III. Enquête de santé publique 1. Argumentation du choix de la population Lors de nos recherches concernant les femmes ménopausées touchées par l'ostéoporose nous avons pu constater par des données chiffrées que les risques de fractures augmentaient autour de 5 ans et ans. L incidence des fractures entre 5 et ans reste faible. En effet, d'après l'institut national de la santé et de la recherche médicale, on dénombre sur 1 femmes de l'ordre de 5 fractures du poignet, 1 à tassements vertébraux et,5 fracture du col fémoral par an. 1 Le diagnostic d'ostéoporose est souvent fait tardivement, à un stade avancé de la maladie, c'est-à-dire lorsque la fragilité osseuse est déjà très importante. Selon les différentes études que nous avons exploitées, nous avons pu mettre en évidence l'activité physique comme facteur important dans la conservation de capital osseux. Celle-ci favorise également le tonus musculaire qui aura un rôle important dans la prévention des chutes. Une activité physique régulière et adaptée sera donc recommandée à tous les âges de la vie. A 5 ans une activité telle que la marche ou la natation sera à privilégier, à l'inverse les efforts brutaux et les sports violents comme la musculation doivent être proscrits. De plus la ménopause est une période critique dans la vie d'une femme qui peut amener à reconsidérer certains aspects de la vie quotidienne, en particulier, les règles hygiénodiététiques et plus spécifiquement l'alimentation et l'activité sportive. C'est pourquoi après analyse des différentes informations que nous avons mises en lien, nous décidons de nous intéresser aux femmes âgées de 5 à 5 ans pratiquant une activité physique régulière et déjà ménopausées. Le sport étant l un des moyens de prévention il nous semble intéressant d'évaluer dans un 1 http://www.inserm.fr/layout/set/print/thematiques/circulation-metabolisme-nutrition/dossiers-dinformation/menopause
premier temps les connaissances de ces femmes concernant l'ostéoporose. Puis dans un second temps, d'investiguer sur leurs habitudes hygiéno-diététiques et les moyens mis en œuvre pour prévenir cette pathologie. Nous avons décidé de mener notre enquête auprès des adhérentes de l association sportive «La gym volontaire de la Motte-Servolex». Nous avons ciblé les cours de pilates et de gym douce, car nous avons pu observer que la moyenne d âge des femmes y assistant correspondait à notre tranche d âge cible, afin de mener une action de prévention primaire. Notre objectif est donc : «Déterminer les facteurs risques présentés par ces femmes ménopausées dans le cadre de l ostéoporose et évaluer leurs connaissances sur la pathologie et les mesures de préventions associées.». Dépouillement des questionnaires d enquête Nous avons interrogé 5 personnes. A l issue du dépouillement, 1 questionnaire a été écarté car la femme n était pas ménopausée. Répartition du panel selon l'âge 9 5 à 55 ans 5 à ans 1 à 5 ans Figure : Répartition du panel selon l âge Suite à l exploitation des questionnaires, nous avons observé que les tranches d âge ne sont pas significatives des habitudes de vie et des connaissances sur l ostéoporose postménopausique. Ainsi, nous décidons de ne pas tenir compte de ce classement pour le reste de notre analyse. Sur toutes les femmes interrogées, en moyenne les femmes sont ménopausées depuis 5 ans et demi avec une étendue de à 1 ans. 1
a. Dépouillement des questions portant sur les habitudes de vie Pourcentage de personnes suivants une hormonothérapie postménopausique % % Oui Figure 5 : Pourcentage de personnes suivants une hormonothérapie post-ménopausique Parmi les personnes ne prenant pas de traitement hormonal, 1 ne le prennent car elles supportent les effets de la ménopause, par peur des effets indésirables du traitement, ont souhaité arrêter le traitement suite aux effets indésirables ou qu elles n en éprouvaient plus le besoin. Enfin n ont pas précisé leurs réponses. Toutes les femmes interrogées pratiquent une activité physique. Parmi les sports pratiqués, une majorité sont de type «non violent» comme la natation, la marche, la gymnastique, le vélo, au profit de sport dits «violents» tel que le ski, le badminton, le tennis, l escalade. Durée hebdomadaire de pratiques sportives % 5% % De 1/ heure à heure De 1 heure à heures Plus de heures Figure : Durée hebdomadaire de pratiques sportives On constate que la majorité des femmes interrogées a une durée d activité physique qui se rapproche des recommandations du programme national nutrition santé qui est de minutes par jour soit environ,5 heures par semaine.
Nombre de personnes Nombre de personnes Nombre de personnes Nombre de personnes Les facteurs favorisants l ostéoporose : 5 Consommation de Tabac 1 1 1 1 Consommation d'alcool 17 15 1 5 1 1 Occasionnellement Oui 1 à verres par jour Plus de verres Figure 7 : Consommation de tabac Figure : Consommation d alcool On remarque qu une grande majorité des femmes du panel est non-fumeur et que leur consommation d alcool est occasionnelle voire nulle, ce qui correspond à une conduite plutôt adaptée pour limiter la survenue de la pathologie. Les facteurs limitants l ostéoporose : Consommation de produits laitiers 11 Fréquence d'exposition solaire 1 1 1 7 5 Plusieurs fois par semaine Une fois par jour A chaque repas Jamais Parfois Rarement Souvent Figure 9 : Consommation de produits laitiers Figure 1 : Fréquence d exposition solaire La consommation de produit laitier est pour moitié adaptée aux recommandations de produits laitiers par jour et pour l autre moitié insuffisante. On notera que personnes ont une consommation nulle.
En ce qui concerne la question sur l exposition solaire, on observe que celle-ci est en majorité régulière chez ces femmes mais les résultats restent critiquables car la durée d exposition n a pas été précisée. De manière générale et au vue de ces données, ces femmes semblent avoir une hygiène de vie favorable au maintien du capital osseux. b. Dépouillement des questions portant sur les connaissances A la question «Selon vous, à partir de quel âge la femme est-elle concernée par l ostéoporose?», 7 estiment que l ostéoporose débute entre et 5 ans, 9 considèrent que la pathologie débute entre 51 et ans, pensent que c est à plus de 1 ans, enfin n ont pas su l estimer. Nous savons que la perte osseuse se majore avec la ménopause qui arrive en moyenne vers 5 ans. Par conséquent, on remarque que % des femmes interrogées ont répondu juste avec une estimation de l âge moyen à 55 ans. C est pourquoi 75% des femmes interrogées disent se sentir concernées par la pathologie. De plus 79% identifient bien la fragilité osseuse comme conséquence directe de la ménopause. En ce qui concerne les mesures de prévention, 15 femmes estiment les connaitre contre 9 qui les ignorent. % % Les mesures de prévention 11% 5% 11% 1% Produits laitiers Activité physique Traitements - Vit D Alimentation Exposition solaire Dépistage Figure 11 : Les mesures de préventions On remarque que l activité physique et les produits laitiers sont clairement identifiés par ces femmes alors que les autres moyens de prévention tels que la vitamine-d, l exposition au soleil, l alimentation mais surtout le dépistage reste encore très peu connus. Néanmoins il ne faut pas oublier que 9 femmes interrogées sur n en connaissent aucun.
Quant à leur niveau d informations, 1 personnes jugent ne pas être informées contre 1 qui affirment l être. % % 1% Niveau d'information sur l'ostéoporose 9% 9% 1% 1% 7% % Ne se Ne se sentent prononcent pas pas concernées Femmes ayant répondu Prévention insuffisante Peu d'informations des médecins Concernées au moment de la pathologie Figure : Le niveau d information sur l ostéoporose En analysant ces données, on constate que les femmes estiment manquer d informations sur la pathologie de façon globale. c. Analyse des données récoltées Les femmes ménopausées semblent sensibles à la préservation de leur capital santé, les données récoltées nous indiquent qu elles consomment très peu d alcool et de tabac et que le sport est un élément prédominant dans leur hygiène de vie. En revanche on note un manque de connaissances relatives à la pathologie et aux moyens de préventions associés, se caractérisant par un déficit d informations. Selon elles, elles devraient être mieux présentées par les professionnels de santé tels que les médecins, ou les gynécologues car la majorité du panel dit se sentir concerné par l ostéoporose. On s interroge alors sur l accessibilité de l information et des mesures de lutte contre l ostéoporose. On remarque également qu un tiers du panel présente des antécédents familiaux d ostéoporose, hors ces femmes ne semblent pas connaitre davantage les mesures de prévention. Au vu des recherches théoriques et de la démarche d enquête de santé publique que nous avons menée, nous observons que les personnes interrogées ont peu d informations et que leurs connaissances des moyens de prévention de l ostéoporose restent à étoffer. Il nous semble évident d effectuer une action d information et de prévention de santé publique, en vue de répondre à ce problème prédominant. 5