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Transcription:

P-1254 Déclaration Statutaire Je, Rencontre avec monsieur aux bureaux de la CERP, le 8 juin 2018. Je déclare solennellement que, Je veux vous parler de mon fils,. Mon fils a eu une maladie dont est atteinte seulement une personne sur mille. Il s agit d une bactérie qui s est logée près du cœur. Cette bactérie se nourrissait de son sang. Quand elle est rendue de la grosseur d un pamplemousse, elle explose et cela crée des hémorragies internes. Il a dû être transféré d urgence à Montréal. Il a subi une opération qui a duré 7 heures ½. Le médecin a qualifié l opération d une boucherie, mais ont réussi à tout réparer. Mon fils a été dans le coma durant 8 jours. Moi et sa mère sommes allés le visiter à tous les jours. À la septième journée, je lui ai dit que s il était prêt à partir, c était correct. Nous étions tous très fatigués. Je lui ai alors demandé de me serrer la main s il était prêt à partir le lendemain au lever du soleil tel que dans nos traditions. Il ne m a pas serré la main. Il a ouvert les yeux et avait un grand sourire. J ai appelé sa mère et je lui ai dit qu il n était pas prêt à partir. Il est sorti du coma. Les médecins croyait que sa jambe gauche resterait paralysée, mais après des traitements, notamment de la physiothérapie, il a réussi à recommencer à marcher avec une canne et a pu revenir chez lui à. Il a malheureusement eu une autre bactérie. Ce dont je vous parler date d une dizaine d années. Cette fois-là, les médecins n ont pas attendu qu elle explose, ils ont rapidement fait l opération. Toutefois, mon fils est resté paralysé. Il a longtemps resté à Montréal, mais le jour où ils avaient fait tous ce qu ils avaient à faire et que sa situation était stable, ils l ont transféré dans la région, dans un premier temps à l hôpital de Vald Or. Mon fils a toujours cru que le fait d être paralysé n était pas normal. Les services à Montréal ont été parfaits. Ils se sont bien occupés de mon fils. Signature du déclarant Déclaré devant moi, À le - 1 -

Q 1 : On parle de quel hôpital? R 1: L hôpital de Laval. Je ne me souviens pas du nom de l hôpital. Il y avait de très bons services à cet hôpital. Mon fils était heureux là-bas. Il s était fait des amis et était content de me les présenter. Par la suite, lorsque son état était stable, on lui a demandé dans quel hôpital de sa région, il souhaitait aller. Sans trop connaître les hôpitaux, il a choisi celui de Val-d Or et là, ça été la catastrophe. Quand je venais voir mon fils à l hôpital de Val-d Or, il me demandait de le sortir de là. Il me disait qu il était très très mal traité, que personne ne lui parlait et qu il se faisait traiter de «sauvage», etc. Il m a aussi dit à un moment donné qu il avait enregistré toutes les paroles sur son cellulaire, que j ai avec moi. Je n ai jamais écouté les enregistrements. Je ne suis pas capable de l ouvrir. Il est entre vos mains. Si vous voulez l utiliser, je vous le laisse. Je sais qu il y a plein de choses dedans. Bref, il y a eu de gros conflits. Je lui avais suggéré de porter plainte, mais il croyait que ça ne donnerait rien et que ce serait pire encore. La plus grosse crise qu il y a eu s est passée durant la nuit. Au niveau médical, mon fils prenait une médication forte, mais a toujours été conscient. Il dormait avec un masque pour mieux respirer. Mais, son état (paralysie) exigeait, tel qu ordonné par le médecin, qu il soit viré à tous les trois heures. Souvent, le personnel hospitalier ne s en occupait pas. Ça s est terminé avec une grosse plaie de lit au coccyx et à un moment donné le coccyx a tombé. Il avait une grosse ouverture. Je l ai vu. Il me disait que ce n était pas grave car il ne se sentait pas. À un moment donné, durant la nuit, il a enregistré la personne qui lui criait après et lui disait n importe quoi. On a voulu porter une plainte, mais en fin de compte, il était tellement malade qu il nous a demandé de le sortir de là. C était difficile à trouver, mais on a fini par avoir une place au Foyer St-Martin à Malartic. Quand il est déménagé là-bas, il était trop tard, La plaie était déjà là. Il a beaucoup souffert et nous autres aussi, surtout sa mère car elle était toujours là. Moi, je n avais pas le choix d aller travailler. On a essayé de lui donner beaucoup d amour humain et je lui ai acheté tout ce qu il avait besoin. Je voulais qu il ne manque de rien. Il n a jamais voulu retourner à l hôpital de Val-d Or. Q 2 : Donc, tout cela s est produit en 2016? R 2 : Oui. - 2 -

Dès son arrivée à l hôpital de Val-d Or, il savait qu il n y serait pas bien. Lorsque je lui ai demandé pourquoi il croyait cela, il m a répondu : «parce qu il crie toujours après l Indien là-bas.» Je voulais tellement qu il porte plainte, mais lorsqu il a parlé, ça n a pas été loin. Ils n ont pas cru mon fils. Ils ont plutôt cru le personnel médical. C est qu à un moment donné, un des gars qui s occupait de lui voulait absolument que mon fils se tourne alors qu il n était pas capable. Le gars a alors tiré la couverte et mon fils a failli tomber par terre. C est ce qu il m a compté. Moi, je crois mon fils, parce qu il avait des marques. Je lui ai dit que ce qui s était passé était très grave et qu il fallait absolument faire une plainte. Il a finalement rencontré une Cheffe infirmière et ça n a rien donné. C est que le gars qui a touché mon fils est revenu le lendemain soir et là mon fils lui a serré la gorge en lui disant qu il avait encore deux bras. Q 3 : C était qui ce gars? R 3 : C était un préposé «volant», qu on appelle. Je sais qu il venait de Montréal. Il avait été référé par une agence, quelque chose du genre. Tout est enregistré sur le cellulaire de mon fils. Moi, je n ai rien écouté, mais je l ai chargé pour vous autres. Moi, je veux rien savoir d écouter les enregistrements. Je suis en paix avec le départ de mon fils, mais ça, c est la réalité, c est la vérité et mon fils est partie sans excuse. Ils ont laissé ça mort. Mon fils n a jamais été bien lavé. Quand on allait le voir, il y avait l odeur. Mon fils avait les cheveux longs. Ils ne prenaient pas le temps de bien le laver. Mon fils était un guerrier. Il travaillait beaucoup avec sur la médecine. Il était mon gardien de feu. Il a toujours été heureux et aimait les gens. Il faisait rire les gens. C était ça, sa médecine et il l a fait jusqu à la fin. Mais, tout ce qui s est passé à l hôpital à Val-d Or, tu ne peux pas t imaginer la façon dont ils traitent les gens, surtout les autochtones. J ai rencontré l infirmière une fois, mais je ne me souviens plus son nom. J ai aussi rencontré la travailleuse sociale. J ai son nom dans mes papiers. C est elle qui a aidé pour mieux vivre au Foyer. Elle l a soutenu au niveau moral, mais à un moment donné, ça a descendu vite. Elle est devenue très très directive et elle a manqué le bateau, je pense. Elle était supposée être travailleuse sociale. - 3 -

À Malartic, les services ont quand même été bien. Mon fils y était très apprécié. Personne ne l a traité de «sauvage» là-bas. À Val-d Or, oui. Vous allez l entendre dans le téléphone. Quand vous l aurez utilisé, je vais le détruire avec ses cheveux. C est la tradition que les parents, surtout les papas coupent les cheveux au départ de leur fils. J ai fait faire de belles tresses avec. Alors, c est ça mon fils. Il était courageux. Je le voyais ou l appelait à chaque jour. Il n a jamais jugé des gens. Il n a jamais parlé ou voulu porter plainte. Un mois avant qu il parte, il m a demandé s il pouvait rencontrer un avocat, car il ne trouvait pas ça normal d être paralysé. Il s est dit qu il devait y avoir eu un manque. Il ne m avait jamais dit ça. Je suis allé voir un avocat à Amos, Me et je lui ai demandé des informations. Mon fils m avait bien dit de ne pas parler d argent. Il aurait voulu faire quelque chose pour les générations futures. Aujourd hui, il n est plus là, mais nous, on est encore là et moi j ai été témoin de ce qu il a vécu, on poursuit ses volontés d une autre façon. C est de valeur que la Commission n ait pas vu le jour avant. Si vous me demandez de témoigner, je vais le faire. Mon fils était bien. Ce n est pas un gars qui se plaignait. Je ne l ai jamais entendu se plaindre jusqu à la fin de sa vie. La seule chose dont il parlait, c est comment il était traité à l hôpital. Je témoigne devant la Commission pour mon fils, mais aussi pour les futures générations. Il ne devrait plus y avoir d éducation raciste, car c est de l éducation, ce n est pas une maladie! Q.1- Est-ce que vous êtes en mesure de me préciser combien de temps votre fils a été hospitalisé à l Hôpital de Val-d Or et en quelle année? R.1- Je peux me tromper, mais de mémoire il y est resté 1 ½ à 2 ans aux alentours de 2016. C est ce genre de question-là que je n aime pas beaucoup, le «quand». Dans notre philosophie, on vit au jour le jour, le moment présent. C est important pour la Commission Viens de bien comprendre la philosophie autochtone au niveau de la notion du temps. Moi, j ai travaillé pour la. J ai formé les intervenants qui aidaient les gens qui venaient témoigner. Ça été un bon succès. Tout le monde a embarqué. Par contre, ça n a pas été faciles car certaines personnes, après leur témoignage, étaient projetées dans le passé comme si elles - 4 -

revenaient à l âge de 7 ½ ans et revivaient le pensionnat. Pour les aider, on a utilisé la médecine traditionnelle, smudge, etc. J ai confiance au rapport de 94 recommandations qui en est ressorties. Par contre, il y avait des avocats pour des audiences privées et ça, ça a été une «attrape», malheureusement! La Juge qui était là s appelle. Celle-ci n a pas suivi les règlements internes. Avant de s engager, il faut que les gens apprennent les conditions de ne jamais juger un enfant et ce qu il va raconter. De mon côté, j ai parlé des viols que j ai eu. Ce n était pas des viols construits. C était de la violence physique et mentale. Nous sommes encore dans le processus de guérison encore aujourd hui. ne m a pas cru en raison du temps. On en a pas de temps, nous, encore moins quand on est jeune. On ne vit pas en fonction du temps. Elle ne m a pas cru, car je n étais pas en mesure de situer les viols dans le temps. Je voulais vous en parler car l effet de ne pas se faire croire est grand. aurait dû comprendre les enfants et non les hommes qui étaient assis devant elle. On ne peut pas se souvenir de tout, mais on se souvient de la violence. J ai été très très déçu. J avais confiance en elle. Je lui avais même donné mon livre. Je parle de cette situation, car moi, je pense qu il s agit d un service public comme les hôpitaux et les policiers et moi, je suis là pour témoigner de comment ça s est passé. Je suis certain que je ne suis pas tout seul à avoir vécu cela, à ne pas avoir été cru par cette femme-là. Cependant, je ne suis pas là pour détruire cette Je ne souhaite pas témoigner de cela en public. Voilà, c est ce que je voulais vous partager. Je vous remets le téléphone de mon fils. Si vous l utilisez, effacez tout par la suite, je ne veux pas écouter ces enregistrements. Après, je reprendrai le téléphone pour le détruire. - 5 -