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Cires Tome 2 - Pièce 4 Chapitre 13-3 Page 1 sur 16 13-3 METHODE D'EVALUATION SUR LE MILIEU BIOLOGIQUE

Cires Tome 2 - Pièce 4 Chapitre 13-3 Page 2 sur 16 SOMMAIRE 1 METHODOLOGIE DE RECHERCHE ET DE CARACTERISATION POUR L ETAT INITIAL... 4 1.1 DEMARCHE DE L ANALYSE ENVIRONNEMENTALE... 4 1.2 CARACTERISATION ENVIRONNEMENTALE DU SITE D ACCUEIL... 4 1.3 ETAT INITIAL DES MILIEUX NATURELS... 4 1.4 ETAT INITIAL DES ECOSYSTEMES TERRESTRES... 4 1.4.1 Définition du périmètre d étude pour les inventaires faunistiques et floristiques... 4 1.4.2 Méthode d évaluation floristique... 5 1.4.3 Méthode d évaluation phytocoenotique... 6 1.4.4 Méthodologie d évaluation faunistique... 6 1.4.5 Radioécologie des indicateurs biologiques terrestres... 10 1.5 ETAT INITIAL DES ECOSYSTEMES AQUATIQUES... 10 1.5.1 Qualité hydrobiologique des eaux de surface... 10 1.5.2 Le suivi piscicole... 12 1.5.3 Radioécologie aquatique... 12 1.6 ETAT INITIAL DES CONTINUITES ECOLOGIQUES... 13 2 DEMARCHE POUR L EVALUATION DES IMPACTS DU PROJET SUR LE MILIEU BIOLOGIQUE... 15 2.1 METHODE D EVALUATION DES EFFETS DIRECTS... 15 2.2 METHODE D EVALUATION DES EFFETS INDIRECTS... 15

Cires Tome 2 - Pièce 4 Chapitre 13-3 Page 3 sur 16 LISTE DES FIGURES Figure 1-1 - Délimitation de la zone d étude pour l estimation des impacts des installations présentes et futures du Centre sur l environnement... 5 Figure 1-2 - Filet «fauchoir», filet à papillons, parapluie japonais... 7 Figure 1-3 - Nasses pliables à poissons utilisées pour la détection des urodèles adultes dans les mares et bassins de décantation... 8 Figure 1-4 - Nasse pliable avec tritons (à gauche) et nasse Ortmann flottante (à droite) utilisée dans les bassins techniques... 8 LISTE DES TABLEAUX Tableau 1-1 - Méthodologie d analyses radiologiques pour les indicateurs biologiques terrestres (état initial de 2010)... 10 Tableau 1-2 - Valeurs de références des IBGN (norme NF T90-350 et circulaire DCE 2008/27 du 20 mai 2008 - Classe HER 9)... 11 Tableau 1-3 - Valeurs de références des Indices diatomiques (norme NF T 90-354 - décembre 2007 Classe HER 9)... 11 Tableau 1-4 - Valeurs de références de l IPR... 12 Tableau 1-5 - Méthodologie d analyses radiologiques pour les végétaux aquatiques (état initial de 2010)... 13

Cires Tome 2 - Pièce 4 Chapitre 13-3 Page 4 sur 16 1 METHODOLOGIE DE RECHERCHE ET DE CARACTERISATION POUR L ETAT INITIAL 1.1 DEMARCHE DE L ANALYSE ENVIRONNEMENTALE Une liste recensant l ensemble des mesures relatives à la protection et à la gestion du milieu naturel a d abord été dressée : zones nationales d intérêt floristique et faunistique (ZNIEFF), zone d importance communautaire pour les oiseaux (ZICO), Zone Natura 2000. Les données ont ensuite été collectées sur le périmètre des communes de Soulaines, Morvilliers, Epothémont et La Chaise, qui sont les communes les plus proches du site du Cires actuel. Celles-ci ont été obtenues essentiellement auprès des administrations concernées (DREAL notamment). Les outils cartographiques ont été largement utilisés afin de visualiser les contraintes reposant autour du Cires. Le contexte de la présence du CSA, du Cires et de la nouvelle installation a également été considéré par le biais des impacts de l ensemble des installations (contraintes environnementales relatives à l eau, à l air, aux nuisances ). Par la suite, l ensemble des données collectées a été synthétisé sur la figure 1-1 du chapitre 4.3 de l étude d impact. Cette analyse environnementale détaillée garantit qu aucune zone sensible, répertoriée par exemple au titre des ZNIEFF ou au réseau Natura 2000, n est affectée par le Cires ou l implantation de l extension de bâtiment en projet. 1.2 CARACTERISATION ENVIRONNEMENTALE DU SITE D ACCUEIL Après analyse bibliographique des éléments environnementaux, des campagnes de caractérisation ont été conduites sur la zone d étude. Ces campagnes ont eu pour objet la caractérisation de la faune, de la flore terrestre et aquatique et de la radioécologie. Ces campagnes ont eu lieu au printemps, à l été et à l automne 2013. Les résultats des études écologiques antérieures réalisées dans l environnement du CSA et du Cires ont également été utilisés pour établir l état initial du milieu biologique dans le présent dossier. 1.3 ETAT INITIAL DES MILIEUX NATURELS Le périmètre de la zone d étude défini pour l état initial des milieux naturels de ce dossier est délimité par le canton de Soulaines-Dhuys. Cette zone s'inscrit en totalité dans la région naturelle "Champagne humide". Cette région se présente comme un vaste croissant de 25 km de longueur et d'une vingtaine de kilomètres de largeur, situé à l'est du Bassin Parisien. Intercalée entre la Champagne crayeuse à l'ouest et les plateaux calcaires jurassiques à l'est, cette région fortement boisée occupe une dépression qui correspond aux affleurements du Crétacé inférieur. Cette zone d étude, choisie au-delà des limites autorisées du Cires, est suffisante pour apprécier les impacts de ses activités sur les milieux naturels. 1.4 ETAT INITIAL DES ECOSYSTEMES TERRESTRES 1.4.1 Définition du périmètre d étude pour les inventaires faunistiques et floristiques La faune et la flore ont fait l objet d une étude dans le proche environnement du Cires. Cette étude s appuie sur des observations qui ont été réalisées entre les mois d avril à juillet 2013.

Cires Tome 2 - Pièce 4 Chapitre 13-3 Page 5 sur 16 Pour compléter cet état de référence, les bases de données du Centre permanent d initiative pour l environnement (CPIE) et les bilans des suivis écologiques du site Natura 2000 n 65 Bois d Humégnil à Epothémont (FR2100310) menés en 2012 et 2013 pour le compte de la DREAL Champagne-Ardenne ont été consultées. La distance périphérique a été choisie de manière à intégrer tous les milieux naturels (essentiellement forestiers) ou anthropisée autour des installations du Cires. La zone d étude choisie au-delà des limites autorisées du Cires est suffisante pour apprécier les impacts directs et indirects, induits, permanents et temporaires de ses activités (Figure 1-1). Figure 1-1 - Délimitation de la zone d étude pour l estimation des impacts des installations présentes et futures du Centre sur l environnement 1.4.2 Méthode d évaluation floristique La méthode employée pour effectuer les relevés consiste à parcourir les zones précédemment identifiées dans les précédentes études, notamment celle de 2010, en relevant les espèces de la façon la plus complète possible. Les campagnes d inventaire ont été répartit comme suit : - Sur les deux premiers passages des relevés les plus complets possibles ont été établis en se basant sur les milieux identifiés de la carte de végétation de 2010, - Sur le dernier passage les données ont été complétées et un descriptif des faciès de végétation (détermination des espèces dominantes et des espèces indicatrices) a été établi sur les espèces les plus représentées, - Enfin les données ont été traitées en caractérisant les stations (forestières pour l essentiel) puis en les recroisant avec les classifications Corine Biotope sur la base des études précédentes.

Cires Tome 2 - Pièce 4 Chapitre 13-3 Page 6 sur 16 1.4.3 Méthode d évaluation phytocoenotique Les relevés phytoécologiques sont effectués sur des surfaces d échantillonnage homogènes et représentatives du milieu. En milieu forestier, la surface de «référence» est d environ 400 m². L homogénéité de la station est évaluée selon plusieurs critères comme les conditions topographiques, les caractéristiques du sol (géologie, niveau hydrique, degré d acidité du sol ou à l inverse présence de calcaire ). Les inventaires sont effectués par strate (arborescente, arbustive, herbacée voire muscinale). Pour ce qui concerne les coefficients d abondance dominance attribués aux espèces, la typologie appliquée est la suivante (Braun Blanquet, 1928) : + Individus très peu abondants 1 : Individus peu abondants à abondants ; recouvrement inférieur à 5 % 2 : Individus abondants ou très abondants ou recouvrement compris entre 5 et 25 % 3 : Individus en nombre variable ; recouvrement compris entre 25 et 50 % 4 : Individus en nombre variable ; recouvrement compris entre 50 et 75 % 5: Individus en nombre variable ; recouvrement compris entre 75 et 100 % Des comparatifs sont ensuite faits avec la typologie existante des stations forestières. Des groupes écologiques pour les stations forestières ont été caractérisés (cf Guide pour l identification des stations et le choix des essences en Champagne Humide, 2002) selon le niveau hydrique du sol (de très secs à inondés, selon 7 niveaux) et les conditions physicochimiques du substrat (de très acide à calcaire, gradient de 6 niveaux différents). Pour chacun de ces groupes écologiques, des plantes indicatrices ont été déterminées. Les codifications CORINE Biotopes permettent d identifier certains habitats. On désigne sous le terme d habitats naturels des «zones terrestres ou aquatiques se distinguant par leurs caractéristiques géographiques, abiotiques et biotiques, qu elles soient entièrement naturelles ou semi-naturelles». Cette codification permet d évaluer la valeur patrimoniale et de faire un lien entre la station forestière et l habitat. Une information supplémentaire sur l intérêt patrimonial de la station est apportée par la correspondance avec les milieux recensés au titre de la Directive Habitats. Cela n induit pas nécessairement l application de mesures de protections ou de suivis mais donne une indication sur l intérêt patrimonial d un milieu et sa sensibilité. 1.4.4 Méthodologie d évaluation faunistique 1.4.4.1 Les Insectes L inventaire des insectes est principalement réalisé sur les lieux les plus ensoleillés, c est-à-dire le long du chemin longeant l enceinte du Cires ainsi que sur les deux mares situées au nord-est et au sud de site. Les habitats forestiers sont inventoriés principalement sur les lisères qui bordent les chemins existants et les fourrés constituant des zones arbustives de régénération forestière. Les conditions météorologiques pour optimiser l inventaire des insectes sont globalement identiques pour les trois taxons étudiés. Il faut : des conditions clémentes (ciel dégagé, absence de pluie) un vent faible (particulièrement inférieur à 30km/h pour les papillons) une température minimum de 15 C pour les papillons ( MANIL et al., 2006) et 20 C pour les orthoptères (JAULIN et BAILLET, 2007), entre 18 et 30 C pour les libellules (SNPN, 2008)

Cires Tome 2 - Pièce 4 Chapitre 13-3 Page 7 sur 16 Lorsque c est nécessaire (bon nombre d espèces pouvant être identifiées par simple observation ou écoute), la capture des insectes est réalisée à l aide d un matériel approprié pour chaque taxon : un filet «fauchoir» et un parapluie japonais pour les orthoptères, un filet «à papillons» pour les papillons et les odonates (Figure 1-2). Figure 1-2 - Filet «fauchoir», filet à papillons, parapluie japonais 1.4.4.2 Les Reptiles Les reptiles n ont pas fait l objet de prospection spécifique ni d installation particulière (pose et relevé de plaques de thermorégulation par exemple). Cependant, la consigne était donnée à chaque opérateur de noter toute observation de ces espèces lors des prospections des autres taxons. 1.4.4.3 Les Amphibiens La méthodologie de prospection des amphibiens respecte 2 critères préalables : 1- Les prospections se focalisent sur les secteurs les plus favorables à la présence des espèces, c est à dire les points d eau. 2- Il est indispensable d avoir un impact mineur sur les sites de reproduction en évitant de porter atteinte à la végétation aquatique au moment de la ponte et du cycle larvaire. Le but est de ne pas détruire les supports de pontes avec celles-ci. Trois méthodes de détection des amphibiens en période de reproduction dans les points d eau ont été retenues (Figure 1-3 et Figure 1-4) : Le piégeage des adultes à l aide de nasses passives de type nasse à poissons chats dans les mares et bassins de pré-décantation ; Le piégeage des larves à l aide de nasses passives flottantes de type Ortmann au sein des bassins techniques; La capture au filet haveneau des larves en juillet dans les mares. Les individus capturés ou observés (en fonction des méthodes) ont été comptabilisés dans l éventualité d estimer une population minimale en période de reproduction. Les prospections à la nasse ont eu lieu de jour pour les adultes et de nuit pour les larves uniquement au sein des bassins techniques (avec bâches EPDM).

Cires Tome 2 - Pièce 4 Chapitre 13-3 Page 8 sur 16 Figure 1-3 - Nasses pliables à poissons utilisées pour la détection des urodèles adultes dans les mares et bassins de décantation Figure 1-4 - Nasse pliable avec tritons (à gauche) et nasse Ortmann flottante (à droite) utilisée dans les bassins techniques L interprétation des résultats prend en compte essentiellement la notion de présence/ absence de l espèce et d habitats favorables. Les effectifs permettent d apprécier l importance de la population. 1.4.4.4 Les Oiseaux Pour le suivi de l avifaune, le protocole d échantillonnage s appuie sur une méthode d inventaire standardisée : le suivi de points d écoute selon la méthode des Indices Ponctuels d Abondance (IPA). Cette méthode a été adaptée et complétée par le relevé systématique des autres espèces observées aux abords et dans le périmètre du Cires à l'occasion des déplacements réalisés à pied ou en voiture entre chaque point échantillon ainsi que lors du suivi des autres taxons. Dans le cas de cette étude, le point d'écoute s'apparente soit à un cercle ou à un demi-cercle de 50 à 100 mètres de rayon. Les inventaires ayant été menés en périphérie du Cires, pour la majorité des points, l'observateur s est posté en bordure de la clôture en concentrant son écoute vers la lisière forestière. Les deux campagnes de prospections ont été menées des samedis matin afin de ne pas être perturbées par les nuisances sonores liées au fonctionnement du Cires (engins de chantier, souffleries...).

Cires Tome 2 - Pièce 4 Chapitre 13-3 Page 9 sur 16 Pendant la durée standard, l'observateur note un maximum de couples de chaque espèce selon la cotation suivante : 0,5 pour un oiseau seulement observé ou entendu par un cri 1 pour un mâle chanteur, un couple, un nid occupé ou un groupe familial. Pour chaque espèce, l IPA unité résulte de deux comptages partiels effectués à des dates différentes de la saison de nidification, ceci afin de recenser les nicheurs précoces (fin avril, début mai) et les nicheurs tardifs (fin mai, début juin principalement les espèces migratrices absentes lors du premier comptage).l'ipa retenu pour une espèce et pour un point est le maximum enregistré lors des deux pointages annuels. L'IPA annuel d'une espèce est la moyenne de tous les points. Dans le cadre de cette étude, 10 points IPA ont été étudiés. A la seconde campagne, les points d écoute sont suivis dans le sens opposé de la première afin de limiter le biais horaire. Les IPA sont toujours réalisés durant les trois à quatre premières heures de la journée, période où les oiseaux se manifestent le plus, en particulier par leur chant, et dans de bonnes conditions météorologiques : temps calme, sans vent ni pluie, facteurs qui commandent aussi la plus grande émission des chants par les oiseaux (pluie et vent annulant ou réduisant le chant), et leur bonne réception par l observateur. Chaque station (ou point) d écoute fait également l objet d une description de sa structure de végétation (structure de végétation, proximité plan d eau...) dans le rayon de détection des espèces. Pour compléter les données sur les espèces peu détectées par la méthode des points d écoute, lors des campagnes d inventaires des autres taxons, ces espèces (rapaces, oiseaux d eau, oiseaux possédant de vastes territoires, pie-grièches...) ont été recherchées et notées. 1.4.4.5 Les Chiroptères Le protocole utilisé s appuie sur la méthodologie de suivi des populations de chiroptères développée par BECU et FAUVEL (2002). Compte tenu des difficultés de dénombrement des individus et parfois de l identification spécifique, celui-ci se base sur la présence ou l absence de contacts par unité de temps (la minute est retenue dans cette étude) pour chacun des groupes prédéfinis. La durée d écoute pour chaque point est définie à 5 minutes. Les résultats s expriment en indice d activité par groupe d espèces exprimé en fréquence (nombre de minutes où le groupe a été contacté / nombre de minutes total). Ce protocole nécessite la fonction hétérodyne disponible sur la plupart des détecteurs ultrasons. Dans notre cas, la double fonction «hétérodyne» et «expansion de temps» des détecteurs PETTERSON D240x a été utilisée. Le mode «expansion de temps», qui enregistre les signaux en «étirant le temps» (les oscillations sont donc élargies et les signaux plus informatifs), permet une détermination spécifique pour un plus grand nombre de contacts. Les contacts susceptibles de présenter un intérêt sont ensuite enregistrés en format «wave» sur un lecteur numérique (ZOOM H2) puis analysés à l'aide du logiciel BATSOUND. 1.4.4.6 Les Autres Mammifères Les mammifères (autres que chiroptères) n ont pas fait l objet de prospection spécifique. Cependant, la consigne était donnée à chaque opérateur de noter toute observation d indices de présence de ces espèces ou d individus lors des prospections des autres taxons.

Cires Tome 2 - Pièce 4 Chapitre 13-3 Page 10 sur 16 1.4.5 Radioécologie des indicateurs biologiques terrestres Le plan de surveillance de l environnement du Cires prévoit un suivi radiologique annuel des indicateurs biologiques terrestres dans l environnement du Centre (Mousses et denrées alimentaires). Cette autosurveillance est réalisée depuis 2003. Du fait de la nature des paramètres surveillés et de la périodicité du suivi, il n a pas été jugé nécessaire de réaliser à nouveau un état initial des indicateurs biologiques terrestres, l autosurveillance mise en œuvre depuis 2003 étant considérée comme suffisamment représentative des impacts des activités du Cires sur son environnement. En revanche, une analyse détaillée de l ensemble des mesures obtenues depuis sa mise en exploitation en 2003 est réalisée dans ce dossier. De plus, une comparaison de ces résultats avec les données de l état de référence de 2000 et l état initial de 2010 permet de mettre en évidence un éventuel impact des nouvelles activités d entreposage et de regroupement du Centre sur son environnement. Les méthodes des analyses radiologiques réalisées lors de l état initial de 2010 sur les échantillons de mousses, lait et végétaux consommables sont données dans le Tableau 1-1. Paramètres Techniques Méthodes Alpha et béta global Th234, Ra226, Pb214, Bi214, Pb210, U235, Th227, Ac228, Pb212, K40, Cs137, Cs134, Co60, Am241, Be7 Compteur proportionnel à gaz Spectrométrie gamma U234, U235, U238 Spectrométrie alpha Pu238, Pu239+240, Am241, Cm244 Spectrométrie alpha 6 3 4 4 Po210 Spectrométrie alpha NF M 60808 Th232 ICP-MS NF ISO 17294 Th230 Sr90 spectrométrie alpha Scintillation liquide Méthode interne 5 Ni63 Scintillation liquide NF M 60 317 C14 Scintillation liquide NF M 60 812 H3 (lié uniquement pour le lait) Scintillation liquide NF M 60 812 Carbone organique total Analyse chimique NF EN 1484 Tableau 1-1 - Méthodologie d analyses radiologiques pour les indicateurs biologiques terrestres (état initial de 2010) 1.5 ETAT INITIAL DES ECOSYSTEMES AQUATIQUES 1.5.1 Qualité hydrobiologique des eaux de surface L évaluation de la qualité biologique de ces milieux comprend la mise en œuvre de deux méthodes différentes fondées sur l analyse de peuplements d organismes aquatiques et permettant d obtenir deux indices de qualité complémentaires : l Indice Biologique Global Normalisé (IBGN), basé sur l étude du peuplement de macroinvertébrés, animaux colonisant tous les compartiments d un cours d eau, des sédiments jusqu à la colonne d eau,

Cires Tome 2 - Pièce 4 Chapitre 13-3 Page 11 sur 16 les indices Diatomée (Indice Biologique Diatomées et Indice de Polluo Sensibilité), basé sur l étude du peuplement de diatomées, végétaux unicellulaires aquatiques vivant plus spécifiquement à l interface eau/substrat (périphyton). L Indice Biologique Global Normalisé (IBGN) permet d évaluer la qualité hydrobiologique d un site aquatique, par l intermédiaire de la composition des peuplements d invertébrés benthiques vivant sur divers habitats (couple support/vitesse) dans les cours d eau, permettant la visibilité et l accessibilité des différents supports à prospecter, en évitant les zones des sources, les cours inférieurs des grands cours d eau et les milieux atypiques (canaux et estuaires). L IBGN est sensible aux variations de la composition physico-chimique de l eau et plus particulièrement aux fluctuations de la pollution organique et chimique, mais aussi de la nature des substrats (travaux en rivière ou recalibrage) et des évènements climatiques (orages, crues subites). La méthode permet, dans les conditions naturelles de stabilité hydraulique et dans les limites de sa sensibilité, d évaluer l incidence d une perturbation sur le milieu récepteur. Une note indicielle, comprise entre 0 et 20, détermine la qualité globale du milieu aquatique (Tableau 1-2). Couleur des classes Note Qualité Bleu IBGN > 16 Très bonne Vert 14 < IBGN < 16 Bonne Jaune 10 < IBGN < 14 Moyenne Orange 6 < IBGN < 10 Médiocre Rouge IBGN < 6 Mauvaise Tableau 1-2 - Valeurs de références des IBGN (norme NF T90-350 et circulaire DCE 2008/27 du 20 mai 2008 - Classe HER 9) Les indices diatomiques, Indice Biologique Diatomées (IBD) et Indice de Polluosensibilité (IPS) sont suivis en automne depuis 2004 sur les Noues d Amance aux points R5, Ru1 et R2. Ces indices reposent sur l examen du groupe d algues unicellulaires que sont les diatomées. Ces végétaux sont sensibles aux variations de la qualité de l eau et particulièrement aux modifications des concentrations de la matière organique, des éléments nutritifs (azote et phosphore), de la minéralisation et du ph. La méthode est applicable à la partie continentale d un cours d eau naturel ou artificialisé, à l exception des zones naturellement salées. Tout comme l IBGN, leur interprétation repose sur une note indicielle (Tableau 1-3). Couleur des classes Note Qualité Bleu IBD >17 Très bonne Vert 14,5 < IBD < 17 Bonne Jaune 10,5 < IBD < 14,5 Moyenne Orange 6 < IBD < 10,5 Médiocre Rouge IBD < 6 Mauvaise Tableau 1-3 - Valeurs de références des Indices diatomiques (norme NF T 90-354 - décembre 2007 Classe HER 9)

Cires Tome 2 - Pièce 4 Chapitre 13-3 Page 12 sur 16 1.5.2 Le suivi piscicole Afin d évaluer la qualité de l écosystème piscicole des Noues d Amance, des pêches électriques sont effectuées chaque année sur le cours d eau suivant norme NF EN 14011. Le protocole de pêche utilisé permet l application de l Indice Poisson Rivière (IPR) normalisé par l AFNOR (TPR T90 344). Cet indice permet la comparaison d un peuplement de référence (non perturbé) avec celui réellement présent dans les milieux. L écart entre le peuplement théorique et observé est estimé par une note, d autant plus élevée que la différence est forte. Ces notes sont ensuite additionnées pour donner une note globale. La perturbation est d autant plus importante que la note est élevée (Tableau 1-4). Note IPR Couleur des classes Qualité <7 Bleu Excellent : le milieu est normal ; la population piscicoles en bon état. ]7 ; 16] Vert ]16 ; 25] Jaune ]25 ; 36] Orange >36 Rouge Bonne : la perturbation est faible ; il existe souvent des problèmes de reproduction et les espèces les plus sensibles sont trop peu abondantes. Médiocre : la situation est moyenne ; si les espèces les plus sensibles ont disparues, les espèces «généralistes» sont abondantes. Les populations sont déséquilibrées. Mauvaise : la situation est dégradée ; les espèces présentes sont peu sensibles et celles caractéristiques du milieu sont devenues rares. Très mauvaise : il ne reste que peu d espèces, en petites quantités, parmi les plus tolérantes. Tableau 1-4 - Valeurs de références de l IPR 1.5.3 Radioécologie aquatique Depuis 2012, le plan de surveillance de l environnement du Cires prévoit un suivi radiologique annuel des indicateurs biologiques aquatiques dans l environnement du Centre (végétaux aquatiques). Du fait de la nature des paramètres surveillés en 2012 et 2013 et de la périodicité du suivi, il n a pas été jugé nécessaire de réaliser à nouveau un état initial des indicateurs biologiques terrestres, l autosurveillance mise en œuvre étant suffisamment représentative des impacts des activités du Cires sur son environnement. En revanche, une analyse détaillée de l ensemble des mesures obtenues en 2012 et 2013 est réalisée dans ce dossier. De plus, une comparaison de ces résultats avec les données de l état de référence de 2010 ne permet pas de mettre en évidence un éventuel impact des nouvelles activités d entreposage et de regroupement du Centre sur son environnement. Les méthodes des analyses radiologiques réalisées sur ces échantillons lors de l état initial de 2010 sont données dans le Tableau 1-5. Paramètres Techniques Méthodes Alpha et béta global Th234, Ra226, Pb214, Bi214, Pb210, U235, Th227, Ac228, Pb212, K40, Cs137, Cs134, Co60, Am241, Be7 Compteur proportionnel à gaz Spectrométrie gamma U234, U235, U238 Spectrométrie alpha Pu238, Pu239+240, Am241, Cm244 Spectrométrie alpha 6 3 4 4

Cires Tome 2 - Pièce 4 Chapitre 13-3 Page 13 sur 16 Paramètres Techniques Méthodes Po210 Spectrométrie alpha NF M 60808 Th232 ICP-MS NF ISO 17294 Sr90 Scintillation liquide 5 Ni63 Scintillation liquide NF M 60 317 C14 et H3 lié Scintillation liquide NF M 60 812 Tableau 1-5 - Méthodologie d analyses radiologiques pour les végétaux aquatiques (état initial de 2010) 1.6 ETAT INITIAL DES CONTINUITES ECOLOGIQUES L état initial des continuités écologiques vise à faire un bilan des zones naturelles et agricoles ainsi que du réseau hydrographique de la zone d étude (trame verte et bleue) tout en prenant en compte les besoins des espèces présentes dans le milieu. Chaque région est tenue de rédiger un schéma régional de cohérences écologiques afin d établir un état des lieux et un plan d action afin de préserver la trame verte et bleue déjà existante. Le SRCE de la Champagne-Ardenne n est pas encore disponible, sa date de publication est prévue en 2015. Cependant, la base de données internet de la trame verte et bleue en Champagne-Ardenne permet d avoir quelques informations sur les éléments qui constitueront le SRCE de la région. Elle propose des fiches de synthèse bibliographique des espèces animales qui pourront être retenues comme espèces pour la cohérence nationale de la Trame verte et bleue. La sélection de ces espèces repose sur deux critères : la représentativité des populations dans la région la pertinence des continuités écologiques pour les besoins de l espèce. Ces fiches proposent une synthèse relative aux déplacements et aux besoins de continuités écologiques des espèces sélectionnées pour la Champagne-Ardenne. Ainsi, l état initial des continuités écologiques du présent dossier s appuie sur les différents éléments de ces fiches de synthèse : Aire de répartition Habitats et occupation de l espace Déplacement et migration La fiche pédagogique de la direction départementale des territoires de l Aube sur la trame verte et bleue a également permis d établir un état des lieux des espaces existant et de mettre en avant les besoins de liaison entre les habitats du département. Référence des fiches de synthèses utilisées : MERLET F. & HOUARD X. (2012). Synthèse bibliographique sur les traits de vie de l'agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840)) relatifs à ses déplacements et à ses besoins de continuités écologiques. Office pour les insectes et leur environnement & Service du patrimoine naturel du Muséum national d Histoire naturelle. Paris. 5 pages. SORDELLO R. (2012). Synthèse bibliographique sur les traits de vie du Chat forestier (Felis silvestris Schreber, 1775) relatifs à ses déplacements et à ses besoins de continuités écologiques. Service du patrimoine naturel du Muséum national d Histoire naturelle. Paris. 8 pages.

Cires Tome 2 - Pièce 4 Chapitre 13-3 Page 14 sur 16 MERLET F. & HOUARD X. (2012). Synthèse bibliographique sur les traits de vie du conocéphale des Roseaux (Conocephalus dorsalis (Latreille, 1804)) relatifs à ses déplacements et à ses besoins de continuités écologiques. Office pour les insectes et leur environnement & Service du patrimoine naturel du Muséum national d Histoire naturelle. Paris. 4 pages. SORDELLO R. (2012). Synthèse bibliographique sur les traits de vie du Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata (Linnaeus, 1758)) relatifs à ses déplacements et à ses besoins de continuités écologiques. Service du patrimoine naturel du Muséum national d Histoire naturelle. Paris. 8 pages. SORDELLO R. (2012). Synthèse bibliographique sur les traits de vie de la Vipère péliade (Vipera berus (Linnaeus, 1758)) relatifs à ses déplacements et à ses besoins de continuités écologiques. Service du patrimoine naturel du Muséum national d Histoire naturelle. Paris. 8 pages. MERLET F. & HOUARD X. (2012). Synthèse bibliographique sur les traits de vie du Cordulégastre bidenté (Cordulegaster bidentata Selys, 1843) relatifs à ses déplacements et à ses besoins de continuités écologiques. Office pour les insectes et leur environnement & Service du patrimoine naturel du Muséum national d Histoire naturelle. Paris. 5 pages. MERLET F. & HOUARD X. (2012). Synthèse bibliographique sur les traits de vie du Criquet palustre (Chorthippus montanus (Charpentier, 1825)) relatifs à ses déplacements et à ses besoins de continuités écologiques. Office pour les insectes et leur environnement & Service du patrimoine naturel du Muséum national d Histoire naturelle. Paris. 5 pages. SORDELLO R. (2012). Synthèse bibliographique sur les traits de vie de la Loutre d Europe (Lutra lutra (Linnaeus, 1758)) relatifs à ses déplacements et à ses besoins de continuités écologiques. Service du patrimoine naturel du Muséum national d Histoire naturelle. Paris. 19 pages. SORDELLO R. (2012). Synthèse bibliographique sur les traits de vie du Pipit farlouse (Anthus pratensis (Linnaeus, 1758)) relatifs à ses déplacements et à ses besoins de continuités écologiques. Service du patrimoine naturel du Muséum national d Histoire naturelle. Paris. 9 pages. SORDELLO R. (2012). Synthèse bibliographique sur les traits de vie de la Chouette chevêche (Athene noctua (Scopoli, 1769)) relatifs à ses déplacements et à ses besoins de continuités écologiques. Service du patrimoine naturel du Muséum national d Histoire naturelle. Paris. 18 pages. SORDELLO R. (2012). Synthèse bibliographique sur les traits de vie du Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum (Schreber, 1774)) relatifs à ses déplacements et à ses besoins de continuités écologiques. Service du patrimoine naturel du Muséum national d Histoire naturelle. Paris. 17 pages. SORDELLO R. (2012). Synthèse bibliographique sur les traits de vie du Pic cendré (Picus canus Gmelin, 1788) relatifs à ses déplacements et à ses besoins de continuités écologiques. Service du patrimoine naturel du Muséum national d Histoire naturelle. Paris. 12 pages. SORDELLO R. (2012). Synthèse bibliographique sur les traits de vie du Lézard vivipare (Zootoca vivipara (Jacquin, 1787)) relatifs à ses déplacements et à ses besoins de continuités écologiques. Service du patrimoine naturel du Muséum national d Histoire naturelle. Paris. 10 pages. MERLET F. & HOUARD X. (2012). Synthèse bibliographique sur les traits de vie de la Leucorrhine à large queue (Leucorrhinia caudalis (Charpentier, 1840)) relatifs à ses déplacements et à ses besoins de continuités écologiques. Office pour les insectes et leur environnement & Service du patrimoine naturel du Muséum national d Histoire naturelle. Paris. 8 pages. SORDELLO R. (2012). Synthèse bibliographique sur les traits de vie du Cincle plongeur (Cinclus cinclus (Linnaeus, 1758)) relatifs à ses déplacements et à ses besoins de continuités écologiques. Service du patrimoine naturel du Muséum national d Histoire naturelle. Paris. 14 pages.

Cires Tome 2 - Pièce 4 Chapitre 13-3 Page 15 sur 16 SORDELLO R. (2012). Synthèse bibliographique sur les traits de vie du Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus (Daudin, 1802)) relatifs à ses déplacements et à ses besoins de continuités écologiques. Service du patrimoine naturel du Muséum national d Histoire naturelle. Paris. 9 pages. SORDELLO R. (2012). Synthèse bibliographique sur les traits de vie de la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio Linnaeus, 1758) relatifs à ses déplacements et à ses besoins de continuités écologiques. Service du patrimoine naturel du Muséum national d Histoire naturelle. Paris. 11 pages. ROGEON G. & SORDELLO R. (2012). Synthèse bibliographique sur les traits de vie du Gobemouche gris (Muscicapa striata (Pallas, 1764) relatifs à ses déplacements et à ses besoins de continuités écologiques. Service du patrimoine naturel du Muséum national d Histoire naturelle. Paris. 10 pages. MERLET F. & HOUARD X. (2012). Synthèse bibliographique sur les traits de vie la Decticelle des bruyères (Metrioptera brachyptera (Linné, 1761)) relatifs à ses déplacements et à ses besoins de continuités écologiques. Office pour les insectes et leur environnement & Service du patrimoine naturel du Muséum national d Histoire naturelle. Paris. 5 pages. MERLET F. & HOUARD X. (2012). Synthèse bibliographique sur les traits de vie de l Épithèque bimaculée (Epitheca bimaculata (Charpentier, 1825)) relatifs à ses déplacements et à ses besoins de continuités écologiques. Office pour les insectes et leur environnement & Service du patrimoine naturel du Muséum national d Histoire naturelle. Paris. 7 pages. MERLET F. & HOUARD X. (2012). Synthèse bibliographique sur les traits de vie de la Cordulie arctique (Somatochlora arctica (Zetterstedt, 1840)) relatifs à ses déplacements et à ses besoins de continuités écologiques. Office pour les insectes et leur environnement & Service du patrimoine naturel du Muséum national d Histoire naturelle. Paris. 6 pages. 2 DEMARCHE POUR L EVALUATION DES IMPACTS DU PROJET SUR LE MILIEU BIOLOGIQUE La démarche retenue pour évaluer l impact du projet sur le milieu biologique consiste à recenser les éléments du projet qui peuvent interagir avec l environnement biologique, c est-à-dire la faune, la flore et les milieux naturels. A cet égard, l état initial du site qui est présenté dans le chapitre 4.3 de l étude d impact et qui s appuie sur des données bibliographiques et des relevés de terrain, sert de base de comparaison. La diversité écologique et la diversité des espèces ont été étudiées pour établir l état initial du site. L accent a été mis sur les espèces remarquables. L impact du projet sur son environnement est alors examiné pour les différentes phases de vie, chantier, exploitation et surveillance. 2.1 METHODE D EVALUATION DES EFFETS DIRECTS Les effets directs du projet sur le milieu biologique consistent essentiellement en la perturbation des biotopes voire la suppression d espèces, la suppression de leur aire de reproduction ou de refuges, la réduction ou la fragmentation de leur espace naturel. La méthode employée consiste donc à analyser la manière dont le projet, dans ses différentes phases de vie, va affecter les espèces végétales et animales présentes. L attention est focalisée sur les espèces remarquables relevées dans l état initial. 2.2 METHODE D EVALUATION DES EFFETS INDIRECTS Plus difficiles à apprécier, les impacts indirects concernent la biodiversité et son évolution suite à la réalisation du projet.

Cires Tome 2 - Pièce 4 Chapitre 13-3 Page 16 sur 16 Ces effets, qui résultent de la rupture de l équilibre des écosystèmes, ne se produiront qu à plus ou moins long terme, et sont ainsi décalés dans le temps et dans l espace. L augmentation de la biodiversité n est pas toujours synonyme d enrichissement si elle s effectue au détriment des peuplements. La suppression d une espèce végétale remarquable peut engendrer des effets sur la reproduction d'une espèce, qui peut alors subir une raréfaction, voire une extinction. Cet effet contribue alors à augmenter la dominance d une ou de plusieurs autres espèces. La suppression d aires de reproduction ou de refuges, la disparition de ressources alimentaires modifieront la densité et la répartition des individus des espèces concernées. La méthode à utiliser consiste à projeter sur le long terme les conséquences sur l évolution de la biodiversité en fonction des effets directs engendrés par le projet, ce qui en pratique s avère difficile. Des modifications du régime d écoulement des eaux ou de la qualité des eaux du milieu récepteur peuvent provoquer des déséquilibres écologiques sur les écosystèmes aquatiques. Ces écosystèmes offrent cependant une variabilité spatiale et temporelle, qui ne facilite pas l évaluation de l impact. De même, les référendums d habitats ne sont pas forcément connus ni les éventuels seuils de toxicité. Néanmoins, la qualité des eaux du milieu récepteur étant indispensable au maintien de la diversité biologique, l impact du projet est apprécié en regard d une part de la qualité physicochimique, hydrobiologique et bactériologique des eaux rejetées dans le milieu récepteur et d autre part du débit de ces rejets. L indice Biologique Normal Globalisé (IBGN) du milieu récepteur a été déterminé. Cet indice permet d intégrer sur la durée les impacts directs et indirects des modifications du milieu sur les écosystèmes aquatiques. La nature des modifications de la qualité de l eau permet de préciser l évolution de l écosystème aquatique.