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Transcription:

METEYER, Jean CLIO Le projet Seine-Nord, consistant à relier le bassin de la Seine à ceux du nord par un canai à grand gabarit, a fait l'objet d'une étude de trafic. Celle-ci a été basée, notamment, sur une enquête menée auprès des chargeurs portant sur l'avantage économique qui entraînerait le d'une partie de leur trafic sur la voie d'eau. Les paramètres déclenchant le sont principalementha nature du et la distance des pré-s et post-s. Pour Des quatre s retenus pour l'analyse (sables, céréales, concassés, s semi-finis), la situation de projet entraînerait des s seulement lorsque la distance de post- est très faible. Par contre, 5'éloignement à la voie d'eau se traduit par un degré d'incertitude plus fort sur la chaîne logistique. Selon la nature du, cette incertitude se traduit par l'attente d'une réduction de coût plus élevée pour déclencher un ou par un pourcentage de trafic é moins important. Un canal de cent kilomèîres de long reliant la Seine aux bassins du nord Le projet de liaison à grand gabarit «Seine-Nord» vient de faire l'objet d'une étude économique commandée par les Voies navigables de France (VNF) au cabinet CT consultants et suivie par un comité de pilotage comprenant les administrations centrales et les CETE 1 directement concernés ainsi que le SES, qui a en particulier développé l'analyse du modal décrite ci-après. Le projet Seine-Nord consiste à relier les bassins de la Seine et du nord de la France par un canal à grand gabarit de plus de cent kilomètres de long. Il comporte de nombreuses variantes, tant pour le tronçon central, entre l'oise à hauteur de Compiègne et Dunkerque Escault à rleux, que pour les voies navigables sur lesquelles il débouche. L'analyse du modal porte sur le scénario central de l'étude économique, où les bateaux de type «grand rhénan», d'une capacité comprise entre deux mille et trois mille tonnes, seraient admis sur toutes les sections. La méthode retenue pour l'étude économique du projet a consisté à interroger, en visant l'exhaustivité, les chargeurs et les opérateurs de transport potentiellement intéressés par le projet, soit trois cents au, pour déterminer le gisement de trafic susceptible d'utiliser le canal à grand gabarit. Ce gisement a ensuite été décomposé en plus de cinq cents segments logistiques. Chaque segment correspond à un, et un seul, établissement de production ou d'entreposage, un transporté, une origine et une destination précises du transport, un conditionnement. Les déterminants du choix du mode de transport présentent donc une grande homogénéité pour chaque segment logistique. Un tel segment n'est toutefois pas systématiquement affecté à un seul mode de transport. D'abord parce que le choix du mode peut dépendre de la taille des envois et de facteurs saisonniers. Ensuite parce que les chargeurs tiennent à faire jouer au maximum les concurrences modales pour des raisons de coût et de fiabilité. L'équilibre entre fidélisation, sûreté des approvisionnements et concurrence est recherché par certains acteurs en appliquant une règle «des trois tiers» : un tiers pour la voie navigable, un tiers pour un autre mode et un tiers à attribuer suivant les opportunités du marché. NOTES ( DE SYNTHÈSE DU SES g) 1999 JUII.LKT OÛT 1 CETE : Centre d'études techniques de l'équipement.

Une analyse du modal Une question centrale de l'étude était, bien entendu, celle de la détermination de règles de choix modal représentatives du comportement des chargeurs et des opérateurs de transport. Les approches désagrégées reposent traditionnellement sur la détermination de lois de partage modal donnant le pourcentage de trafic s'affectant sur les différents modes de transport en fonction des valeurs prises par des variables explicatives. Les modèles logit ou probit qui ont fait l'objet d'études théoriques et pratiques approfondies dans le monde entier peuvent, dans un tel cas, être utilisés. L'option retenue pour Seine-Nord fut celle de la détermination de lois de modal donnant les conditions d'amélioration de service et de réductions des coûts de transport de nature à faire basculer tout ou partie d'un segment logistique du mode ferroviaire ou routier à la voie d'eau à grand gabarit. Dans ce cas, on suppose que les trafics actuellement acheminés par voie d'eau sont acquis à ce mode de transport. Pour une variante du projet donnée, la loi de modal d'un segment logistique (très homogène comme indiqué plus haut) dépend uniquement de la réduction des coûts. Pour faciliter la compréhension du questionnaire d'enquête par les chargeurs et pour tenir compte des contraintes de temps imposées à l'étude, la loi retenue n'était pas continue mais à seuil. Cette façon d'opérer induit une approximation au niveau de chaque segment qui est compensée par l'agrégation faite pour le calcul des s globaux et de l'avantage économique du projet. Report sur la voie d'eau Report sur voie d 'eau Courbe continue Courbe à seuil Les seuils de répartis en quatre classes La question posée aux chargeurs pour déterminer les lois de modal était la suivante : «Concernant vos flux massifiables de plus de 5 ou 1 tonnes par an, à partir de quelle économie relative (X o ) de coût intégré de la chaîne de transport envisagez-vous de transférer une proportion Y o du tonnage acheminé à la voie d'eau à grand gabarit?». Cette question concerne chaque segment logistique pris individuellement. utrement dit, pour un chargeur et un segment logistique de T tonnes transporté par le fer ou la route au prix P en l'absence de projet, un volume égal à Y *T passera sur la voie d'eau si le coût de la chaîne de transport incluant la voie d'eau à grand gabarit devient inférieur à P*(1-X o ). Une classification des segments logistiques en fonction des possibilités de sur la voie d'eau à grand gabarit a été réalisée. Le champ concerné est le gisement de trafic à l'horizon 215, déduction faite des trafics considérés par les chargeurs interrogés comme captifs d'un autre mode, pour lesquels X o =1, et de ceux qui sont sur la voie d'eau en situation de référence. Pour un nombre de classes optimal préalablement déterminé par une méthode ascendante hiérarchique, la classification est telle que la vahance intra-classes soit minimale et la variance inter-classes maximale 2. Les quatre classes obtenues sont représentées sur le tableau 1 ci-dessous. Chaque point de ce tableau représente un segment logistique. La répartition des s dans chaque classe est donnée dans les tableaux 2 et 2bis. NOTES ( ) 1999 DE SYNTHÈSE JUILLET DU SES OÛT ' On utilise la méthode de WRD, également appelée «méthode de l'inertie».

Tableau 1 : Classification des seuils de modal 1 8 g 6 -f a ) 7 g S 6 I 5 >- O 4» 3 CD O G3 CD CS S 2 1 vantage économique X o La classe, avec un couple (X o, Y o ) moyen de (4% ; 87%), regroupe les segments qui se ent massivement sur la voie d'eau pour un écart de coût de transport faible. Dans la classe B, dont le couple (X ç, Y o ) moyen est de (22% ; 87%), le potentiel est également élevé mais il est obtenu pour une réduction du coût de transport plus importante. La classe C, avec un couple (X o, Y ) moyen de (8% ; 4), regroupe les segments qui, pour un avantage très faible, basculent mais de façon très partielle sur la voie d'eau. Pour la classe D, dont le couple (X o, Y ) moyen est de (25% ; 48%), le potentiel est également peu élevé et il n'est atteint que pour un avantage économique plus grand. La nature du caractérise en partie ces classes Les deux tableaux suivants présentent la répartition, pondérée par les tonnages, des s dans les quatre classes. On observe que les céréales sont pratiquement absentes de la classe (où l'on aurait un fort pour un avantage économique peu élevé), alors que les concassés s'y retrouvent massivement. Les s chimiques -NST 8- et les sables et graviers se ent massivement (classes et B) sur la voie à grand gabarit lorsque le seuil X o de leur classe est dépassé. Les s semi-finis basculent, au moins partiellement, pour des différences de prix de transport faibles. Les s notés «divers» ont été regroupés pour ne pas alourdir la présentation des tableaux. Ils représentent moins de 1 du gisement «able» et se répartissent dans les classes et C, caractérisées par une valeur faible de X o. NOTES < g) 1999 DE SYNTHÈSE JUILLET DU SES OÛT

Tableau 2 : Répartition des principaux s dans les quatre classes (en pourcentage et en millions de tonnes). Lecture en colonne (le de chaque colonne est égal à 1). Ex : Les concassés (dont le volume est de 4,9 millions de tonnes) se répartissent à 78 % dans la classe, 9 % dans la classe B et 13% dans la classe D Classe/principaux s (fort pour faible 6% avantage de coût) B ( fort pour un fort 36% avantage de coût moyen) C ( faible pour un avantage 2 faible) D ( faible malgré un 38% avantage de;coût moyen)... volume able 215 par (en millions de tonnes) Céréales 5,2 Concassés 78% 9% 13% 4,9 Sables et graviers 73% 27% 6,6 semi- Produits finis 57% 2% 41% 1.6 Total 18,4 :- Tableau 2 bis : Répartition des autres s dans les quatre classes (en pourcentage et en millions de tonnes). Lecture en colonne (le de chaque colonne est égal à 1). Classe/utres B C D Charbons 99% 1% Engrais 4 7% 19% 35% Minerais Fer 1 NST1 26% 32% 26ù 16% NST8 4 47% 5% 8% Divers 27% 6% 58% 9% Produits métallurgiques 56% 43% Total volume able 215 par (en millions de tonnes),5.4,4 1,8 2,3,3 5,7 des classes Les tableaux 3 à 6 complètent l'analyse précédente pour les quatre s les plus importants du gisement de trafic qui représentent à eux seuls les trois quarts du potentiel de trafic sur la voie d'eau à grand gabarit. Le nouveau facteur de discrimination introduit est la longueur des pré-s et post-s, communément appelés le «brouettage». Pour les céréales, le pré- est en moyenne très élevé (92 km) dans la classe C, mais cette situation ne correspond pas à un marché crédible de la voie d'eau, comme le confirme l'absence de s lorsque, une fois le projet réalisé, «le brouettage» est long. Dans ce cas, les chargeurs interrogés expriment, semble-t-il, leur doute sur la réalité d'un en attribuant une valeur faible à Y o. Pour les catégories B et D, les réductions de coûts de la voie d'eau ne suffisent pas à entraîner un de trafic dans le cas d'un brouettage terminal long, comme le montre sur le tableau 3 l'écart des distances d' entre trafic é et trafic potentiel. Si l'on exclut les segments logistiques qui, de fait, ne correspondent pas réellement à un marché potentiel de la voie d'eau, les s ne deviennent massifs que lorsque le pré est faible (16 km en classe B). Tableau 3 : Distances moyennes de pré- et post- (en kilomètres) pour les céréales selon leurs classes principales. Classe B 45 pour îe marché 45 16 :;. ':.;.,; 16 Céréales C D 92 39 94 39 3 28 3 28

Pour les calcaires concassés, les segments avec un brouettage faible, de deux kilomètres en moyenne, sont en classe. Comme pour les céréales, les gisements de trafic avec brouettage important ne se ent finalement pas sur la voie d'eau. Tableau 4 : Distances moyennes de pré- et post- (en kilomètres) pour les concassés selon leurs classes principales. Concassés Classe D (en kilomètres) 25.5 26 51 Pour les sables et graviers, la classe correspond encore à des pré-s et post-s faibles. Les chargeurs attendent une réduction de coût plus forte si le brouettage est plus important (classe B). Tableau 5 : Distances moyennes de pré- et post- (en kilomètres) pour les sables et graviers selon leurs classes principales. Sables et graviers Classe B. 4.7 24 1.8.2 6.5 24 3.3 25 susceptible^ de. j:eport. 1 4.3 25 Pour les s semi-finis, la classe correspond à un brouettage très faible et un post- nul, et la classe C à un brouettage plus important, en restant toutefois modeste, avec un post- non nul. Tableau 6 : Distances moyennes de pré- et post- (en kilomètres) pour les s semi-finis selon leurs classes principales. Classé Semi-finis C.6 3.3.6 3.3.6 5.2.6 5.2 NOTES ( g) 1999 DE SYNTHÈSE JUir.LBT DU SES OÛT

Plus la voie d'eau est éloignée des lieux ou de livraison, plus grande est l'incertitude sur la chaîne logistique Pour les quatre principaux s intéressés par la voie d'eau, le projet Seine- Nord ne provoquerait des s modaux que lorsque la distance de post est nulle ou très faible. La prise en compte conjointe de la nature du et de la longueur des prés et post-s permet de bien caractériser les paramètres X o et Y o. L'éloignement à la voie d'eau semble se traduire par un degré d'incertitude plus important sur la chaîne logistique. Cette incertitude s'exprime, selon les s considérés, par un avantage de coût attendu X o plus fort (sables et graviers) ou un Y o plus faible (céréales ou s semi-finis). On peut aussi exprimer ce résultat comme suit : si l'on considère uniquement les trafics qui peuvent se er réellement sur la voie à grand gabarit parce que la destination est «mouillée» (ou très proche de l'eau) et le pré- de quelques dizaines de kilomètres au plus, un se répartit en seulement deux classes. L'une correspond à une bonne maîtrise supposée de la chaîne logistique avec maillon fluvial, l'autre à une incertitude forte sur le recours effectif à la voie d'eau. L'avantage de coût attendu X o s'interprète aussi comme une mesure de l'écart de niveau de service entre les différents modes de transport en situation de projet, mais cette question sort du cadre de la présente note de synthèse. NOTES ( DE SYNTHÈSE DU SES g) 1999 JUILLET OÛT