Les tendances sociales



Documents pareils
SÉNAT PROPOSITION DE LOI

Produits laitiers de ferme

Le Marché Touristique ALLEMAND

ÉDUCATION Côtes d Armor. Collèges publics. Charte de la restauration collective DIRECTION JEUNESSE PATRIMOINE IMMOBILIER

Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt Les actions du PNA concernant l'alimentation des plus démunis 20 novembre 2012

Premier Fast Food de crêpes CONTACT PRESSE :

Créer une AMAP. Les autres "paniers" S informer et agir! Qu'est-ce que c'est? Le principe est simple :

72% des Français prêts à payer plus cher un produit fabriqué en France. Mais pas à n importe quel prix!

Présentation des animations Aux Goûts du Jour

Uniterres. Rapprocher l aide alimentaire et les producteurs locaux

La cuisine "fait maison" et sa relation avec le PEM

Qui sont-ils? Pedro. Tamacha. 9 En quantité, Tamacha mange suffisamment, mais son alimentation n est pas satisfaisante en qualité.

Bio Suisse cherche le Magasin Bio de l année 2008 Participez! Nous nous réjouissons de votre candidature!

Perceptions et préférences des consommateurs pour les fromages d alpage

Consommez moins de sodium pour réduire votre pression artérielle. Information sur le sodium alimentaire.

Rapport de résultats. Étude de marché - Services de proximité Projet Coop

choucroute Dossier de presse d lsace La Choucroute d Alsace comme vous ne l avez jamais goûtée DU 17 AU 25 janvier 2015

Auriol : le service public de la Restauration scolaire

La notion de besoin peut décrire : La notion de besoin peut décrire :

L AGROALIMENTAIRE DANS BROME-MISSISQUOI C EST: 124 ENTREPRISES PLUS DE 1000 EMPLOIS

Consultation publique

Le Groupe Casino p. 4 Casino restauration p. 5 Notre organisation p. 6 L idée p. 8 Résultats de l étude clients p. 10 Le concept p.

Projet Fish & Catering Sector (Mise à jour du 13/10/08)

Devenez point de chute d une ferme du réseau québécois d agriculture soutenue par la communauté (ASC)

Fiche 23 D où viennent les produits de mon petit déjeuner?

«Cette action contribue au PNNS». À CHÂTEAU THIERRY

Les attentes des consommateurs, changements de comportement et révolution digitale


Le développement de la franchise dans le Groupe Casino

Rentrée 2014 Francine Eichenberger Diététicienne

La participation citoyenne et la politique locale

DEVELOPPEMENT DES PREFERENCES ALIMENTAIRES

DOSSIER DE PRÉSENTATION

PROTECTION DE PRODUITS EN IG

Les aliments de l intelligence

Les stratégies commerciales et marketing de l entreprise bio BIOCONSEIL

L influence des politiques agroalimentaires à caractère économique sur l alimentation et le poids : synthèse. Contexte.

Les nouvelles tendances commerciales

ENQUETE DE SATISFACTION

Le test de dépistage qui a été pratiqué à la

Economie Sociale et Solidaire, une invitation à vivre autrement!

«Les Potagers de Marcoussis»

Compte rendu de la réunion du 13 novembre 2014 Restauration scolaire et hygiène buccodentaire.

COLLECTION 2013/2014 DOSSIER DE PRESSE

ATELIER 3 Les nouvelles formes de consommation et de pratiques d achats et leur impact sur l aménagement du territoire 22 MAI 2012

Le rôle sociétal du café en entreprise

Rapport sur l intérêt des producteurs maraîchers de la région de Montréal quant aux modèles associatifs de mise en marché en circuits courts

Guide de sensibilisation des employés d une entreprise ARRÊT gourmand

L'Obésité : une épidémie?

Situation et enjeux du marché de l Assurance Auto. Conférence Argus de l'assurance 24 juin 2010

Enquête industrie Agroalimentaire

BAROMÈTRE EUROPÉEN DU RAPPORT AUX PAIEMENTS

CHAPITRE 1 : DE LA FONCTION DE DEMANDE DU CONSOMMATEUR À LA DEMANDE DE MARCHÉ

Tâche : Comparer l étiquette de produits alimentaires afin de connaître leur valeur nutritive.

Plan d action de développement durable Le développement durable, une question de culture

La situation financière des Canadiens

Bien vivre, dans les limites de notre planète

IMPORT - EXPORT. Concilier l art culinaire et la santé

Rappel situation marché

Mairie de SAINT DIDIER SOUS RIVERIE Téléphone : Télécopie : MARCHE PUBLIC DE FOURNITURES COURANTES ET SERVICES

Pour une meilleure santé

Créer ou reprendre dans la restauration. Valérie HUTTEAU CCI DE NÎMES

Les lieux de travail d hier, d aujourd hui et de demain, vus par les salariés

Le Programme National pour l Alimentation en Limousin Comité Régional de l ALIMentation du 09/12/2011

Association des. Objectifs. convivialité, réunir les habitants autour du jardinage. action sociale, action environnementale,

Louis Ménard, Transformation Alimentaire Québec, ministère de l Agriculture, des Pêcheries et de l Alimentation du Québec

L EAU POTABLE : COMMENT LA PRÉSERVER Bien que l eau soit une ressource renouvelable, il ne faut pas pour autant la gaspiller. Les Québécois sont les

Un outil unique pour faire découvrir aux tout-petits le plaisir de cuisiner!

Comité des produits Discours du Directeur général. 29 mai DISCOURS D OUVERTURE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL AU COMITÉ DES PRODUITS.

*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*

demain Aujourd hui ACDIC A. PRESENTATION DE L ACDIC B. 10 ANS D ACTIONS. Des actes concrets, des effets, des impacts C. DES ACQUIS ET ATOUTS CERTAINS

1. Informations générales

Développement d une application pilote

Comment réaliser votre étude de marché. Pascale GARNIER - MCP MARKETING Estelle DELABRE - SILOUET

Conseil régional. Plan d action régional Outaouais

Quelles sont les chances des petits producteurs de se

Pour en savoir plus :

"La santé des étudiants en 2013"

Les Français et les outils financiers responsables : notoriété, perception et intérêt

Réseau Diabhainaut Programme Osean Enfant Document d Information pour les Parents

FAST RETAILING WAY (Philosophie d entreprise du groupe FR)

Restauration collective

Améliorer l organisation et la communication interne à l office de tourisme

GRENADE / GARONNE 30 janvier Centrale de Restauration MARTEL Maryse LAFFONT, Diététicienne

L éthique dans la société contemporaine

Rapport final. Présenté à : Par :

Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas

Restauration Scolaire Lycée Français Josué-Hoffet. Cahier des Charges et Contrat 2014

Assemblée Générale ASSOCIATION DES MAIRES RURAUX DU PUY-de-DÔME. La nouvelle règlementation Nutrition pour les cantines scolaires

5, avenue des Quarante Journaux CS Bordeaux Cedex Tel : Fax :

Compte rendu de la journée technique du mardi 23 septembre organisée par ODIT France à la Maison du Tourisme Paris

Petite enfance : des droits pour ouvrir à la citoyenneté?

CONCEPT Notre Temps - Vivre bien, Vivre mieux Notre Temps - Vivre bien, Vivre mieux Notre Temps - Vivre bien, Vivre mieux

Mercredi 12 janvier 2011

Les différents modes de distribution en restauration

Repenser notre façon d aborder les problèmes de poids : s inspirer d un nouveau paradigme. Fannie Dagenais, Dt.P., M.Sc.

Consultation sur le référencement entre assureurs de dommages et carrossiers. Commentaires présentés à L Autorité des marchés financiers

PLAN DIRECTEUR DE QUARTIER VIEUX-QUÉBEC HAUTE-VILLE - BASSE-VILLE ET CAP-BLANC DOCUMENT DE CONSULTATION SUR LES ORIENTATIONS ET LES OBJECTIFS

Les Points de vente collectifs de PACA Etat des lieux et dynamiques

Transcription:

Sommaire Les tendances sociales... 2 Les tendances dans le domaine agroalimentaire... 2 Typologie de consommateurs... 4 Profil du client de restaurant... 5 Profil du consommateur circuits courts - produits locaux... 5 Nouvelles habitudes de consommation durable... 6

Les tendances sociales Le consommateur citoyen Conséquence d une couverture médiatique accrue, la les consommateurs se préoccupent de plus en plus des causes environnementales. Les valeurs émergentes liées à cette tendance de société sont : le retour aux sources (Essences ou Going back-to-basics); les préoccupations environnementales (Earth); la consommation de produits «équitables» provenant de compagnies ayant une éthique sociale et directement du producteur (Ethics). En assurant une marge de profit «raisonnable» aux producteurs, en offrant une expérience authentique aux visiteurs, en s'impliquant dans la communauté, en soutenant l'agriculture locale, en facilitant l'accès aux aliments biologiques, l'agritourisme s'inscrit dans cette tendance émergente qu est le consommateur citoyen. L acte d achat: une expérience de plaisirs et de découvertes Paradoxalement, le rythme de vie effréné de la société actuelle où le temps est devenu une rareté a créé, chez plusieurs consommateurs, un besoin de «s'arrêter» et de «se ressourcer». En effet, si une partie d'entre eux recherchent la rapidité et l efficacité lors de leurs achats, une tendance parallèle est la recherche d une véritable expérience de magasinage et de découverte. Les aliments fins, les produits ethniques, les aliments du terroir, la cuisine fusion, l'agritourisme : tous s'inscrivent dans ce désir de vivre de nouvelles expériences. Les attraits touristiques doivent permettre aux visiteurs de rencontrer les producteurs, de recueillir de l'information, de goûter de nouveaux produits, de découvrir de nouvelles recettes, etc. L'expérience d'achat à la ferme ou dans les divers attraits composant l'offre agrotouristique de par son authenticité, son ambiance festive, ses découvertes et les plaisirs gastronomiques offerts s'inscrit dans cette tendance. Les tendances dans le domaine agroalimentaire http://www.tourisme.gouv.qc.ca/publications/media/document/etudesstatistiques/agrodiagnoplan.pdf http://www.tourisme.gouv.qc.ca/publications/media/document/etudesstatistiques/agrodiagnoplan.pdf La recherche d'une alimentation saine La croissance de l'intérêt pour l'agrotourisme n'est pas étrangère à l'augmentation importante de la demande pour les aliments santé et biologiques, auxquels on associe le retour à la terre et les produits provenant directement de la ferme. De plus, les consommateurs développent une curiosité accrue au sujet de la provenance et des méthodes de fabrication des produits. Le vieillissement de la population, l'augmentation du niveau de scolarité, une plus grande diffusion de l'information, l accroissement du taux d'obésité chez les jeunes, les reportages à sensation (p. ex. : «Supersize Me»), le phénomène de malbouffe et les scandales liés à la sécurité et à la salubrité des aliments ont largement contribué à cette qui progresse dans la société vers la recherche d'une plus saine alimentation. Par ailleurs, le mouvement croissant du «slow food» (par opposition au «fast food» et à la production de masse industrielle) a contribué à promouvoir les produits frais, les produits, locaux, les productions artisanales, l'agriculture durable et le plaisir de cuisiner et prendre son temps pour manger. Tout cela dans une perspective que l'on peut bien manger tout en préservant l'environnement. Ce courant ne peut qu'être bénéfique à l'agritourisme.

Les consommateurs sont de plus en plus conscients du rôle majeur d une saine alimentation dans l amélioration de leur santé et celle de leur famille. Dans cette optique, ils ont de plus en plus tendance à se méfier des produits de masse, à rechercher davantage les produits santé / biologiques / de meilleure qualité / frais et à fréquenter les marchés publics, les fermes, les kiosques en bordure des routes et les événements champêtres pour découvrir et se procurer des produits frais de qualité. Dans un tel contexte, le secteur de l'agrotourisme peut saisir cette opportunité pour se positionner comme une alternative crédible pouvant répondre aux besoins et attentes de ces consommateurs. La recherche d'authenticité et le sentiment de nostalgie Paradoxalement, le phénomène de mondialisation qui s est intensifié au cours des dernières décennies et la consommation de masse qui en découle, ont contribué à accentuer l intérêt des consommateurs envers les produits plus authentiques, spécialisés et personnalisés : les produits régionaux et du terroir qui impliquent le travail d un artisan (ou artisan-producteur) répondent à des besoins d authenticité, de tradition, de qualité, de spécificité et de provenance. Les produits régionaux et du terroir sont ainsi intimement associés à l'agritourisme : la nostalgie pour les mets maison et le savoir-faire d'antan devient donc une tendance très favorable.

Typologie de consommateurs http://www.credoc.fr/pdf/4p/232.pdf BRSA = Boissons rafraîchissantes sans alcool, CPPD = Céréales pour petitdéjeuner, UFL = Ultra-frais laitiers, PdT = Pommes de terre Cette typologie ne fait appel qu à deux variables : les quantités des groupes d aliment et de boissons consommés. Du point de vue du contenu de leur assiette, les Français s opposent selon deux principaux axes : Le premier facteur de variabilité oppose les individus tournés vers une consommation alimentaire «moderne» à ceux préférant les aliments plus «traditionnels». Sur cette première dimension, nous avons d un côté des individus qui surconsomment des boissons rafraîchissantes sans alcool, des céréales pour petit-déjeuner, des pizzas, des plats composés ; de l autre, des fruits et légumes, des boissons chaudes, des soupes et du poisson. Le deuxième axe de variabilité distingue les consommations de produits alimentaires énergétiquement riches à celles de produits plus pauvres en apports énergétiques. Sur cette seconde dimension, nous distinguons d un côté des individus qui surconsomment des produits énergétiquement riches tels que les charcuteries, le fromage, le pain, la viande, les pommes de terre, l alcool ; de l autre, des aliments moins denses énergétiquement comme l eau. Les gastronomes à la française, qui comptent 40 % de la population, ont le régime alimentaire le plus diversifié, attestant de leur solide connaissance de la culture alimentaire française. De ce point de vue, ils assurent la jonction entre le quotidien et le festif dans l alimentation. Ils favorisent les repas à 3 composantes puisque 50 % de leurs repas sont de ce type contre 39 % dans l ensemble des repas en France. Cette formule à 3 composantes est un marqueur fort des repas festifs et gastronomiques. Plusieurs des aliments significativement surconsommés sont caractéristiques des repas conviviaux de plus d une heure (légumes, poisson, pain, fromage). En revanche, la classe des bons vivants, qui regroupe près de 30 % des individus, a un régime alimentaire axé sur une consommation de produits énergétiquement plus riches mais relativement peu diversifiés. Les pressés, représentant 20 % de l échantillon, détiennent l indice de diversité alimentaire le plus faible, avec des produits transformés et préparés, où la convivialité a laissé place à la praticité. Les temps de repas sont plus courts, les dîners ne sont pas pris à heures fixes. Enfin, les globalisés et les apéritivores regroupent respectivement 6 % et 4 % des individus.

Profil du client de restaurant www.hotellerie-restauration.ac-versailles.fr%2fimg%2fppt%2fla_vente_au_restaurant- 2.ppt&ei=15X2T9e2A4Pk4QSItYHbBg&usg=AFQjCNF160cBMa13SU9cy44FgnNNJ310gQ&sig2=iH_LDA XWr-f1Zqgku-mXdg - Le solitaire : le client qui est intéressé avant tout par le produit : «j ai déjà choisi», «je n aime que la viande grillée pas la peine de me proposer autre chose», «sur votre carte, la «terrine de légumes» est faite avec des légumes frais?» Le client porte de l intérêt au produit et pas nécessairement au faste qui l entoure ou à l ambiance. Il veut bien manger, en faisant abstraction ou non du prix. Il porte peu d intérêt au vendeur et ne sollicite que rarement son aide à part pour qu il confirme ou précise des informations. Il est un client exigeant et sûr de lui. A l excès, il cherche à dominer, et ses attentes étant toujours hautes quelque soit la structure de restauration qu il fréquente, on le nommerait presque l éternel insatisfait! - Le relationnel : le client qui est intéressé avant tout par les relations humaines : «je viens dans ce restaurant car le personnel est très sympa»; «Bonjour, Paul n est pas là aujourd hui pour le service?». Il a besoin d être séduit par le personnel. Sensible avant tout à l attention qu on lui porte, à la personne qui le sert, il veut être reconnu et connaître le vendeur le rassure. Ce qu il mange est tout à fait secondaire, d ailleurs il trouvera satisfaction dans de nombreux produits que le vendeur aura pris le temps de lui détailler. A l excès, il ne pardonnera pas qu on puisse l ignorer. C est un client aussi fidèle que facile à perdre sur un simple «malentendu». - Le rationnel : le client qui est intéressé avant tout par le prix. Il regarde en premier lieu le prix ; il s est fixé un budget à ne pas dépasser et rien ne sert de le forcer sans risquer de le mettre très mal à l aise et de le perdre comme client. A l excès, sa méfiance excessive face aux propositions du vendeur peut être palpable et rendre très difficile toute vente même celle susceptible de lui correspondre le mieux au niveau rapport «qualité prix». Profil du consommateur circuits courts - produits locaux http://www1.montpellier.inra.fr/psdr/doc/coxinel/rapportcoxineldidiernov2009.pdf Plusieurs profils de consommateurs de circuits courts sont identifiés à travers la littérature selon différents critères. Une étude menée en Angleterre (FSA, 2003) distingue cinq profils de consommateurs de produits locaux en se basant leurs motivations notamment : La qualité : ceux qui perçoivent les produits locaux comme supérieur en termes de fraicheur, de goût de produits La communauté : ceux qui consomment pour soutenir l économie locale et les services locaux La confiance : ceux qui sont rassurés par le fait de connaître la source de provenance du produit La santé : ceux qui perçoivent les produits locaux comme contenant moins de produits chimiques L aspect «vert» : ceux qui sont préoccupés par la durabilité et l environnement naturel La diversité : ceux qui préfèrent avoir plusieurs options quand ils font les courses Le plaisir : ceux qui tirent une valeur de plaisir à diversifier leurs expériences d achat. Quant à l étude menée par l équipe Derfa (2008), elle distingue quatre segments de consommateurs de produits locaux : Les partisans : ceux qui achètent régulièrement Les cyniques : ceux qui n achètent pas du tout Les persévérants: ceux qui font l effort d acheter sur la base des attributs positifs perçus

Les abstentionnistes : ceux qui estiment qu il est difficile de surmonter les barrières pour acheter malgré la reconnaissance des avantages potentiels. Nouvelles habitudes de consommation durable http://www.utopies.com/img/pdf/edt_restauration_dd_utopies2010.pdf Les consommateurs préfèrent des aliments plus sains, moins gourmands en carburant, plus équitables, moins polluants... Ils demandent à connaître l histoire détaillée du produit qu ils achètent, quitte à changer leurs habitudes d achat : 44% des Français disent tenir compte des engagements de «citoyenneté» quand ils achètent un produit ou service, et la même proportion de consommateurs se déclarent prêts à changer de marque pour des raisons liées à la responsabilité sociale des entreprises. Et il ne s agit pas que de déclarations d intention, comme l attestent les nouvelles habitudes de consommation : 37% des Français achètent fréquemment des produits bio dans l alimentaire ; les circuits courts et les produits locaux sont plébiscités par 40% des Français ; le chiffre d affaires des produits équitables labellisés Max Havelaar a progressé de 22% en 2008. Paradoxalement, la crise accentue ces tendances : les ventes de produits biologiques ou équitables continuent de connaître des taux de croissance à deux chiffres, contrastant singulièrement avec la stagnation voire la récession de leurs marchés. Les circuits courts (qui mettent le consommateur en relation directe avec le producteur, comme le font les AMAP association pour le maintien d une agriculture paysanne) ont le vent en poupe, de même que les produits locaux et de saison qui sont aussi plus économiques. Pour les spécialistes, 15% à 25% des Français seraient ce que l on appelle désormais des «alterconsommateurs». Appartenant à des catégories socioprofessionnelles supérieures, à fort pouvoir d achat, ils ne refusent pas la consommation, mais veulent reprendre le contrôle de leurs désirs : leur arbitrage se fait en fonction de critères éthiques et du respect de l environnement. Pour en juger, ils accordent leur confiance de manière croissante aux labels et informations données sur l étiquette des produits, comme en témoigne l augmentation de 91% du chiffre d affaires des produits labellisés NF-Environnement et Ecolabel Européen entre 2007 et 2008.