Seule dans l immensité... Un mince filet de vie... La prédation du monde. Et avec les moyens de notre temps...



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Seule dans l immensité... 2 e Soirée du Film sur l énergie Développement durable: «Nous n avons plus le choix» Montreux, 1 er mai 2015 René Longet Expert en développement durable Ambassadeur «Cités de l énergie» Notre Terre est le seul lieu de l Univers connu où le miracle de la vie s est déployé, où l extraordinaire conjonction de circonstances qui l a fait naître et prospérer s est produite. Un mince filet de vie... La biosphère - notre espace de vie: un mince filet bleu-vert à l interface entre la surface de la Terre et la basse atmosphère. Les 7 milliards d humains que nous sommes Mettent en péril la biodiversité: surpêche des océans, réduction de la forêt tropicale, des zones humides, disparition accélérée d espèces animales et végétales... La prédation du monde Une vieille histoire... L espace méditerranéen reste marqué par la déforestation massive subie depuis l Antiquité. A l époque, la Terre semblait infinie et ses fragilités n étaient pas encore perçues! Et avec les moyens de notre temps... 1

Menaces sur la biodiversité La perte de biodiversité La perte de la biodiversité est suivie à travers plus de 10 000 populations représentatives de 3 000 espèces: mammifères, poissons, oiseaux, amphibiens et reptiles. Selon l Indice Planète vivante (IPV) 2014, ces populations ont globalement diminué de moitié depuis 1970. On parle souvent des espèces «visibles» mais ce sont les peu visibles qui forment la base de la chaîne alimentaire. La prédation du monde La bataille pour l eau Les 7 milliards d humains que nous sommes: Consomment sans beaucoup de retenue des ressources non renouvelables: énergie et eau potable, métaux, sol fertile... Polluent la planète de substances chimiques et radioactives. Menacent les équilibres climatiques MEME SI C EST PARFOIS LOIN DE NOUS NOUS EN SOMMES DIRECTEMENT IMPACTES. Pêches mondiales: 110 millions de tonnes/an La moitié des stocks de poisson sont en limite de surexploitation, 25% surexploités. Eaux usées: 2 millions de tonnes d eaux usées par jour dans le monde. Dans les pays en développement seules 30% sont traitées. Climat: l effet des énergies fossiles L augmentation du CO 2 atmosphérique est le reflet direct de la mobilisation des énergies fossiles; or pour l essentiel l industrialisation a été fondée sur le charbon puis le pétrole. En très peu de temps... En cinquante ans, la consommation d énergie fossile s est multipliée par 5, les émissions de gaz carbonique d autant. Cible tolérable selon les scientifiques: 1 tonne/an/personne Réalité des émissions: 20 t/an/personne aux USA, 10 en Allemagne, 5 au Brésil, 4 en Chine, 2 en Inde, bien moins en Afrique et dans les 46 pays dits les «moins avancés». En chiffres absolus la Chine a dépassé les Etats-Unis. 2

L empreinte écologique Et le total fait... Méthode de calcul de ce à quoi un territoire donné a droit par rapport à l ensemble des ressources disponibles sur Terre: www.footprintnetwork.org Elle ne comprend pas les aspects sociaux («empreinte sociale») mais le lien est clair: la prédation des ressources conduit au renforcement des inégalités et des conflits pour l accès aux ressources. Si nous continuons sur notre lancée, en 2030 les humains auront besoin de 2 planètes... Pendant ce temps... Pendant ce temps... 870 millions d humains sont insuffisamment nourris. 815 millions d humains sont analphabètes. 1,1 milliard doivent vivre avec moins d un $ par jour. 1 milliard d humains n ont pas de véritable toit. 1,6 milliard d humains n ont pas accès à de l eau potable et à l assainissement. 2 milliards d humains n ont pas accès à des soins de base. Pendant ce temps... Un modèle qui s essouffle Le mode de développement dominant s essouffle: Production de biens et de services de loin pas tous utiles... Une fuite en avant vers le toujours plus qui fait toujours moins sens... Croissance des exclusions... et propagation d un modèle aucunement généralisable! La dimension humaine vient s ajouter à la dimension environnementale et aux inégalités de développement. => UN BEAU DEFI POUR LES ESPRITS INNOVANTS! 3

Vers un autre concept économique Réorienter le développement Pour le Programme des Nations Unies pour l Environnement (PNUE), l économie verte est une économie qui entraîne une amélioration du bien-être humain et de l équité sociale tout en réduisant de manière significative les risques environnementaux et la pénurie de ressources ( Vers une économie verte p. 9) www.unep.org/french/greeneconomy Pour coordonner les concepts visant à lutter contre ces phénomènes, l ONU a établi un nouveau paradigme de développement: «Un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs». Dans la définition des besoins, on partira des besoins essentiels des plus démunis en fonction des droits économiques et sociaux reconnus internationalement: à un revenu décent, à l éducation, à un logement, à une alimentation adéquate, à l eau, aux soins... => UNE HIERARCHIE DES BESOINS. Un engagement, un combat La dimension sociale «Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion: Le concept de besoins, et plus particulièrement des plus démunis, à qui il convient d accorder la plus grande priorité, et l idée des limitations ( ) de la capacité de l environnement à répondre aux besoins actuels et à venir.» La réduction de l empreinte écologique doit aller de pair avec une augmentation de l empreinte sociale, soit du sentiment d avoir sa juste part du gâteau, de bénéficier d une égalité de chances, d être considéré et respecté. Symétriquement, une société qui dépasse les capacités de charge de la nature ne peut que conduire à l exacerbation des conflits et des luttes pour la répartition. Il y a un lien fort et réciproque entre donne écologique et donne sociale. A travers ses diverses conventions, l OIT a défini un standard social mondial: Interdiction du travail forcé et du travail des enfants, des discriminations à tous les niveaux, et de la coercition. Un cadre pour la globalisation Un cadre pour la globalisation Garantie d un salaire et d un horaire de travail décents, et du droit à la négociation collective. 4

Mission Fairtrade «Connecter producteurs et consommateurs, favoriser les conditions d'échange plus équitables et permettre aux producteurs de lutter contre la pauvreté, de renforcer leur position et de prendre plus de contrôle sur leur vie». (Max Havelaar) 1986, Charte d Ottawa Promotion de la santé «Les gens ne peuvent réaliser leur potentiel de santé s ils ne prennent pas en charge les éléments qui déterminent leur état de santé La politique de promotion de la santé suppose l adoption de politiques publiques saines dans les secteurs non sanitaires» Par exemple: Alimentation, Habitat, Mobilité La Déclaration du Millénaire (ONU, 2000-2015) Mieux gérer la biodiversité 1) Eliminer l extrême pauvreté et la faim 2) Assurer l éducation primaire pour tous. 3) Promouvoir l égalité des sexes et l autonomisation des femmes. 4) Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans. 5) Améliorer la santé maternelle. 6) Combattre le VIH/sida, le paludisme et d autres maladies. 7) Préserver l environnement. 8) Mettre en place un partenariat mondial pour le développement. La convention sur la biodiversité demande aux États de définir une politique de protection de leur biodiversité. Elle demande à négocier les conditions de l exploitation des ressources génétiques. D ici 2020 : réduire d au moins la moitié le rythme de réduction, préserver 17% des surfaces terrestres et d eaux douces et 10% des surfaces maritimes, garantir une gestion durable des pêches. Climat: vers un accord global? 21 e Conférence des Etats parties à la convention sur les changements climatiques de novembre 2015 à Paris: Va-t-on pouvoir valider des objectifs à la hauteur des enjeux et impliquer tous les Etats en fonction de leurs «responsabilités communes mais différenciées»? Facteurs d espoir: Le récent accord entre Chine et Etats-Unis Une position commune européenne. Facteurs d inquiétude: De nombreux décideurs économiques et politiques nient les risques et ont été nominés pour cela. Le lobby du fossile et le poids de nos habitudes... En juin 2012 s est tenue la conférence Rio + 20 portant en particulier sur l économie. Parmi les résultats: Lancer un processus pour des Objectifs de développement durable «sans faire oublier les Objectifs du millénaire»; ce travail doit aboutir cette automne. Demander aux entreprises cotées et aux grandes entreprises d informer sur «le caractère durable de leurs activités.» Compléter le PIB par «des mesures plus larges du progrès». Un«cadre décennal de programmation concernant les modes de production et de consommation durables». 5

Modèle économique usuel Modèle économique durable Je prends dans la nature Je transforme Je jette les déchets de la production et de la consommation. L approche économique ne s occupe ici que de la transformation. Elle considère par convention comme illimitées les capacités de la nature à produire des ressources et à digérer des déchets. L économie naturelle fonctionne en cycles ou meurt. Pour durer l économie humaine doit se caler sur les fonctionnements de l économie naturelle. Par exemple: considérer les déchets comme ressources - approche de l écologie industrielle. Concevoir la nature comme travaillant pour nous et dont le travail accumule du capital, le capital-nature. De même qu on donne une valeur au capital financier et au capital humain, il faut estimer à sa juste valeur l apport du capital nature! = Les services «écosystémiques». La fertilité du sol: la nature travaille pour nous Estimer la juste valeur des apports de la nature L approche «Economie des écosystèmes et de la biodiversité» a été lancée en 2007 sous l égide du Programme des Nations Unies pour l Environnement (PNUE). Il s agit de représenter la valeur du travail et du capital de la nature afin de définir les correctifs nécessaires dans les comptabilités nationales et d entreprise. Des prix faussés De nombreux facteurs ne sont pas intégrés dans les prix : La valeur de remplacement par le travail et le capital humains du travail de la nature... Estimée par exemple à 266 Mia de $ pour le rôle des abeilles en agriculture. Coûts liés au changement climatique et à la pollution (eaux, sols, air) dus aux énergies fossiles, ainsi qu au nucléaire (démantèlement des installations, accidents, gestion des déchets...) Nuisances infligées à des tiers ou à la collectivité et non facturées aux auteurs... En 30 ans : Une Suisse durable? Meilleure maîtrise de la pollution par des mesures à la source (plomb, mercure, pesticides, etc.), et aussi au niveau des effets (filtres, catalyseurs mais qui doivent ensuite être traités). Nouveaux paradigmes agricoles. Evolution dans l offre des transports et dans la façon de bâtir. Progression des économies d énergie, du recyclage et de la prise en considération de la biodiversité. 6

Une Suisse durable? Davantage de voitures, plus lourdes et plus de km parcourus, pour les loisirs surtout, davantage de voyages en avion. Davantage de recyclage mais pas moins de déchets. Davantage d appareils électriques et électroniques par personne. Davantage de surface d habitat par personne, dû aussi à l individualisation croissante de la société. Encore du travail en matière de biodiversité. Une Suisse durable? Selon l Office fédéral de la statistique, «l'empreinte <écologique> de la Suisse est plus de quatre fois supérieure à sa biocapacité». www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/themen/21/03/01.html NOUS DEVONS INTEGRER A NOS RAISONNEMENTS LE CONCEPT DE «DETTE ECOLOGIQUE». Quatre enjeux pour une Suisse durable Matières: Raisonner en termes de cycles et de prévention des déchets (écologie industrielle). Un déchet est une ressource au mauvais endroit. Energie: Réduire d ici 2050 la consommation d énergie des deux tiers et en assurer les 3/4 par des énergies renouvelables: c est le projet de la «Société à 2000 W». Biodiversité: Aménager et/ou préserver des espaces pour les espèces. Mieux utiliser le sol: Maîtriser la dissémination du bâti. Matières: Raisonner en termes de cycles et de prévention des déchets (écologie industrielle). Un déchet est une ressource au mauvais endroit. Vers une Suisse durable Nous dépendons à 80% d énergies non renouvelables Renouvelable Non renouvelable Vers une Suisse durable Energie: Réduire d ici 2050 la consommation d énergie des deux tiers et en assurer les 3/4 par des énergies renouvelables: c est le projet de la Société à 2000 W Pétrole - 52% Gaz - 13% Nucléaire - 9% Hydraulique 14% - Bois 5% - NER 2% - Autres 1% 4% TOTAL 22% 78% 7

A l exemple du bâtiment La biodiversité en Suisse Ce qu on peut faire avec notre parc immobilier (selon ADEME, France) Vers une Suisse durable Pourquoi changer? Biodiversité: Aménager et/ou préserver des espaces pour les espèces. Mieux utiliser le sol: Maîtriser les modalités d expansion urbaine. Car nous sommes directement impliqués: Nous utilisons des produits de la mer, du bois et des denrées agro-alimentaires et quantités d autres biens et ressources venus d ailleurs. Nous sommes aussi concernés par les effets d une déstabilisation de régions entières, et les changements climatiques ne nous épargneront pas (nos glaciers, le régime des précipitations...). Relever le défi de la durabilité c est prendre nos responsabilités face à notre avenir. Comment changer? Comment changer? Aller vers la durabilité c est par exemple individuellement autant que collectivement: Promouvoir une relocalisation solidaire, assurer l emploi local. Gagner la plus-value économique à travers l entretien et non l obsolescence organisée. Aménager des espaces pour la biodiversité pour le bien de tous. Mener des actions de coopération au développement avec des partenaires locaux dans les pays du Sud, car nous sommes sur la même Planète. Aller vers la durabilité c est par exemple individuellement autant que collectivement: Retrouver le lien avec une production agricole de proximité. Assainir énergétiquement le parc immobilier et soutenir par là les PME. Améliorer la qualité de la vie par une mobilité réorganisée. Donner la préférence aux biens et services de bonne qualité écologique et sociale. 8

L économie durable existe, nous l avons rencontrée... Sur le chemin de la durabilité... Dans toutes les branches, il existe aujourd hui des offres de biens et de services incluant la dimension écologique et sociale. Enjeux: découplage, dématérialisation, décarbonisation, économie sociale et solidaire, commerce équitable... L objectif : Généraliser ces bonnes pratiques. Quelques labels de l économie durable: BOIS: www.fsc-schweiz.ch/fr/les-produits-fsc PECHE: www.msc.org/certification-msc/certification-pecheries TAPIS: www.label-step.org/fr/production-equitable/standard-label-step/ BIO: www.bio-suisse.ch/fr/lebourgeongarantit2.php ANGEBLEU: www.eco-sapiens.com/label-21-blauer-engel---l_ange- Bleu.html CONSOMMATION RESPONSABLE: www.topten.ch/francais.html LE COMMERCE EQUITABLE www.maxhavelaar.ch/ Une bonne affaire doit l être à la fois sur les plans économique, écologique et social Le produit a-t-il nécessité: La destruction de la forêt tropicale? Du travail d enfants ou de prisonniers? Des pesticides en quantité? Va-t-il nuire à ma santé? Est-il gaspilleur à l usage? ET MAINTENANT QUE PUIS-JE FAIRE? Chacun peut faire quelque chose à sa mesure: Mon pays Ma ville Mon quartier MOI Pris pour lui-même, chaque consommateur se sent peu de chose. Mais un million de consommateurs A NOUS DE FAIRE LES BONS CHOIX Pour que le progrès soit un vrai progrès! Au bout du compte Réduire notre dépendance énergétique, reprendre un peu les commandes de l économie... Qui peut être contre un tel programme? 9