LA LANGUE FRANÇAISE À LA COP 21 Dispositif d interprétation et de traduction du et en français pour les réunions informelles de la 21 e conférence des parties à la CCNUCC Secrétaire d Etat chargée du Développement et de la Francophonie Service de presse henri.soupa@diplomatie.gouv.fr - 01.43.17.65.53 celine.sylvestre@diplomatie.gouv.fr - 01.43.17.65.53
COMMUNIQUE DU 27 NOVEMBRE 2015 LA LANGUE FRANCAISE A LA COP 21 Communiqué de l Organisation internationale de la Francophonie et du Ministère des Affaires étrangères et du Développement international de la République française La place du français à la 21 e conférence des parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) est un sujet essentiel. L Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et la France promeuvent l usage de la langue française dans les négociations internationales. En tant que pays hôte de la négociation, la France a été très vigilante à ce que le français y ait toute sa place. Les règles des Nations unies seront bien sûr appliquées durant la conférence : les plénières et les principales salles de négociations disposeront d un système d interprétation dans toutes les langues officielles des Nations unies. Pendant les réunions informelles, la France et l OIF ont décidé de mettre en place un dispositif innovant d interprétation et de traduction du et en français, à la disposition des délégations, en particulier celles représentant les Etats-membres de la Francophonie du Sud. A travers ce dispositif, ce seront 9 interprètes (en simultanée et en consécutive), qui seront au service des délégations francophones pendant les 12 jours de travaux. Par ailleurs, la signalétique sur le site du Bourget, tout comme le site internet de la Conférence, sont intégralement en français et en anglais. L OIF, avec le soutien de la France, a également assuré une traduction de courtoisie de l anglais vers le français du texte élaboré lors de la dernière session de négociation à Bonn le 23 octobre. CONTACTS PRESSE Organisation internationale de la Francophonie Louis Hamann, Porte-parole et conseiller communication louis.hamann@francophonie.org ; Tél. +33 (0)6 14 49 81 90 Virginie Aubin-Dubille, Chargée des relations médias virginie.aubin-dubille@francophonie.org ; Tél. + 33 (0)1 44 37 33 27 Ministère des Affaires étrangères et du Développement international Henri Soupa, Conseiller Presse henri.soupa@diplomatie.gouv.fr Tél. +33 (0)6 19 91 08 12
Les mesures prises par la France et l OIF au bénéfice de la langue française La signalétique Le site internet de la conférence Les réunions de consultations informelles préparatoires Le texte de la négociation Les réunions informelles pendant la COP21 Un guide des négociations Sur le site du Bourget elle est bilingue, dans les deux langues de travail de l Organisation des Nations Unies, français et anglais. Il est bilingue (français, anglais). Lors de ces réunions, un système d interprétation du et en français a été assuré, sachant qu elles se déroulent habituellement en anglais. En amont de l ouverture de la conférence, l OIF, avec le soutien du ministère des Affaires étrangères et du Développement international (MAEDI), a assuré une traduction de courtoisie de l anglais vers le français du texte de négociation élaboré lors de la dernière session formelle de négociation à Bonn le 23 octobre. La mise à disposition, lors de la conférence des parties au Bourget, d un vivier d interprètes et de traducteurs professionnels est organisée par l OIF et le MAEDI pour répondre, sur une base informelle, aux besoins des négociateurs. Dans le cadre de son appui aux pays francophones, l Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD) a publié en français un guide sur les enjeux et les questions techniques de la négociation.
1 L enjeu de l usage du français lors de la COP 21 L interprétation et la traduction lors des séquences formelles de la 21e Conférence des parties (COP21) sont assurées par le Secrétariat de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Cependant, les pays francophones peuvent s inquiéter de la domination de l anglais dans la négociation sur les changements climatiques, tout particulièrement dans le cadre des réunions informelles. La promotion du multilinguisme est une priorité de la France comme de l OIF, qui veillent au respect de ces principes sur la scène internationale. Cette veille s exerce tout naturellement dans le cadre de la Conférence Paris Climat 2015. En tant qu hôte de la conférence, la France a prévu de respecter les engagements liés à la convention cadre en matière d interprétation et de traduction, mais elle souhaite aussi aller au-delà afin de répondre aux attentes des francophones, conjointement avec l OIF. L objectif de l Organisation internationale de la Francophonie et de la France est d établir des bonnes pratiques en vue de les pérenniser. La prochaine conférence des parties (COP22), fin 2016, devrait être accueillie par le Maroc, autre Etat membre de l OIF. 2 Les mesures prises au bénéfice de la langue française À ce titre, le Secrétaire général chargé de la préparation de la 21e conférence des parties a notamment pris les dispositions suivantes : la signalétique sur le site du Bourget sera bilingue, conformément à la pratique onusienne, dans les langues de travail de l organisation ; le site internet de la conférence est intégralement bilingue (français, anglais) ; un système d interprétation du et en français a été assuré lors des réunions de consultations informelles préparatoires, qui se déroulent habituellement en anglais. En amont de l ouverture de la conférence, l OIF, avec le soutien du ministère des Affaires étrangères et du Développement international (MAEDI), a assuré une traduction de courtoisie de l anglais vers le français du texte de négociation élaboré lors de la dernière session formelle de négociation à Bonn le 23 octobre. Ce texte n a pas vocation à se substituer aux textes officiels de la négociation, mais permettra à chacun, décideur, médias ou citoyen, de s approprier les grands thèmes de la négociation et de suivre au plus près les discussions sur l accord de Paris. Ce texte peut être téléchargé sur le site internet de l IFDD ici. A ces mesures s ajoute, conjointement avec l OIF, la mise à disposition, lors de la conférence des parties au Bourget, d un vivier d interprètes et de traducteurs professionnels à même de répondre, sur une base informelle, aux besoins des négociateurs. L objectif recherché est la pleine participation des délégations francophones aux négociations informelles.
3 L organisation du dispositif d interprétation et de traduction en réunions informelles Ce dispositif complémentaire cible plus particulièrement les Etats-membres de la Francophonie du Sud lors des réunions informelles ayant lieu du 30 novembre au 11 décembre 2015. Une attention particulière sera accordée, d une part, au soutien des besoins des pays francophones lors des réunions de groupes de contacts, des réunions de synthèse et de capitalisation. Le dispositif sera, d autre part, mis à la disposition des délégations qui n ont pas les moyens d être dotées de ce service à titre national. Il s agit d un système d appoint, ouvert en priorité aux délégations des Pays les moins avancés (PMA), et ensuite, en fonction des disponibilités, à l ensemble des pays en développement qui en feront la demande, voire à la société civile francophone. Ce dispositif d appoint comprend, pour les douze jours de la négociation, 9 interprètes anglais-français, pouvant intervenir en simultanée et/ou consécutive, ainsi que plusieurs traducteurs pour une capacité de traduction de deux cents pages, essentiellement de l anglais vers le français. Ce dispositif répond aux règles déontologiques des professions d interprètes et de traducteurs. Les interprètes et traducteurs indépendants recrutés sont tous diplômés et expérimentés, soumis au secret professionnel, avec des références auprès de l Organisation des Nations Unies et ses institutions spécialisées, des institutions européennes et sur le marché privé. Les interprètes sont tenus par les règles de déontologie adoptées par la profession et énoncées dans le Code d Ethique Professionnelle de l Association Internationale des Interprètes de Conférence (AIIC). 1 A l occasion de leur habilitation, ils signent un document engageant leur responsabilité, par lequel ils reconnaissent avoir été informés qu ils s exposent à des poursuites pénales en cas de violation du secret professionnel. Les traductions resteront des traductions de courtoisie, c est-à-dire sans valeur juridique ou officielle. Si la délégation à l origine de la demande le permet, elles seront partagées avec les délégations francophones via l Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD organe subsidiaire de l OIF). Un agent de liaison sur le pavillon de l OIF assurera le traitement des demandes. Les délégations francophones sont destinataires d un vadémécum décrivant les règles et la procédure à suivre pour formuler leurs demandes d appui en interprétation ou en traduction. 1 L AIIC est une Association loi 1901, fondée à Paris en 1953 et dont le siège se trouve à Genève, qui regroupe 2982 membres dans 103 pays. Le Code d Ethique Professionnelle de l AIIC précise : «Art.2 a) Les membres de l Association sont tenus au secret professionnel total et absolu. Celui-ci doit être observé à l égard de quiconque et concerne tout ce qui a été appris dans l exercice de la profession à l occasion de réunions non publiques. b) Ils s interdisent de tirer un profit personnel quelconque de toute information confidentielle qu ils auraient pu recevoir dans l exercice de leurs fonctions d interprète de conférence. Art.3 a) Les membres de l Association s interdisent d accepter un engagement pour lequel ils ne seraient pas qualifiés. Par leur acceptation, ils apportent la garantie morale de la probité de leur prestation.»
La Francophonie mobilisée pour la 21ème Conférence des Parties à la Conventioncadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CdP21) L Organisation internationale de la Francophonie (OIF) intervient dans le domaine du développement durable depuis 1988 à travers son organe subsidiaire, l Institut de la Francophonie pour le Développement Durable (IFDD). Elle veille notamment à ce que ses pays membres en développement (PED) disposent de capacités renforcées pour prendre une part active aux négociations internationales et aux accords qui en émanent. L'IFDD a été présent sur de multiples fronts en 2015 en lien avec les enjeux des changements climatiques. L une de ses contributions majeures a été l appui aux pays francophones dans la préparation de la 21ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CdP21 - COP21 en anglais) et notamment de leurs Contributions Prévues Déterminées au niveau National (CPDN). À l occasion de la CdP21, qui se tient à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015, l OIF, l'ifdd organise une Concertation francophone de haut niveau, plusieurs ateliers consacrés aux enjeux et perspectives sur le climat, des Journées États et gouvernements membres de l OIF et diffuse largement le Guide des négociations de la CdP21 et d autres documents à l attention des décideurs et des acteurs du développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site internet de l IFDD. * * * L Organisation internationale de la Francophonie (OIF) est une institution fondée sur le partage d une langue, le français, et de valeurs communes. Elle rassemble à ce jour 80 États et gouvernements dont 57 membres et 23 observateurs, totalisant une population d un milliard de personnes. Le Rapport sur la langue française 2014 de l OIF établit à 274 millions le nombre de locuteurs de français dans le monde, dont 212 millions en font un usage quotidien. 54 États et gouvernements membres Albanie Principauté d Andorre Arménie Royaume de Belgique Bénin Bulgarie Burkina Faso Burundi Cabo Verde Cambodge Cameroun Canada Canada- Nouveau-Brunswick Canada-Québec République centrafricaine Comores Congo République démocratique du Congo Côte d Ivoire Djibouti Dominique Égypte Ex- République yougoslave de Macédoine France Gabon Grèce Guinée Guinée-Bissau Guinée équatoriale Haïti Laos Liban Luxembourg Madagascar Mali Maroc Maurice Mauritanie Moldavie Principauté de Monaco Niger Roumanie Rwanda Sainte-Lucie Sao Tomé-et-Principe Sénégal Seychelles Suisse Tchad Togo Tunisie Vanuatu Vietnam Fédération Wallonie-Bruxelles. 3 États membres associés Chypre Ghana Qatar 23 États observateurs Autriche Bosnie-Herzégovine Costa Rica Croatie République dominicaine Émirats arabes unis Estonie Géorgie Hongrie Kosovo Lettonie Lituanie Mexique Monténégro Mozambique Pologne Serbie Slovaquie Slovénie République tchèque Thaïlande Ukraine Uruguay