Article «Un accident de parcours comme le laboratoire : ligne de site V» Luc Lévesque Inter : art actuel, n 77, 2000, p. 40-43. Pour citer cet article, utiliser l'information suivante : http://id.erudit.org/iderudit/46126ac Note : les règles d'écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les différents domaines du savoir. Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter à l'uri https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'université de Montréal, l'université Laval et l'université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998. Pour communiquer avec les responsables d'érudit : info@erudit.org Document téléchargé le 10 January 2016 06:00
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f->*î*sm Intervention in situ : le «passage» L'éléinent'central de l'intervention consiste à opérer un passage public à travers un des appartements du rez-de-chaussée de la coopérative habitée par James PARTAIK. membre du collectif Arqhé. Cette incursion inusitée du public dans le domaine privé est l'occasion d expérimenter in situ la potentialité événementielle d une situation concrète d interface. Le «passage» forme une structure architecturale indépendante qui coupe à travers le logement en passant par les deux accès extérieurs de part en part de l'édifice. Les portes extérieures ouvertes et intégrées aux parois du passage permettent au résident d'accéder aux deux parties de son logement, temporairement sectionné mais toujours fonctionnel. Une des parois latérales, peinte en rouge et percée à quelques endroits, zigzague dans le bâtiment et se continue à l'extérieur. L'autre paroi, au fini crépi de béton, trace une coupe rectiligne qui se prolonge virtuellement sur le terrain et les rues limitrophes par un marquage au sol. Ce tracé réunit visuellement, d'une extrémité à l'autre de l'axe du passage, l'édifice gou- H 11 vernemental Marie-Guyard (tour à bureaux en béton de trente et un étages. 1968) et les portes jumelles (rouges) d'une maison mansardée (XIX e siècle) typique du faubourg Saint-Jean-Baptiste. Le passage se présente comme un accident de parcours dans la quotidienneté des cheminements urbains. Il relie diagonalement deux trottoirs perpendiculaires très achalandés offrant un raccourci aux nombreux piétons qui cheminent entre les édifices à bureaux de la Colline parlementaire et les rues du quartier Saint-Jean-Baptiste. Son sol. couvert de gravier, accentue la nature paradoxale de l'expérience offerte : un sentier traversant un logis. Le croisement opéré ici entre public et privé intensifie le rôle d'interface des parois du passage qui font conséquemment l'objet dans le projet dune attention toute particulière. Il s'agit d'exploiter stratégiquement le potentiel d'interrelations qu offre cette situation singulière. Différents dispositifs architecturaux (vitrines, percements, miroirs, etc.) et technologiques (moniteur vidéo, caméra mobile, micro, haut-parleurs, senseurs. etc.) sont à cet effet mis à contribution dans la réalisation du passage. L'intervention est complétée par des structures signalétiques lumineuses (plafond/escalier-lanterne/mur-écran) et par un système de projection vidéographique (vitrine-écran) intégrés au bâtiment et visibles à distance. S VN Ml mar"*^ wr f \ "v r m-' *Ç]r\ m ja* ÂJ J 'i ^^^^ ja^^h i >arcours est lui-rm Quelques années un dégât d'eau dans I' Vf.. M *T -- parois affectées par l'humidité C est dans ce contexte d urgence inattendue qu a emerge l'idée de la tranchée d'un «passage public» dans l'appartement. \ ^. 1 -..
?l*tà Principe d'interface Web/passage/habitat L'agencement mis en place par Ligne de site Vprovoque la rencontre de trois milieux de nature hétérogène : un site Web visité par des internautes, un «passage public» emprunté par des passants et l'appartement de rez-de-chaussée habité par James PARTAIK (Arqhé). Chacun de ces milieux est susceptible de modifier les deux autres ou d'être modifié par eux. Ce système interactif à trois pôles déjoue la binarité d'une interaction «action/ réaction» conventionnelle en démultipliant la variabilité des situations. Ainsi l'internaute peut, via une interface domotique, modifiera partirdu site Web certains paramètres physiques de l'habitat et du passage (éclairage et rotation de la table de la salle à manger, déplacement transversal de la caméra / images proje- -tées en temps réej. positionnement de volets-miroirs qui transforment le point de vue de la caméra mobile sur l'extérieur) alors que les passants qui traversent le passage actionnent de façon va- riable des senseurs qui modifient à leur tour les points de vue du site réel.offert aux internautes P sur le Web (vue zénithale de la table de la sali e à manger Iv1l vue zénithale du passage [v21/contexte urbain réfléchi par des miroirs mobiles à travers une vitrine «r. lv31). L'incursion des passants v dans l'habitat n'est par ailleurs & pas sans répercussions sur la vie quotidienne de l'habitant qui. contrôlant de son côté la fonction médiatrice du dispositif (ouvertures, vitrine, caméra, son. site Web. etc.). est à même de transformer l'expérience offerte à ceuxci. L'habitant peut enfin aussi interagir avec l'internaute en modifiant directement les conditions de son logis, la position de la caméra mobile ou le contenu évolutif du site Web. awlv.