus. La moyenne de la durée des études pour l échantillon ERASMUS est de 6,8 ans. Le nombre de redoublement entre l année ERAMUS et la présentation à l ECN est de 4 pour les étudiants partis en 2000-01, puis 5 par année pour les promotions suivantes, il n y a eu qu un redoublement parmi les étudiants partis en échanges de 2004 à 2005. Difficultés académiques Au total, 5 personnes déclarent avoir eu des difficultés académiques à leur retour. La durée moyenne de leurs études est strictement la même que celle de l échantillon ERASMUS, à savoir 6,8 ans. Leurs résultats à l ECN étaient moins bon, avec un rang moyen de 44 sur 100 étudiants (contre 34 sur 100 étudiants dans la population ERASMUS) cependant 100% d entre eux ont pu avoir la spécialité de leur choix. Impact sur le projet professionnel Ce séjour a offert des opportunités de travail à deux personnes : une s est vue offrir un poste de recherche dans un laboratoire à la faculté de Lund en Suède, qu elle a refusée, une autre travaille désormais dans son ancien pays d accueil ERASMUS à savoir la Suède. Huit personnes (9,6%) déclarent avoir modifié leur projet professionnel suite à leur séjour Erasmus. Elles mentionnent le fait de vouloir retourner travailler à l étranger, le choix de la région d internat (l Alsace) pour se rapprocher de l ancien pays d accueil, ou encore la découverte de la spécialité choisie. Quatre personnes ont gardé des contacts professionnels dans leur pays d accueil. 16

Aspect linguistique Le tableau de niveau de maîtrise de langue du Conseil de l Europe est disponible en annexe. Au total, 61 personnes ont appris la langue de leur pays d accueil. Parmi les 22 personnes n ayant pas appris la langue locale, 4 sont parties en Suisse à l université de Lausanne, ville francophone, 12 sont parties en Finlande, 4 en Suède, 1 en Belgique et 1 en Espagne. Le niveau d apprentissage de la langue locale est très variable suivant les pays, il atteint un niveau C1-C2 (niveau autonome à niveau maîtrise) pour l Italie alors qu il est de A1 (niveau découverte) pour la Finlande. Le niveau d anglais est meilleur lorsque la langue locale n est pas apprise. Le niveau moyen d anglais de notre échantillon se situe entre le niveau B2 et C1, soit entre un niveau avancé et autonome. 6 5 4 3 2 Langue locale Anglais 1 0 Allemagne Espagne Finlande Irlande Italie Portugal Suède TOTAL Tableau 6 : Niveau de maîtrise de la langue du pays d accueil à la fin du séjour et niveau d anglais au moment du recueil des données. Variable ordinale avec : A1=1 A2=2 B1=3 B2=4 C1=5 C2=6 17

Les anciens étudiants ERASMUS connaissent dans 75% des cas au moins 2 langues étrangères et 13% d entre eux maitrisent 3 à 4 langues étrangères. 8% 5% 25% 1 2 3 4 ou plus 62% Tableau 7 : Nombre de langues étrangères connues des étudiants ayant participé aux échanges ERASMUS de 2000 à 2005 Ces connaissances en langues étrangères sont d utilité variable selon les répondants : 45% d entre eux ne se servent jamais ou de façon sporadique de ces connaissances, 42% utilisent ces connaissances de façon mensuelle à hebdomadaire, 13% les utilisent de façon quotidienne. 13% 4% 23% 41% Jamais Sporadique Mensuelle Hebdomadaire Quotidienne 19% Tableau 8 : Utilisation en pratique des connaissances linguistiques des étudiants ayant participé aux échanges ERASMUS de 2000 à 2005 18

Mobilité Mobilité en France Au moment du recueil des données, 25 médecins (30%) travaillaient dans la région où ils avaient fait leur DCEM et leur TCEM. Ils étaient 47 médecins (57%) à avoir réalisé une mobilité en France entre le début de leur DCEM et le recueil des données, et 11 médecins (13%) à avoir réalisé 2 mobilités. Mobilité internationale pendant le DCEM Vingt étudiants ont eu une autre expérience professionnelle à l étranger pendant leur DECM. Pour 13 d entre eux, il s agissait de stages d externat dans le cadre ou non de l IFMSA (International Federation of Medical Students Associations), 8 ont eu une expérience humanitaire, et un étudiant a travaillé comme aide soignant en Nouvelle Zélande. Deux d entre eux ont cumulé 2 expériences. Mobilité pendant le TCEM Ils étaient 13 étudiants à avoir effectué un autre séjour professionnel à l étranger pendant leur TCEM. Il s agissait alors d inter-chu pour 4 d entre eux (Bruxelles, Genève, Barcelone, Fellowship à Sydney), de missions humanitaires pour 4 d entre eux également (Madagascar, Maroc, Pakistan). Un étudiant a fait un travail de thèse avec recrutement international, un précise avoir fait sa thèse à l étranger, un autre a fait une présentation lors d un congrès international. Les autres n ont pas donné de précisions. Quatre étudiants ont eu une expérience professionnelle à l étranger pendant leur DECM et leur TCEM, soit 29 personnes (35%) au total ont eu au moins une autre expérience à l étranger. 19

Au moment du recueil des données Quatre personnes vivaient à l étranger au moment de l enquête, 2 dans leur pays d accueil Erasmus (Suède, Espagne), 1 dans un autre pays européen, 1 dans un pays non européen (Australie). Au total La mobilité est variable suivant les individus, pour certains l expérience ERASMUS est restée isolée, d autres ont cumulé plusieurs mobilités. Ils sont 14 à ne pas avoir eu d autre mobilité professionnelle ni en France ni à l étranger au moment du recueil des données. Pour 53 d entre eux la mobilité ERASMUS est restée la seule mobilité professionnelle internationale. Trente personnes ont eu au moins une autre expérience professionnelle à l étranger et 9 personnes en ont eu au moins 2. 60 50 53 40 30 30 20 10 9 4 0 Erasmus expérience internationale isolée Au moins une autre expérience à l'étragner Aumoins 2 autres expériences à l'étranger Vivent à l'étranger Tableau 9 : Répartition des mobilités internationales des étudiants ayant participé aux échanges ERASMUS de 2000 à 2005 20

Perspective Au moment du recueil des données 29 médecins (35%) envisageaient de partir travailler à l étranger : 5 (17%) envisageaient de retourner dans leur pays d accueil ERASMUS, 10 (35%) envisageaient de travailler dans un autre pays européen, 18 (62%) envisageaient de travailler dans un pays non européen. Certains étudiants envisageaient indifféremment ces trois possibilités. Nombre d'étudiants 40 35 30 25 20 15 10 5 0 1 2 3 4 5 6 Nombre de mobilités N'envisagent pas de travailler à l'étranger Envisagent de travailler à l'étranger Tableau 10 : Cumul du nombre de mobilités professionnelles en France et à l étranger par étudiant (dont le séjour ERASMUS). En histogramme empilé, projet professionnel à l étranger. Coefficient de corrélation de 0,89. Les internes ayant fait un séjour professionnel dans les DOM-TOM n ont pas été considérés comme étant partis en mobilité internationale, mais en mobilité nationale. Pour mémoire 7 personnes (8%) ont eu au moins une mobilité dans les DOM-TOM, dont 3 qui y travaillaient au moment du recueil des données. 21

Aspect Socioculturel Ils sont 47% des étudiants à avoir gardé des contacts avec les anciens étudiants en médecine rencontrés pendant leur année d échange. Ils ont gardé plus souvent contact avec les étudiants en médecine ayant participé aux échanges ERASMUS en même temps qu eux, qu avec les étudiants originaires du pays d accueil (21 ont gardé des contacts avec des étudiants du pays d accueil contre 35 avec d autres étudiants en médecine ERASMUS). Parmi les répondants, 40 ne sont jamais retournés dans leur pays d accueil, 41 y retournent en moyenne 1 fois par an. Deux déclarent y retourner plus de 5 fois par an : il s agit de la personne qui travaille en Suède et de celle qui a choisi l Alsace comme région d internat pour se rapprocher de son pays d accueil à savoir l Allemagne. Au moment du recueil des données 69 des personnes interrogées étaient en couple, dont 3 avec des personnes étrangères. Parmi les 4 personnes vivant à l étranger, 1 seule était en couple avec un partenaire originaire du pays en question. Compatibilité avec les études médicales Degré de satisfaction. Ils sont 88% à penser qu un échange ERASMUS s intègre bien au cursus médical, 87% trouvent que les universités devraient encourager un plus grand nombre au départ, et 98% conseilleraient cette expérience. Commentaires libres. Au total, 36 étudiants (43%) ont laissé un commentaire libre. L expérience ERASMUS est décrite de façon très favorable, les adjectifs utilisés pour la décrire sont très positifs («bonne», «très bonne», «excellente», «formidable», «exceptionnelle», «inoubliable», «magnifique»). Le terme d enrichissement est cité à 10 reprises dans les commentaires, les étudiants précisent que ce dernier est aussi bien personnel que professionnel. Le terme d ouverture est également cité à 11 reprises. 22

Sur le plan personnel, les rencontres apparaissent au premier plan. Les étudiants ont apprécié le brassage culturel avec les autres nationalités rencontrées, la découverte de la culture du pays d accueil. Une ancienne étudiante mentionne son expérience comme une «escapade enrichissante dans les longues études médicales». L aspect festif n est souligné qu une seule fois. Six étudiants relatent les progrès fait en langues étrangères. Sur le plan médical, les bénéfices en terme d adaptation et d autonomie sont cités, le bénéfice le plus souvent évoqué (à 6 reprises) est la découverte d une autre façon d exercer la médecine («autre culture médicale», «autre vision de la médecine», «autre système de soins», «différence d accès aux soins»). Pour 4 d entre eux, le fait d avoir un élément de comparaison permet de prendre du recul, d être plus critique par rapport à ce qui est pratiqué en France. Quatre personnes émettent un avis sévère sur le monde médical français jugé étroit, «franco-français». Une personne mentionne que le niveau de langue des médecins français est insuffisant. Trois personnes émettent un avis plus nuancé par rapport à cette expérience. Parmi elles 2 sont parties dans le même pays et ont regretté le manque d encadrement, et le fait que le séjour ERASMUS ne soit pas un moment plus intensif : «L expérience est intéressante mais dépend beaucoup de notre travail perso pour avancer sur le plan linguistique et même sur le plan médical, même dans un pays comme la Suède la validation des connaissances n est qu une formalité». Le dernier étudiant parti en Suisse a trouvé la formation de meilleure qualité en France. Une personne mentionne par ailleurs avoir été dissuadée de partir par ses aînés sous prétexte des conséquences néfastes de l échange sur ses résultats académiques. Deux autres personnes trouvent que cette expérience n est pas assez valorisée et une regrette qu elle soit associée à des vacances. 23

Une personne a répondu après la date limite de recueil des données et n a pas été inclus dans les analyses statistiques, pourtant son témoignage est intéressant et mérite d être cité en conclusion de ce chapitre: «Erasmus a été une expérience charnière pour moi. Ma vie et carrière ont été influencées de manière déterminante par les séjours à l'étranger. Je parle désormais Allemand et Anglais couramment, vis et travaille en Suisse alémanique, pratique quotidiennement ces deux langues. Ma partenaire est Grecque... Je pense que des échanges interuniversitaires subventionnés, comme ceux pratiqués dans le cadre d ERASMUS, apportent aux étudiants une valeur ajoutée inestimable sur le plan médical et humain qu une formation sédentaire ne peut apporter.» 24

DISCUSSION Les résultats de ce travail sont à prendre avec précaution, il convient de relever certaines faiblesses méthodologiques et biais possibles. Population étudiée. En tout premier lieu, la taille de l échantillon est modeste, mais le taux de réponse est supérieur à 60% et l échantillon est représentatif de l ensemble des partants (du moins pour les variables connues dans les deux groupes). L université de Grenoble est la seule à avoir accepté de participer à cette étude. Il s agit d une université dans laquelle le nombre d étudiants à prendre part aux échanges représente une forte proportion de l ensemble des échanges en médecine. Pour exemple en 2004-2005 ils étaient 32 à y prendre part pour un chiffre national de 391 «étudiants en santé» (toutes disciplines confondues, à savoir : sciences médicales, médecine et épidémiologie, psychiatrie et psychologie clinique, dentaire, médecine vétérinaire, pharmacie, études d infirmière, obstétrique, physiothérapie, santé publique et technologies médicales). Certes les études de médecine doivent en représenter le plus gros contingent, ce chiffre représente néanmoins 8% de l ensemble des échanges. Concernant la méthode, quelques précisions sont à apporter. La recherche des coordonnées des anciens étudiants peut être biaisée. En effet elle s est faite à partir de sites internet français, et ne ciblait donc que les médecins installés en France. Les médecins hospitaliers étaient également plus faciles à contacter (mentionnés sur les sites des hôpitaux avec les numéros de téléphone de leur secrétariat) que les médecins libéraux ou remplaçants. La recherche des médecins féminins du fait d un changement fréquent de nom après le mariage a été limitée. L utilisation des réseaux sociaux nous a permis de pallier ces faiblesses, nous avons pu ainsi joindre 4 personnes vivant à l étranger et seulement 4 personnes n ont pas pu être contactées. D autre part la comparaison du groupe Echantillon à celle de la Population ERASMUS ne retrouve pas de différence significative en termes de répartition des sexes et des spécialités. Le questionnaire a été envoyé à 130 adresses mails valides, ce qui ne présume en rien le fait qu elles soient toujours utilisées (changement de poste, anciennes adresses, etc.), il est également possible que le mail ait été adressé à des homonymes. Le questionnaire en lui-même avait quelques faiblesses, il était peu adapté aux personnes encore internes, et ne laissait pas la possibilité aux personnes ayant arrêté leurs études de le signaler. 25

L analyse des résultats académiques peut également être biaisée. Afin d évaluer la réussite à l internat des étudiants ERASMUS, nous avons comparé leurs résultats à ceux de la population générale (connus). Il peut exister ici un biais de confusion, il aurait idéalement fallu comparer les résultats de notre échantillon à ceux de la population Grenobloise. D autre part il faut tenir compte du fait que la sélection des étudiants au départ se fait entre autre sur critères académiques. Ainsi en cas de demande importante, les étudiants les plus brillants sont prioritaires. La durée moyenne des études est de 6,8 ans. Il ne semble pas exister de données nationales de la durée moyenne des études médicales. Cependant, compte tenu de la forte sélection au concours d entrée, sanctionnant la fin de la première année d études et aux ECN, une moyenne d un redoublement au cours des études médicales semble la norme (une étude réalisée de 2002 à 2004 chez 206 généralistes lyonnais concluait à une durée totale des études de 10,2 ans : sachant que les redoublements en TCEM sont exceptionnels, la durée du PCEM et DCEM serait en moyenne de 7,2 ans 33 ). Sur le plan linguistique. L évaluation du niveau de maîtrise des langues s est faite suivant l échelle européenne de niveaux linguistiques définie par le Conseil de l Europe en 2001. Cette échelle présente des limites et l autoévaluation, même cadrée par des items reste subjective, les étudiants peuvent majorer ou minorer leurs compétences 34. Nous avons demandé dans le questionnaire d évaluer le niveau de maîtrise de la langue à la fin de leur séjour ERASMUS. Ce dernier évolue et est intimement lié à la pratique. Les étudiants pratiquant peu ont pu voir leur niveau s abaisser depuis, et inversement. Ainsi on peut noter dans le tableau 6 que le niveau de maîtrise de l anglais est différent de celui de l apprentissage de la langue locale parmi les étudiants partis en Irlande ; il s agit pourtant de la même langue. Le questionnaire présente une lacune : il aurait été intéressant de connaître le niveau de maîtrise de la langue avant le départ, à la fin du séjour, et actuellement. En effet les étudiants de niveau C2 (niveau maîtrise) avaient certainement des prérequis plus importants que leurs co-étudiants de niveau A2 (niveau intermédiaire). L apprentissage de la langue locale est variable en fonction du pays d accueil. Le suédois et a fortiori le finnois, langue ouralienne, sont des langues peu assimilées par les étudiants. En revanche le niveau d anglais des étudiants partis dans ces pays est meilleur (4,8 contre 4,2 pour l ensemble des partants). Les pays nordiques, dont les langues sont peu utilisées sur la scène internationale, restent néanmoins une destination privilégiée pour l apprentissage de l anglais. Il s agit là d une 26

bonne alternative puisque le Royaume-Unis et l Irlande ne peuvent faire face à la demande asymétrique. Parmi les répondants, 75% déclaraient connaître au moins 3 langues (dont leur langue maternelle), ces résultats sont bien supérieurs à ceux de l étude de l ESN 35 dans laquelle la moitié des étudiants déclaraient en parler au moins 3. Concernant la mobilité internationale, 2 profils se détachent : pour une légère majorité d étudiants l expérience ERASMUS est restée isolée, tandis que les autres ont multiplié les expériences de mobilités à l étranger. Bien qu il n y ait que 4 médecins installés à l étranger au moment du recueil des données, ils sont 35% à envisager repartir travailler à l étranger. Ce chiffre est en tout point superposable à celui de l étude de l ESN 36. L étudiant en médecine ERASMUS s inscrit lui aussi dans cette génération hyper mobile décrite par Fred Dervin 37. Leurs projets professionnels ne s arrêtent pas aux frontières européennes et nombreux sont ceux qui envisagent travailler dans un pays non européen. Aspect socioculturel. Les étudiants ont gardé plus de contacts avec les autres étudiants ERASMUS rencontrés pendant leur échange qu avec les étudiants du pays d accueil. En effet pour des raisons linguistiques et sociales, il semble plus facile de s intégrer parmi de nouveaux arrivants. Les étudiants grenoblois sont minimum deux par destination, afin de favoriser l entraide. Une attache au pays d accueil semble s instaurer puisque la moitié des étudiants y sont retournés en moyenne une fois par an depuis leur échange. Peu d étudiants ont gardé des contacts professionnels avec leur université d accueil, en revanche la moitié d entre eux a gardé des contacts avec d autres médecins européens rencontrés pendant leur échange. Ces contacts à long terme peuvent participer à la formation d un véritable réseau professionnel européen. Satisfaction. Les participants de ces échanges, médecins aujourd hui, vantent les bénéfices de l expérience : adaptation, autonomie, développement du sens critique, progrès linguistique notamment en anglais médical, aspect humain. Autant de compétences à valoriser dans le milieu médical. Il est à noter que l aspect formateur et pédagogique apparait au second plan dans les motivations au départ, mais avec du recul beaucoup insistent sur l enrichissement professionnel de cet échange. Nous n avons pas directement demandé aux répondants leur degré de satisfaction, pourtant ils recommandent à la quasi-unanimité cette expérience et les commentaires laissés sont très positifs. En cela le degré de satisfaction semble rejoindre les études antérieures 38. 27