Quelques règles simples à appliquer lors de la lecture et transcription d un document d archive: Numéroter les lignes du document et utiliser la même numérotation pour la transcription. Essayer de lire le texte en entier pour, si possible, en comprendre le sens général. Chercher à identifier les mots, les phrases, les formules usuelles, les abréviations dont le sens est familier. Comparer le document étudié à d autres textes manuscrits du même rédacteur. Repérer les dates, les professions, les titres, les noms de personnes, les noms de lieux et les mentions dans la marge. Faire attention aux lettres initiales et aux lettres finales des mots, aux jambages et aux hampes de certaines lettres, ainsi qu aux écritures minuscules et majuscules des lettres. Ne pas oublier qu une même lettre chez un même scribe s écrit souvent différemment selon qu elle figure en début ou en fin de mot. Comparer les éléments entre eux afin de déchiffrer de nouvelles lettres, de nouveaux mots. Chercher à identifier en priorité les «R», les «S», les «E» et les «A». Respecter l orthographe du texte original (même si elle vous choque!). Restituer donc toutes les lettres (même celles qui, de nos jours, ne sont plus utilisées dans un mot). Restituer aussi les majuscules, les virgules, les points. Laisser en blanc les mots illisibles (on peut éventuellement les décalquer soigneusement avec un crayon de papier). Une autre personne pourra vous aider à trouver ce(s) mot(s) Séparer les mots qui étaient «soudés» dans le texte original. Résoudre les abréviations sauf : Sr, Me, Led. (pour sieur, maître, ledit/ladite...). Faire toujours très attention aux erreurs de transcription qui peuvent changer le sens du texte. 1
Les principaux obstacles rencontrés lors de la lecture d un document : La qualité du support : parfois les pages peuvent être déchirées, tachées... L encre peut être effacée ou, au contraire, on peut avoir la superposition des écritures du recto et du verso du document. Le vocabulaire qui peut varier d un lieu à un autre, d une période à une autre : termes spécialisés, mots en patois, en latin (langue parfois utilisée dans les registres jusqu en 1736)... Le recours à un lexique est indispensable. Les noms propres sont souvent sources d erreurs de transcription. Ne pas hésiter à feuilleter la liasse de documents ou le registre, pour repérer les noms les plus fréquents ou les graphies assez proches. Pour les noms de lieux, une carte au 1/25 000 e est indispensable. Les chiffres et les nombres car les scribes ne respectent pas toujours la méthode romaine de transcription des chiffres. On trouve parfois plus de trois signes identiques pour désigner un nombre : CCCC pour 400 au lieu de CD. Les dates et les calendriers. La concordance des dates entre le calendrier républicain et le calendrier grégorien est souvent difficile (un tableau de concordance est nécessaire). Les abréviations chiffrées des mois peuvent aussi prêter à confusion : 7 bris ou VII bris = septembris = septembre et non juillet 8 bris ou VIII bris = octobris = octobre et non août 9 bris ou IX bris = novembris = novembre et non septembre 10 bris ou X bris = decembris = décembre et non octobre. Les abréviations et les symboles sont souvent complexes... Voyez les pages suivantes! La forme des lettres est parfois très élaborée ou purement fantaisiste. L orthographe est souvent approximative et phonétique alors n hésitez pas à lire «tout haut» l acte que vous déchiffrez! La ponctuation est parfois absente, souvent aléatoire. Ne cherchez pas à vouloir finir avant d avoir commencé! N oubliez pas que la recherche généalogique est une école de la patience! 2
Les différents types d abréviations : Les abréviations par suspension : La fin du mot est remplacée par un tilde, c est-à-dire un trait horizontal ou plus ou moins arrondi situé au-dessus du mot ( = tourn = tournois). Le tilde peut remplacer une ou plusieurs lettres ou une ou plusieurs syllabes. Quelquefois, il entoure la voyelle dans une grande boucle ( = a(n)nées = années). Souvent, la dernière lettre du mot est prolongée par un trait qui descend en dessous de la ligne ( = dud = dudit) ou qui s élève au-dessus de la ligne ( = lad = ladite). Les abréviations par contraction : Le scribe n écrit que les lettres les plus significatives du mot (généralement les premières et les dernières). L abréviation peut être indiquée par un tilde (en finale ou au milieu du mot : = pnt = présent) ou un trait continu montant ( = fe = faire) ou plongeant ( = note = notaire). Le cas le plus fréquent est celui où la contraction se situe au milieu du mot et la finale est en exposant au-dessus de la ligne («Me» pour «Maître»). - Les signes particuliers : Il s agit de caractères qui permettent d écrire plus vite et de gagner de la place. Ils sont une version recomposée des lettres de l alphabet majuscule latin (cf 9 pour remplacer con/com. Exemple : «9 e» pour «comme»). Voir les pages suivantes. 3
Tableaux des principales abréviations 4
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