rapport sur le paludisme dans le monde 2012 résumé

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rapport sur le paludisme dans le monde

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1 Introduction Les 10 dernières années ont été marquées par une expansion considérable du financement et de la mise en œuvre des programmes de lutte contre le paludisme. Elle a permis de réduire largement l incidence du paludisme et la mortalité due à la maladie : sur 99 pays où la transmission se poursuit, 50 sont en bonne voie pour parvenir à réduire les taux d incidence des cas de paludisme de 75 % d ici à 2015, conformément aux cibles fixées par l Assemblée mondiale de la Santé et par le Partenariat «Faire reculer le paludisme». Il semble désormais possible d éliminer le paludisme dans la Région européenne d ici à 2015. Selon les modèles mathématiques, on estime à 1,1 million le nombre de décès par paludisme évités entre 2001 et 2010, 58 % des vies sauvées l étant dans les 10 pays où la charge de morbidité de la maladie est la plus élevée les progrès sont donc réalisés là où ils importent le plus. 2007 Bonnie Gillespie, Courtesy of Photoshare Toutefois, en 2011, le financement des programmes de lutte antipaludique n atteignait pas la moitié du montant de US $5,1 milliards requis à l échelle mondiale. On compte encore des millions de personnes n ayant pas accès aux interventions telles que les moustiquaires imprégnées d insecticide (MII), les pulvérisations intradomiciliaires d insecticide à effet rémanent (PII), les tests diagnostiques et les combinaisons thérapeutiques à base d artémisinine (CTA). En conséquence, 219 millions de cas (fourchette : 154-289 millions) et 660 000 décès (fourchette : 490 000-836 000) se produisent encore chaque année. Il est urgent d identifier de nouvelles sources de financement afin de maintenir et d élargir les efforts de lutte antipaludique et de veiller à ce que les populations les plus vulnérables aient accès aux interventions essentielles permettant de sauver des vies. La version complète du Rapport sur le paludisme dans le monde en anglais est disponible à l adresse suivante : http://www.who.int/malaria/publications/world_malaria_report_/en/index.html

2 UNE PRIORITE SANITAIRE MONDIALE Le paludisme est une priorité pour la santé mondiale. Il sévit dans 99 pays et plus de 3 milliards de personnes risquent de contracter la maladie. D après les estimations, le nombre de cas de paludisme s élevait à 219 millions (fourchette : 154 289 millions) en 2010, et le nombre de décès était de 660 000 à l échelle mondiale (fourchette : 490 000-836 000). On estime qu environ 80 % des cas et 90 % des décès se produisent dans la Région africaine de l OMS, où les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes sont les plus durement touchés. Nombre de cas et de décès dus au paludisme en 2010, selon les estimations de l OMS Région Estimation Nombre de cas estimés (en milliers) Limite inférieure Limite supérieure % falciparum Estimation Nombre de décès estimés Limite inférieure Limite supérieure % d enfants de moins de 5 ans Afrique 174 000 110 000 242 000 98 % 596 000 429 000 772 000 91% Amériques 1 100 900 1 300 35 % 1 100 700 1 800 29 % Méditerranée orientale 10 400 6 400 16 600 83 % 15 300 7 200 23 500 70 % Europe 0.2 0.2 0.2 0 0 0 Asie du Sud-Est 32 000 25 900 41 900 53 % 43 000 31 100 60 300 32 % Pacifique occidental 1 700 1 300 2 100 79 % 4 000 2 400 6 100 41 % Monde 219 000 154 000 289 000 90 % 660 000 490 000 836 000 86 % Source : Estimations de l OMS.

3 UNE PRIORITE SANITAIRE MONDIALE En 2010, la majorité du fardeau du paludisme pesait sur moins de 20 pays. Environ 80 % des décès dus au paludisme à l échelle mondiale se produisent dans à peine 14 pays dans le monde. La charge de morbidité est supportée essentiellement par des pays d Afrique subsaharienne : la République démocratique du Congo et le Nigéria représentent à eux seuls plus de 40 % des décès dus au paludisme dans le monde. Dix-sept pays totalisaient environ 80 % des cas estimés en 2010. Conjointement, la République démocratique du Congo, l Inde et le Nigéria comptabilisaient près de 40 % du total mondial des cas estimés de paludisme. Les cibles fixées au niveau international pour réduire la charge de la maladie ne seront pas atteintes si des progrès considérables ne sont pas faits dans les pays les plus durement touchés. Estimation des décès dus au paludisme par pays en 2010 Nigéria République démocratique du Congo Burkina Faso Mozambique Inde Côte d Ivoire Mali Tchad Ouganda Niger Cameroun République-Unie de Tanzanie Guinée Ghana Angola Sierra Leone Soudan Bénin Indonesie Zambie Zimbabwe Malawi République centrafricaine Sénégal Togo Congo Libéria Madagascar Éthiopie Myanmar Papouasie-Nouvelle-Guinée Somalie Kenya Guinée-Bissau Pakistan Source : Estimations de l OMS. 0% 20% 40% 60% 80% 100% % cumulé de décès

4 UNE PRIORITE SANITAIRE MONDIALE Le paludisme est lié de manière inextricable à la pauvreté. Lien entre la proportion de la population d un pays vivant dans la pauvreté et les taux de mortalité par paludisme Les pays où la pauvreté touche une proportion importante de la population (revenu inférieur à US $1,25 par personne et par jour) ont des taux de mortalité imputable au paludisme plus élevés. Dans les pays, les taux de prévalence parasitaire les plus élevés chez les enfants de moins de cinq ans sont observés chez les enfants des populations les plus pauvres. Celles ci sont davantage exposées aux infections et à la maladie parce qu elles vivent plus fréquemment dans des zones rurales, dans des logements qui offrent une maigre protection contre les moustiques, et elles ont généralement moins facilement accès aux mesures préventives telles que les moustiquaires imprégnées d insecticide (MII) ou les pulvérisations intradomiciliaires d insecticide (PII). Elles ont aussi plus difficilement accès aux centres de santé qui peuvent offrir des tests de dépistage et un traitement efficaces. Décès par paludisme par milliard de personnes à risque, 2010 (échelle logarithmique) 1 000 000 100 000 10 000 1 000 100 10 Région africaine Autres Régions 1 0 % 1 % 10 % Proportion de personnes vivant avec <US $1,25 par jour Source : Estimations de l OMS, Rapport sur le développement humain, 2011. 100 %

5 FINANCEMENT DE LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME On estime à US $5,1 milliards les fonds nécessaires chaque année pour lutter contre le paludisme. En, le total des financements internationaux et nationaux consacrés au paludisme étaient, selon les estimations, inférieurs à US $2,5 milliards. Les financements des gouvernements nationaux destinés à la lutte antipaludique ont augmenté régulièrement chaque année depuis 2005 et étaient estimés à US $625 millions en 2011. Les financements internationaux se sont accrus pour passer de moins de US $390 millions en 2005 à un montant estimé à US $1,7 milliard en 2010. Toutefois, depuis 2009, on a constaté un plafonnement du taux de progression des fonds consacrés au paludisme et, si les tendances actuelles persistent, ils devraient rester inférieurs à US $2,7 milliards d ici à 2015 et en deçà des US $5,1 milliards nécessaires à l échelle mondiale. Fonds internationaux et nationaux débloqués et prévus pour le paludisme, 2005-2015 Millions de US $ 3 000 2 500 2 000 1 500 1 000 500 Fonds nationaux Fonds mondiaux PMI DFID Banque mondiale AMFm AusAid Autres 0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2013 2014 2015 Source : Rapports des programmes nationaux de lutte antipaludique, rapports du Fonds mondial et de l Initiative du Président des États-Unis contre le paludisme, base de données de l OCDE. AMFm = Dispositif pour des médicaments abordables pour le paludisme PMI = Initiative du Président des États-Unis contre le paludisme DFID = Département du Développement international du Royaume-Uni AusAid = Agence australienne pour le Développement international

6 FINANCEMENT DE LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME Le financement international pour le paludisme a été dirigé vers les pays où les taux de mortalité sont les plus élevés. Les pays les plus défavorisés où les taux de mortalité par paludisme sont les plus élevés reçoivent une large part des fonds provenant des donateurs internationaux. Dans les pays où les taux de mortalité sont les plus faibles ceux qui tendent à être plus riches une part plus importante du financement du paludisme provient de sources internes. Globalement, il apparaît que de nombreux pays où les taux de mortalité sont parmi les plus élevés ont cependant, au total, des ressources pour lutter contre le paludisme inférieures à celles des pays où les taux de mortalité sont les plus faibles. Fonds débloqués aux niveaux interne et externe, par comparaison aux taux de mortalité estimés, 2006 2010 Fonds débloqués pour la lutte contre le paludisme par habitant par année (2006-2010) (US $) 4 3 2 1 0 Taux de mortalité les plus élevés Fonds externes Fonds internes Taux de mortalité les plus faibles Source : Base de données de financement de l OMS, rapports des programmes nationaux de lutte antipaludique, estimations de l OMS. Les 99 pays où se poursuit la transmission du paludisme ont été répartis en 5 groupes de taille égale, en fonction de leur taux de mortalité par paludisme.

7 LUTTE ANTIVECTORIELLE La progression du financement a permis une expansion rapide de la possession et de l utilisation de moustiquaires imprégnées d insecticide (MII) dans la population, mais les cibles fixées pour permettre une couverture universelle sont loin d être atteintes. Les MII sont un moyen efficace de prévenir le paludisme, protégeant les personnes des piqûres de moustiques lorsqu elles dorment. En Afrique subsaharienne, la proportion de foyers qui possèdent au moins une MII a énormément progressé, passant de 10 % en 2005 à 53 % en 2011, et la proportion de la population dormant sous une moustiquaire est passée de 4 % à 33 % au cours de la même période. Toutefois, ces pourcentages ont stagné à 53 % et 33 % en, soit à un niveau nettement inférieur aux cibles fixées pour la couverture universelle. La principale raison de cette stagnation réside dans une baisse du nombre des MII fournies aux pays au cours des deux dernières années. Tendance estimée dans la proportion de foyers disposant d au moins une MII et proportion de la population dormant sous une moustiquaire en Afrique subsaharienne, 2000- Proportion de foyers/population Foyers possédant au moins une MII Population dormant sous une MII 100% 80% 60% 40% 20% 0% 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Source : Modèle de calcul de la couverture par les MII de l Institute for Health Metrics and Evaluation, qui tient compte des MII fournies par les fabricants, des MII distribuées par les programmes nationaux de lutte antipaludique et des résultats des enquêtes dans les ménages (1). Djibouti, la Somalie et le Soudan, qui font partie de la Région OMS de la Méditerranée orientale, sont inclus dans le modèle.

8 LUTTE ANTIVECTORIELLE Après des augmentations notables dans la proportion de la population à risque protégée par les pulvérisations intradomiciliaires d insecticide à effet rémanent (PII) entre 2006 et 2009, la couverture par les PII s est stabilisée à environ 5 % au cours des 3 dernières années. Selon les programmes antipaludéens nationaux, 153 millions de personnes étaient protégées par les pulvérisations intradomiciliaires d insecticide à effet rémanent en 2011, soit 5 % de la population mondiale à risque. Dans la Région africaine et dans la Région des Amériques, la proportion de la population protégée par les PII a augmenté de manière significative au cours de la période 2006 2008, pour atteindre respectivement 11 % et 5 % de la population à risque en 2011. Plus récemment, la proportion de la population protégée par les PII a augmenté dans la Région du Pacifique occidental, en grande partie du fait d une augmentation du nombre des personnes protégées par les PII en Chine. Dans les Régions de la Méditerranée orientale et de l Asie du Sud-Est, le pourcentage de protection par les PII dans le cadre des programmes nationaux a peu évolué au cours des 10 dernières années. Proportion de la population menacée par le paludisme protégée par les PII, 2002 2011 Proportion de la population menacée protégée 12% 10% 8% 6% 4% 2% 0% Afrique Amériques Méditerranée orientale Asie du Sud-Est Pacifique occidental 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Source : Rapports des programmes nationaux de lutte antipaludique.

9 LUTTE ANTIVECTORIELLE Une résistance des moustiques à au moins un insecticide utilisé dans la lutte contre le paludisme a été constatée dans 64 pays. Le suivi de la résistance aux insecticides est une composante indispensable au déploiement des interventions de lutte antivectorielle fondées sur les insecticides. En 2011, 77 pays ont signalé avoir adopté une politique de suivi de la résistance aux insecticides. Le Plan mondial pour la gestion de la résistance aux insecticides chez les vecteurs du paludisme a été lancé en mai, offrant une stratégie mondiale pour la gestion de la résistance aux insecticides. Pays où la transmission du paludisme se poursuit et où une résistance aux insecticides a été détectée dans au moins l un des principaux vecteurs Pays où la transmission perdure et où une résistance a été détectée à au moins un insecticide Pays où la transmission perdure et où aucune résistance aux insecticides n a été signalée Non applicable Pays certifiés exempts de paludisme et/ou où la transmission locale a été interrompue Source : Données provenant des entomologistes des bureaux régionaux de l OMS, complétées par une analyse de la littérature menée par le Programme mondial de lutte antipaludique de l OMS.

10 TEST DIAGNOSTIQUE ET TRAITEMENT DU PALUDISME La proportion de cas suspectés de paludisme faisant l objet d un test diagnostique est en augmentation. Toutefois, de nombreux cas fébriles sont encore traités par des médicaments antipaludiques en l absence de confirmation du diagnostic de paludisme. À l échelle mondiale, la proportion des cas suspectés soumis à un examen parasitologique dans le secteur public est passée de 68 % en 2005 à 77 % en 2011. La même année, ce pourcentage était inférieur à 50 % dans la Région africaine de l OMS où se produisent la majorité des cas. Ces pourcentages restent cependant bien inférieurs à l objectif d une couverture universelle par les tests diagnostiques qui est recommandée par l OMS, et représentent peut-être une surestimation du véritable taux de tests dans le secteur public, étant donné que les pays où les taux de tests sont les plus élevés sont les plus enclins à les notifier. Pourcentage de cas de paludisme suspectés soumis à un test diagnostique dans les centres de santé publics, 2000-2011 Cas suspectés soumis à un test diagnostique 100% 80% 60% 40% 20% 0% Afrique Amériques Méditerranée orientale Asie du Sud-Est Pacifique occidental 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Source : Rapports des programmes nationaux de lutte antipaludique. Les résultats sont basés sur les rapports reçus des programmes nationaux de lutte antipaludique. Le pourcentage de cas soumis à un test diagnostique peut être surestimé, étant donné que les pays où les taux de dépistage sont les plus élevés sont plus enclins à les notifier.

11 TEST DIAGNOSTIQUE ET TRAITEMENT DU PALUDISME Les achats de combinaisons thérapeutiques à base d artémisinine (CTA) pour le traitement du paludisme ont augmenté chaque année depuis 2005. Les CTA sont les médicaments antipaludiques les plus efficaces disponibles aujourd hui. Ces thérapies combinent deux ingrédients actifs à différents mécanismes d action. Le nombre de traitements par CTA livrés aux secteurs public et privé dans le monde a augmenté fortement, passant de 11 millions en 2005 à 76 millions en 2006, pour atteindre 278 millions en 2011. Toutefois, le montant total des achats de CTA pour le secteur public a baissé en 2011 par comparaison à 2010. En outre, il est difficile de savoir si tous les traitements par CTA ont été donnés à des patients pour lesquels le diagnostic de paludisme avait été confirmé. Livraisons de CTA, 2005-2011 Traitements (en millions) 300 250 200 150 100 50 0 AMFm secteur privé AMFm secteur public Secteur public 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Source : Données fournies par 8 fabricants sélectionnés pour les achats de l OMS/UNICEF et issues des rapports de l AMFm (au 30 août ). Les livraisons de CTA par l intermédiaire de circuits du secteur privé autres que l AMFm ne font pas l objet d un suivi, mais on estime qu elles ne représentent qu une petite fraction (approximativement 5 à 10 %) par comparaison aux livraisons du secteur public. L AMFm est un mécanisme de financement dont l objectif est de fournir des CTA dont la qualité est garantie à des prix hautement subventionnés dans les secteurs public et privé. AMFm = Fonds pour des médicaments antipaludéens à des prix abordables.

12 TEST DIAGNOSTIQUE ET TRAITEMENT DU PALUDISME Une résistance aux artémisinines a été détectée dans 4 pays de l Asie du Sud-Est. Lieux où des cas suspectés ou confirmés de résistance aux artémisinines ont été détectés dans le cadre d études d efficacité thérapeutique Inde Une résistance aux artémisinines a désormais été décelée dans 4 pays de la sous-région du Grand Mékong : le Cambodge, le Myanmar, la Thaïlande et le Viet Nam. Malgré les changements observés dans la sensibilité du parasite aux artémisinines, les CTA continuent à guérir les patients pourvu que la substance partenaire reste efficace. Dans la province de Pailin au Cambodge, une résistance a été constatée aux deux composantes de multiples CTA, et des dispositions spéciales pour fournir une thérapie sous surveillance directe aux patients atteints de paludisme, en utilisant une combinaison qui ne soit pas basée sur l artémisinine (atovaquoneproguanil), ont été mises en place. L OMS appelle vivement les pays à mettre en œuvre le Plan mondial pour prévenir les résistances aux artémisinines (Global Plan for Artemisinin Resistance Containment) afin de préserver l efficacité des CTA en tant que traitement du paludisme. Myanmar République démocratique populaire lao Thaïlande Cambodge Chine Viet Nam Lieux où des cas suspectés ou confirmés de résistance aux artémisinines ont été détectés, 2007 Source : Base de données mondiale de l OMS sur l efficacité des médicaments antipaludiques, novembre.

13 TEST DIAGNOSTIQUE ET TRAITEMENT DU PALUDISME Des études relatives à l efficacité thérapeutique ont été menées afin de détecter la résistance des artémisinines à P. falciparum dans 47 des 71 pays où ce type d études est possible. Situation du suivi de l efficacité thérapeutique dans les pays où la transmission du paludisme persiste, 2008 Études non possibles* Pas d étude de l efficacité thérapeutique menée Études de l efficacité thérapeutique menées 100 80 24 28 28 Le suivi régulier de l efficacité thérapeutique des CTA est indispensable pour déceler les signes précoces d une résistance aux médicaments et il a permis de déceler une résistance aux artémisinines de P. falciparum au Cambodge, au Myanmar, en Thaïlande et au Viet Nam. En 2010-2011, des études d efficacité des traitements antipaludiques de première ou de seconde intention ont été menées à bien dans 47 pays où ces études sont possibles, mais 24 pays n ont pas mené de telles études. Nombre de pays 40 60 20 0 44 31 24 22 47 49 2008-2009 2010-2011 (prévues) * Les études relatives à l efficacité thérapeutique ne sont pas faisables dans les pays où la transmission du paludisme est faible. Source : Base de données du Programme mondial de lutte antipaludique de l OMS sur le suivi de l efficacité thérapeutique par pays, novembre.

14 SURVEILLANCE DU PALUDISME Les systèmes de surveillance du paludisme dépistent seulement 10 % des cas se produisant dans le monde et sont moins performants dans les pays où le nombre de cas est le plus élevé. Les taux de dépistage des cas sont les plus faibles dans les pays où le nombre de cas de paludisme est le plus élevé. Il est possible d établir une évaluation fiable des tendances dans 58 pays sur les 99 où la transmission se poursuit en utilisant les données soumises à l OMS. Ces 58 pays représentent 34 millions ou 15 % du nombre total estimé de cas en 2010. Il faut d urgence renforcer la surveillance du paludisme dans les 41 pays restants qui représentent 85 % des cas estimés, afin que les programmes puissent recenser les ressources et les orienter vers les populations qui en ont le plus besoin, répondre aux flambées de la maladie, et évaluer l impact des mesures de lutte. Pourcentage de cas de paludisme dépistés par un système de surveillance par rapport au nombre total estimé de cas se produisant dans un pays Pourcentage de cas détectés par les systèmes de surveillance 100% 80% 60% 40% 20% 0% Capacité à évaluer les tendances Incapacité à évaluer les tendances 1 10 100 1 000 10 000 100 000 1 000 000 10 000 000 100 000 000 Nombre estimé de cas de paludisme en 2010 Source : Rapports des programmes nationaux de lutte antipaludique, estimations de l OMS.

15 ÉVOLUTIONS DE L INCIDENCE DU PALUDISME ET DE LA MORTALITÉ Les systèmes de surveillance indiquent que 50 pays sont en bonne voie pour réduire l incidence du paludisme de 75 % d ici à 2015. Sur les 58 pays où il est possible d effectuer une évaluation de l évolution du paludisme en utilisant les données issues des systèmes de surveillance, 50 pays sont en bonne voie pour atteindre les cibles fixées au niveau international et parvenir à une réduction de 75 % dans les cas de paludisme d ici à 2015, par comparaison à 2000. Même s il s agit là de progrès spectaculaires, ces pays ne représentent que 3 % du nombre total estimé de cas à l échelle mondiale. Dans les pays restants, les progrès ont été plus lents ou doivent être déduits à partir de modèles mathématiques plutôt qu en se basant sur les données de surveillance. Carte indiquant les tendances dans l incidence signalée du paludisme, 2000-2011 Tendances dans l incidence du paludisme Non applicable ou exempt de paludisme Sur la bonne voie pour une réduction de 75 % de l incidence (2000-2015) Réduction de 50 à 75 % dans l incidence prévue (2000-2015) Réduction <50 % dans l incidence prévue (2000-2015) Augmentation de l incidence (2000-2011) Manque de données cohérentes

16 ÉVOLUTIONS DE L INCIDENCE DU PALUDISME ET DE LA MORTALITÉ Les modèles mathématiques indiquent que les programmes antipaludiques ont l impact le plus fort là où la charge est la plus élevée. Dans 41 pays, les systèmes de surveillance ne sont pas suffisamment performants pour permettre une évaluation des tendances, aussi est-il nécessaire d utiliser la modélisation pour produire des estimations des évolutions dans les différents pays. Selon ces estimations, il semble que l incidence du paludisme ait diminué de 17 % à l échelle mondiale entre 2000 et 2010, tandis que les taux de mortalité liée au paludisme chutaient de 20 % au niveau international et de 33 % dans la Région africaine. Ces pourcentages de réduction sont inférieurs aux cibles convenues au niveau international pour 2010 (réductions de 50 %), mais ils représentent néanmoins un progrès important. On estime que 1,1 million de décès et 274 millions de cas ont été évités entre 2001 et 2010, la majorité des vies sauvées se situant dans les 10 pays où la charge estimée du paludisme était la plus élevée en 2000. Par conséquent, les programmes de lutte contre le paludisme semblent avoir l impact le plus fort là où la charge est la plus élevée. Nombre estimé de décès évités au cours de la période 2000-2010 par comparaison au nombre de décès estimés en 2000 Nombre estimé de décès évités, 2000-2010 (échelle logarithmique) 1 000 000 100 000 10 000 1 000 100 Région africaine Autres Régions 10 1 10 100 1 000 10 000 100 000 1 000 000 Nombre estimé de décès, 2000 (échelle logarithmique) Source : Estimations de l OMS. Le nombre de décès évités est estimé en soustrayant le nombre de décès estimés chaque année entre 2001 et 2010 du nombre de décès qui auraient été déplorés si les taux de mortalité estimés en 2000 étaient restés les mêmes tout au long de la décennie.

17 ÉLIMINATION DU PALUDISME Des progrès constants ont été constatés dans l élimination du paludisme à partir des zones frontières de l aire de répartition de la maladie. Quatre pays ont été récemment certifiés par l OMS comme ayant éliminé le paludisme au cours des dernières années : les Émirats arabes unis (2007), le Maroc (2010), le Turkménistan (2010) et l Arménie (2011). À l échelle mondiale, 10 pays sont désormais classés par l OMS comme étant dans la phase d élimination du paludisme, et 11 pays se trouvent dans la phase de préélimination. La Région européenne de l OMS dispose d une réelle possibilité de devenir la première Région à parvenir à l élimination du paludisme et elle vise à atteindre cet objectif d ici à 2015 conformément à la Déclaration ambitieuse prononcée à Tachkent en 2005. Classement des pays en fonction de la phase d élimination, en décembre Pays où la transmission du paludisme se poursuit et phase des programmes de lutte, Non applicable ou exempt de paludisme Lutte Préélimination Élimination Prévention de la réintroduction Certifié exempt de paludisme (après 2006)

18 ANNEXE 1 RESUME DES EVOLUTIONS DANS L INCIDENCE SIGNALEE DU PALUDISME, 2000-2011 Région OMS En bonne voie pour parvenir à une réduction 75 % dans l incidence entre 2000 et 2015 Réduction de 50 % 75 % prévue dans l incidence entre 2000 et 2015 Réduction <50 % de l incidence prévue entre 2000 et 2015 Augmentation de l incidence entre 2000 et 2011 Données insuffisamment cohérentes pour évaluer l évolution Afrique Afrique du Sud Algérie Botswana Cap-Vert Namibie Rwanda Sao Tomé-et-Principe Swaziland Érythrée Madagascar Zambie Angola Bénin Burkina Faso+ Burundi+ Cameroun Comores Congo Côte d Ivoire Éthiopie Gabon Gambie Ghana Guinée Guinée-Bissau Guinée équatoriale Kenya* Libéria+ Malawi Mali Mauritanie Mozambique Niger Nigéria Ouganda+ République centrafricaine République démocratique du Congo République-Unie de Tanzanie* Sénégal Sierra Leone+ Tchad Togo+ Zimbabwe+ Amériques Argentine Belize Bolivie (État plurinational de) Costa Rica El Salvador Équateur Guatemala Guyane (France) Honduras Mexique Nicaragua Paraguay Suriname Colombie Panama Pérou Brésil République dominicaine Guyana Venezuela (République bolivarienne du) Haïti Méditerranée orientale Afghanistan Arabie saoudite Iran (République islamique d ) Iraq Djibouti Pakistan* Somalie Soudan* Soudan du Sud Yémen*

19 ANNEXE 1 RESUME DES EVOLUTIONS DANS L INCIDENCE SIGNALEE DU PALUDISME, 2000-2011 Région OMS En bonne voie pour parvenir à une réduction 75 % dans l incidence entre 2000 et 2015 Réduction de 50 % 75 % prévue dans l incidence entre 2000 et 2015 Réduction <50 % de l incidence prévue entre 2000 et 2015 Augmentation de l incidence entre 2000 et 2011 Données insuffisamment cohérentes pour évaluer l évolution Europe Azerbaïdjan Géorgie Kirghizistan Ouzbékistan Tadjikistan Turquie Asie du Sud-Est Bhoutan Népal République populaire démocratique de Corée Sri Lanka Thaïlande Bangladesh Inde Indonésie Myanmar+ Timor-Leste+ Pacifique occidental Cambodge Chine Îles Salomon Philippines République démocratique populaire lao République de Corée Vanuatu Viet Nam Malaisie Papouasie-Nouvelle- Guinée Source : Rapports des programmes nationaux de lutte antipaludique. Les pays qui se trouvent dans la phase de prévention de la réintroduction ne sont pas inclus dans ce tableau. Les pays en gras sont parvenus à une diminution 75 % de l incidence des cas en 2011. * Des progrès dans la réduction des cas ont été constatés au niveau local lorsque les interventions ont été intensifiées. + Le pays a récemment élargi les tests diagnostiques, aussi est-il difficile d évaluer la tendance.

20 Remerciements Nombreuses sont les personnes qui ont contribué à la production du Rapport sur le paludisme dans le monde. Nos remerciements vont tout particulièrement au personnel des programmes de lutte antipaludique qui ont soumis les données et répondu à nos questions, avec le soutien des bureaux de pays de l OMS et des bureaux régionaux. Les organisations suivantes ont également contribué à la production du rapport : ISGlobal, Fonds mondial, University of Oxford, IHME, OECD, UCSF Global Health Group, Milliner Global Associates, MESA, Rotarians Against Malaria, Papua New Guinea Institute of Medical Research/The University of Queensland, Wellcome Trust. Notre reconnaissance va également au Gouvernement du Japon, au Gouvernement de Monaco, à l Agence norvégienne de coopération pour le développement et au Département du Royaume-Uni pour le développement international, pour le soutien financier qu ils nous ont apporté. S.Hoibak/The MENTOR Initiative

WHO/HTM/GMP/SUM/2013.1 «Au-delà des statistiques et des graphiques, la tragédie est immense et combien inutile : le paludisme tue encore un enfant africain toutes les minutes.» Dr Margaret Chan Directeur général Organisation mondiale de la Santé Pour plus d informations, veuillez contacter : Programme mondial de lutte antipaludique Organisation mondiale de la Santé 20, avenue Appia CH-1211 Genève 27 Site Web : www.who.int/malaria Courriel : infogmp@who.int malaria atlas project