Budget 2009 rigoureux et efficient



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Transcription:

78 revue de l OPH de Gennevilliers Mars 2014 Budget 2009 rigoureux et efficient Comprendre la facturation de votre facture d eau Réhabilitation du bâtiment Jean-Jacques Rousseau p. 16 ACCESSIBILITÉ ON A TOUS À Y GAGNER Barème des indemnités de remise en état Locataires, des logements donnez votre avis p. 18 Fêtes des voisins Les retraités de la résidence Camille Cartier p. 22

78 Améliorer la vie de tous La loi du 11 février 2005 pour l égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, a réaffirmé le rôle déterminant que l habitat joue dans l autonomie des personnes par le maintien à domicile. Au delà d un changement de regard sur le handicap, cette loi s intéresse à une population beaucoup plus large que celle des handicapés, au sens strict, puisqu elle s adresse également aux personnes âgées, aux parents accompagnés de jeunes enfants, ou à toute personne gênée temporairement dans sa mobilité. Yvette Ouchikh Présidente de la commission des travaux de l Oph Conseillère municipale de Gennevilliers Malgré la complexité des règles, améliorer l accès et le confort des logements pour toutes les personnes dont la mobilité est réduite - quels que soient leur âge et la durée de leur handicap - et renforcer l accessibilité de son patrimoine à tous les publics est devenu un enjeu majeur pour l Office public de l habitat de Gennevilliers, toujours à l écoute de ses locataires. Depuis 2005, quelques 425 logements ont été adaptés en concertation avec les locataires et, partout où cela a été techniquement possible, l accessibilité au patrimoine s est améliorée. Sont concernés les constructions neuves de l Office, où 5 % de logements sont dédiés aux personnes à mobilité réduite ainsi que le patrimoine existant où des aménagements sont réalisés, notamment lors de réhabilitations. Ceci représente un effort financier pour l Oph. Malgré cela, l Office a entamé un audit d accessibilité qui porte principalement sur les bâtiments anciens. N oublions pas que dans la perspective du vieillissement de la population, les enjeux qui s attachent à l accessibilité sont particulièrement forts et sa bonne mise en œuvre participe pleinement du bien-être de chacun et du maintien à domicile pour la personne handicapée et pour son entourage familial. AGORA # 78 - Mars 2014 - Revue de l OPH de Gennevilliers, 33, rue des Chevrins - 92230 Gennevilliers. Tél 01 46 85 88 88 // Directeur de la publication Marc Hourson // Comité de rédaction Rachid Hammouchi, Douda Kerma, Élisabeth Legent, Pascal Lion, Emmanuelle Sanz // Rédactrice en chef Fabienne Dagouat (f.dagouat@ophgennevilliers.fr // Rédaction Fabienne Dagouat, Jean-Michel Masqué // Conception encore (encore@libertysurf.fr) // Réalisation KdoubleB // Photographies Christophe Couffinhal ( Ch. C.) // BD Farid Boudjellal // Impression LNI SA - RCS Nanterre 622 002 574 // Publicité HSP SAS - RCS Nanterre 702 012 824 // Tirage 9400 exemplaires. Toute reproduction, même partielle, des textes et images parus dans Agora est formellement interdite, sauf accord exprès de la rédaction.

p06 EN IMAGES, travaux d amélioration du patrimoine. p08 ACTUALITÉS, aides à la construction, audit énergétique, mal-logement. p11 DOSSIER, plus de logements adaptés et accessibles. p16 RÉHABILITATION, pleins feux sur l immeuble Jean-Jacques Rousseau. p18 DE NOUS À VOUS, enquête de satisfaction, prochaine fête des voisins. p20 REGARDS, artistes en ligne de mire. p 22 EN VILLE, la résidence Camille Cartier. p 23 BONS USAGES, la facturation de l eau.

EN IMAGES PARKING ARTISTIQUE Samedi 25 janvier à 15 heures, les habitants du quartier du Fosséde-L Aumône ont pu assister en direct à la réalisation d une fresque d environ 30 m 2 sur la thématique du dessin animé Cars. Cette performance «live» - réalisée par trois artistes grapheurs Gennevillois, Raphaël Genty, Joackim et Damien Picaud du collectif Haut en couleur - marque le début d un projet artistique destiné à habiller les 7 murs du parking Jules-Guesde, soit une superficie de 205 m 2. Ce parking proposera prochainement une offre de stationnement de 35 places boxées, 14 libres et un parking motos de 6 places en sous-sol ; ainsi que 14 places payantes et 23 gratuites en aérien. PORTE OUVERTE La direction de l Office, accompagnée des services de la construction, des services techniques et de la gestion locative a visité fin janvier le logement témoin du bâtiment 9b, à l angle des rues Henri-Barbusse/Bergkamen. Il s agit du premier logement témoin réalisé sur l écoquartier où l Oph de Gennevilliers compte actuellement cinq programmes en cours de construction. MISE EN COULEUR Les travaux de peintures validés dans le cadre de la commission de concertation locative, pour cette année, ont débuté mi-janvier avec la remise en peinture de la cage d escalier du 35, rue Victor-Hugo ; puis en février de celles du 4, rue Jules-Guesde ; du 3, rue Mozart ; de 9 étages au 20, rue du 8 mai-1945 et de 3 étages au n 8 de la même rue et enfin du hall et de la cage d escalier du 10, rue Jack-London. Le calendrier des travaux de peinture s est poursuivi, fin février, par les cages d escalier du 11, rue François-Villon ; du 19, rue Auguste- Renoir et du hall et de la cage d escalier du 29, rue du 8 mai-1945. En mars, sont concernés le 7, rue Royer-Bendelé ; les 42 et 44, rue Nazet (cages et halls) ; les 30 et 31, avenue des Sévines (cages et halls) ainsi que la cage d escalier du 28, rue Jean-Jacques-Rousseau. En avril, ce sera au tour du 52, ter, rue Henri-Barbusse (cage et hall) et du 48, rue de la Couture-d Auxerre ; puis en mai du 10, rue Croizat (ravalement) et de la tour Romain-Rolland (cages et halls).

HABILLAGE EN IMAGES Clin d œil coloré dans la ville, les garde-corps des résidences Graindorge et Jean-Moulin se sont habillés de rouge. SUR MESURE Tout au long de l année, la régie de travaux et ses équipes de menuisiers, électriciens, plombiers et serruriers intervient sur l ensemble du patrimoine de l Office pour réaliser petits et gros travaux d entretien. Ici, les menuisiers ont travaillé à la réalisation et la pose de 13 portes avec batteuses de condamnation, pour fermer les gaines des colonnes sèches, au 7, rue des Agnettes.

ACTUALITÉS LOGEMENT SOCIAL MAINTENIR LES FINANCEMENTS Face à la décision du conseil général des Hauts-de- Seine de supprimer les aides à la construction de logements sociaux dans certaines communes, les élus de Gennevilliers se mobilisent. Fin 2013, le conseil général des Hauts-de-Seine a fait connaitre son nouveau dispositif destiné, dit-il, «à favoriser la production de logements sociaux dans le département, ainsi que la mixité sociale nécessaire à l équilibre des ensembles immobiliers, en ne finançant plus de logements sociaux dans les villes qui en comptent plus de 35 % sur leur territoire». A noter que l article 55 de la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain), récemment modifié, porte désormais le seuil minimum de logements sociaux à 25 % par ville pour les communes de plus de 3 500 habitants. «Un seuil loin d être atteint dans les Hauts-de-Seine, où le taux de logement social s élève à 27,1 % avec de fortes disparités ; 22 villes sur 36 étant hors la loi SRU», souligne la municipalité de Gennevilliers dans un vœu adopté le 18 décembre dernier par le conseil municipal ; et qui demande que la ville comme toutes celles du département soit financée par le conseil général pour l ensemble de ses programmes de logements sociaux. «Ce nouveau dispositif, loin de régler ces différences poursuit la ségrégation sociale et spatiale déjà engagée dans ce département», selon les termes de ce vœu. Une simulation portant sur le financement de cent logements sociaux à Gennevilliers montre que si le nouveau dispositif s appliquait, la perte par logement s'élèverait à 7 491 soit une perte pour l Oph de 741 605. «A l inverse, le conseil général propose de mieux financer les programmes des villes qui ont jusque là refusé de se mettre en conformité avec la loi et d accueillir les couches populaires et modestes sur leurs territoires ( ) C est la prime aux villes hors la loi SRU comme Neuilly qui ne compte que 4,4 % de logements sociaux». «Quoi qu il en soit, affirme Marc Hourson, président de l oph de Gennevilliers, dans ce contexte, l Office public de l habitat poursuit sa programmation de logements sociaux grâce à l aide conséquente de la Ville et continue à se mobiliser pour la relance de la construction sociale par un financement public de haut niveau.» Le programme 72, rue paul-vaillant-couturier en cours de construction. EN BREF Ajustement Courant janvier, la trésorerie principale de Gennevilliers a du faire face à un exceptionnel afflux de locataires venus effectuer la régularisation de leurs charges locatives. Jusqu alors, ce solde, positif ou négatif, était imputé directement sur les quittances de loyer. Dans le même temps, la réglementation relative au paiement en espèces au guichet du trésor public ayant évoluée, il n est plus possible d y régler plus de 300 en espèces. Ces deux facteurs conjugués ont entrainé un manque de fluidité au niveau de l accueil des usagers de la trésorerie principale. Pour sa part, au vu des désagréments rencontrés, l Office réfléchit pour l avenir à la solution la plus adaptée concernant la régularisation des charges locatives. Rendez-vous La Ville de Gennevilliers participe pour la 4 e fois à la semaine du développement durable, du 1 er au 7 avril prochains, sur le thème "Consommer autrement". Au programme, sensibilisation aux écogestes, visite des jardins familiaux, atelier vélo école, soirée jeux familiale, animations sportives et ludique, parcours aventure, découverte des oiseaux et de la biodiversité Et, pour clore cette semaine, lundi 7 avril, de 17 heures à 22 heures, soirée portes ouvertes de la chaufferie du Luth avec visites commentées. Programme complet sur le site ville-gennevilliers.fr A vendre L Oph de Gennevilliers met en vente des places dans le parking souterrain de la copropriété du Moulin de la Tour. Historiquement, l Office était syndic de la copropriété dans son ensemble. En 2008, cette copropriété a été scindée en deux. Une partie locative dont les logements et parkings afférents sont gérés par l Office ; et une partie privative au sein de laquelle subsiste quelques places appartenant encore à l Office. L organisme n ayant pas vocation à rester dans ce régime de copropriété, mais à valoriser ses missions de développement et de gestion de logements sociaux, il souhaite céder ses lots de parkings. Sont concernés : 5 places au prix de 9 000 * chacune. Contact : am.quiviger@oph-gennevilliers.fr ou au 01 46 85 88 17. * hors frais de notaire

AGNETTES AUDIT EN COURS L opération de réhabilitation des tours des Agnettes et d un bâtiment de l Office, rue Marcel-Lamour, vient de démarrer avec une phase de diagnostic énergétique. ACTUALITÉS Nicolas Robert, ingénieur thermicien. L audit énergétique va également servir à dresser un inventaire de l état actuel des bâtiments afin de définir les prestations à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs visés, le premier étant le label de rénovation du niveau BBC (bâtiment basse consommation). «Ce diagnostic doit permettre de cibler des priorités, de préconiser des choix et de mettre en avant des solutions énergétiques pour lesquelles l Oph pourra demander des subventions», ajoute Jean- Philippe Le Madec, également chef de projet et référent pour les services techniques de l Office. Une adresse mail a été mise en place par l Office afin que les locataires puissent faire part de leurs remarques ou questions : agnettes-reha@oph-gennevilliers.fr La concertation se poursuit autour du projet de réhabilitation des cinq tours du quartier des Agnettes (510 logements) et du bâtiment situé au 10/16, rue Marcel-Lamour (36 logements). Les questionnaires, destinés à évaluer les besoins des locataires, ont été distribués à l ensemble des résidents, avant d être remplis et remis à l Office. «L analyse des réponses est en cours, elle permettra l élaboration d un pré programme de réhabilitation établi au plus près des demandes des locataires», précise Khaled Benadouda, directeur du développement et de la construction à l Oph et chef de projet pour le quartier des Agnettes, qui gère ce dossier en partenariat avec les services techniques de l Office. Un audit énergétique, visant l amélioration thermique des bâtiments existants, réalisé par la société Pouget Consultants a débuté fin janvier avec l inspection des installations thermiques des parties communes et la visite d un certain nombre de logements. «Nous avons notamment cherché à localiser, à l aide d un caméra infrarouge, la présence de ponts thermiques, qui désignent les parties de l enveloppe d un bâtiment qui induisent d importantes fuites de chaleur vers l extérieur», explique REpèRE LES HLM EN 10 CHIFFRES 90 % des Français considèrent que les Hlm sont indispensables. C est l un des enseignements de la dernière édition du baromètre d image du logement social. 10 millions 4,5 millions 450 000 de personnes sont logées au sein du parc Hlm. de logements locatifs et de foyers sont gérés quotidiennement par quelques 760 organismes Hlm. logements sont disponibles chaque année pour de nouveaux foyers ou des foyers en mobilité. 80 000 salariés 2,8 milliards d euros œuvrent chaque jour au sein du Mouvement Hlm pour construire, entretenir et améliorer le parc Hlm, mais aussi pour accompagner les locataires. sont consacrés chaque année à l entretien du parc Hlm. 101 000 logements locatifs et foyers ont été financés en 2013 (hors opérations Anru). 120 000 logements bénéficient d une réhabilitation chaque année. 16,5 milliards d euros sont investis dans l économie chaque année, soit l équivalent de 135 000 emplois directs. 20 % en moyenne c est l économie d énergie réalisée en habitation Hlm par rapport au reste des résidences françaises.

ACTUALITÉS MAL-LOGEMENT 10 MILLIONS DE PERSONNES CONCERNÉES La Fondation Abbé Pierre présentait le 31 janvier dernier son 19 e rapport annuel sur l état du mal-logement en France. Il met en évidence la fragilité accrue des plus démunis face à la crise économique. 60 ans après l appel de son créateur, le 1 er février 1954, la Fondation Abbé Pierre recense dans son traditionnel rapport annuel 3,5 millions de personnes (1) confrontées à une problématique aigüe de mal-logement, dont 694 000 privées de domicile personnel. Parmi ces dernières, on compte notamm e n t 1 4 1 5 0 0 sans- abri, soit une progression de 44 % par rapport à 2001, pour lesquels «Les dispositifs d hébergements ne permettent pas de répondre à toutes les situations de précarité», note la Fondation. 85 000 personnes vivent dans des "habitations de fortune", caravanes, baraques de chantier, locaux agricoles ; 38 000 en chambre d hôtel, dans des conditions d habitat très médiocres comme l absence de sanitaires ; 411 000 personnes n ayant pas les moyens d accéder à un logement indépendant sont hébergées chez un tiers. La Fondation Abbé Pierre ajoute Mobiliser les collectivités locales contre le mal-logement à ces mal-logés plus de 5 millions de personnes «en situation de réelle fragilité». 730 000, bien que propriétaires, sont confrontées à une dégradation très prononcée de leur copropriété, sous l effet d une absence de travaux du propriétaire. Contrairement à ce que sous-entend le mot "copro pr i é té", de nombreux locataires y vivent également, ils représentent 44 % des occupants, contre 39 % dans l ensemble des résidences principales. Nombre d entre eux sont fragilisés par l augmentation des coûts du logement. Selon la dernière enquête logement, en 2006, 1,3 millions de personnes étaient en situation d impayés locatifs. Pour la Fondation «Ce chiffre antérieur à la crise économique laisse craindre une forte augmentation depuis». A cela s ajoute 3,2 millions de personnes en situation de "surpeuplement " par rapport à la superficie de leur logement. Les chiffres de ce 19 e rapport montrent que plus d 1,7 million de ménages sont en attente d un logement social ; que près de 4 millions sont en situation de précarité énergétique, que 70 000 propriétaires sont en situation d'impayés et que plus de 91 000 ménages sont menacés d expulsion. Des chiffres qui, selon Patrick Doutreligne, délégué général de la Fondation Abbé Pierre «permettent d évoquer au final 10 millions de personnes touchées, de près ou de loin, par la crise du logement.» Le rapport 2014 met également en lumière les liens entre la situation de l emploi et la question du mal-logement. En effet, pour avoir un emploi, il faut disposer d un logement, d un coût supportable et qui ne soit pas trop éloigné du lieu de travail mais il faut un emploi, avec les ressources qu il procure, pour avoir un logement. «Quand l un vient à manquer, les difficultés qui en résultent peuvent conduire les individus à basculer dans la précarité et l exclusion», souligne le rapport. Enfin, tout en condamnant les communes «qui ne remplissent pas leurs obligations vis-àvis de la loi SRU, soit un quota de 25 % de logements sociaux dans les villes de plus de 3 500 habitants», et en dénonçant la diminution des aides à la pierre, la Fondation estime que «c est bien l échelon local qui conditionne la mise en œuvre de toutes les réponses concrètes à apporter aux mal-logés.» (1) L'association se base sur plusieurs études statistiques, notamment de l'insee, dont les derniers chiffres sur le mallogement datent de 2006. Les résultats de l'enquête nationale logement de 2013 sont attendus dans l'année. Une enquête de 2012 portant sur les sans domicile a permis d'actualiser des chiffres qui dataient jusqu'à présent de 2006.

425 LOGEMENTS DÉJÀ ADAPTÉS Une politique volontariste de l Office Une adaptation des logements au cas par cas Diagnostiquer le patrimoine existant Texte : Fabienne Dagouat - Photos : Christophe Couffinhal

La pose de mains-courantes facilite la montée des marches. AMÉLIORER L ACCèS ET LE CONFORT DES LOGEMENTS Adapter ses logements pour les locataires à mobilité réduite et renforcer l accessibilité de son patrimoine est un double défi que l Oph de Gennevilliers relève depuis plusieurs années. À SAVOIR Depuis 2005, 84,9 % des adaptations de logements ont été réalisées pour des personnes à mobilité réduite ; 9,3 % pour des personnes en fauteuil roulant ; 4,8 % pour des locataires souffrant de handicaps spécifiques (Alzheimer, autisme) et 1,1 % pour des locataires touchées par un handicap auditif. Entre 2005 et 2013 ; 48,8 % des adaptations au handicap (190 logements) ont été faites au Agnettes où le patrimoine est ancien, 15 % (59 logements) au Fossé-de-L Aumône, 8 % aux Chevrins ainsi qu au Village (66 logements au total), 7 % au Luth ainsi qu aux Grésillons (53 logements au total), et 3 % sur le secteur Camélinat et Sévines dont le patrimoine est plus récent (12 logements). Les chiffres parlent d euxmêmes. Avec une dizaine de logements qui font chaque mois l objet de travaux d adaptation, l Office a aujourd hui presque atteint l objectif des 5 % de logements adaptés aux personnes handicapées et peut se féliciter d être le bailleur des Hauts-de- Seine le plus avancé dans la démarche de mise en accessibilité de son parc immobilier. Des résultats à mettre sur le compte de la politique volontariste de l organisme en la matière et du dynamisme de sa cellule handicap, créée en 2007 autour de trois personnes. Concrètement, les demandes émanent de locataires qui expriment des besoins auprès de leur gardien ou des services techniques. «Pour être recevable, cette demande doit être assortie d un certificat médical, précise Gérard Lecourtois, coordinateur de cette cellule handicap. Nous nous rendons ensuite au domicile de la personne concernée pour évaluer ses besoins. Cette rencontre permet de percevoir la problématique du locataire est d y répondre en allant le plus loin possible. En effet, une seule demande de financement est possible par logement, d où l importance de cibler rapidement l évolution des besoins d un locataire en fonction de l évolution de sa pathologie dans le temps». Des travaux sont ensuite préconisés sur une fiche technique que signe le locataire. Laquelle est adressée à Clarence Koukoui, aux services techniques, qui la transmet aux entreprises concernées. Ensemble, ils se rendront au domicile du demandeur pour étudier la faisabilité des travaux et établir un devis. Lorsque ce devis arrive, une nouvelle étape et non la moindre démarre, celle du financement des travaux auprès du conseil général. «Nous adressons chaque mois une demande de financement pour 10 à 15 logements, poursuit Gérard Lecourtois. Ces dossiers reçoivent généralement l approbation de la commission permanente, ce qui aboutit au financement du tiers du montant des travaux». Entre la demande initiale et la réalisation des travaux, qui durent généralement moins d une semaine, il s est écoulé en moyenne neuf mois. En 2013, 791 000 ont été dépensé en fonctionnement et en investissement pour l adaptation de 90 logements. Evier accessible en fauteuil roulant. Si la plupart des travaux effectués portent sur le remplacement de baignoires par des

douches (90 % des réalisations), la surélévation de WC, la pose de barres d appui, de lavabos ergonomiques et d éviers accessibles, l installation de volets électriques ou encore la rehausse de prises électriques pour plus de praticité, plusieurs dossiers ont permis à l Office de répondre à des demandes spécifiques. Ce fut le cas pour une jeune fille malentendante qui habitait chez ses parents et souhaitait avoir son autonomie (voir page 14). Des locataires souffrant de la maladie d Alzheimer, ou d autisme ont également pu bénéficier d aménagements spécifiques, soit pour les protéger des dangers que peuvent représenter pour eux l utilisation d un chauffe-eau ou d une gazinière, soit pour anticiper une perte d autonomie. «Il faut aujourd hui faire évoluer notre notion du handicap, constate Marie-Paule Bereni, assistante sociale de l Oph. Sont concernées les personnes souffrant d un handicap moteur, visuel ou auditif, mais aussi celles victimes de maladies invalidantes qui peuvent entraîner des insuffisances respiratoires ou des troubles musculo-squelettiques. Ces déficiences constituent souvent un handicap non visible, mais qui nécessite néanmoins une adaptation du logement.» Un travail d écoute Au 41, boulevard Jean-Jacques-Rousseau, la rampe d accès pour fauteuil roulant sert à tous. «Dans 10 % des cas, le handicap a des retombées sociales, ajoute-t-elle. Parfois, ces personnes ne sont pas en capacité d effectuer certaines tâches, comme entretenir leur logement ou remplir des papiers administratifs». Chacun travaille alors, au cas par cas, pour faire évoluer certaines situations. «Cela permet également à l Oph de Gennevilliers d identifier des locataires en difficultés et de leur fournir une aide la mieux adaptée.» L intervention de la cellule handicap trouve parfois ses limites techniques ou financières. Ce peut être le cas, par exemple, d une personne pour laquelle un bac de douche a été installé il y a quelques années et qui aujourd hui ne peut plus y accéder parce qu il est trop haut. Or, en étage, il n est pas possible de réaliser une douche à l italienne dont l écoulement se fait au niveau du sol. Le seul recours de l Office est alors de proposer au locataire un échange d appartement vers un logement en rezde-chaussée, où la création d une douche à l italienne, est possible, si elle n existe pas déjà. Des logements mieux adaptés, c est bien ; encore faut-il pouvoir y accéder. C est tout l enjeu du volet accessibilité de la loi de février 2005, qui demandait la mise en accessibilité des bâtiments (établissements recevant du public, locaux professionnels et logements) à l horizon 2015. Aujourd hui, le code de la construction et de l habitation stipule que les bâtiments d habitation collectifs et leurs abords soient construits et aménagés de façon à être accessibles aux personnes handicapées, quel que soit leur handicap. Cette obligation porte notamment sur les circulations communes intérieures et extérieures, une partie des places de stationnement automobile, les logements, les ascenseurs, les locaux collectifs et leurs équipements. En revanche, les immeubles du patrimoine plus anciens, notamment dans le quartier des Agnettes, souffrent souvent d un manque d accessibilité. Présence d escaliers pour accéder au hall, marches à monter avant d arriver aux ascenseurs, absence d ascenseurs, largeur de portes exigüe. Un certain nombre de travaux ont déjà été effectués, comme la pose de mains-courantes sur les escaliers d accès à l ascenseur et aux logements et de barres d appuis aux entrées d immeubles ; mais aussi la réalisation de plans inclinés pour compenser la ou les marches devant une entrée et permettre l accès aux fauteuils roulants. Un diagnostic pour le patrimoine existant Pour aller plus loin, l Office a entamé un audit d accessibilité de son patrimoine qui porte principalement sur les bâtiments anciens. Un travail de fourmi qui vise à répertorier, secteur par secteur, immeuble par immeuble, l ensemble des obstacles à l accessibilité et dresser la liste des préconisations pour y remédier : automatisation d un portail, déplacement d un interphone, sécurisation des marches par un marquage au sol, suppression d un ressaut, signalétique à optimiser, réglage d un ferme-porte pour réduire l effort, pose d un garde-corps, mise aux normes des lumières pour un montant total de travaux estimé à 14 millions d euros. Peu à peu, le travail interservices mené par le pôle handicap porte ses fruits, notamment avec les directions des services techniques, de la construction et de la gestion locative. «Systématiquement, les logements T1, T2, sont équipés de douche. Cela permet leur accès à des personnes âgées par exemple», note Clarence Koukoui. «Un tronc commun d équipements réalisables a été défini avec le service construction, poursuit Gérard Lecourtois. Nous demandons également à ce que soit prévue dans le neuf la possibilité de motoriser les volets et la pause d un double siphon baignoire douche.» La loi du 11 février 2005 a créé une dynamique nouvelle en faveur de l accessibilité de " tous à tout ". Tous les acteurs locaux sont concernés, notamment la Ville de Gennevilliers qui après avoir mis en place, dès 2002, une charte Ville-Handicap, vient de présenter son nouveau plan de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics. Cette évolution des comportements se traduit par le fait que la société considère aujourd hui que c est bien à elle de faire l effort de s adapter au handicap. Elle tient aussi au fait que, désormais, l on comprend que l accessibilité bénéficie à chacun d entre nous, à tout moment de notre vie. Dans les constructions neuves, T1 et T2 sont équipées de douche faciles d accès.

TÉMOIGNAGES PRENDRE LE TEMPS DE SE RÉADApTER Atteint de cécité, Robert Gueniffey a perdu peu à peu de son autonomie. Des travaux d adaptation de son logement ont permis de soulager son quotidien. une douche avec un receveur à fond plat antidérapant de 80 x 100 cm, équipée d un siège de douche rabattable et de deux barres d appui ; un raccord de faïence murale a été effectué et un linoleum antidérapant a été posé au sol. Dans les toilettes, l ancien WC a été remplacé par une cuvette surélevée et une barre d appui murale a été fixée. «En cinq jours et demi, tout était fini et la peinture refaite», souligne Monique Gueniffey avec satisfaction. Un seul regret, minime, pour le couple, celui de ne pas avoir sollicité cette demande de travaux plus tôt. «Au début, nous n y avons pas pensé, puis des amis nous on conseillé de faire installer une douche, mais nous appréhendions les travaux. Au fil du temps, il est devenu de plus en plus difficile, voir dangereux, pour mon mari de monter dans la baignoire. Cela nous a décidé.» Monique et Robert Gueniffey occupent depuis bientôt vingt-huit ans un accueillant appartement situé au dernier étage d un immeuble du quartier des Agnettes. Il y a six ans, Robert perd brusquement la vue de l œil gauche, puis progressivement de l œil droit. Il a alors 70 ans. «Cela a bouleversé notre vie du jour au lendemain, explique le couple avec émotion. Nous avons dû changer notre mode vie, renoncer à nos sorties, réaménager notre logement pour y faciliter les déplacements d une pièce à l autre et éviter tout ce qui pouvait présenter un danger.» En juillet 2013, suite à leur demande auprès de l Oph, appuyée par un certificat médical, Monique et Robert ont pu bénéficier de travaux d adaptation de leur logement. Dans la salle de bain, la baignoire a été remplacée par Depuis sa cécité, Robert a du renoncer à bon nombre de choses qu il aimait, comme la lecture. «Mais je continue à me rendre tout seul aux activités du club Agir des Agnettes, tient-il à préciser. Et je fais partie d un groupe qui travaille avec la mission Handicap de la Ville de Gennevilliers à l amélioration de l accessibilité de la ville». Sa manière à lui de continuer à se sentir utile. EN TOUTE AUTONOMIE Malentendante, Cécile Brochet a bénéficié d une installation électrique toute particulière qui remplace le bruit de la sonnette. Dans le studio que Cécile Brochet occupe, en rez-dejardin d un immeuble récent de la rue Henri-Barbusse, un halot de lumière rouge clignote soudain au dessus de la porte du salon. Signal qu une personne vient d actionner le bouton de la sonnette de l entrée. Le chat, peureux, se réfugie sous la couette tandis que la jeune femme ouvre la porte à sa mère, venue lui rendre visite. Soucieuse de trouver son indépendante, Cécile, 29 ans, a emménagé dans ce logement en 2010. «M. Lecourtois, de l Oph, est venu nous voir pour évaluer quels étaient les besoins de ma fille concernant l adaptation de son logement à son handicap», explique Danièle, sa maman. Un système de signalement lumineux pour suppléer l interphone

et la sonnette a ainsi été installé en trois points du studio, dans la cuisine, le couloir et le salon, tandis que la clôture extérieure qui entoure l espace vert commun de la résidence était rehaussée de 50 cm pour répondre à un besoin de sécurité exprimé par la jeune femme. «Ma fille se plaît beaucoup dans cet environnement, d autant plus que nous habitons à proximité et pouvons réagir rapidement au moindre problème». Ces petits plus viennent atténuer les soucis de la vie quotidienne auxquels Cécile peut être confrontée «Souffrir d un handicap non visible constitue une difficulté supplémentaire et Cécile se dit parfois confrontée à l incompréhension des autres, comme lorsqu on lui adresse la parole et qu elle ne peut pas répondre parce qu elle n entend pas son interlocuteur», explique sa mère. Grâce à son logement adapté, Cécile a pu trouver son indépendance Cela ne l empêche en rien de mener sa vie de la façon la plus autonome possible. C est ainsi qu elle se rend à son travail en scooter, dans un hypermarché voisin, et, si elle préfère les DVD au cinéma «parce qu il y a des sous-titrages», elle correspond aussi longuement avec sa famille et ses amis par sms et par mail, un progrès technologique qu elle apprécie à sa juste valeur. LE MEILLEUR ACCUEIL POSSIBLE Au siège de l Oph aussi, l accessibilité des locaux n est pas un vain mot. Pour le plus grand bénéfice des locataires et des salariés. Que l on arrive en poussette, en fauteuil roulant, en béquilles ou tout simplement les bras chargés, les portes d entrée de l Oph de Gennevilliers s ouvrent désormais automatiquement devant soi. Cette plus grande accessibilité profite ainsi à tous, personnes valides ou à mobilité réduite, visiteurs, locataires et membres du personnel. Une fois franchi le sas d entrée, les transformations en cours dans le hall d accueil du 33, rue des Chevrins répondent à l obligation légale de mise en accessibilité Faciliter l autonomie autant que possible des établissements recevant du public. Un arrondi a été aménagé à l angle de la nouvelle banque d accueil pour améliorer la réception des personnes handicapées, notamment celles en fauteuil roulant. Une signalétique spécifique, avec des bandes podotactiles au sol, facilitera prochainement l accès des malvoyants à cette zone d accueil. Des aménagements qu apprécie tout particulièrement Ludovic Lelièvre, salarié de l Office, qui peut faire évoluer plus aisément son fauteuil roulant au passage des portes automatiques. Un fauteuil qu il laisse ensuite au rez-de-chaussée du bâtiment pour se rendre, en marchant, à son bureau du 4 e étage, auquel il accède par l ascenseur «Pour faciliter mes déplacements à pieds à l étage, les services techniques ont équipé les couloirs de rampes d appui. Une deuxième rampe a également été posée dans les escaliers. Ces aménagements ont considérablement amélioré mon autonomie et la sécurité de mes déplacements», constate le jeune homme. Le rez-de-chaussée de l Office sera bientôt équipé de rampes semblables pour, là encore, favoriser ses cheminements.

RÉHABILITATION RÉHABILITATION LES HABITS NEUFS DE ROUSSEAU La vaste opération de réhabilitation et de résidentialisation du 46/56, boulevard Jean-Jacques-Rousseau bat son plein. L objectif : améliorer l esthétique de ce vaste ensemble immobilier et réduire les charges, tout en offrant plus de confort et de sécurité à ses habitants. Après le lancement, dans le courant de l été dernier, de la seconde phase de réhabilitation de l immeuble Jean-Jacques Rousseau, au Luth, soit 150 appartements, les travaux allaient bon train au cœur de l hiver. Les opérations de rénovation et d étanchéité de la toiture terrasse ont été réalisées avant l opération bardage. Fin janvier, côté boulevard Jean-Jacques Rousseau, on ne pouvait ignorer les plateformes élévatrices qui emportaient, vers les hauteurs de l immeuble, les ouvriers de l entreprise Isore Bâtiment effectuant les opérations nécessaires au nouveau bardage. De ce côté-ci de l immeuble, les travaux doivent s achever fin avril tandis que du côté de l avenue Lénine, ils devraient être finis fin juillet. Pas moins de 1500 m 2 de carreaux de céramique seront posés pour habiller de neuf l immeuble. Par ailleurs, des gardecorps pare-flammes seront installés devant les portes fenêtres sur la façade afin de répondre aux normes incendie et d empêcher la propagation du feu d un étage à l autre. Sur la façade Lénine, deux bow-windows en charpente métallique, c est-à-dire des extensions de balcons, seront également réalisés. ventilation ont été effectuées selon les disponibilités des locataires, d octobre à février (voir encadré). «Nous avons établi de bonnes relations avec les locataires malgré l étroitesse des accès pour le cantonnement et le déchargement du matériel, note Daniel Lefevre, chef de chantier. Isore répond à cette exigence d ef- Dans la droite ligne de ce qui a été fait lors de la réhabilitation du premier bâtiment Jean-Jacques Rousseau (6/36) il y a deux ans, les interventions extérieures se sont déroulées en parallèle des travaux dans les logements. Ces opérations d électricité, de plomberie, de

RÉHABILITATION fectuer des travaux en site occupé, au cœur même du quotidien des habitants. Nous devons être attentifs et réactifs dès qu un dysfonctionnement ou une nuisance nous sont signalés! Les gardiens de ce secteur sont d ailleurs des relais privilégiés entre les locataires et les ouvriers.» Niveau électricité, il s agissait dans les logements de remplacer le tableau électrique et de revoir l installation des cuisines, salles de bain, WC. La pose d un détecteur D ambitieux travaux de réhabilitation intérieurs et extérieurs de fumée, o b l i g a - toire en 2015, s est faite dans le même temps. Les installations gaz ont été mises aux normes tandis que les appareils sanitaires abimés étaient remplacés, notamment, pour les WC, dans l optique de réaliser des économies d eau. À la demande, pour les personnes âgées ou handicapées, des bacs à douches adaptés ont été installés (voir également pages 11 à 15). Enfin, une révision complète de la ventilation a été effectuée au niveau des portes, fenêtres et volets. La révision des ascenseurs s effectuera cage par cage entre avril et juillet. Quatre sont à remplacer. A cette occasion, l Office mettra en place un système de porteurs, des personnes en insertion, pour les locataires - femmes enceintes, personnes âgées ou handicapées - ayant besoin d aide pour monter des charges lourdes. Les travaux de résidentialisation, qui verront intervenir six entreprises différentes, se dérouleront ensuite en deux phases : restructuration des halls et des parties communes du rez-de-chaussée, privatisation des espaces extérieurs côté Jean-Jacques Rousseau. La configuration des halls devrait bien changer puisque, selon le souhait des locataires, il est prévu un hall par cage d escalier accessible uniquement par le boulevard Rousseau. Les locaux communs seront agrandis et une jardinière occupera toute la coursive de l entresol. Le socle du bâtiment sera habillé en bardage. Enfin, la privatisation des espaces extérieurs consiste principalement en la création d une bande d espaces verts sur toute la longueur du bâtiment, divisée en trois parties par un muret et une grille. Des interphones seront installés sur les grilles et dans les halls. Ainsi, la sécurité et le confort viendront renforcer le côté esthétique de cette réhabilitation qui devrait changer le quotidien des habitants de Jean-Jacques Rousseau. Jean-Michel Masqué INTERVIEw L ART DU REMODELAGE Trois questions à Suzana Lajic, architecte urbaniste à l Atelier Castro-Denissof, maître d œuvre du projet de réhabilitation. Pouvez-vous rappeler les grandes lignes de votre projet initial? Nous avons réglé un principe d ordonnancement des façades dans un rapport d échelles urbaine et domestique. L ancrage des bâtiments au sol au moyen d un socle généreux et son prolongement dans l épaisseur végétale de la résidentialisation vont apaiser le rapport au bâtiment pour ses habitants et sa perception au sein du quartier. Redonner de la noblesse aux entrées par un traitement singulier pour chacun des halls concourt à leur appropriation par les habitants. Au-dessus du socle, le grand corps du bâtiment se fait plus discret et son revêtement clair, unifié et ponctuellement souligné, gomme sa dimension considérable. Lorsque le rapport à la rue est direct, comme sur l avenue Lénine, des bow-windows vont rythmer la façade et accompagner la grande perspective. DES TRAVAUx ATTENDUS Quel est votre rôle pendant le déroulement des travaux? Le suivi nous permet de nous assurer du respect du projet en veillant à la cohérence et à la qualité de la mise en œuvre. En règle générale, comment intervenir sur un tel ensemble immobilier ancien? Pour cette question je vous livre un extrait du premier tome de notre ouvrage Impressionnisme urbain : «Remodeler, voire métamorphoser, est un événement heureux, alors que la démolition et la reconstruction sont horriblement douloureux avant d être éventuellement heureux : la table rase n est pas la meilleure idée urbaine. L art du remodelage, c est architecturer le déjà-là, c est comprendre la logique qui a présidé à la fabrication pour tenter un retricotage de l espace public entre les bâtiments selon un vocabulaire urbain normal permettant une délimitation précise du public, du semi-public, du privé.» Alain Daunis vit avec sa femme Maria au 54, boulevard Jean- Jacques-Rousseau depuis 35 ans. L évier, la tuyauterie et les lumières de la cuisine de leur appartement ont été changés ainsi que la baignoire, la lumière de la salle de bains et le réservoir des toilettes. «Ces aménagements ont été réalisés avant les fêtes, se souvient-il. Le tout a duré un peu plus de deux jours. Cela a été fait très proprement par une équipe d ouvriers très agréable.» Pascale Broutin, une voisine du 52, attendait les travaux avec impatience, ne serait-ce qu en raison d une fuite d eau gênante. D importants travaux de plomberie et d électricité ont été réalisés dans sa cuisine et sa salle de bains en novembre dernier. Handicapée, elle avait déjà pu se faire poser une douche adaptée. «Pour la baisse des consommations, on ne pourra s en rendre compte que dans quelques mois», note-t-elle.

DE NOUS À VOUS ENQUêTE DE SATISFACTION Les locataires sont invités à donner leur avis Voici les principales thématiques abordées dans le cadre de la prochaine enquête de satisfaction conduite par l Oph auprès de ses locataires, afin d améliorer la qualité du service rendu. Elle s inscrit dans le cadre d une démarche collective qui rassemble 45 organismes représentant un patrimoine de 310 925 logements locatifs sociaux répartis sur l ensemble des départements d Île-de-France. À VOUS LA PAROLE En 2003, les organismes Hlm se sont engagés à réaliser une enquête de satisfaction tous les trois ans. La prochaine débutera en avril prochain. Que pensez-vous de la qualité de vie dans votre quartier? De la propreté des parties communes? Du fonctionnement des équipements collectifs? Des conditions d entrée dans votre logement? Des suites apportées à vos demandes et réclamations? De l accueil, de l information et de la communication de votre Office? Concrètement, cette enquête téléphonique sera réalisée par un prestataire extérieur, de début avril à mi-mai, auprès d un échantillon représentatif de locataires. L Oph de Gennevilliers remercie à l avance ceux qui voudront bien se plier à ce jeu de questions réponses, entièrement anonyme puisque les réponses apportées ne seront traitées que de façon statistique. L analyse et la restitution des résultats se feront entre mi-mai et fin juin. Agora en rendra compte dans un prochain numéro. En 2011, avec 93 % de taux de satisfaction global, l Office s était placé au 4 e rang des bailleurs sociaux d Ile-de-France. SEMAINE NATIONALE DES HLM 2 e ÉDITION Après avoir accueilli, l an dernier, une exposition sur l histoire du logement social, l Oph répondra présent à la 2 e édition de la Semaine nationale des Hlm. Pour son lancement, sur le thème " Habiter mieux, bien vivre ensemble ", la Semaine nationale des Hlm, initiée par l Union sociale pour l habitat a enregistré la participation de 224 organismes et associations régionales sur l ensemble du territoire. Forts de ce succès, les organisateurs renouvellent l événement qui se tiendra du 14 au 22 juin 2014, autour de la thématique " Construire l avenir ". Quatre axes pourront être développés pour sensibiliser l opinion au rôle majeur que jouent les Hlm : le développement durable qui illustre leur engagement dans le sens d un habitat et de modes de vie respectueux de l environnement ; l innovation architecturale, qui a montré que les Hlm ont œuvré pour apporter des réponses en lien avec les évolutions sociétales ; la mise en valeur du travail accompli par les associations et amicales de locataires ; et enfin, le rôle d acteur économique majeur de ce secteur qui emploie quelques 80 000 agents. FêTE DES VOISINS CE SERA LE 23 MAI Le rendez-vous est pris. La 14 e fête des voisins aura lieu le vendredi 23 mai prochain. Vous y serez? Depuis son lancement à Paris en 2000, la fête des voisins connaît un succès grandissant qui a largement dépassé les frontières françaises. Elle compte aujourd hui 1 400 partenaires, villes, organisations de logement et associations dans 36 pays avec 16 millions de participants. Pour leur part, les Gennevillois se sont vite emparés de cette occasion de faire vivre les valeurs de solidarité et de convivialité qui président aux bonnes relations de voisinage.

personnel BONS SERVICES Le début d année a été l occasion pour la direction de l Oph de saluer le départ à la retraite d une dizaine de ses agents. Jean-Jacques Ughetto : a commencé sa carrière à la mairie de Guyancourt (1977/1981), puis à celle de Bonneuil-sur-Marne (1981/1988), avant d entrer à l Opmhlm de Gennevilliers en 1988 en qualité de responsable de subdivision technique, puis de chargé d opérations au service construction. Geneviève Bury : après avoir exercé ses compétences à la mairie d Etampes, la mairie de Nanterre, l Ophlm de Bezons Argenteuil, la communauté de commune Plaine Commune, elle intègre l Opmhlm de Gennevilliers en 2002, au service information, où elle a eu la charge du magazine Agora. Dominique Mehl : entré à la mairie du Plessis Robinson en 1975, il est recruté au service technique de l Office en 1990, puis devient responsable de subdivision en 2001. Françoise Rocchi : entrée à l Opmhlm de Gennevilliers en 1982, elle intègre le pôle assurances du service technique en 1984, puis le service logement, avant d occuper le poste d assistante de direction à la direction générale en 1997, puis celui de responsable du service logement en 2004, avant de réintégrer le service assurances en 2008. Serge Scornet : arrivé à l Opmhlm en 1974, il a travaillé au service technique puis au service construction où il a occupé le poste de chargé d opération. DE NOUS À VOUS Rachid Hammouchi : recruté à l Office en 1990, il sera d abord chargé d opérations au service construction, avant de devenir directeur de ce même service. En janvier 2009, il a intégré la direction générale. Farida Charef : entrée à l Opmhlm en 1999 en tant que gardienne d immeuble de la résidence Croix des Vignes, elle est mutée en 2006 au 7, rue des Agnettes. Pierre Kerbastard : chef d équipe à la régie de travaux depuis 1990, date de son entrée à l Opmhlm. Maria Rocha : entrée à l Opmhlm en 1987, elle a occupé un poste de gardienne d immeuble au 4, avenue de la Libération, puis à partir de 1991 au 14, rue du 8-Mai-1945. Jacques Mutis : intégré au ministère de l équipement depuis 1966, puis en détachement en 1980 auprès de la mairie de Gennevilliers, il occupe, à partir de 1987, le poste de responsable gardiennage au sein du service technique de l Office.

REGARDS ARTISTES TRANCHES DE VIE Chloé Lethbridge, qui vient de s installer à Gennevilliers, expose ses "personnages urbains" dans le hall d accueil de l Oph, rejointe par Julien Vincent avec deux de ses toiles. Deux jeunes artistes à découvrir jusqu au 18 avril. Avec dix-sept toiles et dessins, dont certains créés pour l occasion, Chloé Lethbridge est la nouvelle artiste à accrocher ses œuvres aux cimaises de l office, sur le thème des "Personnages urbains". Son travail plutôt figuratif s attache dans cette exposition à porter «un regard sur l existence, les émotions» en représentant «des tranches de vie dans des paysages abstraits» afin de nous confronter à «nos errances, nos questionnements». La jeune femme a invité Julien Vincent, photographe et peintre, qui s intègrera dans l univers de Chloé avec deux tableaux de sa série "Existence", des œuvres plus abstraites mais appropriées à cette thématique urbaine. Chloé la figurative invite Julien l abstrait C est peut-être en voyant son grand frère Alexis peindre régulièrement que Chloé Lethbridge a eu envie de s inscrire à l école des Beaux-arts de Rueil, dont elle suivra les cours avec assiduité de 5 ans à 20 ans. Cependant, sa mère pousse la jeune fille à poursuivre des études plus "sérieuses". Ce sera un bac S pour devenir professeur de SVT, un métier qu elle exerce du côté debois-colombes. Mais sa passion artistique ne l a pas quittée pour autant, continuant à se perfectionner aux Beaux-arts du 3 e arrondissement lorsqu elle vivait à Paris. «Je peins beaucoup pendant mon temps libre, en vacances, en voyage. Je suis très prolifique. J aime essayer toutes les techniques, tous les formats et supports», confie-t-elle. Toile, dessin, pastel ou collage, aquarelle, gouache, huile ou acrylique, Chloé ne se refuse rien, privilégiant la représentation du nu sans que ce thème non plus soit exclusif dans son œuvre. Chloé a longtemps hésité avant de montrer publiquement son travail. Peut-être parce qu il était difficile de choisir dans son abondante production. Elle nous donne une autre raison : «Cela me stressait beaucoup, mais finalement, le regard des autres est intéressant. Je suis maintenant motivée pour exposer car cela me fixe des échéances dans mon travail». Elle a déjà participé