Dossier de diffusion Changer L'air Cie «Toc Toc!» Jeune Public dès 8 ans. SYNOPSIS Dans le monde Paula, on joue à lire et à écrire des poésies. Création 2015 On se balance entre les majuscules, les virgules et les anaphores. Lucas, c'est son voisin. Ce qu'il aime lui, c'est jouer à «Toc Toc» et faire des tours de magie. Puis, il y a cette rumeur à l'école, sur les parents de Paula. Et pendant ce temps, personne ne se demande combien de mots gentils poussent dans les jardins. Une histoire d'adultes à taille humaine où des regards d'enfants se croisent. Un moment doux, drôle et tendre qui montre aux petits comme aux grands que le monde du rêve et celui de la magie ne sont pas si incompatibles avec la vie. " Ce qui sourdement nous attire dans l'art, c'est l'effet de compensation imaginaire qu'il permet. La réalité est parfois décevante mais il y a l'art pour nous en délivrer, pour nous permettre de rêver. " Serge Carfantan, philosophe. Parti pris, L'art comme point de rencontre entre deux mondes sensoriels. A l'heure où un enfant sur deux est touché par la séparation de ses parents, nous avons eu à coeur de poétiser cette épreuve de plus en plus récurrente, du quotidien. Nombreux sont les débats autour de la mission de l'art. Nous osons croire que tout ce qui résonne dans le coeur de notre vie est théâtre. Nous voyons une «consistance poétique certaine» dans ce qu'on appelle les choses de la vie. Ces choses «s'insinuent» dans notre environnement sensoriel, nous construisent, nous fragilisent ou nous forgent. Notre question est la suivante : dans quelle mesure l'art peut-il, par le biais du spectacle vivant, venir à la rencontre de ces deux mondes sensoriels que sont celui l'enfance et de l'adulte et toucher à l'intime tout en n'étant que théâtre? Tout en n'étant que «reflets artificiels» de la réalité? Cette création interroge donc sur la part d'illusion et de vérité que renferment deux réalités, celle des enfants et celle des adultes.
La scénographie, regards croisés. Dans ce travail, nous mettons l'accent sur les émotions «intimes» vécues de l'intérieur par une famille lors d'une séparation et aussi sur ce qui se dit à l'extérieur, ce qui se voit, ce qui «paraît». Nos recherches se sont d'abord axées sur la maison et la famille, en nous attachant particulièrement au paradigme qui enveloppe le terme séparation : rupture, espaces, écartement, distinction, différenciation. La fracture se créée au coeur du foyer. Nous nous sommes alors intéressés aux espaces dans la maison et surtout à leurs frontières : aux portes et aux seuils. A tout ce qui sépare et qui réunie, à ce que l'on voit depuis l'extérieur et qui est tout autre à l'intérieur. Le choix d'un dispositif tournant nous a alors paru intéressant puisqu'il amène le spectateur à «voir autrement». Dans une famille, la maison est l'espace où tentent de cohabiter deux mondes, celui de l'enfance et le monde des adultes. Notre scénographie est donc un point de rencontre entre ces deux mondes, symbolisé par deux portes tournantes et un banc. Elle invite donc le spectateur à voyager sans cesse entre les illusions de l'enfance et la vérité souvent détenue dans la réalité des adultes, tout en se questionnant de façon récurrente sur une situation posée ou mouvante. Photographie prise à Charleville-Mézière, Juillet 2013. Présentation de «Paula», fabriquée à l'institut International de la Marionnette, par Léna Chkondali, au cours du stage«l'apparition : création d'une marionnette portée»,dirigé par Natacha Belova, costumière, marionnettiste, plasticienne.
Le choix de la marionnette portée, entre illusion et réalité. A l'occasion du jeu, la marionnette donne l'illusion de la vie, et c'est la synthèse faite par le regard du spectateur, entre le corps, l'expression, le visage d'une marionnette non réelle et la voix du manipulateur qui permet l'émergence d'une certaine expression de la réalité. Nous nous sommes particulièrement attachés à l'expression de la réalité, représenté par Paula, personnage principal. Le choix de la marionnette à taille humaine et au corps hybride avec son manipulateur s'est naturellement imposé. En effet, la marionnette portée impose son irréalité comme réel : chaque mouvement (tantôt humain, tantôt factice) propose spontanément une traduction poétique de la réalité. Par son langage singulier, elle devient soudain témoin de la vie humaine, permettant la réflexion. Parfois objet liant pédagogie et poésie, elle retranche naturellement l'enfant ou l'adulte dans sa capacité à prendre conscience de ses actes. La marionnette produit de véritables effets psychologiques sur son auditoire. Ceux-ci relevant de la suggestion ou de la fascination, la marionnette peut donc devenir «support de phénomènes projectifs et lieu d identification». Les actions humaines ainsi transposées, investissent alors pleinement et de façon poétique le terrain du langage, reflet d'un quotidien qui parle à chacun. L'éloge de La Poésie. «Dans le monde de Paula, on joue à lire et à écrire des poésies. On se balance entre les majuscules, les virgules et les anaphores.» (extrait du synopsis) «Susciter l'envie par l'exemple» nous en avons fait un enjeu phare, dans cette création jeune public. La personnalité de Paula est authentique, et nous montrons que c'est précisément sa passion pour la poésie qui a été déterminante dans la construction de son trait de caractère. Nous véhiculons l'idée que trouver sa passion est essentiel, à la fois pour son developpement personnel, que pour nous aider à surmonter les épreuves de la vie. «- Tu sais, Paula, tu as la chance d'être une jeune fille passionnée, et quand on est passionnée, dans la vie, on peut tout surmonter.» (Extrait de texte, scène 12)
Pour Paula, la poésie est un beau voyage. Nous y avons consacré une scène dans le spectacle, dans laquelle Paula et Lucas (en format miniatures) se balancent dans le public et «sur» les spectateurs! Dans l'imaginaire de Paula, ils sont en train de s'amuser entre les mots, les rimes, les virgules et les anaphores! Cette scène est amusante, aussi bien pour les deux petites marionnettes que pour les spectateurs soudain transformés en accumulation d'adjectifs ou en virgule: Lucas : «-Eh Paula? Pourquoi cela rebondie comme ça? Paula : - Accroche toi Lucas! On traverse une accumulation d'adjectifs! Lucas : - Viens m'aider! Viens m'aider! Je suis coincé dans un truc! Paula : - Ne bouge pas, j'arrive! Ce n'est rien Lucas, rassure toi, c'était juste une virgule, une grosse virgule!» (Extrait de texte, scène 4) Enfin, nous sommes convaincus du fait que si le jeune public s'attache à Paula, il sera aussi sensible à ce qu'elle aime. Paula écrit des poésies et en est fière. La poésie est sublimée maintes fois à travers elle. Nous espérons éveiller chez le jeune spectateur, un nouvel attrait pour l'écriture. Une façon pour nous de rendre à la poésie ses titres de noblesse, très largement détrônés aujourd'hui par les jeux vidéo, la télévision ou encore par «la mode!» dans le champs des passions du jeune public. Le travail du musicien. La musique est faite de parties musicales à base de clavier, avec un thème mélodique phare et récurrent tout au long du spectacle, qui se décline dans des arrangements et des sonorités différentes. Sur fond de bruits de cours de récréation, de voix d'enfants, de pluie, d'orage, d'oiseaux et de jardins, le musicien fournit un travail précis, calé, et syncronisé avec le jeu, le texte et les émotions des personnages. L'utilisation d'un «looper» permet d'enregistrer des sons en direct et à la vue du spectateur, pour en faire des boucles sonores, qui, lorsqu'elles se superposent, amène une ambiance riche et singulière. Le musicien a essayé de «ressentir» le texte en y apportant son émotion propre : ses accélérations, ses nappes sous jacentes, mais aussi ses silences et ses respirations. Dès le début du spectacle, sa présence sur scène est justifiée et contextualisée dans l'imaginaire de Paula, et son amour pour la poésie.
Les personnages, distribution - Lucas et Paula : deux marionnettes portées, traduction poétique de deux enfants qui sont camarades d'école, manipulées par Léna Chkondali - L'amie imaginaire de Paula : interprété par Léna Chkondali. - L'ami imaginaire de Paula : interprété par Sébastien Ménard, musicien pluri-instrumentiste. - La maman de Paula, en voix off : Katia Ménard. -Les camarades de l'école de Paula, en voix off : élèves de CE2 et CM1, regroupement scolaire de la commune de Nomeny (54) «Toc Toc!» Marionnettes portées, théâtre d'objets et musique, création 2015. Ecriture, scénographie, jeu et manipulation : Léna Chkondali Création sonore : Sébastien Ménard Fabrication marionnettes portées et miniatures : Léna Chkondali Fabrication du dispositif : Sébastien Ménard Aide fabrication décor, costumes et accessoires : Mégane Seyller et Danielle Ménard Technique et prise de son des voix off : Sébastien Ménard et Dominique Carmona Crédit Photos : Changer L'air Cie Conditions techniques - Spectacle autonome son et éclairage - Dimension plateau 4 x 6m à même le sol -Gradinage souhaité pour l'espace public - Obscurité nécessaire - Temps d'installation avec réglages : 3h maxi - Démontage et chargement : 2h maxi - Jauge : 60 à 65 spectateurs (2 à 3 représentations possibles sur 1 journée, nous consulter.) - Un temps minimum de 45 minutes est souhaité entre chaque représentation. - Durée de la représentation : 60 min Changer L'air Cie Depuis 2009, théâtre de sensibilisation à destination du jeune public et des familles. Compagnie professionnelle indépendante, basée en Champagne ardenne, dirigée par Léna Chkondali, comédienne marionnettiste et Sébastien Ménard, musicien pluri-instrumentiste. Volontairement non subventionnée, son ambition est de changer l'air culturel ambiant, en redonnant aux populations les plus hétéroclites le goût de se rendre à nouveau dans des lieux destinés à la Culture, sans avoir la crainte de ne rien comprendre. Changer L'air Cie, c'est un propos poétique de qualité, accessible à tous, qui revendique et offre à quiconque le droit de ressentir des émotions universelles. Dernières créations 2013 «La Poupée oubliée» Théâtre, marionnettes et musique d'après «La petite fille aux allumettes» d' Andersen. 2011 «Le sacre de l'or bleu» Théâtre et musique sur le thème de l'eau 2009 «Les contes de sables» Contes théâtralisés sur l'ailleurs Contacts : changerlair@gmail.com Contact diffusion, Léna Chkondali 06 87 53 05 15 Contact technique, Sébastien Ménard 06 88 89 16 87 Siège social Changer L'air Cie, 9 impasse du Soleil, 52100 Saint-Dizier. Licence de spectacles : 2-1076459 / 3-1076460