STÉRILISATION. Réduction des populations. nonus 1



Documents pareils
Niveau d assurance de stérilité (NAS) Hôpital Neuchâtelois Sylvie Schneider Novembre 2007

MESURE DE LA TEMPERATURE

CONSEIL SUPERIEUR D HYGIENE RECOMMANDATIONS EN MATIERE DE STERILISATION. <---- Cliquez. Table des matières

Réception du tissus documentation examens sérologiques inspection préparation façonnage

I. Définitions et exigences

Chapitre 6 : Formes galéniques administrées par voies parentérales. Professeur Denis WOUESSI DJEWE

A N A L Y S E U R E N L I G N E D A G V D E S B I C A R B O N A T E S D E L A L C A L I N I T E

Se protéger contre la contamination par les micro-organismes. Gazole, gazole non routier et fioul domestique Cuves de stockage et réservoirs

Le nouveau système de surveillance continue des émissions atmosphériques

Note de Synthèse. FABRICATION DE CONSERVES ALIMENTAIRES Cadre législatif et réglementaire Descriptif du procédé de fabrication

Produits de contrôle de l efficacité de lavage et de garantie

FICHE DE DONNEES DE SECURITE

BACCALAURÉAT TECHNOLOGIQUE

Le guide des bonnes pratiques d hygiène et la qualité alimentaire en restauration

Contexte réglementaire en hygiène alimentaire

GENERALITES SUR LA MESURE DE TEMPERATURE

Démonstra*on du concept de détec*on

PROCÉDURE. Code : PR-DSI

Partie I Les constats actuels dans le secteur agroalimentaire

révention de la transmission infections

Le premier dispositif 4 en 1.

Unité fonctionnelle de référence, à laquelle sont rapportés les impacts environnementaux du Chapitre 2

Désinfection du matériel médical et stérilisation Josée Savoie, Julie Moreau, Maroussia Groleau

3: Clonage d un gène dans un plasmide

TECHNIQUE DU FROID ET DU CONDITIONNEMENT DE L AIR. confort = équilibre entre l'homme et l'ambiance

PREPARATION (NETTOYAGE, DESINFECTION ET STERILISATION) D AIGUILLES MEDICALES, DE RACCORDS, DE ROBINETS ET D AIGUILLES CHIRURGICALES A SUTURE UNIMED

arium advance EDI Désionisation électrochimique parfaitement fiable Avantages Description Applications ijust

1 ère partie : tous CAP sauf hôtellerie et alimentation CHIMIE ETRE CAPABLE DE. PROGRAMME - Atomes : structure, étude de quelques exemples.

CONCOURS COMMUN 2010 PHYSIQUE

CATALOGUE DE PRESTATIONS FORMATION ET CONSEILS

MEDIACLAVE. La stérilisation rapide, reproductible et sûre des milieux

Tous les produits de la gamme SAF offrent des résistances :

Parcours de visite, lycée Exposition: LA RADIOACTIVITÉ De Homer à oppenheimer

INTRODUCTION À L'ENZYMOLOGIE

La force de l'innovation. Pour une meilleure stérilisation. Autoclaves de table horizontaux Systec série D. L autoclave traversant Systec 2D série D.

FICHE TECHNIQUE : NOTION DE CONSERVATION

Hygiène alimentaire en restauration collective

U-31 CHIMIE-PHYSIQUE INDUSTRIELLES

5. Matériaux en contact avec l eau

LABORATOIRES DE CHIMIE Techniques de dosage

Hygiène alimentaire en restauration collective

Guide pour la validation et le contrôle de routine des procédés de stérilisation à la vapeur d eau dans les établissements de soins

Utilisation historique de nanomatériaux en pneus et possibilités de nouveaux développements

TECHNIQUES: Principes de la chromatographie

Problèmes de qualité du lait? Causes possibles et mesures à prendre

Industrie pharmaceutique. Des technologies innovantes pour la production pharmaceutique

document proposé sur le site «Sciences Physiques en BTS» : BTS AVA 2015

EXERCICE 2 : SUIVI CINETIQUE D UNE TRANSFORMATION PAR SPECTROPHOTOMETRIE (6 points)

RÉPERTOIRE RELÈVE SCIENTIFIQUE AU SERVICE DES ENTREPRISES AGROALIMENTAIRES. 2 e édition

Quelques chiffres clés de l énergie et de l environnement

CAPTEURS - CHAINES DE MESURES

MICROTRON MB 550 / MB 800

Vis à billes de précision à filets rectifiés

NOTIONS FONDAMENTALES SUR LES ENERGIES

Principes de mathématiques 12 SÉRIE DE PROBLÈMES. Septembre Student Assessment and Program Evaluation Branch

Méthodes de laboratoire Évaluation de structures mycologiques par examen microscopique

Physique, chapitre 8 : La tension alternative

Puissant et écologique à la fois

Production mondiale d énergie

IBCP- Service Culture Cell- Règlement Intérieur des laboratoires de culture cellulaire

4. Conditionnement et conservation de l échantillon

ACIDES BASES. Chap.5 SPIESS

Origine du courant électrique Constitution d un atome

Calcaire ou eau agressive en AEP : comment y remédier?

Décrets, arrêtés, circulaires

PROPOSITION TECHNIQUE ET FINANCIERE

POURQUOI L HYGIENE HYGIENE = PROPRETE HYGIENE = PREVENTION DES INFECTIONS COMMUNAUTAIRES ET DES INFECTIONS ASSOCIEES AUX SOINS

PARTIE II : RISQUE INFECTIEUX ET PROTECTION DE L ORGANISME. Chapitre 1 : L Homme confronté aux microbes de son environnement

PROTECTION DU CORPS INfORmaTIONS TEChNIqUES

C. Magdo, Altis Semiconductor (Corbeil-Essonne) > NOTE D APPLICATION N 2

Premier principe : bilans d énergie

L énergie grâce à l eau ça coule de source!

Multichronomètre SA10 Présentation générale

Le Test d effort. A partir d un certain âge il est conseillé de faire un test tous les 3 ou quatre ans.

La prévention des intoxications dans les silos à fourrage

C3. Produire de l électricité

LA PUISSANCE DES MOTEURS. Avez-vous déjà feuilleté le catalogue d un grand constructeur automobile?

BREVET D ÉTUDES PROFESSIONNELLES AGRICOLES SUJET

DM n o 8 TS Physique 10 (satellites) + Chimie 12 (catalyse) Exercice 1 Lancement d un satellite météorologique

Chapitre 1: Facteurs d'échelle

Le séchage des ateliers :

Transport des gaz dans le sang

VERRE DECORATIF AGC POUR APPLICATIONS INTERIEURES GUIDE DE NETTOYAGE ET D ENTRETIEN

Transport des gaz dans le sang

Exemples d utilisation de G2D à l oral de Centrale

Sartorius DocuClip & Docu-pH Meter. La nouvelle référence pour des analyses électrochimiques sûres

Perrothon Sandrine UV Visible. Spectrophotométrie d'absorption moléculaire Étude et dosage de la vitamine B 6

évaluation des risques professionnels

À propos d ITER. 1- Principe de la fusion thermonucléaire

CATALOGUE DE FORMATION. Qualité Hygiène et Sécurité Alimentaire. Au service des professionnels des métiers de bouche sur tout le territoire national

pka D UN INDICATEUR COLORE

Circuits intégrés micro-ondes

Evaluation des risques professionnels dans les établissements de santé (dr.l.sctrick)

Sondes de conductivité pour applications industrielles hygiéniques

DECLARATION DES PERFORMANCES N 1

Chap 1: Toujours plus vite... Introduction: Comment déterminer la vitesse d une voiture?

10. Instruments optiques et Microscopes Photomètre/Cuve

Table des matières. I Mise à niveau 11. Préface

TRAVAUX PRATIQUESDE BIOCHIMIE L1

Défauts dan les sachets souples état date stérilisables en autoclave nouveau 31/05/2002 Caractérisation et classification

Transcription:

Réduction des populations nonus 1

nonus 2

Taux de survie N/No Taux de mortalité No-N /No No : nombre initial de cellules vivantes N : nombre de cellules vivantes après le cycle de stérilisation nonus 3

Chaleur Sèche, incinération Humide : autoclavage, tyndallisation Chimiques Oxydants : eau de javel, H2O2, acide per-acétique Ethylène oxyde,ozone, formaldéhyde, glutaraldéhyde, orthophtaldéhyde. Rayonnement UV, gamma très pénétrants, X Filtration 0,2µm bactéries, levures moisissure, < UF, nano filtration phages et virus nonus 4

Réduction des populations Élimination totale théorique : limite des techniques de détection Nombre initial,type de micro-organisme,environnement, efficacité de la technique utilisée Acceptation d un risque résiduel Notions de probabilité EN 556 10-6 ( 1 élément contaminé pour 10 6 ) label stérile. Appertisation (1810) nonus 5

Vapeur saturée La température et le temps doivent être mesurés et archivés(médical,alimentaire,pharmaceutique, BPL, BPF La vapeur doit atteindre toutes les surfaces et liquides à traiter ( purge de l air résiduel) Établir des barèmes. nonus 6

Théorie de destruction par la chaleur: Aspects Cinétiques. dn/dt= - kn (1) N : nombre de cellules viables soit au total ou en concentration ( Nbr bact./unité de volume) k : vitesse de destruction (mortalité) min -1 t : temps en min nonus 7

Intégration de (1) Ln No / N = o t k.dt N= No e-kt (2) No : nombre de cellules viables à t =0 nonus 8

Mortalité des organismes est exponentielle Vitesse de réaction k dépend de l environnement ph Formation d agrégats ( clusters ) Température Nature du micro-organisme Composantes du milieu Effet protecteur de sucres, protéines Plus k est grand plus la destruction est rapide nonus 9

Si on transforme N= No e -Kt en base 10 la forme la plus fréquemment rencontrée est N = No 10 t/d (3) D en min et si D = t N = 0,1 No à température constante D = valeur de D = temps nécessaire pour réduire la population de 90% ou d un ordre de grandeur = temps de réduction décimale nonus 10

Exp : à 121 C k min-1 D minutes B. subtilis 2,6-3,8 0,6-0,9 B. stearothermophilus 0,77 3 C. sporogenes 1,8 1,3 nonus 11

Si on compare N= No e -Kt et N = No 10 t/d D = 2,303 / k (4) D est inversement proportionnel à k une petite valeur de D aboutit à un taux de mortalité élevé log 10 N/No = -t/d = log 10 N - log 10 No (5) Graphe log 10 N = f (t ) temps droite de pente -1/D et l intersection log 10 No Voir Figure 1, tableau 2 : le nombre de microorganismes résiduels n atteint jamais 0 nonus 12

nonus 13

nonus 14

Exp : Si on prend un milieu où : N = 10-7 /ml comme on ne peut avoir une fraction de micro-organisme (µ.org) viable cela veut dire q il y aura au moins un µ.org /10 7 ml soit 10.000 l Si on a 10-7 µ.org / échantillon ceci veut dire qu il y aura un échantillon de contaminé pour 10 7 échantillons nonus 15

Exp: Si No = 10 3 µ.org après un traitement à 121 C 5 min la probabilité de stérilité est équivalent à celle d un échantillon de No= 10 6 initial traité 8 min dans les mêmes conditions Voir table 3 nonus 16

Probabilité Aiba et Toda (J.Ferment. Tecnol. (1965) 43 527-533 Probabilité d être stérile pour No dans un échantillon et non en concentration P= (1 e kt ) No P =1(1-10 t/d ) No Probabilité d être non stérile 1- P = 1- (1- e kt ) No 1- P = 1- (1-10 t/d ) No nonus 17

nonus 18

Réduction décimale à une température constante Nombre de puissance de 10 de microorganismes que l on souhaite détruire 12 D No/N = 10 12 log No/N = 12 Temps de stérilisation : F = D x réduction décimale F est déterminé à 121 C Fo valeur stérilisatrice usage IAA nonus 19

Effets de la température L effet de la température sur le taux de mortalité k suit la loi d Arrhenius k = A e E/RT (8) E : énergie d activation kcal/g.mole R: constante des gaz parfaits kcal/g.mole.k A: constante empirique Figure 2 log 10 k = f (1/T) pente = - E /2,303 Log 10 A peut être calculé T en K voir Figure 2 nonus 20

nonus 21

K = A 10 E/2,0303 RT (9 a) log 10 k log 10 A = - E /2,303 RT (9b) Par expérience on a pu établir une relation entre le D et la température en tenant compte du D à 121 C : D 121 log D log D 121 = - ( T-121) / z (10a) D = D 121 10 (T-121) /z (10 b) z = nombre de degrés nécessaires pour que D change d un facteur 10 z : c est l augmentation de température qui permet de réduire le temps de réduction décimale au 1/10 de sa valeur nonus 22

nonus 23

Figure 3 : log D log D 121 = - ( T-121) / z log D 100 Pente = - 1/ 2,303 z 10 1 0,1 z 0,01 T T+z température nonus 24

Résistance relative à la stérilisation Bactéries végétatives 1 Spores bactériennes 3 10 6 Spores fongiques 2-10 Bactériophages 1-5 Esp : milieu de culture labo 121 C 15min ou 134 C 5 min Prions : 134 C 18 min nettoyage préalable réduction de 10 4 puis stérilisation réduction 10 5 nonus 25

nonus 26

Exp: T C D min C. jejuni 55 1min L.monocytogenes 71,7 3,3 s E.coli 71,7 1s S.aureus 71,7 4,1 s C.perfringens 90 145min C. botulinum 121,1 12s B.stearothermophilus 121,1 5 min nonus 27

nonus 28

= Ln No/N = Kt = A t (e E/RT ) Interdépendance des critères Si on connaît z on peut estimer E Si on connaît D 121 et z on peut estimer k 121 et après A et E Si on connaît A et E on peut estimer D 121 et z et la valeur théorique de F 121 nonus 29

Stérilisation batch biotech Humphrey et Deindorfer ont défini Del facteur : représentation de Ln N0/N ( succès de la stérilisation) L évaluation de est l intégrale d une courbe de k = f (t) dans une plage de température. Les températures <100 C contribuent peu à la stérilisation est sont négligées. nonus 30

nonus 31

Trois phases Montée en température Phase stationnaire à temp. constante Phase de refroidissement Approximations (Richards,Humphrey, Deindorfer) Températures > 100 C Profil de montée et descente en température sont linéaires Et en conditions standard : augmentation de T de 1 C /min et k peuvent alors être calculés pour chaque µ.org Pour = 40 No/N= 2,35 10 17 En conserverie = 27,63 No/N = 10 12 nonus 32

Chaque phase au dessus de 100 C contribue à la stérilisation effet cumulatif T = m + r + d T: total;m:montée; r:rétention(chambrage). d:descente. Tables établies pour le micro-organismes les plus résistants B. stearothermophilus 1518 A = 4,93 10 37 min -1 E =67400 cal/mole nonus 33

nonus 34

nonus 35

nonus 36

Pratique STÉRILISATION obtenir la probabilité de stérilité souhaitée exp : 0,01 1/100 éviter la destruction des nutriments thermosensibles (vitamines, facteurs de croissance ) Del facteur : mesure du traitement thermique nécessaire pour conduire à un réduction prévue du nombre de cellules vivantes = Ln No/N or Ln N/No = - kt k = A e E/RT = kt = A t e E/RT nonus 37

Changement d échelle t = Ln No/N STÉRILISATION Pour un fermenteur de volume V 1 t 1 = Ln No 1 /N Pour un fermenteur de volume V 2 t 2 = Ln No 2 /N No 2 = No 1 x V 2 / V 1 t 2 = Ln No 1 x V 2 / V 1 = Ln No 1 /N + Ln V 2 / V 1 N t 2 = t 1 + Ln V 2 / V 1 nonus 38

nonus 39

nonus 40

nonus 41

nonus 42

nonus 43

nonus 44

nonus 45