PRODUCTION ET REALISATION D UN FILM DOCUMENTAIRE SYSTEME AQUIFERE DU SAHARA SEPTENTRIONAL SASS «L OR BLEU DU SAHARA» TERMES DE REFERENCE NOVEMBRE 2013 1
PRESENTATION GENERALE Le Sahara regorge d'importantes ressources d'eau souterraines héritées de périodes anciennes. Ces ressources forment le SASS (Système Aquifère du Sahara Septentrional), elles sont considérées en grande partie comme «fossiles», donc peu renouvelables. Les précipitations dans la région sont trop faibles et l évapotranspiration trop grande pour recharger cet aquifère et assurer sa pérennité. La recharge actuelle est estimée à 40 % des prélèvements effectués, essentiellement pour l irrigation qui soutient l'ensemble de l économie oasienne. Ces apports ne compensent donc pas les prélèvements effectués, mais leur existence permet d envisager une gestion durable de ces aquifères transfrontaliers, principale ressource en eau des régions semiarides et désertiques de l'algérie, de la Tunisie et de la Libye. Au cours des 50 dernières années, les puits et forages se sont multipliés et les prélèvements d eaux souterraines du SASS ont rapidement augmenté. En effet, en 2000, on a estimé les taux des prélèvements à 550 millions de m3/an en Tunisie, 1.500 millions de m3/an en Algérie, et 450 millions de m3/an en Libye. L'agriculture consomme environ 80% du volume d eau prélevé et il faut s attendre à ce que les trois pays augmentent leurs prélèvements durant les prochaines années. Les conséquences de ces prélèvements vont audelà des frontières nationales. Cette exploitation non contrôlée des eaux souterraines a entraîné à la longue une baisse du niveau piézométrique et la dégradation de la qualité de l'eau et des sols. De nombreux puits artésiens et sources naturelles, autour desquels se sont développées les oasis, se sont d ores et déjà taris. Cette situation, sur les plans écologique et économique, aggrave la désertification, la pauvreté et la pénurie d'eau douce. Une baisse de la production agricole a également été enregistrée suite à la dégradation des terres et l abandon de l irrigation dans les situations les difficiles. L'enjeu est de taille : ces nappes devront pourvoir aux besoins croissants d une population qui devrait atteindre 8 millions d habitants d ici 2030. Les trois pays du SASS, sous l égide de l OSS, ont adopté une approche de gestion commune de ces ressources en eau partagées. Cette approche est fondée sur une connaissance approfondie de l aquifère, sur des projections et des simulations des impacts que pourraient avoir des prélèvements intensifs. Le SASS constitue un pilier du développement du NordOuest saharien. Les eaux du SASS sont cruciales pour assurer la sécurité alimentaire d une population croissante, dans la région et audelà des frontières, et répondre aux besoins de l'agriculture, de l'industrie et des infrastructures. Pour agir sur la dynamique actuelle de surexploitation effrénée de cet aquifère et améliorer sa valorisation en irrigation et initier des changements de comportement des usagers visàvis de cette ressource, l OSS a mis en place avec ses partenaires, dans le cadre du projet SASS III, des pilotes de démonstration agricole dans les trois pays pour tester des expériences concrètes de gestion rationnelle et durable des eaux et des terres, susceptibles d améliorer la valorisation de l eau, d augmenter le revenu des exploitants et d assurer la conservation de la ressource eau. C est dans ce contexte que l OSS se propose de réaliser le documentaire intitulé «l OR BLEU DU SAHARA», ou Quand l espoir renait d une meilleure gestion des eaux du SASS pour montrer la capacité et les opportunités pour les Etats de faire face aux menaces de la pénurie d eau, à la sécheresse, aux impacts du changement climatique et à la désertification dans le cadre d une gestion concertée et durable des ressources hydriques. Ce documentaire a pour objectif également de faire savoir le savoirfaire de l OSS auprès de ses différents publics, et plus particulièrement les décideurs et les partenaires techniques et financiers. 2
OBJECTIFS DE COMMUNICATION Sensibiliser les exploitants agricoles sur les nouvelles avancées en matière de gestion durable des eaux Servir d outil de plaidoyer contribuant à convaincre les partenaires techniques et financiers de la pertinence du projet et de la nécessité de le pérenniser LES CIBLES Toutes les parties prenantes de l OSS : d abord les usagers primaires de la ressource, à savoir les exploitants agricoles, ensuite les partenaires bailleurs de fonds, observatoires nationaux, représentants de pays membres, organisations partenaires, décideurs gouvernementaux Scientifiques et experts Média nationaux et internationaux LIEUX DE TOURNAGE ALGERIE ET TUNISIE Algérie Reggane : Restauration du débit d une foggara en cours de tarissement et réhabilitation de son oasis traditionnelle dans l Adrar (Pilote 1) Touggourt : Restauration de la qualité des terres par drainage enterré et intensification du système de culture dans une oasis de Sidi Mahdi à Touggourt (Pilote 2) Tunisie Médenine : Dessalement partiel des eaux saumâtres de la nappe Smar (Pilote 6) Kebili : Bonification des terres irriguées affectées par la salinisation et l hydromorphie et restauration des systèmes de culture dans l oasis de Jedida (Pilote 5) DUREE DU FILM DOCUMENTAIRE ET LANGUES DUREE : 16 minutes LANGUE : ARABE, FRANÇAIS ET ANGLAIS LIEUX DE DIFFUSION Média locaux (télévision), ateliers nationaux et sous régionaux, festivals 3
I Tâches du (de la) consultant(e) Sur la base des éléments des présents TDR, le (la)consultant(e) est appelé(e) à produire et réaliser un film documentaire conformément au Synopsis en annexe. Le(la) consultant (e) travaillera en étroite collaboration avec l experte en communication chargée des projets et programmes de l OSS et en concertation avec le coordinateur du SASS. Il (elle) réalisera les tâches qui lui sont confiées en adoptant un processus itératif afin de tenir compte des remarques et propositions de l OSS. Le(a) consultant(e) est responsable de toutes les étapes de réalisation du travail demandé : Scénario L OSS mettra à la disposition du consultant les documents du projet qu il juge pertinents. Tournage Sur la base des éléments détaillés dans les présents TDR, le (la) consultant(e) procèdera au tournage dans les lieux prévus. Montage et mixage Le consultant est appelé à réaliser le montage du film documentaire dont la durée a été fixée à 16 minutes. Présentation du film documentaire réalisé aux experts de l OSS dans le cadre d un séminaire interne Les résultats du travail seront présentés lors d un séminaire interne au niveau de l OSS. II Profil demandé et conditions à remplir Le (la) consultant(e) à contracter pour le présent film documentaire doit disposer d une solide expérience dans les domaines de réalisation des films documentaires, de préférence en rapport avec l environnement. Il (elle) doit avoir une connaissance courante des deux langues de travail de l OSS, l'anglais et le français, ainsi que l arabe. III Livrables Au terme de sa prestation, le(la) consultant(e) doit livrer à l OSS les produits suivants : Le film monté sous format numérique compatible avec les différentes utilisations (site web, réseaux sociaux etc ) Les rush en haute résolution IV Durée de la prestation La période de la prestation s étale sur quarantecinq jours. Du 10 janvier au 25 février 2014. 4
ANNEXE Synopsis «L OR BLEU DU SAHARA» SUJET : Projet «Système aquifère du Sahara septentrional, SASS III» mené par l Observatoire du Sahara et Sahel dans trois pays, à savoir la Tunisie, la Libye et Algérie. MESSAGE ESSENTIEL : Les eaux du SASS sont vitales pour la sécurité alimentaire des populations de la région. Leur gestion durable et concertée est plus que jamais déterminante dans un contexte d aquifère peu renouvelable. OBJECTIFS Ø Présenter le projet, son opportunité, ses objectifs, ses composantes, ses différentes phases d exécution, ses produits et résultats ainsi que sa capacité à unir les Etats en vue d une gestion commune des eaux de la région ; Ø Montrer comment le projet SASS a contribué à ouvrir une voie pouvant assurer la sécurité alimentaire des populations locales et à répondre aux besoins de l'agriculture en produisant plus et mieux avec la même ressource en recourant à des paquets technologiques appropriés (techniques agricoles, énergie solaire.. ;) Ø Montrer comment le projet SASS a contribué à économiser et valoriser la ressource dans différents contextes d aridité et divers systèmes de culture, ainsi qu au niveau de problématiques différentes (sauvegarde des foggaras et amélioration du débit, eaux saumâtres, drainage des oasis) Ø Informer/présenter/diffuser l impact (résultats/bénéfices) du projet et sensibiliser le grand public à la gestion durable de la ressource en eau ; Ø Ouvrir de nouvelles perspectives en matière de gestion durable de la ressource : énergie solaire, techniques d irrigation ANGLE : L importance de la gestion durable et concertée des eaux au niveau de l exploitation agricole dans une perspective de développement durable, la lutte contre la désertification et la sécheresse dans trois pays partageant une même ressource rare et précieuse. Les résultats conduisent à la formulation de Recommandations Opérationnelles dédiées aux pays, pour une gestion durable des eaux, à travers des exemples concrets (pilotes de démonstration agricole). ELEMENTS VISUELS Les éléments visuels doivent servir de support à la présentation des success stories des pilotes de démonstration agricole et de la vision du développement durable des zones arides du SASS comme un espoir pour les populations locales grâce à une gestion commune et durable des eaux souterraines qui va permettre (1) de faire face aux défis à venir du changement climatique, de la croissance démographique et de la croissance de la demande en eau, (2)et de mettre en place les infrastructures appropriées. 5
CONTENU Eléments visuels commentés centrés sur la situation de stress hydrique dans les exploitations avoisinantes des pilotes de démonstration (irrigation par submersion, forages très profonds, sécheresse, problème de drainage, développement des cultures difficiles, production faible, pauvreté des ménages, ) (filmer des exploitations où le projet n est pas intervenu) ; Eléments visuels commentés sur l impact du gaspillage de l eau sur la ressource, l irrigation non adaptée, les cultures non appropriées l absence de drainage ou le drainage inefficace, les eaux stagnantes, la salinisation des eaux, canal de drainage bouché par les phragmites dans une oasis (risques environnementaux, état actuel, ) Eléments visuels commentés sur les systèmes de culture (oasis, serre) : palmier dattier de Deglet Nour, arbres fruitiers sous palmiers (grenadier, figuier, vigne, ), cultures maraichères et fourragères d hiver et d été. Zoom commenté sur des éléments forts montrant les nouveaux aménagements dans les zones pilotes : panneau solaire, drainage souterrain, irrigation au goutte à goutte Différents systèmes d irrigation et sources d eau dans la région Infrastructures hydrauliques communautaires et privées Habitants de la région (en activité, dans les champs, utilisant l eau potable ), enfants qui récitent un poème, un verset ou dessinent ou font part d un point de vue Animaux domestiques pâturant sur les lieux ou profitant des produits des récoltes Une carte du SASS, avec les points d eau et leur évolution et des pilotes, zoom sur les pilotes Algérie, Tunisie, Libye INTERVENANTS les acteurs nationaux et locaux directement impliqués dans la réalisation du projet (techniciens locaux, décideurs aux niveaux local et national) les exploitants bénéficiaires directs du projet (impacts significatifs des pilotes de démonstration agricole : avant/après), la population locale mitoyenne (montrer leur gestion/gaspillage ; réplication des pilotes Témoignages des anciens sur l artésianisme; rareté de la ressource ; difficultés d accès Les associations œuvrant dans le domaine de l environnement (distribution de l eau ) et la société civile (jeunesse et femmes si possible) REPARTITION DU TEMPS D INTERVENTION 1/3 pour les exploitants pilotes 1/3 pour les «officiels» 1/3 pour les populations et les associations 6