PARIS LIBÉRÉ, PARIS PHOTOGRAPHIÉ, PARIS EXPOSÉ



Documents pareils
LIBÉREZ PARIS 2014 REVIVEZ LA LIBÉRATION DE PARIS MUSÉE DOSSIER DE PRESSE JUILLET INFORMATIONS paris.

Exposition Camps d internement du Limousin ( )

compl mentaire des dossiers réalisés dans le cadre du Concours national de la Résistance notamment de ceux réalis

Les Éditions du patrimoine présentent La tenture de l Apocalypse d Angers Collection «Sensitinéraires»

Communiqué de presse. Les Voies de la Liberté. Exposition temporaire 2015 Mémorial National de la Prison de Montluc

Un camp candien à Saint-Cloud

La liberté guidant le peuple sur les barricades

De l Etat français à la IVème République ( )

Villa Cavrois 3D, application de visite sur tablette tactile mobile

CLASSE : : : ; : : : : LA LIBERTE GUIDANT LE PEUPLE EUGENE DELACROIX

Maisons de Victor Hugo. Paris / Guernesey

été 1914 dans la guerre 15/02-21/09/2014 exposition au Musée Lorrain livret jeune public 8/12 ans

C était la guerre des tranchées

Contact presse : Émilie LEDUC Attachée de presse du Conseil général d Indre-et-Loire Tél. : / eleduc@cg37.

El Tres de Mayo, GOYA

70 e anniversaire de la Bataille de Normandie Les évènements organisés par le Conseil général de l Orne

Guide des expositions temporaires. Service Educatif Édition 2015

Document Pourquoi ce discours de 1995 marque-t-il un moment important?

1er sept Les troupes allemandes... C'est le début de la Seconde Guerre mondiale.

Histoire Leçon 15 La marche vers la guerre ( 1938 / 1939) Dates : 1936 : remilitarisation de la Rhénanie 1938 : Anschluss de l Autriche

Projet pour la création de nouveaux ateliers d artistes à Marseille, Association ART 13. I Etat des lieux

DOSSIER DE PRESSE FAITES VOS JEUX! AV E C SAINT- H ONORÉ-LES-BAIN S. infos Exposition photographique jusqu au 1 er septembre 2010

Accès pour tous. Dans le cadre de son ouverture, susceptible de fortes affluences, la Fondation propose des dispositifs adaptés à chacun.

LE 11 NOVEMBRE. Un Jour-Mémoire. Collection «Mémoire et Citoyenneté» MINISTÈRE DE LA DÉFENSE. Secrétariat général pour l administration

La seconde guerre mondiale

50e anniversaire des indépendances africaines et malgache

MAISON NATALE DE VICTOR HUGO

«En avant les p tits gars» Chanté Par Fragson Mais que chantait-on en Décembre 1913, à quelques mois du déclenchement de la grande tragédie?

La micro be. Image Sébastien PLASSARD, Baigneuse 2014

de l office de tourisme 1/12

ANALYSE D UNE OEUVRE DE ROBERT COMBAS. Bony - Richard - Gwladys - SImon - Megane Kouamela Rapenne Le Roy Bareyt Tandin

Animations pédagogiques TANINGES. - Ecoles primaires - Cycles 2 et 3. Arcade MAISON du PATRIMOINE

GRAVER LA PAIX Projet de création artistique collective dans le cadre des Rencontres de Genève Histoire et Cité Construire la Paix (

Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement

PRÉSENTATION DU PROGRAMME 2014

Ancienne gare de déportation de Bobigny. Rencontre avec les enseignants de Bobigny Connaître les ressources locales

Expérimentation «Tablettes Tactiles en maternelle» (Octobre Février 2014) Ecole maternelle Les Alouettes, Champhol

Exposition du 23 septembre 2011 au 15 janvier 2012 aux Archives de l Aube, 131, rue Etienne Pédron à Troyes.

COMMUNIQUÉ LA CULTURE AUTREMENT. Pour diffusion immédiate

BIENVENUE AU CENTRE POMPIDOU

La politique éducative et culturelle de l académie Dispositifs domaine musique Actions Opéra Grand Avignon

Réunion de présentation. Avril 2015

Le château de Versailles Architecture et décors extérieurs

Dossier de Presse. 60 ème anniversaire de la Libération de Paris 25 août août Contact presse Lionel Bordeaux :

Table des matières. 1. Le projet Ina Global, la revue de tous les médias Présentation générale 1.2. Ligne éditoriale 1.3. Direction artistique

Guide Tourisme et Handicap à Metz Lieux culturels accessibles

affectation après la classe de

Carrière des Fusillés Musée de la Résistance de Châteaubriant

7, rue Jules Ferry Bagnolet contact@riofluo.com

devenez mécène Soutenez la Fondation pour le rayonnement du Musée de Montmartre DE MONTMARTRE JARDINS RENOIR fondation pour le rayonnement du

ORGANISER UNE EXPOSITION DE PRODUCTION D ELEVES OU DES REPRESENTATIONS EXPOSER QUOI?

Présentation de l établissement

Musée Jacquemart-André

Au printemps, les activités fleurissent au château du Haut-Kœnigsbourg!

SCIENCE-ACTUALITÉS. Isabel Santos Journaliste-reporter, rédactrice adjointe Science-Actualités Cité des Sciences et de l Industrie, Paris, France

LIVRET DE VISITE. Autoportraits du musée d. musée des beaux-arts. place Stanislas

Dans nos classes. La Résistance et la Déportation dans les manuels. Classe de troisième. Les leçons : Collection. Auteurs (sous la direction de)

TROISIEME PARTIE LA FRANCE DE 1945 A NOS JOURS. Bilan et mémoires de la seconde guerre mondiale

Musées et paysages culturels

Candidature des participants. PEJ-France Caen

Un lieu de débats privilégié

La Libération du Nord-Pas de Calais

Bureau D Accueil des Artistes et Professionnels Etrangers (BAAPE)

Paris à travers les siècles au Musée Carnavalet

Paris. Classes et séjours de découvertes Année scolaire 2015/2016. Résidence internationale de Paris. Paris 1 re découverte (2 jours/1 nuit)

DOSSIER DE PRESSE LA VILLE DE SAINT-CLOUD S OPPOSE A LA CONSTRUCTION SUR L HIPPODROME DE SAINT-CLOUD

GUIDE DE COMMUNICATION. Optimisez votre participation au Salon Saveurs 2013

, Un Camp canadien à Saint-Cloud

HISTOIRE / FRANCAIS CYCLE 3 TITRE : L UNION FAIT LA FORCE (1915), LA FRANCE ET SES ALLIÉS

L accueil comme priorité. Fréquentation des principaux sites touristiques en millions de visiteurs

Dossier de Presse PERGAUD

LA LIBERATION DE PARIS A TRAVERS LES FONDS DE L IHTP

Hôtel du Petit Moulin

La téléassistance en questions

D o s sier de p r e sse

Du 28 septembre au 17 octobre 2014

Restauration du bureau de Georges Clemenceau à l Hôtel de Brienne

Un artiste, trois lieux: Le corps érotique Galerie Ligne treize à Carouge. Le corps intérieur Galerie la Ferme de la Chapelle

RÈGLEMENT DE VISITE DU MUSÉE DES CONFLUENCES

ACADÉMIE D ORLÉANS-TOURS NOTE D INFORMATION n 21

Le présent, le passé, mon histoire

Grand Angle Les coulisses de l émission Géopolitis

ESPACE MULTIMEDIA DU CANTON DE ROCHESERVIERE

SAINT-PETERSBOURG EN PETIT GROUPE MEILLEUR TARIF GARANTI 2015/2016

GUIDE DE RECHERCHE DOCUMENTAIRE. Bibliothèque du Centre collégial de Mont-Laurier

événements ressources Fête de la science Fête de l internet nuit des musées D Du 9 au 13 octobre 2013 D Mars 2014 Profitez également

Quels avantages apportent les systèmes de sécurité modernes à l aide de l informatique et de l intégration? Par exemple:

Thème 3 : La Seconde Guerre mondiale, une guerre d anéantissement ( )

Bienvenue à Rennes Métropole.... médiévale, royale, festive, créative, champêtre, gourmande, culturelle...

DIRECTION DE LA COMMUNICATION ET DES PARTENARIATS DOSSIER DE PRESSE E-GUIDEZ VOUS! LA NOUVELLE APPLICATION DU CENTRE POMPIDOU

le tour européen du bénévolat et du volontariat fait étape à paris

Les jeunes contre l oubli

de bièvre le val Le festival du numérique juin 2015 programme Arcueil, Cachan, Fresnes, Gentilly, Le Kremlin-Bicêtre, L'Haÿ-les-Roses, Villejuif

Livret-jeu à partir de 11 ans

1 ère partie - Avant la libération, le contexte historique

L ÉGLISE AU MOYEN ÂGE

Cahier des charges pour la création d un site internet dédié au Matrimoine

Mode d emploi. Bienvenue sur notrehistoire.ch et merci de votre inscription. Introduction

PREAMBULE INSCRIPTION AUX SERVICES RESPONSABILITÉ - ASSURANCE HYGIENE ET SANTE

Transcription:

PARIS LIBÉRÉ, PARIS PHOTOGRAPHIÉ, PARIS EXPOSÉ DOSSIER DE PRESSE JUIN 2014 MUSÉE CARNAVALET - HISTOIRE DE PARIS EXPOSITION 11 JUIN 2014 8 FÉVRIER 2015 INFORMATIONS www.carnavalet.paris.fr Robert Cohen, Agence Internationale d'illustration pour la Presse - 25 août 1944 «L'accueil fait aux soldats» Photographie originale : Rue des Archives/AGIP 0

SOMMAIRE Intention de l exposition... 3 Parcours... 4 Le quotidien des Parisiens pendant l Occupation et les prémices de l insurrection... 5 Insurrection et barricades... 5 Arrivée de la 2 e Division Blindée du général Leclerc et des secours... 6 La Croix Rouge et les femmes tondues... 7 Vidéo d Axel Kahn... 7 Témoignages de photographes amateurs... 7 Le défilé... 8 Les Alliés dans Paris... 8 Repères chronologiques... 9 Fiche technique de l exposition... 10 Dispositif Multimédia... 11 Catalogue... 12 Autour de l exposition... 13 Visuels presse... 14 Le musée Carnavalet et Paris Musées... 16 Informations pratiques... 17 Vernissage presse le mardi 10 juin à partir de 14h30 Contacts presse Musée Carnavalet André Arden, attaché de presse Courriel: andre.arden@paris.fr Tél : + 33 (0)1 44 59 58 76 1

COMMUNIQUÉS DE PRESSE : DEUX EXPOSITIONS AUTOUR DU 70 E ANNIVERSAIRE DE LA LIBÉRATION AU MUSÉE CARNAVALET HISTOIRE DE PARIS Paris libéré, Paris photographié, Paris exposé À l occasion du 70 e anniversaire de la libération de Paris et dans le cadre du Mois de la Photographie, le musée Carnavalet présente l exposition «Paris libéré, Paris photographié, Paris exposé» (exposition trilingue français, anglais, allemand). Le 25 août 1944, Paris est libéré par la 2 e Division blindée du général Leclerc et les Alliés. Deux mois et demi après, alors que la France et les Alliés se battent encore contre les nazis, le musée Carnavalet écrit déjà l histoire en ouvrant le 11 novembre 1944 une exposition sur la Libération. En effet, dès septembre, François Boucher, conservateur du musée Carnavalet et résistant, souhaite «réunir les documents indispensables à l historien de l avenir». Il lance alors un appel dans la presse afin de «constituer une documentation très complète sur les journées de la libération de Paris» et sollicite de nombreuses institutions. Cette exposition, réalisée sur le vif et portée davantage sur l émotion que sur la véracité historique, rencontre alors un véritable succès populaire avec 32 683 visiteurs. «Paris libéré, Paris photographié, Paris exposé» revient sur l exposition de 1944 en reprenant des s de Robert Doisneau, René Zuber, Jean Séeberger que viennent enrichir et contextualiser des tirages, des films d époque, des entretiens vidéos avec des témoins de la Libération, des livres publiés à chaud ou encore divers objets attestant de l engagement des résistants parisiens pour leur cause Cet ensemble inédit de témoignages variés permet de comprendre la fabrique de l image en temps de guerre. Dans un face à face où s et films se répondent, le parcours montre que les mémoires individuelles et collectives se sont construites grâce aux images qui, avec le temps, font l objet d interprétations variées. Une installation audio-visuelle de l artiste Stéphane Thidet illustre le lien complexe qui nous lie aux s et le médecin généticien Axel Kahn nous explique comment notre cerveau les mémorise. 6- Zuber René "La libération de Paris - Le 26 août 1944 dans l'après-midi - La foule attend l'arrivée du général de Gaulle, rue de Rivoli près de l'hôtel de Ville, 4 e arrondissement." Photographie originale : Fonds photographique René Zuber Carnavalet / Roger- Viollet Le musée Carnavalet propose un programme d animations pendant toute la durée de l exposition, disponible sur le site du musée www.carnavalet.paris.fr à partir du 1 er juin. À L HÔTEL DE VILLE Août 1944, Le combat pour la liberté Exposition gratuite Salle Saint Jean du 20 Juin au 27 septembre À l'occasion du soixante-dixième anniversaire de la Libération, la Mairie de Paris* souhaite faire revivre acteurs et moments clés de cette semaine décisive de l Histoire de la Capitale, sur l'un des lieux-mêmes du déroulement des principaux événements : l Hôtel de Ville. Un soldat de la division Leclerc est acclamé par la foule sur la place de l'hôtel de Ville, à Paris 26 août 1944. AFP PHOTO Cœur de l exposition, une vaste fresque audiovisuelle projetée sur un écran long de 22 mètres, fait revivre les temps forts de la semaine insurrectionnelle. Des premiers mouvements de grèves à la prise de la préfecture de Police et la construction des barricades, jusqu à la reddition de Von Choltitz et aux moments de liesse populaire, les images nous immergent dans les moments décisifs de ce combat. Les rues, les quartiers, les édifices deviennent le théâtre d affrontements ouverts. L Hôtel de Ville occupé par Léo Hamon, le QG de Leclerc à Montparnasse et du colonel Rol-Tanguy à Denfert- Rochereau, le grand Palais incendié, les Champs-Elysées investis par le Général De Gaulle et ses hommes : autant de lieux où les Parisiens se battent pour la liberté. La plongée au cœur de l histoire se poursuit à travers un ensemble de photos, témoignages, dessins, tracts, documents d archives, réunis en une longue frise chronologique scandée par une remarquable série de «Unes» de journaux. C est en effet à la mi-août que la presse, clandestine depuis de longs mois, sort enfin de l ombre, entretenant la promesse de la prochaine délivrance. Réalisée en partenariat avec le Musée du Général Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris Musée Jean Moulin et ses remarquables collections consacrées à la libération de Paris, l exposition «Août 1944, le combat pour la liberté» repose également sur le fonds documentaire rassemblé à l occasion de l appel aux dons de particuliers lancé en 2011 par la Ville. Un matériel rare et inédit qui apporte un regard différent et complémentaire des sources largement diffusées habituellement, un regard qui n est autre que celui des Parisiens eux-mêmes. * En partenariat avec le Musée du Général Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris Musée Jean Moulin. 2

«Pour les archivistes, l essentiel n est pas que l on puisse toujours écrire l histoire à chaud, c est qu on ne soit pas privé à jamais de la possibilité de l écrire.» INTENTION DE L EXPOSITION Jean Favier, dans Pourquoi se souvenir?, Paris, Grasset, 1999, p. 63. Chaque commémoration est l'occasion d'une réécriture de l'histoire. C'est une Libération glorieuse et héroïque qu'il importe de valoriser en 1944 ; cette perspective épique transparaît dans la première exposition sur la libération de Paris qui se tient au musée Carnavalet peu de temps après l'événement. 1 70 ans plus tard, le musée Carnavalet propose de revisiter cette exposition conçue «à chaud» avant même la fin de la guerre. Alors que l exposition de 1944 s'organisait autour de grandes thématiques en se focalisant sur les journées de la Libération, le parcours de l exposition de 2014 reprend l'enchaînement des événements, de l'occupation à l'après-guerre, pour mieux mettre en évidence la bataille des images qui s'opérait alors : les images glorieuses et festives de la Libération venaient contrebalancer quatre ans d'intense propagande. D'une manière générale, le musée Carnavalet a souhaité par cette exposition, enrichir et contextualiser le fonds photographique présenté en 1944, et analyser, à travers les textes et images animées, les conditions de production des s. L'exposition «Paris libéré, Paris photographié, Paris exposé» permet de s'interroger sur la restitution de la mémoire ; elle rappelle que la narration des événements peut être réactualisée en permanence. Les nombreuses citations d'historiens et de philosophes ponctuant le parcours aideront le public à questionner cette conscience de l'histoire. Cette présentation renouvelée met notamment l accent sur les images absentes. Pourquoi les femmes ne sont-elles quasiment pas représentées? Où sont les étrangers des armées libératrices qui ont contribué activement à la Libération mais qui ont été éclipsés lors de la construction du récit héroïque de 1944? L'exposition questionne les mécanismes de la mémoire, pour mieux comprendre ses refoulements et ses surreprésentations. Outre sa volonté de valoriser le très riche fonds photographique du musée Carnavalet, qui, pour des raisons de conservation préventive, ne peut être exposé en permanence, cette exposition et la programmation culturelle associée entendent raconter l'histoire de façon différente. De nombreux événements seront ainsi proposés au public pendant toute la durée de l exposition : conférences, rencontres et animations autour de thématiques variées, projections, concerts et lectures, mais aussi ateliers et trajets en bus d époque. Catherine Tambrun, commissaire de l exposition 3

PARCOURS L exposition de 1944 présentée au musée Carnavalet et intitulée «la Libération de Paris», est le fil rouge de «Paris libéré, Paris photographié, Paris exposé». Le parcours qui suit la chronologie des événements et développe également des focus sur des artistes les plus connus, permet de comprendre la succession des événements, qui conduiront du 19 au 26 août 1944 à libérer Paris. Il sert également de support à une réflexion sur la fabrique de l histoire par la. D emblée, le visiteur est plongé dans le quotidien des Parisiens durant l Occupation. Suivent les germes de l insurrection et l enchaînement des combats de rues avec leurs barricades, qui permettront aux résistants, puis aux blindés du général Leclerc, de reprendre Paris. Les dernières salles du parcours suivent le défilé du général de Gaulle et évoquent la présence des Américains et des Alliés dans la capitale libérée. Différents dispositifs tels que des projections vidéo de témoignages de survivants ou une installation spécialement conçue pour l exposition par l artiste Stéphane Thidet offrent l occasion de questionner la manière dont cette mémoire visuelle s est constituée. 4

Le quotidien des Parisiens pendant l Occupation et les prémices de l insurrection Cette première salle montre sur trois écrans des photos de l exposition «La libération de Paris» de 1944. Le visiteur peut ainsi se rendre compte de la scénographie de l époque avec ces grands panneaux assemblant des s sans titre ni auteur. En 1944, l exposition vise à héroïser les libérateurs et particulièrement le général de Gaulle et ne présente que succinctement la vie des Parisiens durant l Occupation. En effet, pour François Boucher, il n est pas nécessaire de montrer aux Parisiens eux-mêmes ce qu ils vivent quotidiennement. 8 Aujourd hui, évoquer la vie à Paris sous l Occupation permet aux visiteurs de mieux saisir le contexte et la situation des habitants. Un ensemble de photos appartenant au musée Carnavalet, mais qui ne faisait pas partie du fonds collecté par François Boucher, a ainsi été ajouté pour offrir un panorama plus complet. C est un Paris occupé que les photographes saisissent. Ils racontent ainsi la présence de l occupant et le quotidien de la ville. À travers les s de propagande, dont quelques-unes sont présentées au début de l exposition, se met en place une guerre des images, entre les différents protagonistes du conflit. Paris est aussi une ville métamorphosée par la guerre : sur le palais Bourbon, les DCA rappellent la menace aérienne. L hôtel Majestic est transformé en bunker, offrant ainsi une vision incongrue au milieu des immeubles haussmanniens. Les rues de la capitale sont hérissées de barbelés, de chevaux de frise et de rails antichars. Dans cette même salle, sont exposées les premières s montrant les Parisiens se préparant à l insurrection. Les habitants se mobilisent pour construire des barricades, descellent les pavés, récupèrent les grilles au pied des arbres, les abattent pour bloquer les rues et entassent des sacs de sable. La bataille de la libération de Paris est sur le point de commencer. Insurrection et barricades 12 La deuxième salle illustre le combat des Parisiens avant l arrivée de la 2 e Division blindée du général Leclerc. Depuis le 17 août et l appel de la Résistance à déclencher l insurrection, les Parisiens ont monté des barricades et s attaquent aux troupes allemandes. Ce sont de longs combats de rues que les photographes captent, en montrant des silhouettes anxieuses guettant aux coins des immeubles. Ces personnages que l on voit de dos, allongés ou accroupis avec leurs armes, évitent les derniers blindés allemands, les combattent et harcèlent les troupes nazies dans une véritable guérilla urbaine. Les photos des combats sont rares mais poignantes. Les photographes doivent se cacher comme les combattants et c est au milieu de ces derniers que nous vivons les événements. Ils nous incitent à adopter le point de vue des résistants réfugiés à l Hôtel de Ville ou à la préfecture de police. Ces instantanés racontent 5

l attente, les blessés et les morts de cette bataille. L urgence est là, comme l atteste cette image de Capa montrant les brancardiers de la Croix Rouge en pleine action. 2 À côté de ces scènes de combats prises sur le vif, sont présentés des clichés posés : un membre des FFI (Forces Françaises de l Intérieur) allongé derrière une barricade sur le boulevard Saint-Michel ou encore des FFI lançant des bouteilles incendiaires d une fenêtre de l Île de la Cité, immortalisés par Doisneau. De nombreux clichés de Séeberger montrent des résistants posant sur les barricades ou des portraits. Ainsi, François Boucher dans son livre La Grande délivrance de Paris évoque la construction des barricades : «On travaille avec acharnement, en faisant la chaîne, hommes, et femmes mêlés sans se soucier de la sueur qui trempe les chemises ni de la fatigue qui creuse les reins seule l apparition d un char ou d un camion allemand, au loin, sur le coup de sifflet d un guetteur, fait s envoler les équipes qui s égaillent en un clin d œil, à l abri des porches voisins. Et quand l ennemi, qui paraît mépriser ces travaux, s est éloigné, tous reviennent, comme une volée d oiseaux, et reprennent la tâche avec un peu plus de haine dans les yeux, avec une sorte de fanfaronnade gouailleuse sur le visage.» (Édition Jacques Haumont, Paris, 1945, p. 79) L attente des combattants est palpable pour ceux qui tiennent les barricades et la rend hommage à la tradition parisienne de ville révolutionnaire et résistante. Arrivée de la 2 e Division Blindée du général Leclerc et des secours Cette salle présente des s de Jean Séeberger, d Henri Cartier-Bresson et de l agence LAPI qui ont immortalisé les blindés dans Paris, la reddition des soldats allemands et le démontage des symboles nazis. Après cette semaine de combats entre Parisiens et occupants, le 24 août, le capitaine Dronne arrive avec les premiers blindés de la 2 e DB dans la soirée devant l Hôtel de Ville. Cette division appelée aussi «la Nueve», en grande partie composée de Républicains espagnols, est accueillie par les vivats de la foule et un feu d artifice. Mais dans la soirée, les tirs des batteries allemandes rappellent que la bataille n est pas tout à fait finie. Le lendemain, 25 août, la ville est officiellement libérée avec la signature de la convention de reddition à la préfecture de police par le général Von Choltitz. À défaut d image immortalisant cet instant, l exposition montre comment une autre sera réutilisée et détournée. Le général de Gaulle arrive ensuite à l Hôtel de Ville et prononce en début de soirée son discours historique «Paris! Paris outragé! Paris brisé! Paris martyrisé mais Paris libéré!...». 7 6

Cette salle, évoque aussi les lieux de torture ainsi que les corps des otages découverts juste après les journées d insurrection. La violence de certains clichés rappelle que dès la Libération, les Parisiens manifestent leur rancœur et leur haine contre ceux qui les ont oppressés et torturés. La Croix Rouge et les femmes tondues La Croix Rouge est présente au milieu des combats pour soigner les blessés et apporter du réconfort comme l évoquent de nombreuses photos prises dans les rues alors que les balles claquent. Le visiteur est aussi confronté à la brutalité des clichés représentant les femmes tondues. Celles-ci sont suspectées d avoir collaboré ou d avoir eu des relations sexuelles avec les nazis durant l Occupation. On voit également une d un homme tondu, exhibé devant la foule venue acclamer de Gaulle à l Hôtel de Ville. Nombre de collaborateurs furent purement et simplement exécutés, tel ce milicien tué devant le ministère de la marine fixé sur la pellicule par l agence S.A.F.A.R.A. 5 Vidéo d Axel Kahn Un entretien avec le médecin généticien Axel Kahn nous aide à comprendre comment les images historiques rencontrent nos images et souvenirs intérieurs. Sans même que nous en soyons conscients, le flux de représentations produit par l histoire collective imprègne notre mémoire. Témoignages de photographes amateurs Cette salle présente des clichés d amateurs ainsi que des reconstitutions des événements de la fin août. Les Parisiens ont été les acteurs de leur libération mais aussi les témoins de leur histoire. L un d entre eux, Camille Rapp, nous a ainsi légué quelques-uns de ses clichés pris de la fenêtre de son immeuble. Ce sont 6 planches d images qui racontent alors une autre histoire, celle plus personnelle et moins spectaculaire d habitants en prise directe avec les événements. C est également l histoire revue de la Résistance réinterprétée après les combats qui est racontée ici. Sont ainsi montrés ces postiers qui posent en équipe avec leur matériel du parfait combattant devant les répartiteurs de la Poste. Il y a aussi des reconstitutions de scènes de combat avec de faux blessés et des résistants figurant dans des poses héroïques. Ces images manifestent la volonté de laisser à la postérité une représentation de l histoire vue par les vainqueurs. Dans cette même salle, un écran interactif réalisé par l Histoire par la vidéo, permet de localiser des témoignages sur une carte de Paris. D anciens témoins racontent leur vie avant et pendant la libération de Paris. 7

Le défilé Cette section de l exposition est centrée sur le triomphe du général de Gaulle qui, le lendemain de son allocution à l Hôtel de Ville le 26 août, circule en vainqueur dans les rues de Paris et descend les Champs- Élysées jusqu à la cathédrale Notre-Dame. Ce défilé est un immense succès populaire, de nombreuses photos montrent la foule dense qui fête le général vainqueur. Mais sur le parcours, plusieurs fusillades éclatent et dans la soirée, la Luftwaffe bombarde Paris, faisant 189 morts, 890 blessés. La situation est encore instable, Paris intramuros est presque libéré mais les combats continuent vers le Bourget et Enghien, suite à la contre-offensive de la 47 e division d infanterie allemande. 6 Dans cette partie de l exposition, il est possible de visionner les 30 minutes du film «La libération de Paris» tourné par France Libre Actualités et le Comité de Libération du Cinéma Français (CLCF) durant les batailles du mois d août : http://www.ina.fr/video/afe99000038. Un travail sur la mémoire est également proposé par l artiste contemporain Stéphane Thidet. Son film est une réflexion sur «l impermanence» des souvenirs au travers des négatifs qui apparaissent dans leur bain révélateur puis disparaissent, saturés par les solvants. Les Alliés dans Paris 3 La dernière salle du parcours s intéresse à ce qui s est passé dans la capitale au cours des jours qui suivirent la bataille de Paris. Le 29 août, les troupes américaines de la 28 e Division d infanterie défilent dans un impressionnant cortège sur les Champs-Élysées et signent ainsi la fin des combats dans Paris. Les Parisiens en liesse se mêlent à leurs libérateurs dans des scènes de fête. Les photos évoquent cette liberté retrouvée au travers de rires et de jeux légers qui illustrent la joie des habitants, comme cette photo d un enfant avec une baguette de pain de René Zuber. L exposition évoque aussi au travers de textes les absents, ceux qui ne sont pas revenus et ne seront pas sur les s. Les s des soldats de l armée américaine dans la ville en 1945, terminent cette évocation et montrent comment le passage de ces hommes va familiariser les Français à la culture américaine. Dans cette salle, sont aussi exposés quelques objets emblématiques tels que des drapeaux, ainsi que des livres parus peu après la Libération. Le visiteur est également invité à consulter des ouvrages actuels sur la guerre et la Libération. 8

REPÈRES CHRONOLOGIQUES 1940 : 14 juin : Les Allemands entrent dans Paris déclaré «ville ouverte». Le gouvernement français quitte Tours pour Bordeaux. 17 juin : Le maréchal Pétain, appelé par le Président de la République Albert Lebrun pour former un gouvernement, annonce à la radio qu il a demandé aux Allemands les conditions d un armistice. 18 juin : À Londres, via la BBC, de Gaulle lance son premier appel à la «résistance». 25 juin : Démantèlement de la France : zone libre au sud séparée par la ligne de démarcation, frontière hermétique avec la zone occupée au nord. 1944 : 1 er février : Ordonnance créant les Forces françaises de l intérieur (FFI) composées des formations militaires des mouvements de résistance (Armée secrète, maquis, groupes francs), des FTP et de l Organisation de l Armée. 15 mars : Adoption du programme du Conseil national de la Résistance (CNR) et création des milices patriotiques, sorte de police au service des comités locaux de libération. 14 juin : Premier retour du général de Gaulle en France qui installe à Bayeux le premier commissaire de la République. 9 août : Début du retrait des services allemands à Paris. Laval arrive à Paris où il tente de convoquer le Parlement. 10 août : La grève des cheminots se généralise à Paris à l appel de la CGT clandestine, suivie par d autres corporations : métallurgie, PTT, etc. Les journées de la libération de Paris (Les horaires sont donnés ci-dessous à l heure allemande) 17 août : Débats au CNR, au CPL et au Comité d action militaire du CNR sur l opportunité de déclencher l insurrection. 12 h 30 : Le consul de Suède Raoul Nordling rencontre von Choltitz à l hôtel Meurice, puis signe à l hôtel Majestic une convention relative à la libération de détenus politiques. 18 août : Après-midi : Rol-Tanguy, chef des FFI d Ile-de-France, fait afficher sur les murs de Paris l ordre de «mobilisation générale». Tous les Parisiens doivent rejoindre les FFI et «attaquer l ennemi partout où il se trouvera». 19 août : Jour J de l insurrection : premiers combats, occupation de mairies, de ministères, d immeubles, de journaux et d imprimeries. 20 août : 6 h 15 : Léo Hamon, membre du CPL et du mouvement Ceux de la Résistance (CDLR), occupe l Hôtel de Ville avec un groupe de résistants sous le commandement de Roger Stéphane chapeauté par le résistant Aimé Lepercq (commandant Landry). Arrestation du préfet de la Seine, Bouffet. 14 h 15 : L état-major FFI rejette la trêve et le colonel Lizé, chef des FFI pour le département de la Seine, déclare toute tractation avec l ennemi «acte de trahison». Les combats se poursuivent. 22 h : Première émission de la radio libérée. 21 août : Les combats de rue continuent. Occupation des édifices publics par les insurgés. 11 h : Le CPL propose de rompre la trêve et fait un appel à l édification de barricades. Message du CPL : «Abattez les arbres, creusez les fossés anti-char, dressez des barricades.» 19 h : Le colonel Lizé donne l ordre d édifier des barricades dans Paris. Le général Leclerc envoie un détachement en direction de Paris, commandé par le colonel de Guillebon, pour évaluer les forces allemandes. 22 août : Paris se couvre de barricades. Cette journée est celle où les combats sont les plus intenses. À l initiative des FFI, les insurgés harcèlent les Allemands et les obligent à se retrancher. 23 août : Les combats de rue faiblissent. Le général von Choltitz reçoit par radio des instructions d Hitler l enjoignant à opérer le plus possible de destructions dans Paris. 24 août : 20 h : La radio annonce que la 2 e DB arrive dans Paris. 21 h 20 : Le capitaine Dronne arrive à l Hôtel de Ville avec 12 engins blindés et 3 chars dont beaucoup sont des républicains espagnols. 22 h : Pierre Schaeffer, à la radio, invite les curés à faire sonner les cloches des églises de la capitale. Feu d artifice à l Hôtel de Ville. 23 h 30 : Les batteries allemandes de Longchamp tirent sur la région sud-ouest de Paris. 25 août : 9 h 40 : Le général Leclerc arrive par la porte d Orléans et installe son PC à Montparnasse. 11 h : La 4 e Division d infanterie américaine rentre dans l est de Paris pour appuyer la 2 e DB. 15 h 30 : Von Choltitz signe la convention de reddition à la préfecture de police. 16 h 30 : De Gaulle arrive à la gare Montparnasse. 19 h 15 : De Gaulle se rend à l Hôtel de Ville où il prononce un discours historique : «Paris! Paris outragé! Paris brisé! Paris martyrisé mais Paris libéré!...» 26 août : 15 h-15 h 45 : De Gaulle est acclamé de l arc de triomphe à Notre-Dame. Plusieurs fusillades éclatent sur le parcours et le parvis de Notre-Dame. 23 h 45 : La Luftwaffe bombarde Paris, tuant 189 personnes, en blessant 890. Du 27 au 30 août : La 2 e DB livre de durs combats dans la région du Bourget et d Enghien contre la 47 e division allemande venue pour contreattaquer. 28 août : Les organes de commandement des FFI sont dissous et le 19 septembre les soldats FFI rejoignent l armée régulière s ils ont signé un engagement volontaire pour la durée de la guerre. 29 août : Les troupes américaines défilent sur les Champs-Élysées. 9

FICHE TECHNIQUE DE L EXPOSITION COMMISSARIAT Commissaire générale : Valérie Guillaume, Directrice du musée Carnavalet Histoire de Paris, conservatrice générale. Commissaire : Catherine Tambrun, département s, musée Carnavalet Histoire de Paris Assistée de Cyril Colin et Alain Eymard Conseillère scientifique : Christine Lévisse-Touzé, Directrice du musée du général Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris musée Jean Moulin, conservatrice générale. SCÉNOGRAPHIE/GRAPHISME Marianne KLAPISCH de l agence KLAPISCH-CLAISSE, conception de la scénographie, de l éclairage et du graphisme Luc MARIE de la société ITHAQUE, conception de l éclairage Eléonore HERISSE, conception du graphisme PRODUCTION Exposition produite par Paris Musées QUELQUES CHIFFRES L exposition «Paris libéré, Paris photographié, Paris exposé» présente environ : 250 œuvres photographiques 15 films en lien avec les s 1 Film de 30mn réalisé en 1944 sur la libération de Paris Une quinzaine d'ouvrages en consultation Des fac-similés de journaux en consultation 1 Table tactile interactive avec des témoignages géolocalisés sur une carte de Paris 10

DISPOSITIF MULTIMEDIA Un dispositif multimédia pour revivre la libération de Paris À l occasion du 70 e anniversaire de la libération de Paris, Paris Musées rassemble les différents événements programmés à travers une communication digitale commune. Le dispositif développe un univers narratif autour de trois personnages fictifs (cf. ci-dessous) qui transmettent la dimension humaine de l événement. 13 Les différents supports offrent aux utilisateurs des informations complémentaires : - Un site Web commun en responsive design qui met en avant les expositions, l agenda, les activités, les parcours thématiques etc. et présente les blogs des personnages fictifs. Mise en ligne le 2 juin : www.liberationparis70.paris.fr - Un jeu de piste sous la forme d une application mobile qui amène l utilisateur à visiter les expositions et suivre les parcours au fil des arrondissements de la capitale. Les différentes énigmes et les niveaux qui lui sont proposés lui permettent de gagner ses galons de résistants. Lancement le 20 juin. - La page Facebook du dispositif qui relaiera au fil des jours les différents événements historiques, culturels, commémoratifs et fictifs. Lancement le 2 juin. 11

CATALOGUE Format : 24 x 30 cm 448 pages Façonnage : relié Photogravure : environ 320 illustrations Ouvrage en 3 langues (français, anglais, allemand) Environ 600 000 signes ISBN 978-2-7596-0246-9 Prix : 35 Conception graphique : Doc Levin / Leo Quetglas Responsable éditoriale : Hélène Studievic Éditrice : Maryse Vaissière Fabrication : Mara Mariano, Marine Léopold Droits iconographiques : Aurélie Fouré Secrétariat de rédaction : Valérie Mettais Avec plus de 440 pages et plus de 320 illustrations, le catalogue trilingue (français, anglais, allemand) de l exposition du musée Carnavalet propose une approche inédite des images réalisées sous l occupation et la Libération. Au delà de l approche historique, il analyse comment les images peuvent rendre compte des événements dont elles témoignent et met en lumière les conditions économiques de leur production. Il révèle également les processus de construction de la mémoire collective à travers les images. AUTEURS - Catherine Tambrun, du département des s du musée Carnavalet - Histoire de Paris, commissaire de l exposition. - Axel Kahn, généticien, docteur en médecine et ès sciences, directeur de recherche à l Inserm. Il a également dirigé l'institut Cochin. - Françoise Denoyelle, professeure des universités et expert près de la Cour d appel de Paris. Elle enseigne à l ENS Louis- Lumière. - Stefan Martens, directeur-adjoint de l'insitut historique allemand à Paris. - Catherine Clark, historienne. SOMMAIRE ESSAIS 1944-2014 : comment exposer l histoire? Catherine Tambrun Images photographiques, Images mentales Axel Kahn, entretien avec Catherine Tambrun La en France pendant la Seconde Guerre mondiale Françoise Denoyelle François Boucher (1885-1966). Un conservateur dans la Résistance Françoise Denoyelle Les Allemands à Paris, 1940-1944 Stefan Martens CHRONOLOGIE Les prémices de la guerre La France occupée La libération de Paris jour par jour Après la libération de Paris ANNEXES Principales expositions à Paris 1940-1945 Manifestations et réunions publiques de la collaboration à Paris Index des photographes, agences et directeurs, organismes FOCUS La propagande de Vichy Absentes à l image : les femmes Absents à l image : les étrangers La 2e DB La convention de reddition Les Américains à Paris Paris Musées est un éditeur de livres d art qui publie chaque année une trentaine d ouvrages catalogues d expositions, guides des collections, petits journaux, autant de beaux livres à la mesure des richesses des musées de la Ville de Paris et de la diversité des expositions temporaires. www.parismusees.paris.fr 12

AUTOUR DE L EXPOSITION PUBLIC INDIVIDUEL Visites guidées Dans l exposition, tous les mardis et les samedis à 16h Visites en Langues des Signes Française Samedis 5 juillet à 11h et 29 novembre à 15h Ateliers en famille Avec un premier temps dans l exposition, tous les premiers samedis du mois à 10h : 5 juillet, 2 août, 6 septembre, 4 octobre, 6 décembre, 3 janvier, 7 février Parcours inter musées Visites conjuguées des collections permanentes du musée du général Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris musée Jean Moulin et de l exposition musée Carnavalet. Un bus d époque de la RATP fera le trajet entre les deux musées. Samedis 18 octobre et 24 janvier Rencontres et conférences : Rencontres thématiques autour de l exposition, les samedis au salon Bouvier, de 14h à 16h. Conférences de conservateurs et intervenants extérieurs certains jeudis à 12h30 au salon Bouvier. (Programmation détaillée en ligne) Jeudi 12 juin 2014, à 18h, à l IHA «Le regard de l occupant. Paris vu par les Allemands 1940 1944» Conférence de Bernd Wegner, Université de Hambourg, commentaire: Gaël Eismann, université de Caen Conférence en français Organisée en partenariat avec le musée Carnavalet dans le cadre de l exposition «Paris libéré, Paris photographié, Paris exposé». Vendredi 13 Juin 2014, à 14h30, au musée Carnavalet «La France sous l occupation, 1940-1945 un nouveau regard sur la France pendant la guerre», présentation de la base de données http://adresses-france-occupee.fr/ par Stefan Martens (IHA) et Corinna von List suivi d une visite guidée de l exposition «Paris libéré, Paris photographié, Paris exposé» avec Catherine Tambrun. Projections Cinémathèque Robert Lynen Samedi 9 août et mardi 14 octobre à 14h30 au salon Bouvier (Programmation détaillée en ligne) Concerts A l occasion de la fête de la musique Samedi 21 juin : Dans les jardins du musée, 16 rue des Francs Bourgeois de 19h à 21h (Programmation détaillée en ligne) Dans le cadre des Musicales de Carnavalet, par les élèves du Conservatoire à Rayonnement Régional de la Ville de Paris. Jeudis 20 novembre 2014 et 15 janvier 2015 de 12h30 à 13h30, au salon Bouvier Légumes de guerre dans les jardins Pendant toute la durée de l exposition, des légumes anciens seront cultivés dans les jardins du musée accompagnés de leurs fiches de présentation. GROUPES Visites guidées et ateliers sur réservation obligatoire Les groupes dans l exposition sont limités à 20 personnes maximum accompagnateurs compris. Au-delà, le groupe est dédoublé. Formations enseignants : Mercredi 18 juin : en partenariat avec le CRDP En septembre : en lien avec l académie de Paris Dossier pédagogique Téléchargeable en ligne, le dossier pédagogique permet aux enseignants de préparer leur visite «Parcours jeune» Afin d accompagner la découverte des plus jeunes (à partir de 10 ans) et de leurs familles, un livret de visite a été réalisé. Téléchargeable en ligne gratuitement sur le site du musée, il peut également être utilisé par les enseignants à l occasion des visites scolaires. 4 Cette programmation est susceptible d être modifiée. Toutes les informations sont disponibles et actualisées sur le site internet du musée Carnavalet : www.carnavalet.paris.fr 13

VISUELS PRESSE 1- Affiche de l exposition de 1944 Affiche : Anonyme Droits réservés Photographie originale René Zuber Fonds photographique René Zuber 5- Zuber René "La libération de Paris Anne- Marie Dalmaso, soins aux blessés, 21 août 1944." Photographie originale : Fonds photographique René Zuber 2- Doisneau Robert 23 août 1944 - FFI, boulevards Saint-Michel et Saint-Germain Photographie originale Robert DOISNEAU / RAPHO 6- Zuber René "La libération de Paris - Le 26 août 1944 dans l'aprèsmidi - La foule attend l'arrivée du général de Gaulle, rue de Rivoli près de l'hôtel de Ville, 4 e arrondissement." Photographie originale : Fonds photographique René Zuber Carnavalet / Roger-Viollet 3- Libération de Paris - non datée - Prisonniers rapatriés, place de l'opéra, 9 e arrondissement. Photographie originale Agence Presse Libération FFI Droits réservés 7- "La libération de Paris - Le général Von Choltitz, gare Montparnasse, 4 e arrondissement, le 25 août 1944." Photographie originale Droits réservés 4-26 août 1944 - Escorte du général de Gaulle place de la Concorde Photographie originale Presse Libération Droits réservés 8- Jahan Pierre, "Libération de Paris - 22 août 1944 - Monterouge avenue de la République". Pierre Jahan / Musée Carnavalet / Roger-Viollet 14

9- Schall Roger, "Partie de la rue de Rivoli interdite" 1940 Roger Schall / Musée Carnavalet / Roger-Viollet 11- Cohen Robert, Agence Internationale d'illustration pour la Presse (A.G.I.P.) - 25 août «L'accueil fait aux soldats» Photographie originale : Rue des Archives/AGIP 10- Séeberger Jean, 28 août 1944 D.C.A. américaine, place de Varsovie Photographie originale : Jean Séeberger Photo Séeberger Frères 12- Séeberger Jean, "Libération de Paris - 22 ou 23 août 1944 - Portrait du F.F.I. Michel Aubry dans la Préfecture de Police, cour du 19 août 1944 (anciennement cour Chiappe), 4 e arrondissement". Photographie originale : Jean Séeberger Photo Séeberger Frères Reproduction Musée 13- "Le premier pain blanc" 24 août 1944." Photographie originale : Agence Presse Libération F.F.I. Droits réservés * Conditions d utilisation des visuels presse Parisienne de Photographie / Agence Roger- Viollet : Presse écrite : la reproduction de 3 s de cette sélection est autorisée pour toute utilisation éditoriale portant sur l exposition «Paris libéré, Paris photographié, Paris exposé» et pour sa durée. Internet : la reproduction de 10 s en basse définition (72dpi) de cette sélection est autorisée pour toute utilisation éditoriale portant sur l exposition «Paris libéré, Paris photographié, Paris exposé» et pour sa durée. L archivage des s au delà de la durée de l exposition, ou leur réutilisation dans un autre cadre est interdit. --- Avertissement --- Les visuels transmis sont soumis aux dispositions du Code de Propriété Intellectuelle. La transmission de visuels ne constitue en aucune façon une cession des droits d'exploitation ou une autorisation de reproduction qui doit être recherchée et obtenue directement auprès des auteurs ou ayants droit. L'éditeur du contenu est seul responsable de l'utilisation faite par lui desdits visuels. 15

LE MUSÉE CARNAVALET ET PARIS MUSÉES MUSÉE CARNAVALET HISTOIRE DE PARIS Sous ce nom un peu mystérieux pour le visiteur non averti, se cache en fait le plus parisien des musées de la capitale. Le musée Carnavalet, musée de l histoire de Paris, conserve des collections qui illustrent l évolution de la ville de la préhistoire à nos jours. Installé dans deux hôtels particuliers au cœur du Marais, il présente au milieu de décors historiques, un vaste choix d œuvres d art et de souvenirs évoquant la vie quotidienne et intellectuelle de la capitale. Ce musée, qui appartient à la Ville de Paris, a pour vocation de faire connaître l histoire de Paris depuis ses plus lointaines origines jusqu à nos jours et sous ses aspects les plus divers. Musée historique par définition, Carnavalet n en est pas moins un musée d art, présentant essentiellement des œuvres d art d époque, représentatives du génie propre parisien, dans un cadre architectural et décoratif qui invite le visiteur à une promenade, source d enrichissement et de plaisir. SON HISTOIRE L idée d un musée consacré à l histoire de Paris s imposa sous le Second Empire, alors qu une grande partie du cœur historique de Paris disparaissait sous la pioche des démolisseurs. En 1866, à l instigation du baron Haussmann, la municipalité se porta acquéreur de l hôtel Carnavalet pour y abriter la nouvelle institution. L édifice, bâti en 1548 et remanié au XVIIe siècle par François Mansart, avait été habité, de 1677 à 1696, par Madame de Sévigné. Le musée ouvrit ses portes en 1880. Agrandi à plusieurs reprises, il occupe également, depuis 1989, l hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau, édifice voisin bâti en 1688 par Pierre Bullet ; son orangerie récemment restaurée, abrite les collections préhistoriques et gallo-romaines. SES COLLECTIONS Le musée Carnavalet présente dans plus de 100 salles des collections d une grande diversité, où se côtoient vestiges archéologiques, vues du Paris d autrefois, maquettes de monuments anciens, enseignes, ensembles décoratifs provenant d édifices disparus, scènes historiques ou anecdotiques, portraits de Parisiens illustres, souvenirs d hommes célèbres ou témoignages de la vie quotidienne, ainsi qu un ensemble unique sur la période révolutionnaire. Outre les collections exposées en permanence, le musée conserve également une collection d arts graphiques rassemblant d importants fonds de dessins, estampes, s et affiches ainsi qu un remarquable cabinet de numismatique, tous deux accessibles sur rendez-vous. Jardins du musée Carnavalet Musée Carnavalet - C. Iregui Plusieurs espaces d expositions temporaires enrichissent la présentation des collections permanentes. www.carnavalet.paris.fr PARIS MUSÉES, ÉTABLISSEMENT PUBLIC DU RÉSEAU DES MUSÉES DE LA VILLE DE PARIS Les musées de la Ville de Paris ont une organisation spécifique, fruit de l'histoire de la collectivité parisienne et de son statut. Depuis le 1er janvier 2013 l'établissement public Paris Musées assure la gestion du réseau des 14 musées municipaux, dépositaires des collections municipales : Musée d art moderne, Maison de Balzac, Musée Bourdelle, Musée Carnavalet - Histoire de Paris, Les Catacombes, Musée Cernuschi - musée des arts de l Asie, Musée Cognacq-Jay - musée du XVIIIème siècle, Crypte archéologique du parvis Notre-Dame, Palais Galliera - musée de la mode, Musée du Général Leclercq de Hauteclocque et de la Libération de Paris/ Musée Jean Moulin, Petit Palais - musée des Beaux Arts, Maison de Victor Hugo, Musée de la Vie romantique, Musée Zadkine. Les priorités fixées par la Ville à l établissement public Paris Musées sont : La mise en valeur des collections municipales : l informatisation et la numérisation des œuvres, le développement de la recherche, la programmation d événements et de réaccrochages destinés à mieux faire connaître les collections de la Ville, qui sont accessibles gratuitement aux visiteurs depuis 2001. La programmation d expositions et la réalisation de publications de grande qualité éditoriale, permettant de contribuer à la richesse culturelle de la capitale et à son rayonnement national et international. Le développement et l élargissement des publics par une politique éducative renforcée et une attention accrue portée au confort de visite et à la médiation culturelle. Aujourd hui les musées de la Ville de Paris accueillent près de trois millions de visiteurs, l objectif est de conforter cette dynamique et de contribuer à une démocratisation encore plus grande de l accès à la culture. www.parismusees.paris.fr 16

INFORMATIONS PRATIQUES PARIS LIBÉRÉ, PARIS PHOTOGRAPHIÉ, PARIS EXPOSÉ 11 JUIN 2014 8 FÉVRIER 2015 MUSÉE CARNAVALET Histoire de Paris 16, rue des Francs-Bourgeois 75003 Paris Tél. : +33 (0)1 44 59 58 58 Fax : +33 (0)1 44 59 58 10 Ouverture du mardi au dimanche, de 10 h à 18 h Fermeture le lundi et les jours fériés Fermeture des caisses à 17h00 Site Internet www.carnavalet.paris.fr AUTOUR DE L EXPOSITION Public individuel : Visites régulières dans l exposition : tous les mardis et samedis à 16h Atelier en famille : tous les premiers samedis du mois, à 10h Pour les enfants à partir de 10 ans et les familles : «parcours jeune» téléchargeable sur le site du musée http://www.carnavalet.paris.fr/fr/expositions/parislibere-paris--paris-expose Groupes : Visites tous publics et ateliers pour les scolaires Formations enseignants Renseignements et réservations : Tél. : +33 (0)1 44 59 58 31 / 32 / 56 Du lundi au vendredi, de 14h à 17h Courriel : carnavalet.actionculturelle@paris.fr Voir l ensemble de la programmation (groupes et individuels) en page 11 SUIVEZ NOUS SUR / FOLLOW US ON #expophotolibe Réceptions et partenariats Tél. : +33 (0)1 44 59 58 35 Fax : +33 (0)1 44 59 58 10 Courriel : marie-alix.delestang@paris.fr Contacts presse Musée Carnavalet André Arden, attaché de presse Courriel: andre.arden@paris.fr Tél. : +33 (0)1 44 59 58 76 Tarifs de l exposition Renseignements au : + 33 (0)1 44 59 58 58 Plein tarif : 8 Société des Amis du musée 16, rue des Francs-Bourgeois 75003 Paris Tél. : +33 (0)1 42 72 22 62 Courriel : amisdumuseecarnavalet@wanadoo.fr Site Internet : www.amisdecarnavalet.com Catalogue Paris libéré, Paris photographié, Paris exposé ISBN 978-2-7596-0246-9 Prix : 35 Librairie du musée Accès aux horaires d ouverture du musée Fermeture à 17h30 Tél. : +33 (0)1 42 74 08 00 17