Vérification de la composition des compléments alimentaires



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Transcription:

Colloque COMPLEMENTS ALIMENTAIRES Vérification de la composition des compléments alimentaires Fabrice ARELLA Laboratoire SCL de Strasbourg ILLKIRCH-GRAFFENSTADEN, le 14 octobre 2011

Contenu de la présentation Compléments alimentaires 1. Organisation au sein du SCL 2. Démarche de contrôle 3. Analyses de composition 4. Quelques cas de figure rencontrés 5. Perspectives

Formation du Service Commun des Laboratoires Fusion de deux réseaux de laboratoires et 1er Janvier 2007 : Création du Service Commun des Laboratoires (SCL) Réseau de laboratoires, rattaché à la DGDDI et à la DGCCRF

Activités du SCL liées aux missions des 2 Directions Aspect fiscal et statistique Classement tarifaire, Contributions Indirectes, régimes économiques Sécurité Jouets, produits prohibés Politique Agricole Commune Composition / restitutions Sécurité des consommateurs Innocuité des aliments / absence de danger des Produits Industriels Qualité des produits Composition constatée / composition déclarée et spécifications réglementaires Soutien Technique et scientifique Vaste domaine de contrôles : importation et territoire

Les laboratoires du SCL Un réseau de 11 laboratoires : Lille, Le Havre, Rennes, Paris-Massy, Strasbourg, Lyon, Bordeaux, Marseille, Montpellier, Jarry, Saint Denis de la Réunion Avec pour missions : analyser les produits prélevés par les unités territoriales (Produits alimentaires, Produits Industriels ou non alimentaires) développer des méthodes analytiques adaptées aux contrôles assurer un appui technique et scientifique à l élaboration des normes et des réglementations Mutualisation et complémentarité des compétences et des moyens

Répartition stratégique des activités Répartition des laboratoires sur tout le territoire français y compris dans les DOM Exemple : Le laboratoire de Strasbourg assure pour la DGCCRF une couverture nationale dans le secteur «nutrition» Spécialisation par type de produits selon les sites Exemple : Le Laboratoire de Strasbourg est spécialisé dans les analyses de composition nutritionnelle, dont celle des compléments alimentaires

Le service «nutrition» au SCL67 Le laboratoire est sollicité pour la surveillance de 3 grandes catégories de produits : Les denrées alimentaires courantes comportant un étiquetage nutritionnel et des allégations Les denrées destinées à une alimentation particulière (produits pour bébés, sportifs, régime, ) Les compléments alimentaires Prélèvements officiels : Au total, environ 400 échantillons analysés par an, dont la moitié approximativement de compléments alimentaires

La part des compléments alimentaires dans le service «nutrition» Une activité intimement imbriquée dans le service «analyses nutritionnelles» Moyens en personnel : Plusieurs secteurs du laboratoire concernés par ce domaine d analyse Une douzaine d agents directement impliqués dans les analyses de composition Moyens en matériel : Equipements performants dédiés aux diverses analyses nutritionnelles : chromatographie liquide et gazeuse, spectrophotométrie UV/Visible, spectrométrie d absorption atomique, microscopie avec capture d images, 50% environ de ce dispositif est consacré au contrôle des compléments alimentaires

Démarche de contrôle Etape 1 Réception de l échantillon au laboratoire Vérification de l intégrité du prélèvement et des conditions d acceptabilité prévues dans le plan d intervention (quantité minimale nécessaire aux analyses, ) Affectation adéquate de l échantillon et enregistrement par le service pilote concerné

Démarche de contrôle Etape 2 Revue de la demande de l enquêteur Echantillon prélevé généralement dans le cadre : soit d une enquête prédéfinie à l avance sur un thème précis (exemple : contrôle des C.A. contenant des extraits de canneberge) soit à l initiative de la direction départementale (exemple : sondage ou surveillance de l étiquetage en vitamines et minéraux) soit d une alerte inopinée suite à un signalement d un risque et/ou d un accident sérieux (exemple : vérification de C.A. contenant des extraits de thé vert et d orange amère)

Démarche de contrôle Etape 3 Revue documentaire des textes applicables Examiner les exigences «loyauté» et «sécurité» des produits alimentaires S assurer que l échantillon répond à la définition du complément alimentaire (décret 2006-352), et s il nécessite d être examiné aussi sous d autres aspects (allégations, additifs technologiques, ) En cas de doute, vérifier s il ne dépend pas éventuellement d une toute autre réglementation (médicament, dispositif médical, alimentation particulière, novel food)

Démarche de contrôle Etape 3 application Définition des compléments alimentaires Les denrées alimentaires dont le but est de compléter le régime alimentaire normal et qui constituent une source concentrée de nutriments ou d autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique seuls ou combinés, commercialisés sous forme de doses, à savoir les formes de présentation telles que les gélules, les pastilles, les comprimés, les pilules et autres formes similaires, ainsi que les sachets de poudre, les ampoules de liquide, les flacons munis d un compte-gouttes et les autres formes analogues de préparations liquides ou en poudre destinées à être prises en unités mesurées de faible quantité.

Démarche de contrôle Etape 4 Examen de l étiquetage mentions obligatoires des compléments alimentaires (chapitre III du décret du 20/03/2006) avertissements et précautions d emploi particulières (populations à risque) ingrédients mis en œuvre (constituants majeurs, ingrédients nutritionnels, formes chimiques des nutriments, additifs technologiques, agents de charge ) teneurs en composés déclarées par dose d emploi (quantités exprimées par nombre journalier d unités recommandé, et %AJR pour vitamines et minéraux) allégations nutritionnelles et de santé (exemple : acides gras oméga 3 )

Démarche de contrôle Etape 5 Elaboration du programme d essais Consultation scientifique et technique auprès de spécialistes (DGCCRF, DDPP, Réseaux, Universitaires, ) Service «nutrition» SCL67 Principales analyses de composition : Vitamines, Minéraux, Substances nutritionnelles, Composés issus d extraits végétaux, Additifs technologiques,. Co-traitances vers d autres sections ou laboratoires du SCL Sous-traitances vers des laboratoires extérieurs (Afssaps)

Démarche de contrôle Etape 6 Lancement des essais Etablissement de la liste des déterminations associées aux méthodes d analyses permettant de répondre du mieux possible aux besoins recensés lors de la revue de la demande Répartition de l échantillon et mise en analyses Vérification de la qualité des résultats obtenus

Démarche de contrôle Etape 7 Etablissement du rapport d essais Commentaires et interprétation pour chaque détermination effectuée Emploi d ingrédients non autorisés? Concordance des résultats sur le plan quantitatif Allégations justifiées? Cohérence d un point de vue qualitatif de la composition annoncée Respect des limites réglementaires ou tolérées Conclusion globale sur l échantillon au vu des essais effectués

Démarche de contrôle Etape 7 Application Contrôle des nutriments Pour chaque vitamine ou élément minéral, vérifier : Présence naturelle du nutriment via les ingrédients mis en œuvre? Forme chimique d apport autorisée? Ecart observé entre la teneur déclarée et celle obtenue par le laboratoire? Non dépassement de la dose journalière maximale autorisée? Non dépassement de la limite de sécurité? Expression correcte par dose et en % d AJR? Condition d allégation respectée?

Analyses de composition des compléments alimentaires On distingue dans la composition : - Les nutriments: vitamines et minéraux (substances autorisées et limites maximales précisées par l arrêté du 9 mai 2006). - Les substances à but nutritionnel ou physiologique (différentes des nutriments), dont celles autorisées en Alimentation particulière. - Les plantes et préparations de plantes: ingrédients composés de végétaux ou isolés à partir de ceux-ci, à l exclusion des plantes ou des préparations de plantes possédant des propriétés pharmacologiques et destinées exclusivement à un usage thérapeutique. - Les autres ingrédients dont l utilisation en alimentation humaine est traditionnelle ou reconnue comme telle au sens du règlement du 27 janvier 1997, ou autorisés conformément à ce règlement. - Les additifs, les arômes et les auxiliaires technologiques dont l emploi est autorisé en alimentation humaine.

Analyses de composition des compléments alimentaires Minéraux : éléments majeurs et oligoéléments Vitamines hydrosolubles et liposolubles Substances à but nutritionnel : acides gras, acides aminés, L-carnitine, Co-enzyme Q10, Echantillon Service «nutrition» SCL67 Ingrédients à base de plantes et d extraits végétaux Substances prohibées, Contaminants, Autres analyses de composition extérieures au SCL67 : Probiotiques, Arômes, Colorants, Additifs technologiques Constituants majeurs de la valeur calorique

Techniques analytiques déployées pour analyser les compléments alimentaires Spectrométrie d absorption atomique flamme et four (éléments minéraux) Spectrophotométrie UV/Visible (colorimétrie, méthodes enzymatiques, contrôle de pureté, ) CLHP -détection UV/Visible (vitamines C et liposolubles, substances nutritionnelles organiques, principes actifs de plantes, ) -détection fluorimétrique (vitamines B et K, tryptophane, ) -détection réfractométrique (oligosaccharides, ) -détection diffusion de lumière (édulcorants, ) -détection électrochimique (iodures, ) Constituants de base déterminés par titrimétrie (protéines, ), gravimétrie (lipides, ) Traitement de l échantillon CPG détection FID (acides gras) Croissance bactérienne (vitamine B9) Microscopie (identification botanique), Examens macroscopiques HPTLC (profil d extraits végétaux, différenciation des plantes) Autres techniques extérieures au service «nutrition» sollicitées : CGMS et LCMS (substances médicamenteuses ou prohibées, ), techniques microbiologiques (probiotiques), etc

Opérations préliminaires Mesure de la masse nette Comptage des unités présentes dans le conditionnement Détermination de la masse moyenne d une unité et de son contenu Examen visuel du produit

Dosage des éléments minéraux Méthodes adaptées du Règlement CE 152/2009 Mn, Cu, Fe, Zn Spectrométrie Absorption Atomique Flamme déterminations accréditées par le Cofrac Méthodes adaptées de l arrêté du 08/09/1977 Ca, Mg Spectrométrie Absorption Atomique Flamme Na, K Spectrométrie Émission Atomique Flamme P Spectrophotométrie visible déterminations accréditées par le Cofrac Méthodes internes Cr Spectrométrie Absorption Atomique Flamme Se Spectrométrie Absorption Atomique Four I - CLHPI

Dosage des vitamines Normes Européennes A, D, E, C CLHP détection UV B1, B2, B3, B6, B8, K CLHP détection fluorimétrique B9 Croissance bactérienne méthodes vitamines hydrosolubles développées en collaboration avec la faculté de Pharmacie de Strasbourg Méthodes internes B5 CLHP détection fluorimétrique ; Croissance bactérienne B12 CLHP détection fluorimétrique ; Croissance bactérienne

Dosage des substances à but nutritionnel Acides gras omega 3, EPA, DHA, DPA, CLA, NF V 03-030, NF EN ISO 5508/5509 (CPG/FID) Acides aminés libres glucosamine, taurine, cystéine, méthionine, NF EN ISO 13903 (CLHP/UV) tryptophane NF EN ISO 13904 (CLHP/Fluo) Caroténoïdes bêta-carotène, lutéine, zéaxanthine, lycopène, CLHP/Visible Dosages par spectrophotométrie L-carnitine, choline, Dosages par CLHP/UV caféine, créatine, co-enzyme Q10, chondroïtine, rutine, quercétine,

Dosage des polyphénols Polyphénols totaux total des composés phénoliques NF EN ISO 14502-1 Spectrophotométrie Catéchines extraits de thé vert, NF EN ISO 14502-2 CLHP Proanthocyanidines extraits de canneberge, Spectrophotométrie, CLHP Isoflavones extraits de soja, trèfle rouge, CLHP Flavonoïdes extraits de ginkgo biloba, camomille, reine des près, CLHP

Exemple d identification par chromatographie des flavonoïdes Sans hydrolyse acide Extrait de Reine des près Avec hydrolyse acide

Dosage des principes actifs de plantes CLHP/DAD : un outil actuellement très répandu dans l approche qualitative et quantitative des molécules visées (substances ayant une action recherchée, à surveiller, indésirable, ) ; essais ne permettant forcément pas de préjuger de la partie de plante utilisée Quelques exemples de déterminations : Harpagoside (iridoïdes de l Harpagophyton) [Harpagophytum procumbens] : < 40 mg/j? Acide hydroxycitrique [Garcinia cambogia] Hypéricine (millepertuis) [Hypericum perforatum] : < 700 µg/j? Diosgénine (ignames) [Dioscorea opposita et villosa] Acide glycyrrhizique (réglisse) [Glycyrrhiza glabra] : < 100 mg/j? Synéphrine (oranger amer) [Citrus aurantium] : < 20 mg/j? Divers : aloïne [Aloe], éphédrine [éphédra], yohimbine [yohimbe], la CLHP/DAD ne permet pas d appréhender toutes les interrogations : ex1 : Cas du 5-hydroxytryptophane [Garcinia simplicifolia] CLHP/fluo ex2 : Cas des alcaloïdes du maca LCMS ou CLHP/fluo? ex3 : Cas des ginkgolides du ginkgo CLHP/ELSD?

Exemple de dosage des saponosides du ginseng par chromatographie détection UV Ginseng Panax Meyer : profil caractéristique, La somme des ginsénosides détectés permet de calculer le total ingéré par prise journalière

Exemples d examens microscopiques Grossissement (GX 400) caractéristique de l algue: Laminaria digitata Grossissement caractéristique (GX 200) des poils en écusson de la feuille d Olivier Grossissement caractéristique (GX 200) de Cartilage requin (+amidon +cellulose)

Analyses ponctuelles Additifs technologiques : édulcorants, conservateurs, antioxydants, dulcorants, conservateurs, antioxydants, Valeur calorique : humidité/cendres/protides/lipides/glucides/fibres Exemples de demandes vers d autres services : Substances médicamenteuses : Sibutramine, Sildénafil, Vinpocétine, Extraits végétaux : Guggulstérones, Curcumine, Additifs : Colorant synthétique érythrosine, Chlorure de benzéthonium, Microorganismes : Probiotiques, Contaminants inorganiques : Métaux lourds,

Etude des proanthocyanidines (PACs) de la canneberge Proanthocyanidines de type A (liaison interflavanes (4-8, 2-0-7) de DP > 3 issues de la cranberry (Vaccinium macrocarpon) Allégation physiologique «Contribue à diminuer la fixation de certaines bactéries E.coli sur les parois des voies urinaires» accordée par l Afssa en 2004 pour une consommation quotidienne de 36 mg mesurés selon méthode PAC003 (réaction avec DMAC après purification par chromatographie d affinité phase Sephadex) Dosage quantitatif des PACs méthode équivalente et simplifiée (BL-DMAC) : extraction par acétone 75% contenant 0,5% acide acétique, puis colorimétrie avec DMAC méthode non retenue peu pertinente (Ph. Eur. 01/2008:1220 modifiée) Vérifier que la nature de l ingrédient à la source de la présence des PACs correspond à la canneberge (absence par exemple d incorporation frauduleuse d extraits de pépin de raisin PACs de type B, ) Autres réactions colorimétriques complémentaires : B/V = Teneur (BUTANOL) Teneur (VANILLINE) Butanol plus sensible aux polymères Vanilline plus sensible aux monomères & oligomères CLHP après thiolyse, à étudier? CLHP-PN/Fluo

Etude des compléments alimentaires à base de thé vert Structure de catéchine Problématique Remise en question de la nature de certains extraits de thé vert (autres que ceux obtenus selon un mode traditionnel) suspectés dans la survenue d atteintes hépatiques Recommandations des autorités visant à limiter la quantité d épigallocatéchine gallate (EGCG), et à refuser les compléments alimentaires à base de poudre de feuilles de thé vert et d extraits hydroalcooliques (même de titre faible) Spectrophotomètre pour mesure d absorbance Estimation de la teneur en Polyphénols totaux (colorimétrie par réactif de Folin- Ciocalteu selon norme NF EN ISO 14502-1) Méthodologie Extraction commune des constituants par le méthanol 70% à 70 C pendant 30 minutes Catéchines (CLHP détection UV selon norme NF EN ISO 14502-2) Estimation de la quantité EGCG par prise journalière ( < 0,5 mg/kg de poids corporel?) Etude de la nature de l extrait (100% aqueux, ou hydro-alcoolique?) Equipement CLHP en mode gradient Caféine Estimation de la quantité de caféine totale par prise journalière ( < 100 mg?) Vérifier la cohérence des fiches de formulation et de spécification fournies conjointement au prélèvement de l échantillon

Etude des isoflavones de soja Contexte Les isoflavones appartiennent à la famille des phyto-estrogènes. Leur consommation répétée peut présenter sur le long terme des risques (interférence hormonale, ). L Afssa a édité plusieurs recommandations dans un rapport de 2005. Analyses Les isoflavones sont essentiellement présentes dans les extraits de soja. Leur emploi dans les compléments alimentaires prétend combattre par exemple des troubles de la ménopause (bouffées de chaleur). Nos mesures ont porté sur le dosage des 3 principaux composés (daïdzine, génistéine, glycitéine) après hydrolyse des formes hétérosides et séparation par chromatographie. Les points spécifiques vérifiés L apport d isoflavones d équivalent aglycones ne doit pas dépasser 1 mg/kg de poids corporel par jour pour la population générale L étiquetage destiné consommateur doit comporter la teneur en isoflavones exprimée équivalent aglycones Présence d une mention déconseillant la consommation de compléments alimentaires à base d isoflavones aux femmes ayant des antécédents personnels ou familiaux de cancer du sein et aux hyperthyroïdiens traités Une allégation «source» ou «riche» en isoflavones n est pas justifiable du fait de l absence de valeur de référence pour cette famille de polyphénols

Etude des monacolines de la levure de riz rouge Objectif : Contrôler la teneur en monacoline K (ou lovastatine) dans les compléments alimentaires à base de levure de riz rouge La levure de riz rouge est un champignon microscopique élevé sur le riz. Ce micro-organisme, Monascus purpureus, produit des substances de la famille des statines : les monacolines. Les statines sont par ailleurs également des médicaments de synthèse prescrits en cas d'hypercholestérolémie. Elles présentent des risques pour la femme enceinte (malformation chez le nouveau né), et d effets indésirables d ordre hépatique et musculaire. Déterminations.Mise en place d un protocole par CLHP/UV permettant d identifier les composés d intérêt..quantifier la monacoline K présente sous 2 formes (lactone MKL et acide MKA)..Vérifier la sélectivité suffisante de la méthode vis à vis de statines d origine synthétique (altorvastatine, fluvastatine).analyses sur un éventail de représentatif des produits accessibles à la distribution un des échantillons présente une quantité de 26,7 mg par prise journalière : dose trop élévée pour un complément alimentaire, un arrêt de de la CJCE (affaire C-140/07 de janvier 2009) ayant établi que les doses thérapeutiques des statines contenues dans les médicaments soumis à prescription se situent généralement entre 10 mg et 80 mg allégations thérapeutiques relevées sur l étiquetage de deux autres échantillons

Bilan des non-conformités rencontrées Echantillons «compléments alimentaires» : 16 % «à surveiller» 47 % «non conformes» Nature des principales anomalies constatées : Vitamines et Minéraux. 25% déficit / déclaré. 7% excès / déclaré. 6% dépassement / DJMax

Exemple d une infraction caractérisée Analyse d un complément alimentaire sous forme de capsule molle contenant de la vitamine E dans une base huileuse Produit IMPROPRE A LA CONSOMMATION Non-respect de plusieurs dispositions relatives à l étiquetage! (décret du 20/03/2006) Teneur obtenue en alpha-tocophérol : supérieure à celle déclarée!! Quantité de vitamine E par prise d une capsule par jour : 30 fois supérieure à la dose journalière maximale autorisée!!! (30 mg selon arrêté du 09/05/2006) Quantité de vitamine E par prise d une capsule par jour : 3 fois supérieure à la limite de sécurité!!!! (300 mg selon AESA)

Perspectives d évolution Accroissement des moyens affectés au contrôle des C.A. redéploiement de personnel et équipements acquisition de matériel neuf Restructuration du laboratoire Approfondissement des connaissances constitution de banques de données par ingrédient exploration des molécules actives Suivi de l adoption de nouvelles allégations Concertation avec les instances extérieures tolérances analytiques applicables aux résultats d essais reconnaissance de méthodes (validation, normalisation, accréditation) Mise en place d outils d appréciation de la qualité des analyses Elargissement des recherches aux composés source de risque travaux de développement (alcaloïdes, terpènes, stéroïdes ) Suivi de la concrétisation du projet d arrêté «plantes»