CHAPITRE 3 : GESTION DES FICHIERS

Documents pareils
TP1 - Prise en main de l environnement Unix.

TD séances n 3 et n 4 Répertoires et Fichiers sous Unix

Unix/Linux I. 1 ere année DUT. Université marne la vallée

Apprendre à manipuler le clavier Médiathèque de Bussy Saint-Georges APPRENDRE A MANIPULER LE CLAVIER

TP 1 Prise en main de l environnement Unix

C.M. 1 & 2 : Prise en main de Linux

COPIER, COUPER, COLLER, SELECTIONNER, ENREGISTRER.

Outils pour la pratique

Affectation standard Affectation modifiée (exemple)

Module : Informatique Générale 1. Les commandes MS-DOS

«Astrophysique et instrumentations associées» Cours UNIX Benoît Semelin

l'ordinateur les bases

Introduction au Système d Exploitation Unix/Linux

Introduction à Windows 7

La mémoire. Un ordinateur. L'octet. Le bit


TP 1 : prise en main de Windows. TP 1 : prise en main de Windows

Programmation C. Apprendre à développer des programmes simples dans le langage C

Licence de Biologie, 1ère année. Aide. [Aide 1] Comment utiliser l'explorateur Windows? Comment créer des dossiers?

Introduction à Linux (pour le HPC) «Linux 101» Présentation :

TP 4 de familiarisation avec Unix

Séance 0 : Linux + Octave : le compromis idéal

INTRODUCTION À L INFORMATIQUE. Etsup 2012 Florian JACQUES

GUIDE D UTILISATION CRÉER SON SITE WEB - PROJET RESCOL

(Langage de commandes) Les commandes sont données par l'utilisateur grâce au clavier, à partir d'une "invite" ou "prompt" (par exemple "c:\>" )

Utilisation d'un réseau avec IACA

TP1 : Initiation à l algorithmique (1 séance)

3 L'arborescence Windows

Introduction au protocole FTP. Guy Labasse

Mode Opératoire Windows XP

Navigation dans Windows

Permis de conduire info

Guide de démarrage rapide Centre de copies et d'impression Bureau en Gros en ligne

Les dossiers, sous-dossiers, fichiers

Atelier individuel. Linux 101. Frédérick Lefebvre & Maxime Boissonneault frederick.lefebvre@calculquebec.ca U. Laval - Janv. 2014

Transférer et enregistrer les photos sur l'ordinateur

La technologie au collège

AUJOUR'HUI, NOUS ALLONS DÉCOUVRIR

PPe jaune. Domingues Almeida Nicolas Collin Leo Ferdioui Lamia Sannier Vincent [PPE PROJET FTP]

PRESENTATION RESSOURCES. Christian Dupaty BTS Systèmes Numériques Lycée Fourcade Gardanne Académie d Aix Marseille

Aide-Mémoire unix. 9 février 2009

@telier d'initiation

Windows 7 Système d exploitation. INF Outils bureautiques, logiciels et Internet

Gérer ses fichiers et ses dossiers avec l'explorateur Windows. Février 2013

Utiliser Freemind à l'école

Publipostage avec Calc

À la découverte de l ordinateur

DECOUVERTE DE LA MESSAGERIE GMAIL

Qlik Sense Desktop. Qlik Sense Copyright QlikTech International AB. Tous droits réservés.

ftp & sftp : transférer des fichiers

RACCOURCIS CLAVIERS. DEFINITION : Une «combinaison de touches» est un appui simultané sur plusieurs touches.

Organiser vos documents Windows XP

L'explorateur de fichier de Windows 8.1

1.1 L EXPLORATEUR WINDOWS

TIC. Tout d abord. Objectifs. L information et l ordinateur. TC IUT Montpellier

Guide d utilisation. Table des matières. Mutualisé : guide utilisation FileZilla

Comment créer vos propres pages web?

Enseignement Informatique. Classe de Bac Pro SAPAT

SOMMAIRE 1 INTRODUCTION 4 2 GUIDE D UTILISATION ET TUTORIAUX VIDEOS EN LIGNE 4 3 CONTACTER VOTRE SUPPORT 4 4 RACCOURCIS CLAVIER 5

Traitement de texte : Quelques rappels de quelques notions de base

Administration du site (Back Office)

Projet Administration Réseaux

Bon ben voilà c est fait!

TRAVAUX DIRIGES D'INFORMATIQUE INITIATION A LA MANIPULATION DE WINDOWS 98

Cours Unix 1. Présentation d UNIX. Plan du cours 1

2010 Ing. Punzenberger COPA-DATA GmbH. Tous droits réservés.

Ceci est un Chromebook, ton ordinateur!

Informatique I. Sciences et Technologies du Vivant (Semestre 1)

Linux et le Shell. Francois BAYART. Atelier du samedi 20 Novembre

La Gestion de fichiers Supports réalisés avec OpenOffice.org 2.3 Writer. La Gestion de fichiers. Niveau : Débutant Auteur : Antonio da Silva

FICHIERS ET DOSSIERS

et de la feuille de styles.

GESTION DE L'ORDINATEUR

Initiation à l informatique. Module 7 : Le courrier électronique ( , mail)

Installation de Windows 2000 Serveur

Tutoriel Création d une source Cydia et compilation des packages sous Linux

iil est désormais courant de trouver sur Internet un document

Cahier n o 6. Mon ordinateur. Fichiers et dossiers Sauvegarde et classement

Sauvegarde sous MAC avec serveur Samba

Premiers pas en Linux

CAPTURE DES PROFESSIONNELS

B2i. LE B2i Brevet Informatique et Internet. Niveau : tous. 1 S'approprier un environnement informatique de travail. b2ico1.odt.

Edutab. gestion centralisée de tablettes Android

La magie de SVN. Découverte & usage du logiciel

D1- L'environnement de travail

Table des matières Hakim Benameurlaine 1

LA SAUVEGARDE DES DONNEES SUR LES ORDINATEURS PERSONNELS

Chapitre 2 Accès aux partages depuis votre système d'exploitation

Internet Explorer. Microsoft. Sommaire :

TP réseaux 4 : Installation et configuration d'un serveur Web Apache

LECON 2 : PROPRIETES DE L'AFFICHAGE Version aout 2011

Création de site Internet avec Jimdo

L informatique en BCPST

Atelier Découverte de Windows. janvier 2012

Classer et partager ses photographies numériques

Table des matières. 1 À propos de ce manuel Icônes utilisées dans ce manuel Public visé Commentaires...

claroline classroom online

Transcription:

CHAPITRE 3 : GESTION DES FICHIERS 3.1 Notions Les répertoires sont appelés directories en anglais. Un répertoire est une boîte qui peut contenir des fichiers et d'autres répertoires (comme les catalogues de MS-DOS, ou les dossiers du Macintosh). Des exemples de répertoires : /users /bin /usr/local/bin On désigne les fichiers (et les répertoires) contenus dans un répertoire par : nom de répertoire/nom de fichier Par exemple : /bin/sh est le fichier sh contenu dans le répertoire /bin. Les répertoires sont organisés en arbre, c'est-à-dire qu'ils sont tous contenus dans un répertoire appelé la racine, et désigné par "/". Chaque répertoire contient deux répertoires spéciaux :. désigne le répertoire lui-même... désigne le père du répertoire. Exemples : /users/92/. est le même répertoire que /users/92, /users/92/.. est le même répertoire que /users. Chaque utilisateur a un home-directory, ou répertoire personnel. C'est l'endroit ou il range ses fichiers. Exemples : /users/92/maths/vous, /users/formel/ali. On peut aussi désigner le répertoire personnel d'un autre utilisateur par le nom de login de l'utilisateur précédé d'un tilde (le caractère ~ tilde). Exemple : ~mohamed. 3.2 Noms de fichiers Un nom de fichier qui commence par / est dit absolu. Il est interprété en partant de la racine, et en descendant dans l'arbre. Un nom de fichier qui ne commence pas par / est relatif. Il est interprété en partant du répertoire courant. Le répertoire courant est initialement (au moment où vous vous connectez) votre répertoire personnel ; le répertoire courant est le répertoire dans lequel vous vous trouvez.

Exemples : /users/ali/foo est un nom (ou chemin) absolu. bar est un nom relatif. Il désigne un fichier appelé bar et situé dans le répertoire courant. Le fichier exact dont il s'agit dépend donc de votre répertoire courant. Remarque : Le seul caractère spécial dans les noms de fichiers est le slash /. Un nom de fichier peut avoir jusqu'à 255 caractères, et contenir un nombre quelconque de points. 3.3 Commandes pour manipuler le système de fichiers pwd Affiche le répertoire courant. Exemple : $ pwd /users/ali cd Change le répertoire courant. Si on ne lui donne pas d'argument, on retourne dans le répertoire personnel. Exemple : $ pwd /users/ali $ cd.. $ cd $ pwd /users/ali mkdir Crée un nouveau répertoire, (presque) vide. Il ne contient que. et... rmdir Supprime un répertoire vide. Si le répertoire contient autre chose que. et.. ça ne marche pas. mv Renomme un fichier, mais peut aussi le déplacer d'un répertoire à un autre. Exemple : $ mkdir foo $ nano bar $ mv bar foo/bar2 $ cd foo $ pwd /users/ali/foo $ ls bar2

ls Liste les fichiers et les répertoires qu'on lui donne en arguments, ou le répertoire courant si on ne lui donne pas d'argument. ls ne liste pas les fichiers dont le nom commence par. C'est pourquoi. et.. n'apparaissent pas ci-dessus. 3.4 Raccourcis pour les noms de fichiers Il est parfois ennuyeux d'avoir à taper un nom complet de fichier comme nabuchodonosor. Il est encore plus ennuyeux d'avoir à taper une liste de fichier pour les donner en arguments à une commande, comme : cc -o foo bar.c gee.c buz.c gog.c. Pour éviter ces problèmes, on peut utiliser des jokers (wildcards en anglais). Une étoile * dans un nom de fichier est interprétée par le shell comme «n'importe quelle séquence de caractères». Exemple : cc -o foo *.c. Pour interpréter l'étoile, le shell va faire la liste de tous les noms de fichiers du répertoire courant qui ne commencent pas par. et qui finissent par.c Ensuite, il remplace *.c par cette liste (triée par ordre alphabétique) dans la ligne de commande, et exécute le résultat, c'est-àdire par exemple : cc -o foo bar.c buz.c foo.c gee.c gog.c. On a aussi le?, qui remplace un (et exactement un) caractère quelconque. Par exemple, *.? liste tous les fichiers sont l'extension n'a qu'une seule lettre. La forme [abcd] remplace un caractère quelconque parmi a, b, c, d. Enfin, [^abcd] remplace un caractère quelconque qui ne se trouve pas parmi a, b, c, d. Exemple : echo /users/* affiche la même chose que ls /users (La commande echo se contente d'afficher ses arguments.) Remarques : C'est le shell qui fait le remplacement des arguments contenant un joker. On ne peut donc pas faire mv *.c *.bak, car le shell va passer à mv les arguments foo.c bar.c foo.bak bar.bak, et mv ne sait pas quel fichier remplacer. Attention aux espaces. Si vous tapez rm * ~, le shell remplace l'étoile par la liste des fichiers présents, et ils seront tous effacés. Si vous tapez rm *~, seuls les fichiers dont le nom finit par un tilde seront effacés. Remarque : comment effacer un fichier nommé?*? On ne peut pas taper rm?* car le shell remplace?* par la liste de tous les fichiers du répertoire courant. On peut taper rm -i * qui supprime tous les fichiers, mais en demandant confirmation à chaque fichier. On répond no à toutes les questions sauf rm: remove?*?.

3.5 Manipuler les fichiers 3.5.1 Créer un fichier Un fichier est un ensemble d'informations : ce peut être aussi bien du texte, que de la musique ou une image. Chaque objet que vous manipulez en informatique (une page Web, la musique, vos photos, un logiciel, etc.) correspond à un fichier. Quand vous écrivez un texte avec OpenOffice.org et que vous le sauvegardez sous le nom «Rapport de licence», vous créez un fichier à ce nom, écrit sur le disque dur. Chaque fois que vous écrivez quelque chose sur le disque, vous créez un ou plusieurs fichiers. a- Créer un fichier texte Une des opérations les plus courantes consiste à écrire du texte. Pour cela, voir le cours sur les éditeurs de texte. Quand on vous demande de créer un fichier, généralement il faut utiliser un éditeur de texte. Ainsi, pour créer le fichier index.html (accueil d'une page Web), utilisez l'éditeur NEdit et tapez : $ nedit index.html Si vous êtes pressé, la commande cat peut faire office d'éditeur minimaliste. Tapez la commande suivante, et quelques mots : $ cat > notes Faire les courses Passer à la bibliothèque Et finissez par Ctrl+D. Le fichier notes contient les quelques lignes que vous avez saisies. b- Créer un fichier vide On peut aussi créer un fichier à l'aide de la commande touch. touch toto crée un fichier vide appelé «toto». En fait, cette commande sert essentiellement à modifier la date de dernière modification d'un fichier. Application : vous avez une page Web sur votre serveur et que vous ne voulez pas qu'à chaque virgule modifiée, on voie votre page dans la liste des pages récemment modifiées. Créez alors dans votre répertoire www un fichier vide appelé.last_modified : $ touch.last_modified Votre page, désormais, ne figurera dans la liste des récentes modifications qu'après un nouveau touch du fichier.last_modified. 3.5.2 Nommer ses fichiers Les noms de fichiers s'écrivent avec des caractères alphanumériques (lettres et chiffres). On peut utiliser des majuscules et des minuscules, mais elles ne sont pas interchangeables : document et Document sont deux fichiers distincts. Il est préférable d'éviter les espaces dans les noms de fichiers. On peut les remplacer par un underscore (_) ou un tiret (-). :

cours-de-logique.tex lettre_recommandation.dvi Il vaut mieux éviter les caractères accentués, et proscrire le reste (ponctuations diverses, signes bizarres). Il faut aussi éviter de faire commencer un fichier par un. (par exemple.document). Il est également sage d'éviter de donner des noms trop longs (même si en théorie vous avez droit à 255 caractères). Certains fichiers ont des suffixes conventionnels qui les identifient auprès des utilisateurs et de certains programmes (liste non exhaustive de suffixes et d'outils) : Suffixe Nature Logiciel à utiliser.tex Fichier source pour LaTeX Éditeur de texte.dvi.aux,.log,.toc,.mp, etc. Résultat de la compilation LaTeX Fichiers produits automatiquement par la compilation LaTeX xdvi À regarder avec less.ps,.eps Fichiers PostScript gv (Ghostview).txt Fichier texte Éditeur si vous voulez le modifier, less si vous voulez juste le lire..html,.shtml,.htm Pages Web Navigateur (netscape, links...).au,.ogg,.mp2,.mp3.tiff,.png,.jpg,.gif,.ppm... Son Images Les fichiers.au s'écoutent avec play, les.ogg avec ogg123, les.mp2 avec maplay, les.mp3 avec mpg123. xv pour les regarder ; gimp pour les modifier.mov,.avi Séquences animées xanim.pdf Portable Document Format acroread (Acrobat Reader).gz,.tgz,.tar,.tar.gz,.Z,.tar.Z,.zip,.zoo,.lha,.lzx,.z,.uu,.shar Divers formats d'archives plus ou moins compressés Consultez la page sur la compression De façon générale, tous les fichiers LaTeX ont un suffixe.tex, et toutes les pages Web un suffixe.html (par exemple ce document s'appelle fichiers.html).

3.5.3 Lire un fichier a- Lire un fichier avec cat Pour pouvoir consulter un fichier (sans l'éditer), le plus simple est la commande cat : $ cat fichier Le problème est que cat affiche l'intégralité du fichier que vous lui demandez. Si le fichier est plus long que la taille de votre écran (ce qui arrive quand même souvent), vous verrez défiler très vite à l'écran le contenu de votre fichier, sans pouvoir l'arrêter ou le ralentir. Pas très pratique... b- Les pagers more et less Mieux vaut alors utiliser ce qu'en anglais on appelle un pager (parfois traduit par «visionneuse» en français). Le nom «pager» vient du fait qu'il affiche un fichier page par page et non tout d'un coup comme le fait cat. Sur les Unix récents, la commande qui fait cela est less. Pour lire le fichier toto.txt, tapez simplement : $ less toto.txt Voici un tableau des commandes utiles de less : h SPC d, ^D (down) f, ^F (forward) p, ^P (previous) b, ^B (back) j k G nombreg /mot afficher une aide. faire défiler le texte page par page descendre d'un demi-écran descendre d'un écran remonter d'un demi-écran remonter d'un écran descendre d'une ligne remonter d'une ligne aller à la fin du texte aller à la ligne de numéro nombre (par exemple, 1G place à la première ligne du fichier). chercher le «mot» dans le texte. Il sera signalé en inverse dans tout le texte. Pour aller à la prochaine occurence du mot, taper n, pour aller à la précédente occurence, taper N.

q quitter more (en savoir davantage sur un fichier) est une commande standard sur tous les systèmes Unix. less est cependant plus performant : les mots recherchés apparaissent sur fond noir au lieu d'être juste placés en haut de l'écran, le défilement du texte est plus précis. Si vous n'avez que more à disposition, vous pouvez utiliser les commandes suivantes : h d ( down) f ( forward) b ( back) /mot q afficher une aide descendre d'un demi-écran descendre d'un écran remonter d'un demi-écran chercher le «mot» dans le texte (le résultat est beaucoup moins clair qu'avec less ). quitter 3.5.4 Afficher le début d'un fichier On utilise la commande head pour afficher le début d'un fichier : $ head cours.txt Les logiciels peuvent être classés en deux catégories : Les programmes d'application des utilisateurs. Les programmes système qui permettent le fonctionnement de l'ordinateur. Parmi ceux-ci, le système d'exploitation (SE dans la suite). (...) Par défaut, head affiche les 10 premières lignes. Pour lui spécifier un nombre de lignes précis, utilisez l'option -n, n étant le nombre de votre choix : $ head -2 cours.txt Les logiciels peuvent être classés en deux catégories : Les programmes d'application des utilisateurs. $ «Mais à quoi est-ce que ça peut bien servir?», vous direz-vous. Là, comme ça, c'est vrai que l'utilité est limitée. Mais en combinaison avec d'autres commandes, c'est très utile. Un exemple tiré de notre page sur la place disque : $ du -ak sort -nr head -10 98280. 22007./www 16580./Mail 9637./www/hist 5005./www/hist/licence 4910./histoire 3941./Mail/archives

3757./www/logique/ 3274./www/logique/cours 3112./www/logique/cours/karim 2841./prive Nous avons ici les 10 fichiers ou répertoires les plus gros de notre compte. Toutes les explications sur cette suite de commandes se trouvent dans notre page sur la place disque. 4.5.5 Afficher la fin d'un fichier Cette fois, c'est la commande tail qu'on utilise, avec les mêmes options que head : $ tail -3 cours.txt UNIX a été écrit à 95% en langage C, ce qui permet sa portabilité. De plus, sa conception modulaire avec des interfaces bien définies a contribué à sa popularité. 3.5.6 Copier un fichier Copier un fichier, c'est prendre un fichier déjà existant et en créer une copie rigoureusement identique sous un nom différent. On utilise pour cela la commande cp. Pour copier toto.txt en toto2.txt : $ cp toto.txt toto2.txt Notez qu'on ne peut pas se servir de cp pour copier un répertoire. Ainsi, si vous essayez de copier votre répertoire www, cp va se plaindre : $ cp www www2 cp: www: is a directory 3.5.7 Renommer un fichier Renommer un fichier, c'est lui donner un nouveau nom, sans rien modifier d'autre. On utilise pour cela la commande mv (comme move). Pour renommer dissert.tex en dissertation.tex : $ mv dissert.tex dissertation.tex La même commande sert également, avec la même syntaxe, pour les répertoires. Ainsi, si vous voulez renommer votre répertoire boulot en répertoire magistere : $ mv boulot magistere 3.5.8 Déplacer un fichier C'est toujours la commande mv que l'on utilise. La syntaxe est la suivante : mv fichier nouvel_endroit. Ainsi, vous voulez déplacez le fichier cv.html, situé à la racine de votre compte, dans votre répertoire www : $ mv cv.html www Autre exemple :

$ mv fichier.. Déplace un fichier dans le répertoire père. 3.5.9 Effacer un fichier Sous Unix, effacer un fichier, c'est le détruire de façon irréversible. Pas de concept de poubelle dans laquelle on peut fouiller, comme sous Windows ou Mac OS. C'est la commande rm (comme remove) qui efface un fichier : $ rm fichier a- Effacer plusieurs fichiers en même temps Nettoyage de printemps sur votre compte, vous voulez supprimer plusieurs fichiers en même temps. Il suffit tout simplement de les indiquer à la suite à rm : $ rm f1.tex f2.tex f3.tex b- Effacer un répertoire et son contenu La commande pour effacer un répertoire est rmdir, mais elle ne marche que si le répertoire est vide. La commande rm ne peut pas effacer directement un répertoire : $ rm www rm: www is a directory Pour effacer un répertoire et son contenu, utilisez l'option -R (comme recursive de rm. Pour effacer votre répertoire toto/ et les fichiers qu'il contient, tapez : $ rm -R toto 3.5.10 Concaténer des fichiers Concaténer des fichiers, c'est les placer bout à bout. On utilise la commande cat (comme concatenate) : $ cat fichier1 fichier2 > fichier3 Les fichiers 1 et 2 placés bout à bout et le résultat est mis dans un fichier3 créé automatiquement. Le shell refuse d'écraser un fichier existant. Dans fichier3 apparaît d'abord fichier1 puis fichier2. Concaténer deux fichiers de la sorte ne les détruit pas (il existe à la fois fichier1, fichier2 et fichier3). On peut aussi placer deux fichiers bout à bout sans créer de troisième fichier. La syntaxe est alors la suivante : $ cat fichier2 >> fichier1 fichier2 est placé «au bout» de fichier1. fichier2 reste inchangé, fichier1 contient désormais son propre texte suivi du texte de fichier2.

3.6 Récapitulons (exemple) On veut renommer le fichier chrono du sous-répertoire ancienne/ en evolution, et le mettre dans le répertoire histoire/. Dans cet exemple, nous sommes dans histoire/ancienne/ : (1) État de départ : (2) cp chrono evolution (3) mv evolution.. (4) rm chrono On peut aussi faire plus rapidement : mv chrono evolution mv evolution.. Ou, en une seule ligne de commande : mv chrono../evolution La même série d'opérations est possible depuis histoire/; elle se fera avec la suite de commandes suivantes : cp ancienne/chrono evolution rm ancienne/chrono mv ancienne/chrono.. mv chrono evolution mv ancienne/chrono evolution On recopie le fichier chrono du sous-répertoire ancienne/ en un second fichier evolution placé dans le répertoire courant : on se retrouve directement dans l'état 3. Ensuite, on efface le fichier chrono qui est toujours dans le répertoire ancienne/. D'abord on déplace le fichier, ensuite on le renomme. En une seule ligne, on déplace le fichier et on le renomme.

Il y a donc rarement une seule façon de manipuler ses fichiers, c'est une question d'aisance et de rapidité. 3.7 Les répertoires (directories) 3.7.1 Créer et détruire des répertoires mkdir mkdir truc (make directory) : crée un répertoire de nom «truc». rmdir rmdir chose (remove directory) : détruit le répertoire de nom «chose». Cela ne fonctionne que si le répertoire est absolument vide. Exemple : Au départ j'ai juste un répertoire socio. mkdir histoire rmdir histoire Le tilde ~ désigne le home-directory («répertoire-maison» ; répertoire d'accueil), c'est-à-dire l'utilisateur lui-même, «chez soi» ; par exemple le home-directory de Toto (nom de login toto) est ~toto. 3.7.2 Faire un inventaire : ls (list) a- Utilisation de ls ls donne le contenu du répertoire où l'on se trouve, dans l'ordre suivant : symboles, chiffres, majuscules, minuscules. Les fichiers apparaissent sous leur nom, les sous-répertoires ont leur nom suivi d'un slash (par exemple, truc/). Les noms de fichiers suivis d'une étoile sont des exécutables. ls nom-de-répertoire donne le contenu du répertoire désigné; là aussi on peut taper par exemple ls -l truc/ pour savoir la taille des fichiers contenus dans le répertoire truc/. Par exemple : Si j'ai une arborescence comme celle-ci : $ ls egypte.tex histoire/ $ ls -a histoire/./../ Revolution chronologie

b- Options de ls ls a un tas d'options, entre autres pour déterminer le critère du tri (tri alphabétique, inverse, par date, etc). Voici les options les plus courantes : ls -l Donne la liste des fichiers avec entre autres les droits (possibilité pour d'autres personnes de lire les fichiers, écrire dedans ou les exécuter), la taille (en octets) et la date de dernière modification. Et ls -l donnera (par exemple) : Droits Liens Propriétaire Groupe Taille Date Nom -rw-r--r-- 1 redha litt98 2166 Aug 30 15:04 egypte.tex drwxr-xr-x 2 redha litt98 512 Mar 6 2000 histoire/ ls -a Donne la liste de tous les fichiers, y compris ceux commençant par un point (fichiers de configuration essentiellement). 3.7.3 Se déplacer : cd (change directory) cd sert à changer de répertoire : a- cd sans argument Ramène au répertoire d'accueil, autrement dit chez soi, au point de départ de l'arborescence du compte. b- cd suivi d'un nom de répertoire Sert à aller dans ce répertoire. cd histoire/ place dans le répertoire histoire/. cd.. (point point) fait remonter d'un niveau dans l'arborescence.

Exemple Supposons que nous nous trouvons dans ~/histoire/moderne/documents/. Pour retourner du premier coup au home directory : Si on veut remonter dans moderne (répertoire parent de documents/) : cd cd.. Si on veut remonter jusqu'à histoire/ : cd../.. Si on veut aller dans medievale/ : Si on veut aller de documents dans Bourbons/ : Pour aller directement d'histoire/ dans documents/ : cd../../medievale ou cd ~/histoire/medievale cd../bourbons moderne/documents 3.7.3 Se repérer : pwd (print working directory) pwd affiche le répertoire courant, c'est-à-dire le répertoire où vous vous trouvez actuellement. C'est utile quand le prompt ne l'indique pas. Prenons comme référence l'arborescence de la figure ci-dessus : /histoire/moderne/documents $ pwd /users/98/litt/toto/histoire/moderne/documents $ cd ~/geo $ pwd /users/98/litt/toto/geo Comme vous le constatez, c'est l'adresse absolue du répertoire qui est indiquée : pwd indique tous les noms de répertoires traversés depuis la racine (/users) pour l'atteindre. L'adresse relative d'un fichier ou d'un répertoire est donnée par rapport au répertoire personnel de l'utilisateur : «~» signifie en fait /users/98/litt/toto (dans le cas de Toto).

3.8 Les droits d'accès sous Unix Qu'est-ce que ces «droits d'accès»? C'est un modèle qui décrit, pour chaque fichier ou chaque répertoire, qui a le droit de lire, exécuter (ou traverser dans le cas d'un répertoire) ou modifier. Sur votre Mac ou PC Windows personnel, ces considérations ne sont peut-être pas très importantes si vous êtes le seul utilisateur. Mais c'est particulièrement important sous Unix, qui est un système conçu pour être multi-utilisateurs. 3.8.1 Lire les droits Chaque fichier a plusieurs propriétés associées : le propriétaire, le groupe propriétaire, la date de dernière modification, et les droits d'accès. On peut examiner ces propriétés grâce à l'option -l de ls. Dans cet exemple, nous voyons les permissions standards d'un répertoire et de deux fichiers : $ ls -l total 205 drwxr-xr-x 2 toto phy03 512 Jan 16 10:02 fiches/ -rw-r--r-- 1 toto phy03 72008 Oct 2 2003 article.dvi -rw-r--r-- 1 toto phy03 145905 Oct 2 2003 article.pdf Les permissions sont indiquées dans la colonne de gauche, suivant un format bien particulier : 3.8.2 Permissions Comme nous le voyons sur l'image ci-dessus, le bloc de permissions se divise en quatre éléments. a- Type Le premier caractère du bloc de permissions indique le type du fichier : - pour un fichier normal, d pour un répertoire. On trouve également parfois l pour les liens symboliques. b- Droits du propriétaire r ou - : droit de lire (r pour read) le fichier (r pour oui, - pour non) w ou - : droit d'écrire (w pour write) dans le fichier x ou - : droit d'exécuter (x pour execute) le fichier.

Pour un répertoire, les choses sont un peu différentes. Le couple rx donne le droit d'examiner le répertoire et son contenu. Le bit w donne le droit d'ajouter ou de supprimer des fichiers dans le répertoire. Il existe d'autres types de droits, comme le bit setuid (s) ou encore le «sticky bit» (t). c- Droits du groupe Comme les droits du propriétaire, mais s'applique aux gens qui sont dans le groupe propriétaire. d- Droits des autres Comme les droits du propriétaire, mais s'applique aux gens qui sont ni le propriétaire, ni dans le groupe propriétaire. 3.8.3 Liens Nombre de liens du fichier; un répertoire en a au moins deux (. et..). Un répertoire qui contient 5 sous-répertoires en a 7, etc. 3.8.4 Propriétaire Le nom de login de la personne à qui appartient ce fichier. Seul le propriétaire peut changer les droits ou le groupe d'un fichier. 3.8.5 Groupe propriétaire Les groupes sont des ensembles d'utilisateurs qui sont fixés par l'administrateur du système. Ils sont un moyen pour gérer un peu finement les droits d'accès. C'est la commande id qui vous révèle le(s) groupe(s) auquel vous appartenez : $ id uid=4242(toto) gid=276(phy03) groups=276(phy03) La commande vous indique d'abord votre identifiant d'utilisateur (UID) et votre login, puis votre identifiant de groupe principal (GID) et enfin tous les groupes dans lesquels vous vous trouvez. 3.8.6 Taille Elle est indiquée en octets. 3.8.7 Modifier les droits d'accès Il existe 4 commandes liées aux droits d'accès : chmod (change mode), la plus utile, qui modifie les permissions chgrp (change group) qui modifie le groupe d'un fichier ou répertoire chown (change owner) qui modifie le propriétaire d'un fichier ou répertoire

umask, qui définit les protections par défaut Les commandes chgrp et chown servent surtout à l'administrateur du système, donc nous ne les examinerons pas ici (lisez leur page de man pour en savoir plus). En revanche, chmod est une commande très pratique dans une utiisation courante. 3.8.8 Notation symbolique Cette notation consiste à associer un ou plusieurs degrés de propriété, une action et un ou plusieurs types d'accès. On l'utilise généralement pour ajouter ou retirer des permissions par rapport à la normale (-rw-r--r-- pour un fichier, drwxr-xr-x pour un répertoire). Degré de propriété Action Type d'accès u (utilisateur) g (groupe) o (autres) a (tout le monde) + (ajoute le droit) - (enlève le droit) = (définit le droit) r (lecture) w (écriture) x (exécution Quelques exemples a- Protéger un fichier Ici, vous interdisez à tout autre que vous l'accès à votre fichier $ ls -l fichier.txt -rw-r--r-- 1 toto phy03 42 Jan 5 12:08 fichier.txt $ chmod og-r fichier.txt $ ls -l fichier.txt -rw------- 1 toto phy03 42 Feb 5 12:08 fichier.txt b- Protéger un répertoire Même chose pour un répertoire... $ ls -l grep repertoire drwxr-xr-x 2 toto phy03 512 Feb 5 12:19 repertoire/ $ chmod go-rx repertoire $ ls -l grep repertoire drwx------ 2 toto phy03 512 Feb 5 12:19 repertoire/ c- Rétablir des droits normaux pour un fichier Certains fichiers sont par défaut en mode parano. C'est le cas par exemple de votre mail : quand vous sauvegardez un fichier en provenance de votre boîte aux lettres, il est protégé. Pour permettre aux autres l'accès au fichier : $ chmod og+r fichier.txt

d- Rétablir des droits normaux pour un répertoire $ chmod go+rx repertoire e- Rendre un script exécutable Par défaut un fichier n'est pas un exécutable. Pour rendre exécutable par tout le monde le joli script que vous venez d'écrire, faites simplement : $ chmod +x script 3.8.9 Notation numérique Cette notation est un peu plus complexe. Elle se fonde sur le principe suivant : considérons un bloc de permissions, rw-r--r--. Quand une lettre est présente, ça veut dire que l'accès est autorisé, quand elle est absente (-), il est refusé. On peut traduire ceci de façon binaire : R w - r - - r - - 1 1 0 1 0 0 1 0 0 Ce qui donne 110-100-100. 110 vaut 6 en décimal, 100 vaut 4 (voir le teableau ci-dessous), donc la représentation numérique de rw-r--r-- est 644. Cette valeur peut être indiquée exactement à chmod : $ ls -l fichier.txt -rw------- 1 toto phy03 42 Feb 5 12:08 fichier.txt $ chmod 644 fichier.txt $ ls -l fichier.txt -rw-r--r-- 1 toto phy03 42 Jan 5 12:08 fichier.txt Accès --- --x -w- -wx r-- r-x rw- rwx Binaire 000 001 010 011 100 101 110 111 Décimal 0 1 2 3 4 5 6 7 Quelques permissions habituelles Permission Valeur numérique Type de fichier Signification --------- 000 N'importe quel type. Aucun accès à qui que ce soit rw------- 600 Fichiers Fichier parano : lecture et écriture réservées au propriétaire. rw-r--r-- 644 Fichiers Standard : tout le monde peut lire le fichier

mais vous êtes le seul à pouvoir le modifier. rw-rw-rw 666 Fichiers rwx------ 700 Répertoires Fichier public : tout le monde peut lire et écrire. Répertoire parano : lecture, accès et écriture réservés au propriétaire. Fichiers Fichier lisible et exécutable par tous, vous seul pouvez le modifier. rwxr-xr-x 755 Répertoires Standard : tout le monde peut accéder au répertoire et lire son contenu, vous seul pouvez modifier le contenu. rwxrwxrwx 777 Répertoires Fichiers Répertoire public : tout le monde peut y accéder, lire le contenu et modifier celui-ci. Exécutable public : tout le monde peut le lire, l'exécuter et le modifier.

3.9 Les éditeurs de texte 3.9.1 Qu'est ce qu'un éditeur de texte? Un éditeur de texte est un programme qui sert à... éditer des textes (c'est-à-dire à les créer et à les modifier). Contrairement à un traitement de texte, il ne sert pas à faire de la mise en forme, la mise en page qu'on peut y faire est seulement une question de lisibilité. Dans le monde Windows, par exemple, le Bloc-notes (notepad.exe) est l'éditeur de texte (très rudimentaire) fourni avec le système. Sous UNIX, il y a pico, l'éditeur de texte utilisé par le lecteur de courrier pine. Un éditeur de texte vous sert à : prendre des notes, comme sur des feuilles volantes ou des Post-It ; rédiger vos courriers électroniques ; rédiger de beaux documents, quand on le couple avec LaTeX ; écrire vos pages Web ; écrire des programmes ; etc. Donc, chaque fois que vous avez besoin d'écrire quelque chose, vous vous servez d'un éditeur de texte. 3.9.2 Comment lancer un éditeur? Vous tapez le nom de l'éditeur, suivi du nom du fichier. Par exemple, pour écrire le fichier rapport.tex avec l'éditeur nano, on tape : $ nano rapport.tex Ce qui peut vous dérouter, c'est que certains éditeurs sont en mode texte : ils se lancent dans la fenêtre où vous avez tapé la commande, au lieu de se lancer dans une nouvelle fenêtre. Quand on n'est pas habitué, on n'a pas l'impression d'être «dans» un programme. C'est une question d'habitude! Dans tous les cas, il faut veiller à sauver son document très régulièrement pendant qu'on l'écrit, et à quitter correctement l'éditeur (avec sa commande spécifique). 3.9.3 Choisir son éditeur Il y a plusieurs éditeurs, certains très simples et spartiates, d'autres simples et à la souris, d'autres plus complexes... Le choix dépend des goûts personnels, si on aime la souris ou non, les raccourcis claviers, le syntax highlighting (colorisation syntaxique), etc.

3.9.4 Présentation de NEdit NEdit est un éditeur de texte en mode graphique, disponible pour UNIX mais aussi MacOS X et Windows. Il est simple et intuitif, et son fonctionnement ne devrait pas vous poser trop de problèmes si vous êtes habitué à utiliser les éditeurs Windows ou Mac. Bien que facile à apprendre, il est assez puissant. C'est un bon choix si vous êtes effrayé par Emacs ou Vim. Gros inconvénient quand même : comme il est en mode graphique, vous ne pourrez pas le lancer à distance depuis un Windows ou un Mac. On utilise les conventions suivantes dans cette page : «File > Open» veut dire «cliquez sur File, un menu déroulant va s'ouvrir, parcourez-le et cliquez sur Open». «Ctrl+O» signifie «tapez sur la touche Control (souvent abrégée en Ctrl) puis sur la touche 'o'». Shift+Ctrl+Z veut dire «tapez sur la touche Shift (celle qui sert à faire les majuscules), puis la touche Control, puis la touche 'z'». Voici un aperçu de ce que donne NEdit en train d'éditer un fichier (ici, la page source de ce que vous êtes en train de lire). Observez que NEdit fait de la colorisation syntaxique, c'est-à-dire qu'il colore les différents éléments du texte suivant leur fonction. Ici, c'est un fichier XML (sorte de dérivé du HTML, le langage des pages Web). Les «tags» sont de couleur différente du texte à proprement parler, ce qui rend le tout beaucoup plus lisible. Cette fonctionnalité est très utile quand vous tapez des fichiers LaTeX ou HTML, par exemple, ou quand vous programmez...

3.9.4.1 Manipulations de base a- Lancer NEdit Rien de très différent des autres éditeurs ici. Si vous tapez : $ nedit NEdit va se lancer. Comme c'est un éditeur graphique, il s'ouvre dans une nouvelle fenêtre. Vous pouvez aussi lui indiquer directement le fichier à ouvrir : $ nedit index.html b- Ouvrir un fichier Pour ouvrir un fichier, vous pouvez indiquer le fichier à ouvrir en ligne de commande, comme vu plus haut, mais aussi utiliser File > Open (ou Ctrl+O). À chaque fois, le fichier s'ouvre dans une autre fenêtre. Il n'y a pas de limite au nombre de fichiers que vous pouvez ouvrir. NEdit garde en mémoire les fichiers que vous avez récemment édités. Pour en réouvrir un, choisissez parmi ceux que vous propose File > Open previous. c- Créer un nouveau fichier Si vous avez tapé nedit tout court, vous avez à votre disposition une fenêtre sans titre («Untitled»). Vous pouvez taper directement pour créer un nouveau fichier. NEdit vous demandera comment l'appeler quand vous sauvegarderez. Sinon, c'est File > New (ou Ctrl+N). d- Sauvegarder C'est File > Save ou Ctrl+S. Si le fichier ne possède pas de titre («Untitled»), NEdit vous demandera de lui en donner un. Pour sauvegarder sous un autre nom, File > Save As. À noter que quand NEdit se ferme mal, il crée une sauvegarde du fichier que vous étiez en train d'éditer. Cette sauvegarde porte le nom ~monfichier, ou «monfichier» est évidemment le nom du fichier que vous éditiez. e- Quitter NEdit Si vous souhaitez seulement fermer une fenêtre, c'est File > Close (Ctrl+W). Si vous souhaitez quitter définitivement NEdit (ce qui fermera toutes vos fenêtres, si vous en avez plusieurs), c'est File > Quit (Ctrl+Q). 3.9.4.2 Aller un peu plus loin a- Effacer Pour effacer, utilisez les touches Del (aussi appelées Suppr) et backspace (<-) de votre clavier. Pour effacer tout un bloc de texte, sélectionner-le simplement à la souris, puis faites Ctrl-X (ou appuyez sur Del).

b- Copier-Coller Sélectionner avec votre souris l'expression à copier, puis tapez Ctrl+C. Cette commande place l'expression sélectionnée dans le presse-papiers. Ensuite, cliquez à l'endroit ou vous voulez copier l'expression, et tapez Ctrl+V. Pour couper-coller, même chose avec Ctrl+X (couper) et Ctrl+V. Pour inclure tout un fichier à l'endroit où se trouve votre curseur, utilisez File > Include file (Alt+I). c- Rechercher et remplacer Pour chercher une expression dans votre fichier, il faut passer par Search > Find (Ctrl+F). Différentes options sont possibles : faire une recherche simple, utiliser une expression régulière, rechercher en indiquant ou non la casse, etc. La recherche commence à l'endroit où se trouve votre curseur. Pour remplacer, c'est Search > Replace (Ctrl+R). Indiquez d'abord l'expression à remplacer, uis la nouvelle expression. Vous aurez ensuite à choisir entre différentes manières de remplacer : pour remplacer seulement la première occurrence, cliquez sur «Replace». Pour remplacer sur tout le document, cliquez sur «Window». Si vous voulez pouvoir remplacer ou pas au cas par ca, cliquez sur «Replace and Find». NEdit va rechercher chaque occurrence du terme à remplacer, puis vous l'indiquer en grisé. Vous devrez alors choisir entre remplacer (Ctrl+T) ou passer à l'occurence suivante sans rien toucher (Ctrl+G). d- Annuler la dernière action Edit > Undo (ou Ctrl+Z) annule votre dernière action. Vous pouvez faire des Undo successifs jusqu'à ce que mort s'ensuive. Vous pouvez aussi faire des Redo. Cétikoi? Imaginons que vous ayez collé un paragraphe à un endroit de votre fichier. Vous changez d'avis et faites un Undo. Vous réfléchissez de nouveau et vous vous dites que non, il était très bien là. Vous voulez donc annuler l'opération «Annuler l'opération précédente» : c'est ce qu'on appelle un «redo», faisable avec Shift+Ctrl+Z. Enfin, si vous n'aimez vraiment pas les modifications que vous avez faites à un fichier, vous pouvez revenir à létat où il était lors de sa dernière sauvegarde avec File > Revert to saved. 3.9.4.3 Récapitulons Action À la souris Raccourci clavier Ouvrir un fichier File > Open Ctrl+O Créer un nouveau fichier File > New Ctrl+N

Sauvegarder File > Save Ctrl+S Fermer une fenêtre File > Close Ctrl+W Quitter NEdit File > Quit Ctrl+Q Couper la sélection Edit > Cut Ctrl+X Copier la sélection Edit > Copy Ctrl+C Coller la sélection Edit > Paste Ctrl-V Rechercher Search > Find Ctrl+F Remplacer Search > Replace Ctrl+R Annuler la dernière action Edit > Undo Ctrl+Z «Redo» Edit > Redo Shift+Ctrl+Z Cette page n'était qu'un simple tour d'horizon. NEdit a bien sûr, beaucoup plus de fonctionnalités. Pour en savoir plus, reportez-vous à la documentation fournie (Menu Help).