DOSSIER DE PRESSE Reims, mercredi 10 septembre 2014 Musée du Fort de la Pompelle
Un lieu d histoire et de mémoire Près de 12 000 visiteurs en 2 mois! Telle est la fréquentation du Musée du Fort de la Pompelle depuis sa réouverture le 26 juin dernier, après un programme de restauration d ampleur. La Ville de Reims réalise ainsi son objectif : celui de positionner le Musée du Fort de la Pompelle comme porte d entrée du tourisme mémoriel à Reims sur la Guerre 14-18. Un musée créé en 1972 sur un site de défense décisif Rappelons que la Ville de Reims a créé en 1972 un musée pour faire «vivre» le fort de la Pompelle devenu dès 1918 un haut lieu de pèlerinage sur la Grande Guerre. Ce site de combats est le symbole de la défense héroïque de l armée française sur le front de Champagne. En effet, repris dans la nuit du 23 au 24 septembre 1914, il fut constamment bombardé pendant quatre ans et ne céda jamais. Un musée et un lieu de mémoire plus que jamais incontournables Le Musée du Fort de la Pompelle présente la 2 ème collection de France sur la Première Guerre mondiale avec plusieurs objets et armements rares. Citons notamment la collection de casques prussiens de Charles Friese, de renommée internationale. Récemment restauré, ce musée présente désormais une scénographie très pédagogique et particulièrement adaptée aux public jeune, s appuyant notamment sur le multimédia. Surtout, une visite du Musée du Fort de la Pompelle, de ses cours intérieures, de ses abords est émouvante. Le Fort de la Pompelle, clef de voûte du système défensif de Reims a été pendant quatre ans un site de combats virulents. C est pourquoi, cent ans après la Première Guerre mondiale, il porte les stigmates de ce passé. Sur le plan historique, le Fort de la Pompelle a eu un destin à la fois exceptionnel et inattendu. Situé à 5 kilomètres de Reims (commune de Puisieulx), construit en 1883 par l architecte militaire Séré de Rivières, il fut le site de combats intenses et permanents, opposant les Français et leurs alliés russes aux Allemands positionnés en contrebas. Jugé obsolète au regard de l évolution technologique, désarmé en 1913, il a tenu bon et ainsi, préservé Reims de la progression allemande mais pas des bombardements depuis les positions alentours. Site Internet : www.reims.fr
Sommaire DES ELEMENTS EXCEPTIONNELS COMPOSENT LA 2 EME 14-18 COLLECTION DE FRANCE SUR 4 UNE AMBITION POUR LA PORTE D ENTREE DU TOURISME MEMORIEL A REIMS SUR LA GUERRE DE 14-18 5 UN FORT AU DESTIN EXCEPTIONNEL ET INATTENDU 7 QUELQUES DATES 8 QUELQUES CHIFFRES 9 UN PETIT BOUQUET DE FLEURS CRAYEUSES, AUGUSTES DE MISERE ET FLAMBOYANTES DE VOLONTE! 10
Des éléments exceptionnels composent la 2 ème collection de France sur 14-18 Si quelques générations à peine nous séparent de la Première Guerre mondiale, il est difficile pour les musées de disposer d objets témoins du champ de bataille et des coulisses de la guerre. Pourtant, le Musée du Fort de la Pompelle dispose d une collection de 3 000 pièces. En effet, à sa création, il a bénéficié de nombreux dons d institutions officielles et de particuliers désireux de faire «vivre» ce lieu de pèlerinage sur la Grande Guerre. Ensuite, à partir de 1972, la Ville de Reims a conduit une politique d acquisitions constante. Parmi les atouts du Musée figurent : - la collection Friese, unique au monde, (560 coiffures de l empire allemand, 75 sabres et épées, 450 pièces d équipement, d uniforme et des objets du quotidien), - plusieurs canons de campagne rares (italiens, allemands, français et russes), - 19 mannequins complets (portant uniformes, équipements et armements), - des peintures, gravures, photographies d époque. Elles sont le plus souvent directement liées à l histoire du fort. Inédit : via un écran multimédia, le public peut découvrir une série de 20 gouaches et aquarelles signées René Dubuc, avec annotations sur les Russes défendant le fort et son secteur. Il s agit d une acquisition récente. Musée du Fort de la Pompelle Tarifs : 4 plein tarif, 4 visite commentée (en plus du billet d'entrée) ; 3 tarif réduit 18/25 ans et + 65 ans ; pass intermusées municipaux 15 ; 3 tarif réduit pour les groupes à partir de 20 personnes ; gratuit notamment pour les étudiants, les - de 18 ans, les demandeurs d emplois, les titulaires du RSA et le 1 er dimanche de chaque mois, les Journées du patrimoine, La Nuit des musées, le 11 novembre Ouverture : Du mardi au dimanche, De 10 h à 18 h, du 1 er avril au 30 septembre De 10 h à 17 h du 1 er octobre au 31 mars Fermé : Les lundis et les 1er janvier, 1er mai, 14 juillet, 1er novembre. Du 15 décembre au 15 janvier. Adresse et téléphone : RD 944 de Châlons-en-Champagne ; 03 26 49 11 85 Remarque : bien suivre la direction «Châlons-en-Champagne» et non pas «Zone Pompelle-Farman». Conservation : 03 26 35 36 90 Service des publics : 03 26 35 36 91 Accessibilité : partielle pour les Personnes à Mobilité Réduite, écrans en braille sur la frise chronologique. Contact presse : 03 26 77 74 75 presse@reimsmetropole.fr Page 4
Une ambition pour la porte d entrée du tourisme mémoriel à Reims sur la Guerre 14-18 Le Musée du Fort de la Pompelle a bénéficié d un ambitieux programme de rénovation destiné à lui redonner toute sa gloire, à le positionner comme porte d entrée du tourisme mémoriel de Reims sur la Guerre 14-18. En lançant un programme de rénovation de 6 M sur plusieurs années, la Ville de Reims ambitionnait de porter le nombre de visiteurs du Musée du Fort de la Pompelle à 30 000 entrées par an. La fréquentation constatée depuis la réouverture après travaux le 26 juin dernier est de bon augure avec près de 12 000 visiteurs en 2 mois. Un site de défense et des collections particulièrement bien mis en valeur L un des rares musées de site de la Première Guerre mondiale, le 2 ème de France par l importance de ses collections, vient de bénéficier d une campagne de travaux de valorisation historique et muséographique conduite par la Ville de Reims. Outre une scénographie renouvelée valorisant le site, valorisation les collections, créant une pédagogie accessible aux néophytes avec notamment l appui du multimédia le Musée du Fort de la Pompelle bénéficie désormais d une surface d exposition doublée. Christophe Lab est l architecte scénographe. Enfin, l intérieur du fort inédit jusqu ici peut désormais être visité selon un parcours libre : cours intérieures, réserves d artillerie. La caponnière double - ouvrage défensif sera accessible quant à elle en 2015. Une invitation du public à «plonger» dans l histoire dès son arrivée Une signalétique trilingue français, allemand, anglais s appuyant sur des images d époque gravées sur aluminium permet au visiteur de comprendre les fonctions de chaque partie du fort et les armements. Le parcours est libre. L éclairage accompagne la visite depuis les parkings. Il s agit à la fois de valoriser l architecture de la façade, les drapeaux des nations ayant combattu au fort et aux abords (France, Italie, Angleterre, Russie, Allemagne), la passerelle à l emplacement de l ancien pont-levis et de faciliter la circulation des personnes à mobilité réduite. Une table d orientation a été installée récemment. L intérieur du fort - devenu musée en 1972 - a également été repensé. L éclairage souligne l architecture du lieu avec des voûtes en demi-cintre. La galerie de circulation intérieure présente une frise chronologique de 50 mètres de long incluant des objets et armements d époque - français, russes, allemands - sans oublier 5 écrans tactiles. Elle est subtilement éclairée par leds. Au fil des 8 casemates où vivaient les soldats et se tenait une infirmerie, le visiteur découvre un film d introduction, une salle dédiée à l année 1914 avec 80 casques de l armée impériale allemande (collection Charles Friese). Une autre mise en scène répond à l enjeu de transmettre l idée de la présence humaine : un diorama avec une ambulance hippomobile française inédite (sol réaliste de terre battue, projection d un paysage mobile arboré sur le mur, fonds sonore). Sans oublier la mise en valeur des canons, mortiers, mannequins des armées française, russe, allemande, anglaise et américaine, éléments d aviation car la Marne connut la première victoire militaire aérienne. Pour renforcer la dimension «immersion dans le passé» proposée au visiteur, des contenus audio, vidéo et textuels complémentaires à la visite sont accessibles grâce à des tablettes numériques et une application I-Pad. Enfin, et c est inédit, le public peut désormais accéder aux cours intérieures, aux réserves d artillerie. Contact presse : 03 26 77 74 75 presse@reimsmetropole.fr Page 5
Les intervenants de ce chantier d ampleur Reconstitution de la porte d entrée à l identique, restauration des voûtes et travaux d étanchéité : maîtrise d ouvrage par la Ville de Reims. Valorisation muséographique et scénographie : maîtrise d ouvrage déléguée par la Ville de Reims à la Société Agencia. Les spécificités suivantes ont été externalisées : muséographie (Atelier Christophe Lab), paysagisme (BLP), graphisme (Gérard Plénacoste), bureau d études électricité (MCI Thermiques) et conception lumière (ICON). Contact presse : 03 26 77 74 75 presse@reimsmetropole.fr Page 6
Un fort au destin exceptionnel et inattendu Le fort de la Pompelle est le symbole de la résistance héroïque française sur le front de Champagne. Sur la ligne de front, il correspond à un point intangible depuis sa reprise par les Français - dans la nuit du 23 au 24 septembre 1914. Bombardé quotidiennement pendant 49 mois, il ne céda pas. Finalement, le plus petit des forts de la ceinture fortifiée de Reims a constitué la clef de voûte de son système défensif. Il est même parvenu à protéger Reims de l avancée allemande mais pas des bombardements sur la ville depuis les positions allemandes alentour. Un fort «Séré de Rivières», jugé obsolète Son tracé est rectangulaire, d environ 200 mètres sur 80. Ce type de fort, conçu par Séré de Rivières, architecte militaire et général, est avant tout une plate-forme d artillerie lourde à ciel ouvert. Celui de Reims fut construit en 1883 et devait accueillir 10 canons de forteresse. Pendant la Première Guerre mondiale, il fonctionna avec des mortiers surnommés «crapouillots» positionnés dans les cours intérieures (que l on peut désormais visiter) et dans les tranchées aux abords. L entrée est située côté Nord et regarde Reims. Le fort de la Pompelle se déploie sur les espaces Est, Sud et Ouest avec des ouvrages défensifs. Pendant la Guerre de 14-18, fusils mitrailleurs, mitrailleuses et fusils y étaient utilisés. Le rôle d un fort était de contrôler les mouvements de terrain entre des ouvrages plus puissants. La ceinture fortifiée de Reims comporte 7 forts positionnés en arc de cercle autour de la ville. En 1886, les technologies nouvelles d artillerie testées sur le fort de la Malmaison (Aisne) révélèrent l inadaptation de ce type d ouvrage. C est pourquoi, la ligne de défense construite près de la frontière avec l Allemagne après la défaite de 1870 fut renforcée par cuirassement. Par contre, les forts de Reims comme tous ceux placés plus à l intérieur en France, en 2 e ligne, furent désarmés. Ceci explique que les Allemands se soient emparés de ces forts sans résistance en 1914. La ceinture fortifiée de Reims Le dispositif de défense de Reims, dont l étude et la réalisation durèrent de 1874 à 1885, se composait de sept forts, trois batteries, un réduit, une vigie et deux magasins sous roc (abris-caverne). Le fort de la Pompelle devait appuyer les forts principaux de Nogent l Abbesse et Montbré. Un fort qui parvint à bloquer l avancée allemande C est la position dominante du Fort de la Pompelle - une qualité de ce site repérée dès l époque gallo-romaine - qui se révéla bénéfique en contexte de guerre de position. Les structures maçonnées, recouvertes de 4 mètres de terre, ont offert aux troupes une protection. Tout autour du fort, un réseau de tranchées a pu se constituer. En 1917, du béton de Cleveland, encore visible aujourd hui, fut coulé pour compenser les effets de bombardements particulièrement virulents. Contact presse : 03 26 77 74 75 presse@reimsmetropole.fr Page 7
Quelques dates 1884 : le Fort de la Pompelle est opérationnel. 1889 : il est concerné par une vague de déclassement. 1913 : le Fort de la Pompelle est déclassé. 4 septembre: occupation sans combat du Fort par les Allemands. Nuit du 23 au 24 septembre : l armée française parvient à pénétrer et à occuper le fort, après plusieurs jours de combats intenses conduits à partir du 15 septembre. 19 et 20 octobre 1915 : 1 ère attaque aux gaz asphyxiants qui obligea les troupes françaises du secteur à évacuer. Seule la garnison du fort sauva la situation au prix de 9 morts, 12 blessés et 291 hommes évacués pour intoxication. De juillet 1915 à juillet 1917 : la Marine Nationale vint défendre le Fort de la Pompelle avec trois batteries mobiles de canonnières fluviales envoyées sur le canal de l Aisne à la Marne, situé en contrebas du fort. Il s agit de l unique site de France ainsi défendu pendant la Guerre de 14-18. De juillet 1916 à mars 1917 : des soldats membres du Corps Expéditionnaire russe participent à la défense du secteur Sud de Reims, avec le Fort de la Pompelle comme point d ancrage. Pendant le conflit, Reims est la seule ville défendue par les Russes. 1918 : Pour s opposer aux assauts des Allemands qui cherchaient à encercler Reims pour s ouvrir la route vers Paris, le 1 e corps d armée colonial est venu en renfort. Il s est positionné : dans Reims, dans plusieurs positions situées au Sud (de Prunay à Aubérive), dans le Fort. Les derniers obus allemands tombent sur le Fort dans la nuit du 5 au 6 octobre 1918. 23 mars 1922 : le Fort de la Pompelle est classé «Monument Historique». 11 juin 1940, 29 août 1944 : A deux reprises, la position dominante du fort est utilisée pour créer aux abords des barrages à la progression allemande. 1968 : la Ville de Reims achète le Fort pour le franc symbolique à la Fédération Nationale Maginot. 1972 : inauguration du Musée par Michel Debré, Ministre de la Défense. D après Marc Bouxin, conservateur en chef du patrimoine, directeur du Musée du Fort de la Pompelle, in «Le fort de la Pompelle et la ceinture fortifiée de Reims», Ed. Région Champagne-Ardenne, 2010. Contact presse : 03 26 77 74 75 presse@reimsmetropole.fr Page 8
Quelques chiffres 1 000 : le nombre de combattants mobilisés en permanence sur tout le système défensif de la Pompelle (fort, tranchées), la valeur d un bataillon d infanterie. 1 400 : le nombre de litres d eau fournis par heure à partir du puits. 300 : la longueur en mètres du «Métro». Ainsi dénommée par les soldats, une galerie souterraine (creusée jusqu à 12 m de profondeur, sous les fondations du fort) reliait les positions arrière de la Pompelle pour permettre l approvisionnement. 180 : le nombre de régiments qui se sont relayés au sein du fort de la Pompelle. 30 : le nombre de tonnes de poudre stockées au fort et conditionnées en boîtes. Contact presse : 03 26 77 74 75 presse@reimsmetropole.fr Page 9
Un petit bouquet de fleurs crayeuses, augustes de misère et flamboyantes de volonté! Célèbres ou anonymes, ils ont été marqués par le destin du Fort de la Pompelle. Un positionnement particulièrement stratégique Le général Foch jugea de façon prémonitoire que si les forts autour de Reims étaient «nuls» car fragilisés par l apparition de techniques telles que l obustorpille, leurs positions étaient «magnifiques!». Tous ces forts pris sans résistance par les Allemands en 1914 ne pourront ensuite être repris : hormis ceux de la Pompelle et de Saint-Thierry (après la libération de Reims). L excellent souvenir laissé par le Corps expéditionnaire russe Jean Giono, qui servit dans le 140 e R.I. évoque la camaraderie du front entre Russes et Français dans une de ses nouvelles - «Ivan Ivanovitch Kossiakoff» - ayant pour cadre le Fort de la Pompelle. Le général Dumas, commandant des secteurs de défense de Reims parle de «la remarquable énergie de l infanterie russe». Un monument érigé sur l esplanade du Fort leur rend hommage. La Marine Nationale concourut à la défense du Fort Citons les noms de baptême de certaines des canonnières fluviales sur le canal : «l Ardente», la «Brutale», la «Cruelle», la «Décidée», la «Furieuse». Clemenceau a rendu le plus bel hommage aux défenseurs de la Pompelle Le 6 juillet 1918, très ému par le geste d un soldat du Fort de la Pompelle qui lui offrit un bouquet de fleurs des champs qu il venait de cueillir, Clemenceau en inspection du front du secteur de Reims, décida de conserver ce bouquet comme porte-bonheur. Il demanda à être inhumé avec lui à sa mort. Citons un extrait de ses mémoires : «De la terre champenoise, des têtes hirsutes surgirent fantastiquement d invisibles trous de mitrailleuses ; faces muettes, les unes impassibles, d autres au sourire grave qui font mine de s aligner pour le salut militaire Voilà! Et alors, une rude main me présente un petit bouquet de fleurs crayeuses, augustes de misère et flamboyantes de volonté!». Un sol sacré «La Ville de Reims, reconnaissante du sacrifice des milliers de ses défenseurs, a décidé que ce sol sacré ferait désormais partie du patrimoine de la Cité. Le nom du Fort de la Pompelle mérite d être gravé pour l éternité dans les annales de la patrie!» déclare Jean Taittinger, Député-Maire de Reims, le 11 novembre 1968. Un chantier pas comme les autres L hiver 2013 a été particulièrement froid. Les professionnels intervenant sur le chantier de réhabilitation tailleurs de pierre, maçons, terrassiers, etc. n ont cessé de penser aux combattants qui avaient vécu sur le site de 1914 à 1918 : dans des conditions climatiques pires et vivant la peur au quotidien. Contact presse : 03 26 77 74 75 presse@reimsmetropole.fr Page 10