Cécile Wysocki Le Réveil diabolique 2
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Introduction La famille Planchard habite une vieille et petite maison ; elle est triste à regarder et tombe en ruines. Jacques Planchard, le père de famille, est très actif et ne peut pas rester en place plus de cinq minutes. C est un homme grand et mince, aux cheveux bruns et yeux bleus ; il travaille dans une imprimerie. Suzanne, sa femme, est calme et ainsi ils se complètent. Elle a les cheveux châtains et les yeux verts ; elle s occupe de l entretien de plusieurs petites entreprises. Déborah, leur fille de seize ans, est calme comme sa mère et aimerait plus tard ouvrir une petite boutique de prêt-à-porter. Elle est mince avec de longs cheveux châtains et des yeux verts. Daniel, leur fils de huit ans, est plutôt agité et turbulent mais très peureux malgré tout ; son occupation préférée : embêter sa sœur. Il ressemble beaucoup à son père. La famille Planchard est à la recherche d une nouvelle maison pour remplacer la leur qui tombe en morceaux et qui est devenue trop petite pour eux. 2 3
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Chapitre 1 La nouvelle Daniel! Réveilles-toi, tu vas être en retard pour l école! crie Suzanne. Ce matin, Daniel n a vraiment pas envie de se lever, surtout qu aujourd hui il y une interrogation de mathématiques de prévu et il déteste cette matière. Mais il se lève tout de même, craignant la colère de sa mère, s habille et descend prendre son petit-déjeuner. Bois ton jus d oranges et prends ton pain au chocolat, tu le mangeras en route. On est en retard! lui dit sa mère. Déborah est déjà partie? demanda Daniel. Oui, elle a un examen aujourd hui, comme toi d ailleurs! lui répondit-elle. Daniel ne dit rien et suivit sa mère dans la voiture. Habituellement il va à l école à pieds mais ce matin ils sont en retard et c est sa mère qui l y emmène ; et puis c est sur sa route pour aller travailler. Jacques est déjà au travail, il part tôt le matin. 2 5
Le soir, les enfants rentrent en même temps vers dix-sept heures, Suzanne à dix-huit heures et Jacques à dix-neuf heures. A dix-neuf heures trente, toute la famille était à table. Au repas : J ai une nouvelle qui devrait vous faire plaisir! annonce Jacques à sa famille. Il avala une cuillère de soupe, puis deux. Alors! C est quoi cette nouvelle? demanda Suzanne impatiente. Au boulot, il y a l annonce d une maison à vendre. Elle à l air magnifique d après la photo. Elle se trouve à la sortie de la ville ans un coin qui à l air calme. CHOUETTE! hurlèrent les enfants. Il faut voir si elle est dans nos moyens! dit Suzanne moins enthousiaste. Attendez! Ce n est pas fini! J ai également trouvé un nouvel emploi : garagiste. C est pas mal payé et puis j aime avoir les mains dans le cambouis, le contact avec les voitures, les clients Jacques s arrêta de parler et s aperçut que plus personne ne l écoutait ; ils parlaient tous de la maison. Heu vous avez entendu? demanda Jacques. Oui chéri! On est contents pour ton nouvel emploi! lui répondit sa femme. Mon patron doit me payer le mois dernier en retard, celui qui est en cours et ma prime. Si on compte cet argent avec celui qu on a de côté, nous avons largement de quoi acheter cette maison. On aura 26
même assez pour les travaux. Qui sait, on pourra peutêtre aussi négocier sur le prix de la maison. Demain c est samedi, allons la visiter! dit Jacques enthousiaste. Après ce long dîner, tout le monde partit se coucher et tout le monde eut du mal à s endormir, imaginant la maison. Après deux heures de remue-ménage dans son lit, Déborah décida de se lever pour boire un verre de lait. Apparemment, quelqu un d autre était debout aussi. Papa! Qu est-ce que tu fais là? Tu ne dors pas? demanda-t-elle à son père. Je te retourne la question! lui dit-il. Je n arrive pas à dormir! lui expliqua-t-elle. Moi non plus. Je pense à quelque chose, si on allait visiter la maison maintenant! proposa Jacques. Mais il est une heure du matin! dit Déborah. C est pas grave! rétorqua Jacques. Bon d accord, je m habille et j arrive! dit-elle en escaladant sans bruit les escaliers. Je vais chercher deux lampes torches et je t attends dans la voiture! lui dit son père. Ils prirent ainsi la voiture et se dirigèrent vers la maison. En arrivent devant : OUAAHH! On dirait un manoir! dit Déborah ébahit. Oui! Un vrai palace! dit Jacques en lui passant une lampe. La maison était immense, en vieilles briques 2 7
rouges, entourée d un grand jardin, ou plutôt d une jungle vu la hauteur des herbes. Il y avait un garage sur le côté de la maison et un petit atelier pour bricoler. La maison avait un grand perron de quelques marches. Quant à l intérieur, c était à en couper le souffle. L entrée avait la taille de leur cuisine actuelle, avec de beaux escaliers en bois décorés d un tapis poussiéreux et sous lequel se trouvait un petit placard. La cuisine contenait encore tous les meubles suspendus aux murs, le carrelage était un damier noir et blanc et quelques fenêtres étaient cassées. Une porte descendait à la cave où il n y avait plus de lumière. La salle à manger se composait de deux pièces, dont une avec une grande bibliothèque pleine de vieux livres. A l étage il y avait un long couloir. On y trouvait trois chambres dont une avec une salle de bain, une salle de bain seule, les toilettes et une pièce au fond dont la porte était coincée. Il y avait aussi une trappe au plafond pour aller au grenier. C est bizarre qu il veuille s en débarrasser car elle est vraiment jolie! Quoique, tout seul dans une grande maison comme ça, il devait s ennuyer! dit Déborah. Peu importe la raison, nous ça nous arrange! dit Jacques. Après avoir visité la maison de fond en comble, ils rentrèrent et se couchèrent immédiatement. Le lendemain matin, tout le monde se réveilla en même temps. Vous savez quoi? Cette nuit j ai rêvé que la 28