Radioprotection : enjeux, réglementation, inspections de l ASN



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Transcription:

Radioprotection : enjeux, réglementation, inspections de l ASN Laurent DEPROIT, chef de la division de Marseille de l ASN Réunion plénière du 3 juin 2015 1

Sommaire 1. Les missions de l ASN 2. Les principales dispositions réglementaires en matière de radioprotection 3. Le contrôle exercé par l ASN en matière de radioprotection 4. Zoom : les sous-traitants en INB 5. L appréciation de l ASN sur l état de la radioprotection au centre CEA de Cadarache en 2014 6. Perspectives : la nouvelle directive Euratom 2

1 Les missions de l ASN 3

Les missions de l ASN L ASN est chargée du contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection ainsi que de l information dans ces domaines De plus, l ASN: prend les décisions de coercition (consignation, mise en demeure, etc.) et les sanctions prend toute décision d urgence, éventuellement sous couvert d une homologation gouvernementale rend compte de son activité, notamment auprès du parlement participe à l élaboration des positions françaises au niveau international

2 Les principales dispositions réglementaires en matière de radioprotection 5

Les concepts de l article L. 591-1 du code de l environnement Radioprotection Protection contre les rayonnements ionisants, c est-à-dire l ensemble des règles, procédures et moyens de prévention et de surveillance visant à empêcher ou à réduire les effets nocifs des rayonnements ionisants produits sur les personnes, directement ou indirectement, y compris par les atteintes portées à l environnement Sûreté nucléaire Ensemble des dispositions techniques et des mesures d organisation relatives à la conception, à la construction, au fonctionnement, à l arrêt et au démantèlement des installations nucléaires de base ainsi qu au transport des substances radioactives, prises en vue de prévenir les accidents ou d en limiter les effets. 6

La réglementation en matière de radioprotection CODE de la SANTE PUBLIQUE et du CODE du TRAVAIL Ordonnance du n 2001-270/ Ordonnances n 2005-1087,2007-329 / ordonnance 2012-6 - Loi TSN du 13 juin 2006 Décrets 2007-1582, 2007-1570, 2008-244 et 2010-750 PROTECTION DU PUBLIC PROTECTION DES PATIENTS PROTECTION DES TRAVAILLEURS Décrets Population 04.04.2002 Urgence radiologique 31.03.2003 et 13.09.2005 Désignation IRP 13.06.06 Modification du CSP 07.11.07 Décrets Inspections Expositions médicales 24.03.2003 de l ASN Modifications CSP 2007 Contrôle des Dispositifs Médicaux 20.12.2001 Exigences essentielles 15.06.2004 Décrets Travailleurs 31.03.2003 Modification du CT : 05.11.07, 07.03.08 et 02.07.10 Circulaire ASN/DGT n 4 du 21 avril 2010

Code de la santé publique Le code de la santé publique établit les 3 principes de la radioprotection : Justification / Optimisation / Limitation le principe d'autorisation pour les activités nucléaires la radioprotection des patients les modalités de suivi des sources la gestion des déchets radioactifs les modalités de contrôle par l ASN Autres thématiques abordées telles que la radioactivité naturelle la surveillance de l environnement les situations d exposition durable 8

Code de la santé publique - Exemples Radioprotection des patients : application des principes de radioprotection, modalités d exposition, obligation de contrôle des installations, justification de l acte, assurance qualité en radiothérapie, niveaux de référence diagnostiques, mesure et traçabilité de la dose, suivi et information du patient, nombre suffisant de radiophysiciens Suivi des sources : autorisation de détention et d utilisation des sources, traçabilité des mouvements de sources, inventaire annuel des sources détenues, inventaire national des sources Gestion des effluents et déchets radioactifs : responsabilité du producteur, mise en œuvre d un plan de gestion, prise en compte des spécificités physicochimiques et radiologiques des déchets, définition d un zonage déchets, tri et entreposage des déchets 9

Code du travail Le code du travail établit les principes généraux de prévention : éviter le risque, adaptation du travail à l homme, protection collectives et individuelles seuils d'exposition pour les travailleurs obligations de l'employeur en matière d aménagement des locaux, de nomination de la Personne Compétente en Radioprotection (PCR), de surveillance du personnel intervention du médecin du travail formation et information des travailleurs 10

Etude de poste Étude de poste Prévisionnel de dose => Classement du personnel Personnel exposé si dose annuelle > 1 msv Cat. B entre 1 et 6 msv / Cat. A entre 6 et 20 msv (fréquence de développement des films passifs et fréquence du suivi médical différentes) Cas spécifiques : femmes enceintes, femmes allaitant, jeunes travailleurs Suivi spécifique des travailleurs exposés Fiche d exposition (R. 4451-57) Suivi dosimétrique (arrêté du 30 décembre 2004 puis arrêté du 17 juillet 2013) Suivi médical (R. 4451-82) Formation et information des travailleurs (R. 4451-47)

Limites d exposition et seuils de classification (R. 4451-12 et R. 4451-13) Adulte Catégorie A Catégorie B Dose efficace annuelle 20 msv Dose efficace annuelle 6mSv Dose équivalente Mains, avant-bras, pieds, cheville et peau 500 msv sur un an Dose Cristallin 150 msv sur 12 mois Dose équivalente Mains, avant-bras, pieds, cheville et peau 150 150 msv msv sur sur un un an an Dose cristallin 50 msv sur 12 mois

Zonage Analyse de risques : Zonage => Arrêté du 15 mai 2006 (en application du code du travail) On ne considère que la source, pas le temps de présence du travailleur! Zone Interdite DdD > 100 msv/h Zone Contrôlée Dose > 7,5 µsv en 1h Zone surveillée Zone rouge Zone orange Zone jaune Zone contrôlée Zone Surveillée Dose > 80 µsv par mois 13

Zonage / Études de Poste Remarque : Il faut bien différencier le zonage et l étude de poste Le zonage doit afficher le risque potentiel, l étude de poste doit refléter les conditions normales de travail (équipement de protection individuel, optimisation du poste de travail, etc ) Il est possible de travailler en Zone Contrôlée et être catégorie B! Il suffit de porter un dosimètre opérationnel et un dosimètre passif Exemple : laboratoire chaud de médecine nucléaire - débit de dose à 1 mètre de la BAG : ~ 10 µsv/h (>7,5) Z.contrôlée - La femme de ménage ne passe «que» 2h par jour à cet endroit, 200 j par an : 200j x 2h x 10 µsv/h = 4 msv catégorie B qui accède à Z. contrôlée (dosi passif + opérationnel)

Contrôles réglementaires Contrôles réglementaires au titre du code du travail art. R.4451-29 et suivants décision ASN-DC-0175 homologuée par arrêté du 21/05/2010 Contrôles techniques des sources de rayonnements ionisants Contrôles d ambiance des zones réglementées Contrôles des appareils de mesure (vérification et étalonnage) Par ailleurs : contrôles du personnel en sortie de zone

Evénements significatifs Définitions L. 1333-3 du code de la santé publique : obligation de déclarer à l'asn tout incident ou accident susceptible de porter atteinte à la santé des personnes R. 1333-109 du code de la santé publique : incident ou accident ayant entraîné ou susceptible d entraîner une exposition individuelle ou collective à rayonnements ionisants supérieure aux limites prescrites par le CSP incident ou accident lié à l exposition de patients aux rayonnements ionisants à des fins médicales R. 1333-110 du code de la santé publique : cas spécifique des pertes ou vols R. 4451-99 du code du travail : cas spécifique des travailleurs lorsque susceptible de dépasser une valeur limite article 2.6.4 de l'arrêté «INB» : tout écart présentant une importance particulière selon des critères précisés par l ASN

Evénements significatifs - Exigences Critères et modalités de gestion précisés dans des guides de l ASN : guide concernant les INB (2005) et guide n 11 hors INB (2009) Obligation pour les exploitants de déclarer sous 48h tout événement significatif intéressant la sûreté, la radioprotection ou l environnement (y compris pour les transports) suivant des critères de déclaration Classement des événements sur une échelle permettant de communiquer : échelles de gravité INES et, pour les patients, ASN-SFRO Avis d incident sur le site de l ASN, en particulier si INES 1 ou ASN-SFRO 2 Réalisation d une analyse détaillée avec transmission d un compte-rendu dans les deux mois qui suivent : «CRES»

3 Le contrôle exercé par l ASN en matière de radioprotection 18

Le champ de contrôle de l ASN Système d inspection de la radioprotection dans les activités nucléaires Examen des réponses de l exploitant à des demandes de l ASN, en particulier lorsqu elle revêtent la forme de prescriptions individuelles Examen de dossiers concernant les modifications/renouvellements d installation lorsqu elles relèvent de procédures d autorisations/déclarations prévues par le code de la santé publique (hors INB) ou le code de l environnement (INB) La radioprotection des travailleurs n est qu une des composantes examinées par l ASN, aussi bien pour les INB que le «nucléaire de proximité»

Une compétence de l ASN élargie en INB INB Risques (situations d accident) Inconvénients (fonctionnement normal) Non radiologiques Radiologiques Radiologiques Non radiologiques Radioprotection (public + travailleurs + environnement) Sûreté nucléaire Le référentiel des INB inclut des dispositions relatives à la radioprotection

Les inspections Les inspecteurs de l ASN vérifient sur le terrain que les dispositions applicables en matière de radioprotection sont mises en œuvre L employeur doit tenir à disposition des inspecteurs de la radioprotection l ensemble des informations et documents auxquels à accès l inspecteur du travail Possibilité d inspections croisées avec d autres corps de contrôle : médecins ou pharmaciens inspecteurs, inspecteurs du travail, ASND 21

Courantes Elles s appuient sur un noyau dur d inspections définies selon une certaine périodicité qui est fonction de priorités nationales De revue Elles se déroulent sur plusieurs jours et mobilisent plusieurs inspecteurs. Elles ont pour objet de procéder à des examens approfondis Mise en service Ouverture d une nouvelle installation (INB, radiothérapie, MN) Réactives Elles sont déclenchées suite à un incident De chantier Elles sont définies localement Les typologies d inspections 22

L ordre du jour d une inspection courante Présentation générale (projets, régime d autorisations / déclarations CSP, organisation du service...) Organisation de la radioprotection (PCR, zonage, études de poste, suivi du personnel...) Contrôles réglementaires (sources, ambiance ) Gestion des déchets et effluents en fonction des activités (plan de gestion ) Radioprotection des patients en milieu médical (organisation de la radiophysique médicale, formation à la radioprotection des patients, justification des actes, estimation de dose ) Gestions des incidents (procédures, retour d expérience à la suite d écarts ) Visite de terrain (aménagement, signalisation ) 23

L ASN et l inspection du travail (IT) L ASN et l IT sont co-compétents en matière de radioprotection des travailleurs Certains domaines font l objet d une compétence spécifique de l IT : durée du travail, accident du travail, risques psychosociaux, restauration, prêt de main d œuvre illégal Certains domaines font l objet d une compétence spécifique de l ASN : gestion des sources, gestion des déchets et effluents, radioprotection des patients, sûreté nucléaire et environnement en INB (avec notamment des dispositions spécifiques en matière de surveillance des intervenants extérieurs) Des compétences communes sur le champ de la radioprotection et complémentaires sur l appréhension des situations de travail Cas spécifique : les CNPE relèvent de l inspection du travail de l ASN

4 Zoom : les sous-traitants en INB 25

Certains sous-traitants sont autorisés par l ASN au titre du code de la santé publique Ils doivent évidemment respecter le code du travail L entreprise utilisatrice doit assurer la coordination générale de la prévention (R. 4451-8 du code du travail) Des exigences spécifiques en INB Contexte Mission de surveillance des entreprises extérieures en matière de prévention (article L. 4522-1 du code du travail spécifique aux INB et Seveso, disposition «post AZF») Mission de surveillance des intervenants extérieurs en matière d exigences de sûreté (article 2.2.2 de l arrêté INB)

Les typologies de recours à la sous-traitance au CEA Version 8 Opération 2012 Cadarache Contrôle renforcé sous-traitance & RP

Des actions conjointes ASN-IT sur les sites de Cadarache et Marcoule en 2012 Motivations Nationales : démarche post-fukushima ASN-DGT vigilance générale de l ASN sur les entreprises extérieurs (en et hors INB) inscription du contrôle de la sous-traitance dans le programme de l IT en 2012 Locales : typologies variées de sous-traitance au CEA vigilance sur la surveillance des intervenants extérieurs sur certaines installations du CEA, notamment ATPu-LPC 22 inspections fournissant une vision transverse de la sous-traitance 13 inspections sur le centre CEA de Cadarache 9 inspections sur le site de Marcoule La radioprotection des travailleurs était l un des points examinés

Quelques points saillants des actions conjointes Présentation à la CLI le 04/07/2012 Radioprotection des travailleurs bonne implication du CEA au regard de l application de principes de limitation et d optimisation des doses reçues par les prestataires, avec un bon appui du SPR renforcement attendu des plans de prévention implication insuffisante de PCR de prestataires lors de la visite préalable à l exécution de l opération formation de prestataires qui aurait pu être plus adaptée au poste de travail externalisation de missions de PCR (cas spécifique) D autres problématiques relevées telles que la surveillance des intervenants extérieurs au titre du régime INB avec mise en demeure ATPu-LPC en 2013 Version 8 Opération 2012 Cadarache Contrôle renforcé sous-traitance & RP

5 L appréciation de l ASN sur l état de la radioprotection des travailleurs au centre CEA de Cadarache en 2014 30

Organisation de la radioprotection toujours robuste compétence et implication du personnel du SPR et des installations des résultats satisfaisants en matière de dosimétrie de l ensemble des intervenants et d événements radiologiques : des doses collectives faibles et des dose individuelles en-dessous de 5 msv/an mais vigilance de l ASN dans la perspective d évolutions Vu en inspection : L appréciation de l ASN en matière de radioprotection des travailleurs bonne réactivité à la suite de la découverte d un percement sur un masque suivi des doses extrémités progrès encore attendus concernant notamment : réalisation des contrôles techniques externes dans les locaux comportant des postes de travail, mise à jour des évaluations dosimétriques, renseignement de DIMR et formalisation de certaines missions d entreprise utilisatrice principales demandes de l ASN : MASURCA et ATPu-LPC

6 Perspectives : la nouvelle directive Euratom 32

Directive 2013/59/Euratom du Conseil du 5 décembre 2013 La directive entérine certaines dispositions de la réglementation française en matière de limitation des doses Toutefois, la limite de dose équivalente de 150 msv sur 12 mois consécutifs pour le cristallin devra être modifiée et réduite à 20 msv par an La nouvelle directive Euratom va conduire à modifier le dispositif existant de la PCR, en distinguant les missions de conseil et les missions plus opérationnelles. L «expert en radioprotection» (RPE) chargé de donner un avis au chef d entreprise ou à l employeur sur les questions relatives à l exposition des travailleurs et du public La «personne chargée de la radioprotection» (RPO) chargée de la déclinaison opérationnelle de la radioprotection

Directive 2013/59/Euratom du Conseil du 5 décembre 2013 Dès 2013, l ASN et la Direction générale du travail (DGT) ont entamé des travaux en vue de la transposition De manière plus large, dans le travail de transposition, l ASN et la DGT souhaitent mettre à jour le dispositif existant afin de le simplifier en se fondant sur approche graduée des risques Recommandations des groupes permanents concernant le zonage Travaux d un GT pluraliste : notion de «travailleur exposé», modalités de surveillance des expositions et repositionnement du risque lié aux rayonnement ionisants parmi les risques professionnels un livre blanc dont les conclusions seront bientôt disponibles Les travaux de transposition devront aboutir avant le 6 février 2018

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