PREFET DU LOIRET Délinquance : le bilan 2012 et les priorités 2013 En 2012, la délinquance générale est en net recul dans le Loiret, par rapport à 2011, notamment au niveau des atteintes aux biens, des escroqueries et des infractions économiques et financières. Reste néanmoins une pression importante au niveau des cambriolages de résidences principales et une légère augmentation des violences crapuleuses. Il faut signaler une baisse spectaculaire - record - en termes de mortalité sur les routes du Loiret. Ce sont des résultats encourageants dus, pour une large partie, au professionnalisme et à l'investissement constant des forces de l'ordre dans la lutte contre la délinquance sous toutes ses formes. Évolution 2011 / 2012 Délinquance générale : - 5,6 % (régional : - 2,61 %) Délinquance de proximité : - 9,78 % ( régional : - 4,44 %) Atteintes aux biens : - 6,79 % ( régional : - 2,09 %) Atteintes volontaires à l'intégrité physique des personnes : + 1,34 % ( régional : + 2,20 %) Escroqueries, infractions économiques et financières : - 13,56 % ( régional : - 15,23 %) Infractions révélées par l'activité des services : + 4,18 % ( régional : + 3,24 %) Taux d'élucidation : 36,87 % ( régional : 35,36 %) Exemples d'actions en 2012 Signatures de 4 conventions «participation citoyenne» Opérations de sensibilisation des commerçants période des fêtes de fin d'année Vidéoprotection : 103 caméras aidées avec le FIPD (13 dossiers, sur 18, ont reçus un avis favorable, l'étude des 5 autres ayant été reportée sur le FIPD 2013) Saisies de stupéfiants : DDSP = 35 kg de cannabis, 3 kg de cocaïne, 30 kg d'héroïne (remis à la DIPJ) ; DIPJ Orléans = 57 kg cannabis, 5 kg héroïne ; GGD = 9 kg de cannabis, 31 kg d'héroïne ; Douanes = 13 kg cannabis 181, rue de Bourgogne 45042 ORLEANS CEDEX - Standard : 08.21.80.30.45 - Télécopie : 02.38.81.40.19 Site internet : www.loiret.gouv.fr
Priorités 2013 Soutien aux actions de prévention de la délinquance : notamment en appui des actions engagées par les collectivités locales via le FIPD Poursuite de la lutte contre la circulation des armes : recherches ciblées d'armes sur réquisition judiciaire, exploitation des renseignements judiciaires et humains, sensibilisation des possesseurs d'armes sur les modalités de stockage Prévention et lutte contre les vols à main armée : contacts préventif avec commerçants les plus exposés, surveillance visible ou discrète... Prévention des vols avec violence et des violences commises à l'encontre des personnes : poursuite opérations de contrôles des débits de boisson, intensification des contrôles aux abords des établissements de nuit, suivi permanent des dossiers de violences intrafamiliales) Poursuite de la lutte contre les cambriolages : cellules anti-cambriolage communes police/gendarmerie spécifiques pour le montargois et l'orléanais ; opérations de surveillance ciblées... I Évolution 2011/2012 Délinquance globale (DG = faits portés à la connaissance) : - 5,6 % (- 1833 faits) La baisse entamée en 2008, 2009 et 2010 est confirmée. Depuis 2008 : - 4,29 % / 1 385 faits de moins par rapport à l'année 2008 Délinquance de proximité (DP = coups, agressions et vols...) : - 9,78 % (- 1308 faits) Tendance à la baisse depuis 2008. Depuis 2008 : -16,6 % / 2 400 faits de moins par rapport à l'année 2008 Atteintes aux biens (AAB = cambriolages, vols) : - 6,79 % (- 1 367 faits) Malgré une diminution significative, les cambriolages des résidences principales et secondaires sont en augmentation : + 9,28 % en 2012 (+ 250 faits). Parallèlement, on relève - 4,6 % de vols dans les locaux industriels/commerciaux/financiers et, également, une baisse de 2,76 % des vols par effraction de résidences principales et secondaires. Ces bons résultats sont en partie à mettre au crédit de la campagne de prévention opérée par les services de police et de gendarmerie auprès des entreprises et des particuliers. 2
Atteintes volontaires à l'intégrité physique des personnes (AVIP) : + 1,34 % / + 64 faits AVIP en augmentation constante depuis 2008. Ce sont exclusivement les violences crapuleuses qui ont augmenté. Elles traduisent la forte proportion de vols d appareils numériques portables commis par des jeunes de 15 à 20 ans sur des victimes du même âge et souvent scolarisées. Escroqueries, infractions économiques et financières (EIEF = escroqueries, falsifications de chèques ou de cartes de crédit...) : - 13,56 % / - 542 faits. très forte baisse falsifications et usages des cartes de crédits : - 44,89% / - 193 faits augmentation falsifications et usages de chèques volés due à la très forte progression des faits commis en secteur gendarmerie (+ 133,53 % / + 227 faits) Infractions révélées par activité des services (IRAS) : + 4,18 % / + 115 infractions Si les infractions relatives aux stupéfiants sont en recul quantitativement, elles se sont largement améliorées au niveau qualitatif : Augmentation des interpellations de trafiquants et revendeurs Diminution des interpellations de consommateurs. II Exemples d'actions mises en œuvre en 2012 LUTTE CONTRE LES CAMBRIOLAGES Signature de 4 conventions «participation citoyenne» (Meung-sur-Loire Potières et Papecets, Courtenay, Nibelle). Recours systématique à la police technique et scientifique Poursuite de l'opération tranquillité vacances (données pas encore transmises par les FSI) Poursuite du travail de la cellule anti-cambriolage + renforcement de la coopération interdépartementale (notamment région parisienne) (données pas encore transmises par la CAC) PARTENARIAT AVEC LE CENTRE COMMERCIAL «PLACE D'ARC» Signature d'une convention entre le préfet, le centre commercial «Place d'arc», le procureur de la République près le TGI d'orléans et la ville d'orléans pour prévenir et lutter plus efficacement contre toutes les formes d'incivilité et de délinquance rencontrées sur ce site et ses abords immédiats. SOUTIEN AUX ACTIONS DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE : LE FONDS INTERMINISTÉRIEL DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE (F.I.P.D.) 220 000 euros de subventions d'investissement au titre du fonds interministériel de prévention de la délinquance = l'état a accompagné l'installation de 103 caméras de vidéo-protection sur 157, sur la voie publique et dans les halls d'immeubles ou voies d'accès des quartiers sensibles. 175 000 euros = opérations dont la finalité est l'aide aux victimes, l'accompagnement parental, la lutte contre la récidive, le décrochage scolaire ou encore les violences conjugales. 3
AUGMENTATION DU NOMBRE DE STRUCTURES SUSCEPTIBLES D'ACCUEILLIR DES TIGSITES Chaque année, 50 personnes supplémentaires pourront exécuter leur peine de travail d'intérêt général dans le département = travail mené en lien avec les procureurs de la République et les services judiciaires compétents. Collectivités locales, établissements publics et associations ont accepté de s'inscrire dans cette démarche visant à permettre aux magistrats de recourir à des peines alternatives à l'incarcération. L'ACTION DE LA CELLULE ANTI-CAMBRIOLAGE DU LOIRET 19 opérations conjointes police / gendarmerie Objectifs : lutte contre la délinquance itinérante et la lutte contre le recel Lieux : bassins de délinquance, axes de circulation urbains, péri-urbains et de liaison vers les agglomérations, commerces de revente d'objets mobiliers. L'EXPERTISE DES RÉFÉRENTS SÛRETÉ Référents sûreté = contribuent à l'amélioration des sites, publics et privés ouverts au public, en dispensant leurs conseils en matière de prévention des actes de délinquance. En 2012, ce sont 778 établissements qui ont été visités et ont bénéficié de conseils en matière de sécurité et de vidéoprotection. Exemples : diagnostics de sécurité pour les officines de santé ouvertes au public, pour les établissements bancaires ou pour les locaux communaux ouverts au public ; Conseillent les élus et les bailleurs pour la création ou d'extension de dispositifs de vidéoprotection. LUTTE CONTRE LA FRAUDE 94 actions : 50 lutte contre la fraude, 44 lutte contre le travail dissimulé ; 4 actions d'envergure : pôle de santé Oréliance à Saran, chantier hôpital d'orléans, transports sanitaires dans le montargois, chantier prison de Saran ; Fraudes constatées sur l'ensemble de l'année : 1,567 M (données partielles) L'ÉTAT COORDONNATEUR DE SES ACTIONS : L'ÉTAT-MAJOR DE SÉCURITÉ 4 réunions de l'ems co-présidées par le Préfet et le Procureur de la République. Exemples de thèmes traités en 2012 : lutte contre les cambriolages, appropriation de l'espace public par des groupes, lutte contre les violences à l'école, mineurs étrangers isolés... 4
III. Perspectives pour l'année 2013 SOUTIEN AUX ACTIONS CONTRIBUANT À LA PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE En 2013 : 200 000 mobilisés pour soutenir les actions de prévention de la délinquance. Priorité = prévention de la délinquance des mineurs, des jeunes majeurs ; 75% de ces crédits seront attribués aux actions concernant majoritairement les habitants des quartiers politiques de la ville et/ou zones de sécurité prioritaires. AMPLIFIER LES PARTENARIATS AVEC LES COMMUNES ET LES EPCI : CLSP / CDDF : renforcer le soutien des programmes d'actions décidés par les instances locales de coordination. Poursuite de la révision des conventions de coordination d'intervention des polices municipales et des forces de sécurité intérieure pour garantir que la nature et les lieux des interventions des agents de police municipale correspondent à des besoins et priorités identifiés par un diagnostic local et un état des lieux partagés. LUTTE CONTRE LES VIOLENCES NON CRAPULEUSES Poursuite des opérations de contrôles de débits de boisson notamment dans l hyper-centre d Orléans en soirée ; Intensification des contrôles (de sécurité comme routiers) aux abords des établissements de nuit ; Suivi permanent des dossiers de violences intra-familiales. POURSUITE DE LA LUTTE CONTRE LES VOLS AVEC EFFRACTION Création, à partir de la cellule départementale anti-cambriolage, d'une cellule spécifique pour le montargois et pour l'orléanais ; Poursuite des opérations de surveillance ciblées ; Systématisation de la recherche de traces sur les lieux d'infraction. PRÉVENTION DES VOLS AVEC VIOLENCE Poursuite des opérations de contrôle et de sécurisation autour des établissements scolaires, des gares et des lieux identifiés comme sensibles ; Renforcement de la présence visible sur la voie publique. PRÉVENTION ET LUTTE CONTRE LES VOLS À MAIN ARMÉE Poursuite du travail engagé par les référents sûreté (conseils de prévention) ; Visites des commerces à risques notamment lors de la sécurisation pédestre en zone urbaine ; Surveillance visible ou discrète des zones commerçantes (courts points fixes aléatoires aux heures d ouverture et de fermeture). 5
LUTTE CONTRE LES TRAFICS DE STUPÉFIANTS Poursuite des opérations judiciaires en cours (démantèlement de trafics locaux) ; Poursuite des visites dans les parties communes des immeubles en zone sensible ; Orientation des moyens d'investigation dans certains secteurs vers le démantèlement de petits trafics et la répression des usages-reventes; Organisation d'opérations spécifiques dans les établissements scolaires POURSUITE DE LA LUTTE CONTRE LA CIRCULATION DES ARMES Sur réquisition de l'autorité judiciaire : opérations ciblées avec fouilles véhiculaires, poursuite des opérations de visites de parties communes des immeubles en zones sensibles ; Exploitation des renseignements connus (source judiciaire, information générale ou signalements). 6