LA SANTÉ BUCCO-DENTAIRE DES SENIORS ATTENTION AUX RHUMES. page 10. page 8



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PRATIQUE N 211/867 - OCTOBRE 2013 PROTECTION PRÉVENTION SANTÉ Mariage pour tous : de nouveaux droits Page 20 MUTUALITÉ Qu est-ce qu une mutuelle? Page 19 LA SANTÉ BUCCO-DENTAIRE DES SENIORS page 10 ATTENTION AUX RHUMES page 8 Page 4 Tête d affiche Bernard Nicolas, président de l Union des Amicales des Retraités des Banques Populaires, entre autres mandats, milite activement en faveur des retraités.

Page 4 Bernard Nicolas, président de l union des amicales des retraités des Banques Populaires, entre autres mandats, milite activement en faveur des retraités. ProtectIoN PréVeNtIoN santé PRATIQUE Page 20 MUTUALITÉ Qu est-ce qu une mutuelle? Page 19 N 211/867 - OCTOBRE 2013 LA SANTÉ BUCCO-DENTAIRE DES SENIORS page 10 ATTENTION AUX RHUMES page 8 Mariage pour tous : de nouveaux droits [ sommaire ] La revue N 211/867 OCTOBRE 2013 Tête d affiche LA REVUE 7 rue Léon Patoux CS 51032 51686 Reims cedex 2 Tél. 03 26 77 66 00 Fax 03 26 85 04 31 ÉDITÉE PAR : BPCE Mutuelle 7 rue Léon Patoux CS 51032 51686 Reims cedex 2 Tél. 03 26 77 66 00 Fax 03 26 85 04 31 Internet : www.bpcemutuelle.fr DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Hervé TILLARD DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : Eric LE LAY 4 réseau Tête d'affiche Ancien DRH de la banque Populaire Rives de Paris, président de l'union des Amicales de Retraités des Banques Populaires, Bernard Nicolas profite de sa retraite pour s'investir auprès des retraités. 5-6 réseau Votre mutuelle Nouveau progiciel métier de BPCE Mutuelle : retour à une situation normale ; à propos de votre numéro d'adhérent ; les justificatifs à fournir 12 Notre santé En bref Quelques «brèves» sur des sujets qui touchent à la santé, pour se tenir au courant dans un domaine qui évolue sans cesse. 13-17 Notre santé alimentation > Le gluten : qui en a vraiment besoin et comment s en passer? > Le beurre : des questions et des réponses. > La goutte reviendrait en force!? Comment l éviter? > Entre 1 et 3 ans, l alimentation de l enfant développe ses goûts et influence ses choix nutritionnels futurs. SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Jacques RIVIÈRE PHOTOGRAPHIES : BSIP ; FNMF/NATHANAËL MERGUI /GÉRARD MONICO ; MEDIA FOR MEDICAL. 14 ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : Nadine ALLAIN, CERIN, Bartholomé GIRARD, Virginie MORNAUD, NUTRINEWS, Virginie PLAUT, Cédric PORTAL, Corinne RENOU-NATIVEL. 4 COMITÉ DE RÉDACTION : Hervé TILLARD, Paul MUSCATO, Eric LE LAY, Véronique ROCHETTE, Jacques RIVIÈRE 17 PUBLICITÉ : nous contacter PETITES ANNONCES : à adresser 7, rue Léon Patoux CS 51032 51686 Reims cedex 2. Tél. : 03 26 77 66 46 TIRAGE BIMESTRIEL : 63 000 exemplaires CONCEPTION ET RÉALISATION : IPPAC - Tél. : 03 25 87 08 34 IMPRESSION : SIB IMPRIMERIE pour le compte des Editions de l'epargne, ZI de la Liane, BP 343, 62205 Boulogne-sur-Mer Tél. : 03 21 87 88 89 COMMISSION PARITAIRE N 1113 M 06701 ISSN : 0751-1809 ABONNEMENT : 6 Prix au numéro : 1,20 DÉPÔT LÉGAL : 2319. 8 11 8-9 Notre santé Médecine > Le rhume est une maladie contagieuse, la plupart du temps bénigne, mais peut devenir préoccupante chez certaines personnes à risque. > Sensation étrange et désagréable de déséquilibre, le vertige inquiète. Le plus souvent, il est heureusement sans gravité. 10-11 Notre santé Prévention > Quelques conseils pour une bonne hygiène buccodentaire, facteur de santé chez les personnes âgées. > Le déchaussement des dents n est pas inéluctable. Et les traitements réparateurs existent. 20 18-19 société Mutualité > Avec Priorité santé mutualiste, demandez plus à votre mutuelle. > Savez-vous bien à quoi sert une mutuelle? 20-24 société Pratique > La loi autorisant le mariage et l adoption pour les couples homosexuels introduit de nouveaux droits, dans de nombreux domaines. > Le portail d accès aux services publics www.mon.service-public.fr permet de réaliser la quasi-totalité des démarches administratives courantes depuis son ordinateur. 2 N 211/867 octobre 2013

[ édito ] > La signature d un bail crée, pour le propriétaire comme pour le locataire, des obligations et leur accorde des droits. > Isoler son habitat, c est bon pour les économies d énergie et les économies tout court! > Le matériel de puériculture est en constante évolution. Le plus important est de vérifier la sécurité du produit. 25 société Education Et si Internet constituait une «chance» pour sortir de l illettrisme? 26 société Formation Les emplois d avenir, pour aider des jeunes entre 16 et 25 ans à entrer dans la vie active. Rentrée active En cette période de rentrée, il nous faut faire un léger retour en arrière. Plus précisément à fin juin quand nous avons basculé sur le nouveau progiciel métier de la mutuelle. Ce moment fut l'aboutissement de 24 mois de travaux qui auront mobilisé l'ensemble des équipes. Nous pouvons à présent nous réjouir, cette bascule informatique est une réussite, même s'il faut encore aujourd'hui, comme c'est toujours le cas dans pareil exercice, rattraper le retard de traitement. Ce nouvel outil de gestion, désormais conforme aux réglementations à venir, va aussi améliorer la qualité du service aux adhérents. Je tiens encore une fois à remercier l'ensemble des collaborateurs pour leur engagement sans faille dans ce dossier. 23 Cette rentrée, c'est aussi le début des travaux de la commission «offres BPCE Mutuelle», mise en place par le Conseil d'administration, qui a pour but de permettre la finalisation de plusieurs dossiers d'importance pour notre mutuelle : - mise en place d'une offre dépendance, - amélioration des prestations santé, - mise en place d un bouquet de services, - adhésion à une plateforme de soins. La commission s'est entourée de la compétence d'experts sur ces différents points afin d'avoir la vision la plus claire possible à présenter au Conseil d'administration. 26 27 réseau loisirs Mots fléchés, lettrix, sudoku : c'est à vous de jouer! 28-29 réseau Groupe BPCE Sports C'est aussi la rentrée pour les sportifs du groupe. Les résultats des derniers challenges. Et, en perspectives, le grand rassemblement 2014 à L'Alpe d'huez! Enfin, nous sommes également heureux d'accueillir de nouveaux retraités des Banques Populaires, ce qui démontre toute la pertinence de l'accord passé entre BPCE Mutuelle et l'union des Amicales des Retraités des Banques Populaires. Bonne rentrée à tous! 30 réseau Centpourcentvacances Les réservations pour l'hiver 2013/2014 sont ouvertes sur Internet. 31 réseau Petites annonces Hervé TillaRd Président du conseil d administration de BPCE Mutuelle N 211/867 octobre 2013 3

réseau tête d'affiche BeRnaRd nicolas - retraité de la banque PoPulaire rives de Paris Profession retraité!? Ancien DRH de la Banque Populaire Rives de Paris, Bernard Nicolas profite de sa retraite pour s'investir auprès des retraités. Activité bien plus prenante qu'on ne l'imagine, pour qui veut s'y consacrer sérieusement. [ Cet engagement au service des autres constitue aussi un lien - qui n'a rien de contradictoire à mes yeux - avec mon ancienne fonction de DRH. avec BPce Mutuelle Informatique, organisation, production, ressources humaines, voilà les différents métiers exercés par Bernard Nicolas au cours d'une carrière effectuée presque exclusivement à la Banque Populaire Rives de Paris (initialement BICS). Une carrière mâtinée dans sa première partie d engagement syndical, en qualité de responsable CFDT à la BICS, et municipal, avec deux mandats de conseiller municipal à L'Haÿ-les-Roses. Ce n'est qu'à l'heure de la retraite, en 2001, que Bernard Nicolas reprendra un engagement associatif que l'activité professionnelle l'avait conduit à mettre en veille. «Quand on a été élevé dans une famille chrétienne des années 40/50, avec scoutisme à la clé, l engagement, qu il soit notamment paroissial ou syndical, semble une chose naturelle. En fait, je suis tombé dedans quand j'étais petit et si, effectivement, j'ai moins pratiqué durant quelques années, je ne me suis jamais posé de questions quant à la démarche et il m'a paru normal de m'y consacrer à nouveau lorsque j'en ai eu le temps.» n Un joli parcours C'est ainsi que Bernard Nicolas reprendra du service, si l'on peut dire, auprès de la Cimade*, jusqu'à devenir un temps responsable des ressources humaines de l'association! Il se tourne également vers l'amicale des retraités Rives de Paris, dont la présidence lui échoit bientôt. En 2006, c'est la présidence de l'union des Amicales de Retraités des Banques Populaires qui lui est transmise. Il intègre ensuite l'union fédérale des retraités de la banque (UFRB), accède à la vice-présidence, et représente l'ufrb auprès de la Confédération Française des Retraités (CFR). Enfin (pour le fun?), signalons que Bernard Nicolas est également médiateur bancaire auprès de la Banque Populaire Val de France. De là à penser, au regard de ce joli parcours, que la retraite est un job à plein temps, il n'y a qu'un pas que l'on se gardera bien de franchir, le principal intéressé ] En décembre dernier, Bernard Nicolas, en sa qualité de président de l'union des Amicales de Retraités des Banques Populaires, a signé un partenariat avec Hervé Tillard, président du conseil d'administration de BPCE Mutuelle, permettant aux anciens salariés des Banques Populaires de rejoindre la mutuelle dans le cadre du contrat Atout Santé Vitalité, au même titre que les retraités des Caisses d'epargne. «En 2006, des réformes comptables ont entraîné le désengagement de nombre d'entreprises dans le domaine de la complémentaire santé notamment. Et certains retraités se sont retrouvés sans couverture santé. L'Union a trouvé une mutuelle d'accueil, mais nous savions que la solution qui nous était proposée serait provisoire. Nous cherchions donc une solution pérenne pour l'ensemble des retraités BP. L'offre Groupe de BPCE Mutuelle nous convient parfaitement. Je pense qu'elle devrait intéresser bien des retraités. J'espère, en outre, que les Banques Populaires vont adhérer à BPCE Mutuelle.» reconnaissant que tout cela est certes prenant mais ne l'empêche pas de cultiver les joies de la randonnée, du cyclisme, de la lecture et du cinéma, ni, pour faire bonne mesure, l'art d'être grand-père. «Je ne suis pas un contemplatif!» ajoute-t-il presque en guise d'excuse. On s'en doutait déjà. n le poids des retraités «Cet engagement au service des autres constitue aussi un lien - qui n'a rien de contradictoire à mes yeux - avec mon ancienne fonction de DRH.» Animation des associations, défense des retraités auprès des établissements bancaires et des pouvoirs publics sont aujourd'hui le lot de Bernard Nicolas. Qui ne se fait pas plus d'illusions que nécessaire sur les résultats escomptés. «Il faut cependant noter que les dirigeants des Banques Populaires considèrent que les retraités ont participé à la constitution et au développement du Réseau, d'une part, et qu'ils ont, d'autre part, un pouvoir prescripteur. Nous entretenons de bonnes relations et disposons de subventions pour le fonctionnement des amicales». Et sans doute le fait d'avoir été DRH est-il un avantage. «Cela permet d aborder les bonnes questions au bon moment. Quand nous allons voir un DG ou un DRH, nous évitons de les importuner, et nous n'en sommes que plus audibles.» Par ailleurs, et sur un plan plus général, Bernard Nicolas constate que l'audience de la CFR s'est accrue auprès des pouvoirs publics depuis quelques années. «La confédération est toujours reçue et consultée, à l'assemblée Nationale, ou par un ministre, sur les sujets touchant les retraités. Il faut reconnaître que 15 millions de retraités représentent un poids non négligeable, notamment économique.» Par les temps qui courent, qui s'en plaindra? *Association de solidarité active avec les migrants, les réfugiés et les demandeurs d asile. Jacques RivièRe 4 n 211/867 octobre 2013

votre mutuelle réseau [ A propos ] Devis optique : de votre numéro d'adhérent Comme nous l'avons indiqué dans le précédent numéro de La Revue (page 11), la mutuelle a changé son progiciel métier. Ce changement nous a conduits à modifier tous les numéros d'adhérents. Dès lors, c'est à juste titre que certains d'entre vous s'étonnent de recevoir un nouveau numéro d'adhérent (à l'occasion d'un changement de contrat, par exemple). C'est sur la base de ce nouveau numéro que nous communiquons désormais. Pour l'heure, que vous utilisiez «l'ancien» ou le «nouveau» numéro d'adhérent que vous avez pu recevoir, vous accédez toujours à nos services de la même façon (notamment sur Internet, www.bpcemutuelle.fr ), et nous vous identifions dans les deux cas. Donc, pas d'inquiétude! Au moment du renouvellement annuel des cartes mutualistes de l'ensemble des adhérents, en janvier prochain, tout le monde aura connaissance de son nouveau numéro d'adhérent. Action triple effet En deux ou trois clics de souris, comment faire pour agir en même temps en faveur de l'environnement, de la mutuelle et, finalement de vous-même? C'est très simple : il suffit de vous inscrire au service (gratuit) des décomptes de prestation dématérialisés. Economie de papier (c'est bon pour l'environnement), économie de frais postaux (c'est bon pour la gestion de la mutuelle), et vous êtes averti en temps réel des remboursements mutualistes effectués directement sur votre compte bancaire (si ce n'est pas bon pour vous, ça?!). avec les chargées de clientèle L'application «simulateur devis optique» qui, dans le cadre d'un achat d'optique et à partir du devis établi par un opticien, permettait de simuler le remboursement de BPCE Mutuelle - et l'éventuel reste à charge qui en résulte -, n'est plus accessible sur le site Internet de la mutuelle. Les chargées de relation clientèle de la mutuelle restent à votre disposition pour toute analyse de devis : par téléphone au 03 26 77 66 00 (serveur vocal - taper 1 pour accéder au service), par courriel à bpcemutuelle@bpcemutuelle.fr. droits mutuelle santé des enfants Jusqu'à 25 ans Votre enfant va avoir 21 ans cette année et vous vous demandez si BPCE Mutuelle continue de le prendre en charge? Nous vous rappelons que l'enfant est couvert par le contrat mutualiste de ses parents : pour les adhérents autres que salariés et retraités du CFF, jusqu'au 31 décembre de l'année de ses 25 ans, sous réserve qu'il soit étudiant, demandeur d emploi inscrit à Pôle Emploi percevant des allocations inférieures au SMIC mensuel ou salarié percevant des revenus inférieurs au SMIC. De même, est considéré à charge tout enfant pour lequel l'adhérent verse une pension alimentaire en application d'un jugement de divorce ; pour les salariés et retraités du CFF, jusqu'au 31 décembre de ses 28 ans, sous réserve qu'il soit étudiant. A cet effet, courant octobre, vous allez recevoir une demande de justification de la situation de votre enfant de plus de 21 ans. Il ne faut pas oublier de nous la retourner, au risque de voir s'interrompre les remboursements pour l'enfant concerné. Si votre enfant a entre 18 et 21 ans, il est inutile de nous adresser un justificatif de sa situation. Puisque vous lisez ces lignes, optez pour l'efficacité : inscrivez-vous tout de suite en vous connectant à «l'espace santé» du site www.bpcemutuelle.fr. Identifiez-vous dans votre espace adhérent avec votre numéro d'adhérent (figurant sur votre carte mutualiste) et votre mot de passe (si vous l'avez oublié ou s'il s'agit de votre première connexion, la marche à suivre est indiquée). Puis cliquez sur le service «décompte en ligne» et laissez-vous guider [ nouveau progiciel métier Situation normale Le nouveau progiciel métier qui équipe désormais BPCE Mutuelle (voir à ce sujet le précédent numéro de La Revue) a été «mis en production» le 1 er juillet à la manière d'un «big bang», méthode bien connue d'un bon nombre de nos lecteurs. Il a été immédiatement opérationnel. Il faut saluer l'important travail accompli en amont de la mise en production par les équipes, qui a permis qu'un tel changement se passe au mieux. Ainsi, la télétransmission (donc les remboursements automatisés) fonctionne comme avant, et tout est mis en œuvre pour résorber les délais de traitement de vos demandes reçues par courrier, mail et fax. Bref, les derniers réglages sont en cours et il y a même tout lieu de penser qu'à l'heure où vous lirez ces lignes la situation soit tout à fait normale. ] n 211/867 octobre 2013 5

Quels justificatifs fournir pour vos remboursements en santé? BPCE Mutuelle vous rembourse dès réception des données télétransmises 1 par votre centre de Sécurité Sociale (ou de l original du décompte papier si vous ne bénéficiez pas de la télétransmission). Pour les soins ci-dessous, vous devez compléter ces informations par l envoi des pièces suivantes : Frais d hospitalisation Frais médicaux (consultations, pharmacie, analyses, radiologie, etc.) Vous avez réglé la totalité de la facture Facture originale détaillée et acquittée ou Avis des sommes à payer + reçu de paiement (rien à envoyer) Vous avez réglé uniquement la part mutuelle (ticket modérateur et/ou dépassement d honoraires) Facture originale détaillée et acquittée ou Avis des sommes à payer + reçu de paiement Facture originale acquittée Prothèses auditives (rien à envoyer) Facture originale acquittée Soins et prothèses dentaires Orthodontie acceptée Lunettes ou lentilles acceptées (rien à envoyer) (rien à envoyer) Facture originale acquittée Facture originale acquittée Lentilles refusées Facture originale acquittée - Cures thermales (rien à envoyer) Facture originale acquittée Opération de la myopie Facture originale acquittée - Implants Médecine douce Naissance / adoption Facture originale acquittée précisant le N de la dent, le montant et la désignation précise de l acte Facture originale acquittée précisant clairement la spécialité du professionnel de santé, le montant réglé et le bénéficiaire Bulletin de naissance ou extrait du livret de famille - - - Les prestations citées ci-dessus peuvent être spécifiques à certaines couvertures. Reportez-vous au tableau des prestations correspondant à votre contrat, disponible sur le site www.bpcemutuelle.fr (page d accueil de votre «espace personnel» - voir «garanties») pour connaître votre niveau de garantie. BPCE Mutuelle se réserve le droit de demander tout renseignement complémentaire pour se prononcer sur la prise en charge des prestations. Adressez vos justificatifs à l adresse suivante : BPCE Mutuelle - 7 rue Léon Patoux - CS 51032-51686 REIMS Cedex 2 DOSSIER COMPLET = DOSSIER VITE RÉGLÉ Pensez à noter votre N d adhérent sur toute correspondance 1. Pour vous assurer que la procédure de télétransmission est opérationnelle, vérifiez que vos relevés de Sécurité Sociale comportent la mention «Décompte transmis à votre mutuelle». A défaut, adressez-nous une copie de l attestation en cours de validité de vos droits à la Sécurité Sociale pour vous et votre famille. Dès réception, nous mettrons en place la télétransmission pour accélérer vos remboursements. Vous pouvez refuser ce service en nous l indiquant par courrier conformément à la Loi Informatiques et Libertés. 6 N 211/867 OCTOBRE 2013

notre sa nté médecine Hiver : la saison des rhumes Le rhume est une maladie contagieuse provoquée par un virus qui s attaque à la muqueuse du nez. La plupart du temps bénigne, cette affection peut devenir préoccupante chez certaines personnes à risque. Le rhume est une affection fréquente puisqu elle concerne 7 % des consultations chez le médecin. Evitez de contaminer les autres La contagion dure aussi longtemps que les symptômes. Il est important de prendre certaines précautions pour ne pas contaminer son entourage : porter un masque, éviter les contacts proches et les baisers, ne pas tousser ou éternuer à proximité des autres, se laver souvent les mains. Un rhume, c est banal la plupart du temps. «Quelques jours après mon retour de vacances, raconte Estelle, 52 ans, enseignante dans un institut de formation, j ai eu le nez bouché et un peu de fièvre pendant plusieurs jours. Finalement, la fatigue m a terrassée pendant une bonne semaine.» «Un rhume est une rhinite, une inflammation de la muqueuse du nez, avec pour origine un virus déclenchant des symptômes dont le principal est le nez bouché. C est une affection fréquente puisqu elle concerne 7 % des consultations chez le médecin, précise le Pr Ludovic Le Taillandier de Gabory, oto-rhino-laryngologiste à l hôpital universitaire de Bordeaux (Gironde). Cette maladie se propage souvent via la salive, notamment les postillons. Sans démonstration scientifique à ce jour, elle serait, comme nous le constatons tous, favorisée par le froid et l humidité.» Courants d air et climatisation ont mauvaise réputation. Contribuent-ils vraiment à la survenue d un rhume? «Pour se sentir bien, une personne doit respirer un air à 20 avec une humidité - ou hygrométrie - de 65 % en moyenne, explique le spécialiste. Or, la climatisation déverse un air à 20 % d hygrométrie et nous ne sommes pas faits pour respirer un air aussi sec. Elle ne distribue pas les virus, mais des susceptibilités individuelles peuvent se traduire par des intolérances.» Et quand notre nez se sent agressé, il se défend en coulant ou en se bouchant. n AssociAtion de symptômes Les virus sont multiples et ils évoluent. Certains sont plus agressifs que d autres et il existe plusieurs types de rhinites. Les symptômes ne sont pas les mêmes dans un rhume viral et un rhume allergique. Il existe même différentes façons d avoir le nez bouché : d une seule ou des deux narines, obstruction complète ou pas, mal aux oreilles, association d autres symptômes Il ne faut pas non plus confondre rhume et grippe. Le rhume est un problème local avec des signes généraux - fatigue, frissons, courbatures, fièvre - légers à modérés. Ces signes sont au premier plan lors d une grippe et peuvent vous clouer littéralement au lit. Comme les virus susceptibles de provoquer un rhume sont très nombreux et que la maladie est banale, leur diagnostic lors de la consultation perd de son intérêt. Le traitement est donc uniquement symptomatique. Quoi qu il arrive, le rhume suivra son cours et pourra durer de sept à dix jours. Les médicaments contenant un vasoconstricteur - substance provoquant une contraction des vaisseaux sanguins - s attaquent au symptôme du nez bouché, le plus fatigant car il perturbe le sommeil. En raison de certains effets indésirables (cardiaques et neurologiques), ils ne sont désormais délivrés qu aux patients de plus de 15 ans. «Je conseille d éviter de se précipiter vers l armoire à pharmacie pour se soigner seul, insiste le Pr Le Taillandier de Gabory. Cela peut engendrer des mésusages, notamment si l on associe plusieurs médicaments au risque de cumuler la même molécule et d entraîner un surdosage.» n «Je ne pouvais plus respirer» Avec du repos, des boissons chaudes sucrées au miel et des pulvérisations dans le nez d un produit à base d eau de mer, le rhume d Estelle s est bien terminé. En revanche, celui de François, 72 ans, ancien gros fumeur atteint d arythmie cardiaque, l a conduit à l hôpital pour une très grave infection pulmonaire dont il se remet lentement deux mois après. «Je ne me sentais pas très bien, mais je n ai pas vu le médecin. Au bout d une dizaine de jours, je ne pouvais plus respirer!», raconte-t-il. Attention! Ce que vous croyez être un «banal» rhume peut devenir une affection plus grave. Les virus peuvent se localiser où bon leur semble sur l arbre respiratoire et agresser aussi bien le nez, les bronches que les poumons. Notamment chez des personnes fragiles : atteintes d insuffisance respiratoire, cardiaque ou rénale, diabétiques aux très mauvaises défenses immunitaires, malades du cancer sous chimiothérapie Ces patients doivent consulter rapidement leur médecin en raison du risque de complications. Nadine AllAiN 8 n 211/867 octobre 2013

Le vertige : angoissant mais souvent bénin Sensation étrange et désagréable de déséquilibre, le vertige inquiète. Il trouve généralement son origine dans l oreille interne. Si son diagnostic peut prendre du temps, il est heureusement le plus souvent sans gravité. C était un matin comme les autres. «Sur le point de me lever, je me suis assise dans mon lit. Le plafond s est alors mis à tourner dans tous les sens. Impossible de bouger et de poser les pieds par terre. En plus, j avais une forte nausée.» Janine, 68 ans, secrétaire de direction à la retraite, se souvient du vertige très perturbant vécu il y a quelques années. «Le vertige est une sensation erronée de l environnement ou des objets par rapport à soi. On a l impression que tout bouge. Je rencontre parfois des gens qui me disent : Quand j avance, le décor recule», explique le Dr Jean-Michel Klein, président du Syndicat des oto-rhino-laryngologistes (ORL). Les oreilles ne sont pas uniquement l organe de l audition. L oreille interne, et plus particulièrement trois canaux correspondant aux trois plans de notre environnement, constitue le siège de l équilibre. Le vertige survient lorsque le fonctionnement de ces canaux, altéré par une maladie de l oreille interne ou du cerveau, n est plus cohérent avec ce que voient les yeux. «Si un patient se plaint de vertiges, explique le Dr Klein, je l interroge longuement. A-t-il des nausées quand il change de position? De la fièvre? Prend-il des médicaments? A-t-il perdu l audition d un seul côté? Ressent-il des bourdonnements, des douleurs? Est-il étourdi quand il se retourne la nuit dans son lit? Je lui demande s il est d un tempérament anxieux. S il ressent des douleurs comme de très forts maux de tête, je l envoie voir un neurologue. Si, après examen, nous ne trouvons aucune cause, je demande à mon patient de se reposer quelques jours et je le revois après.» n six mois d errance médicale Janine n a pas eu de chance. Son premier vertige l a entraînée dans une errance médicale dont elle n est sortie qu au bout de six mois! «J ai d abord vu mon ORL habituel qui m a donné un médicament pour calmer les étourdissements et m a envoyée voir un kiné. Au bout de plusieurs séances, comme j avais toujours des troubles, j ai été orientée vers un centre d exploration otoneurologique.» Elle y a rencontré un autre ORL qui, après l avoir examinée, lui a remis une documentation présentant les mouvements à pratiquer chez elle. Ces exercices ont fini par la soulager. Le médecin ne trouve pas forcément tout de suite le «bon» vertige, car il en existe différentes sortes dont les causes sont variées. Le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB) est le plus fréquent (70 à 80 % des patients). Un liquide se déplace dans les canaux de l oreille interne quand on tourne la tête. Parfois ils sont bouchés par des poussières de calcium amalgamées. Plus aucune information n est donnée au cerveau et c est le vertige, très violent, angoissant. Le VPPB touche les femmes comme les hommes, à n importe quel âge. La solution? Le médecin pratique une manœuvre «libératoire» sur son patient pour expulser le bouchon de calcium. n déclenchée par le stress Une autre cause du vertige est la labyrinthite, atteinte virale de l oreille interne concernant 5 à 10 % des patients qui peut gravement endommager l oreille. Le médecin pratique une vidéonystamographie (VNG) et prescrit souvent une IRM. La maladie de Ménière (5 à 10 % des patients) associe le vertige, les bourdonnements d oreilles et la baisse de l audition. Les troubles proviennent d une augmentation de la pression du liquide des canaux. Très invalidante, cette maladie est déclenchée souvent par le stress. Le traitement est une rééducation effectuée par un ORL ou un kiné spécialisé. Deux autres causes de vertige concernent aussi les oreilles : l otite chronique, devenue rare, et la fracture du rocher (partie de l os temporal) due à un choc, comme lors d un accident de la route. Enfin, les atteintes du cerveau - un AVC, une maladie neurologique, comme une sclérose en plaques ou une tumeur - peuvent aussi provoquer des troubles de l équilibre. «C est l obsession des ORL, reconnaît le Dr Klein. Heureusement, elles sont rares.» Nadine AllAiN les différents examens Examen ORl classique : l ORL regarde l intérieur des oreilles. Examen neurologique du cerveau : sensibilité de la face, réflexe pupillaire, sensibilité de la cornée, mobilité oculaire, déglutition. Test de Fukuda : le médecin demande à son patient de marcher les yeux fermés. En cas de problème d oreille interne, il tourne inconsciemment du côté de l oreille malade. Vidéonystagmographie : dans le noir, le patient porte des lunettes infrarouges reliées à l ordinateur. Cela permet de détecter les signes d un nystagmus (mouvements anormaux des yeux montrant une anomalie de l oreille interne). N. A n 211/867 octobre 2013 9

notre santé prévention L hygiène bucco-dentaire, facteur santé chez les personnes âgées Qu ils soient chez eux ou en maison de retraite, il est important de veiller à l hygiène bucco-dentaire de nos aînés. Quelques conseils pour y parvenir. [ Une mauvaise hygiène bucco-dentaire peut déclencher de graves problèmes de santé, comme la dénutrition, des affections respiratoires, pulmonaires et même cardiovasculaires! Notre bouche et nos dents vieillissent. Comme le reste du corps. «Les caries et les maladies des gencives sont les grandes responsables des pertes de dents, fréquentes à partir de 60-70 ans, avec parfois des zones où la mastication devient impossible, explique le Dr Benoît Perrier, secrétaire général de l Union française pour la santé bucco-dentaire (UFSBD). Une mauvaise hygiène bucco-dentaire peut déclencher de graves problèmes de santé, comme la dénutrition, des affections respiratoires, pulmonaires et même cardio-vasculaires!» Un tableau peu réjouissant. Mais que la personne âgée vive chez elle ou en maison de retraite, des solutions existent. «A l UFSBD, nous recommandons une visite chez le dentiste tous les six mois, indique le Dr Perrier. Au vu du dossier médical, des maladies chroniques et des traitements de son patient, le praticien prendra les précautions nécessaires.» A domicile, le rôle des aidants familiaux est essentiel. La visite à ses parents âgés peut être l occasion de petites vérifications dans la salle de bains. La brosse à dents estelle usée? Le tube de dentifrice diminue-t-il? A quand remonte la dernière visite chez le dentiste? On peut aussi glisser dans la conversation : «Et surtout, maman, tu penses bien à te brosser les dents et à nettoyer ton appareil avant de te coucher» A chacun de juger comment s y prendre pour que la recommandation soit bien acceptée. n Plus de mycoses buccales En maison de retraite, les soignants disposent généralement de peu de temps pour s occuper de l hygiène bucco-dentaire de leurs pensionnaires. A la maison de retraite mutualiste Jules-Sauvageot de Nuits-Saint-Georges (Côte-d Or), les personnels ont Avec le BuccoBus, plus BesoiN de se déplacer! A Rouen, c est le dentiste qui vient voir ses patients âgés, grâce au Buccobus de l association Réseau gérontologique de la rive gauche (RG2), qui regroupe des établissements de l agglomération rouennaise hébergeant des personnes âgées dépendantes. Cette structure est subventionnée par différents organismes (notamment l Agence régionale de santé, la caisse primaire d assurance maladie, l Agirc- Arrco ). Avec le Buccobus, RG2 propose, depuis décembre 2012, aux 950 résidents de neuf maisons de retraite de la région rouennaise de bénéficier de soins buccodentaires. Equipé du matériel nécessaire, ce camion se gare devant les établissements afin de faciliter l accès aux soins dentaires à leurs résidents. ] «Et SUrtoUt, maman, tu PENSES BiEN à te BroSSEr LES DENtS.» suivi une formation spécialisée. «Cette action était ouverte à tous, y compris les personnels de restauration. En effet, ils sont souvent les premiers à se rendre compte qu une personne ne mange pas bien, précise Marie-Odile Trapet, infirmière référente. Depuis, nous notons une nette amélioration de l état bucco-dentaire de nos résidents. Par exemple, nous ne rencontrons plus de mycoses buccales.» A l arrivée d une personne âgée, le médecin remplit une feuille sur sa santé bucco-dentaire et l informe, ainsi que ses proches. Il dresse un bilan et indique la conduite à tenir aux soignants. Les familles sont priées d acheter le matériel d hygiène nécessaire : brosse à dents, dentifrice fluoré, brosse spéciale pour les prothèses, savon de Marseille pour leur entretien, produit adhésif pour les faire tenir n Pensionnaires récalcitrants Les soignants aident la personne âgée à faire le bon geste pour se brosser les dents et lui proposent de voir le dentiste en cas de problème. Certains pensionnaires sont un peu récalcitrants. «A son arrivée, un monsieur de 80 ans avait manifestement des dents en mauvais état, se souvient l infirmière. Nous avons dû le convaincre de se rendre chez le dentiste, qui lui a arraché une dent. Désormais, c est lui qui demande régulièrement à voir le dentiste.» Une aide à la toilette bucco-dentaire est incluse dans le plan de soins des personnes dépendantes. Si une personne la refuse, les soignants essaient simplement de lui rafraîchir la bouche avec de l eau bicarbonatée. Nadine AllAiN 10 n 211/867 octobre 2013

Quand les dents se déchaussent Le déchaussement des dents, qui peut entraîner de graves maladies, n est pas inéluctable. La prévention passe par une hygiène bucco-dentaire rigoureuse. Et les traitements réparateurs existent. «Quand mon dentiste m a dit sans rire : Vous risquez de vous retrouver un matin avec vos dents sur l oreiller!, j ai compris qu il était grand temps que je m occupe sérieusement de mes dents, raconte Isabelle, ancienne directrice d école âgées de 56 ans. C est vrai que, depuis un an ou deux, j avais l impression que celles du devant étaient plus longues et on voyait un peu leur racine. L une d elles commençait même à bouger.» «Si l on ne se brosse pas immédiatement et soigneusement les dents après un repas, les débris alimentaires stagnant entre nos dents favorisent la prolifération des bactéries», explique le Dr Christophe Lequart, chirurgien-dentiste, porte-parole de l Union française pour la santé buccodentaire (UFSBD). Ces bactéries, qui produisent des toxines, vont s amalgamer en formant la plaque dentaire, qui se calcifie pour devenir du tartre et s attaquer aux gencives. Devenu rouge et gonflé, leur tissu aura tendance à saigner. C est la gingivite. Cette maladie peut évoluer vers une parodontite - ou déchaussement des dents -, soit une atteinte du tissu de soutien de la dent. Le stress, le tabac et certains médicaments favorisent ces maladies gingivales. Et l âge n arrange rien. n risque d infarctus majoré de 50 % «il est probable que 80 % de la population aura un jour une gingivite, une maladie réversible, 30 % présentera une parodontite, 6 à 15 % une forme sévère, avec destruction très importante du tissu de soutien et chute des dents. Un patient qui a une parodontite augmente de 50 % ses risques d avoir un infarctus du myocarde et de 30 % ceux d avoir une autre maladie cardio-vasculaire», prévient le Dr Lequart. La migration d une bactérie présente dans la cavité buccale vers les artères, ainsi que l apparition d une réaction inflammatoire peuvent en effet être à l origine de problèmes cardio-vasculaires graves. Santé bucco-dentaire et santé générale sont donc intimement liées. [ equipez-vous de BoNs outils! ] Radio panoramique montrant la fonte osseuse des dents. De nombreux outils permettent de conserver gencives et dents saines. «On n insistera jamais assez sur l importance des deux brossages quotidiens, matin et soir, idéalement suivis du passage d un fil de soie dentaire une fois par jour et, si possible, de l usage biquotidien d une brossette interdentaire», martèle le Dr Lequart. Pour prévenir les caries, il est bon de se brosser les dents après le déjeuner. On peut exceptionnellement se contenter de mâcher un chewing-gum sans sucre. Le dentiste peut vous prescrire un bain de bouche antiseptique pour un traitement limité dans le temps. Il existe aussi des produits à usage quotidien, qui ralentissent l adhésion de la plaque sur les dents. Grâce à l anti-inflammatoire et à l antiseptique qu ils contiennent, certains auront une influence sur les bactéries. N. A. «très pédagogue, mon dentiste m a montré la fonte osseuse de mes dents sur une radio panoramique, relate Isabelle. Puis il m a fait un surfaçage, opération consistant à décoller la gencive pour éliminer le tartre entre la racine et celle-ci et la soigner par un produit antiseptique. Ce n est pas très agréable mais, comme c est sous anesthésie locale, je n ai pas eu mal. il m a aussi conseillé pour mon hygiène bucco-dentaire.» Le surfaçage ne fait pas repousser l os, mais il stoppe la destruction des tissus de soutien de la dent. n Vigilance en cas de diabète Si nous devons tous veiller à la santé de nos dents, certains doivent se montrer particulièrement vigilants. C est le cas des personnes diabétiques. «Ces patients ont une moins bonne réponse à l infection et à l inflammation et une moins bonne vascularisation des extrémités, y compris du tissu gingival», indique le Dr Lequart. Les futures mamans doivent aussi être très attentives à la santé de leurs dents. C est pourquoi, à partir de 2014, l assurance maladie enverra aux femmes ayant déclaré leur grossesse une invitation à faire réaliser, sans avance de frais, un bilan bucco-dentaire. Perdre ses dents n est pas une fatalité. On peut les conserver toute sa vie. Il n est pas normal de saigner des gencives. N attendez pas que vos dents bougent pour consulter un dentiste, idéalement une fois par an. Si tous les dentistes ont la compétence pour traiter le déchaussement des dents, certains se consacrent uniquement à la maladie gingivale. Si nécessaire, votre praticien vous adressera à un confrère. Nadine AllAiN n 211/867 octobre 2013 11

notre santé En bref [ L OMS rappelle les facteurs ] Asphyxie chez l enfant : [ de risque qu on peut éviter Les maladies non transmissibles regroupent principalement les maladies cardio-vasculaires, les cancers, le diabète et les maladies respiratoires chroniques. L Organisation mondiale de la santé (OMS) rappelle que ces pathologies ont en commun quatre facteurs de risque que l on peut prévenir : le tabagisme, la sédentarité, l usage nocif de l alcool et la mauvaise alimentation Elles tuent chaque année dans le monde plus de 36 millions de personnes. Fish pedicure : l Anses appelle à la prudence Depuis quelque temps, de plus en plus d établissements proposent une offre de soin pédicure dite fish pedicure, basée sur l utilisation de petits poissons qui détachent les squames de la peau. L Agence nationale de sécurité sanitaire de l alimentation, de l environnement et du travail (Anses) appelle à la plus grande prudence sur cette pratique, en raison de l absence de réglementation sanitaire spécifique. En cause principalement : la qualité de l eau, impossible à désinfecter en raison de la présence des poissons. Certains usagers - diabétiques, immunodéprimés, porteurs de lésions cutanées aux pieds - constituent une population particulièrement sensible aux risques d infection présentés par ces soins. De son côté, l Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a récemment pris une décision d interdiction d allégations de bénéfices pour la santé utilisées par un établissement proposant des soins de fish pedicure. Triangle noir pour médicaments sous surveillance Depuis septembre, vous pouvez remarquer la présence d un triangle noir sur la notice d un médicament. Ce symbole, utilisé dans tous les Etats membres de l Union européenne, permet d identifier tout nouveau médicament soumis à une surveillance renforcée par les autorités sanitaires. Toutefois, assure l Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), ces produits ne sont pas dangereux et «il ne faut donc pas interrompre un traitement». Votre médecin et votre pharmacien sont bien sûr là pour vous éclairer en cas de besoin. ] attention aux petits objets! Les enfants de moins de 3 ans sont les plus vulnérables à l asphyxie accidentelle. Pourtant, la quasi-totalité de ces accidents sont évitables, selon la revue médicale Prescrire, qui rapporte les recommandations de la Société canadienne de pédiatrie. Le danger est surtout l ingestion de petits objets de la vie courante. Les risques viennent d une part d aliments comme les arachides, les bonbons durs, les tranches de carotte crue ou encore les grains de raisin. Il faut d autre part être vigilant avec les sacs en plastique et tous les petits objets étirables (ballons gonflables) ou ronds, lisses et mesurant moins de 4 centimètres de diamètre (piles, pièces de monnaie, éléments de jeux ). Les cordons de stores ou de vêtements sont également responsables de cas de strangulation. Les personnes qui entourent, gardent ou reçoivent des jeunes enfants doivent apprendre à connaître les objets et situations à risque. Pas de codéine pour les moins de 12 ans L Agence européenne du médicament (Ema) recommande de ne plus donner de médicaments contenant de la codéine aux enfants de moins de 12 ans, en raison de risques d effets secondaires rares mais graves, voire mortels. Ces médicaments sont habituellement prescrits chez l adulte et l enfant dans le traitement de la douleur. Chez les enfants, ainsi que chez des adultes à risque, il est préférable d utiliser plutôt des antidouleurs comme le paracétamol ou l ibuprofène. La codéine entrant dans la composition de certains médicaments en vente libre dans les pharmacies, il faut être vigilant. [ La consommation des antibiotiques de nouveau en hausse Les antibiotiques redeviendraient-ils «automatiques» dans notre pays? C est ce que suggère un rapport de l Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) sur l évolution de la consommation de ces médicaments entre 2000 et 2012. Si on constate une baisse de près de 10 % entre 2002 et 2012, on note en effet une augmentation de 3 % au cours des cinq dernières années. Cette hausse fait courir le risque d un développement des résistances aux antibiotiques. ] 12 n 211/867 octobre 2013

AlimEntAtion notre santé Quand le gluten devient indésirable Le «sans gluten» est à la mode et parfois suivi sans véritable raison. Qui en a vraiment besoin et comment faire en pratique? Trois questions à Evelyne Chambron, diététicienne nutritionniste, service d hépato-gastroentérologie, CHU de Grenoble n Pourquoi les régimes sans gluten et qui concernent-ils? Evelyne Chambron : Le régime sans gluten strict, prescrit à vie, concerne les personnes qui ont une maladie cœliaque. C est une maladie fréquente (sa prévalence est de 1/100 en Europe), qui atteint 2 femmes pour 1 homme. Son diagnostic repose sur des tests sanguins et surtout sur l endoscopie digestive : elle montre l atrophie des villosités intestinales qui permettent l absorption des nutriments. Cette maladie entraîne en effet une malabsorption des minéraux (fer, calcium notamment), des vitamines et même des calories. Avec entre autres conséquences, si elle n est pas traitée, la malnutrition, l anémie, l ostéoporose La maladie cœliaque connaît un pic dans la petite enfance, vers 10-12 mois, au moment de l introduction des aliments contenant du gluten. Si l enfant ne grossit plus, perd du poids, casse sa courbe de taille, a un gros ventre, des selles volumineuses, est fatigué ce sont des signes d appel importants. Mais la maladie cœliaque peut aussi apparaître plus tard dans la vie et être passée longtemps inaperçue. On peut la découvrir à l occasion de troubles du transit, d une anémie chronique, de fractures multiples dues à une ostéoporose précoce, voire de fausses couches à répétition Même avec une alimentation équilibrée, des carences peuvent se développer sans qu on le sache : dans 8 cas sur 10, la maladie donne peu de symptômes et les médecins n y pensent pas toujours systématiquement. Il y a souvent un retard au diagnostic avant que les personnes concernées voient un spécialiste. A côté de l intolérance vraie au gluten, on parle aussi depuis 2-3 ans de la sensibilité au gluten. Elle concerne souvent des personnes atteintes de colopathie fonctionnelle («intestin irritable»), qui n ont pas une vraie maladie cœliaque, mais qui vont mieux quand elles suppriment le gluten de leur alimentation. Dans leur cas, le régime n est pas strict. Chacun fait son régime en fonction de sa tolérance personnelle aux divers produits alimentaires. n En cas de maladie cœliaque diagnostiquée, le régime strict sans gluten est-il le seul remède pour toute la vie? EC : C est le seul traitement dès que le diagnostic est établi, même si le patient n a pas de symptômes. Il faut exclure à vie les céréales contenant du gluten (blé, orge, avoine, seigle) et tous les produits industriels pouvant en contenir sous forme de traces. Le gluten est présent en quantité dans le pain, la biscuiterie ou les pâtes, mais aussi sous forme de traces dans de nombreux produits industriels. Le gluten sert d épaississant, de gélifiant, d exhausteur de goût, etc Depuis 2007, la législation oblige les industriels à écrire en clair tous les ingrédients qui entrent dans la composition des plats cuisinés du commerce, y compris les allergènes. Et le gluten fait partie des 14 allergènes à citer obligatoirement. Les patients doivent donc apprendre à lire les étiquettes et à faire un tri soigneux. Le régime sans gluten strict est fastidieux, difficile à concilier avec la vie professionnelle et sociale, les invitations, les repas au restaurant ou à la cantine, les voyages... L observance n est pas bonne dans environ 50 % des cas. Pourtant, l exclusion du gluten est le seul moyen de restaurer l absorption des nutriments utiles (dont le calcium) et de permettre à l enfant de grandir. Pour les adultes, le régime est tout aussi strict, pour éviter l anémie, l ostéoporose et même un risque (très faible) de cancérisation de l intestin grêle (lymphome du grêle). n Quels conseils pour aider les intolérants au gluten? EC : Quand le diagnostic est sûr, il est important de consulter une diététicienne-nutritionniste habituée à cette pathologie. Car l annonce du régime obligatoire est un coup de massue, surtout pour les adultes. Souvent difficile à accepter et à mettre en œuvre. Cela dit, le gluten n est pas une protéine indispensable, on peut très bien la supprimer sans avoir de carence. La consultation permet d établir un régime normalement équilibré, avec des protéines, des fruits et légumes pour les vitamines, des produits laitiers et du fromage pour le calcium, etc. Il existe du pain, des biscuits, des pâtes sans gluten. Des produits chers et pas toujours très bons. Un remboursement partiel est possible pour les malades diagnostiqués. Il a été obtenu grâce à une association d aide aux patients, l AFDIAG*, qui a un rôle d information et de soutien très important. NutriNEws Le régime sans gluten strict, prescrit à vie, concerne les personnes qui ont une maladie cœliaque. C est une maladie fréquente, qui atteint 2 femmes pour 1 homme. * Association française des intolérants au gluten. www.afdiag n 211/867 octobre 2013 13

notre santé AlimentAtion Questions que l on se pose sur le beurre Le beurre est une source naturelle et essentielle de vitamine A. n Quelle quantité de beurre peut-on consommer? Le beurre comme tous les autres corps gras (huiles, margarines ) est à consommer avec modération. La particularité du beurre est d être une source intéressante en vitamines A et D. La quantité quotidienne conseillée est de 20 g pour un adulte qui a une activité moyenne. L autre particularité du beurre est son goût irremplaçable qui agrémente tartines et légumes : des haricots verts accompagnés d une noisette de beurre, c est bien meilleur. n A quoi sert la vitamine A contenue dans le beurre? Le beurre est une source naturelle et essentielle de vitamine A. Naturelle en référence au processus de fabrication du beurre, essentielle parce que 20 g de beurre couvrent 20 % des besoins en vitamine A. Or la vitamine A est nécessaire à la croissance, elle joue un rôle protecteur contre les infections, elle contribue au maintien de l intégrité de la peau, mais son rôle le plus connu est celui sur la vision. Une carence peut entraîner une sécheresse de la peau, une diminution de la vision nocturne et une moins bonne résistance aux infections. Alors pensez au beurre sur la tartine du petit déjeuner qui, en plus de la vitamine A, donnera un goût authentique. n Tartine beurrée ou croissant? Si vous devez choisir entre du pain beurré et un croissant pour votre petit déjeuner alors que vous faites attention à votre ligne, choisissez la tartine. Une belle tranche de pain recouverte d une noisette de beurre contient 2 fois moins de calories (90 kcal) qu un croissant (200 kcal). Elle apporte en plus des vitamines et des fibres si vous choisissez du pain complet. La consommation de viennoiseries doit rester occasionnelle, réservez le croissant chaud pour le dimanche. n Pâte à tartiner, beurre ou confiture? C est l heure du goûter, que mettre sur les tartines des enfants : beurre, confiture ou pâte à tartiner chocolatée? Comparons les apports caloriques. Deux tranches de pain beurrées avec une noix de beurre (10 g) c est 75 kcal, tartinées avec 2 cuillères à café de confiture (30 g) c est 78 kcal, alors qu avec 2 cuillères à café de pâte au chocolat-noisettes (40 g) c est 213 kcal. La pâte chocolatée apporte donc 3 fois plus de calories que le beurre ou la confiture, d une part parce qu elle pèse plus lourd (on en met plus sur les tartines) et d autre part, comme le mentionne l étiquette, parce qu elle est essentiellement composée d un mélange de sucre et d huile, un peu comme si on tartinait le pain de beurre et de confiture. n Comment bien conserver le beurre? Le beurre se garde au froid entre 6 et 10 C pour ne pas rancir ; son emplacement est généralement prévu dans la porte du réfrigérateur. Le mieux est de le laisser dans son emballage d origine ou dans un beurrier hermétiquement fermé. En effet, il a tendance à capter les odeurs des autres aliments entreposés dans le réfrigérateur. Il est conseillé de le sortir quelques minutes avant son utilisation pour qu il ne soit pas trop froid. Il est ensuite préférable de le consommer dans les 3 semaines afin de bénéficier de toutes ses qualités organoleptiques. Le beurre se congèle très bien à -18 C. n Le beurre jaune est-il plus riche que le beurre blanc? Jaune ou blanc, le beurre contient 82 % de matière grasse. La couleur jaune vient du béta-carotène, naturellement présent dans le lait, qui se transforme en vitamine A dans l organisme. Le béta-carotène vient de l herbe qui nourrit la vache : plus elle en mange, plus le beurre en contiendra et plus il sera jaune. Le beurre est donc plus coloré au printemps, saison pendant laquelle la vache mange de l herbe nouvelle. Le beurre d été est également plus riche en vitamine D : celle-ci est synthétisée par la vache sous l action des rayons du soleil, et se retrouve dans le lait donc dans le beurre. n A partir de quel âge peut-on donner du beurre à bébé? L introduction d aliments en dehors de l allaitement maternel ou des biberons de lait infantile peut débuter entre les 4 e et 6 e mois de l enfant. Bébé commencera à goûter un peu de légumes, de fruits, de céréales infantiles (farines) puis de la viande. C est vers l âge de 7 à 14 n 211/867 octobre 2013

Déjeuner en 15 minutes? De moins en moins de personnes prennent le temps de déjeuner. Sacrifier la pause repas amène pourtant à des déséquilibres alimentaires. Comment éviter les plus grosses erreurs? n Le sandwich : beurre ou mayonnaise? Une noix de beurre suffit pour tartiner la baguette alors qu il faut une cuillère à soupe de mayonnaise pour recouvrir le pain. Au total, le sandwich mayo est donc plus calorique que le sandwich beurre, cela dépend aussi des autres ingrédients. 8 mois qu une petite noisette de beurre cru sera ajoutée à la purée de légumes du nourrisson. Elle lui apportera des vitamines et valorisera le goût des légumes. n Qu appelle-t-on beurre allégé? Le terme «beurre allégé» est défini par une réglementation. Sachant que le beurre apporte 82 % de matière grasse, les beurres dits allégés doivent contenir entre 41 % (les demi beurres) et 62 % (les trois quarts beurres) de matière grasse. La matière grasse provient exclusivement du lait. En-dessous de 41 % de MG, le produit ne peut plus être dénommé beurre. n Est-ce que manger du beurre donne du cholestérol? Pour les personnes en bonne santé, une consommation normale de beurre dans le cadre d une alimentation équilibrée ne pose pas de problème. C est l excès qui est préjudiciable. Il faut savoir que l augmentation du taux de cholestérol dans le sang est liée à de nombreux facteurs : hérédité, sexe, âge, manque d activité physique, obésité Les personnes prédisposées ou surveillant leur taux de cholestérol prendront conseil auprès de leur médecin ou diététicien. n Beurre, huile, margarine, quel est le plus gras? Beurre et margarine apportent la même quantité de matière grasse : 82 %. En revanche, l huile, qu elle soit d olive, de tournesol, de colza ou de toute autre origine, contient 100 % de matière grasse par définition. Les graisses sont essentiellement composées de mélanges d acides gras (saturés, oméga 3 et 6, mono-insaturés ) qui diffèrent selon les matières grasses. C est pourquoi il est conseillé de les varier (beurre sur le pain ou pâtes, huile de colza pour les salades, huile d arachide pour les cuissons fortes). Cérin n Chez l italien : pâtes ou pizza? La pizza et les tagliatelles contiennent des glucides permettant de passer l après-midi sans avoir faim. Ensuite, mieux vaut privilégier les garnitures de légumes (tomates, poivrons, aubergines, oignons ) et de fromage. Viande ou poisson ne sont pas indispensables si la pizza contient du parmesan ou un oeuf. A éviter : l excès de sauce pour les pâtes ou d huile d olive pimentée qui est riche en graisse. n Au chinois : éviter le bol de riz? Le bol de riz ou les nouilles remplacent le pain et apporte l énergie nécessaire au fonctionnement de l organisme. L intérêt de la restauration asiatique est sa cuisine vapeur ou grillée très peu grasse. En revanche, il y a peu de laitages et de fruits, à prévoir au dîner. n Une salade composée : ça suffit? Oui si elle est composée de féculents (pâtes, riz, pommes de terre, lentilles) pour éviter les faims intempestives de l après-midi, avec des légumes, du fromage et de la viande ou du poisson. Le tout assaisonné d une vinaigrette à l huile de colza ou de noix pour les oméga 3. Et pour finir, un laitage et un fruit qui peut être gardé pour l après-midi. n Manger une pomme et un yaourt : efficace pour la ligne? Certainement pas. Un fruit et un laitage composent le menu d un Une salade (bien) composée fera l'affaire à midi. goûter pas celui d un déjeuner! A midi, il est nécessaire de recharger les batteries pour faire face aux activités de l après-midi et éviter les fringales amenant à des grignotages déséquilibrés. n Sauter le déjeuner : pas grave? Sauter des repas entraîne des fringales calmées par des grignotages habituellement gras/sucrés. Si cela arrive exceptionnellement, prévoyez des grignotages nutritionnellement bons : fruits, briquettes de lait, yaourts à boire, compotes sans sucre. La journée débutera par un super petit déjeuner et se terminera par un dîner compensatoire avec viande et légumes. n Et le restaurant d entreprise? C est la meilleure solution pour déjeuner vite et bien avec un plat accompagné d une entrée ou d un dessert. Privilégiez les crudités, le fruit ou le laitage. Cérin n 211/867 octobre 2013 15

notre santé AlimentAtion La goutte pour tous Enfin une maladie égalitaire! Jadis réservée aux nobles et à leurs excès de bonne chère, la goutte concernerait maintenant toutes les catégories sociales, si l on en croit des chercheurs de l'université de Washington (Seattle). Face à l augmentation de son incidence - certains parlent d'épidémie -, on découvre de nouveaux ingrédients suspects. Mais aussi des aliments protecteurs, au premier rang desquels le café et les produits laitiers Contre cette maladie, le premier réflexe est de faire la chasse aux purines provenant des aliments. C'est la dégradation des purines qui peut entraîner l'excès d'acide urique dans le sang (hyperuricémie). et la formation de Cristaux, qui vont se stocker dans les articulations, provoque de vives douleurs. Elle était devenue rare au début du 20e siècle, puis elle est revenue. La goutte affecterait, selon les chercheurs américains, 7 % des hommes de plus de 65 ans et 3 % des femmes de plus de 85 ans. Ce qui relance la recherche sur les facteurs responsables. L'un d'entre eux, le fructose, fait une entrée remarquée, car il correspond à une modification des habitudes alimentaires apparue depuis quelques décennies. n Viande, alcool, obésité Traditionnellement, on met en cause la viande. Qu'il s'agisse de viande rouge, blanche ou de poisson, l'effet serait d'ailleurs le même dès qu'il y a excès. On évoque aussi l'alcool. Alors que la consommation modérée de vin semble inoffensive, on regarde surtout aujourd'hui vers la bière et les alcools forts. Néanmoins, remarquent les chercheurs, on boit de l'alcool depuis des millénaires. Il ne serait pas responsable de la récente réapparition de la goutte. Contre cette maladie, le premier réflexe est de faire la chasse aux purines provenant des aliments. Car c'est la dégradation des purines qui peut entraîner l'excès d'acide urique dans le sang (hyperuricémie). Et la formation de cristaux qui vont se stocker dans les articulations et provoquer des douleurs. Problème : seulement environ un tiers des purines proviennent des aliments. Les deux autres tiers sont fabriqués par l'organisme. Or, entre autres facteurs, le fructose inter- vient dans cette fabrication par des mécanismes biologiques complexes. Il serait en partie responsable de la surproduction d'acide urique. n et fructose Les études prospectives menées chez pas moins de 46 393 professionnels de santé (masculins) et 78 906 infirmières montrent que l'incidence de l'hyperuricémie et de la goutte est directement corrélée à la consommation de «soft drinks» au fructose, mais pas à celle de sodas sans sucre. Aux Etats-Unis, on a assisté ces trente dernières années à l'augmentation de la consommation de fructose. Et parallèlement à l'augmentation de l'incidence de la goutte et de l'obésité. L'obésité étant elle-même un facteur de risque de goutte n café au lait! On ignore enfin le plus souvent l'existence de deux aliments salutaires : le café et les produits laitiers. Tous deux ont été associés, dans de grandes études prospectives, à une diminution significative des taux sanguins d'acide urique. Les produits laitiers sont aussi crédités d'un effet anti-inflammatoire, d'où un bénéfice supplémentaire. Les amateurs de café au lait mettent toutes les chances de leur côté! n QuelQues conseils Les régimes trop restrictifs sont inapplicables et en définitive inefficaces. Mieux vaut : - ne pas faire d'excès de viande ; - se méfier de la bière et des alcools forts (vin avec modération) ; - éviter les jeûnes ; - limiter les boissons au fructose ; - boire du café ; - consommer du lait et des produits laitiers. Cérin 16 n 211/867 octobre 2013

10 conseils pour un tournant décisif Après l alimentation essentiellement lactée de la première année, les deux années qui suivent sont une étape charnière. Entre 1 et 3 ans, l enfant entre dans une période de croissance très rapide. Il acquiert aussi son répertoire alimentaire et développe ses goûts, qui influenceront ses choix nutritionnels et sa santé à l âge adulte. D où l intérêt de le familiariser avec un maximum d aliments. Et d éviter quelques écueils parmi les plus courants. C est bien connu : ils préfèrent les pâtes, les frites, les steaks hachés. Et ont moins d attrait pour les légumes verts ou le poisson. Or, entre 1 et 3 ans, c est précisément le moment où il faut habituer les enfants à faire connaissance avec le plus grand nombre possible d aliments. Les emmener au marché. Leur montrer le jardin où poussent les légumes. Les arbres où l on cueille les fruits Dans ces premières années, l enfant doit apprendre à diversifier son alimentation. Il va fixer peu à peu ses goûts. Mettre en place les jalons de l équilibre alimentaire. Dans cette période clé, il est bon d éviter certaines erreurs. Et savoir franchir quelques obstacles. 1. n abandonnez pas le lait. L ANSES a mis en garde contre son remplacement par des jus végétaux, une dérive qui sévit dès la première année de la vie de l enfant. Les jus de soja, d amande ou autres ne répondent pas aux besoins nutritionnels de l enfant. Ils mettent en péril sa croissance et ne sauraient se substituer aux produits laitiers. 2. Evitez d encourager la consommation de produits hautement caloriques et à faible valeur nutritionnelle : frites, chips, pizzas, sauces ketchup et mayonnaise, pâtes à tartiner, confiseries, charcuteries Pas d interdit absolu, bien sûr, mais surtout pas d excès! 3. Attention aussi aux excès d aliments sucrés et de jus de fruits. Les biscuits et boissons sucrées entre les repas sont à limiter le plus possible. A table, l eau est la boisson idéale. Le lait est nécessaire pour la croissance et la minéralisation osseuse. 4. 5. Les apports de produits laitiers doivent fournir l équivalent de 500 ml par jour (1/2 litre). Les apports de matières grasses (huiles diverses, beurre ) doivent être suffisants. Les acides gras essentiels sont nécessaires notamment pour le développement du cerveau. Or, après l âge de 1 an, l enfant ne reçoit plus que 500 ml de lait au lieu de 800 ml et il a besoin de lipides pour compenser cette diminution d apports. Les excès de sel sont un risque possible, surtout 6. si l enfant est nourri avec des produits industriels conçus pour les adultes. Mieux vaut lui préparer des plats ou choisir des produits adaptés à son âge. L enfant de 2-3 ans entre dans une période où il 7. a tendance à s opposer, à dire non. Notamment à tout aliment nouveau. La néophobie alimentaire, peur de la nouveauté, est une attitude courante. Sans perdre patience, il est conseillé de lui représenter plusieurs fois l aliment. Voire sous des formes nouvelles : par exemple, des épinards à la crème On ne devrait être ni trop laxiste ni trop autoritaire. Surtout, ne jamais forcer l enfant à man- 8. ger un aliment ni à finir son assiette. Le repas doit s ancrer dans son esprit comme un moment de plaisir, non comme l occasion d un combat sans cesse répété. Les parents sont aussi invités à donner l exemple, 9. à manger devant l enfant ce qu ils lui proposent. Leur propre alimentation a une influence déterminante sur l enfant. A cet âge, le challenge est de rassurer l enfant 10. sur tous les aliments qu il ne connaît pas. Et qu il doit découvrir non par la contrainte, mais de la manière la plus attractive et agréable nutrinews un rythme idéal à respecter : 4 repas par jour Au petit-déjeuner : produit céréalier (pain, biscotte, etc.), lait et fruit. Un repas qui devrait être suffisamment copieux pour éviter la faim et la collation en milieu de matinée. Au déjeuner : une entrée (un légume cru ou cuit) ; un plat de viande (ou volaille ou jambon ou œuf ou poisson) ; une purée de légumes verts + pomme de terre (ou un produit céréalier) + matière grasse ; du lait ou un fromage de texture adaptée ; un fruit cuit ou cru en dessert. Au goûter : lait ou laitage, produit céréalier (pain, biscuit) et fruit en morceaux ou en compote. Au dîner : des féculents et/ou des légumes, un biberon de lait ou un laitage, un fruit cru ou cuit. nutrinews D après une conférence du Dr Michel Vidailhet (professeur émérite de pédiatrie à la Faculté de médecine de Nancy), organisée à l initiative du Fonds français pour l alimentation et la santé (FFAS). n 211/867 octobre 2013 17

SOCIÉTÉ MUTUALITÉ Avec Priorité santé mutualiste, vous pouvez demander plus à votre mutuelle BPCE Mutuelle est à vos côtés lorsque vous avez besoin d une prise en charge de vos dépenses de santé. Mais savez-vous que vous pouvez également profiter, sans frais supplémentaires, d un service pour vous informer et vous accompagner? Priorité santé mutualiste répond à vos questions sur votre santé ou celle de vos proches. Vous connaissez bien BPCE Mutuelle et les prestations qui vous permettent d avoir accès aux soins de qualité dont vous avez besoin. Savez-vous que votre mutuelle peut également vous aider à améliorer votre bien-être et celui de vos proches? A trouver des solutions à vos problèmes concernant la santé et la protection sociale? Avec Priorité santé mutualiste, BPCE Mutuelle met à votre disposition un service sans frais supplémentaires. Il répond à vos questions et vous accompagne dans vos recherches, dans le respect de votre anonymat et avec la garantie d obtenir des informations validées par des professionnels et des experts. Trois possibilités vous sont offertes pour y accéder : > Par téléphone, en composant le 3935 et en indiquant le code 8900, au prix d un appel local du lundi au vendredi de 9 heures à 12 heures 30 et de 13 heures 30 à 17 heures. Des professionnels de santé (médecins, tabacologues, diététiciennes, assistantes sociales ) vous informent, vous aident à choisir un établissement de santé ou une association et vous accompagnent grâce à des conseils personnalisés. > Sur Internet : www.prioritesantemutualiste.fr vous propose des dossiers d information ou d actualité ainsi qu un lieu d échanges avec des professionnels de santé : blogs ou rendez-vous experts. Ce site bénéficie de la certification HON (Health on the Net), donnée par une équipe accréditée par la Haute Autorité de santé (HAS). Avec le code de la mutuelle (8900), accédez en plus aux blogs santé réservés. > Lors de rencontres santé organisées près de chez vous. Dans le cadre convivial d une conférence-débat, de stands d exposition, d ateliers ou de groupes de parole, vous pouvez vous informer et dialoguer avec des professionnels de la santé ou des représentants d associations. 18 N 211/867 OCTOBRE 2013

société pratique Le mariage ouvert aux couples de même sexe Après des mois de débats et d affrontements, la loi autorisant le mariage et l adoption pour les couples homosexuels a finalement été promulguée le 18 mai dernier. Au-delà du symbole, ce nouveau texte a introduit de nouveaux droits, dans de nombreux domaines. n En matière de filiation C est sans doute le droit le plus important découlant de cette loi, celui aussi qui a cristallisé le plus la contestation : la reconnaissance du lien parental. Qu il s agisse d adoption des enfants de son époux/épouse ou bien d une adoption conjointe, les couples mariés homosexuels ont désormais accès à ces procédures. Ils pourront donc assurer ensemble et officiellement leur éducation. Ce qui signifie également qu en cas de séparation, les deux auront des droits et devoirs envers leurs enfants communs. n dans le cadre du travail Certaines entreprises avaient déjà étendu certains droits, comme le droit à congés pour mariage/pacs ou le droit à congés pour adoption, aux couples homosexuels. Mais ce n était qu à leur initiative. Désormais, les couples mariés de gays ou de lesbiennes pourront bénéficier notamment des autorisations exceptionnelles d absence au titre des événements familiaux comme les congés pour son mariage (4 jours), pour le mariage d un enfant (1 jour) ou pour le décès du conjoint (2 jours). De même, s agissant d une naissance ou de l arrivée d un enfant placé en vue de son adoption, les parents de même sexe pourront bénéficier de trois jours de congé, ainsi que du congé paternité et d accueil de l enfant. n au décès du conjoint En matière de succession, le Pacte civil de solidarité (pacs) et le mariage sont très inégaux. En ouvrant le mariage aux couples de même sexe, la loi leur permet de bénéficier de nouveaux droits importants dans ce domaine. En effet, en l absence d un testament, un partenaire de pacs n a le droit à rien dans la succession. Et même avec cette précaution, la marge de manœuvre n est pas illimitée dans ce domaine : en présence d enfants (communs ou nés d une union précédente), il n est possible de léguer à son partenaire que la «quotité disponible ordinaire» de sa succession. Cette portion des biens dépend du nombre d enfants : elle est, par exemple, égale à un tiers du patrimoine en présence de deux descendants. Désormais, les couples homosexuels pourront bénéficier de la «quotité disponible spéciale entre époux», correspondant soit à la totalité du patrimoine en usufruit, soit à un quart en pleine propriété et trois quarts en usufruit. D autre part, seuls les veufs et veuves de couples mariés peuvent prétendre toucher une pension de réversion : il s agit d une partie de la pension de retraite (54 % de la retraite de base que l époux ou l épouse aurait touchée). Ce pourcentage peut être réduit ou majoré selon les ressources et les charges d enfants. Les conjoints survivants homosexuels mariés pourront également en bénéficier, ainsi que celle provenant des organismes de retraite complémentaire. n En matière de nationalité Se pacser ne donne pas droit à la nationalité française. En revanche, même si l acquisition de la nationalité par le mariage n est pas automatique, elle est possible sous certaines conditions : au moins quatre ans de mariage, une communauté de vie, un séjour régulier en France, une connaissance suffisante de la langue française et une absence de condamnation pénale. Un conjoint homosexuel marié pourra donc désormais lui aussi bénéficier de cette procédure. Virginie Plaut 20 n 211/867 octobre 2013