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SOMMAIRE INTRODUCTION I- Présentation de l étude II- Objectifs de l étude III- Méthodologie III- Conclusions et recommandations PREMIERE PARTIE : DONNES ECONOMIQUES DE BASE I- Le pays en bref : II- Economie malienne A- Agriculture et pêche : 1- Agriculture : 2- Elevage : 3- Pêche : B- L industrie : 1- L industrie agro-alimentaire : 2- L industrie du textile-habillement : 3- L industrie du cuir : 4- L industrie des BTP : 5- L industrie chimiques et para-chimique : 6- L industrie électrique et électronique : C- Les services : 1- Secteur touristique 2- Secteur Bancaire et des assurances : 3- Secteur des nouvelles technologies de l information et de la communication : 4- Secteur du transport : II- COMMERCE EXTERIEUR DU MALI A- Commerce extérieur avec le monde B- Perspectives du commerce extérieur malien C- Echanges commerciaux Maroco-Malien 1

DEUXIEME PARTIE : CONDITIONS D ACCES DU MARCHE MALIEN I- PRESENTATION DU MARCHE MALIEN A) Potentiels du marché Malien: B) Structure de la distribution : C) Aperçu général sur l UEMOA et la CEDEAO II- REGLEMENTATION DU COMMERCE EXTERIEUR MALIEN A- Relations économiques et commerciales interrégionales : B) Réglementation de la relation économique et commerciale entre le Maroc et le Mali C) Le régime général des importations au Mali : D) Le Tarif Extérieur Commun de l UEMOA : E) La tarification douanière malienne pour de certains produits marocains présélectionnés par secteur d activité : ANNEXES I- Renseignements pratiques 2

INTRODUCTION 3

I- Présentation de l étude : Dans le cadre de la stratégie de diversification et la conquête de nouveaux débouchés pour les exportations marocaines, notamment sur le marché africain, le CMPE a organisé, du 21 au 26 Mai 2003, une mission de prospection et une étude sur le terrain au Mali en vue d identifier les potentialités économiques, commerciales et de partenariat présentes sur ce pays. Certes, l enclavement du pays et les aléas climatiques pèsent lourdement sur le développement économique du Mai. Cependant, les gisements miniers en particulier d or ainsi que l importante production agricole en coton ont permis à ce pays d atteindre des taux de croissance parmi les plus importants dans la zone des pays de l UEMOA (l Union Economique et Monétaire de l Ouest Africain) et de la CEDEAO (la Communauté Economique des Etats d Afrique de l Ouest) où le Mali occupe une position centrale. D un côté, le fait que le marché malien est caractérisé par une quasi-absence de production industrielle locale dans presque tous les secteurs d activité et par un approvisionnement en majorité des marchandises de l étranger pour répondre aux besoins croissants de sa population (plus de 10 millions d habitants), ce marché africain porteur apparaît encore vierge ouvrant ainsi, la voie aux exportateurs marocains en vue d écouler leurs produits. D un autre côté, le Mali est considéré comme un grand chantier de travaux publics et d investissements dans divers secteurs d activité. Ce qui ouvre la voie devant les entrepreneurs marocains d importantes opportunités de partenariat commercial et industriel dans plusieurs domaines d activité notamment, le bâtiment et travaux publics, l ingénierie et études, les télécommunications et nouvelles technologies de l information, l agro-alimentaire, le texile-habillment, le cuir et les IMME. En marge de la participation du Maroc à la Foire Internationale de Bamako du 7 au 16 Novembre 2003, une mission économique, commerciale et de partenariat au Mali est envisagée durant cette période. II- Objectifs de l étude : Accroître et diversifier nos exportations sur ce marché africain porteur en identifiant de nouvelles opportunités et en favorisant le développement de nos ventes pour les produits déjà exportés sur ce marché. Analyse les principales caractéristiques de ce marché ainsi que les moyens d accès aussi bien à ce marché de plus de 10 millions de consommateurs que sur des marchés ouverts de proximité du Mali, en particulier ceux de la zone de l UEMOA et de la CEDEAO. Identifier les prospects, les circuits de distribution, les organismes partenaires pour une éventuelle relation de partenariat commercial et industriel. Renforcer la présence commerciale et industriele marocaine sur ce marché africain, notamment par des implantations et des investissements dans plusieurs secteurs stratégiques porteurs tels que le secteurs minier, du bâtiment, l agro-alimenatire, de l emballage et conditionnement, du textile et du cuir. 4

III- Méthodologie : Après des recherches documentaires et électroniques pour réaliser une étude documentaire sur le marché malien, une mission de prospection a été entreprise sur le terrain du 21 au 16 Mai 2003. Par ailleurs et suite aux contacts avec les opérateurs économiques et institutions professionnelles maliens, une étude du marché a été finalisée en détectant les créneaux porteurs pour une relation de partenariat commercial et industriel entre le Maroc et le Mali. III- Conclusions et recommandations : D après une analyse des statistiques des importations du Mali en provenance du monde et également celles en provenance du Maroc ainsi que suite aux résultats de la mission de prospection, les produits marocains (classés par secteurs) susceptibles d être exportés sur ce marché ont été identifiés: Secteur du Textile-Habillement : - Vêtements confectionnés - Articles de bonneterie Secteur du Cuir : - Chaussures - Maroquinerie, sacs et articles de voyage Secteur Agro-alimentaire : - Produits alimentaires divers (fruits et légumes frais et en conserves, etc). - Conserves de poisson. - Plantes Secteur des IMME : - Mécanique - Fils électrique. Services : - Nouvelles Technologies de l Information. Par ailleurs, d autres opportunités en matière de partenariat commercial et industriel ont été identifiées et concernant principalement : Secteur de l agro-alimentaire : Une enquête récente sur la consommation des ménages au mali a mis en évidence que plus de 50% des dépenses des ménages sont consacrés à l alimentation. Ce qui implique un besoin croissant pour les produits agro-alimentaires qui sont pour l essentiel, importés de l étranger. Les exportateurs marocains du secteur de l agro-industrie peuvent trouver dans le marché malien un débouché important pour écouler leurs produits, notamment, les conserves de poisson, les concentrés de tomates, les conserves de fruits et légumes. 5

Secteur du Cuir : Le Mali est un pays à vocation agro-pastorale avec une quasi-absence d industrie développée en matière de transformation des matières cuir puisque la majorité des unités sont de type artisanal. Ce qui ouvre la voie devant un partenariat commercial et industriel entre les opérateurs marocains et maliens en vue d exploiter la production importante en matières premières cuir et d échange d expérience dans le domaine de transformation du cuir en produits finis ou semi-finis (chaussures, maroquinerie, peaux tannées, etc). Secteur du Textile-habillement : Avec une quasi-absence de production industrielle locale des articles textiles et vestimentaires, le marché malien se présente comme un marché très porteur pour les exportations marocaines des produits textiles pour répondre aux besoins croissants de la population. Par ailleurs, le projet de privatisation partielle de la Compagnie Malienne de Développement Textile (CMDT) qui s occupe de l organisation et la commercialisation de la récole de coton graine et fibre de coton au Mali avec une production annuelle de prés de 600 000 tonnes, se présentera comme une occasion pour les professionnels marocains du secteur textile-habillement d investir dans cette importante unité. Ce qui pourra constituer une source opportune et bon marché pour s approvisionner en matière première textile pour l industrie nationale. Secteur minier : La diversité et la richesse du sous-sol malien (or, diamant, fer, manganèse, bauxite, uranium, etc) ont révélé par des travaux d inventaire minier effectué par l Etat malien et par des investisseurs étrangers. Les recherches géologiques effectuées à travers le territoire malien ont permis la découverte de divers gisements de matériaux de construction tels que le calcaire, l argile, le grès, le granite, les diatomites, etc.). Cela a suscité l intérêt de plusieurs opérateurs privés marocains d investir dans ce pays, en particulier le Groupe ONA et le Groupe Chaabi. Secteur du bâtiment et travaux publics : Le secteur des BTP connaît un essor remarquable grâce au développement des constructions et des projets d infrastructures que l Etat malien a mis en place, notamment dans les zones urbaines telle la ville de BAMAKO. Ainsi, plusieurs projets dans ce domaine sont proposés dans les décideurs politiques de ce pays avec le concours notamment de certaines institutions internationales. Par ailleurs, il est à noter que ce pays africain s approvisionne pour la majorité du ciment et des autres matériaux de construction du fait qu il y a d une part une grande demande nationale et d autre part une faible production industrielle locale. Secteur des télécommunications et des NTI : Le secteur de télécommunication est en plein expansion au Mali du fait du besoin croissant de la population des prestations de services des opérateurs dans ce domaines d activité (téléphones cellulaires, l Internet, les installations informatiques, la monétique les logiciels, etc). 6

PREMIERE PARTIE DONNES ECONOMIQUES DE BASE 7

I- Le pays en bref : 8

Situation géographique : Le Mali est un pays enclavé situé en Afrique de l Ouest. Il fait frontière avec sept pays : l Algérie, le Niger, le Burkina Faso, le Côte d Ivoire, le Sénégal, la Guinée et la Mauritanie. Relief et hydrographie : Le pays est désertique dans sa plus grande partie : la zone saharienne couvre les deux tiers de la superficie, zone sahélienne au centre, zones soudanaise et pré-guinéenne au sud. Deux principaux fleuves arrosent le pays : - le fleuve Niger sur un parvours de 1 780 km ; - le fleuve Sénégal avec un parcours de 669 km. Climat : le climat est de type soudano-sahélien avec alternance d une saison sèche (8 mois) et d une saison pluvieuse. La température moyenne est entre 20 et 30 C. Il fait entre 30 o C (juillet, août, décembre et janvier) et 40 o C (mars, avril, mai) au plus chaud de la journée (et autour de 50 o C à Tombouctou) ; les températures nocturnes font la différence : environ 25 o C pendant toute l'année y compris l'hivernage, sauf de novembre à février (de 15 à 20 o C). Capital : Bamako Superficie totale : 1 248 574 km2 Population totale : L ensemble de la population au Mali en 2001 est de 11,7 Millions d habitants dont 71% rurale et 29% urbain ainsi que 46,1% de moins de 15 ans. Langue : Français (langue officielle), Bamanan, Peulh et autres langues locales. Religion : musulmans sunnites (80 %), catholiques et autres ethnies (20%) Monnaie : Franc CFA ( 1 Euro = 655,957 FCFA) Indicateurs économiques généraux sur les trois dernières années : Indicateurs 2000 2001 2002 Croissance du PIB (en %) 3,7 3,3 8,9 Taux d'inflation 2,5 5,2 nd Dette extérieure (Encours sur PIB en %) 97,7 91,7 77 II- ECONOMIE MALIEN Le Mali est un pays enclavé situé au cœur de l Afrique de l Ouest, membre de l Union Economique et Monétaire ouest-africaine (UEMOA) et de la Communauté Economique des Etats d Afrique de l Ouest (CEDEAO). Il a enregistré en 2002, un taux de croissance de l ordre de 5% par an, qui n exclut pas des variations importantes d une année à l autre. Ces fluctuations s expliquent par le poids important du secteur agro-pastoral qui représente environ 35,4 % du PIB. Or, l agriculture, notamment la culture du coton, est en grande partie dépendante des aléas climatiques (la pluviométrie). Par conséquent, l économie malienne demeure très dépendante des cours des matières premières (en particulier, l or et 9

le coton). De ce fait, le pays reste tributaire à l aide extérieure soutenue par les institutions financières internationales. A l initiative du programme des pays pauvre très endettés, le Mali peut espérer obtenir un important allègement de sa dette publique extérieure, évaluée à 1 500 Milliards de F CFA. Une réduction de 25 Milliards de F CFA par an est prévue pendant trois ans par la Banque mondiale et le FMI. Ainsi, le service annuel de la dette passera d environ 70 Milliards à 40 Milliards de FCFA. En dépit des apparences, le Mali n est pas pauvre du fait qu il dispose d énormes richesses non encore exploitées pleinement, notamment les gisements miniers, en particulier l or (3 ème rang des producteurs africains) et une production importante du coton (le 14 ème rang mondial des producteurs de cette matière et le 2 ème producteur en Afrique après l Egypte). Les activités économiques sont dominées le secteur primaire marqué par une production agropastorale. Les activités secondaires et tertiaires sont caractérisées par un tissu industriel faible et essentiellement tourné sur l agro-alimentaire et le secteur minier. Part des différents secteurs dans le PIB en (%) 2000 2001 2002 Primaire 38,3 35,1 39,9 Secondaire 19,8 24,1 23,7 Tertiaire 41,8 40,2 37,9 A-Agriculture et pêche : 1- Agriculture : Le Mali est un vaste territoire dont les 2/3 sont occupés par le désert et le Sahel dans sa partie Nord. La zone soudano-guinéenne au Sud du pays, constitue l aire propice aux productions agricoles. Les disponibilités en terre pour la production agro-sylvo-pastorale sont estimées à environ 45,9 millions d hectares dont 11,5 millions d hectares de terres cultivables. Le potentiel des terres irrigables destinées à la production agricole est estimé à 2,2 millions d hectares à partir de deux grands systèmes fluviaux Niger/Bani et le Sénégal. Sur les terres cultivables, l agriculture exondée a occupé en moyenne au cours des 10 dernières années près de 2,6 millions d hectares. a) Coton : Le coton est produit au Mali par environ 200 000 exploitations employant 15 personnes en moyenne pour une superficie cultivée de 10 hectares chacune. Il est cultivé dans le sud et dans l ouest du pays avec une superficie de 151 000 km2. Cette matière première est exportée pour plus de 80% en occupant le deuxième rang des produits exportés. La filière coton contribue pour prés de 15% dans le PIB du Mali. 10

La culture du coton fait vivre directement ou indirectement prés du tiers de la population totale. Pour la campagne 2003-2004, 525 000 hectares de coton ont été plantés soit 15% plus que la campagne précédente. Il est prévu que la récolte du coton soit à hauteur de 600 000 tonnes. Le coton est le deuxième poste d exportation (50% des recettes) et la valeur ajoutée de l égrenage, qui représente un tiers de l activité industrielle du tiers de l activité industrielle du pays, équivaut à celle de la production de coton (90% de la culture du coton est localisée au sud du pays). Le Mali est le premier producteur africain du coton au Sud du Sahara et le deuxième en Afrique après l Egypte. Evolution des exportations de coton fibre sur les dernières années (en milliards de FCFA) Années 1997 1998 1999 2000 2001 Exportations du 160 144 169 137 83 coton b) Fruits et légumes : Le Mali est un grand producteur de certains fruits et légumes dont une partie est destinée à l export. Il s agit de la mangue, du haricot vert, de la tomate, de la pomme de terre, du pois sucré, de l échalote et de l hibiscus. Les superficies consacrées aux cultures fruitières et maraîchères sont estimées à plus de 8000 hectares. Le pays produit quelque 300 000 tonnes de mangues, toutes variétés confondues par an, dont la moitié trouve des débouchés à l exportation. La majorité des fruits pourrissent sur place au moment de la récolte. Entre 4 000 et 6 000 tonnes de pois sucré sont récoltées chaque année dont une partie est destinée pour le marché extérieur. c) Céréales : Le potentiel rizicole irrigué du delta du Niger est important alors qu actuellement seulement 10% des surfaces sont exploitées. Pourtant, la production annuelle qui est d environ 850 000 tonnes de paddy couvre tout juste la demande locale. Le riz a une place à part parmi les cultures vivrières. Il occupe 3% des superficies cultivées du Mali avec une production du riz paddy est passée de 282 366 tonnes en 1990/91 à 939 654 tonnes en 2001/2002, soit 25% de la production nationale de céréales. Le Mali possède tous les atouts pour devenir le grenier à riz de l Afrique. Les rendements de cultures irriguées sont de l ordre de 4 à 5 tonnes à l hectare. Ce qui a permis au Mali de devenir autosuffisant et même excédentaire (52 900 tonnes en 2001) et d exporter vers la sous-région. Globalement, la production céréalière du mali a enregistré une valeur de 2 951 633 tonnes en 2000 en dégageant un excédent céréalier de prés d un million de tonnes (les besoins du marché malien en céréales sont environ 2 millions de tonnes par an. Le taux de croissance de l orge et de blé est de 83% et 122% en 2000 par rapport à l année 1999. Pour le blé, la production dépasse les 9000 tonnes en 2002 avec des superficies cultivables concentrées essentiellement dans les régions de Tombouctou (3 515 ha) avec rendement de 2,5 tonnes/hectares. Le marché malien de la farine est environ 60 000 tonnes. Il existe deux minoteries au Mali. 11

Parmi les cultures céréalières au Mali, on trouve les produits suivants (en tonne) : Années 2000 2001 2002 Riz 723 256 670 125 939 654 Mil 857 819 722 584 792 564 Sorgho 641 579 533 125 518 478 Maïs 387 436 205 489 319 024 Total des principales cultures céréalières 2 620 090 2 131 323 2 569 720 2- Elevage : Prés de 30% de la population malienne vit de l élevage et 80% pratique cette activité directement ou indirectement. L importance de ce secteur qui représente 11 à 12% du PIB et arrive au troisième rang des produits d exportation. L élevage est le troisième produit d exportation du Mali et prés de 70% de la superficie des terres lui sont consacrés. Les ovins et les caprins dominent avec 15 millions de têtes. Les bovins suivent des près avec un troupeau d environ 6,5 millions de têtes. L élevage demeure une activité largement traditionnelle et extensive, sauf à la périphérie des villes, en particulier de Bamako où l élevage est plus moderne. Ce dernier est développé pour satisfaire la demande urbaine en viande et en produits laitiers. Toutefois, l extension de cet élevage est freinée par le manque de pâturages. Ce qui conduit les éleveurs à recourir à l aliment pour bétail dont l offre actuelle de 1500 000 tonnes est limitée à HUICOMA qui produit des tourteaux de coton et à une unité située à Kita qui fabrique des tourteaux d arachide. Or, les besoins actuels sont estimés à 500 000 tonnes qui peuvent être satisfaits en partie pat des aliments à partir du maïs, le son de riz, les bouts de canne à sucre et la mélasse. Concernant les produits laitiers, ce secteur souffre de problème de collecte, de conservation, de transport et de commercialisation. Le Mali importe près de 20 milliards de FCFA de produits laitiers par an et la majorité de la production de Mali en lait est faite à partir de poudre importée. Pour ce qui est de la viande, le Mali exporte une valeur annuelle de 35 milliards de FFCA. Ce secteur se heurte à des problèmes de modernisation des systèmes d abattage et ceux de nature sanitaire. Répartition du cheptel par type de troupeaux 1999 (têtes) 2000 (têtes) 2001 (têtes) Bovins 6 500 000 6 700 000 6 900 000 Ovins 6 600 000 7 000 000 7 300 000 Caprins 9 400 000 9 900 000 10 300 000 Equins 160 000 180 000 200 000 Asins 680 000 700 000 710 000 Camelins 470 000 530 000 590 000 12

La production avicole qui est, elle aussi, de type artisanal est relativement développée dans les régions rurales à l entour des grandes villes. Elle vise à satisfaire les besoins de la demande intérieure et aussi d exportation pour les volailles et les œufs dans les pays limitrophes (en particulier le marché ivoirien et gabonais). 3- Pêche : Le Mali possède les plus importantes productions de pêche du sahel, assurant plus de 40% de la production de poisson d eau douce de la sous-région Ouest africaine grâce aux fleuves du Niger et du Sénégal qui arrosent une bonne partie du territoire national. Ce secteur mobilise prés de 206 000 personnes à différents niveaux de la production à la transformation artisanale et à la commercialisation et dont 70 000 sont des pêcheurs actifs. La contribution de la pêche au PIB est de 4,2%. A cause des effets de la sécheresse et des pluviométries, la production halieutique connaît de forte perturbation. Cette production ne fait l objet d aucune transformation industrielle, plus de 80% des captures sont transformées de façon artisanale par les producteurs en poissons, séchés, fumés et brûlés. Trois régions sont les principales zones de la pêche au Mali : le Delta central du Niger est une vaste plaine alluviale s étendant de Markala à Tombouctou sur plus de 20 000 km2 et regroupant 260 000 pêcheurs avec une production de 100 000 à 120 000 tonnes de poisson de frais soit 80% de la production nationale. Le lac du barrage de Sélingué (409 km2) regroupe 10 000 pêcheurs et produit près de 4 000 tonnes/an, soit 3,5% de la production nationale ; Le lac du barrage international de Manantali (485 km2) regroupe 300 pêcheurs et produit 1 300 tonnes de poisson frais par an (1,5% de la production nationale) mais avec un potentiel de 3 000 tonnes. Les pêcheurs se regroupent en union ou syndicat comme l UNACOPPEPPM (Union Nationale des Coopératives de Pêcheurs-Pisciculteurs-Exploitants des Produits de la Pêche au Mali). L APRAM (Association des Pêcheurs Président du Mali) se charge de défendre les intérêts des pêcheurs auprès du gouvernement. B- L industrie : 1- L industrie agro-alimentaire : Le secteur agro-pastoral occupe une place importante dans l économie malienne. Il participe à hauteur de 48% à la formation du PIB, contribue pour prés de 75% de la valeur des exportations et assure des revenus à prés de 80% de la population. L industrie agro-alimentaire est relativement peu développée qui représente 17% du PIB en 2001. La production d huile de coton est la première industrie du Mali suivi de celle du beurre de karité. La production locale de boissons est en revanche assez diversifiée : deux unités de production d eau minérale, une brasserie et quatre usines produisant des boissons gazeuses et des jus de fruits se partagent le marché. 13

De nombreuses entreprises produisent artisanalement des boissons traditionnelles : jus de bussap, de gingembre, de tamarin, de fruits du baobabn bière de mil et de zaban. L unique brasserie est celle de BRAMALI, filiale du groupe français CASTEL. La production de bière a atteint 74 000 hectolitres en 2001. Cette société produit également des boissons gazeuses sous différentes licences de marques internationales. Deux minoteries sont installées au Mali : l une à Ségou, arrêtée depuis un an, à Bamako, les grandes moulins du Mali (GMM), d une capacité de 30 000 tonnes. On trouve aussi une confiserie, 3 unités de production de pâtes et de biscuits, des boulangeries ainsi que des usines de transformation de lait. Les quantités produites de mangues (35 variétés) sont le splus importantes de la sous-région mais la transformation des mangues n est que très peu exploitée (concentré, sirop, mangue séchée, ). On estime que la majeure partie des exportations ivoiriennes de mangues vers l Europe est d origine malienne. 2- L industrie du textile-habillement : Le secteur du textile-habillement, bien qu il est en majorité artisanal, est en développement au Mali. Cela s explique par le nombre croissant des unités de transformation de la matière première abondante qui est le coton. La culture industrielle au Mali (en tonnes) pour les trois dernières années Années 2000 2001 2002 Coton 472 000 242 700 570 900 * Les premières transformations : L égrenage se fait dans des unités industrielles dans la zone de production. 40% de la production est transformée en coton fibre (90% est exportée et 10% transformée sur place). La moitié est transformée en coton graine (10% est utilisé pour les semences et 90% par HUICOMA (Huilerie cotonnière du mali) pour la production d huile, de tourteaux pour le bétail et le savon). * Le traitement de la fibre : 10% de la production de fibre coton est filée, tissée et imprimée localement, principalement dans les usines de la COMATEX (Compagnie Malienne de Textiles) et de l ITEMA (Industries Textiles du Mali). Cette dernière est actuellement en cessation d activité. Dans le cadre de la diversification des pôles de valorisation du coton malien, l entreprise FITINA, qui envisage de produire des filés (open-end et peigné) à partir du coton malien, réunit plusieurs partenaires, détenant tous 25% du capital chacun. Parmi lesquels TEXWAY (partenaire français), le groupe CIEL (1 ère entreprises mauricienne du secteur textile). L investissement réalisé s élève à 6 milliards de Franc CFA avec un effectif de 200 personnes. L unité sera opérationnelle pour produire en janvier 2004, avec une capacité de 4 400 tonnes de filés de coton par an. 80% de la production de cette société doit être exportée dont l essentiel à destination du groupe mauricien CIEL (qui souhaite l utiliser dans le cadre de marchés AGOA aux Etats-Unis) et aussi en France et dans la sous-région. Les approvisionnements en coton sont sécurisés par un protocole sur 10 ans avec la CMDT (près de 5 000 tonnes de coton-fibre soit 4% de la production malienne). *Le Tissage : La principale production est le tissu imprimé, qui satisfait plus de 20% des besoins nationaux, puis viennent le fil et le tissu écru. La production est destinée principalement au marché local mais une partie est exportée vers la sous-région et vers les Etats-Unis. 14

*Le coton Bio : En 1999, la société suisse Helvetas a réussi à initier la culture du coton sans produits chimiques (coton Bio). A côté de leurs petites parcelles de bio, les paysans continuaient leur production traditionnelle en bénéficiant d équipements subventionnés et de formation. 3- L industrie du cuir : Le secteur du cuir est marqué par la présence de trois unités de tannage dont Tao qui traite 7 000 peaux par jour et exporte vers le marché espagnol. Ce secteur demeure artisanal dans l ensemble dont la transformation est limitée pour plusieurs raisons telles que l abattage est réduit et s opère selon des pratiques qui contribuent à abîmer la qualité des peaux. De même, les éleveurs négligent le traitement des peaux par les conditions de leur élevage des bétails et des marquages traditionnels qui abîment cette matière première. 4- L industrie minière Le secteur minier représente un atout pour le pays qui dispose de ressources minérales diversifiées aussi bien en minerais et métaux ferreux et non ferreux, qu en métaux et produits précieux. D autres ressources exploitées sont les phosphates, le marbre et le kaolin. Seulement, les gisements d or représentent la principale richesse minière du pays. En espace de 5 ans, la production annuelle d or, le plus exploité des minerais, a triplé. De 21,16 tonnes en 1998, elle est passée à 65,69 tonnes, plaçant le Mali au troisième rang des producteurs aurifères africain, derrière l Afrique du sud et le Ghana. Ce qui a généré prés de 400 milliards de F CFA de recette d exportation en 2002 et environ 65,26 milliards de FCFA d impôts, taxes, redevances et dividendes payés à l Etat malien. Trois gisements assurent l essentiel de la production réalisée. Le premier est Morila, exploité par Morila SA dont le capital est détenu par les Sud-africains Anglogold (40%) et Randgold (40%) ainsi que par l Etat malien (20%). Le second gisement est celui de Sadiola avec l exploitant Semos, associe Anglogold (38%), la compagnie minière canadienne Lamgold (38%), qui a découvert le dépôt, le gouvernement malien (18%) et la société financière internationale (6%), une filiale de la Banque Mondiale. Et en troisième position vient la mine Yatéla, valorisée par Lamgold (40%), Anglogold (40%) et l Etat malien (20%). 5-Les industries des BTP : En 2002, la part du secteur des Bâtiments et des travaux publics dans le PIB représentait environ 5%. Le secteur a connu une forte croissance à l occasion de la CAN (Coupe d Afrique des Nations de football), organisé en janvier 2002. L Etat malien a, à cette occasion, engagé des investissements importants dans la construction d hôtels, de routes, d infrastructures sportives, etc. Pour ce qui est des infrastructures, le Mali avec un vaste territoire, dispose d un des réseaux les plus faibles de l Afrique de l Ouest : 13 544 km. De nombreuses routes (vers le Sénégal, la Guinée et Burkina Faso) sont en cours de construction pour favoriser le désenclavement extérieur et intérieur du pays. Deux nouveaux aéroports internationaux ont été construits à Kayes et Sikasso dans le cadre de la CAN 2002. La construction du pont Gao a été lancé en juin 2003, ce projet sera le plus grands ouvrages du pays qui reliera en 2005 les deux rives la rivières du Niger. 15

Concernant le bâtiment, l exode rural entraîne une très forte pression démographique à Bamako, principal centre urbain du pays. Toutefois, l industrie du bâtiment pour les habitations individuelles est limitée par la construction traditionnelle et artisanale de ces bâtiments. Le marché local des matériaux de construction est principa lement alimenté par des importations alors que, paradoxalement, le pays possède un potentiel considérable en matières premières : agile, gypse et calcaire (dont les gisements sont estimés à 122 millions de tonnes). Prés de 70% des matériaux de construction sont importés. La quasi-totalité des matériels de travaux publics est importée de France. En 2002, ce sont prés de 620 000 tonnes de ciment qui ont été ainsi importées en provenance essentiellement de la côte d Ivoire. A cause des troubles dans ce pays fournisseur, l Etat malien tente de varier ses sources d approvisionnement en faisant appel notamment, au Togo et au Burkina Faso. Les productions locales prennent diverses formes : extraction de sable du fleuve Niger, production de granulat, mise en place de stations de concassage, fabrication de briques de terre stabilisée, etc. Le Mali dispose d une seule cimenterie, d une capacité de 50 000 tonnes, à Diamou (région de Kayes) à l arrêt depuis plusieurs années. Les unités industrielles nationales exploitant des matières premières locales sont peu nombreuses : - l Usine Céramique du Mali (UCEMA) ; - l Usine de Plâtre de Tessalit ; - l usine de Marbre de Bamako ; - l Entreprise malienne du Bois (EMAB). L Etat malien affirme une forte volonté d implication dans le secteur du BTP à travers la mise en place de sociétés d aménagement de terrains, d agences immobilières (notamment, l Office malien de l habitat, l Agence d Exécution des travaux d Intérêt Public pour l Emploi) ainsi que sur l élaboration de mécanismes de financement du bâtiment (notamment, la Banque de l Habitat du Mali). 6-Les industries chimiques et para-chimiques : a)le secteur de la parfumerie et de la cosmétique : La production de certains produits relatifs à la cosmétique et de parfumerie est en général de nature artisanale. Sur les 832 emplois de l industrie chimique du Mali, moins de 10% d entre eux concernant la cosmétique, soit près de 80 personnes salariées. Depuis 1998, 9 projets d industries cosmétiques ont été agrées aux avantages du code des investissements, mais seulement 30% d entre eux ont été pour l instant réalisés. Quelques rares industries au Mali la savonnerie KOKADJ-SA, la SICOPAR, industrie de cosmétique et de parfumerie, UPROCOHE, qui fabrique et commercialise des huiles essentielles. Ces industries fournissent un marché essentiellement local comme le cas des savons fabriqué à ville de Koulikoro utilisés pour de multiples usages (le nettoyage du linge, de la vaisselle et du corps). Des crèmes à base de karité (le beurre de karité est connu pour ses vertus hydratantes) pour le visage et le corps sont fabriquées par la société HUICOMA, filiale associant la CMDT (53,67%), l Etat malien (40%) et des privés (6,33%). 16

b) le secteur pharmaceutique : Le Mali reste confronté à des difficultés majeures en matière de santé primaire : la couverture sanitaire est très faible, l environnement favorise le développement d un grand nombre de maladies infectieuses et l accès à l eau potable n est pas généralisé. La population ne respecte pas les règles de salubrité et d hygiène, et souffre de carences nutritionnelles sévéres. La nouvelle politique nationale de santé s efforce de rendre accessible géographiquement et financièrement, des médicaments essentiels de qualité. La prévention et le traitement des maladies nécessite des infrastructures sanitaires du personnel qualifié ainsi qu un approvisionnement en médicaments régulier. La production, l achat et la commercialisation des médicaments relève de toutes les structures placées sous la tutelle du Ministère de la Santé, de l Emploi et de la Solidarité. Il s agit donc : la Direction de la Pharmacie et du Médicament qui veille à l approvisionnement du pays en médicaments éventuels à la bonne gestion de stocks. Elle définit la politique du médicament au Mali et assure la distribution des importations de ces produits. Elles réceptionne les dons des organisations internationales, des Ambassades et des ONG. Le Laboratoire National de la Santé qui est chargé du contrôle à priori et à posteriori des aliments, de l eau, des boissons et des médicaments. Les Services d Inspection : qui vérifient le fonctionnement et l action des services relevant du Ministère de la santé ainsi que l application des dispositions législatives et réglementaires relatives à la gestion administrative, financière et matérielle des services de santé. La Pharmacie Populaire du Mali qui est un établissement public industriel et commercial dont la mission est d approvisionner le territoire national en médicaments essentiels. Elle gère directement les stocks de médicaments de son réseau de pharmacies centrales pour livrer notamment, les hôpitaux, les pharmacies privées, etc. L Union Malienne de Produits Pharmaceutiques (UMPP) est une société d Etat placée sous la tutelle du Ministère chargé de la Santé. Elle met en œuvre la politique pharmaceutique nationale et participe à approvisionner, stocker et distribuer les médicaments essentiels présentés sous Dénomination Commune Internationale (DCI). Les Centres de Santé Communautaires qui fournissent des soins médicaux à la population (activités préventives et curatives, sensibilisation de la population, etc). 7-L industrie électrique et électronique : a) le secteur électrique : Actuellement, la consommation énergique du Mali est encore très faible et reste essentiellement basée sur les sources d énergie traditionnelles (comme le bois). Les énergies moderne (hydrocarbures, électricité et énergie renouvelables) ne représentent que 10% de la consommation énergétique globale. Cependant, la croissance économique actuelle laisse prévoir une modification considérable de cette donnée. Quant à l énergie électrique, elle ne représente que 1% dans le total énergétique du pays. 17

Il est à noter que l Etat malien s est retiré de la production puisque la société EDM (Energie Du Mali) a été privatisée en décembre 2000, et l exploitation de l unité de production hydroélectrique du barrage de Manantali a été confiée à un opérateur privé (Eskom) en 2001. L accès à l électricité reste difficile au Mali notamment en raison de l immense du pays et d un habitat dispersé dés que l on quitte l agglomération de Bamako et de sa région. b) le secteur électronique : Au Mali, il y a absence d industrie qui fabrique de composants, ou systèmes électroniques, l essentiel de l activité commerciale consiste en l importation de matériels déjà fabriqués et à leur distribution sur le marché malien. Le secteur de l électronique est très marqué par la présence des micro-entreprises du secteur informel avec souvent des revendeurs inexpérimentés qui disposent parfois d un matériel vétusté. Cependant, quelques sociétés (une dizaine) se sont structurées et offrent un service après-vente plus ou moins performant en plus de micro-sociétés s occupant de la maintenance et la réparation des composantes électroniques. C- Les services : 1-Secteur touristique : Le nombre de touristes a été multiplié par quatre entre 1992 et 2001, passant de 37 000 à 94 300. Les causes essentielles de cette croissance considérable sont la simplification des procédures d entrée au Mali pour les touristes, la réorganisation du secteur et les lourds investissements faits pour l accueil et l hébergement avec une valeur de plus de 11 milliards de FCFA dans ce secteur durant les années 2000 et 2001. Le Mali compte, en 2002, 165 hôtels (dont 85 à Bamako) totalisant une capacité d accueil de 2 816 chambres (dont 1 196 à Bamako), contre 50 hôtels (900 chambres) en 1992. Les Français représentent 22% des visiteurs, suivis des Belges 9 %, des Américains 6 %, des allemands 3 %. Grâce à la CAN 2002 (Coupe d Afrique des Nations de Football), une trentaine d hôtels supplémentaires ont été construits. L évolution de la qualité des hôtels est récente puisqu en 1996, seuls deux étaient classés «3 étoiles» : ( l Amitié géré par le groupe ACCOR, le Grand Hôtel et de nouvelles créations comme l hôtel Salam, le Relais, le Plazza et le Mirabeau. 2-Secteur Bancaire et des assurances : Le système bancaire au Mali souffre de quelques faiblesses (non respect de certaines règles et ratios, personnel insuffisamment qualifié, faible capital de base, etc). Il est relativement peu diversifié : toutes les banques proposent en général, les m^mes formules de crédits sous les mêmes conditions. 18

Parmi les principales banques de la place au mali, on trouve : BICIM, filiale de la banque Nationale de Paris (BNP) au Mali est spécialisée dans le crédit aux entreprises et les crédits de fonctionnement ; ECOBANK Mali est une des 12 filiales du groupe bancaire bilingue (français/anglais). Elle est présente en Afrique de l Ouest et au Cameroun ; Banque International pour le Mali (BIM) accompagne des PME françaises et des filiales de groupe dans le domaine des travaux publics et du géni civil ; Bank of Africa (BOA Mali) : globalement, la part de marché de la BOA Mali sur les dépôts bancaires est de 14% ; Banque de développement du Mali (BDM est issue de l absorption de la Banque Malienne de Crédits et de Dépôts (BMCD) par la Banque de Développement du Mali en novembre 2001 ; Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA) est spécialisée dans le financement à moyen terme de l activité économique rurale du pays, mais elle a entamé depuis début 2000 une diversification vers l industrie (industrie agroalimentaire essentiellement) ; Banque Commerciale du Sahel (BHM) est orientée vers le BTP, le commerce général et le crédit aux particuliers. Banque de l Habitat du Mali (BHM) est spécialisée dans le financement de l Habitat. Banque Malienne de la solidarité (BMS) qui est opérationnelle depuis Septembre 2002, finance des PME/PMI qui ne seraient pas fiancées par des banques traditionnelles, comme les entreprises émergentes par exemple. Au Mali, la population assurée est très restreinte (environ 5% de la population), mais demeure difficilement quantifiable, du fait de l absence des compagnies d assurances. Le faible pouvoir d achat de cette population n incite pas les maliens à souscrire à une assurance. Seulement, le développement du secteur des assurances semble trouver sa principale explication dans la manque de confiance des salariés dans l INPS (l Institut National de Prévoyance Sociale). 3-Secteur des nouvelles technologies de l information et de la communication : Le niveau de développement des infrastructures de télécommunications au Mali aujourd hui est relativement faible et l amélioration du réseau constitue des priorités de l Etat Malien. Le développement du secteur est freiné par les contraintes physiques (étendue du territoire, faible densité de population essentiellement rurale), matérielles et techniques (insuffisance des capacités et vétusté de certains équipements) et financières ( capacités financières de la Société SOTELMA qui a commencé le processus de privatisation à partir de 2003). Au plan institutionnel, les objectifs visés sont de séparer les fonctions d exploitation et de réglementation dans le but de réaliser la libéralisation de ce secteur. La SOTELMA, crée en octobre 1989, est une société étatique au capital de 8,8 milliards de FCFA. Ce principal opérateur crée sa filiale MALITEL en association avec des privés maliens (Sogétel) exploite une licence GSM. Sous la pression de la Banque Mondiale, la SOTELMA a du reprendre la participation des partenaires privés dans la perspective de sa privatisation. Un appel d offre international pour l octroi à un opérateur privé d une licence d établissement et d exploitation de réseaux et de services de télécommunications a été lancé le 27 Septembre 2001. 19

Un accord a été trouvé début Août 2002 entre le gouvernement malien et le Groupe France Télécom via la société GFT/IKTEL, déjà implanté en Afrique, qui prévoit d investir 110 milliards FCFA (168 millions d Euros) sur les 10 prochaines années. La SOTELMA gère le nœud Internet mais la fourniture et la commercialisation sont assurées par une quinzaine de prestataires privés. 4-Secteur du transport : a)transport routier : Le déficit en infrastructures routières constitue en général pour les pays d Afrique de l Ouest et en particulier pour le Mali une entrave à la croissance des échanges commerciaux aussi bien intra-zone (de la CEDEAO et de l UEMOA) et également avec le monde entier. Le Mali avec sa situation géographique en tant que pays enclavé, n est constitué qu à peine d un réseau routier de 30 000 km aussi bien des routes bitumés que les pistes rurales (2 700 km de routes bitumés. Le bitumage du réseau routier communautaire (dans la zone de l UEMOA) n est pas systématique. Il n existe pas de routes entièrement revêtues reliant le Mali au Sénégal ou encore entre le Mali et le Niger. La stratégie NEPAD (Nouveau Partenariat pour le développement de l Afrique) de la région de l Afrique de l Ouest est calqué sur les programmes communautaires de l UEMOA et de la CEDEAO, avec toutefois un intérêt particulier accordé à la réalisation de routes transsahariennes et de routes allant vers les capitales des pays des autres régions de l Afrique. Au Mali, les pojet routiers ont pour objectif de désenclaver le pays grâce à la construction d axes vers les ports de Nouakchott, Dakar et Conakry. En mars 2002, les travaux de construction de la route Didiéni-Goumbou-Nara (180 Km) ont débuté pour favoriser l ouverture de cette région vers la Mauritanie. Le coût de cet investissement s élève à plus de 6 milliards de FCFA, pris en charge à 87% par le fonds de l OPEP et 13% par le gouvernement malien. Dans le cadre de la politique de désenclavement ; d autres chantiers ont été lancés : Djenné-Mangua-Saye, Nara-Nioro et Banamba-Nioro. b) Transport ferroviaire : Le réseau ferroviaire s étend en Afrique de l Ouest sur 10 500 km, couvrant 11 pays. Parmi, les deux réseaux dépassant les frontières nationales, on trouve la ligne Dakar-Bamako avec 1 300 km. Le chemin de fer est utilisé principalement pour le transport de marchandises au départ du port Sénégalais vers ce pays enclavé. L activité passagers reste faible et peu compétitive par rapport à al route. A l issue d un processus d appel d offres lancé fin 2002, le consortium franco-canadien (GETMA-CANAC) s est vu attribuer l exploitation, pendant 25 ans à partir du 1 er juin 2003, de la ligne Dakar-Bamako, éliminant ainsi son concurrent sur cette affaire : le groupement Bolloré-SNCF International-Maerks-Canarail-Comazar. Le capital de la nouvelle société sera détenu à 51% par le partenaire stratégique, à 20% par le Sénégal et le Mali, et à 20% par des actionnaires privés. Le concessionnaire devrait investir plus de 60 millions d Euros sur 5 ans dans la réhabilitation du réseau et l acquisition du matériel roulant. 20

c) Transport aérien : Au-delà de l aéroport International de Bamako, deux nouveaux aéroports internationaux ont été construits (par l entreprise COVEC) à Kayes et Sikasso dans le cadre de la CAN 2002, portant à 10 le nombre d aéroports ouverts aux vols civils. Des travaux d extension et de rénovation ont été effectués (par COVEC, SATOM, COLAS, Page Iberia) dans les autres aérodromes. III- COMMERCE EXTERIEUR MALIEN A) Commerce extérieur avec le monde : En se référant aux indicateurs économiques relatifs au commerce extérieur du Mali sur les trois dernières années, on constate qu il est. La structure du commerce extérieur du pays est présentée dans le tableau suivant : Indicateurs 2000 2001 2002 Importations (CAF) 573,5 725 741,6 Exportations (FOB) 388,1 530,4 644,7 Balance commerciale - 185,4-194,6-96,6 Globalement, l essor remarquable des ventes d or, la reprise des exportations du coton et la diminution des importations ont réduit le déficit commerciale du Mali à 96,6% en 2002, alors qu il était de 185,4 % en 2000. Ce déficit commercial de l année 2002 s élève à 43,6 milliards FCFA représentant 1,95% du PIB du pays. Il est à noter que les exportations maliennes sont essentiellement des matières premières, tributaires pour la plupart des conditions climatiques, des cours mondiaux mais aussi de la situation politique dans les pays voisins. A) Les importations : Pour ce qui est des importations du Mali en provenance du monde en 2001, elles ont atteint 741,6 milliards de FCFA. Elles ont connu une diminution de 10,7% en 2002 contre l année précédente. Cette baisse est due notamment à une diminution des importations : - de sucre (-15,6%) avec une valeur de 19,8 milliards de FCFA, - des ouvrages en fonte, fer ou acier (52,9%) avec un montant de 11,8 milliards de FCFA - des appareils et engins mécaniques (- 35,3%) soit 64,4 milliards de FCFA - de café et du thé (- 22%) - de lait et produits laitiers (- 27,2 %) - du pétrole (- 18%) 21

Par contre, certaines achats ont augmenté en 2002 par rapport à 2001, tels que les engrais (130,2%), les produits de la minoterie (113,6%), les produits divers des industries chimiques (86,5%), les céréales ( 72% ), le tabac (25%) et les produits pharmaceutiques (9,3%). En général, les achats par zone géographique se présentent comme suit : les plus importants proviennent de la zone CEDEAO (324,9 milliards de FCFA), soit 36% des importations. Les achats des pays de la CEDEAO connaissent une légère diminution de 2,20% en 2002 par rapport à 2001; Ceux réalisés auprès des pays de l UEMOA (227,8 milliards de FCFA) ont connu une diminution de 2,72%. La baisse des acquisitions en provenance des pays de cette zone se justifie par la forte diminution des approvisionnements à partir du Burkina Faso (- 62,3%) à 1,5 milliards de FCFA, de la Côte d Ivoire (- 17 %) à 137,4 milliards de FCFA, du Niger (- 61,8%) à 64,7 millions de FCFA alors que le Bénin reste à 6,3 milliards de FCFA en baisse seulement de 7,21% en 2002 par rapport à l année précédent. En valeur relative de la part des achats réalisés dans les pays de l UEMOA représente pour l année 2002, 35 % en progression par rapport aux 32% l année précédente. Globalement, les expéditions en provenance du Sénégal (50 milliards de FCFA) avec une hausse de 41,1% et celles du Togo (32,2 milliards de FCFA) enregistrent, une importante augmentation de 48%. Les importations en provenance de l Union Européenne représentent 217,6 milliards de FCFA (soit 33,6%). Les achats en provenance de cette zone dont plus de la moitié provient de la France (119,3 milliards de FCFA soit 18,4% du total des importations maliennes) représentent 33,6% ; Les pays d Asie fournissent 12% des achats globaux dont la moitié provient de la Chine et du Japon. Les livraisons en provenance de l Amérique du nord sont représentées principalement par celles des Etats-Unis ont chuté de 40% et leur part de marché tombe à 3,6% en 2002 contre 5,4% en 2001. Les importations du Mali en provenance des principaux pays fournisseurs, en 2001, se présentent dans le tableau suivant : Pays Valeur CAF (en milliards FCFA) Part dans le total en % Cote d Ivoire 165,853 30,62 % France 135,528 25,24 % Etats-Unis 39,201 7,24 % Sénégal 35,459 6,55 % Afrique du Sud / Namibie 32,983 6,09 % 22

Japon 29,683 5,48 % Allemagne 29,273 5,40 % Belgique - Luxembourg 28,222 5,21 % Royaume Uni 23,692 4,37 % Togo 21,699 4 % B) Les exportations : Les exportations maliennes en 2002 qui ont été de 644,7 milliards de FCFA, ont connu une augmentation de 15,3% par rapport à l année précédente. Cela s explique essentiellement par la hausse des recettes tirées de la production cotonnière de prés de 46,8% avec une valeur de 107,5 milliards de FCFA) en représentant 17,8% des recettes globales du pays. L or constitue le premier poste des exportations du mali avec 71,8% des recettes globales. Les ventes à l étranger des fruits, des cuirs et peaux ont connu une progression alors que celles de bétail ont enregistré une baisse. Les 10 premiers clients du mali en 2001 par ordre décroissant sont les suivants : la Thaïlande, l Italie, le Vietnam, la Corée du sud, l Allemagne, les Etats-Unis, l Espagne, la France, le Canada et la république Tchèque. B- Perspectives du commerce extérieur malien : Le commerce extérieur du Mali reste plus que jamais fortement dépendant du rythme des programmes d infrastructures, de l évolution des cours des matières premières, de la production cotonnière et céréalière et du rythme des exportation d or. Compte tenu du déficit pluviométrique dont a souffert la campagne agricole 2002-2003 ainsi que de la faiblesse des cours du coton, les exportations ne devraient pas permettre de confirmer, pour l année 2003, l amélioration de la situation commerciale que le pays a connue en 2002. C- Echanges commerciaux Maroco-Maliens : D après l analyse des échanges commerciaux entre le Maroc et le Mali en 2002, ce pays occupe 46 ème position des clients du Royaume et 95 ème rand de nos fournisseurs. La valeur globale des échanges commerciaux bilatéraux qui est environ 163,78 millions de dirhams, a connu une légère baisse de -2,48 % en 2002 par rapport à 2001. Cela est dû principalement à un recul de nos importations en provenance de ce pays de 26,92 % et à une faible augmentation de nos ventes sur ce marché africain de seulement de 1,12 %, en 2002 par rapport à 2001. En 2002, les importations ont enregistrées la valeur de prés de 15,75 Millions de Dirhams alors que les exportations ont enregistré un montant de 148,03 23