MACROECONOMIE ET SANTE: MISE A JOUR



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MACROECONOMIE ET SANTE: MISE A JOUR Investir davantage en faveur de la santé des plus démunis Deuxième Consultation Macroéconomie et Santé Octobre 2003 Organisation mondiale de la Santé

1 Macroéconomie et santé En bref La communauté internationale comprend de mieux en mieux que 'investissement réel dans la santé est un élément essentiel du développement et de la croissance économique. Dans ce climat mondial positif, les gouvernements des pays en développement engagent leurs ressources en vue d'atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement. L'approche Macroéconomie et santé de l'oms aide ces pays à mesure qu'ils multiplient les efforts. Conformément aux conclusions du Rapport 2001 de la Commission Macroéconomie et santé, l'accent des projets Macroéconomie et santé au niveau des pays est placé sur la sensibilisation des plus hauts responsables politiques et leur engagement à augmenter les investissements en santé et à s'attaquer aux obstacles systémiques et institutionnels, afin de permettre la dispensation réelle de services de santé aux plus pauvres. Le travail est effectué en fonction de trois thèmes: Améliorer la santé des plus démunis Accroître les investissements dans la santé Eliminer progressivement les obstacles non financiers. Le travail s'effectue sous la responsabilité de groupes nationaux dirigés par un organe de haut niveau ou une commission sociale composée de représentants de différents secteurs. Cet organe national coordonne les efforts de sensibilisation à l'engagement politique, réalise des analyses stratégiques et oriente le développement de plans qui reflètent les priorités nationales. L'engagement politique à haut niveau est nécessaire pour renforcer les processus institutionnels et systémiques, soutenir les partenariats et développer des politiques de santé et des plans d'action en faveur des plus démunis. Les travaux identifient les possibilités en vue d'augmenter et d'améliorer l'efficacité de l'utilisation des ressources nationales et d'élargir la coordination avec les donateurs pour mieux prévoir les ressources. L'examen des possibilités de mobilisation des ressources de santé fait l'objet d'une orientation par l'oms et ses partenaires qui aident les pays entreprenant le travail d'analyse et de planification des activités d'une manière qui reflète les contextes nationaux, les intentions et les réalités macroéconomiques. Au cours de cette étape, les principaux responsables des ministères des finances, de la santé et du plan examinent les possibilités et conviennent de plans d'investissement multisectoriels à long terme dans la santé. En fin de parcours, l'approche Macroéconomie et santé devrait aboutir à un bien meilleur financement et soutien technique des problèmes de santé. L'impact de plans bien conçus et bien appliqués se traduira aussi par des plans de dépenses

2 et d'action en matière de santé mieux ciblés par les gouvernements et une meilleure prévision des ressources. Cette situation renforcera à son tour la prévention des maladies et les efforts de contrôle indispensables pour atteindre les objectifs de santé nationaux et internationaux. Contexte La communauté internationale comprend de mieux en mieux que l'investissement réel dans la santé est un élément essentiel du développement humain et de la croissance économique. La santé prend une place de plus en plus importante dans les stratégies de réduction de la pauvreté et les approches sectorielles se concentrent toujours plus sur les résultats de la politique de santé. De nouveaux mécanismes de financement de la santé ont vu le jour (Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination et Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme) et s'appuient sur de nouvelles alliances en faveur de la santé comme Halte à la tuberculose et RBM (Faire reculer le paludisme). L'attachement national et mondial à une meilleure santé pour les plus démunis se traduit notamment par le large soutien obtenu en faveur des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) de l'onu et de ceux du Nouveau partenariat pour le développement de l'afrique (NEPAD). Dans cet environnement mondial positif, de nombreux gouvernements de pays en développement consacrent des moyens à l'amélioration de la santé des plus démunis à mesure qu'ils multiplient les efforts pour atteindre les objectifs de santé nationaux, régionaux et internationaux. Le Rapport 2001 de la Commission Macroéconomie et santé (CMS) présente des recommandations sur la manière d'atteindre ces objectifs et suggère que les pays en développement, en partenariat avec les pays donateurs, augmentent considérablement les investissements dans la santé et élargissent l'accès des plus pauvres aux services de santé essentiels. Le rapport CMS a confirmé l'importance cruciale d'une bonne santé sur la voie de la réduction de la pauvreté et celle du développement socioéconomique. Des analyses détaillées dans le Rapport ont démontré qu'un investissement relativement modeste dans la santé pourrait générer des rendements économiques substantiels. Les conclusions du Rapport ont été approuvées par les Etats membres lors de l'assemblé mondiale de la santé en 2002 et le plan d'action du Rapport a été qualifié... d'approche utile pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement et d'autres objectifs de développement convenus à l'échelle internationale. Dans la foulée du Rapport CMS, un nombre croissant de pays a commencé à examiner dans quelle mesure les concepts du Rapport peuvent orienter les réponses vers les besoins économiques et sanitaires. Au cours de la consultation Réaction des pays au Rapport CMS en juin 2002, des

3 représentants des ministères de la santé, des finances et du plan de 20 pays, ainsi que des agences donatrices, ont débattu de la manière de traduire les recommandations du CMS en actions concrètes au niveau des pays. La réunion a examiné ce qui pouvait être fait pour augmenter les investissements en vue d'atteindre les OMD en matière de santé et a proposé diverses mesures que les pays pourraient prendre afin de lancer un processus Macroéconomie et santé. Un an plus tard, lors d'une séance d'orientation à l'assemblée mondiale de la santé, en mai 2003, les ministres de la santé, les représentants de gouvernements, d'agences de développement et d'ong ont relevé que le consensus sur les concepts de Macroéconomie et santé faisait son chemin et que les questions relatives aux obstacles et aux systèmes de santé occupaient petit à petit une place centrale dans les stratégies nationales de développement. Le processus Macroéconomie et santé Par la combinaison stratégique de campagnes de promotion et de l'expertise en matière d'économie et de santé publique, l'oms et ses partenaires mettent au point des moyens pour soutenir les efforts nationaux qui visent à inscrire la santé au centre des programmes macroéconomiques des pays. Ces activités ont pour ambition d'élever le niveau de conscientisation des hauts responsables politiques et leur engagement dans l'élaboration de plans nationaux qui respectent trois lignes directrices: Améliorer la santé des plus démunis Accroître les investissements dans la santé Eliminer progressivement les obstacles non financiers. Le processus Macroéconomie et santé est dynamisé par des groupes nationaux dirigés par un organe de haut niveau ou une commission sociale composée de représentants de différents secteurs. Cet organe national coordonne les efforts de sensibilisation à l'engagement politique, réalise des analyses stratégiques et oriente le développement de plans qui reflètent les priorités nationales. Macroéconomie et santé vise finalement à aider les pays qui placent les questions de santé au centre de leur programme de développement. Le processus examine les approches alternatives au sein et à l'extérieur du secteur de la santé, en vue de soutenir les efforts nationaux d'augmentation des investissements dans la santé, et analyse la manière de renforcer à long terme la capacité nationale en vue d'utiliser ce financement accru avec efficacité, efficience et équité. Il identifie également les choix possibles pour augmenter et améliorer les ressources nationales et renforce les mécanismes de don, afin d'encourager la prévision d'un financement extérieur. Le travail utilise les efforts et les partenariats actuels qui partagent la même vision et établit un lien avec les initiatives, processus et mécanismes nationaux créés pour améliorer les résultats de la politique de santé en faveur des plus démunis.

4 L'aide Macroéconomie et santé, fournie uniquement aux pays qui en font la demande, est souple et non directive et elle ne perd pas de vue la diversité des situations économiques et sanitaires, tout en prenant en compte les priorités en matière de santé, les opportunités et les obstacles propres à chaque pays. Le ministère de la santé n'est pas seul à assumer la responsabilité du processus au niveau national. Il doit plutôt la partager avec les ministères des finances et du plan et également avec d'autres organes publics ou privés dont les politiques et les actions influencent la santé, notamment l'éducation, l'agriculture, l'hygiène et l'environnement. Les gouvernements jouent un rôle critique dans l'amélioration de la santé, car ils sont responsables des décisions de financement et du maintien de systèmes et d'institutions efficaces. C'est pourquoi le processus Macroéconomie et santé vise en premier lieu les décideurs de haut niveau, en assurant une large promotion du rôle central de la santé dans le développement socio-économique. La volonté politique en haut lieu et l'engagement sont indispensables pour renforcer les processus institutionnels et systémiques, soutenir les partenariats de santé et développer des politiques et plans d'action qui mobilisent des ressources financières. La volonté et l'engagement politiques sont également nécessaires pour s'attaquer aux obstacles et lourdeurs des systèmes de santé et des institutions, afin de permettre une utilisation plus efficace des ressources et de garantir un meilleur fonctionnement. L'examen approfondi des possibilités de mobilisation des ressources de santé fait l'objet d'une orientation par l'oms et ses partenaires qui aident les pays entreprenant le travail d'analyse, la discussion et la planification des activités d'une manière qui reflète les contextes nationaux, les intentions et les réalités macroéconomiques. Au cours de cette étape, les principaux responsables des ministères des finances, de la santé et du plan examinent les possibilités et conviennent de plans d'investissement multisectoriels à long terme dans la santé. En fin de parcours, la mise en oeuvre de plans d'investissement dans la santé devrait aboutir à un bien meilleur financement et soutien technique des problèmes de santé. L'impact de plans bien conçus et bien appliqués se traduira aussi par des plans de dépenses et d'action en matière de santé mieux ciblés par les gouvernements et une meilleure prévision des ressources. Cette situation renforcera à son tour la prévention des maladies et les efforts de contrôle qui sont indispensables pour atteindre les objectifs de santé nationaux et internationaux. Des progrès substantiels ont déjà été réalisés dans de nombreux pays qui ont lancé le processus Macroéconomie et santé, notamment: une conscientisation et un engagement plus importants, grâce à un soutien appuyé

5 la constitution et la pérennité de réseaux d'alliances et d'experts pour aider à la planification et à la mise en oeuvre la réalisation d'analyses stratégiques sur l'élaboration de politiques et sur les aspects systémiques, économiques et épidémiologiques. Actuellement, plus de 40 pays dans le monde ont recours à l'approche Macroéconomie et santé, dont plus de 20 ont élaboré des plans nationaux d'investissement dans la santé qui s'attaquent à la fois à l'extension d'interventions sanitaires performantes et aux déterminants multisectoriels de la santé. Aperçu du processus Macroéconomie et santé au niveau des pays Le processus Macroéconomie et santé est lancé et dirigé par les pays. Grâce aux expériences des pays qui ont adopté très tôt cette approche, trois phases (Phase 1, Phase 2 et Phase 3) ont été identifiées ; elles décrivent dans leurs grandes lignes les principales activités entrant dans le cadre de Macroéconomie et santé. Au cours de la Phase 1, un haut niveau de sensibilisation et de soutien est atteint grâce à une large diffusion des concepts Macroéconomie et santé et à des ateliers nationaux avec les principaux intervenants. Ces ateliers sont utiles pour évaluer la situation sanitaire propre au pays et l'impact d'une approche Macroéconomie et santé sur les stratégies de développement nationales. Depuis l'été 2002, un soutien politique de haut niveau s'est manifesté dans de nombreux pays. L'OMS et ses partenaires offrent une assistance technique et financière, grâce à des actions nationales de sensibilisation et des manifestations et poursuit la promotion des concepts et des messages dans ses publications, sa lettre d'information et le site Internet consacré à Macroéconomie et santé. Une fois engagés, les gouvernements, en collaboration avec leurs partenaires et l'oms, créent des groupes techniques nationaux et des systèmes transsectoriels pour faire avancer le processus Macroéconomie et santé. Ces systèmes se composent de représentants des ministères de la santé, des finances et du plan, ainsi que des donateurs et des agences des NU. Par la suite, les pays élaborent des plans de travail avec des résultats à atteindre, en parallèle à un calendrier et un budget, et conformes aux plans stratégiques. A la demande du pays, l'oms mobilise les ressources techniques et financières et participe à la désignation de experts techniques qui contribueront à la planification de la stratégie d'investissement dans la santé. Les 24 pays suivants, dont la Communauté des Caraïbes qui est forte de 15 Etats membres, sont engagés par l'instant dans la Phase 1: Région Afrique: Angola, Botswana, Congo, Kenya, Malawi, Mozambique, Nigeria, Rwanda, Sénégal, République unie de Tanzanie et Ouganda

6 Amériques: Communauté des Caraïbes Région de la Méditerranée orientale: Djibouti, Jordanie, Iran, Pakistan, Soudan et Yémen Région Europe: Estonie Région Asie du Sud-Est: Bangladesh, Inde, Népal et Thaïlande Région Pacifique occidental: Cambodge. La Phase 2 commence lorsque les pays effectuent une évaluation approfondie de leur situation sanitaire et une analyse de leur infrastructure. L'exercice comprend des enquêtes épidémiologiques, une analyse de la capacité des systèmes de santé à absorber un financement supplémentaire et une évaluation des carences de financement pour étendre les services de santé aux plus démunis. Plus important encore, cette évaluation constitue la base du calendrier et des priorités des investissements ciblés en matière de santé. Des experts techniques sont recrutés afin d'aider les pays lors de ces analyses et l'oms coordonne l'assistance technique, ainsi que les relations avec les universités et les partenaires de développement qui participent au travail. Six pays la Chine, l'indonésie, le Ghana, l'ethiopie, le Mexique et le Sri Lanka sont déjà entrés dans cette phase. A la fin de la Phase 2, les pays élaborent des plans d'investissement qui s'appuient sur des choix d'interventions prioritaires et performants. Ils tentent d'assurer le soutien transsectoriel du plan d'investissement dans la santé et mettent sur pied un système interne de gestion et de suivi des principaux résultats. L'OMS continue à collaborer avec les pays dans l'identification des indicateurs économiques et de santé et les aide à nouer des liens avec plusieurs partenaires de développement. Vingt pays devraient avoir achevé cette phase à la fin 2004. La Phase 3 commence par la mise en oeuvre du plan d'investissement en matière de santé et l'élaboration d'un système de suivi du processus et de l'impact à long terme des projets Macroéconomie et santé sur la politique de santé et l'économie du pays. Cette phase devrait déboucher sur un accroissement général des investissements internes dans la santé et un meilleur financement par les partenaires extérieurs. Obtenir un consensus sur l'augmentation des investissements suppose aussi la création de systèmes qui mesurent l'impact de ces investissements et de l'efficacité accrue. Le processus Macroéconomie et santé dirigé par le pays même donne l'occasion à chacun de mettre en place ses propres systèmes de suivi. L'OMS et ses partenaires aident les pays à choisir leurs propres indicateurs de mesure du progrès des plans d'investissement dans la santé. Ces indicateurs permettent de suivre en particulier la réalisation des objectifs de santé et les dépenses nécessaires pour atteindre ces objectifs aux niveaux national et régional interne. En outre, les indicateurs OMD fournissent des points de référence généraux pour évaluer les progrès des efforts de réduction de la

7 pauvreté. Efforts de l'oms au niveau des pays en guise de soutien au processus Macroéconomie et la Santé L'OMS contribue à catalyser les processus nationaux en offrant ses connaissances et son expertise, afin de garantir l'investissement de ressources supplémentaires qui améliorent la capacité et l'efficacité des systèmes de santé et des institutions nationales. Ce processus est plus énergique lorsque les principaux acteurs nationaux et internationaux sont associés à l'examen des problèmes et à l'obtention d'un consensus sur l'approche Macroéconomie et santé et s'engagent à mettre en oeuvre les plans d'investissement dans la santé. Le travail au niveau national est soutenu par l'engagement d'un large éventail de partenaires intéressés banques de développement, agences bilatérales, consultants, universités et société civile. L'Organisation joue un rôle d'intégrateur en s'appuyant sur sa structure décentralisée et ses relations confirmées au niveau des pays afin faire office d'intermédiaire entre les pays bénéficiaires, les agences de développement et la société civile. Les bureaux régionaux et locaux de l'oms contribuent largement au travail par leurs apports techniques et leurs conseils aux pays lors de la préparation stratégique et de la planification du processus Macroéconomie et santé. Plusieurs bureaux régionaux de l'oms ont intégré les concepts de Macroéconomie et santé dans la stratégie économique et sanitaire de la région. A titre d'exemple, un document analytique régional rédigé par le bureau de l'afrique donne un aperçu de la pertinence et de l'impact de Macroéconomie et santé sur la région et fournit un cadre pour les opportunités de collaboration. Au cours de l'été 2003, plus de trente pays ont participé à des réunions régionales dans les régions Afrique, Méditerranée orientale et Asie du Sud-Est, afin de partager leurs expériences en matière de lancement, planification et mise en oeuvre du processus Macroéconomie et santé. Résultats attendus Plus grande volonté politique d'intégrer la santé dans les stratégies nationales de développement et l'environnement macroéconomique. Engagement ferme du gouvernement à investir dans la santé des plus démunis et à s'attaquer aux obstacles et lourdeurs des systèmes et institutions de santé. Il s'agit aussi de mobiliser des ressources pour améliorer l'accès et la dispensation de soins aux plus démunis. L'engagement se caractérise également par les efforts du gouvernement visant à consolider les processus institutionnels et à garantir les partenariats de santé. Meilleure coordination avec les partenaires nationaux et meilleure prévision de l'aide grâce à l'harmonisation des objectifs des partenaires et des capacités à soutenir les priorités nationales.

8 Développement de plans d'investissement multisectoriels à long terme dans la santé qui soient en mesure d'attirer un financement nettement plus important de la santé par des sources nationales et étrangères. ANNEXE 1: Actualisation des activités Macroéconomie et santé au niveau des pays La région Afrique Bureau régional OMS de l'afrique Quatorze pays ont assisté du 4 au 8 août 2003 à Addis Abeba, Ethiopie, à un atelier international du Bureau régional OMS de l'afrique. Un consensus s'est dégagé sur l'importance de la macroéconomie et de la santé dans ces pays, dont certains ont rédigé des ébauches de plans d'action afin de faire progresser le processus. Au début septembre, une séance a été consacrée à la macroéconomie et à la santé lors de la 53 e réunion du Comité régional des ministres de la santé en Afrique du Sud. Angola Le PSRP et le Plan de développement à moyen terme sont actuellement en cours de rédaction et constitueront un excellent point d'ancrage pour l'approche Macroéconomie et santé. L'Angola cherche à mettre en place un cadre structuré englobant les concepts de macroéconomie et de santé, ainsi que les mécanismes actuels de dépenses publiques consacrées à la santé. Cette méthode contribuera à intégrer la macroéconomie et le processus de santé dans les principaux plans et initiatives nationales de développement. Botswana Le Botswana a défini les principales étapes de la mise en oeuvre de l'approche Macroéconomie et santé, dont la création d'un système national de coordination et la rédaction de dossiers techniques dans les domaines de l'extension des services. Un consultant a été engagé afin d'aider le Botswana à appliquer une politique Macroéconomie et santé. République du Congo La réduction de la pauvreté constitue la pierre angulaire du programme socio-économique du Congo. Le pays vient de présenter un plan de travail et un budget national pour la Phase 1 qui bénéficiera d'un financement. Une part importante du travail en matière de macroéconomie et de santé sera le soutien aux efforts d'augmentation des dépenses publiques de santé à 20% de l'ensemble des dépenses publiques à l'horizon 2008, le développement des ressources humaines et l'aide à la mobilisation de ressources financières internes et externes.

9 Ethiopie Engagée dans la phase 2, l'ethiopie a créé un groupe de travail technique sous l'autorité du Ministère de la Santé et du Comité de pilotage central du programme national de développement du secteur de la santé. Un coordinateur national Macroéconomie et santé a été engagé afin de diriger la recherche et d'évaluer les cadres de fonctionnement actuels des soins de santé et le niveau de l'augmentation. Le plan d'action Macroéconomie et santé de l'ethiopie a été approuvé en mai 2003 et entériné par le Ministre de la Santé. Un programme local est créé afin de renforcer le Programme de développement du secteur des soins de santé (PDSS) et d'évaluer comment l'approche Macroéconomie et santé peut être intégrée au PSRP actuel. L'Ethiopie a accueilli en août 2003 un atelier international sur la macroéconomie et la santé. Ghana Le Ghana est également entré aujourd'hui dans la Phase 2, en développant un plan à long terme en faveur des investissements nationaux en matière de santé. La priorité de l'initiative Macroéconomie et santé du Ghana est l'analyse de la stratégie nationale de réduction de la pauvreté à la lumière des conclusions du Rapport CMS. Le Ghana soutient des politiques nationales qui visent à préparer le système de santé à optimiser l'utilisation de ressources et les investissement dans la santé. Il rédige également un plan à long terme en faveur des investissements nationaux dans la santé. Kenya Le Kenya a tracé les grandes lignes de son plan d'action pour la Phase 1 et impulsé l'engagement envers les activités de la Phase 1. Le Ministère de la Santé, le Conseil national de lutte contre le SIDA et des groupes de donateurs ont demandé une assistance technique afin d'évaluer les besoins financiers pour l'augmentation des dépenses de santé. Le plan de travail vise à établir un lien entre le processus Macroéconomie et santé et la stratégie de redressement économique du pays, le processus budgétaire national et le plan de travail collectif du Plan cadre des Nations Unies pour l'assistance au développement. République du Malawi Le Malawi n'a pas encore pris de décision sur la meilleure manière de faire progresser le dossier Macroéconomie et santé, mais a fixé plusieurs objectifs, notamment l'organisation d'un atelier sur le renforcement de l'aide de haut niveau. Le processus sera géré par le Ministère de la Planification économique et du Développement. Mozambique En 1999, un Plan d'action pour la réduction de la pauvreté absolue (PARPA) a conduit à la mise en oeuvre du PSRP du pays. Macroéconomie et santé vise à consolider ce cadre théorique du développement, dont le renforcement de l'implication personnelle des principaux responsables du gouvernement, la poursuite de la sensibilisation et la création d'une base solide

10 pour l'élaboration d'une stratégie d'investissement à long terme dans la santé. Nigeria Macroéconomie et santé au Nigeria est actuellement de la responsabilité du Département de planification et de recherche sanitaires au sein du Ministère fédéral de la Santé. Les objectifs de la Phase 1 se concentrent sur la recherche d'un large consensus du gouvernement sur la pertinence des conclusions du Rapport CMS à tous les niveaux de pouvoir et sur la création d'un système institutionnel approprié de mise en oeuvre du processus Macroéconomie et santé. Les plans comprennent la rédaction d'un document analytique sur le CMS et une stratégie opérationnelle pour l'intégration des concepts de macroéconomie et de santé dans les programmes nationaux d'investissement à long terme dans la santé. Rwanda Les Ministres des Finances et de la Santé ont tout deux exprimé leur ferme engagement envers les objectifs du processus Macroéconomie et santé et collaborent avec le Bureau régional de l'oms afin de lancer les activités au niveau du pays. Les deux ministres ont choisi les points principaux qui seront les précurseurs en la matière. Le plan de travail Phase 1 du Rwanda se concentrera sur la définition et la diffusion des messages et la création de systèmes institutionnels efficaces de soutien à Macroéconomie et santé. Sénégal En avril 2003, le FMI a approuvé un accord aux termes du système de Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance en guise de soutien au programme de réforme économique du Sénégal pour 2003-2005. Elaboré dans le cadre I-PSRP, cet accord est largement tributaire de réformes structurelles de grande portée. Macroéconomie et santé peut fournir un outil d'analyse puissant et un argument probant pour des investissements dans la santé résolument plus élevés. République-Unie de Tanzanie La Tanzanie et Zanzibar ont proposé un cadre pour un plan d'action de novembre 2003 à mars 2004. Les principaux objectifs consistent à obtenir un consensus sur la pertinence des conclusions du Rapport CMS et à créer un système institutionnel approprié pour les faire évoluer. La Tanzanie inscrira les conclusions du Rapport CMS à l'ordre du jour de l'examen annuel du secteur de la santé. Ouganda L'Ouganda a identifié plusieurs processus essentiels permanents auxquels relier éventuellement l'approche Macroéconomie et santé. Un groupe de travail technique spécial sera chargé de rédiger un document exhaustif énumérant toutes les initiatives et les regroupant dans le cadre de la santé et du développement. Cette approche globale sera discutée lors du prochain examen

11 du PSRP. Le processus Macroéconomie et santé sera placé sous la responsabilité des services du Premier ministre, afin de faciliter la coordination entre les ministères concernés. La région Amériques Bureau régional de l'oms des Amériques Un atelier sera organisé avec l'aide de collègues de la Commission nationale mexicaine et les participants de la région intéressés à en apprendre davantage sur la santé, la macroéconomie et la croissance économique seront invités. La Commission caraïbe pour la santé et le développement a été créée à Washington en septembre 2003. Communauté des Caraïbes La nouvelle Commission caraïbe pour la santé et le développement s est donné 18 mois pour créer un cadre politique et fournir des orientations en vue de l établissement des priorités en matière de financement de la santé dans les 15 pays de la Communauté des Caraïbes. Elle a présenté un budget pour les activités de la Phase 1 et de la Phase 2 que des donateurs externes se sont déjà engagés à soutenir. Mexique Depuis son installation en juillet 2002, la commission mexicaine Macroéconomie et la Santé a établi le calendrier de ses réunions, créé un site Internet afin de diffuser les conclusions du rapport CMS et tracé les grandes lignes des plans d'accélération du processus Macroéconomie et santé. Le représentant du Bureau régional de l'oms pour les Amériques coordonne la préparation de cette proposition. Pays intéressés par l'approche Macroéconomie et santé L'Argentine, le Brésil, le Nicaragua et le Pérou examinent l'impact et la pertinence de l'approche Macroéconomie et santé dans leur contexte national. Le Ministère de la Santé en Argentine met en place une nouvelle unité Santé et financement qui pourrait constituer un excellent appui pour le processus Macroéconomie et santé. Suite à la large diffusion du Rapport CMS au Pérou, le Bureau régional est en relation avec les représentants du pays afin de raviver leur intérêt pour l'initiative Macroéconomie et santé. La région Méditerranée orientale Bureau régional OMS de la Méditerranée orientale En juin 2003, le Bureau régional OMS de la Méditerranée orientale a organisé une réunion afin de débattre de la manière de faire progresser les travaux de

12 Macroéconomie et santé dans les pays de la région. Un document technique régional sur le développement durable a été rédigé et met en évidence l'aide régionale aux pays qui souhaitent appliquer les conclusions du Rapport CMS. Djibouti Djibouti a démontré une volonté évidente de s'impliquer dans le processus et a défini certaines étapes spécifiques en vue de créer les partenariats nécessaires entre les ministères, les agences et la société civile. Le plan Phase 1 du pays en appelle à la création d'un comité national permanent sur la macroéconomie et d'un groupe technique CMS sous la responsabilité du Ministère de la Santé. Un autre objectif clé est l'élaboration d'un plan stratégique d'extension de la collaboration intersectorielle, afin d'investir dans tous les déterminants essentiels de la santé, notamment l'eau, l'hygiène et l'éducation. République islamique d'iran L'Iran crée une Commission nationale Macroéconomie et santé composée de représentants de différents départements et agences. Les recommandations CMS ont été discutées au plus haut niveau des Ministères de la Santé, du Plan et du Budget. Le plan de travail Phase 1 du pays en appelle à l'intensification de la prise de conscience parmi les plus hauts responsables du gouvernement quant au caractère central de la santé dans les stratégies de développement durable. Jordanie La Jordanie a installé une Commission nationale Macroéconomie et santé, présidée par le Ministre de la Santé et dont sont membres le Ministre du Plan et le Secrétaire général du Haut conseil de la santé. La Jordanie présentera un plan de travail actualisé, y compris une évaluation des données disponibles sur la charge de morbidité et une définition de l'idée-force à la base d'une analyse de l'intérêt économique d'une évaluation des carences et des besoins de recherche. Pakistan Attendu que le PSRP du Pakistan est déjà finalisé, l'objectif du pays sera de diffuser les messages essentiels du Rapport CMS, de les traduire dans le contexte macroéconomique local et de les utiliser pour réunir un éventail de preuves en vue de donner à la santé une place plus centrale dans le PSRP. Soudan Le Soudan a finalisé son plan de lancement d'un processus Macroéconomie et santé. Il est prévu que l'accent du CMS sur l'extension des réseaux actuels et le renforcement des réseaux avec les partenaires conduira à un dialogue transsectoriel réel et à une participation aux efforts de réduction de la pauvreté. Yémen

13 Les participants yéménites à la réunion régionale ont considéré la réforme du système de santé comme un point d'entrée pour Macroéconomie et santé et le PSRP comme un véhicule pour dynamiser réellement le processus. Le Yémen a désigné un coordonnateur du programme Macroéconomie et santé et créé une Commission nationale intersectorielle Macroéconomie et santé. Oman Bien que leur pays ne s'engage pas pour l'instant dans la voie de Macroéconomie et santé, des représentants d'oman ont participé à la réunion régionale et à la réflexion sur la manière dont le pays fixe les priorités afin de développer des stratégies d'investissement à long terme. La région Europe Bureau régional OMS de l'europe Suite à la décision du Directeur régional de créer un groupe spécial pour examiner les manières de garantir le suivi de l'approche Macroéconomie et santé, les travaux de la région Europe se sont concentrés jusqu'à présent sur la préparation d'un rapport européen Macroéconomie et santé qui analyse la validité du Rapport CMS pour les pays de la région. Estonie A la demande du gouvernement, l'oms a présenté en mars 2003 ses travaux sur l'approche Macroéconomie et santé à un groupe de décideurs et de responsables des Ministères des Affaires sociales, des Affaires étrangères, des Finances ainsi qu'aux représentants du monde universitaire et d'agences internationales. L'Estonie examine maintenant les moyens d'assurer le suivi des recommandations du Rapport CMS. La région Asie du Sud-Est Bureau régional OMS de l'asie du Sud-Est Le bureau régional s'est montré très actif dans la promotion de la pertinence du Rapport CMS pour les pays de la région et a créé un groupe de travail spécial chargé de la diffusion des conclusions du Rapport. Le bureau régional a finalisé les Principes directeurs applicables aux pays pour le suivi des recommandations CMS et un document connexe, Grandes lignes d un cadre stratégique et d un plan d investissement. La consultation régionale Macroéconomie et santé, organisée par le bureau régional en Inde, en août 2003, a mis en lumière plusieurs idées et défis relatifs à la planification et à la mise en oeuvre de Macroéconomie et santé. Bangladesh Le Bangladesh a pris plusieurs mesures suite aux recommandations

14 CMS. En juillet 2003, le gouvernement a décidé que le Comité consultatif sur la santé et la stratégie de réduction de la pauvreté serait réorganisé et chargé de la planification stratégique au sein de Macroéconomie et santé. La création d'une commission nationale Macroéconomie et santé est à l'examen. Inde Le mandat d'une commission nationale provisoire Macroéconomie et santé (CNPMS) a été rédigé et une sous-commission est en voie de désignation. Cette sous-commission sera le bras technique et opérationnel du CNPMS qui dirigera les réunions et engagera les consultants chargés de réaliser les objectifs du CNPMS. Indonésie L'Indonésie a mis en place des systèmes d'accompagnement du processus Macroéconomie et santé. L'engagement à mettre en oeuvre une approche Macroéconomie et santé a contribué à la promotion des questions de santé dans le programme du Groupe consultatif indonésien (GCI). Le gouvernement indonésien intégrera ses initiatives en matière de santé et de développement dans le cadre général de sa politique macroéconomique et sanitaire. L'accent est aujourd'hui placé sur la sensibilisation, le développement de partenariats plus larges, le soutien au développement institutionnel et la capacité conforme à la politique de décentralisation. Sri Lanka Le Sri Lanka a créé des mécanismes d'accompagnement du processus Macroéconomie et santé. La Commission Macroéconomie et santé nouvellement désignée comprend des représentants de divers ministères, du secteur privé, du monde universitaire et des agences des NU. Le Sri Lanka a présenté un plan d'action détaillé pour les activités de la Phase 2. On y trouve notamment des actions de sensibilisation et des études préparatoires qui constitueront la base d'un plan d'investissement de 10 ans. Thaïlande Le groupe de travail Macroéconomie et santé, mis en place par le Ministère de la Santé publique de Thaïlande, a élaboré une proposition de création d'une commission nationale Macroéconomie et la Santé. Le groupe de travail a également défini un processus Macroéconomie et santé pour la Thaïlande. Pays intéressés par l'approche Macroéconomie et santé Au Bhoutan, de nombreuses recommandations du Rapport CMS sont déjà intégrées dans le programme de santé et de développement du gouvernement. Les Maldives appuient les conclusions du Rapport CMS et se consacrent à l'augmentation du financement du secteur social grâce à des fonds nationaux et étrangers. Au Myanmar, le Comité national orientera le processus Macroéconomie et santé. Le projet de plan de travail élaboré pour 2003-2004 présente une vue d'ensemble des missions du groupe de travail sur la CMS. Au

15 Népal, une sous-commission Macroéconomie et santé a été créée et est présidée par les Ministres de la Santé et des Finances. La sous-commission a identifié les activités clés et les domaines de recherche. La région Pacifique Bureau régional OMS du Pacifique occidental Malgré les défis que constitue la récente apparition du syndrome respiratoire aigu sévère, le Bureau régional renouvelle son soutien à la dissémination des concepts de Macroéconomie et santé et encourage leur intégration au développement de la politique de santé nationale et aux mécanismes de réduction de la pauvreté. Cambodge Le gouvernement du Cambodge s'est engagé à suivre les recommandations de Macroéconomie et santé et, en commun avec le bureau local de l'oms, a rédigé une Proposition sur la macroéconomie, la pauvreté et la santé. Le plan stratégique de santé 2002 fournit un cadre pour la coordination, parmi d'autres importants efforts. Une Commission nationale Macroéconomie et santé a été créée et est présidée par les Ministres de la Santé et des Finances. Chine Le lancement par la Chine du processus de suivi de la CMS en décembre 2002 a soulevé un vif intérêt au sein du gouvernement, renforcé encore par la crise provoquée par l'apparition du SRAS au début 2003. Les sérieuses conséquences économiques, financières et sanitaires du SRAS pour de nombreux secteurs de l'économie ont entraîné un examen approfondi de l'adéquation des besoins de financement public de la santé, de la formation intensive des travailleurs de santé et de nouvelles règles et mesures de surveillance. La maîtrise de l'épidémie de SRAS à la mi-2003 a été l'occasion de revoir en profondeur, lors de consultations interministérielles, le niveau et les objectifs du financement public, le rôle des assurances et des accords de sécurité sociale et le caractère privé/public du système de santé et de la formation à la santé. Les aménagements indispensables des budgets de santé, des responsabilités et des pratiques constituent une nouvelle base sur laquelle la Chine peut s'appuyer pour une amélioration du système conforme aux thèmes de Macroéconomie et santé.

16 Macroéconomie et santé : mise à jour Coordination Macroéconomie et santé Rédaction et publication Collaborateurs techniques Assistante de production Dr Sergio Spinaci Secrétaire exécutif Agnes Leotsakos, Tom O'Connell, Valerie Crowell Silvia Ferazzi, Padma Shetty Zarita Khamkoeva Organisation mondiale de la Santé 20 Avenue Appia CH-1211 Genève 27 Suisse Tél. : +41 22 791 2111 www.who.int/macrohealth