Les partenaires du PAIR en 2012

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Les partenaires du PAIR en 2012 PARTENAIRES INSTITUTIONNELS Conseil général du Bas-Rhin Conseil général du Haut-Rhin Région Alsace Ministère de la culture et de la communication Service régional de l archéologie DRAC Alsace Centre de gestion du Bas-Rhin Centre national de la fonction publique territoriale (Cnfpt) Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) Fédération des sociétés d histoire et d archéologie d Alsace (FSHAA) Institut national du Patrimoine (INP) AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE Agence de développement économique du Bas-Rhin (ADIRA) Comité d action économique du Haut-Rhin (CAHR) Établissement public foncier du Bas-Rhin PARTENAIRES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES Apave (Association des propriétaires d appareils à vapeur et électriques) Association française pour l étude de l âge du Fer (AFEAF) Association nationale de la recherche et de la technologie (ANRT) Association pour les études interrégionales sur le Néolithique (Internéo) Association pour la promotion des recherches sur l âge du Bronze (APRAB) Association spéléologique pour l étude et la protection des anciennes mines (ASEPAM) Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) Bureau d études ANTEA Archéologie Centre national de la recherche scientifique (CNRS) Coopération pour l information géographique en Alsace (CIGAL) École pratique des hautes études (EPHE) High Technology Detection Systems (HTDS), Massy Institut de Chimie, Strasbourg Institut national des sciences appliquées (INSA) Institut national de géographie (IGN) Maison Interuniversitaire des Sciences de l Homme Alsace (MISHA) Museum national d histoire naturelle Office national des forêts (ONF) Pôle d Excellence Rurale «Tourisme de Mémoire» Pôle des sépultures de guerre Section d archéologie et de paléontologie du Canton du Jura Service de déminage de la Sécurité Civile Société d histoire et d archéologie de Brumath et environs (SHABE) Université de Strasbourg > Unité mixte de recherche 7044 Université Pierre et Marie Curie (Sorbonne Universités) Université de Bordeaux 1 - UMR 5199 - PACEA Université de Haute-Alsace, Mulhouse Université de Lille 3 Université de Dijon Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge

PARTENAIRES PATRIMONIAUX Aktis Adelos, Toulouse ARC-Nucléart Archives départementales du Bas-Rhin Archives du Bade-Wurtemberg Archives départementales du Haut-Rhin Bibliothèque de la MISHA Bibliothèque nationale universitaire de Strasbourg (BNUS) Centre de conservation et de restauration du cuir (2CRC) Centre de recherche et de restauration des Musées de France (C2RMF) Haute Ecole ARC Conservation-restauration (Suisse) Institut für prähistorische und naturwissenschaftliche Archäologie (IPNA, Suisse) Institut für Ur- und Frühgeschichte - Universität zu Köln (Allemagne) Laboratoire d analyses physiques et de caractérisation des matériaux, Douaisis Laboratoire d archéologie des métaux (LAM) Musée de la Faïence, Sarreguemines Musée Zoologique, Strasbourg Université de Dijon Université de Fribourg, Dpt géosciences, minéralogie et pétrographie Université de Haute Alsace, Mulhouse UTICA (St Denis) PARTENAIRES CULTURELS ET ÉDUCATIFS Association Patrimoine et Emploi Association régionale pour l initiation à l environnement et à la nature en Alsace (Ariena) Les Ateliers «La Seigneurie», Andlau Bibliothèque Humaniste, Sélestat École élémentaire, Ebersheim Ecole élémentaire Wimpheling, Sélestat Château du Haut-Koenigsbourg, Orschwiller Communauté de Communes de la région de Guebwiller Communauté de Communes du Pays de Thann Collège Beatus Rhénanus, Sélestat Collège des Remparts, Châtenois Collège du Grand Ried, Sundhouse Collège Jean de La Fontaine, Geispolsheim Inspection de l éducation Nationale Le Vaisseau, Strasbourg Lycée Koeberlé, Sélestat Lycée Saint Joseph de Cluny, Mulhouse Maison de l enfance, Villé Maison Départementale des Personnes Handicapées, Bas Rhin Musée archéologique, Strasbourg Musée archéologique de Brumath Musée de la Régence, Ensisheim Musée du Pays de Sarrebourg et du Parcours Chagall Musée historique, Mulhouse Musée Serret, Saint Amarin Service des collèges du Bas Rhin, Strasbourg Syndicat Mixte du Barrage du Lac de Kruth-Wildenstein Maison de retraite Slotz Grimm, Andlau Ville de Châtenois

Rapport d activité 2012

SOMMAIRE AVANT-PROPOS 5 BILAN DE LA DIRECTION 7 9-20 l archéologie préventive Les diagnostics 9 Les fouilles 10 Le conseil aux aménageurs 20 21-35 l activité scientifique La participation à des rencontres 21 Les fouilles programmées et les sondages 23 Les projets scientifiques et culturels 29 La publication des résultats archéologiques 30 Les partenariats scientifiques 31 36-43 l activité patrimoniale La documentation des sites archéologiques 36 Le centre de documentation 38 La conservation et la restauration du mobilier 39 44-54 l activité éducative ET culturelle Les actions de médiation 44 La conception d outils pédagogiques 49 La valorisation des sites et des collections 50 Les publics et la fréquentation des actions 53 55-62 l administration générale L exercice budgétaire 55 Les ressources humaines 59 Les moyens généraux 62 ANNEXES 63

avant-propos L année 2012 a été riche en contrastes pour l établissement, marquant une étape charnière dans son développement et posant les enjeux de son avenir sur des bases renouvelées. Contraste entre la profusion de l activité archéologique opérationnelle, requise par des chantiers importants, et la fragilité du modèle économique de l archéologie préventive qui met à mal l équilibre budgétaire ; contraste entre la multiplication des sollicitations de partenariats des collectivités locales, démontrant leur intérêt pour leur Patrimoine, et la pénurie des finances publiques issue d une crise globale qui perdure et qui s amplifie ; contraste, enfin, entre une précarité encore forte des agents contractuels, qui tend le climat social, et la volonté exprimée par les Départements de pérenniser l établissement en lui offrant l opportunité de la construction d un nouveau centre archéologique. Une belle densité d opérations sur le cœur de métier : l archéologie préventive Trente-huit diagnostics, six fouilles préventives et trois fouilles programmées, des milliers de pages de rapports d opérations édités : l activité en 2012 a été riche et variée. L établissement conforte sa position d acteur majeur de l archéologie dans la région, intervenant sur l ensemble du territoire alsacien. 2012 a constitué une année forte d interventions sur des opérations d envergure au service du développement économique telles que la 2 ème tranche de la fouille de la plateforme départementale d activités de la région de Brumath et celle de la plateforme départementale d activité d Alsace centrale, ou encore en faveur du logement individuel ou social telles les fouilles de Horbourg-Wihr Kreuzfeld 2 et de Strasbourg rue de Lucerne. L ampleur de ces chantiers a requis le recrutement de nombreux archéologues contractuels pour renforcer l équipe et parvenir à réaliser les opérations durant l année. Le développement de projets culturels, éducatifs et scientifiques Avec plus de 22 000 visiteurs, l année 2012 a vu l achèvement du parcours itinérant de l exposition Vestiges de Voyages, 100 000 ans de circulation des hommes en Alsace. Il s agit d un beau bilan pour cette première exposition qui a permis aux concitoyens de la région, mais aussi à des voisins avec une présentation en Lorraine à Sarrebourg d appréhender l histoire des échanges à l aide de médias modernes et adaptés. Cette exposition a permis de mettre en avant le savoir faire du PAIR, tant sur les plans de la vulgarisation du discours scientifique, que de l accompagnement éducatif et de la restauration des objets pour leur meilleure présentation au public et une conservation pérenne. 2012 a aussi été l occasion d organiser avec l Association française d archéologie mérovingienne (Afam) son colloque international annuel à Strasbourg, ouvrant ainsi son sujet sur les fleuves et les territoires voisins du Rhin, problématique particulièrement opportune dans le territoire alsacien, au cœur de l espace européen. 5 Un équilibre économique précaire et un recentrage nécessaire Avec une conjoncture économique dégradée qui s amplifie, et malgré une forte intensité d opérations, l établissement est entré de plain-pied dans un paradoxe d une activité soutenue et d un déficit à résorber. En fragilité sur ses trois ressources financières, il lui a fallu opérer au 3 ème trimestre un virage vigoureux pour recentrer l activité sur le cœur de métier, et prendre des mesures fortes visant à redresser les comptes. Ces positions ont été source d instabilité

économique et d un climat anxiogène, démontrant que l établissement n était pas épargné par la crise économique, et que la croissance antérieure n avait pas permis de réduire les fragilités et une dépendance à un contexte concurrentiel marqué. La fin de l exercice a été difficile mais est porteuse de solutions nouvelles à mettre en œuvre. Une nouvelle étape pour le projet de construction Malgré la morosité des budgets publics et des choix d investissement difficiles, le lancement de la construction du futur centre archéologique mixte accueillant les services de l établissement et ceux de la conservation et de l étude des collections archéologiques pour l Alsace, a pu être réaffirmé. L Etat a confirmé son engagement et trois cabinets ont été retenus pour la phase finale du concours d architecture dont le lauréat sera choisi en mars 2013. Ce projet, ambitieux pour l Alsace, a également obtenu le soutien de la Région, s associant ainsi à l Etat et aux Départements pour un équipement d excellence. Étienne Wolf Président Matthieu Fuchs Directeur général 6

bilan de la direction Économie, science et culture : quelle conjugaison pour le PAIR en 2012? L établissement est arrivé au terme de sa première étape de croissance et les signes avantcoureurs enregistrés depuis deux ans ont été confirmés en 2012 : la crise économique a fini par rattraper la structure. Malgré les efforts budgétaires engagés depuis 2009, il a fallu prendre des mesures plus larges au second semestre 2012, repenser les modes d action et réinterroger l ensemble des missions de l établissement. Après une période privilégiée où la forte croissance des années 2007-2010 avait permis de lancer des projets larges et variés, le déficit enregistré en 2011 engageait à plus de sobriété, à resserrer le champ d action et à mieux intégrer la dimension économique de cette action. 2012 le confirme, la situation est précaire, soumise à de nombreux aléas et la question centrale de l équilibre budgétaire mobilise un effort et une attention considérables. Toutefois, la force de la préoccupation économique et de son impact sur l ensemble des agents de l établissement ne doit pas occulter le formidable effort accompli par tous pour mener à bien des missions et des projets passionnants, au service des territoires, des collectivités et des concitoyens Un axiome économique central... L établissement assure son activité sur la base de trois ressources principales les dotations départementales, la redevance d archéologie préventive et les prestations de fouilles qui ont toutes trois été fortement malmenées en 2012. Les dotations départementales : après plusieurs exercices de baisse (2009-2011) dans le cadre d un effort collectif demandé aux services des deux Départements, les dotations départementales qui assurent le fonctionnement des missions de service public de l établissement avaient été stabilisées. Cette stabilisation marque néanmoins une érosion continue des moyens d action en raison de l augmentation générale des coûts (coûts à la consommation, des services, des rémunérations et des charges de personnel). Or, la crise économique impliquant un chômage accru fait peser des charges de dépenses sociales en forte augmentation pour les Départements qui doivent réinterroger leur niveau d implication dans les politiques volontaristes dont fait partie l archéologie. 2012 a donc vu se poser une nouvelle fois la question de la place de l établissement dans un dispositif de politiques départementales qui doit impérativement opérer des économies budgétaires. 7 La redevance d archéologie préventive : cette taxe, reversée pour partie à l établissement pour rémunérer son activité de diagnostic archéologique, qui avait atteint des sommets en 2010-2011 (1 M /an). 2012 en aura vu l effondrement, les recettes atteignant difficilement 0.5 M, soit 50% du montant collecté en 2011. L activité de diagnostic est par ailleurs structurellement déficitaire et la question de la réforme de son financement est en débat au Ministère de la culture et de la communication au Parlement depuis plusieurs années. L établissement n a aucune prise sur l évolution de cette recette et ne peut que contraindre son activité par des choix d intervention plus limités et des efforts pour réduire les coûts qui y sont affectés. Le produit des prestations de fouilles : cette recette, qui représente désormais plus de 60% du budget de l établissement, est liée à la capacité que nous avons de remporter des mar-

chés de fouilles, dans un secteur concurrentiel renforcé par la crise. Le carnet de commande de l année 2012 était satisfaisant, mais la part d activité qui y a été consacrée en-deçà de ce qu elle aurait dû être : la cible budgétaire n a été atteinte qu en extrême limite de l exercice alors qu elle aurait dû être dépassée au regard du niveau d activité opérationnelle. L ambition des budgets à venir et de l équilibre budgétaire ne pourra être tenue qu avec un haut niveau de proportion de fouilles préventives et une capacité maintenue à remporter des marchés de fouilles. La concomitance des tensions sur ces trois ressources a cristallisé un stress économique dont l analyse comptable a montré que le levier d action principal était les prestations de fouilles, imposant un recentrage drastique sur les fouilles préventives, condition nécessaire pour conserver notamment une masse d emploi identique. qui ne doit pas masquer les forces et la richesse de l établissement Ce stress économique particulièrement éprouvant à la fin de l exercice, pour tous les acteurs de l établissement, ne doit pas oblitérer les différentes réalités de l activité de l année 2012 qui a été très riche et stimulante : - elle a permis la réalisation d opérations archéologiques qui ont éclairé de nouveaux pans de l histoire de l Alsace et la participation à l aménagement du territoire en documentant le patrimoine archéologique et en en conservant les vestiges; - elle a également permis aux archéologues et spécialistes d apporter de nouvelles connaissances à la communauté scientifique, d en diffuser les résultats sur les plans régionaux, nationaux et internationaux; - l exercice 2012 a permis de mener à bien plusieurs projets culturels ambitieux dans le cadre de missions de conservation-restauration, de projets éducatifs, de nouveaux outils pédagogiques et de partenariats de valorisation, - il a permis d étoffer nos outils informatiques, comptables, logistiques, d améliorer nos procédures administratives. 8 2012 comportait un périmètre de missions ambitieux pour l établissement, mais a aussi nécessité une gestion rigoureuse, dans un cadre budgétaire sans concession. Elle aura été l occasion d éprouver certains choix et la perspective d autres à venir, indispensables pour garantir l avenir du PAIR et combiner les projets scientifiques et culturels au travers du prisme économique. L épreuve de cet axiome économique qui a orienté et contraint les décisions de 2012 plus que jamais auparavant, a offert l opportunité de réinterroger les élus du Conseil d administration et les Départements sur le sens et l ambition fixés pour l établissement. À défaut d une visibilité sur un futur qui interroge toutes nos collectivités impactées par la même crise économique d ampleur et sur une évolution de l environnement institutionnel, il a fallu déterminer un nouveau cap et s assurer d un soutien collectif et solidaire dans le parcours agité que traverse l établissement.

L archéologie préventive L ïlot d habitations de la rue de Lucerne (15 ème -18 ème siècles). LES DIAGNOSTICS E n 2012, 88 diagnostics archéologiques (contre 130 en 2011) ont été prescrits par le Service régional de l archéologie d Alsace (51 pour le Bas-Rhin et 37 pour le Haut-Rhin, soit 6/10 e et 4/10 e ). Trois arrêtés de prescription ont été annulés. Ce déséquilibre en nombre entre les deux départements se retrouve au niveau de la superficie prescrite, avec 263 ha pour le Bas-Rhin (80 %) contre 64 ha (20 %) pour le Haut-Rhin, pour un total de 327 ha prescrits (contre 546 en 2011). 42 diagnostics résultent de demandes anticipées de diagnostics (DAD). 9 Sur les 85 prescriptions effectives, le PAIR a pris en charge 33 diagnostics (dont 30 consécutifs à une DAD), soit environ 40 % de l ensemble des prescriptions, pour une superficie totale de 194 ha (contre 385 en 2011, soit une diminution de 50 %), soit près de 60 % des surfaces prescrites. La réalisation des 52 autres diagnostics incombe à l Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap). Bilan Répartition des diagnostics pris en charge PAIR Inrap NOMBRE D'ARRÊTÉS SUPERFICIE (m²) NOMBRE D'ARRÊTÉS SUPERFICIE (m²) NOMBRE D'ARRÊTÉS SUPERFICIE (m²) Bas-Rhin 50 2 626 799 15 1 490 323 35 1 136 476 Haut-Rhin 35 644 404 18 444 949 17 199 455 TOTAL 85 3 271 203 33 1 935 272 52 1 335 931

En 2012, le PAIR a réalisé 38 diagnostics archéologiques, avec un équilibre parfait entre les deux départements (19). Si leur nombre est quasi-identique à 2011, la superficie totale sondée s est réduite de plus de 2/3 (133 ha en 2012 contre 354 ha en 2011). En fonction de son plan de charge, le PAIR a largement priorisé les DAD (31 sur 38), ainsi que les projets initiés par les aménageurs publics (33 dont 29 de collectivités). En définitive, ce sont 1430 jours/hommes qui ont été nécessaires pour réaliser ces diagnostics, soit une augmentation de 5 % par rapport à 2011, établissant la moyenne à 10,75 jours/hommes par hectare. À la fin de l année, 28 diagnostics restaient à réaliser (3 prescrits en 2007, 3 en 2008, 4 en 2009, 1 en 2010, 4 en 2011 et 13 en 2012). Les reports d interventions les plus récentes (2010-2012) ont principalement été motivés par des contraintes d occupation ou d accès des terrains à sonder ; en ce qui concerne les dossiers les plus anciens (2007-2009), il s agit surtout de projets d aménagements définitivement abandonnés. Bilan Typologie et volume des diagnostics réalisés NOMBRE DE DIAGNOSTICS SUPERFICIE (m²) TYPE DE L'ACTE DAD Autres AMÉNAGEURS Collectivités territoriales Autres NOMBRE DE JOURS/HOMMES ALLOUÉS (CONSOMMÉS) Terrain Post-fouille Bas-Rhin 19 836 205 16 3 17 2 313 (240) 325 (464) Haut-Rhin 19 494 073 15 4 11 7 264 (308) 344 (418) TOTAL 38 1 330 278 31 7 29 9 577 (548) 669 (882) TAUX DE CONSOMMATION DES JOURS ALLOUÉS (94 %) (131 %) Le nombre de jours alloués a été globalement respecté sur la phase terrain. En revanche, le dépassement du nombre de jours alloués en post-fouille s explique par des résultats de diagnostics très positifs impliquant des moyens supplémentaires imprévus. 10 LES FOUILLES S ur les 35 fouilles préventives (contre 24 en 2011) prescrites par le Service régional de l archéologie d Alsace en 2012 (24 dans le Bas-Rhin et 11 dans le Haut-Rhin), 4 ont été réalisées par le PAIR. Ce chiffre est identique à celui de 2011. Les surfaces fouillées en 2012 atteignent 90 199 m² (contre 75 786 m² en 2011), dont plus des 4/5 se concentrent sur les projets de Plateformes départementales d activités (PDA) de Dambach-la-Ville (60 060 m²) et de la région de Brumath (17 000 m²). Les deux-tiers concernent des projets de collectivités territoriales (dont 2 projets des Conseils généraux et 2 projets de Communautés de communes). Bilan Typologie et volume des fouilles réalisées NOMBRE DE FOUILLES AMÉNAGEURS Collectivités Autres territoriales NOMBRE DE JOURS/HOMMES ALLOUÉS (CONSOMMÉS) Terrain Post-fouille Bas-Rhin 4 3 1 2938 (1632) 2046 (647) Haut-Rhin 2 2 0 1241 (1126) 720 (275) TOTAL 6 5 1 4179 (2758) 2766 (922) TAUX DE CONSOMMATION DES JOURS ALLOUÉS (65 %) (33 %)

Près de 6 950 jours/hommes ont été alloués à la réalisation de ces fouilles (contre 7 500 en 2011). Plus de la moitié de ces jours/hommes a été consommée, principalement dans le cadre des interventions sur le terrain (près des 2/3 des jours/hommes consommés). La consommation partielle des jours/hommes alloués au post-fouille s explique par des programmations de phases terrain d opérations à la fin de l année et donc, un engagement faible ou tardif des phases de postfouilles. Comme en 2011, le PAIR aura réalisé 45 opérations d archéologie préventive, dont 6 fouilles, pour un volume total de 5110 jours/hommes travaillés (contre 4039 en 2011) répartis en 1430 jours pour les diagnostics et 3680 jours pour les fouilles. Toutefois, une partie de l activité préventive a porté sur des opérations antérieures à 2012, pour un volume total de 6846 jours/hommes réalisés (6021 en 2011) dont 1435 pour les diagnostics contre 5411 pour les fouilles. Bilan Synthèse des jours/hommes consommés sur les opérations préventives engagées en 2012 Synthèse des jours/hommes consommés sur les opérations préventives (engagées en 2012 + reliquats des opérations engagées les années précédentes) TERRAIN POST-FOUILLE TOTAL TERRAIN POST-FOUILLE TOTAL Diagnostics 548 882 1430 Diagnostics 548 887 1435 Fouilles 2758 922 3680 Fouilles 2758 2653 5411 TOTAL 3306 1804 5110 TOTAL 3306 3540 6846 On observe un différentiel de 1736 jours/hommes qui ont été consommés sur des reliquats d opérations des années précédentes. Au total, les 6846 jours / hommes consommés dans le préventif se répartissent comme suit : - Responsables d opération : 1406 jrs/hommes - Responsables de secteur : 575 jrs/hommes - Techniciens d opération : 3344 jrs/hommes - Spécialistes : 1521 jrs/hommes + 264 jrs/hommes du laboratoire de restauration 11 Au cours de l année, 48 rapports de fin d opération d archéologie préventive (40 pour les diagnostics et 8 pour les fouilles) ont été produits par le PAIR, soit un nombre proche de celui de 2011, ce qui témoigne à nouveau du dynamisme de l activité opérationnelle de l établissement. À la fin de l année 2012, 25 rapports de fin d opération restaient toutefois à produire : 19 rapports de fouille préventive (dont 2 opérations menées en 2008, 2 en 2009, 5 en 2010, 5 en 2011 et 5 en 2012) et 6 rapports de diagnostics, programmés en fin d année. Bilan Impression des rapports Bas-Rhin Haut-Rhin TOTAL DIAGNOSTICS FOUILLES 14 6 26 2 40 8

Bilan Opérations réalisées en 2012 WISSEMBOURG #* WOERTH #* #* #* MOMMENHEIM #* ECKARTSWILLER Opérations réalisées avant 2012 BRUMATH #* MARMOUTIER * #* FURDENHEIM STRASBOURG MUTZIG OBERNAI ERSTEIN OSTHOUSE ANDLAU DAMBACHLA-VILLE CHÂTENOIS SÉLESTAT RIQUEWIHR SIGOLSHEIM BISCHWIHR WINTZENHEIM HORBOURGWIHR MUNSTER NIEDERHERGHEIM STE-CROIXEN-PLAINE 12 ENSISHEIM THANN * WITTELSHEIM #* REININGUE diagnostic 2012 MORSCHWILLER #* SAUSHEIM #* OTTMARSHEIM RIXHEIM MULHOUSE #* ZIMMERSHEIM fouille préventive 2012 ILLFURTH fouille programmée 2012 prospection sondage 0 HOERDT NORDHEIM #* OBERSCHAEFFOLSHEIM #* OBERHOFFENSUR-MODER * BERNOLSHEIM SAVERNE MARLENHEIM WASSELONE RITTERSHOFFEN HEGENEY 20 km KOESTLACH MOERNACH

Commune WINTZENHEIM Localisation Château du Hohlandsbourg Dates du 06 au 30.11.2012 Superficie 20 m² Contexte fouille préventive en milieu montagneux Maître d ouvrage Conseil Général du Haut-Rhin Résultats La fouille du fossé défendant l entrée du bastion attribué à Schwendi a clos l ensemble des campagnes archéologiques préventives accompagnant le projet de requalification du château du Hohlandsbourg, après la campagne de sondages de 2010. La fouille de cette partie importante du site, l entrée principale, est la première du genre concernant un système de pont-levis réalisée depuis trois décennies dans la région. Dans les sites castraux dotés de ce type de protection de l entrée (Haut-Andlau, Haut-Ribeaupierre, Hohnack, Kruth-Schlossberg ) introduit dans la région au début du 15 ème siècle, le Hohlandsbourg compte parmi les réalisations les plus récentes du genre. Visant à identifier les aménagements maçonnés recevant le dormant et la partie mobile, reconnaître la morphologie du fond de ce fossé et mettre au jour d éventuels restes métalliques liés au fonctionnement des ponts mobiles, cette fouille a été préalable à la création d une passerelle d entrée contemporaine. Ce fossé, large de 7,40 m et profond de 4,50 m au droit de la porte, protégeait le bastion d entrée adjoint sur le côté nord de la forteresse médiévale dans le dernier quart du 16 ème siècle. Cette construction modernisait la place par une intégration des critères architectoniques propres à la défense par armes à feu, plus appropriée dans des sites de plaine (ouvrage étalé, peu élevé, angles rentrants ). Le fossé était divisé en deux parties, scindées par les soubassements maçonnés qui supportaient les superstructures en bois des ponts. La dualité entre guichet et pont mobile était répétée par la présence de deux soubassements bâtis dans le fond de fossé. Le creusement du fond avait contribué à accentuer la pente dans le fond du fossé, suivant une déclivité vers le nord. Sous le tablier d entrée, la partie approfondie du fossé avait une largeur correspondant à celle du pont mobile, soit 2,40 m. Au sud, le soubassement du pont principal était dominé par un second bloc de maçonnerie qui recevait la passerelle du guichet. Le tiers oriental du fossé avait une profondeur moindre et le toit de l assiette substratique y était partiellement noyé par l arène rejetée lors de travaux en amont. Comme ailleurs sur le site, cette couche intégrait des fragments erratiques de céramiques de l âge du Bronze. Le fossé défensif et les soubassements maçonnés du pont-levis. Dans un second temps, le pont mobile dut rester ouvert en permanence, transformé de facto en dormant. Cette hypothèse repose sur la mise au jour de deux dés de maçonneries bâtis de part et d autre du mur fondant l ancien dormant. Ces deux fondations centrées par rapport à l axe nord-sud du fossé soutenaient des poteaux renforçant l assise des deux parties du pont. Responsable scientifique Équipe de fouille Jacky Koch Franck Abert, Emeric Cornet

La fouille des puits néolithiques. Manche coudé en bois et poteries du Bronze ancien Commune DAMBACH-LA-VILLE Localisation Plate-forme Départementale d Activités d Alsace Centrale - 2 ème tranche Dates du 19.03 au 30.10.2012 Superficie 60 060 m² Contexte fouille préventive en milieu rural Maître d ouvrage Communauté de communes du Bernstein et de l Ungersberg Résultats Le cuvelage en chêne d un puits néolithique. La fouille préventive, motivée par l extension de la Plate-forme Départementale d Activités d Alsace centrale, fait suite a un diagnostic archéologique réalisé au cours de l hiver 2010/2011 (responsable scientifique F. Bonvalot, PAIR) qui avait mis en évidence des occupations néolithique et protohistorique dans un secteur pourtant réputé pour son atelier de production gallo-romain. La fouille a porté sur une zone d environ 6 hectares et s est déroulée de mars à octobre 2012 avec une équipe de 12 archéologues. Elle a permis de mettre au jour un important village néolithique de la seconde moitié du 5 ème millénaire avant J.-C. Un village néolithique Par le nombre de structures et la superficie fouillée, le site de Dambach-la-Ville représente d ores et déjà un ensemble de référence pour tout le Néolithique alsacien. Plus de 200 structures sont ainsi datées avec précision, et la superficie totale du village peut être estimée à 2,5 ha. Mais seules les structures les plus profondes ont été épargnées par l érosion il s agit en majorité de fosses et de silos réutilisés comme dépotoirs, et aucun plan de maison n a été clairement identifié malgré la présence d emplacements de poteau. Parmi les découvertes les plus remarquables, on compte trois puits néolithiques qui se trouvent dans la partie méridionale du village. Des puits néolithiques Deux cuvelages en chêne sont remarquablement bien conservés. Il s agit probablement de gros arbres creux ou de segments de fûts évidés assemblés pour capter l eau au niveau des sables aquifères à plus de 5 m de profondeur. La lecture des cernes de croissance des bois prélevés lors de la fouille permettra peut-être de dater les puits à l année près, et de fournir une chronologie de référence pour cette période du Néolithique. Enfin, les excellentes conditions de conservation propres aux milieux humides offrent une opportunité unique pour collecter des informations sur le milieu, les pratiques agricoles et la gestion de la forêt à la fin du 5e millénaire avant J.-C. Une occupation de l âge du Bronze ancien Abandonné pendant plus de deux millénaires, le site est momentanément réoccupé au cours de l âge du Bronze ancien, probablement aux alentours de 2000 avant J.-C. Un quatrième puits à eau creusé jusqu à une profondeur de 4 m a, en effet, livré une petite série de poteries caractéristiques de cette époque, ainsi que plusieurs outils en bois. Cette implantation humaine a très vraisemblablement été de courte durée ; aucun autre vestige de l âge du Bronze n a en effet été découvert autour du puits lors de la fouille. Responsable scientifique Christophe Croutsch Équipe de fouille Florian Basoge (topographe, géomaticien), Alexandre Bolly, Jean-Charles Braun (topographe), Sébastien Chauvin, Emeric Cornet, Isabelle Déchanez-Clerc, Joanne De Los Rios, Alfred Falchetto, Antoine Ferrier, Delphine Jonville, Thomas Knittel, Marion Kucharski, Noémie Nocus (anthracologue), Émilie Pascutto, Alexandra Ribeiro, Oriane Rousselet (carpologue), Cécile Simon, François-Xavier Simon (géophysicien), Thomas Vigreux (géologue), Nicolas Yildiz.

Commune MOMMENHEIM Localisation Plate-forme Départementale d Activités de Brumath - zone sud Dates du 04.06 au 21.09.2012 Superficie 17 000 m² Contexte fouille préventive en milieu rural Maître d ouvrage Communauté de Communes de Brumath Résultats Les fouilles entre les communes de Bernolsheim et Mommenheim font partie du projet d installation de la Plate-forme Départementale d Activités de Brumath financée par la Communauté de Communes de Brumath. La fouille de 2012 sur la zone sud poursuit les fouilles archéologiques entamées l an dernier (Fig. 1). La fouille s est déroulée entre le 4 Juin et le 21 septembre 2012. Trois zones de fouille (fenêtres 11, 12 et 13 ouest) comprenant environ 1,7 hectare ont été fouillées intégralement (Fig. 2). Un millier de structures ont été documentées et enregistrées. Une dizaine de sondages géologiques ont été effectués afin de mieux comprendre la dynamique environnementale ainsi que l influence anthropique. L occupation la plus ancienne est un village du Néolithique ancien (Rubané) déjà partiellement fouillé en 2011. Il s agit de maisons sur poteaux accompagnées de grosses fosses latérales. Au total, six bâtiments ont pu être clairement identifiés en 2011 et 2012. Le village s étend sur au moins 200 mètres de long. Les premiers résultats de l étude des mobiliers issus principalement des fosses latérales datent cet habitat du début du 5 ème millénaire av. J.-C. (5000-4900 av. J.-C.). L occupation du site au Néolithique moyen (période du Grossgartach, 4900-4600 av. J.-C.), bien identifiée au nord-est et nord-ouest de l emprise de la PDA Brumath, se prolonge au sud-ouest avec seulement quelques vestiges de fosses d extraction. Une dizaine de fosses remontant au début du Bronze final (Bronze final I et II, 1300 à 1050 av. J.-C.) ont été découvertes dans les zones 11 et 13. La fosse la plus riche contient entre autres de la céramique ornée ainsi que cinq fragments de cuillère en terre cuite. La présence de ces structures témoigne d une occupation du site partiellement mise en évidence sur la zone nord en 2011 et prospectée sur la partie est de la zone sud. L occupation du début de l âge du Fer (périodes du Hallstatt et de La Tène ancienne, 800 250 av. J.-C.), bien identifiée en 2011, est généralement représentée par des fosses de stockage/fosses poubelles indiquant une occupation rurale liée aux zones funéraires fouillées l an dernier. La fin de l âge du Fer (La Tène finale, 180-40 av. J.-C.) se manifeste entre autres par trois puits à eau dont le cuvelage en bois a été conservé. La période gallo-romaine est représentée par les aménagements périphériques (greniers, caves, four, fossés parcellaires) d une ferme ou établissement rural romain, situé un peu plus à l est des zones traitées en 2012 et qui fera l objet de fouilles ces prochaines années. Un immense collecteur, repéré sur tout le site lors du diagnostic, a pu être étudié en détail. Au vu du mobilier, cette occupation débuterait dans le courant de la deuxième moitié du 1 er siècle. Au sud-ouest du secteur de fouille, plusieurs fosses contenant des squelettes de chevaux complets et deux fossés encombrés d ossement d animaux divers ont été mis au jour. Les fossés ont révélé la présence de chevaux et de bœufs partiellement découpés, mais également d ossements d autres animaux comme des chiens et des moutons. La datation de cet ensemble n est pas encore déterminée avec certitude du fait de l absence totale de mobilier archéologique, mais une datation aux alentours du Moyen Âge est actuellement envisagée. Il s agit probablement des restes d une place d abattage. Les fouilles se poursuivront en 2013 sur la partie est de la zone sud. Vue aérienne des zones fouillées en 2012 (cliché Quatre Vents) Responsable scientifique Felix Fleischer Équipe de fouille Florian Basoge (topographe, géomaticien), Jean-Charles Braun (topographe), Claire Delalande, Audrey Habasque, Pauline Jacquemin, Agnieszka Koziol, Céline Leprovost (responsable de secteur), Karine Leroy, Noémie Nocus (anthracologue), Christian Peter (responsable de secteur), Olivier Putelat (archéozoologue), Estelle Rault, Fabrice Reutenauer, Oriane Rousselet (carpologue), François-Xavier Simon (géophysicien), Nicolas Steiner, Thomas Vigreux (géologue), Anaïs Viennot, Nicolas Yildiz.

Commune OBERSCHAEFFOLSHEIM Localisation RD 45 Déviation d Oberschaeffolsheim et Wolfisheim Dates du 02 au 29.05.2012 Superficie 4 000 m² Contexte fouille préventive en milieu rural Maître d ouvrage Conseil Général du Bas-Rhin Résultats La prescription portant sur la fouille d archéologie préventive, située sur la commune d Oberschaeffolsheim intervient au préalable, à l installation de la déviation routière de la RD 45, traversant également les communes d Achenheim, et de Wolfisheim. Bien en amont des interventions archéologiques menées par le PAIR en 2011, puis en 2012, des prospections géophysiques avaient été réalisées en mai 2008, par l entreprise Géocarta (Hulin 2008), afin d évaluer le potentiel archéologique des terrains concernés. Ces investigations suivaient le Le fossé du camp militaire romain. tracé de la déviation en balayant néanmoins une surface plus large. Cet exercice avait permis de déceler de nombreuses anomalies et notamment, sur la commune d Oberschaeffolsheim, au lieu-dit Straeng, un enclos quadrangulaire incomplet, aux angles arrondis qui motivera par la suite, la fouille archéologique préventive effectuée en mai 2012. Au cours du mois de juillet 2011, un diagnostic archéologique a été effectué par le PAIR. Contrairement aux prospections géophysiques réalisées en 2008, le diagnostic a été réalisé uniquement sur le tracé de la future déviation. Le diagnostic a permis de vérifier l existence archéologique de cet enclos. Certaines caractéristiques morphologiques comme le profil en forme de V des fossés, le dispositif de type titulum (petit fossé ou obstacle parallèle à la grande enceinte et situé dans l axe du passage) et la superficie estimée de 2 hectares de l ensemble ont permis d identifier l ensemble comme un camps romain. La surface évaluée classe probablement celui-ci parmi les camps temporaires romains reconnus en plaine rhénane et autour de l agglomération strasbourgeoise (Lampertheim, Reischstett, Mundolsheim, Vendenheim). En considérant la problématique portant sur l occupation militaire antique en Alsace romaine et des vestiges découverts sur la commune d Oberschaeffolsheim, au lieu-dit Straeng, le Service Régional de l Archéologie d Alsace a prescrit une fouille d archéologie préventive sur une emprise de 4000 m², afin de documenter les processus d aménagement et d abandon de l ouvrage militaire et d en préciser sa datation. Outre les vestiges antiques attendus, la fouille a permis de découvrir quelques rares structures éparses ante antiques, dont deux silos et une fente dont la datation exacte n a pas pu être avancée faute de matériel céramique. Certaines de ces structures apparaissent dans un niveau épais et noir qui peut être identifié comme un paléosol ante antique. Cette couche archéologique est percée par les aménagements fossoyés antiques détectés précédemment. Afin de répondre au mieux aux recommandations du cahier des charges scientifiques, une méthodologie particulière a été adoptée. Grâce à des mesures de susceptibilité magnétique effectuées avant la fouille, un probable niveau d occupation a pu être mis en évidence à environ 0, 60 m de profondeur (par rapport au niveau de sol actuel). Sur la base de ces dernières, un premier décapage a été réalisé sur la totalité de l emprise. Sur ce niveau aucune structure n était apparente. Une prospection au détecteur de métaux a alors été effectuée et a permis de découvrir 223 objets métalliques, dont la présence conforte l hypothèse d un éventuel niveau d occupation. Le décapage a ensuite été poursuivi jusqu au niveau d apparition des structures fossoyées afin de comprendre les processus d aménagement et d abandon de l ouvrage romain. En novembre 2012, une campagne de prospection géophysique a été effectuée sur les parcelles voisines de l emprise de la fouille et a permis de compléter le plan du camp. Responsable scientifique Équipe de fouille Audrey Habasque Michaël Chosson, François Schneikert, François-Xavier Simon (géophysicien), Nicolas Steiner, Thomas Vigreux (géologue).

Commune STRASBOURG Localisation Rue de Lucerne - rue du Jeu de Paume Dates du 22.11.2012 au 31.01.2013 Superficie 1 119 m² Contexte fouille préventive en milieu urbain Maître d ouvrage Amitel - Batigère Nord-Est Résultats L ïlot d habitations de la rue de Lucerne (15 ème -18 ème siècles) La fouille d archéologie préventive a été motivée par le projet de construction d une résidence pour jeunes actifs, sur un terrain d une emprise de 1 119 m² situé à l angle des rues de Lucerne, du Jeu de Paume et de l Hôpital Militaire à Strasbourg. La fouille, amorcée fin novembre 2012, s est étirée jusque fin janvier 2013. La problématique scientifique était orientée autour de la reconnaissance des modalités du développement topo-chronologique de ce secteur de la ville, implanté sur les marges du quartier de la Krutenau, aux abords immédiats de l enceinte maçonnée de ce faubourg fortifié entre 1404 et 1441. À la lumière des données archéologiques issues de la fouille, mais aussi de l exploitation des sources écrites et iconographiques, l histoire du site se décline depuis le Moyen Âge jusqu à nos jours. La fin de la mise en place des dépôts naturels apparaît assez tardive, le terrain étant demeuré humide et soumis aux crues du Rhin jusqu en plein bas Moyen Âge ; il était traversé, jusqu au 13 ème /14 ème s., par des petits fossés ou chenaux. Le fossé défensif (13 ème -14 ème siècles) La première phase d occupation est marquée par le creusement d un vaste fossé, vraisemblablement associé à une levée de terre constituée par les terres extraites du fossé. Les caractéristiques topographiques et morphologiques de ce fossé, à fond plat, plaident en faveur d un aménagement à vocation défensive. Sa datation (13 ème /14 ème s.) sera peut-être précisée à l issue de l exploitation des données de la fouille, en cours. Ce système défensif primitif du faubourg de la Krutenau, dont l existence était suggérée par quelques sources écrites, est ici attesté pour la première fois d un point de vue archéologique. Le comblement du fossé et le nivellement de la levée de terre, probablement dès la première moitié du 15 ème s., lors de la construction de l enceinte maçonnée de 1404-1441, sont suivis par un exhaussement massif de l ensemble du terrain, peut-être destiné à l assainir et à le viabiliser. Ces travaux précèdent l édification, à partir de la fin du 15 ème ou du début du 16 ème s., des premières structures maçonnées, correspondant à des fondations d édifices à vocation agricole (grange ou étable?), puis d habitat. Une maison, donnant sur la rue du Jeu-de-Paume, était notamment associée à des latrines ayant livré un abondant mobilier (céramique, verre, faune, métal, etc.) attribué au 16ème et au début du 17 ème s. Jusqu au 18 ème s., ce secteur a conservé un caractère quasi rural, marqué par la présence d un à deux bâtiments, associés à de vastes espaces peut-être dévolus à des activités agricoles, maraîchères ou pastorales. L urbanisation de l îlot s accélère à partir de la fin du 18 ème s., les parcelles étant les plus densément occupées à la fin du 19 ème s. Sa vocation est renouvelée dans le courant du 20 ème s., avec l installation d un garage automobile, qui colonise progressivement toute l emprise du terrain en renouvelant son cadre bâti. Responsable scientifique Maxime Werlé Équipe de fouille Florian Basoge (topographie), Michaël Chosson, Claire Delalande, Audrey Habasque, Eléna Hanus, Estelle Rault, Nicolas Steiner, Nicolas Yldiz.

Le quartier d habitations gallo-romain en cours de fouille. Commune HORBOURG-WIHR Localisation Lotissement «Kreuzfeld 2», Dates du 16.04 au 08.10.2012 Superficie 8 000 m² Contexte fouille préventive en milieu rural Maître d ouvrage Sarl Hopfenfeld Résultats La fouille menée à Horbourg-Wihr, au lieu-dit «Kreuzfeld», a été réalisée préalablement à l extension d un lotissement d habitations. Elle a mobilisé entre avril et octobre 2012 une équipe composée en moyenne d une dizaine d archéologues. Deux zones de fouille, respectivement de 7 200 m² et de 800 m², avaient été définies. La première a porté sur un quartier d habitations situé à la périphérie de l agglomération antique. Les vestiges mis au jour sur le site ne concernent que la période gallo-romaine et se caractérisent par une occupation relativement courte qui couvre moins de deux siècles, débutant dans la deuxième moitié du 1 er s. de notre ère pour s achever au milieu du 3 ème s. La seconde fenêtre s est révélée vierge de toute structure. Une première fouille, située immédiatement au sud de l emprise de cette année, avait été conduite en 2008 par Pascal Flotté pour le PAIR. Ces deux opérations nous permettent d appréhender le développement et l évolution d un quartier sur une surface considérable de plus d un hectare et demi. Le site est structuré par une voie orientée nord-est/sud-ouest, large d environ 6 m. Trois états principaux ont été repérés, des fossés bordiers et des caniveaux ont été aménagés lors de chaque phase. L occupation de ce quartier se concentre presque exclusivement sur la bordure ouest de la voie. La frange orientale est en effet vide de toute construction, à l exception d un bâtiment mis au jour à l extrémité sud du chantier et dont la majeure partie de l emprise se trouve hors des limites de la fouille. La faible densité d occupation de cette zone s explique par la position excentrée de ce quartier. Le côté ouest de la voie est occupé par au moins cinq parcelles bâties ; le plan de quatre d entre elles est complet. L organisation générale est le même d une parcelle à l autre. Les constructions, en terre et en bois sur supports de pierre, sont installées directement en bordure de la voie. Chacun de ces bâtiments a livré au moins un foyer. Ils ouvrent à l arrière sur un espace de cour ou de jardin qui semble vide de toute construction. Les seuls éléments dé-

couverts sont des puits qui sont généralement installés à proximité immédiate de la façade arrière de la maison. Enfin, les parcelles sont limitées à l ouest par une clôture contre laquelle viennent s appuyer des fosses : certaines comportent un aménagement de planches calées avec des pieux, elles correspondent peut-être à des latrines. Si la largeur des parcelles diffère de l une à l autre (elles varient entre 6 m et 25 m), leur longueur est d environ 25 m. Certaines d entre elles comportent un mur mitoyen alors que d autres sont séparées par un passage large d au moins un mètre. On note cependant une différence entre les bâtiments situés dans la moitié sud du chantier et ceux de la moitié nord. En effet, les trois premiers présentent un schéma d organisation interne proche, à savoir un bâtiment comportant un foyer installé dans la partie avant de l habitation, et dont la surface au sol est comprise entre 80 et 100 m². L ensemble suivant, qui couvre une superficie de près de 350 m², est totalement différent. Il se développe en longueur parallèlement à la voie. Il semble possible que l espace avant ait été à ciel ouvert. Il est en effet constitué d un large espace au sol en gravier, dans lequel a été mis au jour un puits. Des cloisons légères ont été également été mises en évidence, elles nous indiquent la présence éventuelle d appentis ou de constructions annexes. À l arrière de cet espace se trouve un bâtiment allongé, large de 5 m. Aucune fonction précise n est clairement établie pour cet ensemble, mais il est possible qu il ait abrité des activités commerciales ou de stockage. Les difficultés de lisibilité du terrain nous ont conduit à réaliser un second décapage jusqu au sommet du niveau de gravier naturel qui a fait apparaître plus de 150 structures correspondant à des trous de poteaux, des puits, des fosses aménagées, des fosses à fonction indéterminée et à des fossés parcellaires. Les différences de densité d occupation d un côté et de l autre de la voie se retrouvent également à ce niveau. La présence de plusieurs puits et fosses aménagées sous les murs des bâtiments de l état le plus récent nous permet de reconnaître une première phase de construction, sans doute plus légère, que nous n avons pu percevoir dans les limons bruns indifférenciés présents sur le site. Les unités d habitations le long de la voie romaine; Latrine gallo-romaine. Responsable scientifique Géraldine Alberti Responsable de secteur Sophie V authier Équipe de fouille David Andolfatto (stagiaire), Florian Basoge (topographe), Jean- Charles Braun (topographe), Franck Abert, Cécile Bébien, Michaël Chosson, Morgane Dabet, Michel Gerwill, Audrey Habasque, Eléna Hanus, Mathias Higelin, Agnieszka Koziol, Guillaume Manier, Florence Mischler, Line Pastor, Gwendy Pavicich (stagiaire), Gilles Pierrevelcin, Estelle Rault, François Schneikert, François-Xavier Simon (géophysicien), Thomas Vigreux (géologue), Audrey Vonarb.

LE CONSEIL AUX AMÉNAGEURS L a diminution des sollicitations dans le cadre du conseil aux aménageurs, amorcée en 2011, se poursuit en 2012 avec un peu plus d une trentaine d aménageurs conseillés, et dans 75 % des cas, en préalable d un dépôt de permis : l aménageur a alors encore la possibilité d opter pour une demande anticipée de prescription de diagnostic archéologique. Cette diminution s explique notamment par un accès en autonomie à des outils mis à disposition sur le portail web de l établissement, et également par une baisse globale du nombre de projets d aménagement soumis à prescription. Le PAIR est de plus en plus fréquemment sollicité par des services techniques de collectivité ou encore des aménageurs privés qui souhaitent privilégier des échanges de proximité dans le cadre du montage de leurs projets. Ils apprécient de pouvoir identifier un interlocuteur sur les aspects de conseil, et attendent une clarification des procédures d intervention en archéologie préventive. En ce qui concerne la réglementation en archéologie préventive, la Ministre de la Culture et de la Communication a chargé, à l automne 2012, une Commission d évaluation scientifique économique et sociale d élaborer un Livre blanc sur l archéologie préventive. Les conclusions de cette initiative pourraient donner lieu à d importants bouleversements. Le PAIR a contribué à cette démarche dans le cadre d une enquête nationale lancée par l ANACT qui a communiqué sa contribution au Ministère. 20

L activité scientifique LA PARTICIPATION À DES RENCONTRES L es agents du PAIR sont encouragés à participer et à communiquer lors de colloques de spécialités chronologiques, scientifiques ou techniques, afin de rester en veille quant à l actualité de la recherche dans leurs domaines de compétence, et d améliorer la visibilité de l établissement. 170 jours ont été accordés à 25 agents pour participer en tant qu intervenants ou auditeurs à des colloques et des tables rondes. 113 jours (contre 97 en 2011) ont été alloués à 17 agents pour la présentation de communications. Le PAIR a enfin co-organisé en 2012 deux colloques à vocation scientifique, le premier avec l AFAM sur l archéologie mérovingienne, le second avec l Université de Nancy sur l occupation médiévale du Massif vosgien. Bilan Colloques et tables rondes ayant fait l objet d une communication Ouverture des 33 èmes Journées internationales de l AFAM, le 28 septembre 2012 Dorothée Parent - CG67 21 MANIFESTATION LIEU NOMBRE D'AGENTS 33 ème Journées internationales de l'association française d archéologie médiévale (AFAM) Des Fleuves et des Hommes à l époque mérovingienne. Territoire fluvial et société au Premier Moyen Âge (5 ème -10 ème siècle) ; Actualités archéologiques du Premier Moyen Âge dans l Espace rhénan. 10 ème Congrès de la Société d'archéologie médiévale (SAM) Vie et mort du cheval : des pratiques médiévales aux traditions camarguaises. Congrès international annuel de la Société française d'étude de la céramique antique en Gaule (SFECAG) Échanges et société en Gaule : les céramiques en territoire picton (II ème s. av. J.-C.-VI ème s. ap. J.-C.); actualité des recherches céramiques. Strasbourg Arles Poitiers 6 2 2 MANIFESTATION LIEU NOMBRE D'AGENTS