Coûts d investissement



Documents pareils
PREVISION DU BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT - PRINCIPES


Le compte administratif 2011

LE CREDIT-BAIL MOBILIER & IMMOBILIER. Traitements comptables des opérations dans le cadre du crédit-bail mobilier et immobilier. TABLE DES MATIERES

CA CEBATRAMA. 10 décembre 2014 PRESENTATION

Les coûts de la chaleur issue d une chaudière collective au gaz et d un réseau de chaleur au bois

Cartes de bruit stratégiques

DOSSIER DE GESTION. Sommaire

REGLES D IMPUTATION DES DEPENSES Fiche de gestion financière

BULLETIN OFFICIEL DES IMPÔTS

GESTION BUDGETAIRE DES INVESTISSEMENTS LE PLAN DE FINANCEMENT

672ZA Auxiliaires d'assurances

Les principales méthodes d évaluation

Le présent communiqué est publié en application de l article 6 du règlement de la Commission des opérations de bourse.

CONSEIL NATIONAL DE LA COMPTABILITÉ Remplacement d instruments

SEP 2B juin 20. Guide méthodologique de calcul du coût d une prestation

Exercices & cours de Gestion en vidéo - BTS MUC. Liste des formules. (Consultez également «Liste des tableaux»)

APPLICATION DU SCHEMA PLURIANNUEL DE STRATEGIE IMMOBILIERE PENDANT LA PERIODE QUINQUENNALE COUVERTE PAR LES SPSI

Décrets, arrêtés, circulaires

Dossier Financier. La première partie décrit les hypothèses de fonctionnement retenues que ce soit d un point de vue organisationnel ou financier.

Guide méthodologique

Autorité de Régulation des Communications électroniques et des Postes

ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

CESSIONS D'ELEMENTS D ACTIF - IMMOBILISATIONS AMORTISSABLES

ANALYSE FINANCIERE DE LA COMMUNE D ITANCOURT.

J.9. Annexe DOSSIER D ENQUÊTE PRÉALABLE À LA DÉCLARATION D UTILITÉ PUBLIQUE

50 lots LMNP en EHPAD au Creusot (71) Gestion DOMIDEP (9ème gestionnaire d ehpad)

EVOLUTIONS RECENTES DU CONTRÔLE DE GESTION LOCAL. L exemple de Strasbourg

DOCUMENT DE REFERENCE DU RESEAU

Rapport financier - Exercice 2013

Consultation d acquéreurs en vue de la réalisation du programme de la Z.A.C. des Bergères ILOT DE LA ROTONDE - LOT N 19

COMPTE DE RESULTAT PAR DESTINATION ET INFORMATION SECTORIELLE. Presentation de Mr. Christian MULLIEZ

relatif aux opérations d assurance réalisées dans le cadre d un «patrimoine d affectation»

GROUPE NSE INDUSTRIES. Comptes intermédiaires consolidés Période du 1 er janvier au 30 juin 2014

Les régimes douaniers économiques LES AVANTAGES DES REGIMES ECONOMIQUES

ANALYSE FINANCIÈRE ET COMPTABILITÉ DE GESTION DUT - GEA

Filière : Sciences économiques Matière : Comptabilité

Calcul d analyse financière

Directive 2002/49/CE Cartes de bruit de la. Vienne. Réseau ferroviaire RAPPORT. CETE de LYON Centre d'études Techniques de LYON.

Sciences de Gestion Spécialité : GESTION ET FINANCE

4LES FINANCES DES COLLECTIVITÉS LOCALES LES COLLECTIVITÉS LOCALES EN CHIFFRES 2009

Chapitre IV. La certification des comptes

UNIVERSITE DE SFAX Ecole Supérieure de Commerce

4LES FINANCES DES COLLECTIVITÉS LOCALES LES COLLECTIVITÉS LOCALES EN CHIFFRES 2011

FOIRE AUX QUESTIONS. Le Conseil Général de l Oise précise qu à ce jour, aucune donnée chiffrée n est disponible pour répondre à cette question.

Guide de démarrage rapide

4LES FINANCES DES COLLECTIVITÉS LOCALES LES COLLECTIVITÉS LOCALES EN CHIFFRES 2010

Statistiques Exercice 2012

LES ETAPES DE LA CREATION

Excellente performance au premier semestre 2011 pour Sopra Group

TERMES DE REFERENCE POUR LE COORDONNATEUR DE LA PLATEFORME DE DIALOGUE DU SECTEUR DES TRANSPORTS

Pérennisation de l entreprise. Participation au contrôle de gestion

CAHIER DES CHARGES DE LA FORMATION OUVERTURE D ACTION. Certificat de Qualification Professionnelle des Services de l Automobile

ANNEXE C. ÉLÉMENTS D'ANALYSE FINANCIÈRE

Suppression de la taxe professionnelle et création de la Contribution Economique Territoriale (CET)

Annexe aux comptes annuels de CFF SA. Remarques concernant les comptes annuels.

FINANCES VOS CONTACTS : Sylviane BOUGEROLLE Assistante de formation sylviane.bougerolle@cnfpt.fr

Gestion de projet - principales caractéristiques d'un projet

L ANALYSE COUT-EFFICACITE

DIAGNOSTIC SOCIO-ÉCONOMIQUE ET FINANCIER LE BILAN-SANTÉ DES COMMUNES

MUNICIPALITÉ D'ÉCUBLENS/VD PRÉAVIS No 7/2009

COMMUNE D ECUBLENS/VD M U N I C I P A L I T E

1 Communiqué de presse... p.2 2 Rappel des principaux aspects du projet... p.3 à 5

Du résultat social au résultat consolidé Novembre 2011

PROJET DE DELIBERATION EXPOSE DES MOTIFS

jáëé=éå=çéìîêé=çé=ä~=çáêéåíáîé OMMOLQVL`b

Comptes rendus d Activités Techniques et Financières du Service de l Eau Potable Année 2004

Chapitre 6 - Comment analyser des projets d investissement. Plan

Bonne tenue de l activité au premier semestre 2009

COMMUNE DE SALINS-LES-BAINS

Les opérations et autres flux

MAITRISE DE LA CHAINE LOGISTIQUE GLOBALE (SUPPLY CHAIN MANAGEMENT) Dimensionnement et pilotage des flux de produits

SIVOM DE LA VALLEE DU CADY PRESENTATION DU BUDGET PRIMITIF 2015

Eléments pour un choix du mode de gestion du service public de transport. Synthèse de l étude menée par le cabinet Trans I.

SESSION BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR COMPTABILITÉ ET GESTION DES ORGANISATIONS E4 : OBLIGATIONS COMPTABLES, FISCALES ET SOCIALES

CPOM Guide méthodologique d élaboration et de suivi des contrats pluriannuels d objectifs et de moyens en Ile-de-France

Le Transport en commun public urbain et Son impact sur l économie le cas de Tunis "résumé"

DOSSIER DE CANDIDATURE PARTIE A : PRESENTATION DU PROJET ET DU(ES) CREATEUR(S)

Initiation à la Comptabilité

Les aides moyennes publiques en faveur du logement social pour l acquisition amélioration (AA) 1

Situation financière Capacité d'investissement

Transport et Logistique face à la mondialisation

Délibération n POINT N 5 DE L'ORDRE DU JOUR -=-=-=-=-= AGENCE DE L'ENVIRONNEMENT ET DE LA MAITRISE DE L'ENERGIE CONSEIL D'ADMINISTRATION

Systèmes de transport public guidés urbains de personnes

NC 06 Norme comptable relative aux Immobilisations incorporelles

Adoptés le 27 mars 2015 Date d'entrée en vigueur : 13 avril 2015 TABLE DES MATIÈRES

Vu la directive 2004/49/CE du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 concernant la sécurité des chemins de fer communautaires modifiée ;

Trébeurden Synthèse financière

LETTRE CIRCULAIRE N

PAYS BEAUME-DROBIE FINANCES INTERCOMMUNALES COMMUNAUTÉ DE COMMUNES

Résumé non technique. Tableaux d estimation

Les Marges de Manœuvre Financières des Collectivités s Locales

RÉSULTATS ANNUELS 2014 DE SNCF

CCAS DE PLEURTUIT LOT N 3

Panorama financier

1..LOGICIEL ATAL... 3

COMPTABILITE D ENTREPRISE METHODE COMPTABLE

CIRCULAIRE AUX BANQUES NON RESIDENTES N 86-13

A. Le contrôle continu

Transcription:

Coûts d investissement Version du 1 er octobre 2014 1. Définition et enjeux L estimation des coûts d investissements constitue un élément-clé de l évaluation. La fiabilité de cette estimation, donc la qualité de l évaluation, suppose notamment de s assurer de la complétude des éléments de coûts retenus. Les coûts d'investissement recouvrent ainsi : - l'investissement initial permettant la mise en service de l'infrastructure : il concerne à la fois l investissement principal et les investissements liés au projet ; - les coûts des investissements complémentaires (progressifs ou phasés) ou encore des grosses réparations 1. Ces coûts recouvrent notamment les coûts associés au projet (y compris ceux nécessaires au respect de la réglementation en matière d environnement) et les coûts indirects obligatoires non liés strictement à la réalisation de l infrastructure elle-même mais nécessaires au développement et au fonctionnement du service de transport qu elle permet (ex. : matériel roulant, équipements d'exploitation, centre d'exploitation et d'entretien, aménagement de gare, parking relais, dépôt de matériel roulant, etc.). Le coût d investissement recouvre les dépenses en matière d études, d acquisitions foncières et de travaux, y compris ceux de renouvellement des infrastructures, de grosses réparations et ceux des éventuels aménagements complémentaires ultérieurs. L évaluation suppose de définir les investissements éludés, correspondants aux dépenses programmées, indispensables en l'absence de projet, intégrées à l'option de référence, mais qui seraient évitées si le projet est réalisé. Ces coûts d'investissement de l option de référence doivent permettre la comparaison avec les coûts des options de projet. Il importe donc que les coûts d investissement dans l option de référence et dans l option de projet soient évalués avec les mêmes exigences de complétude et de fiabilité, en supposant en particulier que les coûts en option de référence reflètent un dimensionnement et une gestion optimisés. 2. Méthode et outils généraux de mise en œuvre pratique 2.1. Complétude et décomposition des coûts Le recensement aussi complet que possible des coûts d investissement peut être guidé par une décomposition en trois principaux types d éléments : - études, incluant le cas échéant les missions de maîtrise d œuvre et de maîtrise d ouvrage (cas des opérations mandatées) ; - acquisitions foncières (dont celles pour la mise en œuvre des mesures compensatoires et auxquelles il conviendra d ajouter le coût lié à la gestion de ces mesures pour en garantir l efficacité sur la durée de vie du projet) ; - travaux (y compris les prestations mandatées et les travaux nécessaires à la réduction et à la compensation des impacts résiduels). Un découpage en éléments techniques et fonctionnels du projet contribue également à s assurer de la complétude des coûts. 1 A titre d'illustration, pour le mode routier, il peut s agir de la réalisation progressive des structures de chaussées. 1

Les coûts d'investissements sont présentés hors taxes (HT) et toutes taxes comprises (TTC) 2. Le bilan de l analyse monétarisée se fonde sur des valeurs hors taxes. S agissant de l analyse financière, il convient de tenir compte des modalités, spécifiques à l opérateur étudié, de récupération de la TVA sur les différents types de dépenses. 2.2. Phasage et actualisation Le caractère phasé dans le temps d un certain nombre de dépenses constitutives de l investissement conduit à porter une attention particulière au calendrier des dépenses et à leur appliquer les principes d actualisation. En particulier, pour certains projets, il importe de tenir compte du calendrier et des dépenses d'investissements complémentaires permettant de phaser l atteinte d un niveau de service (ex pour les autoroutes : échangeurs, aires de repos,...), en s assurant de la cohérence entre le calendrier de dépenses et le trafic attaché au niveau de service. De même, il importe de bien décrire l articulation des calendriers respectifs des investissements d infrastructures et de ceux relatifs aux équipements, matériels, etc. Il importe également de veiller à la cohérence entre dépenses de premier établissement et dépenses ultérieures, afin d éviter les doubles comptes et les oublis. Pour tenir compte du phasage des dépenses relevant de l investissement, une première méthode consiste, dans la somme actualisée des flux de dépenses du projet, à attribuer à chaque année le flux correspondant à une phase relevant de l investissement. Cette approche présente l intérêt, en cas de phasage important des investissements en lien avec une augmentation progressive du niveau de service, de faire plus explicitement le lien avec les effets du projet liés au trafic. Une seconde approche, plus couramment utilisée, consiste à rapporter l ensemble des dépenses d investissement à une année donnée. Le coût I sera alors calculé en fonction de l'échelonnement prévisible des différentes dépenses et actualisé à l année d actualisation : I = D + R t0 Dt D = t (1 + a) t = t0 m.(1 + T x) N R = R t.(1 + x t T (1 + a) ) t = t0 t X t X D : coût de construction actualisé ; R : dépenses actualisées de grosses réparations, renouvellement et régénération. D t : dépenses de construction prévues à l'année t a : taux d'actualisation T : année d actualisation t 0 : année précédent la mise en service m : nombre d'années d'études, d'acquisitions foncières et de travaux. R t : dépenses de grosses réparations à l'année t. N : horizon d évaluation. X : année de valeur des coûts en euros constants x : taux de croissance des coûts d investissement en euros constants. Lorsque les investissements effectués périodiquement (tels que les grosses réparations) occupent une place importante dans les investissements, il est préférable de ne pas chercher à actualiser ces dépenses à une date donnée, mais d en intégrer la chronique, propre au projet considéré, dans la séquence des flux liés au projet (cf. la première approche ci-dessus). 2 Les sociétés concessionnaires d autoroutes récupèrent la TVA sur l ensemble de leurs dépenses. La TVA ne doit donc pas être comprise dans le coût TTC pour les autoroutes concédées. De plus, la taxe d aménagement du territoire et la redevance domaniale ne font pas partie du coût d investissement TTC (cf. la fiche «effets sur les finances publiques»). 2

2.3. Références et traçabilité pour l estimation des coûts L estimation des coûts aux différentes phases d étude est conduite selon un niveau de précision adapté à la maturation du projet. Schématiquement, cette estimation se fonde sur des estimations de dimensionnement «physique» et sur des références de coûts unitaires. Elle repose sur une estimation technique réalisée soit par méthode paramétrique à base de ratios, notamment dans les phases amont, soit par méthode analytique à base de quantités d œuvre et de prix unitaires lorsque les études techniques sont suffisamment avancées. Pour certains projets, une approche par fourchette et valeur moyenne en fonction de la technicité des travaux ou de l importance du génie civil permet de qualifier les coûts pris en compte. Idéalement, il importe que les références externes utilisées, notamment pour les prix unitaires, aient trait à des projets comparables, si possible de dimensions, de nature de travaux et de contexte géographique et géotechnique comparables. En tout état de cause, il importe que la traçabilité de ces estimations soit assurée d une part en présentant les dates de valeur de chaque estimation, d autre part en citant les références externes utilisées et les résultats des études techniques (études géotechniques, ressources,...) sur lesquelles s appuie l estimation des coûts. Les incertitudes et les risques liés aux imprécisions sur les études et données disponibles, qui justifieront l'utilisation de marges sur les quantités (quantités à valoir), sur les prix unitaires ou encore la définition de sommes à valoir ou de provisions pour aléas et imprévus, pourront utilement être reliés aux différents paramètres ou sources auxquels il est fait référence. La réduction de ces incertitudes et risques au fur et à mesure de l'avancement et de la précision des études pourra ainsi être retracée. L annexe fournit des références par modes. S agissant de la croissance annuelle des coûts unitaires d investissements : A défaut de références pertinentes pour certains postes d investissement, les coûts unitaires sont supposés constants (en euros constants) en tendance de moyen-long terme ; Dans certains cas, correspondant à une mise à jour du calcul socio-économique au préalable de l engagement des travaux, et à une situation conjoncturelle de croissance très faible ou de croissance vive, qui pourraient se traduire en tensions plus ou moins fortes sur les marchés, l évaluateur pourra estimer les prix unitaires des postes d investissements à la date des travaux avant mise en service. Il le fera en corrigeant les références passées de prix unitaires en euros constants, d un facteur égal au rapport entre la croissance cumulée du PIB depuis la date de référence, et une croissance cumulée de 1,5% par an, ce rapport étant affecté d une élasticité de 0,5 3. 3 Cette élasticité entre le PIB et l indice TP 01 est issue des travaux du groupe Quinet. 3

A. Paramètres de coûts Annexe : références par modes Pour les investissements sur le réseau routier national, l'observatoire des coûts institué par la circulaire n 2001-33 du 21 mai 2001 relative à la maîtrise des coûts fournit des ratios utiles. Ceuxci feront l objet d une publication ultérieure. Les dotations d'entretien allouées pour le maintien du patrimoine sont actuellement basées sur des indicateurs de suivi de l'état du patrimoine. Pour le réseau routier national (RRN), les indicateurs mis en place par l'état concernent l'état des chaussées (IQRN), l'état des ouvrages d'art (IQOA), et des indicateurs sont en projet pour les dépendances et équipements (IQDE). Ces indicateurs sont la base d'un compte rendu annuel au Parlement, audité par la Cour des Comptes, de la dépréciation du patrimoine routier de l'état. Ces indicateurs constituent donc un outil du dialogue de gestion sur les crédits alloués. Cas du réseau routier non concédé Nature de coût Contenu Mode de calcul Coûts liés au maintien du patrimoine routier Entretien préventif des chaussées (renouvellement des couches de roulement et travaux préparatoires associés). Grosses réparations de chaussées. Entretien spécialisé des ouvrages d'art. Ratio au m 2 de chaussée par catégorie de voie Les dotations annuelles des services gestionnaires du réseau sont déterminées sur la base des résultats de l'état du réseau à partir de l'indicateur IQRN. Pour les aménagements neufs sur le réseau routier national, la dotation annuelle moyenne par m 2 pour le type de réseau considéré est utilisable. Ratios au km A défaut de données plus précises, les coûts d investissement peuvent être estimés à l aide des valeurs fournies par la fiche «valeurs recommandées pour le calcul socio-économique». Nota bene : les ratios utilisés pour le calcul des dotations d'entretien et d'exploitation dont une partie concerne les grosses réparations sont fortement contraints par le contexte budgétaire. Les ratios utilisés à une date donnée pour ces dotations ne correspondent pas forcement à la dotation permettant le maintien de la valeur du patrimoine ; il peut donc être justifié de corriger cet effet en tenant compte de la nécessité de futures dépenses de grosses réparations plus importantes. Pour les projets de TCU, une décomposition en 19 postes a été définie. Cette décomposition est décrite de façon précise dans (Certu, 2007). Ce même document et (Certu, 2011) fournissent un cadre d'estimation adapté à la définition du coût d'investissement d'un projet de TCSP. Pour le mode ferroviaire, les coûts d investissement intègrent : les dépenses pour le/les gestionnaire(s) d infrastructures (études, acquisitions foncières et travaux dont équipements ferroviaires) ; les dépenses pour les entreprises ferroviaires : il s agit notamment des dépenses d acquisition ou d adaptation du matériel roulant (assorties le cas échéant d une valeur résiduelle économique si la période d étude est inférieure à la durée de vie économique de l investissement) voire celles concernant les ateliers et dépôts, les gares lorsque ces dernières sont associées au projet ; les coûts de régénération (ou de renouvellement). Dans un souci d homogénéité avec le mode routier, les coûts de régénération du mode ferroviaire sont pris en compte dans les coûts d investissement et non dans les coûts d entretien et d exploitation qui regroupent les dépenses «courantes». Pour les coûts de régénération, il est recommandé d intégrer une chronique de régénération propre au projet et aux horizons adaptés. Néanmoins, lorsque l on ne peut pas disposer d une chronique réaliste, il est possible d utiliser des chroniques de coût de renouvellement lissées. Tout comme les coûts d exploitation et d entretien, le coût de régénération moyen lissé annualisé est décomposé en un coût fixe annuel et un coût variable annuel. 4

Nature des coûts Contenu Mode de calcul Coûts affectés aux nouvelles installations Coûts de la régénération Régénération de chaque type d'éléments constituant la voie y compris les équipements : - renouvellement des voies et des appareils de voie (rails, ballasts, traverses) ; - renouvellement des pantographes ; - renouvellement de la signalisation, des télécommunications, des caténaires. Le plan de régénération est basé notamment sur un bilan du trafic (nombre de trains et masse roulante par an), sur la consistance des installations en tenant compte de la durée de vie prévisible ou connu de chaque élément ou composant. Coûts induits sur les installations existantes Coûts de régénération sur les lignes en service La création de la nouvelle infrastructure, les nouvelles missions ou le déplacement de missions associées sont susceptibles d entraîner des coûts supplémentaires de régénération sur les lignes en service. L'accroissement du trafic induit par l'infrastructure nouvelle peut en effet entrainer une réduction de la durée de vie des éléments et composants imposant des renouvellements plus rapides. Estimation des coûts sur le base de taux d'accroissement du coût de régénération de la voie courante en fonction de l'accroissement du trafic B. Références réglementaires ou techniques Réseaux routiers Circulaire n 2001-33 du 21 mai 2001 relative à la maîtrise des coûts de construction des routes ; Circulaire du 7 janvier 2008 fixant les modalités d élaboration, d instruction, d approbation et d évaluation des opérations d investissement sur le réseau routier national ; Guide d'application V1.0 décembre 2009 de la circulaire du 7 janvier 2008 ; Observatoire des coûts, base INFRAcoût 4 permettant d'avoir accès aux coûts des aménagements des investissements sur le réseau routier national et de disposer de l'ensemble des informations nécessaires à l'analyse des coûts pour les bilans ex post (à la fois chiffrées sur la réalité des coûts d'investissement et qualitatives sur les raisons des écarts observés) Élaboration des bilans ex-post pour les projets routiers, Setra, 2011. TCU Évaluation des transports en commun en site propre-indicateurs transport pour l analyse et le suivi des opérations, Certu, 2007 Les coûts des transports collectifs urbains en site propre chiffres clefs principaux paramètres, Certu, 2011 Note méthodologique pour l'élaboration des bilans LOTI de TCSP, Certu, 2003 Projets ferroviaires Circulaire Sicherman (non publiée) 4 Accès, via Cerbère, avec possibilité d'utilisation des données de la base en connexion anonyme. 5