Dossier Histoire de la Monnaie Par Eliane Millet Tous les peuples, depuis la haute antiquité on pratiqué les échanges monétaires. La pratique la plus primitive fut celle du troc, pratique qui persista longtemps en dehors des systèmes monétaires. Le riz en Corée, le Thé au Tibet, les amandes en Perse, la cabosse (cacao) chez les Aztèques, le poisson séché en Islande, la fourrure dans les régions nordiques. La pratique existe encore sur les marchés péruviens où la poignée de pois s échange contre un nombre donné de fruits La première monnaie semble avoir été le coquillage dans le pacifique, (cauris en Afrique), la croisette de cuivre en Afrique Dès le V e siècle av J.-C. les tribus gauloises frappaient monnaie avec de simples effigies comme le chêne, le trèfle, le loup, le sanglier. L or et l argent venaient du Limousin, des Cévennes et du Poitou ainsi que des rivières alpines et pyrénéennes. Les gaulois utilisèrent plus tard un alliage riche en étain «le potin». La vraie monnaie apparaît lorsque l homme fragmente un métal brut. Les premières monnaies connues datent du VII e siècle avant J.-C. La monnaie est restée reine pendant des siècles malgré des essais de papier en Perse, en Chine et au Moyen-âge à Venise. La première pièce avec le portrait d un personnage vivant, 300 ans avant J.-C. fut le «Penta drachme» d Egypte à l effigie de Ptolémée. Les Phocéens en débarquant à Massalia introduisent en Gaule les premières pièces. 15 Ce sont les Romains qui apportèrent leur système monétaire : Le denier d argent, la livre de bronze, l aureus valant 25 deniers puis le solidus ou sou. Les Romains créèrent l Hôtel des Monnaies à Lyon, des ateliers à Trèves, Nîmes et Arles.
Quand les Francs s installèrent en Gaule, ils frappèrent le «Sou d or» (40 deniers) équivalant à 4,55 gr d or fin. Sous Louis VI de France dit le Gros (1108-1137) apparaît «la livre française» = 489,506 gr Qui se divisait en : marcs, onces, gros, deniers et grains (chaque grain étant censé équivaloir à 1 grain de blé). Sous Clovis I er, roi des Francs (481-511) les achats se faisaient en sous d or : une vache coûtait 3 sous, un bœuf 2 sous. L incendie d une église fut évaluée à 200 sous. Vint ensuite le denier d argent. Sous Pépin le Bref (751-768), la monnaie fut exclusivement le denier d argent. L or devenu rare fut réservé au travail d orfèvrerie. Sous Charles I er dit Charlemagne (768-814), la monnaie fut frappée dans son palais où éventuellement dans des lieux surveillés par les missi-dominici à cause des faux-monnayeurs. En 795 le sou d or ne fut plus frappé et devint monnaie de compte. En 805 Charlemagne posa les bases d un nouveau système. Dans un bloc d Argent de une livre, il fit tailler 20 pièces qu on nomma «Sol» et dans un sol 12 pièces appelées «denier» 1 livre = 20 sols = 240 deniers Après la mort de Charlemagne s installe le désordre et on néglige de mettre le nom du roi sur les pièces. Il règne une grande anarchie monétaire par d innombrables productions tant ecclésiastiques que féodales. 16 La diversité des monnaies d alors était due à la différence d unités de poids dans le royaume. Ainsi il y a : Le denier parisis à Paris Le denier tournois à Tours, le Breton, le Provençal, le Chartrain, le Flamand, le Bourdelois à Bordeaux, le Barbarin à Limoges, l Estevenant à Besançon, le Raimondin à Toulouse, etc toutes pièces en argent. La monnaie royale était une monnaie parmi d autres. 1 denier parisis = 1,25 denier tournois 1 denier tournois = 2 deniers dauphinois 1 denier lorrain = 0,75 denier parisis Philippe II de France dit Philippe Auguste (1180-1223) clarifie la situation. Il impose le denier parisis en argent dans le nordet en 1205. Arès l annexion de la Touraine, il accepte la présence du denier de Saint-Martin de la Tours (tournois) dans l ouest. Quand Louis IX de France dit Saint Louis (1226-1270) monte sur le trône en 1226, 80 féodaux monnayent des deniers altérés inutilisables. Il établit une monnaie d or en créant en 1266 le denier à l écu = 10 sous portant un écusson avec 6 fleurs de lys et comme légende : «Christ vainqueur, Christ règne, Christ commande» légende qui se perpétuera jusqu en 1792. Il créé également : le gros tournois (argent) = 12 deniers = 1 sou Saint Louis adopte comme système monétaire le système tournoi. Les deniers parisis subsisteront encore sous Charles VIII et les sous parisis sous Charles IX C est le retour au bimétallisme l or et l argent. Aussi incroyable que cela puisse paraître, ce bimétallisme subsistera avec des hauts et des bas pendant 661 ans jusqu au 25 juin 1928. Sous Philippe IV le Bel (1285-1314) seront frappés : Le gros à 15 deniers appelé gros noir à cause
de sa couleur due à l alliage cuivre-argent fin. L agnel d or = 1 livre = 20 sous qui portait l inscription : «Agnus dei, qui tollis peccata mundi, miserere nobis». Sous Charles IV de France dit le Bel (1322-1328) est frappé : le gros tournois et la maille de très petite valeur. De cette époque date le proverbe : «N avoir ni sou ni maille» Après les Capétiens en 1328 la situation monétaire était en bonne voie mais «la guerre de cent ans» amènera à frapper des monnaies de moins en moins riches. Entre 1328 et 1342 la monnaie perdit les ⅘ de sa valeur et le prix de l or quintupla. A cette époque les pièces représentent le Roi et s appellent : le pavillon d or, le lion d or etc. Le gros tournois porta 12 lys pour rappeler sa valeur de 12 deniers. Naissance du franc Sous Charles V de France, dit le Sage (1364-1380) on adjoint au franc à cheval le franc à pied et le denier d or à fleur de lys équivalant 1 livre tournois Sous Charles VI de France dit le Bien-aimé (1380-1422) arrive : L écu d or heaume = 40 sous tournois L écu d or salut = 25 sous tournois Les blancs Les gros dits «florettes» à Paris et les mailles Sous Charles VII de France (1422-1461) voici le royal d or 3,83 g d or (1429). Jacques Cœur présent à Bourges, maitre des monnaies, argentier du roi restaure la «bonne monnaie» afin d assurer la vitalité du commerce. On frappe l écu d or dit à la couronne (1436) le gros du Roi en argent, dit Jacques Cœur (1447). Louis XI de France dit le Prudent (1461-1483) remplace l écu d or à la couronne par l écu au soleil = 3 livres. Symbole du rayonnement de la royauté il continuera à être frappé sous Louis XII et François I er Jean II le bon (1350-1364) En 1360 est frappé le franc à cheval = 20 sous contenant 3,88 gr d or pur. Cette monnaie devait servir à payer la rançon de Jean le Bon fait captif à Poitiers (3 millions d écus soit 13,5 tonnes d or.) c'est-à-dire le rendre franc (libre). Le franc doit vraisemblablement son nom à son empreinte qui représente un roi fleurdélisé, à cheval, brandissant une épée. Ce guerrier, appelé «Francorum Rex» laissa sans doute son nom à la pièce. Une deuxième pièce d or fut émise : le mouton d or. 17 Sous Louis XII de France dit le Père du Peuple (1498-1515), des pièces d argent portant des grosses têtes à la mode italienne furent appelées «Testons» elles valaient 10 sous. Avec François I er (1515-1547), des écus et demi-écus le montrent imberbe puis barbu. Dans le Dauphiné on utilise le «Liard», en Guyenne «le hardi» = 3 deniers. Sous Henri II de France, dit le roi Chevallier (1547-1559) on utilise toujours le «douzain» (12 deniers) et le «Dizain» (10 deniers).
Sous Charles IX de France (1560-1574), les luttes religieuses et l instabilité amenèrent la disparition de la monnaie d or. Au temps des guerres de religion, les huguenots frappèrent à Orléans des «écus d or» et des «testons» dont le métal provenait des trésors des églises pillées. Sous Henri III de France (1574-1589) on remplacera la livre tournois (monnaie de compte étalon) par l écu d or (nouvel étalon) et également monnaie réelle de 3 livres ou 60 sous. Apparaissent des quarts et de huitièmes d écus d or. Le franc d argent valait 1 livre ou 20 sols. Il existait aussi des demi-francs et des quarts de franc argent. (Il fut nommé «franc blanc» en opposition au «franc jaune» de Jean II le Bon. Le denier tournois et le double tournois qui ne contenaient que des quantités dérisoires d argent furent remplacés par des pièces de cuivre rouge qui persistèrent jusqu en 1852. On les appelait «monnaie noire». Après 1598 le système monétaire restera ce qu il était. Henri IV de France (1589-1610) gardera ces monnaies. Apparition du «louis» Sous Louis XIII de France, dit le Juste (1610-1643) les problèmes financiers s accumulent en raison de la variation du prix des métaux précieux et aux dépenses de guerre et de la Cour. En 1640 on créa : le «louis d or» au titre de 22 carats = 10 livres, le «demi-louis» = 5 livres et le «double louis» = 20 livres d un poids si rigoureux que les marchands n avaient plus à peser leur monnaie. En 1641 arrive «l écu blanc» en argent = 3 livres et les divisions : le quart, le huitième. A la Monnaie du Louvre, furent frappées des pièces d argent à 5 sols, 15 sols, 30 sols, 60 sols. Des pièces de cuivre pur : le denier tournois et 18 le double denier tournois furent frappées grâce au cuivre suédois qui arrivait en abondance. Richelieu désirait maintenir l alliance avec Gustave Adolphe. Le liard était toujours utilisé, les douzains et les sizains (6 deniers) devinrent rares. Sous Louis XIV de France dit le roi Soleil (1643-1715) les ateliers de Corbeil et de Meung-sur-Loire produiront plus de 515 millions de liards à 3 deniers tournois. Cette prolifération entraînera des révoltes. Jusqu en 1689 la monnaie gardera une valeur fixe. On assistera au cours du règne de Louis XIV à une grande variété de types monétaires avec le portrait du roi. L écu à la mèche courte, à la mèche longue, l écu aux 3 couronnes, aux palmes, Louis à la tête nue, Louis juvénile lauré. A la mort de Louis XIV la situation est critique, les monnaies perdent de leur valeur chaque année. Des quantités très importantes de pièces venant de Suisse entraient illégalement dans les provinces touchant le Bourbonnais. Apparaît un billet monnaie pour une reconnaissance de dette signée par le directeur des monnaies. Cette reconnaissance de dette signée de la main du directeur des monnaies de France se transforma en un «billet de Monnaie»
C est alors que LAW tenta l expérience du papier-monnaie avec la création d une banque royale. ouvriers et faciliter le petit commerce. En 1765 il y eu un projet de construction d un nouvel Hôtel des monnaies, le projet fut abandonné. Un autre lieu fut choisi quai Conti et la construction achevée en 1775. John Law Créateur de la compagnie des Indes Occidentales Ce fut un échec mais la fabrication de billets de 1000,100, 10, livres montra l intérêt du système décimal. Il fallut 5 ans pour mettre les finances en ordre. Voici un premier papier monnaie : En 1714 au Canada il n y a pas d imprimerie dans cette colonie. Peu de papier la population ne sachant pas écrire. Les jeux de cartes étaient en abondance. C est à cette ressource que l intendant (Jacques de Meulles) eut recours. Il fit couper les cartes aux 4 coins et écrire la valeur à la main. L hôtel de la Monnaie de Paris Sous Louis XV de France dit le Bien-aimé (1715-1774) les Louis d or vaudront 14, 20, 36, 54 livres, l écu d argent 4 à 5 livres tournois. Les sols 12 deniers et les liards 3 deniers. Ces pièces de petite valeur en cuivre ou billon étaient nécessaires pour payer les salaires des 19
Sous Louis XVI de France (1774-1792) le système monétaire restera inchangé. Louis XVI autorisera l émission de billets d escompte pour pallier le manque de monnaie que l on thésaurisait. Sous la Révolution ils deviendront les assignats. En 1795, le franc remplacera la livre. En 1796, 5 francs équivaudront à 5 livres 1 sol 3 derniers Les inscriptions changent au cours des années : «Louis XVI roi des Français» sera remplacé par «la Nation, la loi, le Roi» Création de la «Banque de France» en 1800 En 1803 le franc germinal fut créé : 1 pièce de 40 francs d or 1 pièce de 20 francs d or Période révolutionnaire La révolution impose les assignats En 1791 on frappe un louis d or et un écu d argent avec génie ailé. En 1793, on conservera la livre et on créera les décimes et les centimes. Des pièces d argent, 1, 2, 5 francs ainsi que un quart de franc, un demi-franc, et trois quarts de francs Ce franc germinal règnera jusqu en 1914 1817 : voici un billet de 1000 francs 5 décimes de Robespierre - Fontaine d Isis 20
1866 : 5 francs or Napoléon III et 5 francs Louis Philippe 1905 : 20 franc or 1941 : un billet de 10 francs «Le Mineur» 1906 : 100 francs 1944 : Pendant la libération, le haut commandement allié avait prévu la mise en circulation progressive de billets spécialement imprimés aux Etats Unis et ornés d un drapeau tricolore. 1915 : Le numéraire métallique absorbé par l effort de guerre nécessita des aménagements. Du papier-monnaie en coupures de 2 et 1 francs ainsi que de 50 centimes vit le jour. Les établissements privés se chargèrent des petites coupures de 25,10 et 5 centimes en zinc, en aluminium et même en carton. 21
La rapidité des succès militaires rendirent inutiles ces mesures. Il fut frappé également des pièces de 2 francs des forces françaises libres. 1962 : un billet de 50 francs, «Racine» 2002 : le 1 er janvier introduction des pièces et des billets en Euro Si l on se réfère à la valeur en or de la livre tournois et du franc aux cours des temps, on peut dresser le tableau suivant : 1360- Jean le Bon 1 livre tournois = 3.88 g 1928- Poincaré 1 franc = 0.0589 g 1541- François Ier = 1.46 g 1936- Auriol = 0.0441 g 1602- Henri IV = 0.93 g 1937- Bonnet = 0.0387 g 1640- Louis XIII = 0.62 g 1983- Reynaud = 0.02475 g 1700- Louis XIV = 0.44 g 1940-Reynaud = 0.021 g 1726- Louis XV = 0.31 g 1945- Pleven = 0.00746 g 1775- Louis XVI = 0.29 g 1950- Petsche = 0.00252 g 1803- Napoleon 1 franc = 0.29 g 1958- Pinay = 0.0018 g De l an XI à 1914 = 0.2903 g 1960- Pinay 1 NF = 0.18 g 1982 = 0.1 g Glossaire technique des monnaies et Médailles (quelques termes utilisés) Aloi : proportion de métal fin (or, argent) dans la composition d'un alliage. As : unité monétaire romaine en bronze, dont le poids a varié de 324 à 11 grammes selon les époques. Sous multiples : semis et quadrans. Assignats : papier-monnaie émis en France entre 1789 et 1797. Avers : face d'une pièce qui présente l'effigie ou le motif principal. Synonyme : Droit. 22
Balancier : machine à vis pour la frappe monétaire mécanique. Baudequin : surnom d'une pièce valant deux tiers de gros (XIIIe siècle), en référence au caparaçon du cheval. Besant : monnaie d'or byzantine. Billon : alliage d'argent (moins de 50%) et de cuivre. Brèves : lot de flans prêts pour la frappe et dont on a noté le poids. Champ : surface centrale d'une face de pièce, délimitée par la légende circulaire. Coin : matrice gravée en creux, pour marquer la face d'une pièce. (coin d'avers et coin de revers). Denier : 1. Monnaie romaine en argent, à partir de la fin du Ille siècle avant J.-C. 2. Principale monnaie en argent, en Europe occidentale du VIIIe au XIIIe siècle. 3. Unité monétaire française, à partir de Philippe Auguste (1180 1223). 4 Unité de compte d'ancien Régime. Droit : voir Avers. Ducat : monnaie d'or frappée à Venise à partir de 1284 et devenue internationale à partir du XVe siècle. Duodécimal : système monétaire basé sur le nombre 12. (1 sol = 12 deniers, 1 louis = 24 livres). Monétaires Ecu : I. Monnaie française, en or puis en argent, créée,ers 1270 par Saint-Louis avec, au droit puis au revers. an écu héraldique et frappée jusqu'à la Révolution française. 2. Par extension, toute pièce française ou étrangère en argent de grand module, aux XIX' et XX' siècles également. 3. Initiales de European Currency Unit Unité monétaire européenne), première monnaie de :compte commune aux Etats membres de la C.E.E. (6,75 Francs environ) et remplacée par le terme d' euro à partir k 1995. Effigie : portrait d'un personnage réel ou allégorique sur une monnaie. Exergue : partie inférieure du champ où figurent les différents. la mention d'atelier et le millésime. Face : l'un ou l'autre des deux côtés d'une monnaie synonymes : avers ou droit). Côté correspondant au coin fixe (ou pile) de la frappe manuelle au marteau. Fiduciaire monnaie dont la valeur repose sur la confiance accordée à l'autorité émettrice. Flan morceau de métal, plat et circulaire, destiné à recevoir l'empreint monétaire sur les deux faces. Florin : monnaie d'or créée à Florence en 1252, devenue monnaie internationale. Monnaie actuelle des Pays-Bas. Franc : I. Monnaie créée en France en 1360 sous le regne de Jean Le Bon (1360-1364). 2. Unité monétaire Française depuis 1795, divisée en décimes et en centimes. Gros pièce d'argent frappée en Europe à partir de la Fin XIII` siècle pour servir de multiple au denier dévalué. Identification : échancrure, cannelure, dans la tranche une pièce. Légende : Inscription gravée en rondeau sur le pourtour droit (ou avers) et du revers. Livre 1. Unité de poids : 324 g à Rome, 436 g sous Charlemagne. 2. Monnaie de compte valant 20 sous (sols) 240 deniers. 3. Monnaie réelle française : franc-or, lis argent. 4. Unité monétaire anglo-saxonne (pound). Louis d'or : monnaie française, de 1640 à 1792, en remplacement de l'écu d'or. Maille : monnaie médiévale valant un demi denier. Monnaie : du latin "monere", avertir ; l'atelier monétaire de Rome ayant été installé en 269 av. J.-J. dans le temple de Junon moneta, "la donneuse d'avis", "l'avertisseuse". Monogramme : lettres ou principales lettres d'un nom liées entre elles., Napoléon : 1. Pièce d'or de 20 francs à l'effigie de Napoléon 1er. 2. Par extension, toute pièce d'or de 20 francs émise en France depuis Napoléon 1 Nécessité : monnaie de nécessité (jeton s - valeurs ou billets) émise temporairement et dans un espace défini, en raison de révolution, guerre ou désordre monétaire. Nu m i s m a t i q u e : science qui étudie les mon - naies, médailles, jetons, méreaux, billets. Obole : Monnaie médiévale valant un demi-denier. Piéfort : 1. Echantillon de monnaie frappé sur flan épais servant de modèle pour les ateliers de province. 2. Spécimen d'une nouvelle monnaie, frappée sur flan épais pour des personnalités; 3. Spécimen d'une monnaie courante frappée sur flan épais pour des collectionneurs. Pile : 1. Coin inférieur, dit coin d'enclume ou coin dormant, correspondant au côté face (ou avers, ou droit) de la pièce frappée au marteau. 2. Revers d'une monnaie, opposé à la face, où figurent la valeur, la date, les armoiries. En frappe au marteau, ce revers était frappé par le coin mobile ou trousseau. Poinçon : pièce de métal comportant une gravure en relief. L'enfonçage du poinçon dans un bloc d'acier donne un coin ou matrice. Presse : machine de frappe équipée d'un dispositif permettant de comprimer et d'emboutir les flans qui comporteront désormais une empreinte. Revers : face secondaire d'une monnaie opposée au droit (ou avers). Sol ou sou : 1. Monnaie romaine créée sous Constantin en 310 (Solidus). 2. Monnaie d'or mérovingienne. 3. Unité de compte monétaire française valant 1/20e de livre ou 12 deniers. 4. Equivalent de 5 centimes dans le système décimal français créé en 1795. Table : la table en métal du balancier puis celle de la presse supportent la matrice. Taille directe : technique de gravure qui consiste à graver en creux un acier pour obtenir un outillage de frappe. Teston : monnaie d'argent, avec le portrait (tête) du souverain, frappée en Italie puis en France de 1514 à 1576, valant 10 sols tournois. Titre : rapport entre le poids de métal pur (fin) employé dans l'alliage d'une monnaie et le poids total de cette monnaie. Trébuchet : balance pour vérifier le poids des monnaies. Union latine : union monétaire, de 1865 à 1925, entre 5 pays d'europe du Sud : Belgique, France, Grèce, Italie, Suisse. Valeur faciale : valeur d'une monnaie indiquée sur certaines pièces françaises à partir de 1795. 23