ET-ESU : Qualité physico-chimique des eaux de surface Cartographie des derniers résultats de mesure de la qualité via la méthode SEQ Eau, en 2005 :
Données d évolution : Analyse : L état qualitatif des cours d eau vis-à-vis des matières organiques et oxydables (MOOX), au niveau des points de mesures, révèle une pollution domestique liée aux rejets des villes et agglomérations. On observe une amélioration de la qualité aux points de suivi des MOOX. En effet, en 1989, 45% des points suivis étaient de qualité médiocre et mauvaise. Ce taux a chuté à 11% en 2005. Les zones les plus impactées par cette pollution sont les zones situées à l aval des grandes villes et des bassins industrialisés comme ceux du Thoré et de Decazeville. On peut toutefois retenir qu en Midi-Pyrénées, la qualité de l eau vis-à-vis des matières organiques et oxydables est globalement acceptable. Les zones les plus impactées par cette pollution sont les zones situées à l aval des grandes villes et des bassins industrialisés comme ceux du Thoré et de Decazeville. On peut toutefois retenir qu en Midi-Pyrénées, la qualité de l eau vis-à-vis des matières organiques et oxydables est globalement acceptable.
Analyse : Les pollutions dues aux nitrates sont souvent liées aux activités agricoles ainsi qu aux activités domestiques (excès d intrants). Sauf avant 1975, où peu de stations permettaient d évaluer la pollution par les nitrates, le nombre de points de suivi est resté stable autour d une moyenne annuelle de 130 stations jusque dans les années 2000 puis a augmenté et atteint 251 stations en 2005. On note plutôt une dégradation de la qualité jusqu au milieu des années 80 avec ensuite une tendance à la stabilisation. Le taux de points montrant une très bonne ou bonne qualité était de 45% en 1989 et de 44% en 2005 avec un maximum de 55% en 1995 et 1996 et un minimum de 39% en 2000 et 2004. Les rivières gasconnes sont les plus concernées par les pollutions aux nitrates, ainsi que l Aveyron et le Viaur.
Analyse : Les micropolluants minéraux sont des métaux tels que l arsenic, le baryum, le bore, le cadmium, le chrome total, le cuivre Entre 60 et 90 stations servaient aux suivis des rejets de micropolluants minéraux qui sont souvent le fait d activités industrielles. Des actions de prise en compte de ces pollutions à la source ont été mises en place, ce qui explique en partie que les contaminations liées à ces micropolluants soient en nette régression. Des cessations d activités ont également participé à cette évolution positive de la qualité des eaux. Entre 1985 et 1995 le taux de points de qualité médiocre et mauvaise était en moyenne de 84%. Il était de 39% sur la période 1995-2005 et de 32% en 2005.Malgré la fermeture de sites générateurs de pollutions aux métaux lourds et les efforts de dépollution, on observe toujours des points contaminés dans les bassins du Lot (avec le cadmium) et de l Agout (avec les rejets de mégisseries, tanneries et sites miniers). Il faut noter que dans certains secteurs, les métaux peuvent être naturellement présents, comme par exemple dans les bassins de la Garonne, de l Ariège, du Lot, du Tarn et de l Adour avec des minéraux comme le plomb, le zinc et le cuivre, et l arsenic sur le bassin du Lot. Source : Agence de l Eau Adour-Garonne Fréquence d actualisation : Le SEQ-Eau est un système qui a été remplacé et est très peu utilisé. Ces données ne seront plus actualisées par la Mission Régionale sur l Eau de Midi-Pyrénées. Commentaires sur les données de base : L évaluation de la qualité des cours d eau de 1971 à 2005 est issue du traitement au système d évaluation de la qualité des eaux (SEQ Eau). L état qualitatif de l eau en Midi-Pyrénées jusqu en 2005, est donc mesuré à l échelle de stations de mesure (dans le cas des eaux superficielles) via ce système d évaluation. Après 2005, un nouveau référentiel permet d évaluer les états écologique et chimique des eaux à l échelle de masses d eau qui sont des entités homogènes de suivi (tronçons de rivière, lacs, canaux ). Ce référentiel a été testé en 2010 pour recalculer l état hydrobiologique pour les années 2008 et 2009 ainsi que l état physico-chimique aux stations de 1971 à 2009 afin de ne pas perdre l historique des informations recueillies. Les résultats sont les suivants : 100% 90% 80% 70% Evolu&on de la part des sta&ons des état physico- chimique des sta&ons de mesure en Midi- Pyrénées 60% 50% 40% 30% 20% mauvais médiocre moyen bon Très bon 10% 0%
En 2009, 57% des stations suivies en Midi-Pyrénées sont en bon ou très état physico-chimique Glossaire : SEQ-Eau : Avec le SEQ-Eau, la qualité est donnée par grands types de pollution, caractérisés par des altérations, ensembles de paramètres de même nature ou de même effet sur le milieu. La qualité physico-chimique de l eau est donnée pour chaque altération, selon le paramètre le plus déclassant de celle-ci. Cinq classes de qualité peuvent être attribuées, allant du bleu (très bonne qualité) au rouge (qualité mauvaise), complétées par un indice de qualité allant de 0 (qualité mauvaise) à 100 (très bonne qualité). Ces classes de qualité sont déterminées par des seuils caractéristiques pour chaque paramètre. MOOX : Matières organiques et oxydables : désigne l ensemble des matières organiques carbonées et azotées (substances d origine biologique). Elles constituent l essentiel de la partie biodégradable de la pollution organique rejetée. Pour les éliminer, les bactéries présentes dans le milieu utilisent l oxygène dissous dans l eau. Des déversements importants de matière organique peuvent entraîner des déficits notables en oxygène dissous, perturbant ainsi l équilibre biologique de la rivière. NITR : Nitrates : ils jouent un rôle important comme engrais, car ils constituent le principal aliment azoté des plantes, dont ils favorisent la croissance. Toutes les eaux naturelles contiennent normalement des nitrates à des doses variant selon les saisons (de l ordre de quelques milligrammes par litre). Dans de nombreuses eaux souterraines et de surface, on observe aujourd hui une augmentation de la concentration en nitrates d'origine diffuse (entraînement des nitrates provenant des engrais minéraux ou organiques non utilisés par les plantes) ou ponctuelle (rejets d'eaux usées domestiques, agricoles ou industrielles). L enrichissement progressif des eaux en nitrates peut conduire à compromettre leur utilisation pour la production d eau potable et conduit, dans certains cas, à des développements importants d algues. Ce phénomène d eutrophisation est accentué par la présence de phosphore. MPMI : Micropolluants minéraux : produit actif minéral susceptible d'avoir une action toxique à des concentrations infimes (de l'ordre du µg/l ou moins).
Fiche élaborée par la Mission régionale d observation sur l eau. Date de dernière mise à jour janvier 2011