Semaine 07 du 14 au 20 février 2011 N 161. Table des matières. Cloud privé : 5% des entreprises sont suffisamment matures pour une adoption 4



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Semaine 07 du 14 au 20 février 2011 N 161 Table des matières La dématérialisation des processus RH encore très immature 2 Les trois priorités des DSI en 2011 : Cloud, virtualisation et mobile 3 Cloud privé : 5% des entreprises sont suffisamment matures pour une adoption 4 HP : contrat de 281 millions de dollars dans la santé 6 Le Wi-Fi devient l'auxiliaire des réseaux 3G d opérateurs 6 Spotcloud, le futur du cloud computing? 7 Des accents pour les.fr dès 2011 7 2011 déjà intégrée dans les noms de domaine 8 Passer au cloud public : quel impact pour les métiers de l entreprise? 9 Performances Veille 2010 Performances MC - www.performancesconsulting.com - Tous droits réservés 1

La dématérialisation des processus RH encore très immature Source : CIOonline Si les avantages de la dématérialisation des processus RH sont bien maîtrisés et si certains sont déjà numérisés, l'approche des utilisateurs démontre l'immaturité du marché selon une étude de Markess International. La dématérialisation des processus RH est largement pratiquée mais l'approche des DRH est très immature selon une enquête de Markess International. Certains processus sont obligatoires sous forme dématérialisés (comme des déclarations sociales) et cela pousse globalement la dématérialisation. Mais la plupart des processus sont au mieux numérisés, c'est à dire que le processus est d'abord géré sous forme papier, papier qui est scanné et retraité en format numérique, par exemple au sein d'une GED, avec ou sans reconnaissance automatique de caractères et intégration des informations. Les doubles-flux papiers et numérique sont également très fréquents. Les gains importants de la dématérialisation sont connus. Selon l'enquête de Markess International, le premier recherché est l'accès simplifié et permanent aux documents traités (72% des répondants approuvent ce point de vue). Evidemment, la réduction des coûts arrive aussitôt après (70% des répondants) ainsi que celle des délais (60%). Si environ la moitié des organisations numérisent ou dématérialisent d'ores et déjà des documents liés aux processus RH, la quasi-totalité envisagent d'y passer. Markess International s'est aussi intéressé document par document à ce que les organisations dématérialisaient et envisageaient de dématérialiser dans les prochaines années. Tous les documents et tous les processus sont concernés (de 30% à 50% des répondants selon les documents) et partout on voit un intérêt pour accroître la part numérisée des documents (d'ici 2012, de 60% à 90%). Il y a cependant un net retard sur le bulletin de paye où les réticences sont les plus grandes. Il n'en reste pas moins que la valeur juridique des documents est un vrai problème, ce qui justifie que le double-fux papier et numérique soit la règle générale. Des attentes fortes Les responsables interrogés ont pourtant de fortes attentes et souhaitent des solutions les plus intégrées possibles, y compris d'un côté avec le SIRH et de l'autre avec les coffres-fortes électroniques qui garantiront la préservation avec valeur juridique des documents le temps nécessaire (plus de 50 ans pour un bulletin de salaire). Le modèle économique des offreurs est généralement toujours le même : chaque document est archivé le temps nécessaire contre un paiement initial unique. L'immaturité de l'approche des utilisateurs est caractérisée par le manque d'intérêt a priori pour le partage des informations et la réversibilité du stockage externalisé des documents archivés sous format numérique. Des discussions seraient en cours entre acteurs et sous l'égide de l'afnor pour aboutir, dans un premier temps, à un «bulletin de salaire numérique» standardisé et, dans un second temps, dans une normalisation des coffres-forts électroniques afin que chaque salarié puisse posséder le sien auprès du prestataire de son choix, exactement comme il possède un compte en banque où toucher son salaire auprès de la banque de son choix. Performances Veille 2010 Performances MC - www.performancesconsulting.com - Tous droits réservés 2

Les trois priorités des DSI en 2011 : Cloud, virtualisation et mobile Source : http://www.zdnet.fr Technologie - Budgets en berne, pression sur les coûts, poids de l existant sur les dépenses et nécessité pour l informatique de contribuer plus directement à la compétitivité tirent les mutations des systèmes d information des entreprises. Des changements qui transparaissent dans les priorités des DSI pour 2011, établies par Gartner. Comme chaque année, le cabinet Gartner a mené une enquête auprès de DSI du privé et du secteur public afin d'établir une liste des 10 grandes priorités dans le domaine des systèmes d'information. Sur la base des réponses de 2014 DSI (répartis sur 50 pays, et représentant 160 milliards de dépenses IT), Gartner a classé le Cloud en tête des priorités technologiques en 2011, devant la virtualisation et les solutions mobiles. Cloud : un terme générique qui cache des projets très hétéroclites A titre de comparaison, la virtualisation figurait à la première place, devant le Cloud, dans l'édition 2010 de ce baromètre. Cette place accordée au Cloud peut a première vue sembler surprenante. En clair, le marketing supplante pour l'heure les réalisations. D'autres études démontrent en effet que l'implémentation d'infrastructures de type Cloud (privé, public, hybride...) est très progressive en entreprise en raison des pré-requis techniques. En outre, des freins, technologiques et organisationnels, demeurent. Par ailleurs, le Cloud Computing fait en quelque sorte office de marque ombrelle pour différentes technologies existantes (comme la virtualisation) et déjà bien connues des entreprises. Le SaaS pour économiser sur la maintenance et financer des projets métiers C'est particulièrement le cas pour les services en ligne. Or, concernant ces derniers, l'adoption n'est pas nouvelle. L'utilisation du terme générique Cloud Computing tend à masquer des réalités très diverses. C'est donc principalement la mise en place de solutions en mode SaaS (messagerie, CRM...), plutôt que le déploiement d'architecture de Cloud public ou privé, qui tire le Cloud Computing parmi les priorités des DSI. La tendance en faveur du SaaS s'est toutefois accentuée selon Gartner. Cela tient en grande partie à la stagnation des budgets informatiques (en raison notamment de la crise de 2008), à la volonté des entreprises de se recentrer sur leurs métiers (l'it n'est qu'un service support) et de réduire leurs coûts. Performances Veille 2010 Performances MC - www.performancesconsulting.com - Tous droits réservés 3

«Durant les cinq prochaines années, les DSI prévoient des changements spectaculaires dans l'it du fait de l'adoption de nouvelles technologies et l'accroissement de leur contribution à la compétitivité» considère le directeur de recherche de Gartner, Mark McDonald. Les technologies mobiles pour coller aux usages Dans cette optique, les services en ligne présentent l'avantage de permettre aux DSI d'économiser sur leurs dépenses de maintenance, celles-ci étant assurées par les prestataires. Or selon Gartner, les entreprises consacrent en moyenne plus de 50% de leur budget IT aux opérations quotidiennes d'administration et de maintenance. Face à des budgets gelés (-0,4% en zone EMEA, +1% au niveau mondial), et pour lesquels une reprise n'est pas attendue avant 2014, les entreprises externalisent donc des services IT afin de réinvestir une part de l'économie générée dans de nouveaux projets tournés vers les métiers et l'activité de l'entreprise. Certains DSI s'inquiètent d'ailleurs de la tendance chez certains métiers à court-circuiter la direction informatique pour souscrire eux-mêmes à des offres SaaS. «3% des DSI ont la majorité de leur IT tournant sur le Cloud ou des technologies SaaS. Mais au cours des quatre prochaines années, les DSI tablent sur une augmentation de cette proportion de 43%» analyse le cabinet. Quant à la progression des technologies mobiles dans les priorités 2011 (6ème en 2010), elle s'inscrit dans la continuité (ouverture du SI et équipement en terminaux) et suit le développement des usages mobiles. L'évolution des terminaux (puissance, expérience utilisateur, taille...), combinée à des applications et services en ligne adaptés aux mobiles, est un des leviers expliquant cette progression. Cloud privé : 5% des entreprises sont suffisamment matures pour une adoption Chiffres - Exclusif Selon une étude du cabinet Forrester, le désintérêt à l égard du Cloud Computing diminue progressivement. Mais des freins importants demeurent : la confidentialité des données, la maturité des solutions et leur coût. Les entreprises européennes privilégieraient une architecture privée. Mais l adoption réclame du temps en raison d exigences techniques. Le cabinet a dévoilé à l'occasion d'une conférence du CRIP les résultats comparatifs entre les entreprises américaines et européennes sur l'adoption du Cloud Computing. Début décembre, Forrester avait déjà publié une étude faisant état d'une pénétration croissante du Cloud privé. Selon Forrester, les entreprises européens manifestent elles aussi un intérêt croissant (mais relatif) à l'égard de l'iaas (Infrastructure as a Service), défini par l'afdel comme «la possibilité pour l'utilisateur de bénéficier, à la demande, d'une infrastructure matérielle lui fournissant une capacité de traitement, sans avoir à gérer le réseau en tant que tel.» Des déclarations d'intention plus favorables en 2010 Ainsi en 2009, 45% des entreprises interrogées déclaraient n'avoir aucun projet dans ce domaine. Un an plus tard, elles sont 36%. La part des sociétés se déclarant intéressées mais n'ayant aucun projet recule elle aussi de 43 à 38%. Sur la même période, elles sont plus nombreuses à planifier une implémentation (19%, contre 8% en 2009). Quant aux principales motivations des entreprises européennes à adopter des solutions de type IaaS, il s'agit de la capacité de bénéficier de ressources IT à la demande et extensibles, des améliorations en matière d'administration de l'infrastructure, de flexibilité, mais aussi en termes de continuité d'activité. Performances Veille 2010 Performances MC - www.performancesconsulting.com - Tous droits réservés 4

Quant à la baisse du coût total de possession des serveurs, elle n'apparait qu'en quatrième position, 58% des entreprises européennes la considérant comme importante ou très importante. Ce facteur d'adoption est considéré comme plus critique par les firmes américaines, qui sont 71% à percevoir ce levier comme important ou très important. Les entreprises européennes très sensibles aux questions de sécurité et de confidentialité En ce qui concerne les principaux freins, c'est sans surprise la sécurité et la confidentialité des données qui arrivent en tête. Cette problématique est une préoccupation pour 58% des entreprises. Forrester ne précise en revanche pas s'il existe des différences selon la taille des sociétés interrogées. Dans l'étude parue en décembre 2010, le cabinet soulignait que les entreprises de plus de 1.000 salariés étaient plus sensibles (69%) encore aux risques liés à la sécurité et à la confidentialité (contre 59% pour celles de 2 à 999 salariés). Mais les entreprises européennes mettent directement en cause la fiabilité et la performance des offres Cloud de type IaaS. Elles sont ainsi 31% à les juger encore trop peu matures. 31% estiment qu'elles sont trop coûteuses (31%) par rapport à un existant - et 13% ajoutent que les performances ne sont pas suffisantes. Pour les prestataires, les conclusions sont donc sévères. Standardisation et automatisation de l'it requises par le Cloud privé Pour répondre à ces enjeux, les entreprises européennes se montrent sans surprise plus intéressées (53%) par les infrastructures en Cloud privé. C'est très nettement plus que pour les sociétés nordaméricaines (38%). Celles-ci sont plus intéressées en revanche par des approches de types Cloud public et hybride (combinant des serveurs hébergés et locaux, ou des serveurs locaux combinés à une infrastructure en Cloud public). Mais les différences sur ces architectures avec les entreprises européennes sont toutefois faibles. Pour autant, en dépit de l'intérêt des entreprises européennes à l'égard du Cloud privé, peu d'entre elles sont techniquement prêtes pour une adoption de ces technologies. Seules 5% des entreprises remplissent les pré-requis selon Forrester - c'est-à-dire des procédures opérationnelles standardisées, un déploiement et une administration totalement automatisés, un kiosque self-service ou d'orchestration pour les utilisateurs et une infrastructure commune aux différents métiers de l'entreprise. Performances Veille 2010 Performances MC - www.performancesconsulting.com - Tous droits réservés 5

HP : contrat de 281 millions de dollars dans la santé Le constructeur américain a remporté un contrat de 7 ans avec l'etat de l'oklahoma pour fournir des prestations de support et de BPO. La division services du constructeur américain HP a remporté un contrat de 281 millions de dollars avec le département de la santé de l'etat d'oklahoma aux Etats-Unis. Signé pour une durée de 7 ans, le contrat prévoit la fourniture de prestations dans le domaine du support logiciel, du développement applicatif mais également des services d'externalisation des processus métiers. Le contrat prévoit également qu'hp assurera une mise à niveau du portail Web du département de la santé au travers duquel les habitants de l'etat d'oklahoma pourront accéder à leurs informations médicales. HP aidera également le département à se conformer aux nouvelles exigences en matière de système d'information médical de type ICD-10 et HIPAA (Health Insurance Portability and Accountability Act). Le Wi-Fi devient l'auxiliaire des réseaux 3G d opérateurs Gérer le réseau Wi-Fi comme une boucle locale radio, intégrée à l infrastructure 3G de l opérateur : cette option technique émane d un nombre croissant d équipementiers. Utiliser les connexions Wi-Fi des hotspots pour soulager les réseaux 3G, c est bien. Mais gérer et intégrer cette boucle locale radio en offrant une itinérance automatique avec l infrastructure cellulaire existante, c est mieux. C est en substance, le message que plusieurs équipementiers ont adressé aux opérateurs au salon Mobile World Congress de Barcelone, en leur proposant des passerelles Wi-Fi à incorporer à leurs réseaux 3G existants. Les points d'accès Aironet 1550 de Cisco se posent à l'extérieur des bâtiments pour la couverture wifi liée aux hot spots Cisco et Ruckus adapte leur offre Wi-Fi Cisco met en avant une panoplie d équipements, incluant de nouveaux points d accès radio voués à être installés à l air libre. Elle est censée fournir aux opérateurs une infrastructure ad hoc pour des hotspots Wi-Fi, s intégrant techniquement au réseau cellulaire. Avec cette offre, le constructeur cible l équipement de zones ayant ponctuellement de fortes densités de trafic (salles de spectacles, lieux d exposition, stades ). Plus inattendu sur ce terrain, puisque spécialisé dans les réseaux sans fil d entreprise, Ruckus Wireless propose aux opérateurs une passerelle Wi-Fi. Située entre le réseau Wi-Fi et le noyau mobile de l opérateur, celle-ci s'interface avec les systèmes d'authentification du client. Selon le constructeur, les abonnés cellulaires n'auraient plus besoin de se connecter explicitement chaque fois qu'ils accèdent à des services sans fil. Itinérance automatique entre Wi-Fi et 3G Nokia Siemens Network lance aussi sa solution Smart Wlan Connectivity qui sait aiguiller automatiquement les connexions des smartphones sur les réseaux Wi-Fi, sans interruption de service. «Tous ces terminaux étant compatibles Wi-Fi, l intégration du Wi-Fi aux réseaux mobiles peut dispenser d avoir besoin d une capacité supplémentaire sur le réseau mobile, surtout dans les zones de hotspots», explique Thorsten Robrecht, responsable de la gestion des produits Network Systems chez l équipementier finlandais. Performances Veille 2010 Performances MC - www.performancesconsulting.com - Tous droits réservés 6

Spotcloud, le futur du cloud computing? Et si le futur du cloud computing n'était ni chez Amazon, ni chez Google ou Microsoft, mais partout à la fois. Le Canadien Spotcloud propose une vision en rupture avec le marché en train de se constituer. www.pro.01net.com Spotcloud, c'est le retour de la bonne vieille place de marché, mais appliquée au cloud computing. Vous avez besoin de puissance informatique pour ajouter, par exemple, des serveurs derrière votre site web en prévision d'une grosse opération marketing, ou pour muscler votre infrastructure en prévision d'une clôture comptable difficile? Il suffit de se rendre sur Spotcloud.com, et de consulter les offres proposées. Et si le prix affiché pour l'exécution d'une machine virtuelle et ses caractéristiques techniques correspondent au besoin, l'affaire est conclue. La grande nouveauté de Spotcloud, c'est qu'il ne s'agit pas d'une simple revente de capacités de services cloud existants : toute entreprise est en mesure de se présenter elle-même comme founisseur de puissance informatique et de fixer son prix sur la place de marché. Là encore, elle a la possibilité de ne proposer de puissance que lorsque ses serveurs sont sous utilisés. Une offre limitée à l'iaas Pour l'heure, seule l'exécution de machines virtuelles (VM) peut être négociée sur la place de marché. La start up propose des serveurs dédiés préparamétrés sur lesquels les utilisateurs installeront leurs applications, pour ensuite les exécuter chez l'un des fournisseurs Spotcloud. L'une des limites actuelles du service : ces outils, gratuits, s'appuient tous sur Linux Ubuntu. Côté fournisseur de capacité, il s'agit d'installer une image ISO du système Enomaly ECP Spotcloud Edition sur une machine. A priori il semble qu'il soit nécessaire de la dédier à cette fonction fournisseur Iaas (Infrastructure as a Service), ce qui limite la flexibilité pour l'entreprise. La configuration mise au point par Spotcloud assure l'isolation des VLAN, la gestion des quotas d'utilisation des ressources. L'approche qui fait école Le Canadien n'est pas la seule start up à avoir eu cette idée de commercialiser la puissance informatique inutilisée des entreprises. En Europe, une société allemande tiend la corde, Zimory. Son atout? C'est une spinoff de Deutsche Telekom, elle bénéficie donc d'un support de poids qui pourrait faire la différence si ce modèle de course à la puissance s'avère un succès. Zimory a levé 4 millions d'euros de financement en octobre 2010. Des accents pour les.fr dès 2011 Des adresses internet comme académie-française.fr, café.fr, château.fr ou vélo.fr verront le jour d ici à la fin de l année. Elles permettront, en particulier, d optimiser le référencement d un site. L Afnic, le registre des.fr, a décidé d introduire d ici six à huit mois les dépôts de noms de domaine contenant les caractères diacritiques, également appelé noms de domaine internationalisé (IDN). L utilisation d IDN est possible depuis 2003, avec la mise en place d un standard de conversion (IDNA) entre caractères internationaux et caractères ASCII. Les IDN sont majoritairement implantés dans les extensions nationales européennes (13 sur 22 répondants en 2009). Le.ch suisse les autorise depuis 2004. Le.eu les a introduits avec succès en 2009. Les extensions en version originale, comme le «рф» cyrillique pour la fédération de Russie, apparaissent progressivement depuis 2010. Performances Veille 2010 Performances MC - www.performancesconsulting.com - Tous droits réservés 7

Le choix des lettres fait débat Le lancement de noms de domaine avec accents en.fr est donc logique. Il permettra d écrire correctement en français. Toutefois, le choix des caractères diacritiques autorisés fait débat. Tout le monde s accorde à intégrer les lettres courantes à â ä ç é è ê ë î ï ô ö ù û ü. L Afnic s interroge sur l implantation des caractères spécifiques des langues régionales (basque, breton, corse, occitan ), des langues parlées en France (arabe, chinois, portugais ) ou dans l Union européenne, puisque ses membres seront prochainement éligibles au.fr. Le scénario le plus probable, dans un premier temps, est une ouverture limitée aux caractères français principaux comme l'accent aigu, grave, circonflexe, tréma et la cédille. Avant d ouvrir les IDN en.fr à tous, une période d enregistrement prioritaire est envisagée pour les collectivités, institutions, marques ou titulaires du nom sans accent. L Afnic peut également décider de les ouvrir directement avec accents à tous sur la base du «premier arrivé, premier servi», comme cela a été fait précédemment pour le.eu, avec succès. Cette ouverture va permettre, en particulier, aux internautes d acquérir de nouveaux noms de domaine descriptifs pouvant optimiser un site pour son référencement comme bébé.fr, crédit.fr, énergie.fr, protéine.fr Google ne semble pas défavoriser les noms de domaine accentués, à en juger par l excellente position du nom de domaine défibrillateur-cardiaque.com sur la requête correspondante. Un cybersquatting pour l instant limité Les opposants à l adoption des IDN en.fr, eux, craignent une nouvelle vague de cybersquatting. Il existe déjà des dépôts en.com comme ikéa.com. Mais les plaintes concernant cette typologie de noms de domaine restent limitées. Il y a eu quelques cas en.eu et seulement 130 décisions sur 33 000 en procédure extrajudiciaire (UDRP) à l Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), avec 93 % de décisions favorables aux requérants. Les ayants droit craintifs de cette admission des IDN en.fr pourront toujours enregistrer leurs noms naturels (citroën.fr, kookaï.fr, sociétégénérale.fr ) et choisir une solution de surveillance de noms de domaine détectant des cas proches typographiquement (comme crèditagricole.fr avec une erreur d accent). 2011 déjà intégrée dans les noms de domaine C'est une tendance d écriture qui concerne les grands événements de l année mais également des sujets récurrents. Panorama des noms de domaine de l année 2011. D après les chiffres de Keepalert.com, presque 900 noms de domaine sont actuellement déposés en.fr avec l expression 2011. Parmi eux, on trouve tout pour bien préparer l année : de carte-de-voeux- 2011.fr à agendas2011.fr, d'almanach2011.fr à calendrier-2011.fr. Les plus mystiques utilisent déjà calendrier-lunaire-2011.fr et se préparent à faire face aux aléas de la vie grâce à horoscope-2011.fr. Vous voilà d attaque pour affronter cette nouvelle année qui comptera, comme toutes les autres, ses arbredenoel2011.fr, bac2011.fr, ballondor2011.fr, beaujolais-2011.fr, cannes2011.fr, fete-desmeres-2011.fr, fete-des-peres-2011.fr Vous n échapperez pas à impots2011.fr, à moins que vos efforts d epargne2011.fr, de defiscalisation2011.fr ou votre 2011-scellier.fr fonctionnent. A vérifier sur calcul-impots-2011.fr. Cantonales, rugby et dalaï-lama A part ces marronniers, savez-vous qu'il y aura des élections cantonales en mars? Soixante-dix noms de domaine en.fr associent l année 2011 à l expression canton, parmi lesquels bernadettedreuxcantonalesduras2011.fr, cantonales2011.fr, electionscantonales2011.fr Performances Veille 2010 Performances MC - www.performancesconsulting.com - Tous droits réservés 8

Autre événement incontournable de l'année : la Coupe du monde de rugby, qui se déroulera l'automne prochain en Nouvelle-Zélande, le pays des All Blacks. Ce sport a réuni ses forces vives avec une douzaine de.fr : coupedumonderugby2011.fr, coupe-du-monde-rugby-2011.fr, francerugbycoupedumonde2011.fr, newzeland2011-coupe-du-monde-rugby.fr, voyagesrugbynouvellezelande2011.fr En disséquant les noms de domaine 2011, j ai fait le plein de découvertes. Le championnat d Europe d échecs a lieu à aixlesbains2011.fr. Le dalaï-lama est attendu à Toulouse (dalailamatoulouse2011.fr). La Normandie fête son onzième centenaire (911-2011-les-festivites.fr) et cette année 2011est celle des outre-mer (2011anneedesoutre-mer.fr). Tout un programme. Enfin, un nom de domaine 2011 a déjà été glissé dans la corbeille de futurs mariés : Sophie et Clément (16juillet2011.fr), Marion et Pierre-Nicolas (23juillet2011.fr), Matthieu et Elodie (13aout2011.fr), Aure-Elise et Hugues (20aout2011.fr). Tous nos vœux de bonheur. Euromaster2011.fr leur souhaite d ailleurs bonne route. 2012, déjà là! L'année 2011, un bon cru pour les noms de domaine? Dans son observatoire 2010 du marché des noms de domaine en France, l Afnic a noté que «l usage des années révolues chutent logiquement (2008, 2009) alors que les années en cours et futures sont davantage présentes (2010, 2011). L année 2000 symbolique connaît une croissance toujours soutenue, c est également le cas de 2012 (élections présidentielles françaises, Jeux olympiques d été à Londres) et de 2016 (élections régionales françaises, Jeux olympiques d été à Rio de Janeiro, Championnat d Europe de football en France).» Cette analyse est confirmée par les chiffres de Keepalert.com. Presque 1 500.fr existent encore avec 2010, 900 avec 2011 et déjà un millier avec 2012. Rendez-vous l année prochaine. Passer au cloud public : quel impact pour les métiers de l entreprise? Directions des achats, de la sécurité, de la cellule architecture et de la production sont concernées de plein fouet par la montée en puissance des offres cloud. Octo Technology donne quelques pistes d évolution de ces métiers. Direction des achats-juridique : créer un pôle dédié au cloud Problématiques. A quelle juridiction une entreprise française doit-elle se soumettre en matière de cloud computing? Sur quelles bases les contrats doivent-ils être définis? Les gros acteurs américains du cloud comme Google ou Amazon, issus du grand public, sont encore néophytes en matière de relations commerciales avec les entreprises. D autant que toute relation, y compris la facturation, passe par un portail de self-service sur internet. Recommandation. «Le département juridique de l entreprise devrait créer un pôle de compétences dédié au cloud. Celui-ci, suffisamment informé (en termes de réglementations, d'offres, de prix,...), viendrait en support lors des négociations de ces contrats atypiques», explique Guillaume Plouin d'octo Technology. RSSI : être garant du bon usage du cloud Problématiques. La sécurité des données reste un des freins majeurs à l adoption du cloud computing : en matière de criticité des données, d'authentification sur le cloud ou encore de sécurisation des flux. Dans un réflexe de protection, beaucoup de responsables de la sécurité des systèmes d information (RSSI) s'avèrent réticents face à ces services externalisés. Performances Veille 2010 Performances MC - www.performancesconsulting.com - Tous droits réservés 9

Recommandations. Une classification des données (critique, confidentiel-défense, fonctionnement, etc.). «Il est pertinent de définir l éligibilité ou non au cloud de chaque classe de données», relève-ton chez Octo Technology. En matière de sécurité d accès aux données, «le RSSI peut exiger de son opérateur de cloud l utilisation d un outil de fédération des identités», conseille le spécialiste. Ainsi, celui-ci ne stocke ni identifiant, ni mot de passe. Ces données d authentification restent dans l entreprise, qui en conserve la gestion (changement périodique des mots de passe, syntaxe, authentification forte, etc.). «De nombreux opérateurs de cloud proposent cette fonctionnalité», rassure-t-il. De façon générale, le RSSI peut homologuer ces opérateurs en fonction du respect de certaines normes : ISO 17 001, SA70 de type II, chiffrement, etc. Il pourrait par ailleurs lancer des tests d intrusion pour éprouver l efficacité des clouds. «Le RSSI apparaîtrait ainsi comme l instance de validation de l usage de tel ou tel opérateur de cloud», indique Guillaume Plouin. Cellule architecture : mettre en place un centre de compétences Problématique. L urbanisation du système d information évolue : cloud privé, public ou hydrique, il est de plus en plus complexe de maintenir la cohérence entre les données dispersées à travers le monde. Et les fournisseurs ne sont pas moteurs sur ce point, car «les middlewares des offres clouds sont encore simplistes», explique Guillaume Plouin. De plus, cette échelle internationale soulève la question des performances des réseaux et donc des applications. Recommandations. «Les départements architecture devraient monter un centre de compétences cloud proposant l état de l art sur les multiples plates-formes du marché Paas (Platform as a Service) et Iaas (Infrastructure as a Service)», conseille Octo Technology. Il précise : «Les architectes ont un vrai rôle à jouer en matière d intégration entre le cloud et le système d'information de l entreprise.» En termes de réversibilité, Guillaume Plouin recommande aux entreprises de la tester à partir des interfaces de programmation (API) proposées par les opérateurs de cloud, ou bien de leur déléguer la gestion de ces tests. «Il est même possible de demander à l opérateur de fournir une solution de réversibilité clé en main», ajoute-t-il. Avec le RSSI, la cellule architecture peut contribuer à l homologation des opérateurs de cloud. Production : se recentrer sur le support aux utilisateurs Problématique. Les Clouds Saas (Software as a Service) et Paas réduisent drastiquement le niveau d intervention du service de production, qui se libère ainsi de la gestion du matériel et se centre sur l analyse des performances applicatives et des reseaux, ainsi que sur l'allocation de ressources et le déploiement (provisionning). Recommandations. «La production devrait travailler sur les applications métier innovantes aidant l entreprise à rester concurrentielle et à déléguer la gestion d applicatifs tels que la messagerie», indique Guillaume plouin. Les personnes dédiées à l exploitation de l informatique se recentreront probablement sur le support aux utilisateurs via Itil, ainsi que sur la gestion du cycle de vie des opérations du système d'information. Performances Veille 2010 Performances MC - www.performancesconsulting.com - Tous droits réservés 10