Structuration de la recherche au sein

Royaume du Maroc Université Mohammed V - Agdal - Rabat La Présidence Structuration de la recherche au sein de l Université Mohammed - V - Agdal Rabat 2005

Structuration de la recherche au sein de l Université Mohammed V - Agdal - Rabat

PRÉFACE Depuis 1998, le Maroc accorde un intérêt particulier à la promotion de la recherche scientifique et technique. Cela s est traduit par l augmentation de la part du PIB consacrée à la recherche qui est passée de 0,3% en 1998 à 0,8% en 2005 et qui devrait atteindre 1% avant la fin de la décennie actuelle. Ce développement scientifique résulte d'une nouvelle stratégie où la recherche et sa valorisation constituent un facteur majeur de développement économique et du progrès social. Dans ce contexte, les performances du système de recherche académique dépendent de la visibilité des structures de recherche et de leur gestion. Dans ce cadre, en 2004 des éléments de structuration de la recherche académique inhérents à la fois à l'architecture globale du système et aux structures des entités de recherche, ont été diffusés à l'échelle nationale par le ministère de tutelle. Depuis 2002, la présidence de l'um5a a débuté la structuration de la recherche. En 2003, un premier inventaire de la recherche intitulé «Recherche et Partenariat» a été édité. Puis en décembre 2004, des réunions, regroupant à la fois les responsables d'établissements et les responsables des structures de recherche, ont été organisées à la Présidence de l'um5a. Au cours de ces réunions, des questionnaires relatifs aux structures de recherche ont été remplis avec un taux de réponse de l'ordre de 96%. Le dépouillement et l'analyse des questionnaires (148 au total) réalisés par un groupe de travail de la présidence de l'um5a en collaboration avec Pr. BAHOUSSA enseignant-chercheur à l'ecole Supérieure de Technologie de Salé ont permis une meilleure visibilité en matière de : - structuration; - thématiques; - production scientifique; - potentiel de valorisation de la recherche. Les résultats de ces travaux ont été présentés aux «Assises de la recherche à l'um5a» organisées le 25 Juin 2005 à l'ecole Mohammadia d'ingénieurs et qui regroupaient notamment les chefs d'établissements, les membres du Conseil de l'université et les responsables des structures de recherche. Les débats et les recommandations découlant de cette rencontre ont permis de mieux définir la politique et la stratégie en matière de recherche à l'université Mohammed V-Agdal. 5

SOMMAIRE INTRODUCTION... 9 I- IDENTIFICATION DES STRUCTURES DE RECHERCHE 1- Nombre de structures de recherche par établissement... 2- Nature des structures de recherche au sein de l université... 3- Nature des structures de recherche par établissement... 10 10 11 II- RESSOURCES HUMAINES 1- Répartition des structures de recherche en fonction du nombre de professeurs de l enseignement supérieur... 2- Répartition des structures de recherche en fonction du nombre de professeurs habilités... 3- Répartition des structures de recherche en fonction du nombre de professeurs assistants... 4- Répartition des structures de recherche en fonction des ressources humaines : résultats globaux... 5- Nombre d étudiants en formation par la recherche... 6- Projet d écoles doctorales... III- PRODUCTION SCIENTIFIQUE ( 2000-2004 ) 1- Nombre de publications internationales... 2- Nombre de publications nationales... 3- Nombre de brevets... 12 15 17 18 21 22 34 36 37 IV- PARTENARIAT : Nombre de contrats et de conventions V- TABLEAU RECAPITULATIF VI- THEMATIQUES DE RECHERCHE ANNEXES Annexe 1. Nature des structures de recherche recensées... 51 Annexe 2. Structures de recherche accréditées par l Université Mohammed V - Agdal... 57 Annexe 3. Thèmes de recherche développés au cours des cinq dernières années... 63 Annexe 4. Thèmes de recherche à développer pour les cinq prochaines années... 85 Annexe 5. Questionnaire... 107 Annexe 6. Structuration de la recherche au Maroc... 111 7

INTRODUCTION Conscient du rôle et de l importance du développement scientifique et technologique dans la croissance économique et sociale, le Maroc accorde depuis 1998 un intérêt particulier à la promotion de la recherche scientifique et technique. Cela s est traduit par l augmentation de la part du PIB consacrée à la recherche qui est passée de 0,3% en 1998 à 0,8% en 2005 et qui devrait atteindre 1% avant la fin de la décennie actuelle. Si le développement scientifique au Maroc résulte en grande partie d une nouvelle stratégie faisant de la recherche un facteur primordial pour son développement, les performances du système de recherche académique dépendent de la visibilité des structures de recherche et de leur gestion. Dans ce cadre, en 2004 des éléments de structuration de la recherche académique, concernant à la fois l architecture globale du système et les structures des entités de recherche, ont été diffusés à l échelle nationale par le ministère de tutelle. Ainsi au sein de l Université Mohammed V-Agdal, en 2003, un premier inventaire des structures de recherche a été établi sur la base des listes dressées par les responsables d établissements. Ces listes ont été précisées en 2004 par les responsables des différentes structures à l aide d un questionnaire détaillé (cf annexe) qui fut remis au cours des réunions organisées pour chacun des six établissements de l UM5A présidées par le Président de l université en présence des responsables de ces établissements. A la suite de ces différentes rencontres, il a été procédé à une analyse des questionnaires (148). A l issue de cette première exploitation des résultats, un répertoire des différents laboratoires, groupes et équipes a été établi après validation par les responsables d établissement : 95 structures de recherche sur 148 recensées (soit 64%) répondent aux critères nationaux et 47 structures doivent simplement changer d appellation; Seules 06 structures de recherche (soit 4.05%) posent réellement un problème de structuration. L analyse des résultats attendus de cette opération permettra de dégager les forces et les faiblesses des structures de recherche au sein de l UM5A. Elle permettra de mieux définir la politique et la stratégie en matière de recherche. 9

I- IDENTIFICATION DES STRUCTURES DE RECHERCHE La grande majorité des enseignants-chercheurs responsables de structures de recherche ont répondu aux questionnaires (96%). 1- Nombre de structures de recherche par établissement Au sein de l'université Mohammed V-Agdal, 148 structures de recherche ont été recensées. Il ressort du tableau ci-dessous que la Faculté des Sciences regroupe à elle seule 60 entités de recherche, ce qui représente 40,54% de l'ensemble des structures de l'université. Par ailleurs, bien que l'est soit essentiellement un établissement à vocation de formation de techniciens supérieurs (Bac+2), 06 structures de recherche y sont domiciliées. % des stuctures de recherche par établissement 2- Nature des structures de recherche au sein de l Université Au niveau national, trois types d entités de recherche ont été proposées. L équipe de recherche : entité de base, sa conception doit permettre d'assurer sa pérennité grâce à la relève. Elle est constituée par un groupe de 3 enseignants-chercheurs au moins exerçant dans l'établissement. Elle doit comporter un professeur d'enseignement supérieur ou un professeur habilité et des doctorants. Le laboratoire de recherche est constitué de 3 équipes de recherche de l'université au moins. Le centre d étude et de recherche dont la création est décidée par le conseil de l'université sur proposition du conseil d'établissement. Il développe une activité d'étude et de recherche de grande envergure dans le cadre d'une stratégie de recherche de l'université. D'après les questionnaires remis par les responsables des structures de recherche, la dénomination «laboratoire» est la plus fréquente (45,27%) avec un total de 67 laboratoires. Les «groupes» et «équipes» de recherche sont en nombre à peu près équivalents avec un total respectivement de 42 et 39. 10

Type de structures de recherche en % 3- Nature des structures de recherche par établissement Répartition des structures de recherche selon leur nature au sein de l université L'organisation en laboratoire est surtout présente dans les établissements à caractère scientifique, environ 50% sont domiciliés à la Faculté des Sciences et 30% à l'emi. Par contre l'organisation en équipes de recherche est majoritairement présente à l'institut Scientifique (38,46%). Répartition des structures de recherche selon leur nature au sein du même établissement Il apparaît clairement d'après le tableau ci-dessus, que les laboratoires sont des structures de recherche prépondérantes à l'emi (80%) et à la Faculté des Sciences (55%). 11

Les Facultés des Lettres et des Sciences Humaines, et des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales ont principalement des structures de recherche identifiées en «Groupes de recherche» avec respectivement 52,94% et 58,82%. Etablissement x structure II- RESSOURCES HUMAINES : Par ressources humaines, on entend les enseignants-chercheurs qui opèrent dans des structures de recherche (PES; PH; PESA) et les étudiants inscrits en Doctorat d'etat, Doctorat National, DESA et DESS. L'effectif des ressources humaines recensées suite aux résultats de l'enquête est comme suit : Enseignants-chercheurs : 1131 PES : 756 PH : 119 PESA : 256 Etudiants Doctorants : 2456 Doctorat d Etat : 0234 Doctorat National : 0950 DESA/DESS : 1271 1- Répartition des structures de recherche en fonction du nombre de professeurs de l enseignement supérieur (PES) 1-1 : Au niveau de l Université Dans la majorité des entités de recherche (101 sur 148) exercent 3 à 8 professeurs de l'enseignement supérieur. Ce cadre est absent uniquement dans 2 structures de recherche (1 structure à l'est et 1 à l'is). PES 12

1-2 : Au niveau des établissements Le tableau ci-dessous illustre le nombre de structures de recherche comprenant respectivement : - 0 professeur de l enseignement supérieur - 1 à 2 professeurs de l enseignement supérieur - 3 à 8 professeurs de l enseignement supérieur - 9 et plus professeurs de l enseignement supérieur. Répartition des structures de recherche selon le nombre de PES au sein de l Université par établissement (en % et en valeur) A l exception de l EST, environ 68% des entités de recherche regroupent entre 3 à 8 PES. Etablissement x PES en valeur Par ailleurs, 14 structures à la Faculté des Sciences et 2 à la Faculté des Lettres, à l'emi et à la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales comportent plus de 9 PES. Par contre et comme le montre le tableau ci-dessous, 13 structures de recherche comprenant uniquement 1 à 2 PES se sont répertoriées en tant que laboratoires. 13

Répartition du nombre de PES selon le type de structure de recherche au sein de l'université (en % et en valeur) Structure x PES L'examen de la répartition des professeurs de l'enseignement supérieur au sein des structures de recherche permet de relever les remarques suivantes : - L'EMI : 17 structures ont au moins 3 PES chacune. - La Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales : 16 entités ont au moins 3 PES chacune. - La Faculté de Lettres et des Sciences Humaines : 15 structures ont au moins 3 PES chacune. - La Faculté des Sciences : 53 structures de recherche comprennent entre 3 à 9 PES ou plus. - L'Institut Scientifique : 18 structures ont au moins 3 PES et 01 Structure est sans PES. - L'EST : 2 structures ont entre 3 à 8 PES et 01 Structure est sans PES. 14

2- Répartition des structures de recherche en fonction des professeurs habilités (PH) 2-1 : Au niveau de l Université PH Les professeurs habilités ne sont pas présents dans environ 53% des structures de recherche au sein de l'université, la grande majorité restante des structures ont 1 à 2 PH (60 sur 148) répartis entre équipes, groupes et laboratoires. 2-2 : Au niveau des établissements Il est à noter que dans tous les établissements, les professeurs habilités sont quasiment absents ou en faible nombre (1 à 2) dans la plupart des structures de recherche (cf tableau et histogramme ci-dessous). Répartition des structures de recherche selon le nombre de PH au sein de l Université par établissement (en % et en valeur) 15

Structure x PH Seules 8 structures à la Faculté des Sciences, 1 à la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales et 1 à l'est ont entre 3 à 8 professeurs habilités par structure. Le tableau ci-dessous montre le détail de cette répartition entre groupes, équipes et laboratoires au sein de chacun des 6 établissements de l'um5a. Répartition des types de structures de recherche selon le nombre de PH au sein de l Université (en % et en valeur) Structure x PH 16

Sur les 70 Structures de recherche où exercent les PH, 31 sont des laboratoires. 3- Répartition des structures de recherche en fonction du nombre de professeurs assistants (PESA) 3-1 : Au niveau de l Université PESA Comme il ressort du tableau ci-dessus, dans 112 structures de recherche sur 148, les professeurs assistants sont soit carrément absents (46 entités) ou en nombre relativement faible (dans 66 structures). 3-2 : Au niveau des établissements Cette déficience dans la participation des professeurs assistants aux activités de recherche est générale à l'ensemble des établissements à l'exception de l'est. Répartition des structures de recherche selon le nombre de PESA au sein de l Université par établissement (en % et en valeur) 17

Etablissement x PESA 4- Structures de recherche en fonction des ressources humaines : résultats globaux Il est à noter que l'effectif des enseignants-chercheurs dénombrés d'après les questionnaires est supérieur à celui des statistiques établies par les établissements, du fait que certains enseignants opèrent à la fois dans plusieurs structures de recherche de l'établissement et de l'université. 4-1 : Au niveau de l Université (Selon la distribution des effectifs) Répartition des structures de recherche en fonction des ressources humaines au niveau de l Université Ressources Humaines 18

En moyenne, les structures de recherche sont composées de 5,7 enseignantschercheurs. Par ailleurs, seulement 5 structures sur 148 sont constituées au plus par 2 membres. Comme le montre le tableau ci-dessous, ces 5 structures représentent 4 laboratoires (EMI) et 1 équipe (Faculté des Sciences). Répartition des structures de recherche par nature en fonction des ressources humaines L'exploitation des questionnaires relatifs à la structuration de la recherche au sein de l'um5a, montre que sur les 67 laboratoires, uniquement 34 répondent, selon leur effectif, aux critères de laboratoires et sur les 81 équipes et groupes de recherche, 61 répondent aux normes d'équipes et 18 structures pourraient être des laboratoires (si le nombre de PES ou de PH est satisfaisant au sein de chacune des structures). 06 structures ne répondent à aucune norme (05 ont au plus 02 membres et 01 structure est dirigée par 01 PESA ). 4-2 : Au niveau des établissements (Selon la distribution des effectifs) Répartition des structures de recherche en fonction des ressources humaines par établissement En nombre d'enseignants-chercheurs : à la Faculté des Lettres, la majorité des structures, soit 70,59%, pourraient être des équipes et 29,41% pourraient être des laboratoires. Au sein de la Faculté des Sciences : 55% pourraient être des laboratoires et 43% seraient des équipes. A l EMI, 20% des structures de recherche peuvent être classées en laboratoires et 64% en équipes. EST : 2 équipes (33%) et 4 laboratoires (67%) sont possibles. A l IS, 13% des structures pourraient être classées en laboratoires et 87% en équipes. A la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales : seulement 12% des structures pourraient être des laboratoires et 88% des équipes. 19

Répartition des structures de recherche en fonction des ressources humaines 4-3 Distribution des structures selon les normes nationales L'identification des structures de recherche (équipe, laboratoire) réalisée selon les critères retenus à l'échelle nationale notamment: une équipe est constituée de 3 enseignants-chercheurs de l'établissement et dirigée par un PES ou un PH et un laboratoire est un ensemble de 3 équipes au moins, a donné les résultats suivants : 20

Nombre des structures de recherche accréditées à l Université Mohammed V Agdal Equipes 24 23 43 01 10 11 01 13 14 02 16 18 02 04 06 03 02 05 33 64 97 5- Nombre d étudiants en formation par la recherche Sur un total de 5188 étudiants en DESA, DESS, Doctorat ou Doctorat d'etat, seule environ la moitié a été recensée (soit 2456 étudiants). Ceci est dû à la convergence de plusieurs facteurs dont on peut citer : L'encadrement personnalisé de doctorants surtout en sciences humaines et sociales. L'encadrement en dehors des structures de l'université surtout en sciences (IAV Hassan II, Faculté de médecine, institut d'hygiène ). 5-1 : Nombre d étudiants en Doctorat d Etat Doctorat d Etat 66 structures sur 148 n'encadrent plus de Doctorat d'etat (arrêt des inscriptions depuis 1997). 21

5-2 : Nombre d étudiants en Doctorat National Doctorat National Environ 77% des structures de recherche (114) ont des étudiants en Doctorat National. Cependant, 5,40% sont surchargées (plus de 20 doctorats par structure). 5-3 : Nombre d étudiants en DESA et DESS DESA 96 structures encadrent des étudiants en DESA ou DESS (environ 65%) => avec 7 structures de recherche ayant chacune 40 étudiants et plus. 6- Projet d Ecoles Doctorales Depuis 1997, les établissements universitaires peuvent être accrédités par la commission nationale d'accréditation et d'évaluation (CNAE) pour assurer la préparation de Diplômes d'etudes Supérieures Spécialisées (DESS) et de recherche (DESA). L'évaluation de ce système, par le Ministère de l'education Nationale, de l'enseignement Supérieur, de la Formation des Cadres et de la Recherche Scientifique, a montré que ce régime des études doctorales a eu un impact positif sur l'efficacité et l'efficience de cette formation avec toutefois un certain nombre de difficultés et de faiblesses. Parmi les propositions susceptibles d'améliorer le système actuel des études doctorales, la création d'écoles doctorales dans les grandes disciplines au sein des universités, devrait permettre d'apporter des améliorations importantes au système actuel. 22

6-1 : Définitions et obligations des écoles doctorales (E.D.) i) L'E.D. X est le regroupement de l'ensemble du cursus d'études, de formation et de recherche qui conduit à la rédaction et à la soutenance d'une thèse de doctorat dans l'une des spécialités du champ disciplinaire X. ii) Une E.D. peut être définie comme la fédération de laboratoires et/ou de groupes de recherches ou d'équipes universitaires autour d'une thématique commune, avec une certaine complémentarité de compétences, de moyens techniques scientifiques, de calcul, de laboratoires d'analyses, de cycles de séminaires méthodologiques et de recherche, en vue de l'optimisation des moyens et des ressources dans le cadre d'une politique de site bien définie. iii) Le principe de base de la création d'une E.D. s'appuie sur l'association de laboratoires ou de structures de recherche pouvant accueillir des formations doctorales, appartenant à différents établissements universitaires et ayant un projet de recherche commun pouvant déboucher ou être mené en synergie avec une formation. Ce regroupement volontaire accompagné d'une fédération des efforts et des moyens tient compte des critères : de la proximité; de la compétence; d'une activité de recherche productive; de la complémentarité des moyens. iv) L'E.D. est commune aux établissements associés. Elle est accréditée dans le cadre de la contractualisation pour une période déterminée. Elle assure l'harmonisation entre la formation dispensée et les compléments de formation apportés pendant l'ensemble du cursus doctoral et les années de préparation de thèse. Elle assure la coordination de ses composantes, équipes enseignantes, équipes et laboratoires de recherche qui assurent l'encadrement scientifique du doctorant. v) L'E.D. prépare le doctorant à son avenir professionnel. Une partie des docteurs trouvera son insertion professionnelle dans le monde académique et dans les organismes publics de recherche. L'avenir de la majorité d'entre eux se trouvera dans les différents secteurs d'activités socio-économiques. L'école doctorale doit donc dispenser des informations sur ces secteurs, sensibiliser à l'entreprise, proposer des enseignements complémentaires comme l'économie, le droit, l'informatique et les techniques d'information et de communication, mettre en place des dispositifs variés pour préparer au mieux l'avenir professionnel des docteurs (cours de formation pour les futurs enseignants-chercheurs, ''doctoriales'', ). vi) Le doctorant disposera du maximum de temps pour préparer sa thèse et pour s'ouvrir hors du champ spécifique de sa thématique de recherche. vii) Les écoles doctorales seront organisées et classées par pôle, comme par exemple : 23

Sciences de la vie et de la santé Sciences humaines et sociales Sciences juridiques, économiques et gestion Sciences physiques Modélisation et ingénierie Sciences de la matière et nouveaux matériaux Espace, Environnement, Ecologie Génomique, Systèmes de communications cellulaires, nouvelles approches thérapeutiques Langues, littérature et communication Sciences du vivant, géosciences et sciences de l environnement Informatique, automatique, électronique et mathématique Sciences de l homme et de la société. viii) Les volets à développer pour chaque école sont : Les objectifs de la formation Les laboratoires et équipes Les formations doctorales à la base de la fédération Les formations transversales Le conseil scientifique Les sujets de thèses Les jurys de thèses La mobilité. 6-2 : Objectifs des E.D. Jusqu'à présent, les doctorants étaient encadrés au sein d'équipes structurées autour de l'enseignement et des thèmes scientifiques propres à la formation reçue au cours de la préparation d'un DEA, d'un DESA ou d'un DESS dans des laboratoires et/ou des équipes d'accueil appartenant souvent à l'université. Dans le cadre de la réforme ''L.M.D'' entreprise par notre pays depuis deux ans, l'introduction des E.D. complétera la réforme après la validation par la CNCES de l'architecture des masters. Leur mise en place viendra élargir la formation reçue par les doctorants afin de leur apporter de nouvelles possibilités d'ouverture tant vers les thèmes de recherche développés dans les universités que vers le monde extérieur à celle-ci. La mise en place d'écoles doctorales thématiques apparaît, dans le mouvement de structuration globale de la recherche en cours, comme une nécessité. Les E.D. visent les objectifs globaux suivants : L'intégration géographique ou la politique de site La fédération des moyens L'optimisation des ressources humaines L'optimisation des moyens matériels et des compétences 24

La complémentarité La minimisation de frais généraux et de logistiques La mobilité des chercheurs et des doctorants L'encadrement collectif au sein d'équipes de recherche et de formation pluridisciplinaires. 6-3 : Rôle des E.D. La mise en place de ces E.D. contribuera efficacement à la structuration de la recherche et sera l'occasion et le moyen pour les établissements universitaires de réorganiser un secteur important de leurs activités : Le regroupement d'équipes productives se fera autour de thèmes porteurs et de projets scientifiques communs. Le thème choisi doit figurer parmi les priorités scientifiques et répondre aux besoins du pays en formation de doctorants de haut niveau. L'école doit aussi se préoccuper du suivi de la thèse et par la suite de l'insertion professionnelle du docteur. Ce regroupement d'équipes pluridisciplinaires sera orchestré par un conseil de l'école de sorte à éviter les erreurs commises au niveau des UFR et la personnalisation des responsabilités. La définition claire des droits des doctorants et des encadrants est un facteur d'optimisation de l'utilisation des moyens disponibles qui permettent d'éviter les abus trop souvent constatés (exemple de thèses qui traînent, sous encadrement, choix des sujets, redondance dans les sujets, nombre de doctorants excessivement élevé par encadrant...). Ces regroupements permettront aussi d'éviter la multiplication de recherches similaires. Bien que discutable, cette mutualisation est nécessaire, compte tenu des difficultés que vit la communauté scientifique actuellement dans notre pays (voir les rapports établis par le ministère et par les divers experts européens). II est important que la mise en place des écoles doctorales ne s'accompagne pas de lourdeurs administratives supplémentaires par rapport à la situation actuellement vécue. Une gestion rationnelle décrite en détail dans les textes de création est nécessaire pour éviter les erreurs ayant accompagné la mise en place du système des UFR. L'instauration de ces écoles doctorales devrait être l'opportunité pour effectuer la mise à niveau dans certains domaines où nos équipes de recherche ne sont plus compétitives ou carrément obsolètes. 6-4 : Organisation des E.D. Art. - Une école doctorale est un regroupement de formations destinées à l'encadrement de doctorants sélectionnés à partir du Master. Elle rassemble des équipes et laboratoires de recherche autour d'un projet de formation commune. Elle est dirigée par un directeur assisté d'un conseil scientifique. Elle a pour rôle : 25

d'organiser la meilleure formation possible des doctorants dès la première année de leur acceptation dans l'une des structures de l'école doctorale; d'assurer la coordination entre les différentes composantes de l'école et en accompagnant les doctorants dans leur préparation à la vie professionnelle. Les écoles doctorales sont habilitées, après évaluation, par les instances chargées de l'évaluation et de l'accréditation (à définir) pour une durée qui ne peut être supérieure à cinq ans. Art. - Chaque école doctorale appartient à titre principal à une ou plusieurs universités. Les structures non habilitées à délivrer des doctorats peuvent être partenaires des écoles doctorales accréditées, en assurant des enseignements au sein de ces écoles ou en accueillant dans leurs laboratoires ou équipes de recherche des étudiants en formation. La liste de ces structures doit figurer dans la demande d'accréditation. Art. - Le Directeur de l'école doctorale est nommé par le Président de l'université sur proposition du conseil scientifique de l'école doctorale. Il est choisi parmi les enseignants-chercheurs (PES) et nommé pour la durée de l'accréditation de l'école doctorale. Son mandat peut être renouvelé. Lorsqu'une école doctorale est commune à plusieurs universités, les Présidents désignent conjointement le directeur dans les conditions définies par la convention qui les associe. Le directeur de l'école doctorale met en oeuvre le projet doctoral de l'école et présente chaque année un rapport motivé au conseil scientifique de l'école doctorale et aux Présidents des universités impliquées dans la marche de l'école. Art. - Le conseil scientifique de l'école doctorale veille à l'organisation, le fonctionnement pédagogique, la répartition des aides financières, le suivi des doctorants et leur insertion professionnelle. Le conseil scientifique de l'école est composé : de responsables des unités ou équipes de recherche; d'enseignants chercheurs ou des chercheurs de l'école doctorale élus par leurs pairs de l'école doctorale; de deux représentants des étudiants de l'école doctorale élus par les étudiants de l'école doctorale; de personnalités extérieures à l'école doctorale, choisies pour leurs compétences dans les domaines scientifiques et socio-économiques concernés. Cette représentativité n'est pas modifiée lorsqu'une école doctorale est commune à plusieurs établissements. Le conseil scientifique de l'école doctorale se réunit au moins trois fois par an. 6-5 : Critères de création des E.D. Ces critères ont pour but d'asseoir la création des écoles doctorales sur des bases qui satisfont la communauté scientifique et en particulier les chercheurs et les 26

équipes confirmés. Ils visent essentiellement la réalisation des objectifs déjà soulignés soit la fédération d'équipes pluridisciplinaires autour d'un thème porteur pouvant être l'occasion d'une formation par la recherche. Ils visent également à éviter les erreurs commises par le passé, notamment suite à la routine qui s'est rapidement installée dans le système des UFR. Les idées de base qui sont formulées ci-dessous s'appuient en outre sur l'expérience de ce passé récent et sur les enseignements tirés des expériences des E.D. existant ailleurs. Ces critères peuvent être classés en deux catégories de préoccupations : des critères d'ordre institutionnel et des critères d'ordre scientifique. 1) Les critères d ordre institutionnel Les critères de création de l E.D. : La cellule de base de l'e.d. doit être constituée d'équipes scientifiques et pédagogiques qui se regroupent autour d'un thème donné. Elles peuvent être un ou plusieurs laboratoire(s) et/ou plusieurs équipes de recherche ou toute autre structure collective. Elle ne peut en aucun cas se réduire à quelques (nombre?) enseignants-chercheurs. Elle doit disposer d'organes permettant un minimum de fonctionnement collectif; Un nombre minimum d'établissements représentés par ces structures collectives d'accueil de formation doctorale/recherche; Une volonté de participation des établissements partenaires clairement exprimée par le ou les Président(s) de l'université(s); Un engagement écrit des établissements partenaires validé par le(s) Président(s), pour la mise en commun de moyens logistiques, notamment la bibliothèque, les laboratoires, les centres de calcul ou d'infographie, l'accès aux diverses salles, etc... Un minimum d'infrastructures de base permettant le démarrage immédiat de l'e.d. et notamment chez l'établissement principal abritant l'e.d. Par ailleurs, il serait judicieux que les préoccupations scientifiques de l'ensemble des groupes et équipes de recherche qui constituent l'école doctorale soient centrées autour d'une thématique porteuse d'avenir suivant des axes prioritaires de recherche du pays et se plaça de manière honorable à l'échelle internationale. Un engagement à respecter la charte de l'école doctorale. Les critères d'adhésion ou d'intégration : Les conditions d'adhésion des équipes/structures participant à l'école doctorale sont : Une masse critique de chercheurs: groupes constitués d'un nombre minimal de PES et PH permanents (au moins 5), des PA, ainsi que des doctorants. Une qualité scientifique, pédagogique et personnelle de l'ensemble des membres de l'équipe. 27

La capacité de mise en place de relations de partenariat avec le monde socio-professionnel. Un rayonnement scientifique suffisamment reconnu avec une production scientifique à l'appui (articles dans les revues, rapports d'activité scientifique, édition et rédaction d'ouvrages scientifiques, comptes rendus de conférences, participation aux conférences internationales, organisation de conférences, workshops, séminaires, symposiums à l'échelle locale, régionale, internationale, échange scientifique et culturel, participation aux appels d'offre nationaux et internationaux, apport à leur institution en termes de financement). Des programmes de recherche à moyen terme s'inscrivant dans une stratégie scientifique claire et cohérente. Une aptitude des membres des équipes à générer des financements pour le fonctionnement adéquat de l'e.d. Le respect de la charte des thèses. L'acceptation des principes d'évaluation de l'e.d. Disposition transitoire: Les UFR non intégrées car ne réunissant pas les critères nécessaires continueront à exercer jusqu'à expiration de la période d'accréditation. A l'issue de cette période, ces UFR doivent présenter les conditions d'accès à l'école doctorale, ou dans le cas contraire, se limiter à la formation des Mastères. 2) Les critères généraux d'ordre scientifique a) Les connaissances qui sont dispensées aux doctorants sous forme de cours ne sont pas suffisantes. Pour être utiles, ces connaissances doivent se traduire en compétences intégrant le monde du travail. b) Dans les sciences expérimentales, par exemple, ces compétences s'acquièrent par le maniement et la maîtrise de la technologie. L'une des conditions nécessaires pour qu'un laboratoire puisse intégrer une école doctorale est qu'il justifie de la détention d'un savoir faire et d'une technologie appropriée dans son domaine (production scientifique à l'appui). Dans les sciences humaines, ces compétences s'acquièrent par l'ouverture sur le monde socio-économique et l'adaptation du savoir et du savoir-faire aux besoins de ce monde d'où l'importance de l'ouverture sur les professionnels et les intervenants externes dans le cadre des E.D. c) Aptitude de l'école à préparer les doctorants à des métiers qui sont en constante évolution (enseigner des disciplines porteuses d'avenir). d) Aptitude de l'e.d. à générer des recherches communes débouchant sur un projet de formation commun. e) Le recrutement des doctorants se fait sur la base et suite à un appel à candidature précisant les conditions d'admission. Les diplômes exigés sont le Master ou un diplôme équivalent. 28

Le Master spécialisé ne devrait en aucun cas donner droit automatiquement à l'inscription dans une école doctorale car sa finalité et ses composantes ne comportent pas de formation à la recherche. Des dérogations exceptionnelles peuvent être accordées mais suppose le rattrapage par l'étudiant de tous les modules préparant à la recherche et devant être exigés comme des pré-requis. De même que la possession du Master ne donne pas accès automatiquement à l'inscription dans une E.D. D'où le passage obligé par : * L'étude du dossier (l'e.d. doit mentionner les critères de la sélection des dossiers: mentions, notes, mémoire de recherche, expérience, projet de recherche. etc.). * L'entretien avec le jury de l'e.d. Celui-ci retiendra la liste finale (plus une liste d'attente) des candidats admis en fonction d'un nombre de places annoncé d'avance. 6-6 : Charte des thèses La charte des thèses, comme son nom l'indique, est un texte agréé par tous qui décrit en détail les processus et les engagements qui lient le doctorant à son encadrant pour la durée de la préparation d'une thèse. Ce texte peut être amendé avant son adoption par la commission scientifique de ou des établissements engagés dans l'école doctorale. Il s'agit d'un véritable contrat qualité qui précise les conditions jugées nécessaires au bon déroulement d'une thèse (délimitation du sujet de thèse, conditions de travail du doctorant, insertion professionnelle du docteur). L'inscription à une thèse est un choix et un accord librement conclu entre le doctorant et son directeur de thèse. Cet accord porte sur le sujet et les conditions de travail indispensables à un avancement acceptable des travaux de recherche. Le directeur de thèse et le doctorant ont donc chacun des droits et des devoirs respectifs d'un haut niveau d'exigence. Cette charte décrit les engagements réciproques en rappelant la déontologie inspirant les dispositions réglementaires en vigueur dans le respect de la diversité des disciplines et des établissements. Son but est la garantie d'une haute qualité scientifique. L'école doctorale s'engage à agir pour que les principes que cette charte définit soient respectés pendant la préparation des thèses. Au moment de son inscription, le doctorant signe avec le directeur de thèse (et le directeur de l'école doctorale) le texte de la présente charte. 1) La thèse, étape d'un projet personnel et professionnel La préparation d'une thèse doit s'inscrire dans le cadre d'un projet personnel et professionnel clairement défini dans ses buts comme dans ses exigences. Elle implique la clarté des objectifs poursuivis et des moyens mis en œuvre pour les atteindre. 29

Les statistiques nationales sur le devenir des jeunes docteurs et les informations sur le devenir professionnel des docteurs formés dans les structures d'accueil, lorsqu'elles existent, seront communiquées par l'école doctorale aux doctorants. Afin de permettre que l'information sur les débouchés soit fournie aux futurs doctorants du laboratoire, les docteurs lauréats de l'e.d. doivent informer leurs directeurs de thèse, ainsi que le responsable de l'école doctorale, ou de la formation doctorale, de leurs devenir professionnel pendant une période de quatre ans après l'obtention du doctorat. Le directeur de thèse ou le responsable d'école doctorale doit œuvrer pour obtenir un financement pour le plus grand nombre de doctorants sans activité professionnelle. Le directeur de thèse et le responsable de l'école informent le candidat des ressources disponibles pour la préparation de la thèse (allocation ministérielle de recherche, bourse régionale, bourse industrielle...). Le doctorant inscrit dans une école doctorale doit se conformer à son règlement et suivre les enseignements, conférences et séminaires proposés par l'école doctorale. Afin d'élargir son champ de compétence, des formations complémentaires lui seront suggérées. Ces formations, qui font l'objet d'une attestation délivrée par le directeur de l'école doctorale, élargissent son horizon disciplinaire et faciliteront sa future insertion professionnelle. Il incombe au doctorant, avec l'aide de l'école doctorale de se préoccuper de cette insertion en prenant contact avec d'éventuels futurs employeurs (laboratoires, universités, entreprises, associations, administrations...). Cette stratégie pourra inclure la participation aux journées «doctoriales» ou à des journées de ce type proposées par l'école doctorale. Selon les disciplines, les laboratoires ou les équipes d'accueil, cet éventail de formations complémentaires peut utilement inclure un séjour de quelques semaines notamment dans les entreprises, les cabinets, les juridictions, les administrations ou les associations. La participation assidue à ces séminaires, formations, journées et stages est l'un des éléments pris en compte pour accorder les éventuelles prolongations de la durée de la thèse. Le directeur de thèse veille sans relâche au respect de tous ces engagements. 2) Sujet et faisabilité de la thèse A son inscription en thèse le candidat reçoit toutes les précisions sur le sujet qu'il sera amené à traiter, le contexte de la thèse et l'unité d'accueil. La problématique du sujet et sa place dans les thématiques du laboratoire ou de la structure d'accueil seront explicités. Le sujet de thèse doit conduire à la réalisation d'un travail à la fois original, formateur et faisable dans le délai de trois ans qui est normalement prévu. Le choix du sujet de thèse repose sur l'accord entre le doctorant et le directeur de thèse, formalisé au moment de l'inscription. Le directeur de thèse, sollicité en raison d'une maîtrise reconnue du champ de recherche 30

concerné, doit aider le doctorant à dégager le caractère novateur dans le contexte scientifique et s'assurer de son actualité. Il doit également s'assurer que le doctorant fait preuve d'esprit d'innovation. Il appartient au directeur de thèse de définir et rassembler les moyens à mettre en œuvre pour permettre la réalisation du travail. A cet effet, le doctorant doit être pleinement intégré dans sa structure d'accueil, où il a accès aux mêmes facilités que les chercheurs titulaires membres de cette structure pour accomplir son travail de recherche (équipements scientifiques, moyens informatiques, documentation, possibilité d'assister aux séminaires et conférences et de présenter son travail dans des réunions scientifiques,...). Enfin, pour leur part, les membres de l'équipe qui accueillent le doctorant, doivent exiger de ce dernier le respect d'un certain nombre de règles de vie collective et de déontologie scientifique. Le doctorant, à son inscription s'engage sur un temps et un rythme de travail. Il a vis-à-vis de son directeur de thèse un devoir d'information quant aux difficultés rencontrées et à l'avancement de sa thèse. Il doit impérativement faire preuve d'initiative dans la conduite de sa recherche. 3) Encadrement et suivi de la thèse Le doctorant doit être informé par l'école doctorale ou l'unité d'accueil du nombre de thèses en cours qui sont dirigées par le directeur qu'il souhaite comme encadrant. En effet, un directeur de thèse ne peut encadrer efficacement, en parallèle, qu'un nombre très limité de doctorants, s'il veut s'investir avec toute l'attention nécessaire dans le suivi de leur travail. Pour cette raison, le nombre de doctorants par encadrant sera limité à un maximum de 5 simultanément. La direction ne peut-être déléguée mais on peut imaginer une co-direction avec un enseignant-chercheur en dehors de l'établissement mais dans tous les cas un des encadrant doit relever de l'université d'inscription de la thèse. La co-tutelle avec des enseignants-chercheurs relevant d'universités étrangères est envisagée et doit faire l'objet d'une validation par le conseil scientifique de l'e.d. Le directeur de thèse principal relevant de l'e.d. a cependant la responsabilité effective de l'encadrement scientifique. Le doctorant a droit à un encadrement personnel de la part de son directeur de thèse, qui s'engage à lui consacrer une part significative de son temps. Il est nécessaire que le principe de rencontres régulières et fréquentes soit arrêté lors de l'accord initial. Le doctorant s'engage à remettre à son directeur autant de notes d'étape qu'en requiert son sujet et a présenter ses travaux dans les séminaires de l'unité d'accueil ou de l'école doctorale. 31

Le directeur de thèse s'engage à suivre régulièrement la progression du travail et à débattre des orientations nouvelles qu'il pourrait prendre au vu des résultats déjà acquis. Il a le devoir d'informer le doctorant des appréciations positives ou des objections et des critiques que son travail pourrait susciter, notamment lors de la soutenance. La soutenance de la thèse est autorisée par le directeur de l'école doctorale, sur proposition du directeur de thèse. La thèse est examinée par un jury (voir texte régissant les jurys de thèse). Le jury de soutenance est désigné par le directeur de l'école doctorale après avis du directeur de thèse. Il est souhaitable qu'il ne dépasse pas six membres au total. Les membres du jury sont choisis selon leur compétence scientifique. 4) Durée de la thèse Une thèse est une étape dans un processus de recherche. Celle-ci doit respecter les échéances prévues, conformément à l'esprit des études doctorales et à l'intérêt du doctorant. La durée moyenne de la préparation d'une thèse est de trois ans. A la fin de la seconde année, l'échéance prévisible de soutenance devra être débattue, au vu de l'avancement du travail de recherche. Toute prolongation au-delà des trois ans doit revêtir un caractère exceptionnel. Elle est sollicitée conjointement, au Président de l'université, par le doctorant et le directeur de thèse dans un rapport faisant état de l'avancement des travaux et des raisons qui justifient le retard. La prolongation n'est accordée que dans des situations particulières et ne doit en aucun cas modifier la nature et l'intensité du travail de recherche tels qu'ils ont été définis initialement d'un commun accord. Dans tous les cas, la préparation de la thèse implique un renouvellement annuel de l'inscription du doctorant. Pour se conformer à la durée prévue, le doctorant et le directeur de thèse doivent respecter leurs engagements relatifs au temps de travail nécessaire. 5) Procédure de médiation En cas de difficulté particulière ou de désaccord, voire de manquement aux engagements pris dans le cadre de cette charte, il est recommandé au doctorant et à son directeur de recherche de se rapprocher du responsable de la formation doctorale ou de l'école doctorale, afin de trouver une solution qui ne lèse aucune des parties en présence. S'il s'avère qu'aucune solution satisfaisante n'a pu être trouvée et donc qu'un conflit persiste entre le doctorant et le directeur de thèse ou celui du laboratoire d'accueil, il sera fait appel à un médiateur désigné par le directeur de l'école doctorale ou, le cas échéant, aux compétence du conseil scientifique de l'institution d'accueil. 32

6) Publication et valorisation des résultats La qualité et l'impact de la thèse peuvent se mesurer à travers les publications, les brevets et rapports industriels qui seront tirés du travail pendant ou après la préparation du manuscrit. Le directeur de thèse se doit de s'efforcer de faciliter la publication des travaux du doctorant avec pour les sciences exactes, au moins deux publications dans une revue internationalement reconnue avec comité de lecture avant la soutenance. Le doctorant doit apparaître parmi les coauteurs de toute publication tirée de ses travaux de recherche (premier signataire selon les usages dans le champ disciplinaire). 7) Avenir du doctorant Un an avant la soutenance, le directeur de thèse et le doctorant évoqueront ensemble l'avenir de ce dernier (aide à la recherche de stages, candidatures dans le secteur public, orientation vers le secteur privé...). 33

III- PRODUCTION SCIENTIFIQUE (2000-2004) Dans ce troisième axe, nous allons traiter quatre éléments principaux : Le nombre de publications dans des revues nationales et internationales. Le nombre de brevets déposés. Le nombre des contrats et conventions. Les thèmes de recherche. La production scientifique comprend, d'une part, les publications qui sont au nombre de 2201 dont 77% au niveau international et 23 % au niveau national, et, d'autre part, le dépôt de brevets qui totalise un nombre de 31. En moyenne notre université produit 440 publications et 6 brevets par an (dont 339 dans des revues internationales et 101 dans des revues nationales). 1 : Nombre de publications internationales au cours des cinq dernières années Le nombre de publications internationales issu des résultats est de 1695 publications, cependant les traitements statistiques seront effectués sur un nombre de 1976 publications, du fait de la répétition des publications dans plusieurs structures de recherche. 1-1: Au niveau de l Université Publications internationales 1-2 : Au niveau des établissements Répartition des structures de recherche selon le nombre de publications internationales au sein de l Université (en % et en valeur) 34

Sachant que la taille moyenne d'une structure est de 5,7 enseignantschercheurs, la productivité par enseignant est de 01 publication par enseignant-chercheur tous les 2,5 ans. Au cours des cinq dernières années environ 40% des structures ont plus de 10 publications internationales. Il est à noter que 24 structures de recherche soit 16,22% n'ont aucune publication internationale. Les proportions les plus élevées, comme le montre le tableau ci-dessous, sont enregistrées au niveau de la Faculté des Sciences Juridiques Economiques et Sociales, la Faculté des Lettres et de l'emi. La majorité des publications internationales ont été répertoriées dans des établissements à vocation Scientifique et Technique (94%) : On remarque que la Faculté des Sciences contribue essentiellement à cet effort avec 71% suivie de l'institut Scientifique avec 16% alors que ses effectifs en enseignants-chercheurs représentent pratiquement le 1/10 de ceux de la Faculté des Sciences, suit alors l'emi avec à peu près 10%. Les Facultés des Sciences Humaines et Sociales contribuent avec 6% dans les publications internationales. La productivité internationale est relativement élevée au niveau de la Faculté des Sciences et de l'institut Scientifique. 35

2- Nombre de publications nationales au cours des cinq dernières années Le nombre de publications nationales issu de notre enquête est de 506 publications (entre 2000 et 2004), cependant les traitements statistiques seront effectués sur un nombre de 563 publications du fait de la duplication de certaines publications. 2-1 : Au niveau de l Université Publications nationales 62 Structures n'ont aucune publication nationale. 86 Structures publient dans des revues nationales et leur productivité annuelle est de 01 (càd une publication par structure et par an). 2-2 : Au niveau des établissements Répartition des structures de recherche par établissement selon le nombre de publications nationales (en % et en valeur) La plupart des structures de recherche (47,3%) ont entre 1 à 10 publications nationales. On remarque à partir de ce tableau, que le nombre de structures de recherche sans publications nationales est relativement élevé au niveau de l'est-salé, de la Faculté des Sciences et de l'emi. 36

Par contre la majorité des structures de recherche de l'institut Scientifique ont des publications nationales (40%) avec une productivité annuelle de deux publications par structure. L existence d une revue nationale est sans doute la raison de ce nombre élevé. Le graphe ci-dessous illustre le nombre de structures de recherche en fonction de l'importance relative des publications nationales.. Etablissement x publications nationales 3- Nombre de brevets Un questionnaire relatif à l évaluation du potentiel de valorisation de la recherche au sein de l'um5a, a été diffusé en octobre 2002. Ses résultats sont synthétisés dans la publication intitulée «Potentiel et structures de valorisation de la recherche» parue en 2005. 3-1: Au niveau de l Université Au cours des cinq dernières années, 31 brevets ont été recensés à l'échelle de l'université. Brevets 11,49% des structures de recherche ont au moins un brevet. 3-2 : Au niveau des établissements Selon les établissements, le nombre de brevets déposés au cours des cinq dernières années se répartit comme suit : 37

A l'exception de la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales, tous les établissements ont déposé au moins 1 brevet. On notera que l'emi arrive en seconde position avec un nombre de brevets double par rapport à l'is, alors que sa production scientifique internationale (Nombre de publications par structure) est environ deux fois moins importante. La Faculté des Sciences reste de loin en tête dans tous les cas de figure. Le graphe ci-dessous illustre le nombre de structures de recherche en fonction du nombre de brevets déposés. Répartition des structures de recherche selon le nombre de brevets au sein de l Université (en % et en valeur) Etablissement x brevet IV- PARTENARIAT : Nombre de contrats et de conventions Le partenariat étant un véritable moteur de développement et de valorisation de la recherche, l'université Mohammed V-Agdal entretient des relations de coopération avec plusieurs organismes, entreprises nationales et collectivités locales. Sur le plan international, l'um5a a établi près de 250 conventions et accords de coopération avec les universités des 5 continents. 38