Jésuites Un ordre Une mission Les rela3ons
Ignace de Loyola 1491-1556 Béa3fié par le Pape Paul V en 1609 et canonisé par le Pape Gregoire XV en 1622.
Les visions d Ignace de Loyola Les compagnons du Christ: étudiants à l Université de Paris François Xavier, Alfonso Salmeron, Diego Laynez, Nicholas Bobadilla, tous Espagnols; Peter Faber, Français, Simão Rodrigues, Portugais. Plus un : Francisco de Borja, membre de l entourage des collaborateur de l Empereur Charles V Plus d autres nobles. St Pierre de Montmartre
Décidant de se consacrer à Dieu, de faire vœu de pauvreté, de chasteté et d'obéissance, Ignace et ses compagnons par3rent en 1537 pour l'italie afin d'obtenir la reconnaissance de leur ordre par le pape Paul III, qui les autorisa à être ordonnés prêtres. Il leur accorda ensuite la bulle Regimini militan+s ecclesiae en 1540, qui fondait officiellement la Societas Iesu (s.j.) Enfin, le 21 juillet 1550, le pape Jules III dans sa bulle Exposcit Debitum confirma la Compagnie. À ses débuts, la Compagnie s'occupait essen3ellement d'ac3vités missionnaires, mais elle se tourna dès 1547 vers l'enseignement, qui devint son ac3vité principale vers la fin du XVIe siècle. Elle ouvrit un collège à Rome en 1551 alors que des Jésuites se trouvaient déjà au Congo, au Brésil et en Angola. L'ac3vité éduca3ve s'étendit aussi dans l'empire ojoman, avec notamment le lycée Saint- Benoît, établi en 1583.
En 1541, Saint François Xavier en route vers l'asie fait halte au Mozambique. Dans la seconde moi3é du XVIe siècle, des Jésuites s'installent en Éthiopie et dans le Royaume de Kongo. A Luanda, ville fondée par les Portugais, ils fondent un collège, en 1574, le collège Saint- Paul. François Xavier arriva à Goa dès 1542 et au Japon le 27 juillet 1549. Le samouraï Mitsuhide Akechi accorda aux Jésuites le fief de Nagasaki en 1580. Mais le Japon traversait une période d'instabilité poli3que et Hideyoshi Toyotomi leur re3ra ce fief dès 1587 avant de les expulser du pays. En 1582, commença la mission jésuite en Chine. Le père Majeo Ricci ne tarda pas à être reconnu comme un pair par les mandarins, fonc3onnaires lejrés chinois, et devint de fait le premier sinologue. Alexandre de Rhodes romanisa l'alphabet vietnamien en 1623. Deux missionnaires jésuites, Johann Grüber et Albert Dorville, ajeignirent Lhassa au Tibet en 1661.
Dans plusieurs régions du monde, les Jésuites lujent contre l'influence protestante. Très engagés dans la Contre- Réforme, ils s'opposent à la révolu3on copernicienneet aux prises de posi3on de Galilée, par la voix du théologien Robert Bellarmin en par3culier. C'est dans les Pays- Bas espagnols (où les protestants des Provinces- Unies firent sécession au cours du XVIe siècle) qu'ils furent les plus nombreux propor3onnellement à la popula3on. En 1562, leur installa3on est autorisée dans le royaume de France, suite à leur invita3on au colloque de Poissy. En 1580, les Jésuites installèrent une Maison professe à Paris, dans le quar3er du Marais, qui accueillit théologiens et scien3fiques. Ceje maison est aujourd'hui occupée par le lycée Charlemagne. On décida de construire une grande église à côté : l'église Saint- Louis (aujourd'hui Saint- Paul- Saint- Louis).
Système colonial dit d'encomiendas, qui permet aux colons de disposer de la main d'œuvre pour l'exploita3on de leurs domaines.en 1550 et 1551, les controverses de Valladolid reconnaissent le principe d'égalité des droits et des devoirs de tous les hommes et leur voca3on à la liberté. Les ordres religieux développent une nouvelle manière d'évangéliser les Indiens : maîtrise et promo3on des langues indigènes, étude et préserva3on des coutumes locales, mise en place d'une organisa3on sociale et progrès économique des communautés autochtones. Regroupant les Indiens autour de leurs monastères, ils les protègent des excès de l'encomienda, et les sédentarisent. Dès leur arrivée au Pérou, en 1566, les Jésuites s'inscrivent dans ceje manière de faire. Ils développent le système des "réduc3ons ( regrouper reducere en la3n). Les Jésuites créent des missions pour les Indiens Mojos (ou Moxos), Chiquitos et Guarani. Les Jésuites s'installent au Mexique en 1572, à Québec en 1625 et parcourent, tel que le père Jacques Marqueje, le vaste territoire de la Nouvelle- France et du Canada jusqu'aux Grands Lacs et le fleuve Mississippi.
Les Rela3ons des jésuites sont le recueil des correspondances entre les missionnaires de la Compagnie de Jésus envoyés en Nouvelle- France, et leurs supérieurs religieux de Paris. Les premières furent écrites dès 1616, mais elles seront régulièrement rédigées de 1632 à 1672. Parmi les auteurs des rela3ons, on retrouve Paul Le Jeune, Jérôme Lalemant, Jean de Brébeuf et Paul Ragueneau. Mini3eusement détaillées, elles relatent les efforts d'évangélisa3on et les difficultés rencontrées par les missionnaires.
Nouvelle- France pour la première fois en 1611, lorsque les Pères Pierre Biard et Énémond Massé se rendirent à Port- Royal, en Acadie (peuple algonquien de la région, les Micmacs). À leur arrivée, plusieurs Micmacs étaient déjà bap3sés. Par contre, Biard et Massé se lamentèrent que les Micmacs avaient reçu le baptême simplement afin de symboliser l alliance économique avec les colons Français langue cathéchisme Malheureusement pour les jésuites, leur mission en Acadie fut promptement interrompue après qu'une flo lle anglaise commandée par Samuel Argall ait détruit la colonie acadienne.
En 1615, les récollets détenaient le monopole du travail missionnaire sur le territoire de la Nouvelle- France. Le Père Joseph Le Caron fut le premier missionnaire à pénétrer le territoire huron. Sa congréga3on avait du mal à entretenir leur monopole, par manque de missionnaires et de ressources économiques. Les récollets avaient un statut d Ordre mendiant, et donc ne pouvaient pas s aventurer dans les affaires commerciales afin de supporter la subsistance autonome de leur mission dans la colonie. Ils invitèrent donc les jésuites à se joindre à leur travail d évangélisa3on. Espérant de meilleurs résultats que la mission échouée en Acadie, les jésuites repar3rent vers la colonie pour y rejoindre les récollets. Ceje deuxième tenta3ve de mission jésuite était sous la direc3on du père Pierre Coton. À ses côtés, arrivèrent en Nouvelle- France, en 1625, les pères Énemond Massé et Jean de Brébeuf. En 1629, la collabora3on harmonieuse entre récollets et jésuites prit fin, lorsque tous les missionnaires furent rappelés en France dû à la reddi3on de Québec, suite à l ajaque anglaise commandée par les frères Kirke la même année.
En 1632, réappropria3on de la Nouvelle- France par la France, le monopole religieux de la colonie estenlevé aux récollets et accordé aux Frères mineurs capucins par le Cardinal Richelieu. Les capucins renoncèrent au poste et cédèrent la place aux jésuites, qui main3nrent leur monopole jusqu en 1657. Sous la direc3on du Père Paul Le Jeune, ceje troisième mission jésuite marqua un point tournant dans l histoire des missions en Nouvelle- France Réduc'on à Sillery, près de Québec, en 1638, et à la Concep3on, près de Trois- Rivières, en 1641
Paul Le Jeune naît à Vitry- le- François dans le diocèse de Châlons- sur- Marne de la région de Champagne en juillet 1591. Né de parents calvinistes, il devient catholique à l'âge de 16 ans. En 1613, il entre au noviciat des Jésuites de Paris et, deux ans plus tard, il poursuit ses études de philosophie au collège Henri IV de La Flèche. Après ses études en philosophie, il devient professeur aux collèges de Rennes (1618 1619) et de Bourges (1619 1622) ; étudie la théologie durant quatre ans au collège de Clermont à Paris, professe la rhétorique à Nevers de 1626 à 1628, fait sa troisième année de noviciat sous la direc3on du célèbre père Louis Lallemant à Rouen. En 1629 1630, il est de nouveau professeur de rhétorique, mais ceje fois au collège du Mont, à Caen. L année suivante, il est prédicateur à Dieppe, et il est chargé de la résidence des Jésuites de ceje ville quand il est nommé Supérieur des Jésuites de Québec (1632 à 1639).
Il part de Honfleur et arrive à Québec le 5 juillet 1632. Connaissance si parfaite de la langue montagnaise, qu'il peut écrire, en «sauvage», un catéchisme pour ses néophytes. À l'automne de 1633, il part en mission sur la Rive- Sud de Québec et il y passe tout l'hiver jusqu'à son retour à Québec au printemps de 1634. Premier européen à séjourner tout un hiver sur la Rive- Sud de Québec, avant la créa3on de la seigneurie de Lauzon en 1636 et l'arrivée du premier colon Guillaume Couture. En ceje même année, il établit une résidence aux Trois- Rivières. C'est lui qui, en 1635, fait l'oraison funèbre de M. de Champlain.
Après avoir rempli la charge de supérieur jusqu'en 1639, il travaille encore dix ans parmi les «sauvages». Le 30 octobre 1649, il revient en France, où il remplit la charge de procureur des missions étrangères. Redevenu simple missionnaire en 1639, le père Le Jeune fait des visites à Québec, Sillery, Tadoussac, Trois- Rivières et Montréal. En 1641 et en 1643, il est délégué en France pour obtenir du secours contre les Iroquois. En 1642, les Français vont construire le fort Richelieu, situé à Sorel, à la suite de ses démarches auprès des instances françaises. Il devient responsable de la fonda3on d un poste missionnaire jésuite à Montréal en février 1642. L île de Montréal est consacrée à la Sainte Famille selon sa volonté. Il meurt à Paris le 7 août 1664. Le Père Le Jeune a écrit dix volumes des Rela+ons des Jésuites de 1632 à 1641.
Les martyrs canadiens étaient huit missionnaires jésuites à Sainte- Marie- au- pays- des- Hurons, qui furent tués au XVIIe siècle au Canada. Ce sont des saints catholiques fêtés le 19 octobre par l'église universelle ou le 26 septembre au Canada (depuis 1930). Jean de Brébeuf ( 16 mars 1649), Noël Chabanel ( 8 décembre 1649), Antoine Daniel ( 4 juillet 1648), Charles Garnier ( 7 décembre 1649), René Goupil ( 29 septembre 1642), Isaac Jogues ( 18 octobre 1646), Jean de La Lande ( 18 octobre 1646), Gabriel Lalemant ( 17 mars 1649).
Site reconstruit de Sainte - Marie- au- pays- des- Hurons